TOUT EST DIT

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jeudi 25 novembre 2010

Pour lever les critiques, les banques européennes seront soumises à de nouveaux stress tests

Les tests de résistance menés en juillet dernier sur 91 banques ne s'étaient soldés que par sept échecs. Or parmi eux ne figurait aucune banque irlandaise, alors que Dublin appelle à une aide de l'Europe et du FMI

 De nouveaux "test de résistance" ( stress tests) des banques européennes, plus exigeants que ceux menés en juillet, auront lieu entre février et juin, assure jeudi une source européenne citée par Reuters. Toujours selon cette source, les régulateurs bancaires nationaux sont réticents à l'idée que la Commission européenne puisse étendre ces tests, censés mesurer la solidité des banques en cas de crise, à des critères comme le niveau de liquidités. Les stress tests menés en juillet dernier sur 91 banques s'étaient soldés par seulement sept échecs, parmi lesquels ne figurait aucune banque irlandaise. Dublin a pourtant sollicité dimanche une aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) en raison notamment des difficultés du secteur bancaire du pays.

Un analyste estime que la crise irlandaise invalide les tests menés cette année. "Comme aucune banque irlandaise n'a raté le test, les investisseurs n'ont guère envie de croire les hommes politiques qui affirment que les banques portugaises et espagnoles sont différentes", ont écrit des analystes techniques de la Société générale dans une note publiée mercredi.

La rigueur s’arrête à Bruxelles

"C'est une victoire embarrassante pour Bruxelles, remarque Le Figaro. A l'heure où la Commission met les Etats à la diète, la Cour de Justice de Luxembourg a donné raison aux fonctionnaires européens qui défendaient leur droit à une hausse de 3,7% des salaires. Une revalorisation dure à avaler pour les Vingt-Sept, qui voulaient diviser cette hausse par deux ‘afin de tenir compte de la crise’."
Dans son arrêt rendu le 24 novembre, explique le quotidien français, la Cour a estimé que le Conseil européen "n'avait pas la marge d'appréciation" pour modifier la rémunération des 45 000 fonctionnaires en temps de crise car leur salaire est revalorisé automatiquement chaque année. Une décision logique, donc, mais "le timing est désastreux, car la décision tombe le jour d'une grève générale historique contre l'austérité au Portugal et de la présentation d'un plan de rigueur drastique par l'Irlande", note Le Figaro.
"L'affaire risque aussi de durcir le bras de fer sur le budget communautaire engagé entre le Parlement européen et les Vingt-Sept, qui veulent plafonner la hausse des dépenses à 2,9%." En attendant que la Commission présente un nouveau projet, le budget 2011 est bloqué.

Grèce: pourquoi l'Allemagne est-elle aussi sévère?

Berlin se montre intransigeante en matière budgétaire envers la Grèce et le reste de la zone euro.
En matière de discipline budgétaire, la chancelière allemande, Angela Merkel, se veut intransigeante.
Opposée à une aide financière européenne à la Grèce, elle s'est aussi montrée favorable à la possibilité d'exclure les mauvais élèves de la zone euro. Une sévérité qui est loin de faire l'unanimité.

Contre une aide à la Grèce
Depuis le début de la crise budgétaire grecque, Berlin est très réticente à la moindre aide financière européenne.
Elaboré lundi par les ministres des Finances de la zone euro, un plan de sauvetage sera pourtant proposé aux chefs d'Etat et de gouvernement la semaine prochaine à Bruxelles. L'idée est d'être prêt si la Grèce en faisait la demande et qu'une" telle nécessité devait se présenter", a assuré Jean-Claude Juncker, chef de file de l'Eurogroupe.
Mais pour Angela Merkel, "une manifestation de solidarité rapide ne peut pas être la bonne réponse", a-t-elle répété hier devant le Parlement allemand. Il faut au contraire "attaquer le problème à la racine".
En clair, que la Grèce remette elle-même de l'ordre dans une gestion publique pointée du doigt depuis des années.
Exclusion
Et pour obliger tous les pays européens à plus de discipline budgétaire, la chancelière évoque la possibilité d'exclure, "en dernier recours", un Etat de la zone euro qui "ne remplit pas les conditions, encore et encore".
Un changement radical de stratégie puisque les traités affirment pour l'instant le caractère irréversible de l'entrée dans la l'Union européenne monétaire (UEM).
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a d'ailleurs jugé "absurde" une telle hypothèse, dans un entretien ce jeudi à l'hebdomadaire Le Point.
"Première de la classe"
En tant que première économie européenne et championne de l'orthodoxie budgétaire, la réaction de l'Allemagne est cependant logique, selon Isabelle Bourgeois, rédactrice en chef de Regards sur l'économie allemande.
"Quand on est premier de la classe, on a des responsabilités envers l'ensemble de la collectivité. Si la Grèce en est là, c'est qu'elle n'a pas respecté les règles du contrat et c'est donc à elle de sortir ses comptes du rouge", analyse-t-elle pour E24.
Jurisprudence
Berlin ne veut en outre surtout pas créer de jurisprudence en la matière. Car si la France, et d'autres pays, sont si attachés à aider Athènes, ce serait avant tout, pour protéger leurs arrières.
"Paris sait qu'elle est la prochaine sur la liste: son niveau de dette et de déficit ne sont pas satisfaisants. Une aide de l'Europe à la Grèce lui permettrait d'éviter d'affronter en face la réalité de ses finances publiques", explique ainsi Isabelle Bourgeois.
"Il y a ici un problème d'aléa moral. Bruxelles a mis en œuvre des règles budgétaires strictes, comme le Pacte de stabilité (…) La Grèce, comme beaucoup d'autres, ne les respecte pas depuis des années. Si l'Europe accepte aujourd'hui de lui venir en aide financièrement, alors elle n'incite pas les autres Etats, demain, à se comporter vertueusement", analysait ainsi Antoine Berthou, économiste au Cepii, centre de recherche en économie internationale.

Comment l'Allemagne utilise la crise irlandaise pour parvenir à ses fins

Au risque de se mettre à dos les autres pays européens...

«Devons-nous payer pour toute l'Europe?». La Une mercredi du quotidien le plus lu en Allemagne, Bild, résume bien l’état d’esprit outre-Rhin.
Comme lors de la crise grecque, le pays est isolé dans l’UE face aux déboires irlandais.  Car la chancelière allemande, Angela Merkel,  compte sur cette nouvelle crise pour faire passer des réformes controversées.

Règles budgétaires allemandes

En mai dernier, l’Allemagne avait traîné des pieds avant d’accepter le plan de sauvetage de la Grèce. Cette fois-ci, le gouvernement a fait pression sur l’Irlande pour qu’elle demande une aide financière.  
>> Grèce: pourquoi l’Allemagne est-elle aussi sévère? La réponse de 20minutes.fr, par ici
Il faut dire que les banques allemandes sont très exposées à cette crise. Mais pour Angela Merkel, la situation de l’euro est surtout «exceptionnellement grave». Son ministre des Finances a même affirmé que l’avenir de la monnaie unique «était un jeu».
Le gouvernement allemand appelle donc à une reforme ambitieuse des règles budgétaires en Europe. Et en tant que plus gros bailleur de fonds de l’UE, il compte bien imposer ses vues.

Faire payer les investisseurs

Les 27 doivent se mettre d’accord sur un «mécanisme de crise permanent» qui doit remplacer en 2013 le fonds de soutien européen instauré en mai dernier pour les pays de la zone euro en difficulté.
La chancelière allemande souhaite notamment faire payer les marchés financiers, responsables, selon elle, des turbulences en zone euro. Elle souhaite ainsi que les investisseurs qui ont  acheté de la dette d’un pays mettent la main à la poche en cas de crise budgétaire.
En 2013, ces obligations d’Etat pourraient donc comporter une clause de révision des conditions et du calendrier de remboursement.

Panique sur les marché

L’alarmisme de l’Allemagne et cette proposition affolent cependant les marchés. Certains pays européens reprochent  à Angle Merkel d'avoir provoqué un mouvement de panique ces derniers jours qui pourrait renforcer la crise dans la zone euro.
Pour rassurer les investisseurs, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a affirmé dans un entretien publié jeudi par le journal allemand Rheinischer Merkur qu’il n’était pas inquiet «ni pour la survie de l'euro ni pour celle de l'Union européenne».
«Je crains toutefois que l'Allemagne, le gouvernement fédéral et les autorités locales perdent peu à peu de vue le bien commun européen», a-t-il regretté.

Accord entre YouTube et trois sociétés françaises de gestion collective des droits d'auteurs

YouTube, plate-forme de partage de vidéo la plus populaire du Web, filiale du mastodonte américain Google, a annoncé, jeudi 25 novembre, la signature d'un accord avec trois sociétés françaises de gestion collective des droits d'auteurs : la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), la SCAM (Société civile des auteurs multimédia) et l'ADAGP (arts visuels : peinture, sculpture, etc.). En septembre, elle s'était déjà mis d'accord avec la SACEM (pour la musique).

Pour toute œuvre diffusée sur YouTube, la plate-forme versera un montant, négocié, avec l'organisme de gestion concerné, qui sera ensuite reversé aux auteurs concernés. Jusqu'à présent, les auteurs n'avaient d'autre choix que de demander le plus vite possible à la plate-forme de déprogrammer leur œuvre.
ATTIRER DAVANTAGE DE PUBLICITÉ
Si YouTube accepte aujourd'hui de "passer à la caisse " pour des contenus en ligne, alors que le modèle économique de sa maison mère, Google, est quasi-exclusivement basé sur une offre de services et de contenus diffusés gratuitement, contre la vente d'espaces publicitaires, c'est pour une raison stratégique.
YouTube a besoin de contenus de qualité, de court-métrages, de clips musicaux, de séries TV, pour attirer davantage de publicités. Aujourd'hui, la plate-forme a beau séduire des centaines de millions d'internautes, les annonceurs restent réticents à acheter des espaces publicitaires en face de vidéos "amateurs" aux contenus peu contrôlables.
Cécile Ducourtieux

Et les comptes de campagne d'Edouard Balladur furent validés...

Le Monde de jeudi 25 novembre (daté 26 novembre) relate, par le menu, les débats qui ont déchiré le Conseil constitutionnel, en octobre 1995, à l'occasion de l'examen des comptes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur.
 Président du Conseil constitutionnel à l'époque, Roland Dumas, qui déclare aujourd'hui au Monde être favorable à la publication des procès-verbaux de la séance, actuellement couverts par le secret de la délibération, a pesé de tout son poids lors du vote final. C'est lui qui a donc emporté la décision.
Les comptes de M. Balladur comportaient pourtant une anomalie : le versement suspect de 10,25 millions de francs (1,56 million d'euros), en espèces. Cet argent pourrait provenir de rétrocommissions, selon une hypothèse privilégiée dans l'enquête menée par le juge Renaud Van Ruymbeke sur la vente de sous-marins au Pakistan, en 1994.
Selon les informations du Monde, dès l'ouverture des débats au Conseil, M. Dumas met en garde ses collègues. Les comptes de Jacques Chirac, leur rappelle-t-il, présentent, eux aussi, des recettes injustifiées et une sous-estimation des dépenses. Et il insiste : si on annule les comptes de l'ancien premier ministre, il faudra aussi annuler ceux du président élu.
Il observe que les dépassements chez celui-ci sont "beaucoup plus sérieux". "Peut-on prendre le risque d'annuler l'élection présidentielle et de s'opposer, nous, Conseil constitutionnel, à des millions d'électeurs et ainsi remettre en cause la démocratie ?", fait-il valoir.
Maurice Faure, éphémère ministre de la justice de François Mitterrand en 1981, rechigne pourtant. "Je n'accepte pas cette solution", dit-il. Il est l'un des seuls à s'émouvoir publiquement. Les rapporteurs, eux, continuent de batailler. A quoi donc ont servi leurs investigations si c'est pour capituler ?
M. Dumas décide alors de suspendre la séance. Il demande aux rapporteurs de revoir leur copie et de modifier les modes de calcul qu'ils ont retenus. Les comptes de campagne d'Edouard Balladur seront finalement validés après cinq jours de débats houleux, malgré l'avis négatif des rapporteurs.
Raphaëlle Bacqué et Pascale Robert-Diard

Le socialiste Roland Dumas fut président du Conseil constitutionnel de 1995 à 2000.

Mincir plus pour grossir plus

L'expertise de plusieurs régimes alimentaires vient confirmer qu'ils entraînent, à long terme, une prise de poids. 
 Mauvaise nouvelle pour les adeptes des régimes alimentaires : 95 % de ceux qui ont limité leurs apports, à un moment ou à un autre, dans le but de perdre du poids, finissent par reprendre plus de kilos que ce qu'ils ont perdu. C'est l'une des conclusions d'une équipe de médecins chargés par l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) de réaliser une évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires. Explications du docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l'institut Pasteur de Lille (Nord) et président de ce groupe de travail.

- Le résultat de l'étude vous surprend-il ?
Jean-Michel Lecerf : Non. L'expertise scientifique de quinze régimes - Atkins, californien, citron détox, chrononutrition, Cohen, Dukan, Fricker, Mayo, Montignac, régime de la soupe au chou, Weight Watchers... - ne fait que confirmer ce qu'on savait déjà : après un régime, de très nombreuses personnes n'arrivent pas à stabiliser leur poids et reprennent quelques kilos supplémentaires. Pour celles qui multiplient les expériences malheureuses, cela peut être dramatique. Car l'efficacité des régimes diminue avec le temps. Et la reprise de poids est plus importante après chaque nouvelle interruption. La raison est bien connue : les restrictions alimentaires perturbent durablement le métabolisme. En prévision d'une nouvelle période de disette, l'organisme stocke tout ce qu'il peut. C'est d'ailleurs pour cela que des personnes qui n'avaient pas véritablement de problème de poids avant de se lancer dans des régimes peuvent finir par s'en créer. Globalement, on perd du muscle et on reprend du gras.
-Tous les régimes ont-ils les mêmes effets néfastes ?
Il faut particulièrement se méfier des régimes "de masse", notamment de ceux proposés sur Internet. Ils sont souvent trop restrictifs et déséquilibrés. Dans plus de 80 % d'entre eux, les apports en protéines sont supérieurs, voire très supérieurs, aux apports nutritionnels conseillés. Et la plupart contiennent trop peu de fibres, de vitamines, de minéraux et de sucres. Ces régimes peuvent entraîner une diminution de la masse osseuse, et donc des risques de fracture à un âge relativement jeune. Autres problèmes : la réduction en acides gras polyinsaturés "indispensables", la formation de calculs biliaires avec les régimes très hypocaloriques et le risque de cancer colorectal avec les régimes pauvres en sucres complexes et en fibres. De plus, à force de se priver, les personnes peuvent développer de véritables troubles du comportement alimentaire. Certaines deviennent des "handicapées de l'alimentation", qui ne savent plus ressentir leur faim, ni leur rassasiement, leur satiété, qui sont angoissées à chaque fois qu'elles mangent. Leur vie sociale est aussi souvent perturbée. Alors elles finissent par craquer.
-Quel est votre conseil ?
Il ne faut pas que les gens aient une obsession du poids. Et ceux qui ont réellement des kilos à perdre doivent consulter un médecin. L'obésité ne se traite pas par correspondance. C'est une maladie chronique, une maladie du tissu adipeux, qui nécessite une prise en charge globale et personnalisée. Elle doit tenir compte des différents facteurs de risque, des conditions de son apparition, des facteurs psychologiques, de l'activité physique... Si un régime est nécessaire, il doit être adapté et jamais trop restrictif. Enfin, les patients ne doivent surtout pas "en faire plus" que ce qui leur est demandé pour maigrir plus vite, ni tenter d'atteindre un poids trop bas, ce serait la catastrophe assurée. À la fin du régime, le seul but est de stabiliser le "nouveau" poids et de retrouver une bonne relation avec la nourriture.

Georges Frêche, confidences post mortem

Georges Frêche parle fort, chante faux - "le seul regret de ma vie" -, engloutit n'importe quoi, du jambon, de la tarte, du chocolat, des Post-it... Il est spontané, amusant, mais aussi macho, grossier, enfantin, agaçant. Humain, lorsqu'il pleure en meeting, assurant être "un tendre".
Pendant six mois, Yves Jeuland a collé sa caméra au pas traînant de Georges Frêche, en campagne pour sa réélection en Languedoc-Roussillon. Le président* est un portrait troublant, parce que celui d'un homme insaisissable. Sentiment renforcé par son décès le 24 octobre, à l'âge de 72 ans.
On retrouve, pendant une heure trente-cinq, le Frêche médiatique qui assume ses multiples provocations, comme "la tronche pas catholique" de Fabius. Mais il faut le voir demander à son équipe "Qui c'est ce gars ?", lorsque le ministre Luc Chatel apparaît à l'écran... On rit, avant de percevoir un personnage de comédie politique et humaine. Les autres gravitent autour de lui pour le divertir.
Parfois pointe la mélancolie. Lorsqu'il avale au petit matin son yaourt, assis à la table de sa cuisine en djellaba, ses yeux se perdent dans le vide, alors qu'autour ses conseillers rient aux éclats à la lecture des piques de l'opposition. Pense-t-il alors qu'il s'agit de sa dernière bataille, lui qui "n'a peur que de deux choses : que le ciel [lui] tombe sur la tête et la retraite" ? Souvent, Frêche se plaint d'être "crevé", "fatigué", "épuisé". Il est mort un dimanche soir, dans son bureau. Il ne s'entendra jamais chanter, si faux, "demain j'ai 20 ans, c'est un âge charmant".


Bande Annonce "Le Président"
envoyé par LePresident-LeFilm. - Les dernières bandes annonces en ligne.

Fabius: "Si on veut gagner, il faut une unité"



L'alliance Aubry-DSK-Royal, personne n'y croit



Concert d'Elton John aux frais de l'Europe ? L'UE proteste

La Commission européenne demande que l'Italie rembourse une somme de 720.000 euros qui a permis aux autorités de Naples de financer sur des fonds européens un concert du chanteur britannique Elton John l'an dernier.
"Nous avons envoyé une lettre hier aux autorités italiennes (...) les priant de nous rembourser les 720.000 euros provenant de financements européens versés par le Fonds européen de développement régional et utilisés pour ce concert", a dit à la presse Ton van Lierop, porte-parole de la Commission.
Le concert en question faisait partie du Festival Piedigrotta de septembre 2009 qui avait été en partie financé grâce à une subvention totale de 2,25 millions d'euros du Fonds européen de développement régional censée promouvoir la mise en valeur de la région.
L'affaire a été soulevée par le député italien au Parlement européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord, qui a demandé l'intervention des autorités.

Un Allemand réclame l'argent des implants mammaires de son ex

Un homme qui avait financé la pose d'implants mammaires de son ex-compagne lui réclame le remboursement de la totalité des frais engagés (4.379 euros), rapporte mercredi le quotidien allemand à grand tirage Bild.


Faute de quoi, il menace son ancienne petite amie de porter plainte auprès de la police et de lui envoyer un huissier.

Le prêteur avait signé un papier selon lequel il s'engageait à lui consentir ce prêt à titre grâcieux à condition qu'elle reste avec lui pendant un an. Or, le couple s'est séparé peu après l'opération, qui a eu lieu en 2009.

Selon Bild, la jeune femme dit avoir transféré 3.000 euros la semaine dernière sur le compte bancaire de son ex-compagnon.
REMARQUE BASSEMENT MACHISTE, MAIS PAIERIEZ VOUS LA PEINTURE D'UNE VOITURE QUE VOUS N'UTILISEZ PLUS ?

Après Dublin, les spéculateurs visent Madrid
 "Le sauvetage de l’Irlande anime la spéculation contre l’Espagne", titre le quotidien El Mundo, au lendemain d’une attaque massive des marchés contre la Bourse de Madrid. Cette dernière a enregistré le 22 novembre une chute de 2,7%, la plus élevée parmi les marchés européens, tandis que la prime de risque des obligations espagnoles atteignait 211 points. Le quotidien rappelle que si l’UE, par le biais d'un porte-parole, a affirmé que "l’Espagne n’est pas l’Irlande", "le Portugal et l’Espagne sont à présent dans la ligne de mire des investisseurs" et ces deux pays "exigent davantage de mesures de contrôle du déficit". Madrid ne pourra "se débarasser des marchés" que si elle mène à terme les réformes amorcées, estime le quotidien conservateur, selon lequel toutefois, le gouvernement de José Luís Rodríguez Zapatero "manque d’élan et de credibilité", ce qui fait du pays "une proie facile des spéculateurs".

L’euro pour tous, mais chacun pour soi

Les différences entre les économies européennes ne sont pas gênantes dans le cadre de l'union monétaire. Mais en temps de crise et en l'absence de coopération, ces écarts accentuent les divisions, remarque un économiste français. 

Les déséquilibres commerciaux et monétaires mondiaux exacerbent les tensions entre les grandes zones économiques, et entre les pays d'une même région. Le dernier G20 n'a fait que souligner les obstacles à une solution coopérative. Certes, il est probable que le bras de fer américano-chinois se terminera par un armistice. Car Wal-Mart a besoin des usines de Shanghai comme Pékin a besoin de Wall Street.
Face à ce grand marchandage, l'Europe se montre impuissante, passive, marginalisée, divisée. Dans la grande bagarre monétaire internationale, l'euro sert de variable d'ajustement. Après la crise grecque au Sud, la zone est de nouveau mise sous tension, cette fois au Nord, avec l'Irlande. Le risque d'une attaque possible des marchés financiers contre l'une des grandes économies de l'Europe du Sud, voire de la France, se précise. D'autant que l'Union européenne se révèle incapable de mettre en place une véritable politique coopérative. A l'espoir d'une Europe unie a succédé une Europe multipolaire.

L'Allemagne retrouve sa zone d'influence : l'Est

Resté en dehors de l'euro, le pôle britannique conserve sa liberté de manoeuvre. Le Royaume-Uni s'éloigne toujours plus du continent. La baisse de la livre et les liens avec le Commonwealth, avec l'Extrême-Orient, vont lui permettre de stimuler son industrie, voire de jouer le rôle de porte-avions des émergents en Europe.
Au sein de la zone euro, le pôle germanique occupe désormais une place centrale, le regard rivé à l'Est. Notre voisin retrouve ainsi sa zone d'influence historique. La menace soviétique et le mur de Berlin l'avaient fait basculer vers l'Ouest. L'Allemagne se tourne désormais vers l'Est et l'Orient. Une Allemagne industrielle qui ne cesse de ravir des parts de marché aux autres pays européens.
Une Allemagne dont les excédents ne sont que l'envers des déficits de ses voisins. Les pays de l'Est sont ses ateliers industriels, la Russie, son gisement de matières premières et d'énergie, la Chine et l'Extrême-Orient, les clients de ses biens d'équipement.
De son côté, l'Europe du Sud part à la dérive. L'Espagne descend aux enfers après l'éclatement de la bulle immobilière, tandis que l'industrie italienne est prise en tenaille entre les coups de boutoir de l'industrie allemande et la concurrence des pays émergents. Reste l'économie souterraine…

Les promoteurs de l'euro n'avaient pas prévu le défaut de coopération

Quant à la France, elle manque d'une stratégie cohérente. La politique d'austérité met à mal son modèle économique basé sur la consommation. Au plan industriel, l'Hexagone a perdu, face aux émergents, les produits de consommation. Les biens d'équipement subissent les assauts répétés de l'industrie allemande. A ce titre, la perte par Alstom d'un marché d'Eurostar face à Siemens est bien plus qu'un symbole. En réalité, le problème de la France est davantage l'Allemagne que la Chine.
L'Europe est donc plus désunie que jamais. Alors que la monnaie unique laissait espérer une convergence des économies, la divergence s'est imposée. Chaque pays s'est spécialisé. Cette évolution était prédictible. Il suffisait pour cela de se référer à la théorie des avantages comparatifs.
La spécialisation des pays paraît normale dans une union monétaire. Mais les promoteurs de la monnaie unique n'avaient pas prévu le défaut de coopérations, l'opportunisme des stratégies, la fragilité des solidarités. Finalement, depuis le lancement de l'euro, les intérêts nationaux prédominent.
Et il est trop tard pour faire machine arrière. Une décennie de divergences fiscales, budgétaires, sociales, salariales, industrielles, dans l'innovation, ont laissé des traces indélébiles dans les modèles économiques de chacun.

Les mêmes mécanismes ont provoqué l'éclatement du SME

Le refus du fédéralisme fragilise de plus en plus l'union monétaire. Les pays d'Europe du Sud - et la France - sont confrontés au problème dramatique d'une surévaluation de la devise européenne. Pas seulement face aux pays émergents ! Plusieurs pays ont un grave problème de compétitivité face à l'Allemagne.
A y regarder de plus près, bon nombre des mécanismes qui avaient provoqué l'éclatement du système monétaire européen (SME) en 1992-1993 se mettent en place. Sous le coup des attaques des marchés, l'Italie et l'Espagne avaient dévalué, la livre avait été éjectée du SME. En quelques mois, l'ensemble des parités avait été réaménagé. Le mark en était de fait réévalué.
Bien sûr, le contexte est différent. La livre a conservé sa liberté. Avec l'euro, la capacité de résistance est plus forte. Mais aucune dévaluation, ni aucun autre mécanisme, ne permet aux pays fragilisés de retrouver rapidement leur équilibre et leur compétitivité. De la même façon, rien ne contraint l'Allemagne à réévaluer. Ce qui constitue pour elle… une fantastique opportunité.

Journalistes « pédophiles » : un off qui fait encore des vagues

On n’atteint pas encore le buzz du « Casse, toi, pauv’ con », la fameuse phrase prononcée par au Salon de l’agriculture en 2008 (vue plus de 2 millions de fois sur le site de notre journal). Mais les propos du chef de l’Etat tenus lors d’un point de presse off, vendredi dernier, en marge du sommet de l’Otan, à Lisbonne, sur les journalistes « pédophiles » font déjà un tabac sur le Web. 

Le journal « Libération », qui s’est procuré un enregistrement audio de l’échange, l’a mis en ligne sur son site. Résultat : 350 000 connexions en une seule journée.

A gauche, cela ne passe pas

On entend le président de la République se justifier longuement sur son implication dans l’affaire de Karachi, expliquant que la presse fait mal son travail en le mêlant à cette histoire. « Il semblerait que vous soyez pédophile, j’en ai l’intime conviction », lance-t-il à un journaliste de l’AFP, pour signifier qu’on ne peut pas mettre quelqu’un en cause « sans preuve ». Puis, après un long échange, il lance sur un ton moqueur, avant de tourner les talons : « Amis pédophiles, à demain. » L’Elysée minimise, en soulignant que ses propos n’avaient pas vocation à être publiés (le off est un échange informel), et que jamais le chef de l’Etat n’a cherché à insulter les journalistes de façon sérieuse.
« Evidemment que c’est une plaisanterie », a justifié, hier, le conseiller du président Alain Minc. Mais les mots utilisés passent mal.
En tout cas à gauche. y voit une atteinte à la liberté d’expression, qualifiant ces propos présidentiels « d’injures infâmes ». « Jamais l’interventionnisme d’un pouvoir n’a à ce point menacé le libre exercice du métier de journaliste », attaque-t-elle. « Il n’est pas possible que le président insulte les journalistes ni qui que ce soit, enchaîne le député PS . Ce qu’on attend du président, c’est qu’il ait du sang-froid, de la dignité, c’est la fonction présidentielle qui veut ça. » Quant à Martine Aubry, la première secrétaire, elle juge la sortie du chef de l’Etat « très choquante, on a l’impression qu’il perd son self-control ».

OH !! MALHEUREUX JOURNALISTES, IL A TRANSGRESSÉ UN TABOU, IL A BOUSCULÉ UN ÉCRIVAILLON UN PETIT PEU IRRÉVÉRENCIEUX, À LA QUESTION TORDUE OU MAL TORCHÉE. 
POUR LA GAUCHE ÇA NE PASSE PAS ? MAIS RIEN DE CE QUE FAIT SARKOZY NE PASSE AVEC LA GAUCHE, POURQUOI EN SERAIT-IL AUTREMENT. 
SÉGOYALE DEVRAIT BALAYER DEVANT SA PORTE AVANT DE CRIER AU SCANDALE, REGARDEZ COMME ELLE TRAITE SES EMPLOYÉS.
ALLEZ, À LA NICHE LA PRESSE, PARFOIS CE QUE VOUS PUBLIEZ DEVRAIT NE SORTIR QU'EN ROULEAU.

Et Raminagrobis?

Triste décompte que celui que nous égraine chaque jour la chronique des querelles politiques. Les oppositions sont connues : Sarkozy-Villepin, Borloo-Fillon, Copé-Bertrand? Aux duels virulents sous les projecteurs de l'avant-scène s'ajoutent la grogne des sénateurs, la rébellion des députés contre Baroin et la grande lassitude des élus du terrain. Les divisions depuis quelques semaines n'épargnent pas non plus la gauche qui semble ne pas pouvoir s'empêcher de remettre en route sa machine à perdre chaque fois qu'on lui accorde quelques chances de gagner. La superposition des rivalités déclenchées par le remaniement et les rétrocommissions ressemble maintenant à un millefeuille de haines qui ne se cachent même plus à l'intérieur de la majorité.

Il faut se garder pourtant de faire de ce piteux catalogue une trop plate lecture et ne pas se suffire des explications qui veulent nous faire croire que la politique n'est qu'un mauvais roman policier. Une série B pleine de barbouzes officielles transformées, pour de clandestines raisons de financement, en VRP de l'industrie de l'armement. Derrière les populismes aux aguets, il y a aussi des conflits d'idées, des intérêts divergents et des visions politiques portées par des hommes et des femmes de convictions qui refusent de court-circuiter les citoyens qui les ont élus.

Ce guerroiement permanent que nous prenons trop volontiers pour un spectacle dans les tranchées de la politique politicienne, traduit en réalité des tensions fortes à l'intérieur de la société française et de la droite en particulier. Ceux qui, comme Jean-Louis Borloo, espéraient une inflexion sociale, sont des gens qui portent des valeurs et une culture, en se souciant plus d'équilibres sociaux que d'égos. Ce n'est pas la droite du Fouquet's qui élit les députés de la majorité.

L'arbitre sait que les conflits entre les hommes ne sont pas graves et n'ont que peu d'influence sur le jugement final. Salomon n'a eu aucun mal à déceler la vraie mère et Raminagrobis à manger les plaignants. Il sait aussi qu'en démocratie c'est le peuple qui tranche entre les orientations qu'on lui propose. La guerre entre les valets du pouvoir n'est pas l'affaire des électeurs.

Oh my Goodness !! Oh my Guinness !!


En septembre 2009, nous posions la question suivante : après une crise financière, quels sont les risques de crise bancaire ?… et surtout, quels sont les risques de crise obligataire ?


La BCE fait plus qu’elle ne peut pour empêcher une crise obligataire de se propager en Europe et les Bunds allemands sont redevenus le “safe haven” habituel. Le bon du Trésor américain à 30 ans est retombé à 4,18 % de rendement (par rapport à 4,40 % le 15 novembre, mais il était à 3,55 % le 1er septembre). Enfin, sur ce front là, on devrait pouvoir « passer Noël au chaud ».


Quant aux risques de crise bancaire… Honnêtement, aujourd’hui nous n’en savons guère plus qu’il y a 14 mois. Alors que Bank of Ireland et Allied Irish Banks avaient passé sans encombre les tests de résistance européens en juillet dernier, cela n’a semble-t-il pas suffi, malgré les satisfecits, alors, des ministres des Finances de l’EMU. On le sait, les stress tests se sont concentrés sur les exigences en capital. Ensuite, ils n’ont porté que sur la dette souveraine figurant dans les portefeuilles de trading et non dans les portefeuilles bancaires. Selon Barclays, en appliquant à la dette souveraine du « banking book » les mêmes décotes qu’à celle du « trading book », 22 établissements, dont Allied Irish, sur 91 auraient échoué au test des 6 % de ratio tier one.


L’Irlande évoque ce matin une augmentation de la prise de participation de l’Etat dans Bank of Ireland. Cette montée de l’Etat dans le capital de la banque est évoquée dans le cadre du plan de sauvetage de 85 milliards d’euros de l’Union européenne et du FMI selon la répartition suivante : 48 milliards pour financer le déficit public durant les trois prochaines années et 15 à 20 milliards pour recapitaliser le système bancaire. En marge, 20 milliards supplémentaires seront déposés dans un fonds d’urgence. L’Etat irlandais détient actuellement 36 % de Bank of Ireland et la participation au capital pourrait être portée à 50 %... Oh my Goodness !! Oh my Guinness !!


On le voit sur les marchés ces jours-ci, le fard que représentaient ces stress tests est en train de tomber et les investisseurs - principalement non-européens - vendent autant qu’ils le peuvent tous les papiers bancaires (obligations et convertibles en action, seniors et subordonnés) des établissements de la zone périphérique.


Certaines obligations peuvent commencent à être attractives. BBVA par exemple, après son augmentation de capital de 5 milliards d’euros a désormais une structure de capital robuste (ratio de Core Tier -1 à 9 %) et n’a aucun retard dans son programme de refinancement (i.e. aucun problème de liquidité). Sa dépendance vis-à-vis de la BCE se serait même réduite ces dernières semaines (grâce, en partie, à une croissance en absolu de ses dépôts aux dépends de banques réputées plus faibles). Le risque souverain doit néanmoins freiner toute ardeur d’investissement sur les niveaux actuels (papier senior à 5,25 % de rendement, mid-swaps à plus de 300 points de base ; les papiers subordonnés T1 traitent à 9,8 %). Le flux de ventes risque d’être encore plus massif dans les semaines et mois à venir.


La crise bancaire, c’est un petit peu comme la grippe aviaire : on dépense beaucoup d’argent pour un vaccin, les autorités se veulent tantôt alarmistes, tantôt rassurantes. Mais ça revient et ça migre constamment. Avant que l’Espagne ne connaisse, hélas, des difficultés plus profondes, et avant de se jeter sur des opportunités qui optiquement seraient attractives, écoutons Don Quichotte parler à Sancho Panza : « Tel va chercher la laine qui revient tondu ».

LE COMMENTAIRE DE CHRISTOPHE BARBIER


Très générale


L'effet Harry Potter avait sans doute laissé espérer dans les rangs de la majorité que le « collaborateur » devienne hyper-premier-ministre au simple énoncé de quelque formule magique. Mais l'Assemblée n'est pas l'école des sorciers et François Fillon pas du genre à sortir des clous à grandes enjambées. Même s'il a changé de costume pour s'habiller désormais en taille patron, au cas où il grandirait encore, il est soigneusement resté sur le registre de la voix de son maître. Dans un discours de politique très générale, largement prévisible dans les petites touches distillées depuis une semaine, il a fait la synthèse d'une feuille de route un peu mollassonne pour la présidentielle plutôt qu'un programme de gouvernement.


Certes on a bien réentendu les divergences sur la faillite de la France, la fragilité du pacte républicain, les jurés populaires, mais la rigueur est affirmée, comme le combat pour la sécurité et la lutte contre l'immigration. Le Premier ministre s'est délecté à enterrer le bouclier fiscal mais il fallait gratter profond dans son expression sur la « cohésion sociale » pour dénicher une référence aux malaises exprimés par la rue.


Sauvé de l'usure sondagière par l'effet de miroir inversé, François Fillon a trouvé un indéfectible soutien auprès des députés et des sénateurs qui apprécient ses comportements sans dérapages et son assise républicaine irréprochable. Il leur doit d'avoir survécu à la morosité des journées sans agenda et de ne pas avoir laissé exploser ses rages rentrées contre les collaborateurs de l'Élysée dont Nicolas Sarkozy, lui-même, reconnaît qu'il leur a trop laissé la bride sur le cou. Pourtant le Premier ministre va devoir écoper le paradoxe d'une popularité qui n'évite pas le rejet dans l'opinion de la politique sarkozyenne qu'il assume et dont il est assez souvent l'inspirateur.


Le discours sur la réforme a remis la droite dans la bataille des idées et sur le chemin du travail. Dans les offices grégoriens de l'abbaye de Solesmes, la commune de François Fillon, on appelle cela la voie des hymnes. Nombreux étaient les fidèles qui, hier, les ont chantés. En sachant bien qu'en politique le gloria n'est pas éternel et que l'ordre humain vient toujours interrompre les séraphins de la louange.

Prospectus


Monsieur Bertrand, qui était dans les assurances avant de devenir ministre, nous annonce un « service après-vote » de la réforme des retraites. Pratique et sympa. Et tout de même un peu méprisant pour les derniers manifestants. Comme Monsieur Soubie, le retraité de l’Elysée, qui qualifie ces défilés de « combat d’arrière garde »… Mais au lieu de plastronner, Messieurs Bertrand et Soubie, vous feriez mieux d’aller voir du côté de Renault : chez notre grand constructeur automobile, le « travailler plus longtemps », le meilleur emploi des seniors vanté dans la réforme, s’est traduit hier par l’annonce de la mise en préretraite, à 58 ans, de trois mille personnes. Y’a comme un défaut, aurait commenté Fernand Raynaud. Il est décidément urgent que Monsieur Bertrand diffuse ses beaux prospectus d’après-vote. Et qu’il n’oublie surtout pas d’en adresser un paquet à Renault.

Adieu 2007 !

Les experts en conjugalité louent parfois l'efficacité des couples contraires, ceux qui lient des personnalités opposées pour le meilleur et pour le pire. Si cette théorie était avérée, alors le duo Sarkozy-Fillon aurait un avenir rassurant devant lui.
Rien ne se distingue davantage du programme présidentiel de 2007 que le discours de politique générale du chef du gouvernement. A l'élan fusionnel, le Premier ministre a préféré la gestion rationnelle de deux ambitions additionnelles. Au volontarisme volontaire de la première partie du quinquennat devrait succéder la rigueur austère du réalisme filloniste. La France, n'est-ce pas, « ne dispose pas de trésors cachés » pour éviter l'effort.
L'homme qui agaçait l'Elysée dès l'automne 2007 en décrivant les enjeux d'un pays « en quasi-faillite » est un récidiviste de la lucidité, pas un repenti. A Matignon, on ne voit pas la crise finie quand à l'Elysée elle s'éloigne déjà dans le rétroviseur. Optimisme d'un côté de la Seine, pessimisme de l'autre : l'exécutif a rarement été aussi dual qu'en ces lendemains d'hyperprésidence. Un retour aux fondamentaux de la Ve République qui va peut-être tracer le chemin de la fin du mandat de Nicolas Sarkozy.
Démodé, le bling bling de l'acte I. Voici le temps de la vertu, proclamée du haut de la tribune de l'Assemblée. La sobriété nationale, dans les actes comme dans les comportements du pouvoir, c'est bien elle que semblent plébisciter des Français inquiets devant l'endettement du pays. C'est elle aussi que les députés de la majorité ont massivement approuvée.
« Plus de dépenses supplémentaires » pour une relance hypothétique. Rien que du sang, des larmes et du courage. François Fillon s'est voulu churchilien, presque sacrificiel, libérant du même coup le champ de l'audace pour le candidat de 2012. Il endosse par avance toute l'ingratitude d'une mission de sauvetage. Avançant avec son armure de cohérence, il est crédible pour le rôle.
Le soutien dont peut se prévaloir le chef du gouvernement tient à cette constance rassurante quand l'initiative présidentielle vibrionnante laisse souvent une impression de dispersion. Fidèle au regard de son seul mentor - Philippe Séguin - qui théorisait sur l'art d'assumer l'impuissance du pouvoir pour mieux forcer le destin, le Premier ministre a su résister jusque-là à la tentation de l'héroïsme factice.
Hier, c'est un double pacte qu'il a proposé à la fois au pays et au président de la République. Un de ces contrats sans illusions mais déterminés qui sont garants de la solidité des mariages de raison. Comme toujours, pour qu'ils fonctionnent, il faudra que chacun des deux partenaires joue le jeu de la modestie. 2012 exige qu'on dise adieu à 2007.



Continuité et partage des rôles
 
Sous l'apparence d'un catalogue un brin éventé ¯ excepté le référendum d'initiative citoyenne ¯ François Fillon, ovationné par la droite, a délivré, hier, trois messages. Ils constituent la grille de lecture des dix-huit mois qui conduisent à la présidentielle.


Premièrement, le Premier ministre et avec lui le Président, sont convaincus que les Français leur seront reconnaissants d'avoir eu le courage d'engager jusqu'à la fin des réformes difficiles. Nicolas Sarkozy, d'ailleurs, se plaît à répéter que, dans l'histoire, les grandes décisions ont été contestées dans l'instant, puis appréciées avec le temps.


Deuxièmement, François Fillon estime que la continuité, qu'il incarne et théorise, et notamment la réduction des déficits, est une obligation. Adepte d'une gestion orthodoxe, il considère que le moindre relâchement serait interprété comme une faiblesse qui mêlerait la France à l'effet dominos qui ébranle la zone euro.


Troisièmement, l'argent disponible doit être mieux utilisé. Dans le domaine économique, en privilégiant l'investissement à long terme dans les domaines prometteurs et en adaptant la fiscalité aux exigences de la compétition mondiale. Dans le secteur social, en lançant la concertation sur l'emploi et sur le coûteux financement de la dépendance.


Sur le fond, on peut difficilement critiquer ses intentions et les marges de discussion qu'il offre pour chaque projet. On peut, en revanche, déplorer ¯ mais il n'a plus les moyens de faire autrement ¯ l'écart entre les annonces et les besoins d'un pays où lesinégalités sociales, environnementales, médicales, immobilières et territoriales s'aggravent.


Sur la forme, après la captation par l'UMP « canal historique » de tous les postes clés du pouvoir, les rôles sont parfaitement répartis pour partir à l'assaut de 2012.


À François Fillon, patron plus affirmé de la majorité, le Parlement à qui il doit en partie sa reconduction. À charge pour lui de calmer les agacements de Jean-Pierre Raffarin, qui prétend court-circuiter les ministères pour discuter en direct avec l'Élysée. Et de donner des gages aux centristes, ce qui sera peut-être moins difficile que prévu : courageux dans les couloirs, mais peu téméraires dans l'hémicycle, ils ont massivement voté la confiance au gouvernement.


À Jean-François Copé la charge de dynamiser le parti, de contrôler indirectement le groupe UMP, et de réparer les dégâts du remaniement. L'une de ses missions sera d'éviter un émiettement, d'offrir des responsabilités aux amis de Jean-Louis Borloo et aux libéraux privés de postes ministériels. Voire d'essayer de convaincre Villepin de débattre à l'intérieur du parti, plutôt que dans les médias. Parions qu'au moment d'attribuer les circonscriptions, bien des dissidences se calmeront.


À Nicolas Sarkozy le soin de surveiller ces deux ambitions rivales, de fixer le cap et d'affirmer le rôle de la France. Visiblement, le curseur du partage des pouvoirs bouge un peu ¯ un peu seulement ¯ l'Élysée ne voyant d'ailleurs pas d'un mauvais oeil que François Fillon s'expose davantage.


Un Premier ministre qui s'engage et prend les coups, un parti plus efficace, un Président un peu plus présidentiel : on verra vite si ça suffit à corriger les sondages et à faciliter une seconde candidature.

Pourquoi Facebook menace déjà Google

C'est un symbole fort. La semaine dernière, MySpace et Facebook ont conclu un accord pour créer des passerelles entre leurs deux sites. Désormais, les utilisateurs de MySpace peuvent s'y connecter grâce à leurs identifiants Facebook. Et partager les vidéos et les articles qu'ils aiment avec leurs contacts. Une manière de reconnaître la supériorité du réseau social créé par Mark Zuckerberg. Et que gagne Facebook dans l'affaire ? Outre le symbole, le réseau social met la main sur un potentiel d'informations colossal. En utilisant leurs identifiants Facebook, les utilisateurs de MySpace partageront leurs goûts (musicaux essentiellement) avec leurs amis… mais aussi avec le réseau social, qui continue ainsi sa collecte mondiale de données dans le but de proposer des publicités ciblées.

Le dilemme rencontré par MySpace -utiliser la puissance de Facebook pour recruter de nouveaux utilisateurs et améliorer son service, au risque de perdre le contrôle des informations sur ces clients -se pose aujourd'hui à tous les éditeurs de services sur Internet. Le réseau social a réussi à créer autour de lui un écosystème dont il est le premier bénéficiaire. La croissance vertigineuse de ses revenus en atteste (on parle d'un chiffre d'affaires de 1,6 milliard de dollars pour cette année). Mais utiliser les outils Facebook profite aussi à ses partenaires, qui trouvent là une manière d'augmenter leur trafic et, dans un second temps, de mieux connaître leur public. Un argument de poids au moment de négocier les tarifs publicitaires.

C'est que Facebook est engagé dans la construction d'un véritable système appelé à structurer l'Internet du futur. Et c'est là que le réseau social entre en conflit avec Google, qui avait réussi, jusqu'ici, à s'imposer comme le carrefour obligatoire pour toutes les entreprises du Net. L'ambition non dissimulée de Mark Zuckerberg est de faire triompher l' Internet social sur l'Internet algorithmique, fondé sur la recherche, de Google. Mais le seul moyen d'y arriver, pour lui, est de créer un système fermé, reproduisant le Web à son échelle. Un système où il aurait la main sur toutes les applications soumises sur le réseau social, et où il détiendrait toutes les informations sur leurs utilisateurs. A la manière de ce qu'Apple a créé.

Il a d'abord fallu augmenter le temps passé par les internautes sur Facebook. Aux Etats-Unis, le temps cumulé sur le réseau social par tous les internautes a déjà dépassé celui passé sur les sites de Google (YouTube compris) et Yahoo ! en août dernier. En moyenne, un utilisateur de Facebook y passe 5 heures et 25 minutes par mois. Du jamais-vu. Et il n'y a aucune raison que la tendance s'essouffle. En intégrant un outil d'e-mail, une messagerie instantanée, un système de géolocalisation où les utilisateurs peuvent faire savoir où ils se trouvent, en intégrant plus de jeux, de partenaires médias et vidéo, Facebook mise sur une croissance toujours plus élevée du temps passé sur son site. D'autant que le nombre de ses utilisateurs mobiles croît, lui aussi (plus de 200 millions d'utilisateurs actifs aujourd'hui). Mais les initiatives les plus marquantes restent sans doute les lancements d'Open Graph, de Facebook Connect et de Facebook Credits. Le premier met à disposition de tous un code d'intégration de « boutons Facebook » (« j'aime », « je recommande »…). Tout développeur de site ou de blog peut désormais intégrer ces boutons de recommandation, sur le site ou sur une page de leur site. Une ouverture apparente, mais qui communique en fait avec la plate-forme Facebook. En cliquant sur ce bouton, l'internaute envoie l'information directement sur son profil. Et, en surfant sur les sites en question, ses amis sauront qu'il a aimé tel article, telle vidéo ou tel artiste. Plus de trois millions de sites ont déjà adopté ce système en l'espace de six mois.

Deuxième axe de cette stratégie de dissémination à travers le Web : Facebook Connect, qui propose une intégration encore plus poussée. Dans ce cas, il s'agit d'externaliser complètement la gestion de l'interactivité sur son site, en s'appuyant sur le réseau social. Les internautes peuvent commenter une page à partir de leurs identifiants Facebook. Le système aurait déjà un million de sites partenaires.

Dernier instrument de conquête du Web : Facebook Credits. Cette monnaie virtuelle pourrait même devenir la pierre angulaire du système. Tout comme Apple pour iTunes, Facebook a mis au point un système de paiement simple à utiliser, pouvant servir à acheter tous types de contenus transitant par sa plate-forme. Pour le moment, il est essentiellement utilisé pour acheter des objets virtuels sur les nombreux jeux à l'oeuvre sur le réseau -200 millions de personnes dans le monde joueraient régulièrement à ces jeux, comme « Farmville » ou « Mafia Wars ». Plusieurs éditeurs de jeux, comme Zynga et Playfish, ont accepté les conditions fixées par Facebook, à savoir une rémunération à hauteur de 30 % sur les revenus générés. Mais d'autres secteurs pourraient imiter celui des jeux. A commencer par les médias, que le réseau social aimerait aider à vendre des contenus (articles, vidéos…) en micropaiement.

A terme, si Facebook Connect se généralise, on peut très bien imaginer que les zones abonnés deviennent inutiles pour les sites médias, voire pour les sites d'e-commerce. Et toutes les données seront alors détenues par Facebook. Ce qui ouvrirait une voie royale au réseau social pour commercialiser de la publicité au nom de tous ces sites. Le réseau deviendrait alors une sorte de superrégie externe, d'autant plus puissante qu'elle dispose d'outils affûtés dans la publicité ciblée. A noter que cela pourrait aussi régler le « problème » de l'anonymat sur Internet, la plupart des membres de Facebook utilisant leur véritable identité -une pratique encouragée par le réseau social, qui, au moment de l'inscription, incite l'internaute à choisir son vrai nom. Les projets récents de Mark Zuckerberg pourraient donc bien avoir un effet démultiplicateur sur les revenus futurs de la société. Sans parler de la dernière rumeur en date, qui prêterait à la firme de Palo Alto l'intention de développer son propre navigateur.

La droite progressiste


C'est une copie sans défaut majeur qu'a rendue, hier, devant les parlementaires, le Premier ministre. Dans sa déclaration de politique générale prononcée dix jours après avoir été reconduit à Matignon, François Fillon a su éviter trois des pièges dans lesquels sont si souvent tombés ses prédécesseurs. Le premier était soit de présenter un catalogue de mesures, soit de se concentrer sur un tout petit nombre de priorités, comme la prise en charge de la dépendance et la réforme de la fiscalité du patrimoine. Dans un cas, cela aurait été confondre agitation et ambition ; dans l'autre, vouer le quinquennat à la vieille désarticulation des mandats présidentiels.


Le deuxième piège était, pour celui auquel fut trop vite accolée une étiquette d'hyper-Premier ministre, d'afficher trop de distance à l'égard du président, tandis qu'il n'encourait pas le risque d'un excès d'allégeance. François Fillon a su marquer plus de tempérance sur le chantier de la dépendance, plus de prudence sur la refonte de la fiscalité. Mais, au terme de son intervention, l'impression dominante est celle d'une absence de décalage, sur l'essentiel, entre les deux têtes de l'exécutif. Le chef du gouvernement a su, enfin, se jouer d'un troisième piège, celui de l'horizon. Le danger aurait été de le situer en 2012, donnant à cette dernière année une coloration trop électoraliste ; il aurait été, aussi, de se précipiter dans l'action, donnant le sentiment de vouloir rattraper le temps perdu à s'extirper de cet accident majeur du mandat que fut la crise financière.


Cependant, s'il n'avait réussi, hier, qu'une déclaration d'école, sans vice ni vertu, François Fillon n'aurait fait la preuve que de son habileté, pas de son utilité. Or, non content de rassembler des morceaux épars du réformisme présidentiel sous l'habit de la compétitivité de l'économie, il tente de ramener dans l'orbite intellectuelle de la majorité l'idée du progrès social au moment où elle se rééchappe à gauche.


Ce progressisme de droite, François Fillon l'a appliqué hier à trois domaines. L'emploi, en opposant - notamment en direction des jeunes -au malthusianisme socialiste le développement des entreprises par la recherche et l'innnovation. L'écologie, en la vantant créatrice plutôt que punitive. La justice, en théorisant, à travers la réforme des jurys, ce resserrement si nécessaire, et depuis si longtemps souhaité par la gauche, entre le peuple et ses juges.

Télé-réalité politique

Aux Etats-Unis, l'égérie des Tea Parties, Sarah Palin, probable candidate à l'investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle, est l'héroïne d'une série de télé-réalité en huit épisodes, qui la montre escaladant un glacier, jouant son rôle de mère de famille, ou découvrant au cours d'une randonnée avec ses enfants une troupe d'ours bruns. En Grande-Bretagne, Ann Widdecombe, qui fut députée conservatrice jusqu'aux récentes élections législatives et secrétaire d'Etat aux Prisons du gouvernement de John Major, participe depuis plusieurs années à la très populaire émission « Strictly Come Dancing », où elle montre ses talents (au demeurant fort limités) pour le paso-doble, le tango et le charleston. En France, TF1 a annoncé récemment son intention de relancer un vieux projet de télé-réalité politique. De part et d'autre de l'Atlantique, ces « formats », comme disent les professionnels du petit écran, gagnent du terrain.

On comprend qu'ils intéressent les responsables des chaînes, toujours à l'affût de nouveautés pour vitaminer leur Audimat. De la part des personnalités politiques, la réponse est moins évidente : le risque du ridicule, de la « mise en boîte », est réel -on le constate déjà dans certains talk-shows où la parole des invités devient inaudible face à la gouaille des animateurs, appuyée par les rires d'un public complaisant. On peut pourtant parier que la télé-réalité politique ne manquera pas de candidats : dans un monde saturé de messages, occuper le petit écran sous la forme d'une brève interview ou d'un débat ne suffit pas. Pour attirer l'attention, il faut renouveler le spectacle, sortir de son rôle -et en même temps livrer des aspects de son caractère et de son intimité qui puissent créer un lien de familiarité avec le public. La France, pour l'instant, semble moins atteinte que certains de ses voisins par cet exhibitionnisme politique organisé. Mais elle possède déjà des acteurs, à droite (comme Dominique de Villepin) et à gauche (comme Ségolène Royal) parfaitement à l'aise dans le registre du mélodrame.

Fortes disparités régionales sur l'essor du numérique

L'enquête du think tank Renaissance numérique fait ressortir la persistance d'une fracture entre régions. Les collectivités ont toutefois sensiblement contribué à ce que le pays rattrape en partie le retard qu'il avait dénoncé dans une enquête en 2007.

Seulement deux foyers sur trois sont connectés à l'Internet : c'est le niveau de la Corée du Sud en 2001. Moins de une PME sur deux (48 %) dispose d'un site Internet, soit 13 points au-dessous de la moyenne européenne. Les start-up numériques ne constituent que 2,1 % des créations d'entreprises en France. Le chiffre d'affaires du e-commerce français ne représente même pas la moitié de celui réalisé au Royaume-Uni. Les écoles élémentaires comptent 11 élèves pour un seul ordinateur... Avec ces quelques formules chocs délivrées en début de semaine, Renaissance numérique, un think tank composé des principaux dirigeants des entreprises de l'Internet ainsi que de chercheurs et universitaires réputés, veut frapper l'opinion sur la «situation alarmante» du numérique dans le pays. Juste à la veille de la troisième édition des Assises du numérique qui se tiennent aujourd'hui à Paris sous le haut patronage de plusieurs ministères.
Dans son Livre blanc publié en 2007 le think tank préconisait de parvenir à 80 % de foyers français équipés en 2010. Aujourd'hui, «nous sommes très loin des ambitions que nous avons pour notre pays. Le constat que nous faisons de la situation actuelle est un pavé jeté dans la mare, les indicateurs sont clairement dans le rouge ! En un mot, c'est alarmant», déclare Guillaume Buffet, coprésident de Renaissance numérique. Aussi le think tank compte-t-il préparer en 2011 un grand programme numérique pour imposer ce dossier dans le débat pour la prochaine élection présidentielle.

Quelques avancées

Ce qui ne l'empêche pas pour autant de saluer certaines avancées. Des pouvoirs publics, d'une part, avec le récent plan de relance numérique et son financement partiel par le grand emprunt. Mais aussi des régions, qui ont contribué au fait que le taux de foyers connectés est passé de 45% en 2005 à 70% aujourd'hui. Un «rôle parfois négligé», fait remarquer le think tank à l'issue de l'enquête (à caractère qualitatif plus que statistique) qu'il a fait réaliser au deuxième trimestre de cette année. Celle-ci passe en revue un certain nombre de «bonnes pratiques» mises en place au cours des cinq dernières années dans une quinzaine de collectivités régionales. Ainsi du rôle opérationnel des agences régionales du numérique. De la priorité politique donnée à la réduction des zones blanches. De leur volontarisme également pour équiper les classes et les élèves, mais aussi pour mettre en place et financer des espaces numériques du travail (ENT). D'après l'enquête, toutes les régions ont un site Internet et ont dématérialisé les marchés publics. Leurs interventions dans le domaine de l'éducation sont jugées plus fortes que dans celui de la santé, mais, d'une manière générale, les disparités restent fortes entre régions si l'on se réfère à la part qu'elles ont consacrée aux TIC dans leur budget 2010 : de 0,36% à 2,72% selon les collectivités. Renaisssance numérique convient toutefois que cette première enquête devra être actualisée pour appréhender plus complètement la réalité régionale.

Le portrait des entreprises françaises selon l’Insee

Une étude de l’Insee relative aux « Quatre nouvelles catégories d’entreprise » permet de mieux appréhender le tissu productif français.
Se basant sur les critères de classification des entreprises tels qu'introduits en 2008 par la loi de modernisation de l'économie (et précisé par un décret d'application), l'Insee vient de dresser pour la première fois un portrait des entreprises françaises à partir des données statistiques datant de fin 2007.
La « nouvelle » classification, qui s'appuie sur des critères économiques (effectifs, chiffre d'affaires, total de bilan) et non plus juridiques, est constituée de 4 catégories d'entreprises :
-    les microentreprises (employant moins de 10 personnes et réalisant un chiffre d'affaires annuel ou un total de bilan inférieur à 2 millions d'euros) ;
-    les petites et moyennes entreprises ou PME (moins de 250 personnes, chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros ou total de bilan inférieur à 43 millions d'euros) ;
-    les entreprises de taille intermédiaire ou ETI (moins de 5 000 personnes, chiffre d'affaires de moins de 1,5 milliard d'euros ou total de bilan de moins de 2 milliards d'euros) ;
-    les grandes entreprises (les entreprises qui ne sont pas classées dans les catégories précédentes).
Sans surprise, les entreprises françaises sont, selon l'étude de l'Insee, majoritairement des petites structures : sur les 2,9 millions d'entreprises qui constituent le tissu productif français (non agricole) en 2007, 2,7 millions sont des microentreprises (soit 96 %) qui exercent essentiellement leur activité dans les secteurs du commerce, de l'artisanat et des services, s'adressent à un marché local et emploient 3,2 millions de salariés (soit 21 % du total des salariés).
Bien moins nombreuses, les PME sont au nombre de 164 000. Elles emploient 29 % du total des salariés et occupent en moyenne une trentaine de personnes. Présentes dans tous les secteurs d'activité, les PME sont toutefois surreprésentées dans le commerce de gros, la construction, les industries traditionnelles (métallurgie et métaux, textile, équipements mécaniques…), l'hôtellerie et le nettoyage. 82 % d'entre elles sont des sociétés indépendantes alors que 15 % appartiennent à un groupe français et 3 % à un groupe étranger. Elles ne réalisent que 13 % des exportations.
Des exportations qui sont réalisées principalement par les ETI (4 600 entreprises au total) et les grandes entreprises (242 seulement). Comme le souligne l'Insee, ces entreprises partagent en commun le fait d'être organisées en groupe de sociétés, d'être présentes sur le marché international et d'investir dans les activités de recherche. Les grandes entreprises se distinguent toutefois des autres catégories  par l'importance des moyens qu'elles engagent (elles représentent à elles seules 65 % des immobilisations et 59 % du total de bilan des entreprises) et par le développement d'infrastructures en réseau qui leur permettent d'œuvrer dans des domaines tels que l'énergie, les transports, la poste et les télécommunications. Les ETI étant, quant à elles, en grande majorité des entreprises industrielles.

Primaires socialistes : Aubry pour une candidature commune avec Royal et Strauss-Kahn

Martine Aubry a fait état mercredi 24 novembre sur France 2 d'un pacte de non-agression établi entre elle-même, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal, afin de présenter un candidat commun aux primaires socialistes qui désigneront le candidat du PS pour la présidentielle de 2012.  "Nous avons déjà dit que nous réfléchissons ensemble. Ségolène dit qu'elle souhaitait aussi réfléchir avec nous et donc nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre", a précisé Martine Aubry, interrogée lors du journal de 20 heures.



"On a tiré toutes les leçons du passé : les leçons de la division, de l'absence de travail et d'une responsabilité qui n'a peut-être pas été suffisamment grande", a-t-elle fait valoir. "Nous pensons d'abord aux Français. Nous préparons notre projet pour montrer qu'une autre France est possible."
La première secrétaire du PS a également confirmé les dates de cette consultation inédite, que plusieurs "présidentiables" souhaitent voir avancée. "Au printemps nous aurons le projet des socialistes. En juin (...) nous aurons des candidatures et à l'automne – c'est cela notre calendrier – nous demanderons aux Français à nous aider à choisir notre candidat." Priée de dire si sa candidature éventuelle était toujours liée à la décision de Dominique Strauss-Kahn, l'actuel directeur général du Fonds monétaire international, elle a répondu implicitement par l'affirmative. Pour l'heure, seuls deux élus socialistes ont fait  acte de candidature officielle aux primaires : Manuel Valls et Arnaud Montebourg.
FILLON ET SARKOZY "À CÔTÉ DE LA RÉALITÉ"
Revenant sur le discours de politique générale de François Fillon, prononcé mercredi devant l'Assemblée, Martine Aubry a également regretté avoir eu "l'impression" que François Fillon comme Nicolas Sarkozy vivaient "dans un autre pays". "Les mots forts ne remplacent jamais des actes. J'ai surtout constaté – c'était la même chose pour le président de la République – qu'on a l'impression vraiment que tous les deux sont complètement à côté de la réalité de ce que vivent les Français", a-t-elle assuré.
"Je pense à tous ces jeunes qui n'ont pas de travail, à toutes ces familles qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. (...) On a entendu François Fillon se féliciter du taux de chômage. On croit rêver ! Se féliciter de l'augmentation du pouvoir d'achat, se féliciter même de la baisse de l'insécurité. (...) On attendait d'un premier ministre qu'il nous dise aujourd'hui comment le pays va sortir de la crise et retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi" a souligné la maire de Lille.
Martine Aubry a ensuite défendu plusieurs mesures du contre-plan de relance mis au point par le PS, comme la modulation de l'impôt des sociétés choisissant de réinvestir leurs profits plutôt que de verser des dividendes, ou l'annulation de la défiscalisation des heures supplémentaires.


À TROIS CONTRE UN ? CE N'EST PAS LE NOMBRE QUI DONNE RAISON.
AUBRY LA PERD, ELLE, SA RAISON, CAR
JE DOUTE QUE DSK S'ALLIE À CES DEUX HARPIES,IL N'EST SÛREMENT PAS MASO.
QU'IL RESTE AU FMI ET LOIN DE LA FRANCE. 
DSK,
N'ENTREZ PAS DANS LE MARIGOT.
Vous œuvrerez mieux pour la France, là où vous êtes, et ensuite à la tête de la BCE.