TOUT EST DIT

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mardi 1 novembre 2011

Référendum grec - François Hollande et Martine Aubry fustigent un "défaut de gouvernance" en zone euro

 Le candidat socialiste la présidentielle et la patronne du PS ont réagi mardi soir à l'annonce-surprise d'Athènes d'organiser un référendum.
François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, et Martine Aubry, première secrétaire du PS, ont estimé mardi dans un communiqué commun que l'annonce d'un référendum grec sur le plan de sauvetage "tradui(sait) un défaut de gouvernance de la zone euro". L'annonce-surprise, lundi soir, par le Premier ministre grec Georges Papandréou de l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique, a fait dévisser mardi l'ensemble des Bourses européennes.
"Au-delà de la décision qui sera prise par le parlement grec, cette situation traduit un défaut de gouvernance de la zone euro", écrivent M. Hollande et Mme Aubry. "Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l'Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce", estiment les deux leaders socialistes.
Pour eux, "l'Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social". Et d'ajouter que s'ils ont toujours défendu "la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances", ils ont aussi toujours dénoncé "la brutalité des mesures engagées". "Si cette décision de M. Papandréou entraîne de nouveaux désordres sur les marchés financiers, elle devrait surtout décider les dirigeants européens à prendre enfin les décisions d'engager les réformes structurelles, notamment pour réguler le système financier - comme nous n'avons cessé de le proposer depuis des mois -, et pour trouver un juste chemin entre la réduction des déficits et le maintien de la croissance et de l'emploi", concluent-ils.

AH CES SOCIALISTES DU Y'AVAIT QU'À, QUELLE BANDE D'HIPOCRYTES

Grèce : Heureux qui comme Ulysse…

Pour tout économiste sérieux, la décision de remettre une fraction de la dette grecque est un événement souhaitable.
A titre de boutade, le contrôleur des finances du Royaume de France entre 1768 et 1774, l’abbé Terray (1715-1778), ne disait-il pas que « la banqueroute est nécessaire, une fois tous les siècles, afin de mettre l’Etat au pair » ?
Certes, une telle solution semble toujours cataclysmique, mais elle ne serait qu’un épisode relativement banal quand elle est analysée avec le recul de l’histoire. Les analyses de l'économiste Ken Rogoff montrent que, même parmi les économies aujourd’hui avancées, les épisodes de défaut de crédit ont été fréquents. Par exemple, ils considèrent que la Grèce a été en « défaut » 48% des années depuis 1829 et l’Espagne, 24% depuis 1800.
Partout en Europe, l’étau se resserre sur les pays en déséquilibre. Les prêteurs complaisants sont devenus des créanciers exigeants. Les banquiers révèlent, plutôt qu’ils ne créent des crises sociales. En fait, les banques d’affaires confrontent aujourd’hui les gouvernements européens à la finitude de leurs modèles de répartition sociale. Ils posent l’équation fiscale qui se structure désormais dans la dépendance des capitaux étrangers.
Et, en Grèce comme ailleurs, il faut rester extrêmement prudent. Le pouvoir n’appartiendra jamais à la banque centrale Européenne ou au FMI. C’est la rue qui le possède. Un gouvernement peut, au mieux, convaincre des bienfaits d’une devise, tel l’Euro. Il ne pourra jamais l’imposer. Et c’est là que se situe le véritable message de la crise financière et économique : il s’agit de la prospérité des générations futures.
Le mauvais scénario serait que l’Euro, forgé pour sceller la paix entre les nations européennes, soit le ferment de troubles sociaux qui appellent des réactions autoritaires. Ce scénario ne doit jamais être exclu car, après les crises, les États sont toujours quelque peu liberticides.
Si la jeunesse des pays du Sud n’est pas enthousiasmée dans un projet de société où elle sera un acteur dominant, la tiédeur du climat ne camouflera pas son désespoir. Les jeunes ne se retrouveront pas dans la vieille Europe, âgée, rentière et industrielle. La Ruhr, les ports hollandais et les autoroutes belges seront loin de leurs exigences.
Si la seule perspective d’avenir se résume, pour cette jeunesse, à accueillir dans les infrastructures touristiques les épargnants de l’Europe du Nord, l’étau de l’Euro deviendra insupportable. Une tyrannie monétaire, sans projet d’avenir pour la jeunesse, sera donc réfutée.

Tollé européen autour du référendum grec

La décision du Premier ministre grec George Papandreou de convoquer un référendum sur le nouveau plan européen de renflouement de son pays met l'Europe dans tous ses Etats. Incompréhension et abattement résument l'état d'esprit tant des marchés que des politiques ce mardi et ce à deux jours du G20 de Cannes.
 Bourses qui dégringolent, valeurs bancaires au plus mal, politiques pris de court,..... la décision du Premier ministre grec George Papandreou de convoquer un référendum sur le nouveau plan européen de renflouement du pays soulève de multiples questions.
A Athènes, l'opposition accuse le chef du gouvernement socialiste de "jouer aux dés" l'avenir du pays pour s'épargner, par cette première consultation populaire depuis l'abolition de la monarchie en 1974, la perspective d'élections anticipées. Le chef de file de l'opposition conservatrice (Nouvelle Démocratie) Antonis Samaras a qualifié George Papandreou de responsable "dangereux". "Il ne peut pas gouverner et au lieu de se retirer de manière honorable, il dynamite tout", a-t-il dit. "Jamais je n'aurais pensé que Papandreou prendrait une décision aussi dangereuse et frivole", a estimé pour sa part l'ancienne ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyanni, qui dirige l'Alliance démocratique, un petit parti de centre droit. "Tous les médias internationaux diront que la Grèce met en péril l'accord avec l'UE", a-t-elle ajouté.
La presse grecque a été la première à tancer l'initiative du Premier ministre. "Le pays sera paralysé par d'interminables débats, le gouvernement, l'appareil d'Etat et les institutions ne fonctionneront plus", assure le journal conservateur Kathimerini.
Réactions en Europe
Dans les autres capitales européennes, on déplore une décision porteuse d'instabilité d'ici à l'organisation du scrutin, probablement en janvier, et, en cas de victoire du "non", le risque d'une nouvelle crise de l'euro.
Le président français Nicolas Sarkozy n'a fait aucun commentaire mais s'est entretenu avec la chancelière Angela Merkel par téléphone et a convoqué ses ministres pour une réunion d'urgence à l'Elysée en fin de journée.
Pour Silvio Berlusconi, cette décision "crée des incertitudes" sur le marché.
L'agence de notation estime pour sa part que ce référendum menace la stabilité financière de la zone euro.
La fédération allemande des banques privées (BdB) considère que qu'il s'agit de  "tout sauf un cadeau" car il augmente l'inquiétude des marchés et risque de compromettre le calendrier du plan de sauvetage.
Sur les marchés financiers, l'idée de ce référendum a plongé les Bourses dans le rouge.
"Le Premier ministre grec a pris sa décision sans en informer ses collègues européens", déplore Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe. Sur RTL, il a fait part de ses craintes quant à une éventuelle faillite de la Grèce en cas de "non" grec au plan d'aide. "Je ne peux pas exclure que ce soit le cas, mais cela dépendra de la manière dont la question sera exactement formulée et sur quoi exactement les Grecs vont voter."
Plus consensuels, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont déclaré dans un communiqué commun prendre " acte de l'intention des autorités grecques d'organiser un référendum" en ajoutant  "Nous sommes convaincus que cet accord est le meilleur pour la Grèce. Nous avons toute confiance en la Grèce pour qu'elle honore les engagements pris envers la zone euro et la communauté internationale".
Ils indiquent en outre avoir parlé avec George Papandreou et  la question du référendum sera discutée en marge du sommet du G20 de Cannes en fin de semaine. L'on apprend d'ailleurs de source officielle que le chef du gouvernement grec participera à ce sommet.
Le nouveau plan d'aide
Les dirigeants de la zone euro ont accepté, à l'issue de leur sommet du 26 octobre à Bruxelles, de prêter 130 milliards d'euros à la Grèce et obtenu des créanciers privés qu'ils effacent 50% des quelque 210 milliards d'euros de titres grecs qu'ils détiennent. Plus précisément, les dirigeants européens ont trouvé un accord pour effacer une partie de la dette grecque qui s'élève aujourd'hui à plus de 350 milliards d'euros, niveau jugé intenable. L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement à cent milliards d'euros. Athènes recevra en outre de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros. Par ailleurs, 30 autres milliards sont réservés aux banques grecques, qui jouent leur peau dans l'opération d'échange de dette, étant les plus grosses détentrices d'obligations souveraines grecques.
La contrepartie pour la Grèce, c'est d'accepter un renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troïka" où sont représentés les trois principaux créanciers du pays: Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international.
Que veut Papendréou?
En annonçant sa décision de consulter les Grecs sur ce plan début 2012, George Papandreou a expliqué qu'il lui fallait obtenir un soutien politique élargi aux mesures d'austérité et aux réformes structurelles exigées par ses bailleurs de fonds. Autrement dit, si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le Premier ministre devant le groupe parlementaire du parti socialiste (Pasok) lundi soir.
Un dernier sondage publié sur le plan samedi par le journal "To Vima", montre que près de 60% des Grecs jugent l'accord négatif. Beaucoup dénoncent une atteinte à la souveraineté du pays.
"La volonté du peuple grec s'imposera à nous", a-t-il ajouté, tout en indiquant qu'il allait également demander un vote de confiance sur l'accord sur la dette au Parlement, où il dispose d'une majorité qui s'est effritée à 153 députés sur 300 sièges devant la montée des oppositions aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Le vote de confiance devrait intervenir vendredi.
Le pari du Premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50%.

La Grèce et la zone euro
Pour l'économiste chypriote Christopher Pissarides, lauréat du prix Nobel, un rejet du plan d'aide augurerait mal de l'avenir de la Grèce au sein de l'euro. "Ce serait mauvais pour l'Union européenne et la zone euro en particulier, mais pire encore pour la Grèce", dit-il. "En cas de victoire du 'non', la Grèce ferait défaut immédiatement. Je ne la vois pas rester dans l'euro."
Le ministre finlandais des Affaires européennes, Alexander Stubb, estime lui aussi que le référendum équivaudra à un vote sur l'appartenance du pays à la zone euro.
En Allemagne, le président du groupe parlementaire du FDP (libéral), partenaire avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la coalition au pouvoir connu pour ses positions eurosceptiques, n'a pas caché son "irritation". "C'est une étrange manière d'agir", a déclaré Rainer Brüderle. "On dirait que quelqu'un essaie de se dégager de ce qui a été convenu." "Le Premier ministre (Papandreou) a (accepté) un plan de sauvetage qui bénéficie à son pays. Les autres pays consentent à des sacrifices considérables pour des décennies de mauvaise gestion et de faible gouvernance en Grèce", a-t-il encore déploré sur les ondes de la Deutschlandfunk.

Des féministes ukrainiennes manifestent contre DSK

Des militantes du FEMEN, une association qui défend les droits des femmes, ont interpellé Dominique Strauss-Kahn sous ses fenêtres, ce lundi à Paris. 

Trois militantes du FEMEN, mouvement ukrainien de défense des droits des femmes, ont manifesté ce lundi devant le domicile de DSK, place des Vosges à Paris. A leur manière... Pour en savoir plus sur ce mouvement, lisez notre enquête en Ukraine, ici
Armées de serpillères, en tenue de soubrette, en référence à Nafissatou Diallo, seins nus, elles ont interpellé Dominique Strauss-Kahn sous ses fenêtres à coup de "Voulez-vous coucher avec moi, ce soir" ou de "Shame on you". Puis "Descends si t'es un homme".  

L'ex patron du FMI n'a pas réagi. D'après cet article du Monde, lâché par la plupart de ses amis politiques après l'affaire du Carlton qui succède à l'affaire Tristane Banon et à celle du Sofitel, DSK est seul chez lui, tournant en rond, jouant parfois aux échecs.

Le référendum, coup de poker de Papandréou

L'annonce surprise d'un référendum en Grèce sur l'accord obtenu la semaine dernière à Bruxelles provoque la stupeur en Europe. George Papandréou, le Premier ministre, met en danger son avenir politique et l'appartenance du pays à la zone euro. Mais aussi l'existence même de cette dernière. 

Le Premier ministre grec George Papandréou a décidé lundi soir de soumettre l'accord européen sur le plan de sauvetage de la zone euro à l'approbation de ses citoyens. Ce plan, adopté dans la douleur par les 17 membres de la zone euro le 26 octobre, prévoit l'effacement d'une partie de la dette d'Athènes, en contrepartie d'une austérité toujours plus vigoureuse et d'une tutelle renforcée des bailleurs de fonds du pays (UE, BCE et FMI), la fameuse "troïka". Ce référendum, qui devrait se tenir en janvier selon la presse grecque, sera le premier depuis l'abolition de la dictature des colonels en 1974.
La nouvelle a sonné comme un coup de tonnerre dans l'orage de la crise européenne. Les marchés ont très mal réagi, les bourses européennes chutant de 5 à 10% mardi. Les dirigeants de la zone euro, eux, sont désappointés. Nicolas Sarkozy organise ce mardi, à 17 heures à l'Elysée, une réunion avec le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Economie François Baroin, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, la ministre du Budget Valérie Pécresse, le ministre des Affaires européennes Jean Leonetti et le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer. Entre temps, le président français s'entretiendra par téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel. Une réunion entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, l'UE et le FMI est également prévue demain mercredi à Cannes, où doit se tenir le sommet du G20.
Pourquoi Papandréou a-t-il convoqué ce référendum?Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré lundi soir le Premier ministre devant le groupe parlementaire du parti socialiste (Pasok). "La volonté du peuple grec s'imposera à nous", a-t-il ajouté. Ce qui est sûr, c'est que l'annonce de ce référendum est une véritable surprise. Les députés de la majorité, y compris le ministre des Finances Evangélos Venizélos, n'étaient pas au courant. Deux députées socialistes grecques ont d'ores et déjà contesté la décision de Georges Papandréou, l'une annonçant sa défection, l'autre réclamant un cabinet "de salut national". L'opposition de droite, elle, dénonce une manoeuvre politique pour " gagner du temps ", tandis que le Parti communiste crie au "chantage". De fait, tous les analystes jugent que Georges Papandréou a choisi la fuite en avant. Selon médias et politologues, le Premier ministre a abattu la carte du référendum au risque de déstabiliser la zone euro pour éviter la tenue d'élections législatives anticipées, à l'issue très incertaine au vu de la décomposition politique en Grèce... et très risquée pour les socialistes.
Sur quoi portera-t-il?Les Grecs devront dire s'ils approuvent, ou non, le plan d'aide conclu la semaine dernière par la zone euro. La principale mesure de ce plan est un effacement de 50% de la dette publique grecque détenue par des acteurs privés (banques, fonds d'investissement et assureurs...).Soit un coup d'éponge de quelque 100 milliards d'euros sur un total de 200. Une mesure à laquelle devraient participer 90% des banques, d'après l'Institut de la finance internationale (IIF), le lobby mondial des banques. Ce plan permet de rendre soutenable l'objectif de ramener le taux d'endettement du pays à 120% de son PIB en 2020. D'ici là, la Grèce aura évidemment du mal à faire appel aux marchés pour se financer. L'accord prévoit donc de lui donner accès à 100 milliards d'euros de prêts publics supplémentaires.
En quoi cet accord est-il controversé?De l'avis de nombreux analyste, seul un effacement d'au moins la moitié de la dette grecque pourrait permettre au pays de s'en sortir. C'est justement ce que prévoit l'accord. "Une nouvelle époque, une nouvelle ère s'ouvre pour la Grèce", avait d'ailleurs déclaré George Papandréou à l'issue du sommet jeudi. La dette publique du pays devient "viable", avait estimé de son côté le ministre des Finances Evangélos Vénizélos. Le problème, ce sont les contreparties. La Grèce doit désormais passer sous les fourches caudines de ses bailleurs de fonds. L'accord du dernier sommet prévoit dorénavant non plus seulement des inspections trimestrielles de la troïka, mais un contrôle peu ou prou permanent. En parallèle, une "task force" de la Commission travaille sur place pour optimiser l'utilisation par le pays des fonds de l'UE.
Les Grecs vont-ils dire oui... ou non?En proposant de soumettre au vote populaire le plan européen, George Papandréou fait un pari dangereux. Les Grecs, une fois bien informés, approuveront ce plan, affirme-t-il. Rien n'est moins sûr. Vendredi dernier, à l'occasion des défilés de la fête nationale grecque, des manifestations se sont déroulées pour protester contre les conséquences de l'accord européen, aux cris de "traîtres ". Les Grecs craignent en effet que cet accord n'entraîne une perte totale de souveraineté. Un sondage paru le week-end dernier montre qu'une majorité de Grecs jugent les décisions du sommet européen négatives, 12,6% seulement les jugeant positives.
 Que se passera-t-il si le non l'emporte?
C'est l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro qui est en jeu. L'économiste chypriote Christopher Pissarides, lauréat du prix Nobel, n'est pas optimiste. "En cas de victoire du non, la Grèce ferait défaut immédiatement. Je ne la vois pas rester dans l'euro", prédit-il. "Le risque est que la communauté internationale coupe l'arrivée d'argent et que le pays finisse par quitter l'euro", estime Christoph Weil, analyste de Commerzbank. Les conséquences négatives de cette sortie pour la Grèce seraient immenses. Certes, sortir de la zone euro permettrait à la Grèce de dévaluer sa monnaie et de redevenir compétitive. Mais "il faudrait au moins une dévaluation de 50% pour espérer redresser le solde extérieur grec, au prix d'un choc économique terrible pour les grecs: flambée des prix des produits importés et effondrement du pouvoir d'achat, explique Emmanuel Lechypre, rédacteur en chef à L'Expansion. D'autant que la Grèce produit peu de produits industriels. En outre, cela ferait exploser le prix de la dette grecque en euros."
Quelles conséquences pour la zone euro?Une sortie de la Grèce de la zone euro représente un saut dans l'inconnu. Cela signifierait que l'Euroland n'est pas une zone économique solidaire. L'agence de notation Fitch a averti qu'un "non" des électeurs grecs menacerait la viabilité de toute la zone euro. L'effet contagion aux autres maillons faibles de la zone euro est déjà une réalité: les taux italiens à dix ans, déjà sous pression du fait de la difficile situation financière de Rome, s'inscrivaient nettement au-dessus de 6% mardi. L'écart de taux qui mesure la prime de risque entre les taux italiens et allemands a atteint 437 points de base soit son plus haut niveau jamais atteint depuis la création de la zone euro. Celui de l'Espagne a également grimpé mardi à environ 370 points de base. Pour éviter cet effet de contagion, la Banque centrale européenne (BCE) a acheté mardi de la dette italienne et espagnole. "Il semble qu'il y ait beaucoup de désinvestissement de fonds japonais et la banque européenne achète de la dette italienne et espagnole de façon préventive", a expliqué à l'AFP Miguel Ángel Rodríguez, analyste associé chez XTB (broker online). La France, mise sous surveillance par Moody's, n'est pas épargnée. L'écart entre le taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne et la France a atteint un nouveau record depuis la création de la zone euro: le rendement français se situait 121,7 points de base, soit 1,2%, au-dessus de l'allemand. In fine, c'est toute la zone euro qui pourrait exploser.
Et si le oui l'emporte?Il est toujours possible que les Grecs votent oui à l'accord européen du 26 octobre. Ou qu'ils s'abstiennent d'aller voter. En cas d'abstention supérieure à 60%, le référendum ne serait pas valable, soulignent les constitutionnalistes grecs. Cette disposition pourrait alors offrir une porte de sortie au dilemme posé par George Papandréou aux Grecs. Mais le mal est fait. Au vu des réactions en France et en Allemagne - Nicolas Sarkozy serait consterné, Angela Merkel est indignée -, cette décision unilatérale de George Papandréou va laisser des traces. Pour le politologue grec Ilias Nikolapopoulos, le coup de poker du Premier ministre est une décision potentiellement "suicidaire pour le pays", qui compromet les délicates négociations entamées après l'accord de Bruxelles avec les détenteurs privés de dette grecque. Même si les Grecs disent oui à l'accord, pas sûr donc que l'Allemagne et la France veuillent continuer à financer la dette de la Grèce. La zone euro vient d'entrer dans une nouvelle zone de turbulences, dont on ne voit pas aujourd'hui l'issue.

REFERENDUM GREC






La crise plombe les bourses et révolte les... par euronews-fr




La fête nationale grecque annonçait déjà le referendum

Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue, revient sur la fête nationale grecque, vendredi, au cours de laquelle politiques et CRS ont été débordés par les manifestants. Un récit qui éclaire la décision de Georges Papandréou d'organiser un référendum.

Quelle parade ? Tonnerre de Zeus... Imaginez un 14 juillet où le Président de la République se fait conspuer par la foule qui envahit les Champs-Élysées, annulant la parade militaire et transformant la commémoration officielle en manifestation en faveur de la libération du pays, tandis que les manifestants brulent le drapeau allemand, obligeant le Président au départ précipité. C'était pourtant notre journée de fête nationale ce 28 Octobre, en résumé.

Grèce: la fête nationale porte bien son nom de... par euronews-fr
Karolos Papoulias, notre Président de la « République » (ancien Ministre P.S. du temps du père Papandreou) a passé un moment désagréable ce matin. Évacué d'urgence comme un grand blessé de la route, il a aussitôt exprimé sa colère vis à vis des... manifestants.

Certes, c'est un Président, disons d'honneur et de parade car selon la Constitution, le pouvoir serait aux mains du Premier Ministre Georges Papandreou (Jeffrey pour les connaisseurs, d'où le slogan « Jefry go home », certains grecs considèrent que le sweet home des Papandreou est plus près du New Jersey que de l'Acropole, étrange peuple vraiment ces grecs).

Ce dernier, a en tout cas pris soin, d'éviter les parades de la nation par les temps qui courent. Mais, décidément, être Président même d'honneur, d'un pays où la Res Publica la mieux partagée est l'indignation et la colère des citoyens, cela devient désormais un honneur très risqué.

Les tenants du « Mosialisme » comme on dit ici (Ilias Mosialos est le porte parole du gouvernement P.S.) à travers les médias, ont souligné l'hybris commise sur la fonction et sur la personne du Président, oubliant néanmoins la violation incessante et dans les faits, de la Constitution et de la souveraineté de notre ex-République (certes un peu « Mykonière »), depuis l'arrivée du FMI, en réalité, depuis l'accélération des Traités de l'U.E., mais qui s'inquiétait vraiment du temps des déstructurants fonds structurels de Bruxelles, sauf que rien n'est jamais gratis, surtout chez les Béotiens.

Dans la majorité de nos villes aujourd'hui, les parades et autres festivités nationales se sont transformées en violentes manifestations populaires. Dans nombreux cas, les tribunes officielles ont pris l'allure de sièges éjectables, surtout pour les députes P.S. et les ministres qui pensaient encore poser pour le cadre nationale. Du jamais vu depuis l'occupation (de 1
Ici, dans cette ville entourée de montagnes et de rage, deux malheureux députés P.S. ont cru bon y passer outre. La foule a attaqué le podium officiel, un député (P.S.) a été violemment frappé à la tête par un manifestant, les officiels ont été évacués à la hâte, ici aussi, le défilé a été annulé.

Lorsque la police a arrêté le manifestant, l'enfermant dans le car des MAT (les CRS du pays de Jupiter), les manifestants ont attaqué le véhicule en l'encerclant ; et la police a aussitôt libéré le manifestant ne voulant plus envenimer la situation.

Les gradés de la police locale avaient pourtant suggéré aux politiques la modestie. Un de mes amis qui s'est approché pourtant trop près du service d'ordre, s'est fait fractionné un bras et il a fini par soigner son indignation dans les urgences de l'hôpital. Je lui avais pourtant dit, trop près, trop vite, danger. A croire que même les Présidents n'y échappent plus. En somme, un vent mauvais...

Retrouvez Panagiotis Grigoriou sur son blog.
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Ici, dans cette ville entourée de montagnes et de rage, deux malheureux députés P.S. ont cru bon y passer outre. La foule a attaqué le podium officiel, un député (P.S.) a été violemment frappé à la tête par un manifestant, les officiels ont été évacués à la hâte, ici aussi, le défilé a été annulé.

Lorsque la police a arrêté le manifestant, l'enfermant dans le car des MAT (les CRS du pays de Jupiter), les manifestants ont attaqué le véhicule en l'encerclant ; et la police a aussitôt libéré le manifestant ne voulant plus envenimer la situation.

Les gradés de la police locale avaient pourtant suggéré aux politiques la modestie. Un de mes amis qui s'est approché pourtant trop près du service d'ordre, s'est fait fractionné un bras et il a fini par soigner son indignation dans les urgences de l'hôpital. Je lui avais pourtant dit, trop près, trop vite, danger. A croire que même les Présidents n'y échappent plus. En somme, un vent mauvais...

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Grèce : le référendum souligne les fragilités de l'Union européenne

La décision de Georges Papandréou d'organiser un référendum en Grèce a fait plonger les Bourses européennes et notamment les valeurs bancaires. Elle souligne la vanité des projets de sortie de la crise par le haut, c'est-à-dire par la voie fédérale. Si celle-ci peut exister, l'épisode actuel remet en question radicalement la méthode choisie jusqu'alors. 

Les marchés contre le peuple ? Nous y sommes. La décision du Premier ministre grec Georges Papandréou d'organiser un référendum et un vote de confiance au Parlement sur l'accord conclu à Bruxelles a fait l'effet d'une bombe dans toute l'Europe. Les Bourses dégringolent - mais la faillite de la compagnie d'assurance américaine MF Global y est aussi pour quelque chose -, les hommes politiques se terrent - excepté Christian Estrosi qui a jugé la décision du Premier ministre grec irresponsable - et les premières réactions médiatiques semblent rongées par l'anxiété.

On comprend bien pourquoi : depuis trois ans, la plupart des commentateurs et des gouvernants font comme si le peuple grec n'existait pas ou si peu. Pour l'Europe des décideurs, la décision grecque est d'autant moins compréhensible qu'elle survient précisément au moment où l'ensemble des autres pays de l'Union se sont engagés, non sans mal, dans un processus qui efface la moitié de la dette grecque. Comment donc ces Grecs « tricheurs » et « fiscophobes » que nous soutenons à bout de bras, nous font un bras d'honneur ?

En réalité, la bombe de Georges Papandréou ravive la première plaie européenne, celle de la gouvernance : trois jours après la fin d'un sommet qui était censé avoir sauvé l'Union et l'euro, voilà qu'un des gouvernements juge son application impossible dans le pays qu'il dirige sans une approbation du peuple. Il peut conduire bien des défenseurs de l'Union européenne à s'opposer au suffrage universel, comme certains l'avaient d'ailleurs fait au moment où des pays comme la France, l'Irlande ou les Pays Bas avaient décidé de consulter leur peuple sur l'adoption d'une constitution européenne.

La décision de Papandréou heurte de plein fouet les positions de Merkel et Sarkozy et de ceux qui soutenaient leur plan, dont le dernier numéro de Marianne avait jugé qu'il n'avait aucune chance d'aboutir : pour ceux-là l'accélération de l'option fédérale était une sortie de crise par le haut dont augurait bien l'accord de Bruxelles de la semaine dernière. 

La thèse s'était répandue comme un serpentin un jour de Carnaval : il fallait un bond en avant du fédéralisme européen pour nous sortir de la nasse. Unis, les pays de l’Union seraient moins fragiles par rapport aux marchés financiers, et les états les plus endettés pourraient s’appuyer sur les plus prospères pour payer moins cher leurs emprunts, à condition, là encore, de gérer plus drastiquement leurs finances publiques. On rêvait d’une politique budgétaire unifiée et même d’un ministre des Finances commun, qui pourrait être Jean-Claude Trichet, ultime sursis à une retraite bien méritée. Cette option, qui méritait évidemment d’être débattue (Marianne a toujours été favorable à l’idéal fédéral), soulève cependant quelques objections majeures que vient confirmer le dernier épisode du référendum grec.

Un projet fédéral plus bancal que jamais

Un, l’austérité que l’on impose de Lisbonne à Londres et de Paris à Varsovie, finira par affaiblir les pays les plus prospères du vieux continent et donc finalement à alourdir encore davantage la charge de la dette comme certains économistes - Paul Krugman, Patrick Artus, Jean-Luc Gréau - le soutiennent. La santé économique de l’Allemagne ne repose pas sur ses exportations asiatiques – le déficit commercial de Berlin envers Pékin est du même ordre que celui de Paris - mais européennes. Du coup, la cure d’austérité infligée aux pays de l’Union pèse déjà sur la croissance allemande, l’hypothèse d’une récession outre-Rhin et dans toute l'Europe devenant même assez probable.

Deux, pour fédéraliser les politiques économiques, il faut une volonté commune dont on ne perçoit ni les prémices ni les fondements constitutionnels. Contrairement à ce qu'avait annoncé Arnaud Leparmentier dans Le Monde,  les dirigeants allemands sont loin de s'être convertis à l'idée fédérale européenne. Leurs réactions tiennent plutôt à des réflexes de bons pères de famille soucieux de contrôler ce que l'on fait de leur argent. Il ne faut pas confondre la police budgétaire avec l'idéal fédéraliste. Dans ses récentes discussions avec Nicolas Sarkozy, Angela Merkel a mis en avant les contraintes de la Cour de Karlshrue qui contrôle la constitutionnalité des actions gouvernementales. A raison : après le sommet, la Cour constitutionnelle vient de suspendre les prérogatives du sous-comité qui était censé se prononcer dans l'urgence sur les engagements de l'état allemand dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Cette réaction « souverainiste » n’est pas une lubie des élites germaniques. Elle repose sur une société allemande qui a dû payer lourdement le coût de la réunification, puis du regain de compétitivité octroyé sur le dos des salariés et des chômeurs allemands : les salaires réels ont baissé et aujourd’hui, 25% de la population est passée en dessous du seuil de pauvreté. Il sera difficile aux dirigeants allemands de faire accepter le financement des déficits de ses alliés à une opinion chauffée depuis des années par des raisonnements du genre : « Nous n’allons pas travailler jusqu’à 75 ans pour permettre aux gens du sud de travailler 35 heures par semaine et de prendre leur retraite à 50 ans ».

Vers un défaut à 100% de la dette grecque ?

Tout ceci ne signifie pas que l'idéal européen est vain. Il faudrait le remettre sur ses pieds. Lesquels ne sauraient être seulement monétaires et financiers. Le capitalisme européen a une histoire en partage, et il a peut-être encore les ressources intellectuelles et morales d'inventer un destin différent de celui que nous proposent la Chine ou la Grande Bretagne.

Bien sûr, ceci, en regard de la pataugeoire européenne, paraît bien abstrait. Voici deux, trois, quatre fois que nos dirigeants nous jouent le scénario du sauvetage de l'euro, comme si la crise de la dette devenait un hoquet économique que rien ne pouvait stopper. Et à chaque fois, le plan initié capote encore plus vite que lors de la dernière crise.

Un défaut à 100% de la Grèce aura beaucoup d'inconvénients, entre autres celui d'exposer encore plus les dettes italiennes et espagnoles - hier lundi 30 octobre, les obligations de ces deux pays se souscrivaient à respectivement 6 et 5,5% -, ce qui risque de ruiner le fragile édifice élaboré par Angela Merkel et approuvé par notre Président.

Au-delà de ces pays, c'est une récession durable et une crise générale du crédit auxquelles nous sommes exposés. Mais cette crise terminale obligera en tout cas à re-concevoir l'Europe - et aussi, naturellement, l'organisation des banques - de façon radicalement différente.

 

Référendum grec : réunion de crise autour de Nicolas Sarkozy

Le président français, qui n'a pas encore réagi à l'annonce d'Athènes d'organiser un référendum, convoque ses principaux ministres à l'Élysée.
Après la décision grecque d'organiser un référendum sur le plan élaboré la semaine dernière à Bruxelles, Nicolas Sarkozy veut frapper fort. Le président français a annoncé la tenue d'une réunion interministérielle de crise, à l'Élysée, à 17 heures, ce mardi. Pour cette réunion, le chef de l'Etat a convié le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Economie, François Baroin, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, la ministre du Budget Valérie Pécresse, le ministre des Affaires européennes Jean Leonetti et le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, a-t-on ajouté de même source.
À la mi-journée, le chef de l'État devait s'entretenir avec la chancelière allemande Angela Merkel pour évoquer avec elle l'annonce-surprise d'Athènes. Cette décision, proclamée lundi soir par le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a fait dévisser mardi l'ensemble des Bourses européennes. Peu avant midi, la Bourse de Paris affichait un recul de 4,03 %, Francfort de 4,19 %, Londres de 2,63 %. L'Asie n'a pas échappé à la morosité, la Bourse de Tokyo cédant 1,70 %, Hong Kong 2,49 %, tandis que Shanghai parvenait à finir à l'équilibre.
La réapparition des inquiétudes concernant les dettes publiques dans la zone euro a également déprimé la Bourse de New York lundi soir, le Dow Jones perdant plus de 2 %. En France, le premier politique à réagir, le député-maire de Nice Christian Estrosi, a qualifié de "totalement irresponsable" la décision grecque.

Grèce : Papandréou porte une "très lourde responsabilité"

L'annonce du premier ministre grec de soumettre à un référendum le plan de sauvetage européen pour son pays a suscité embarras et indignation parmi les responsables européens. Dans un climat politique et social explosif, cette consultation s'annonce en effet à hauts risques, menaçant l'ensemble de l'Union monétaire. "Georges Papandréou porte une très lourde responsabilité" car il a créé de l'insécurité, a déclaré mardi 1er novembre le chef du gouvernement belge Yves Leterme. "Les marchés ont besoin de stabilité et de sécurité", a-t-il souligné.
M. Leterme s'est déclaré surpris par l'annonce de son homologue grec. "Papandréou n'en a parlé ni avant ni pendant ni après le sommet", a-t-il dit. "Les décisions prises au sommet européen mercredi dernier devaient aider à restaurer cette confiance", a-t-il poursuivi.

La proposition de référendum ajoute une grande insécurité et nervosité à une situation déjà instable, a confirmé Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, sur la radio RTL, soulignant que le premier ministre grec avait pris sa décision sans en informer ses collègues européens. Si les Grecs devaient rejeter par référendum le plan européen, on ne pourrait exclure une faillite de la Grèce, a-t-il ajouté.
Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a lui aussi critiqué le référendum à venir estimant que c'était un "coup de dé" et que si les électeurs votaient non, "ce sera le bazar".
L'annonce du référendum bouleverse par ailleurs la stratégie du G20 à deux jours du sommet de Cannes, en France, où la zone euro espérait obtenir le soutien des autres grandes puissances en échange de ses efforts. "Il s'agit d'un choix inattendu qui crée des incertitudes (...) à la veille de l'importante rencontre du G20 à Cannes", a déclaré le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
RASSURER LES MARCHÉS
Une fois la surprise passée, les dirigeants européens tentaient mardi d'éteindre l'incendie, dans une atmosphère de branle-bas de combat. Le président français Nicolas Sarkozy, hôte du sommet du G20, devait s'entretenir au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel avant de tenir une réunion de crise sur la Grèce. Les chefs d'Etat et de gouvernement discuteront par ailleurs du référendum grec en marge du G20.
Les présidents de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont de leur côté assuré avoir "pleine confiance" dans le respect par le Grèce de ses engagements à l'égard de la zone euro. "Nous sommes convaincus que cet accord est le meilleur pour la Grèce. Nous avons pleinement confiance dans le fait que la Grèce honorera les engagements pris en relation avec la zone euro et la communauté internationale", ont-ils déclaré, dans un appel du pied à Athènes à prendre en compte les répercussions possibles d'un non au référendum.
Les deux responsables ont rappelé les efforts consentis par le reste de l'Union monétaire et le Fonds monétaire international pour éviter une faillite à la Grèce. Ce plan comprend un effacement de 100 milliards d'euros de dette du pays détenus par des banques privées, complété par des garanties de 30 milliards d'euros apportées par les gouvernements de la zone euro pour inciter les créanciers privés du pays à échanger en janvier 2012 leurs titres obligataires contre de nouveaux, avec une perte de 50 % au passage. Le plan inclut aussi de nouveaux prêts à la Grèce de la communauté internationale, de 100 milliards d'euros également.

Annonce de référendum : la majorité grecque vacille

Un air de dissidence règne dans la majorité grecque. Au lendemain de l'annonce surprise d'un référendum par Georges Papandréou, de nombreuses voix discordantes s'élèvent. Une députée de la majorité socialiste a annoncé sa défection, en opposition au référendum dans la matinée du mardi 1er novembre. Cette démission réduit à 152 (sur 300) l'étroite majorité dont dispose au Parlement le premier ministre, avant un vote de confiance crucial vendredi. Selon cette députée, le référendum est une procédure qui "[crée] la division".

Peu après cette démission, une parlementaire socialiste influente a préconisé la formation d'un gouvernement d'union nationale suivie de la tenue d'élections anticipées ; nouveau défi au premier ministre, Georges Papandréou. "Le pays est menacé d'une faillite immédiate", a-t-elle lancé, alors que le recours annoncé au référendum faisait chuter les Bourses européennes et replonger la zone euro dans la tempête.
C'est ensuite six membres du Pasok, le parti de Georges Papandréou, qui ont réclamé la démission du premier ministre. Un responsable du gouvernement, cité par l'agence de presse Reuters, témoigne de la surprise générale au sein de la majorité : le premier ministre n'avait pas informé son ministre des finances, Evangelos Venizélos, qu'il allait annoncer la tenue d'un référendum. "Tout est fini, le gouvernement est sur le point de tomber" aurait déclaré une source citée par le Guardian, tandis que le président du Parlement s'entretenait avec les six membres du Pasok qui ont demandé la démission du premier ministre. Sur Twitter, le correspondant de Libération à Bruxelles annonce, "selon ses sources" la prochaine démission du gouvernement :

Georges Papandréou doit présider un conseil ministériel de crise, prévu pour commencer à 17 heures, heure française. "Le premier ministre devrait y annoncer des décisions" pense savoir To Vima.

POUR LA PRESSE GRECQUE, LE RÉFÉRENDUM EST UN "CHANTAGE"
Dans la presse grecque, c'est la même consternation : Athens News rapporte les premières analyses des journaux du mardi matin, qui pointent un "geste politique à haut risque" ou "une banqueroute politique du gouvernement". Le quotidien Eleutherotipia, marqué à gauche, pointe du doigt un premier ministre qui met la population face à un "chantage" : "soit vous votez oui, soit le pays entre en faillite".
Dans un éditorial intitulé "Le risque", le quotidien To Vima estime que cette décision met en péril l'accord trouvé par l'Europe sur la dette grecque. Enfin, le journal Adesmitos Typos analyse cette annonce de référendum comme "une tentative désespérée pour trouver une solution à l'impasse" dans laquelle le premier ministre se trouve "afin de gagner du temps politique et d'éviter une éventuelle défaite humiliante" lors d'élections anticipées.

Que le NON grec retentisse dans toute l’Europe

Le peuple grec debout contre l'Union européenne
M Papandréou annonce qu'il va consulter le peuple grec et c'est la panique et l'effroi dans toutes les capitales européennes.
Sarkozy est consterné, ce qui est une excellente nouvelle et une marque de lucidité, les Dieux de la Grèce vont le foudroyer.
Une nuit entière à comploter, un accord de brigands entre Sarkozy et Merkel, les banques sauvées et les peuples d'Europe condamnés à payer pour la ruine de la Grèce, tout est à refaire,tout est annulé.
Ils avaient tout prévu, privatisations, licenciements de fonctionnaires, baisse des salaires et des pensions,un pays entier vendu aux enchères et tout un peuple plongé dans la misère.
Ils avaient tout prévu, sauf le soulèvement du peuple grec, sauf deux jours de grève générale insurrectionnelle, le 19 et le 20 Octobre
Pendant ces 48 heures où le destin de l'Europe a basculé, la grève a été totale, jusque dans les plus petites îles, le pays entier paralysé et soulevé, entreprises, commerces, administrations,pendant ces deux jours tout s'est arrête

La presse la plus hostile doit le reconnaître, les manifestations ont été les les plus importantes de l'Histoire du pays ; pas une horde, pas une populace excitée, des cortèges massifs, en rangs serrés derrière les banderoles des syndicats, tous unis, sans qu'aucun ne puisse s'opposer à la volonté puissante de l'unité, une leçon à méditer pour nous tous.
La puissance de ces manifestations n'était pas seulement dans le nombre, les mêmes mots d'ordre parcouraient tous les cortèges et sont devenus le manifeste du peuple grec.
-Prenez votre mémorandum et barrez-vous ! Ouste !
-A bas le FMI ! A bas l'Union européenne !
-Le peuple en colère exige le départ du gouvernement,de l'Union européenne et du FMI !
Ces mots d'ordre n'étaient pas ceux d'une bande d'agités, mais ceux qui rassemblaient tous ceux qui manifestaient ; ils étaient repris dans les cortèges des syndicats du Public et du Privé, ADEPY et GSEE et même dans ceux de la fraction syndicale du PKE
Une foule immense est rassemblée Place Syntagma,face au Parlement qui doit voter un nouveau Plan de restrictions et de sacrifices
-Traitres, traitres ! hurle la foule en direction des députés qui arrivent, le PASOK se disloque, il est passée en quelques mois de 200 000 à 20 000 militants, sa fraction syndicale s'est solidarisée avec les manifestants et réclame le retrait du Plan.
Ce n'est pas seulement le PASOK qui est au bord de l'explosion, c'est tout l'appareil de l'État, les ministères sont occupés et paralysés, dont certains depuis des semaines
Les syndicats du Ministère de l'Intérieur ont pris le contrôle du bâtiment, ils en bloquent l'accès et paralysent son activité.
Dans les écoles, les lycées et les universités, chaque journée commence par une assemblée générale.
Le Vendredi 28 Octobre est appelé en Grèce le jour du Non, le Non à l'agression fasciste et nazie, c'est le jour de la Fête Nationale qui commémore l'entrée du peuple grec dans la résistance, ce fut ce 28 Octobre, le jour du Non au diktat de la Troïka, à Thessalonique la foule a empêché le déroulement du défilé militaire, envahi la tribune officielle, obligeant le Président Papoulias à fuir sous les huées et les crachats...
Oui, c'est bien d'un soulèvement qu'il s'agit en Grèce, contraignant Papandréou à organiser un referendum.
Dans les sommets de l'Union européenne et à la direction des Partis qui se sont soumis à la dictature de la Dette, tous expriment leur crainte de voir le peuple grec se rassembler dans le NON qui ébranlerait toute l' Europe.
Pour les travailleurs d' Europe au contraire, les évènements de Grèce sont un encouragement et un signal, celui du soulèvement général contre l'Union européenne.
Depuis des mois, les travailleurs inquiets voyaient leur avenir dans le sort qui était fait à la Grèce, nous regardons maintenant vers la Grèce avec l'espoir que le chemin qui s'ouvre est celui de la victoire.
Nous regardons vers la Grèce et nous que la peur est en train de changer de camp, que nous pouvons gagner, nous pouvons les faire reculer, les chasser avec tous leurs plans de misère et de pillage.
VIVE LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE GREC !
QUE LE NON RETENTISSE DANS TOUTE 
L' EUROPE !
VOILÀ CE QUE DISENT TOUS CES IDIOTS ALTERMONDIALISTES. 
CES CERVEAUX BRIDÉS PAR DE FAUSSES PEURS, CES TIMIDE DE L'ARGENT CES ASSISTÉS PERMANENTS.
A EUX LES MOUCHOIRS ! 
A NOUS L' AUDACE DU DÉFI, 
DU RENOUVEAU . 
DE LA VIE .
LE PEUPLE GREC EST VIVANT !!!!!

Le vieillissement des cellules est réversible

Pourra-t-on bientôt ralentir les effets du temps ? Des chercheurs français ont réussi à redonner leur jeunesse à des cellules de donneurs âgés de plus de 100 ans, en les reprogrammant au stade de cellules souches. Loin d'être anodine, leur découverte démontre que le processus du vieillissement est réversible.

Ces travaux sur la possibilité d'effacer les marques de vieillissement des cellules, publiés dans la revue spécialisée Genes & Development du 1er novembre, marquent une nouvelle étape vers la médecine régénérative pour corriger une pathologie, note Jean-Marc Lemaitre de l'Institut de génomique fonctionnelle de l'université de Montpellier et responsable de ces recherches. Autre débouché important : mieux comprendre le vieillissement et corriger ses aspects pathologiques, selon le chercheur de l'Inserm.


Les cellules âgées ont été reprogrammées in vitro en cellules souches pluripotentes [ayant plusieurs potentialités] et ont ainsi retrouvé leur jeunesse et les caractéristiques des cellules souches embryonnaires. Elles peuvent se différencier à nouveau en cellules de tous types (neurones, cellules cardiaques, de peau, de foie...) après la cure de "jouvence" concoctée par les chercheurs.

Depuis 2007, des chercheurs ont montré que l'on pouvait reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes dont les propriétés sont similaires à celles des cellules souches embryonnaires. Cette reprogrammation à partir de cellules adultes évite les critiques sur l'utilisation de cellules souches d'embryons. Mais jusqu'alors, la reprogrammation de cellules adultes se heurtait à une limite, la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire. L'équipe de Jean-Marc Lemaitre vient de franchir cette limite.

LA RÉPARATION DES ORGANES EN LIGNE DE MIRE

Dasn la pratique, les chercheurs ont d'abord multiplié des cellules de la peau (fibroblastes) d'un donneur de 74 ans pour atteindre la sénescence caractérisée par l'arrêt de la prolifération des cellules. Ils ont ensuite procédé à la reprogrammation in vitro de ces cellules. Comme cela n'était pas possible avec la préparation classique à base de quatre facteurs génétiques (OCT4, SOX2, C MYC et KLF4), ils en ont ajouté deux autres (NANOG et LIN28). Grâce à ce nouveau "cocktail" de six ingrédients, les cellules sénescentes reprogrammées ont réacquis les caractéristiques de cellules souches pluripotentes de type embryonnaire, ne conservant aucune trace de leur vieillissement antérieur. "Les marqueurs de l'âge des cellules ont été effacés, et les cellules souches iPSC que nous avons obtenues peuvent produire des cellules fonctionnelles, de tous types avec une capacité de prolifération et une longévité accrues", explique Jean-Marc Lemaitre.

Les chercheurs ont ensuite testé leur cocktail sur des cellules plus âgées de 92, 94, 96 jusqu'à 101 ans, avec succès y compris sur les centenaires. "L'âge des cellules n'est définitivement pas une barrière à la reprogrammation", conclut-il. Ces travaux ouvrent la voie à terme à l'utilisation des cellules reprogrammées comme source idéale de cellules adultes tolérées par le système immunitaire, pour réparer des organes ou des tissus chez des patients âgés, ajoute le chercheur.

Les Bourses européennes dévissent après le revirement grec

L'annonce faite lundi par le premier ministre grec d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays a créé une onde de choc à l'ouverture des Bourses européennes. La zone euro replonge dans l'incertitude. Les places boursières dévissaient, également perturbées par un ralentissement en Chine.  La Bourse d'Athènes a chuté de 6,31%. La Bourse de Paris a chuté de 1,89 % à l'ouverture, à 3 185,3 points, avant de plonger de 3,11 % au cours des premières transactions. A 9 h 05, le CAC 40 lâchait 100,34 points pour s'inscrire à 3 136,27 points. Lundi, l'indice avait perdu déjà 3,16 %. Et les banques françaises décrochaient à la Bourse de Paris. Crédit Agricole, BNP et Société Générale ont chuté de 10 à 12%.
A Francfort, la Deutsche Bank perdait 7,66% et Commerzbank dégringolait de 9,53% sur un indice Dax en recul de 3,5%. La Bourse de Londres était également en nette baisse, l'indice Footsie-100 des principales valeurs perdant 94,6 points lors des premiers échanges, soit 1,71 % par rapport à la clôture de lundi, à 5 449,62 points. La bourse de Madrid a plongé de 3% à l'ouverture.
SPECTRE D'UNE NOUVELLE CRISE
L'incompréhension voire la consternation prédominent dans la zone euro au lendemain de la décision du premier ministre grec Georges Papandréou de convoquer un référendum sur le nouveau plan européen de renflouement du pays. Dans les capitales européennes, on déplore une décision porteuse d'instabilité d'ici à l'organisation du scrutin, probablement en janvier, et, en cas de victoire du "non", le risque d'une nouvelle crise de l'euro.
Les dirigeants de la zone euro ont accepté, à l'issue de leur sommet du 26 octobre à Bruxelles, de prêter 130 milliards d'euros à la Grèce et obtenu des créanciers privés qu'ils effacent 50 % des quelque 210 milliards d'euros de titres grecs qu'ils détiennent. En annonçant lundi sa décision de consulter les Grecs sur ce plan, Georges Papandréou a expliqué qu'il lui fallait obtenir un soutien politique élargi aux mesures d'austérité et aux réformes structurelles exigées par ses bailleurs de fonds. Le dernier sondage publié sur la question, samedi par le journal To Vima, montre que près de 60 % des Grecs jugent l'accord négatif. Beaucoup dénoncent une atteinte à la souveraineté du pays.
C'est très intelligent de la part du premier ministre grec d'avoir proposé ce referendum, il met le peuple grec en face des ses responsabilités.
LA CRISE NE VIENT QUE PARCE QU'UN ÉTAT A TROP EMPRUNTÉ
ET NON PARCE QUE C'EST LA CRISE QU'UN ÉTAT EMPRUNTE.
L'ÉTAT GREC A TROP EMPRUNTÉ MAIS N'A PAS RENDU SES EMPRUNTS PRODUCTIFS.

Sa dette redevenue «viable», la Grèce espère rebondir

En contrepartie de l'aide de l'UE, Athénes doit accepter une cure d'austérité jusqu'en 2020 et la surveillance permanente de représentants de l'UE et du FMI.

«La Grèce entre dans une nouvelle ère», a lancé Georges Papandréou lors de sa conférence de presse à Bruxelles. Le premier ministre grec n'a pas non plus caché son soulagement lors d'un discours à la nation, jeudi soir. La Grèce a été sauvée de justesse du défaut de paiement. Parmi les mesuresarrêtées lors des sommets européens figurent le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 100 milliards d'euros et l'effacement de 50% la dette grecque, «volontairement», de la part des créanciers privés (banques, assureurs…). Cette dette reviendra ainsi à 260 milliards d'euros, soit son niveau de 2009. Le programme ambitieux des privatisations a aussi été revu à la baisse. L'objectif est de privatiser à hauteur de 30 milliards d'euros d'ici à 2020 au lieu de 50 milliards d'euros pour 2015.
«Il ne faudra pas tarder à nous transmettre ces détails», réclame Vaggelis Haratsis, directeur général de la société de gestion financière Beta Ahepef. Détenant beaucoup de dette grecque, les banques locales seront durement frappées par la décote et devront être recapitalisées de 30 milliards pour encaisser le choc. Cela supposera très probablement l'injection de capitaux publics. «Si les banques sont vraiment nationalisées, elles seront sur la touche pendant plusieurs années. Au final, elles paient l'incapacité de gestion de la crise par les politiciens», souligne Vaggelis Haratsis.
En contrepartie de l'aide accordée à Bruxelles, la Grèce doit accepter une cure d'austérité jusqu'en 2020 et la surveillance permanente de représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Des experts vont s'installer dans le pays pour contrôler l'évolution des réformes et les ajuster en cas de besoin. Si la feuille de route est suivie à la lettre, la dette grecque devrait revenir à 120% du PIB dans dix ans, contre presque 180%.

Grogne sociale

Le ministre des Finances affiche sa satisfaction: la dette grecque redevient ainsi «viable», veut croire Evangelos Venizélos. Une courte majorité d'économistes sondés par l'agence Reuters (24 sur 47) pense le contraire. Mais l'analyste économique Takis Bratsos voit là «des objectifs biens plus réalistes que les précédents». «La Grèce a encore gagné quelques années pour arriver à assainir ses comptes. Bien entendu, les intérêts restent élevés par rapport à la croissance: 16,3 milliards cette année. Mais on a enfin des décisions fortes et une confiance des partenaires européens.»
Pour lui, le plus important est maintenant que «le gouvernement grec relance l'économie en créant un environnement attractif pour les investissements. Il n'y a que de cette manière qu'on pourra écarter la récession et faire baisser le chômage qui est à 17%». Il faudra aussi surmonter très vite la grogne sociale, motiver les Grecs à reprendre le travail, à cesser les grèves et occupations de ministères, et à ne plus tricher sur leurs impôts.

Le grand désarroi des Grecs devant la crise

Le sauvetage du pays par les Européens se paye d'un plan de rigueur extrêmement brutal pour la population. Ne faisant plus confiance à ses dirigeants, celle-ci balance entre la rancœur, le système D et l'angoisse de l'avenir. 

Il est trois heures de l'après-midi et soudain la foule s'épaissit dans cette rue pentue du quartier populaire de Sepolia (nord-ouest d'Athènes) où, tous les jeudis, se tient un marché à ciel ouvert. Serait-ce le signe d'un retour de prospérité,...

Grèce : un referendum sur le sommet européen

Le gouvernement Papandréou va demander aux Grecs s'ils sont d'accord avec les décisions prises lors du sommet européen du 26 octobre. 

La décision n'a surpris que par sa forme. Sous la pression de son peuple et des partis politiques, Georges Papandréou, le premier ministre grec, a annoncé lundi soir l'organisation d'un référendum national. Officiellement, il s'agit d'approuver l'accord conclu la semaine dernière par les Européens pour effacer une partie de la dette publique du pays. Mais dans les faits, la marge de manœuvre de Georges Papandréou était trop restreinte pour que le gouvernement puisse continuer d'appliquer les réformes. «Le pays est paralysé depuis plus d'un mois. D'un côté l'ensemble de la classe politique demande d'élections, de l'autre il y a la rue. Entre les grèves du zèle et ceux qui ralentissent l'activité, plus personne ne travaille», explique Giorgos Delastik, analyste politique. «Il faut y ajouter ceux qui n'ont plus les moyens de payer leurs factures, et la violence dans le comportement des gens qui n'ont plus rien à perdre». En effet, pour la première fois depuis le retour de la démocratie en Grèce en 1974, le défilé de la fête nationale a été annulé dans quinze villes du pays. À Thessalonique, dans le nord du pays, des dizaines de Grecs ont jeté des œufs et des projectiles sur les officiels incitant Carolos Papoulias, le président de la République à quitter les lieux. Dans une lettre au premier ministre, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels a aussi appelé Georges Papandréou à prendre ses responsabilités.
C'est désormais chose faite. Devant le groupe parlementaire socialiste, le premier ministre grec n'a pas mâché ses mots: «La volonté du peuple grec s'imposera à nous», a déclaré M. Papandréou. Il va aussi demander un vote de confiance au Parlement sur l'accord sur la dette. La question sera alors «Les Grecs veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté», a-t-il précisé. Si le «non» l'emporte, la constitution grecque impose la tenue d'élections législatives anticipées. Une probabilité élevée, si l'on en croit un sondage réalisé dimanche dernier selon lequel 58,9% des Grecs seraient défavorables à l'accord conclu par les Européens le 26 octobre dernier

Catharsis

Cette perspective agace la majorité. Et pour cause, l'opposition conservatrice, largement en tête dans les sondages veut une renégociation des termes des plans d'aide à la Grèce. Non seulement du dernier mais également de celui adopté en mai 2010.
«Malheureusement, les Grecs risquent d'y voir un plébiscite et d'aller voter non», s'alarme un député de gauche sous couvert d'anonymat «cela plongera le pays dans un marasme économique et politique sans précédent», conclut-il.
Ce coup de poker surprise du gouvernement grec pourrait plonger l'Europe dans le chaos. Sauf s'il parvient à convaincre le peuple de voter oui, au final, ce qui redonnera une légitimité nouvelle à Georges Papandréou pour poursuivre sa cure d'austérité. Pour bien dramatiser l'enjeu, le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos dans une interview télévisée a indiqué que ce referendum serait l'occasion pour le peuple grec «de faire la catharsis du drame qu'il vit»… Une forme de tragédie!

Sept milliards et quelques défis inhumains

Tout un symbole, rien qu'un symbole. Le sept milliardième être humain est né aux Philippines. Bienvenue donc à la petite Danica, à qui toutefois l'ONU ne décernera pas ce titre honorifique. Il était fort disputé puisque d'autres pays ont aussitôt revendiqué la paternité, si l'on peut dire, de l'heureux événement. La prévision démographique n'a pas la précision d'un registre d'état civil, elle s'apparente à une horloge qu'on règlerait tous les dix ans. Elle permet juste d'affirmer des tendances. Ainsi, au rythme de quatre naissances chaque seconde dans le monde, nous serons plus de dix milliards à la fin du siècle. Faut-il s'inquiéter ? D'abord, si la population croît inexorablement, ayons à l'esprit que le taux de fécondité, tombé de 6 à 2,5 enfants par femme, est loin des records établis lors du baby-boom. On vit plus longtemps et en meilleure santé. Ensuite, méfions-nous des prophètes de malheur, repoussons les déclinologues : la proportion de gens souffrant de la faim, rappellent les experts, est moindre qu'il y a deux siècles. Pour autant, subvenir aux besoins de tous est générateur d'angoisse. Comment nourrir 9,3 milliards d'humains en 2050 quand un milliard est aujourd'hui frappé de malnutrition ? Comment créer de la prospérité, prémunir les pauvres contre la sécheresse ? Surtout, pourquoi réussirions-nous là où nous avons échoué, lutter contre le gaspillage et pour l'égalité des chances ? C'est à ce niveau de questionnement que le pessimisme peut nous submerger. Car si la Terre est faite pour accueillir beaucoup de monde, l'homme ne sait pas garantir à son prochain le minimum de justice.

Le président et le candidat


La Constitution de la Ve République et ses conséquences sur la vie politique française peuvent conduire à d’étonnants paradoxes. Entre un candidat qui ne l’est pas encore et un autre qui l’est beaucoup, la joute du second tour a commencé. Rappelons que, pour l’instant, la France se trouve encore à six mois… du premier et que rien n’est joué.


Cette situation étrange offre pourtant quelques avantages. Certes, elle prive de tribune tous ceux qui, à droite, à gauche ou au centre, voudraient faire entendre leurs différences. Mais elle réduit les termes du choix à l’essentiel : comment contenir la dette publique et repartir sur des bases plus saines ? Pour être élu en 2012, il sera périlleux de distiller des rêves. Partout la rigueur s’impose. Restera alors un argument majeur : des projets crédibles, sérieusement chiffrés, où les efforts seront équitablement partagés.


Dans cette bataille, Nicolas Sarkozy, président sortant, propose de poursuivre l’action engagée depuis le début de la crise. Il l’a décrite, jeudi 27 octobre, devant près de 12 millions de téléspectateurs. Il s’est posé en « président protecteur » face à un monde agité. Être le plus longtemps possible habité par sa fonction, se montrer le moins nettement possible en candidat, c’est bien sûr le choix. Ce fut aussi celui de François Mitterrand en 1988, celui de Jacques Chirac en 2002. Et ils furent réélus, malgré la cohabitation.


L’habileté consistera à garder ce cap, meilleur rempart pour compenser l’usure fatale du pouvoir. Mais Nicolas Sarkozy saura-t-il résister longtemps à ceux qui le poussent à en découdre ? C’est moins sûr. Le débat s’engagera alors sur le bilan du quinquennat. Sur le terrain des déficits publics, la grande question de l’heure, les résultats ne sont pas bons. La crise a, bien sûr, fait sentir ses effets. Mais la politique fiscale choisie depuis 2007 aussi. De nouvelles mesures sont désormais nécessaires pour, après 12 milliards, trouver «de 6 à 8 milliards » d’économies supplémentaires. Elles seront annoncées après le G20, au début du mois de novembre. Sur qui portera l’effort ? Le test sera évidemment décisif.

Candidat, mais pas trop


On se souviendra sans doute dans les années à venir de ce jeudi 27 octobre, quand Nicolas Sarkozy est venu à la télévision pour tenter de rassurer les Français face aux derniers développements de la crise.


Dans un exercice pédagogique clair et assez sobre, parfois même austère, le président a tiré les leçons du sommet de Bruxelles et a annoncé un nouveau plan de rigueur budgétaire, justifié par des prévisions de croissance pour la France revues à la baisse de 1,75% à 1%. Cette projection signifie « 6 à 8 milliards » d’économies supplémentaires dans le budget pour commencer à espérer réduire les déficits.


Cette pédagogie présidentielle s’imposait : il s’agissait en effet de la première émission télévisée en direct du président de la République depuis huit mois.


Après les soubresauts européens de ces dernières semaines, il était temps que Nicolas Sarkozy s’adresse aux Français, dévoile les consignes données au gouvernement pour le budget et la fiscalité et décrive plus généralement la stratégie retenue par la France ( et son partenaire allemand ) face aux menaces de récession. Le président de la République répondait à une attente, confirmée par l’audience des chaînes : près de 12 millions de téléspectateurs ont suivi la prestation présidentielle. Soit le double de ceux qui avaient regardé les deux précédentes.


Cet exercice pédagogique commencé solennellement a nourri longtemps une soirée télévisée intéressante. Nicolas Sarkozy aurait d’ailleurs très bien pu clore son propos comme il l’avait commencé : un « président protecteur » s’adressant à des Français inquiets. L’énergie qui l’anime, la haute idée qu’il se fait de sa fonction, tournée vers l’action, sa détermination, rendaient tout cela assez crédible.


Mais le retour du refoulé après un si long silence médiatique, une popularité en berne et sans doute son tempérament l’ont conduit à sortir progressivement du rôle endossé. Le candidat a peu à peu percé sous le président, délivrant le message essentiel de la campagne à venir : « Ce sera moi ou le chaos ». Il a passé du temps à accentuer le contraste, sous une lumière flatteuse, entre sa gestion et celle des ses prédécesseurs, droite et gauche confondues dans l’opprobre.


En s’autoproclamant homme de la situation, il a égrené son calendrier : présider jusqu’en février. Et alors, il dira s’il est vraiment candidat. Mais jeudi soir, tout le monde a compris que la campagne de la présidentielle était déjà bel et bien engagée.

“J’y pense et puis j’oublie…”

“700 millions de Chinois… Et moi, et moi, et moi”. Dutronc peut refaire ses comptes et sa chanson. 45 ans après, les Chinois sont aujourd’hui plus d’1,3 milliard, les Indiens presque autant et le monde aurait franchi hier le cap des sept milliards d’habitants. On dit bien “aurait” car certains observateurs se déchirent toujours sur la date. Les hommes seraient donc plus difficiles à compter que les euros ou les dollars. Allez savoir. Et pourtant, pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, “ce n’est pas une simple affaire de chiffre. C’est une histoire humaine…” Ces sept milliards de personnes auront besoin de nourriture, d’énergie, d’emploi, d’éducation… De droits et de libertés aussi. Logique. Et comme la population mondiale augmente dans un contexte de crise, il va falloir s’attendre à davantage de révoltes et même… de pays. En devenant, hier, membre de l’Unesco, la Palestine est ainsi en passe d’ajouter un nom sur une carte de géographie. Pour mémoire, en 1999, l’ONU avait choisi un bébé né à Sarajevo, comme représentant du six-milliardième habitant de la planète. Hier, veille de Toussaint, le monde a célébré une naissance aux Philippines. Félicitations aux parents, même si on aurait aimé que ce sept-milliardième enfant naisse dans la corne de l’Afrique ou bien en Syrie. Afin que le monde se penche un peu plus sur lui et son avenir. “J’y pense et puis j’oublie… C’est la vie, c’est la vie…”

DUTRONC A AUSSI CHANTÉ: 
DANS LA VIE IL Y A DES CACTUS.....

Linceul


Un linceul n’a pas de poches, mais on peut les lui faire, les poches, et longtemps… Amy Winehouse, qui a fini de chanter cet été, sort ainsi un nouvel album début décembre. C’est son petit papa Mitch, qui a veillé sur sa carrière et ses revenus, qui a eu l’initiative de cette œuvre posthume. Il l’a baptisée « Trésors cachés », sans doute parce qu’il n’a pas osé « Magot enterré ». Et il a expliqué, bien sûr, que c’était là un hommage à sa défunte fifille, pour tout dire un acte d’amour. Il est donc confirmé que les morts peuvent être de bon rapport. On connaît, dans ce registre funèbre, la brillante réussite des cadavres de Marilyn, d’Elvis ou de Michael Jackson, qui enrichissent leurs héritiers en dormant pour l’éternité. Bientôt, vous verrez, ce sera un critère de vie réussie, que l’on puisse dire devant votre linceul dépouillé : il est plus rentable mort que vivant !

Grèce: Papandréou ose le référendum

Le premier ministre grec a annoncé lundi soir l'organisation d'un scrutin sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou a créé la surprise et pris un risque politique lundi soir en annonçant l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique.

Les Grecs «veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté», a déclaré le Premier ministre devant le groupe parlementaire du parti socialiste (Pasok) lundi soir en laissant entendre que le référendum était attendu pour le début 2012.

«La volonté du peuple grec s'imposera à nous», a-t-il ajouté, tout en indiquant qu'il allait également demander un vote de confiance sur l'accord sur la dette au Parlement, où il dispose d'une majorité qui s'est effritée à 153 députés sur 300 sièges devant la montée des oppositions aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Le vote de confiance devrait intervenir vendredi.
Manifestation contre une perte de souveraineté

Le pari du Premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50%.

Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale, pour protester contre les conséquences de l'accord européen qui donnent aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays, faisant craindre à certains une perte totale de souveraineté.

Aux cris de «Traîtres, traîtres», des milliers de manifestants massés à Salonique (nord) sur l'avenue où devait avoir lieu le défilé militaire annuel du 28 octobre ont empêché le déroulement de la parade, contraignant le président de la République Carolos Papoulias à quitter les lieux, du jamais vu dans la jeune histoire de la Grèce moderne.

Et un sondage paru le week-end dernier montre qu'une majorité de Grecs jugent les décisions du sommet européen négatives, 12,6% seulement les jugeant positives. Le sondage, mené par l'institut Kapa Research pour le journal To Vima, a été mené auprès de 1.009 personnes.
Renforcement des contrôles sur la politique budgétaire

Jeudi dernier, au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens ont trouvé un accord pour effacer une partie de la dette grecque qui s'élève aujourd'hui à plus de 350 milliards d'euros, niveau jugé intenable. L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement à cent milliards d'euros.

Athènes recevra en outre de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros. Par ailleurs, 30 autres milliards sont réservés aux banques grecques, qui jouent leur peau dans l'opération d'échange de dette, étant les plus grosses détentrices d'obligations souveraines grecques.

En échange, le pays doit accepter un renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une «troïka» où sont représentés les trois principaux créanciers du pays: Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international.

A l'issue de l'accord jeudi, le gouvernement grec a indiqué que des membres de la troïka seraient désormais basés en permanence en Grèce.

Pour Ilias Nikolakoulos, politologue, la décision «dangereuse» de M. Papandréou relève d'une «réaction de panique» devant l'effondrement que subit le Pasok dans les sondages.

Jusqu'à présent, la Grèce a connu un seul référendum en 1974 après la dictature des colonels.

M. Vénizélos a indiqué que le référendum aurait lieu après la fin des discussions qui démarrent avec les banques.

Une des questions les plus délicates en suspens, relevant aussi de la souveraineté, est de savoir si les nouvelles obligations (à prix réduit) qui seront émises seront de droit grec ou de droit international. Un débat feutré agite la City et les colonnes de la presse financière anglo-saxonne, qui s'inquiète de voir ses intérêts mis en danger au cas où la Grèce serait contrainte de faire défaut ultérieurement sur la reste de sa dette.

L’aube de la Palestine

L'histoire retiendra peut-être que la première pierre de l’État palestinien a été posée à Paris. Son admission à l’Unesco comme un membre à part entière n’est peut-être — pour reprendre l’expression d’un dirigeant du Fatah — qu’une « infime partie » de la reconnaissance que le monde lui doit, elle n’en constitue pas moins une fondation sur laquelle il pourra bâtir sa nation.

Depuis hier, les observateurs évoquent d’abord le succès diplomatique qui pousse un peu plus la porte de l’entrée à l’Assemblée générale de l’Onu qui sera débattue le 11 novembre prochain. Il est trop tôt encore pour savoir si la stratégie audacieuse des dirigeants de l’Autorité palestinienne sera vraiment payante à New York. Mais le symbole, lui, sera plus fort que toutes les résistances des 14 pays qui ont préféré dire non par idéologie ou par calcul.

Exister d’abord par la culture… Quelle belle chronologie, après tout ! Comment rêver d’un commencement plus solide puisqu’il défie par avance tous les obstacles qui attendent la consécration de l’identité d’une terre que les Nations unies disaient « sans peuple » quand elles décidèrent de la création de l’État d’Israël ? Comment mieux saluer l’intelligence oubliée de ces Palestiniens qui, dans leur errance, ont tant irrigué de leur savoir le monde arabe ?

La « manœuvre » qui a conduit au vote positif d’hier a été critiquée, pourtant, parce que le chemin pris par les Palestiniens était inattendu. Qu’Israël prétende qu’elle complique un peu plus un éventuel accord de paix n’a rien d’étonnant tant son gouvernement, le plus extrême de toute son histoire, n’a eu d’autre politique que de repousser éternellement une échéance inéluctable.

Pour la France, ce n’était « ni le lieu, ni le moment », mais elle a eu le courage de soutenir une initiative qu’elle n’approuvait pas totalement parce qu’elle l’a obligée à trancher et à sortir d’une position qu’elle voudrait équilibrée. A contrario, l’Amérique de Barack Obama a une fois de plus raté une occasion de mettre ses actes en accord avec le beau discours du président des États-Unis… pour lequel il a reçu le prix Nobel de la paix.

La course à la Maison Blanche différera, comme d’habitude, la détermination de Washington à imposer à son allié israélien une cause qu’elle défend officiellement depuis la célèbre poignée de main Rabin-Clinton-Arafat de septembre… 1993. Une timidité d’autant plus coupable qu’un soutien, même réservé, aurait renforcé Mahmoud Abbas face aux radicaux du Hamas. Au Proche-Orient, mieux vaut saisir l’Histoire au vol avant qu’elle ne s’éloigne encore et encore dans le ciel noir.