Afin d'apaiser les revendications du peuple jordanien, qui a manifesté à plusieurs reprises, mais dans le calme, depuis le début de l'année, le roi Abdallah de Jordanie a nommé, mardi 1er février, Marouf Bakhit, son ancien conseiller militaire, au poste de premier ministre. Celui-ci remplace Samir Rifaï, dont les manifestants réclamaient la démission.
CONTAGION ?
La nomination de M. Bakhit, ex-ambassadeur en Turquie (2002) puis en Israël (2005), devrait calmer la rue en Jordanie, où il jouit d'une grande popularité. Le Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition en Jordanie, avait souligné lundi que, contrairement à l'Egypte, l'opposition n'appelle pas à un changement de régime dans le royaume, mais qu'elle demande des réformes politiques. Le FAI a critiqué mardi le choix de Maarouf Bakhit, estimant qu'il n'est "pas un réformateur".
A l'instar de la contestation qui a eu raison du régime de Ben Ali en Tunisie et fait vaciller Hosni Moubarak en Egypte, la Jordanie, aux prises avec l'une des pires récessions économiques de son histoire, traverse une période de tensions politiques. Samedi, quelque deux cents Jordaniens s'étaient rassemblés devant les bureaux du gouvernement pour exiger la démission de Samir Rifaï et des mesures contre la corruption.
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