TOUT EST DIT

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samedi 31 août 2013

9 chiffres qui indiquent la profondeur de la crise espagnole

✔ Au cours des cinq années antérieures à 2007, l’Espagne comptait pour presque la moitié des emplois crées dans la totalité de la zone euro.
✔ Maintenant, plus d'un quart des Espagnols sont au chômage, et la population espagnole a baissé en 2012 pour la première fois en quatre décennies.
✔ 26% des Espagnols sont au chômage. Près d’un tiers des chômeurs des 17 pays de la zone euro vivent en Espagne.
✔ Après l’éclatement de la bulle du secteur de la construction qui a attiré des travailleurs immigrés, la migration annuelle vers l’Espagne a été presque divisée par deux au cours des 4 années.
✔ L’année dernière, le nombre d'Espagnols qui ont migré au Maroc a été 32% plus important qu'en 2008. Après les pays d’Amérique Latine et les pays européen, le Maroc est une destination privilégiée des Espagnols qui émigrent.
✔ En 2012, 477.000 personnes ont quitté l’Espagne, soit 1% de la population. 60.000 d'entre elles étaient des Espagnols, soit 80% de plus qu'en 2008. Si l’on compte les entrées dans le pays, on obtient un solde migratoire net de 162.400 personnes qui ont quitté le pays.
✔ En Juillet, l'Espagne comptait 1,6 million de travailleurs étrangers, contre 2 millions en 2008.
✔ En Espagne, 1 chômeur sur 5 est un étranger. Les Marocains et les Roumains sont les deux nationalités les plus représentées.
✔ Découragés par le taux de chômage des jeunes qui s’établit à 56%, de plus en plus de jeunes disparaissent de la population active. Certains reprennent leurs études, d’autres partent travailler à l’étranger, indique le Conseil espagnol des Jeunes. Il rapporte également que la proportion de jeunes âgés de 16 à 29 ans disponibles pour le marché du travail est passée de 66% en 2008 à 60%.

    Le Royaume-Uni est hors-jeu

    Les États-Unis perdent leurs alliés. Londres, le partenaire militaire principal de Washington, a refusé de participer à l’opération militaire contre la Syrie. De nombreux pays membres de l’ONU ont également renoncé à un scénario militaire pour faire pression sur le régime de Bachar al-Assad. Aujourd’hui, Washington est en train de chercher d’autres alliés, mais déclare pouvoir frapper seul.



    Jeudi soir, le parlement britannique a rejeté la proposition du gouvernement de réagir par la force à la « crise humanitaire » en Syrie, ce qui pourrait impliquer une attaque militaire. David Cameron, le premier ministre britannique, a annoncé que la décision des députés ne portait qu’un caractère de recommandation, mais qu'il ne serait pas correct de l’ignorer.
    « La Chambre des communes a rejeté notre initiative. Les députés qui expriment l’opinion publique du pays se sont prononcés contre la participation du Royaume-Uni dans l’opération militaire. Le gouvernement va agir en accord avec cette décision »,a-t-il annoncé.

    Pendant la nuit de jeudi à vendredi, 12 pays de l’ONU, dont l’Italie, la Grèce et le Canada ont annoncé qu’ils refusaient toute forme d’action militaire contre la Syrie sans sanction de l’ONU. Avoir l’autorisation du Conseil de sécurité sans preuves convaincantes de l’utilisation d’armes chimiques par les autorités syriennes est impossible. Aujourd’hui, le Conseil de sécurité possède un seul compte-rendu officiel. Celui-ci émane des experts russes, qui ont effectué une enquête sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques en mars dans la province d’Alep. À ce moment-là, des preuves irréfutables avaient été présentées, selon lesquelles les armes chimiques avaient été employées par l’opposition.
    Aujourd’hui, les experts de l’ONU mènent une investigation sur le cas d’utilisation d’armes chimiques du 21 août dans les faubourgs de Damas. Samedi, les résultats de l’enquête doivent être remis à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, qui transmettra à son tour les informations aux représentants du Conseil de sécurité. Moscou est persuadé qu’avant cela, il est illégal ne serait-ce que de discuter d'un plan d’attaque de la Syrie. Cette opinion est partagée de nombreux autres membres de la communauté internationale, mais pas par les États-Unis. Selon le quotidien New York Times,Washington pourrait ordonner d’attaquer la Syrie sans le consentement du Conseil de sécurité de l’ONU. Il est possible que ce soit le cas déjà samedi, une fois que les inspecteurs de l’ONU auront quitté la Syrie.
    « C’est tout à fait possible. Vraisemblablement, les informations que les experts de l’ONU vont présenter indiqueront que les armes chimiques ont été utilisées par les rebelles. Je pense que les États-Unis sont déjà au courant et qu'ils peuvent frapper avant la publication du rapport »,a déclaré Semione Bagdassarov, expert des problèmes de l’Asie centrale et du Proche Orient.
     Les États-Unis sont en train de rassembler les partisans d’une intervention militaire en Syrie. S’il n’y a plus personne en Europe, certains États du Proche-Orient ne sont pas contre l’idée d’attaquer leur voisin. Ahmet Davutoğlu, ministre turc des Affaires étrangères, a déclaré jeudi que 25 pays pourraient entrer dans la coalition antisyrienne. Toutefois, cela a été dit au cours de négociations officieuses. Lorsqu’il sera question d'agir réellement, tout le monde n’osera pas violer la législation internationale, car cela pourrait entraîner des conséquences imprévisibles. C’est ce qu’estime Stanislav Tarassov, directeur du Centre du Proche-Orient et du Caucase de l’Institut international des États modernes.
    « Des groupes d’opposition, ainsi qu’un gouvernement syrien en exil ont été mis en place en Turquie. Imaginez-vous si les Kurdes s’étaient rassemblés quelque part à Téhéran, s’ils avaient qualifié le régime d’Erdoğan de dictatorial et illégitime et lui avaient déclaré la guerre. On peut s’attendre à tout dans une situation où tous les évènements sont considérés hors du droit international », explique Stanislav Tarassov.
    En attendant, selon les représentants de l’administration américaine, la Maison-Blanche est prête à agir seule contre la Syrie, si elle décide d’utiliser la force. Toutefois, la décision en question n’a pas encore été prise.

    Léa Seydoux en couverture de "Lui" : une première image circule sur Internet


    Est-ce vraiment une photo officielle? Interrogée jeudi soir par Antoine De Caunes, Léa Seydoux a confirmé sur le plateau du Grand Journalqu'elle ferait la couverture du premier numéro du magazine Lui. Voici la première image qui vient d'être mise en ligne sur la page Facebook du site Pure Médias. Sous la houlette de Frédéric Beigbeder, la sortie du premier numéro est prévue pour le 5 septembre prochain.

    Syrie : L’UMP et le PS sont-ils devenus néoconservateurs ?


    « Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ? » s’interrogeait Dominique de Villepin au moment de l’intervention française au Mali. Se doutait-il que quelques mois plus tard notre gouvernement appellerait à frapper la Syrie avec le soutien enthousiaste de l’UMP ?
    En matière de politique étrangère, ce « virus néoconservateur » juge bienfondée l’ingérence d’un Etat démocratique dans les affaires d’un pays irrespectueux des droits de l’homme. Cette maladie n’a pas encore atteint tous les citoyens français : si 45% d’entre eux se disent favorables à une intervention armée contre la Syrie, pas moins de 40% s’y opposent. Les deux « gros » partis français, eux, semblent s’être laissés dompter par cette idéologie néoconservatrice. Il y a dix ans, un gouvernement de droite refusait, avec la solidarité du premier parti de gauche, de renverser par la force un gouvernement étranger accusé fallacieusement de détenir des armes de destruction massive. Aujourd’hui, un gouvernement de gauche, avec le soutien du premier parti de droite, se dit prêt à bombarder un régime étranger, pour cause de bombardement chimique dont la nature n’a pas encore été prouvée par les experts de l’ONU.
    En France – contrairement, par exemple, au Japon – les relations internationales ne font pas l’objet d’un clivage droite-gauche. Il n’existe pas de politique étrangère estampillée « UMP », ni de politique étrangère marquée « PS ». Chacune des principales formations de gauche et de droite sont parcourues par deux lignes de conduite des affaires extérieures : la ligne « atlantiste », et celle que les ouvrages universitaires et médias qualifient de « gaullo-mitterrandiste ». Les partisans de cette dernière prônent, schématiquement, l’autonomie de la France vis-à-vis de l’hyperpuissance américaine et un soutien aux revendications des pays du « Sud ».
    Sans doute par sympathie pour le messianisme démocratique perpétué par l’administration américaine, certains intellectuels français, finissent par épouser des positions néoconservatrices : Alain Madelin, BHL, Guy Millière ou encore Alexandre Adler font ainsi de la guerre humanitaire un idéal.
    En 2003 le « gaullo-mitterrandisme » de Chirac semblait faire consensus chez les deux grands partis français : l’aura du président de la République et la fidélité de l’UMP à son gouvernement étouffaient l’atlantisme à droite, tandis que le tropisme néoconservateur de la gauche se voyait laminé par l’impopularité de Bush. Obama rendit tolérable, pour une gauche française en mal d’icônes universelles, une politique étrangère dans les faits peu différente de celle de son prédécesseur. À droite, Sarkozy « l’Américain » se chargea d’éradiquer les vestiges des fantasmes gaulliens. Ainsi, Alain Juppé, le doyen gaulliste, se fit le héraut de la croisade anti-Kadhafi lorsque Nicolas Sarkozy lui confia le quai d’Orsay. Depuis, ses convictions interventionnistes ne cessent de croître : le même homme qui, en 2003, soutenait à la tête de l’UMP le parti-pris non-interventionniste de Jacques Chirac, appelle aujourd’hui, aux côtés de Bernard Kouchner et BHL, à violer la souveraineté syrienne à coups de missiles ! François Fillon, qui aime également se dire gaulliste, semble avoir perdu ses repères. Les deux têtes de l’UMP – Copé et Fillon – ont formulé unsoutien commun, bien que modéré, aux appels à « punir » la Syrie du président Hollande. Les voix qui se sont élevées, à droite, contre un tel projet sont plutôt marginales (Longuet et Marini) ou extérieures à l’UMP (en plus d’être marginales) : Dupont-Aignan ou Frank Margain (Parti chrétien-démocrate). À gauche, le Parti socialiste, logiquement, approuve les vues du président. Bien plus lourd de signification pour le PS : Laurent Fabius, traditionnellement décrit comme le contrepoids idéologique au néoconservatisme de Moscovici, envisage désormais, en ministre des Affaires étrangères qu’il est, l’usage de la force contre la Syrie. Les discours pacifistes aux saveurs antiimpérialistes, dont la gauche a le secret, ont été relégués hors des frontières du parti, du côté de chez Mélenchon.
    La tactique de l’écran de fumée masque les « vrais problèmes » du chômage et du déficit public. Toutefois, la conversion du gaulliste Juppé et du souverainiste Fabius à l’idée de guerre humanitaire témoigne d’un climat idéologique plutôt neuf à l’UMP et au PS. Dans les cas de Juppé et de Fabius, mais également de Fillon, cet esprit de paladin ne peut même pas s’expliquer par quelque admiration ou docilité à l’égard de l’oncle Sam. Ces hommes politiques sont devenus néoconservateurs sans être atlantistes. Ils font du zèle dans l’interventionnisme armé au nom des droits de l’Homme, veulent être en avance sur l’agenda néoconservateur des Américains. Comme s’ils adhéraient sincèrement à une telle politique étrangère – même lorsqu’elle semble condamnée à l’échec. Trouver des explications moins avouables à cette posture interventionniste est difficile : on ne voit guère, en effet, quels froids intérêts aurait la France à tenter l’aventure syrienne.


    Justice : Hollande et Taubira "aveuglés" (Fillon)


    François Fillon, ancien Premier ministre, a accusé François Hollande et Christiane Taubira d'avoir choisi, avec la nouvelle réforme de la justice, "le désarmement pénal" parce qu'ils sont "aveuglés par leur idéologie", lors d'un meeting à Saint-Raphaël, dans le Var, en présence d'un millier de personnes.
    "S'il faut des mesures exceptionnelles pour en finir avec les trafics qui gangrènent les cités, il est de notre devoir de les prendre. Si nous manquons à cette obligation, la République continuera de reculer et elle finira par vaciller. La réponse de la justice doit être à la hauteur des agressions que la société subit", a affirmé le député UMP de Paris et candidat à la candidature dans son camp pour la prochaine présidentielle, applaudi à plusieurs reprises par le public. "Comment accepter qu'une attaque de train digne du Far West se solde par de la prison avec sursis ? Pourquoi faut-il attendre deux ans pour expulser les occupants d'un logement social transformé en entrepôt de drogue ? Ce ne sont pas des anecdotes. Ce sont les symptômes d'un mal profond".
    "Nous ne le traiterons pas par des discours angéliques et des artifices de procédure pénale", a poursuivi François Fillon, pour qui "le sentiment d'impunité continuera de prospérer si le premier réflexe est de trouver des excuses aux délinquants et aux criminels". On en vient même à accuser la prison d'être responsable de la récidive ! Au contraire : la prison, en même temps qu'elle protège la société, doit fournir une chance de réinsertion à ceux qui veulent la saisir. Pour les autres, je n'ai aucun état d'âme", a-t-il ajouté. A ses yeux, "cette politique est exactement le contraire de celle que mènent François Hollande et Christiane Taubira qui, aveuglés par leur idéologie, ont choisi le désarmement pénal". "Ils ont choisi d'affaiblir la lutte contre la récidive", a-t-il poursuivi, car "moins de sanctions" c'est "plus de délinquance".
    L'ancien chef du gouvernement a également affirmé que "le spectacle de l'affrontement entre le ministre de l'Intérieur (Manuel Valls) et le ministre de la Justice tout l'été était pitoyable. Ils étaient aussi pitoyables l'un que l'autre. L'un s'agitant en essayant de faire du Sarkozy sans en avoir le talent et les moyens, l'autre et l'autre défendant une idéologie surannée, qui est largement responsable des difficultés que rencontre le pays aujourd'hui".
    Après un mois de couacs gouvernementaux à propos de la très sensible réforme pénale, François Hollande a annoncé vendredi ses arbitrages. Il a confirmé la création d'une peine de "contrainte pénale" sans prison pour certains délits et la suppression des peines plancher.