TOUT EST DIT

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samedi 7 avril 2012

BOUTONS LES INCROYANTS HORS DE NOS FRONTIÈRES !

Grèce: des centaines de Grecs aux obsèques du retraité suicidaire

Des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage combatif au septuagénaire qui s'est mercredi dans le centre d'Athènes, devenu le symbole du désarroi provoqué par la économique en Grèce, lors de ses obsèques samedi.
"Peuple, en avant, ne baisse pas la , la seule réponse est la résistance", a notamment crié la foule en saluant par des applaudissements l'arrivée du cercueil, dans la cour du cimetière central de la capitale grecque.

Dans son discours d'adieu, la fille du défunt, un pharmacien à la retraite de 77 ans, a notamment qualifié son suicide "d'acte profondément politique", a raconté la télévision publique Net.
Un message du compositeur et chantre de la résistance à la dictature des Colonels (1967-74), Mikis Thédorakis, devenu un pourfendeur de la cure d'austérité infligée au pays surendetté par l'UE et le FMI, a également été lu.
Conformément aux voeux du défunt, engagé à gauche, la cérémonie a été civile, ce qui est exceptionnel en Grèce. La dépouille doit ensuite être transférée en Bulgarie pour une incinération, l'influente Eglise orthodoxe grecque bloquant toujours la création de crématoriums en Grèce.
Dimitris Chrisoula s'était tiré une balle dans la tête mercredi matin sous les yeux des passants sur la place Syntagma, théâtre de la contestation qui secoue le pays depuis le début de la crise en 2010, à quelques mètres du Parlement.
Malade du cancer, selon la police, et vivant seul, il a laissé une lettre manuscrite accusant le gouvernement de l'avoir privé de ressources par les coupes imposées aux pensions de retraites, et l'assimilant à l'exécutif mis en place par les occupants nazis en 1941.
"Je ne trouve pas d'autre solution pour en finir dignement avant de devoir commencer à faire les poubelles pour me nourrir", y a-t-il écrit.
Son acte a soulevé une grande émotion dans le pays, et des centaines d'Athéniens ont depuis défilé sur les lieux, y laissant témoignages de sympathies ou appels à la résistance contre la politique gouvernementale.


Bassin d'Arcachon : la consommation des coquillages du banc d'Arguin interdite

Cette interdiction temporaire ne concerne pas les coquillages pêchés à l'intérieur du bassin d'Arcachon, à l'exception des moules. 
La préfecture de la Gironde, qui avait interdit vendredi la pêche, le ramassage, la distribution et la consommation des moules du bassin d'Arcachon, a émis samedi une mesure similaire uniquement pour l'ensemble des coquillages du banc d'Arguin, toujours en raison de la présence de toxines. "Les résultats des analyses effectuées" par l'Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer (Ifremer) "ont révélé un nombre de cellules de (l'algue) Dinophysis anormalement élevé dans l'eau de mer du banc d'Arguin", une zone ostréicole du bassin d'Arcachon, indique la préfecture dans un communiqué.

Interdiction temporaire

"Par précaution, en concertation avec les représentants des organisations professionnelles des pêches et de l'ostréiculture, le préfet de la Gironde", Patrick Stefanini, a décidé vendredi soir "d'interdire, la pêche, le ramassage, le transport, la purification, le stockage, l'expédition, la distribution et la commercialisation en vue de la consommation des coquillages (huîtres, coques, palourdes...) en provenance du banc d'Arguin", selon la même source.
"Cette interdiction" temporaire "ne concerne pas les coquillages pêchés à l'intérieur du bassin d'Arcachon à l'exception des moules", déjà interdite vendredi en raison de toxines lipophiles secrétées par l'algue Dinophysis. "Elle a pour but d'assurer la protection du consommateur. La consommation de coquillages atteints par le Dinophysis peut en effet entraîner, dans la majeure partie des cas, des désagréments gastriques, mais également des troubles plus importants chez les personnes plus fragilisées", souligne le communiqué. "L'Ifremer procédera à de nouveaux prélèvements de coquillages ce lundi. La mesure sera levée dès lors que les analyses établiront la bonne qualité sanitaire des coquillages", conclut le texte.

Hollande va-t-il mettre Françoise Hardy à la rue ?

La chanteuse craint de ne plus pouvoir faire face à l'ISF si le candidat socialiste devient président. 
L'arrivée de François Hollande au pouvoir inquiète sérieusement la chanteuse française, star des sixties et compagne de coeur et de route de Jacques Dutronc. Elle redoute de ne plus pouvoir faire face à l'alourdissement fiscal prévu par les socialistes sur les hauts patrimoines. Dans une longue interview accordée cette semaine à Paris Match, l'artiste n'hésite pas à aborder ses problèmes financiers liés à l'impôt sur la fortune, assurant qu'elle envisage sérieusement de quitter Paris pour continuer à régler sa feuille d'ISF, qui s'élève aujourd'hui à plusieurs dizaines de milliers d'euros par an.
"Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l'ISF cause aux gens de ma catégorie, explique-t-elle. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade, de vendre mon appartement et de déménager." Françoise Hardy entre dans les détails en avouant des revenus annuels de 150 000 euros - mais fluctuants selon les années. Selon elle, ils pourraient ne pas suffire demain à régler ses factures, ses charges et ses impôts, en cas de victoire des socialistes à la présidentielle. "Je paie 40 000 euros d'ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu'est-ce que je fais ? Je suis à la rue. Je comprends les gens qui quittent le pays à cause des impôts. (...) On parle du fait qu'il est très important de payer des impôts sur le revenu du capital : je suis tout à fait d'accord, poursuit-elle, mais pas pour taxer un patrimoine qui vous a coûté des fortunes à acquérir, et qui vous coûte déjà des sommes folles en entretien, charges et assurances."
Devant l'augmentation des prix de l'immobilier, qui gonflent mécaniquement le patrimoine des propriétaires français, le seuil de paiement de l'ISF avait été porté de 800 000 à 1,3 million d'euros. Le candidat socialiste s'engage pour l'instant à conserver ce seuil. En revanche, les taux d'imposition devraient varier et alourdir en conséquence la facture des plus riches. Si Françoise Hardy quitte définitivement Paris dans un futur proche, ce serait pour s'installer à Londres ou à New York, "deux villes où je pourrais envisager de vivre", confie-t-elle. Mère du chanteur Thomas Dutronc, la chanteuse, réputée pour sa franchise, se montre d'habitude très discrète dans le milieu artistique français, ne s'affichant jamais en soirées, vivant presque recluse dans son appartement, tout en continuant à travailler ses textes et ses mélodies avec la nouvelle génération, comme récemment Calogero ou encore La Grande Sophie. Son dernier album La pluie sans parapluie (EMI Music) est sorti il y a deux ans.

À Caen, le one-man-show de Nicolas Sarkozy

Très pugnace, le candidat n'a pas ménagé son adversaire socialiste vendredi soir, avant de lancer un appel aux électeurs de Bayrou. 

C'était un Nicolas Sarkozy tel qu'on le connaissait en 2007 : surchauffé, hargneux et bon orateur. Il y avait, en plus, quelque chose de Fernand Raynaud chez le président-candidat, hier soir, au Zénith de Caen. Il avait délaissé l'habit du chef de l'État qui, depuis le début de la campagne, l'oblige à une certaine retenue, pour enfiler celui du candidat-boxeur. Durant près d'une heure, improvisant l'intégralité de son discours, il a raillé, et même mimé, François Hollande, "seul au milieu du ring, qui lève les bras au ciel" en signe de victoire. "C'est déjà fait, c'est déjà gagné !" a-t-il ironisé, au grand bonheur des 5 000 militants UMP réunis. "Mais voilà, je suis de retour ! Les socialistes se croyaient seuls au monde, entre eux, entre amis. Ça fait donc plaisir de les voir se réveiller aujourd'hui... avec une légère migraine !" Fous rires dans la salle.
La chemise du tribun se mouille de sueur à mesure qu'il agite les bras, les épaules, la tête. "Nous avons 16 jours pour convaincre, 16 jours pour imposer le débat à un monsieur qui n'en veut pas", a-t-il asséné, sous les applaudissements de Bruno Le Maire, Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet, assis au premier rang, mais aussi de Bernadette Chirac - encore une fois présente à un meeting de celui dont le mari, Jacques, dit pis que pendre. Solennisant l'enjeu du vote et balayant les prévisions des sondages qui le donnent tous perdant au second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a déclaré que "le peuple de France avait rendez-vous avec l'Histoire" et que ce même peuple de France était "libre" de choisir son futur président. Comprendre : les élites ne doivent pas vous voler cette élection, c'est sa marotte du moment.

"N'est pas Mitterrand qui veut"

Encore une fois, sur le registre de l'humour, il a critiqué "la gauche caviar", celle qui "donne des leçons de morale", et a raconté - c'est désormais un classique - l'anecdote du bonus de 16 millions d'euros accordé au patron de Publicis : "L'autre matin, j'écoutais François Hollande à la radio, il n'avait pas l'air content. Je me suis dit que cela devait être encore la faute à un mauvais sondage pour lui. Mais non, il dénonçait la rémunération d'un patron, en disant que c'était de ma faute si on lui avait accordé un bonus de 16 millions d'euros. Bon, ben, j'ai voulu rendre service, j'ai regardé le dossier et je me suis aperçu que la rémunération de ce patron avait été votée par ses amis socialistes ! Notamment par la famille Badinter !" Le public, hilare, en redemandait.
Plus tard, parlant des grands chantiers urbanistiques en Europe, il s'en est pris à Bertrand Delanoë : "C'est bien les Nuits blanches et la plage à Paris, mais c'est peu d'ambition pour une telle ville." Dans la foulée, il a dénoncé "le communautarisme" du PS, citant Martine Aubry qui n'aurait pas respecté le principe de laïcité en aménageant des horaires de piscine pour les musulmanes - en réalité, pour les femmes en surpoids. En outre, il a fait siffler l'accord passé entre les Verts et le PS, prenant pour exemple... François Mitterrand, un homme qu'il a pourtant "combattu", mais qui a su être fidèle à la tradition nucléaire de la France. "Je m'adresse à ceux qui veulent singer Mitterrand. N'est pas Mitterrand qui veut !" a-t-il estimé, avant de se lancer dans une nouvelle démonstration, tout en humour, contre son rival socialiste : "Il veut fermer Fessenheim à cause de ce qui s'est passé à Fukushima. Ah, bon ? (...) J'ai pris une carte de France, j'ai regardé Fessenheim, en Alsace. La plage, c'est loin !"

Appel aux électeurs du FN et du MoDem

Pour le reste, le président-candidat a déroulé une partie de son programme, se concentrant sur les thématiques régaliennes : immigration, insécurité, justice. Entre un éloge des racines chrétiennes de la France et une condamnation ferme de l'assistanat, il a redit son envie de frontières pour l'Europe, sinon pour la France. Devant un auditoire composé de nombreux seniors, il a rappelé sa proposition de verser les pensions de retraite le 1er du mois, et non plus le 8, s'il était réélu. Condamnant la promesse de Hollande de retirer les troupes françaises d'Afghanistan, il a jugé "indigne d'abandonner nos alliés en rase campagne. C'est une question d'honneur."
Enfin, le président-candidat a tenu à s'adresser "aux électeurs du Front national", chose rare, du moins, en meeting : "Je comprends vos souffrances, mais le vote FN les accroîtra. Voter FN, ça profitera à la gauche." Il s'est ensuite adressé "aux électeurs centristes", autrement dit à ceux de François Bayrou, dans l'hypothèse d'une alliance avec le PS, en leur demandant ce qu'ils ont de "commun" avec Jean-Luc Mélenchon.
Et le candidat du peuple d'appeler les militants à se réunir "nombreux" le 15 avril prochain, place de la Concorde, et les Français "à faire abstraction de leurs votes passés. Ce vote n'est pas un vote d'habitude, mais de conviction."

Ponts 


Ah ! Qu’il est doux de ne rien faire, quand tout s’agite autour de nous… La campagne bat son plein, les candidats battent l’estrade, et nous badons, en ce long week-end de Pâques. Plus que quinze jours, s’affolent les états-majors, encore quinze jours, rectifions-nous. Deux semaines pour examiner tranquillement lequel des candidats nous plaît le plus, ou nous déplaît le moins, c’est bien suffisant. Deux semaines pour en discuter et disputer avec amis et collègues, pour honorer notre titre de peuple le plus politique de cette Terre. Ponts et vacances n’y feront rien, nous serons au rendez-vous du scrutin. Mais à notre façon, à notre rythme, souriant des commentateurs qui twittent fébrilement du matin au soir, puis s’en vont meubler l’antenne des chaînes d’info en se commentant les uns les autres… N’oublions pas la sagesse de Philippe Alexandre : on suit une campagne, on ne la précède pas.

Le PS et la théorie du "programme caché"

Lire entre les lignes du programme de Nicolas Sarkozy. C'est ce que les socialistes tentent de faire. Et tous le répétent, à commencer par François Hollande : le président-candidat dispose en fait d'un "programme caché". 

Le PS l'assure : Nicolas Sarkozy n'a pas tout dit de ses intentions. Alors que le président sortant a dévoilé son programme jeudi, les socialistes estiment que certaines mesures du programme ont été cachées. Un élément de langage d'abord développé mercredi à Rennes par François Hollande, la veille de la présentation du projet de son rival. "De la même manière qu'il escamote son bilan, il veut aussi cacher son projet", accuse alors le socialiste. "Son projet, c'est le démantèlement du droit du travail. C'est son motif plus ou moins avoué", ajoute aussi le député de Corrèze. "Le projet caché est aussi une augmentation des impôts de tous les Français", poursuit-il, la chiffrant à "près de 50 milliards entre 2011 et 2016". "Voilà le programme fiscal caché du candidat sortant", résume François Hollande, avant d'énumérer : "Son projet, c'est l'austérité (...) le projet caché, c'est l'attaque contre les collectivités locales", contre "les syndicats".
Le lendemain, Martine Aubry se charge de relayer l'argumentaire. "Le projet caché, peut-être en plus fort et plus dur, c'est l'austérité encore plus fort (...) et la précarité", à travers "les contrats de compétitivité, ces accords proposés aux salariés pour réduire leurs salaires sous la menace du licenciement", lance la Première secrétaire du PS lors d'un déplacement à Grenoble.

"Ce qu'il fera demain n'est pas ce qu'il dit aujourd'hui"

Dénoncer ce que le programme de Nicolas Sarkozy contient mais aussi rappeler ce qu'il ne dit pas. C'est l'objectif d'une conférence de presse organisée jeudi par l'équipe de campagne de François Hollande, dans la foulée de celle du président sortant. "Il y avait très peu de choses sur les questions décisives pour les Français comme le pouvoir d'achat ou l'emploi industriel", souligne alors Michel Sapin, quelques minutes après la conférence de presse du candidat sortant. A nouveau, l'ancien ministre ressort l'argument du "programme caché" derrière "les quelques chiffres" comme "le saccage de l'assurance maladie au détriment "des plus faibles".
"Ce qu'il fera demain n'est pas ce qu'il dit aujourd'hui", renchérit encore le député Bruno Le Roux, porte-parole du candidat socialiste. "On a vu la vacuité du programme réel et la validation du programme caché", insiste-t-il. Najat Vallaud-Belkacem, elle aussi porte-parole utilise cette fois un autre argument : "La montagne a accouché d'une souris pathétique".
Déjà mardi, Michel Sapin avait détaillé, chiffres à l'appui, tout ce que, selon lui, Nicolas Sarkozy ne dirait pas : "Vous avez 25 milliards d'euros d'augmentations d'impôts cachées", "20 milliards de dépenses nouvelles" pour financer les propositions faites depuis le début de la campagne et "il y aura des réductions de dépenses cachées". Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés socialistes, avait lui aussi tenu "à dénoncer le vrai programme caché de Nicolas Sarkozy (...) Il est tellement inavouable (...). Ce sera la vraie rupture avec le modèle social français qui est l'adversaire de ceux qui sont actuellement au pouvoir". Vendredi, sur son compte Twitter, le conseiller spécial de François Hollande écrit, encore une fois : 

"Pas assez d'inflation", selon Paul Krugman

"Nous irions beaucoup mieux si la Réserve fédérale se préoccupait moins de l'inflation et plus de l'emploi", affirme Paul Krugman. Le Prix Nobel d'économie 2008 juge dans le New York Times, où il tient sa chronique depuis plusieurs années, que les Etats-Unis pourraient supporter plus d'inflation, un discours étonnant en Europe, où la Banque centrale européenne (BCE) applique fermement son mandat d'encadrement de l'inflation.
"Depuis au moins trois ans, les économistes de droite, les experts et les politiciens nous ont avertis que l'inflation pouvait débouler du coin de la rue et ils ont eu tort (...) Finalement, l'inflation se situe une fois de plus un peu en dessous de la cible, choisie par la Fed, des 2 % d'inflation", assène Paul Krugman.

De plus, rappelle le keynésien, la banque centrale américaine a une double mission de contrôle de l'évolution des prix mais aussi de soutien à la croissance. Or, les Etats-Unis sont selon lui très loin du plein emploi. En dépit de chiffres du chômage meilleurs que prévu pour le mois de mars, les créations d'emploi restent au point mort. "Certains voudraient appuyer à fond sur le frein alors qu'il faudrait au contraire mettre plein gaz !" résume Paul Krugman.
En luttant contre le chômage, le taux d'inflation pourrait monter à 3 ou 4 %, reconnaît-il. "Mais est-ce que ce serait vraiment un drame ? Au contraire, cela aiderait presque certainement l'économie." D'une part, grâce à l'effet réducteur de dette que possède l'inflation, ce qui serait apprécié des entreprises qui se sont endettées pendant la crise et, d'autre part, en rendant moins attractifs les capitaux inutilisés, favorisant ainsi l'investissement.

UNE REPRISE AMÉRICAINE FRAGILE
Malgré de récents signes d'amélioration de la situation, la reprise économique américaine reste fragile de l'autre côté de l'Atlantique. Ainsi que l'a reconnu mardi 27 mars Ben Bernanke, le président de la Fed. "Il est beaucoup trop tôt pour crier victoire. Nous devons être prudents et nous assurer que (la reprise) est durable." Ces déclarations ont été interprétées comme la promesse de la poursuite d'une politique monétaire accommodante, avec le risque de favoriser encore davantage la surchauffe des prix et en particulier de l'essence.
Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) avait indiqué le 13 mars, que le renchérissement des carburants risquait d'avoir des effets temporaires sur l'inflation, mais que celle-ci, à plus long terme devrait redescendre progressivement vers l'objectif de 2 %. Mais face au spécialiste de la crise de 1929 et auteur d'un fameux discours intitulé "Déflation : soyons sûrs qu'elle n'arrive pas ici", Paul Krugman prêche en terrain conquis.

Sauf que les taux d'intérêt sont déjà proches de zéro et que la Fed a signalé qu'elle était prête à maintenir le coût d'emprunt à un niveau proche de l'inexistant pendant deux ans encore si nécessaire... et que les moyens d'action sont désormais limités pour les responsables de la politique monétaire de la première économie mondiale.