TOUT EST DIT

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dimanche 5 septembre 2010






Maîtrise du temps

Il est temps qu’il arrive, ce remaniement! Il donnera un nouveau souffle à un gouvernement déclaré officiellement en sursis avant même le grand débat sur les retraites – dans la rue et au Parlement. Il permettra de passer à une autre "séquence".

La politique est avant tout l’art de gérer le calendrier. Jacques Chirac, grand jeune homme pressé, a été un Président qui laissait filer le temps. François Mitterrand en fut le maître incontesté: "Donner du temps au temps", disait-il. Mieux que quiconque, il savait donner le tempo, laisser les dossiers mûrir, aller parfois jusqu’à la catharsis, cette éruption si forte qu’elle permet de changer de pied. Nicolas Sarkozy a un rapport moins constant au temps. Il se veut l’homme des séquences. Aujourd’hui, elles s’entremêlent.

La séquence des retraites, polluée par l’affaire Woerth-Bettencourt, est bousculée par un épisode sécuritaire. Et la séquence du remaniement a déjà commencé. Elle doit déboucher sur la présidence française du G20. Maîtriser le temps, c’est avant tout donner de la sérénité. Le quinquennat a démarré dans la frénésie des réformes à accomplir. Il s’est poursuivi dans l’urgence des réponses à donner à la crise. Il appelle maintenant à retrouver une perspective. Comme dit l’adage, le temps n’épargne point ce que l’on fait sans lui.



Olivier Jay

Sept Français sur dix approuvent la journée de mobilisation pour les retraites

Une majorité de Français (70 %) approuvent la journée de mobilisation syndicale organisée mardi 7 septembre contre le projet de loi sur les retraites, selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest-France. La courte majorité qui jugeait "acceptable" de reculer l'âge légal de départ de la retraite de 60 à 62 ans, point clé de la réforme, s'est érodée en septembre (53 % contre 58 % en juin). Interrogés sur le report progressif de l'âge légal à 62 ans en 2018 souhaité par le gouvernement, 53 % le jugent "tout à fait" ou "assez acceptable", contre 47 % le qualifiant de "tout à fait" ou "assez inacceptable". La proportion de "tout à fait inacceptable" atteint 30 %, soit sept points de plus qu'en juin dernier. A l'inverse, la part des "tout à fait acceptable" chute de sept points à 21 %.
L'étude montre de fortes différences selon l'âge, l'opposition au projet de recul de l'âge de départ à la retraite étant majoritaire chez les 25-34 ans (52 % le jugent inacceptable) et les 35-49 ans (53 %). Dans le même temps, une très large majorité des français (70 %) approuve la mobilisation du 7 septembre contre la réforme des retraites, approbation qui culmine (87 %) chez les 18-24 ans, les employés (82 %) et les ouvriers (79 %).

Lorsque cette question avait été posée sur une manifestation sur le même sujet en mai 2008, 43 % des français trouvaient la manifestation justifiée, précise l'étude. C'est un "tableau balancé et contradictoire : les Français trouvent le projet courageux et nécessaire mais pas juste, et soutiennent majoritairement le mouvement qui s'y oppose", explique Jérôme Fourquet, de l'IFOP. Si une très forte proportion des sondés s'accorde à estimer que le gouvernement n'est "plutôt pas ouvert au dialogue" (69 %), "plutôt pas juste dans ses choix" (67 %) et "plutôt pas attentif aux questions liées à la pénibilité de certains métiers" (62 %), une majorité plus courte lui reconnaît le fait d'être "courageux dans ses choix" (53 %) et "déterminé à maintenir le système de répartition français" (57 %). Pour 70 % des sondés, il est "responsable vis-à-vis des générations à venir". Enfin chez les ouvriers, 76 % des sondés trouvent que le gouvernement n'est "plutôt pas attentif aux questions liées à la pénibilité de certains métiers".

Ce sondage a été réalisé par l'Ifop par téléphone les 2 et 3 septembre auprès d'un échantillon de 957 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Selon un autre sondage réalisé par l'IFOP sur le même échantillon et la même période, mais pour Sud-Ouest Dimanche, 49 % des Français jugent les propositions du Parti socialiste "plus équilibrées en ce qui concerne les efforts demandés aux différentes catégories de Français". Les propositions socialistes ne sont cependant jugées "plus sérieuses que celles du gouvernement concernant le financement à long terme du système de retraite par répartition", que par 40 % des sondés.

LES SOCIALISTES ONT INCULQUÉ L'ESPRIT DE LA FAINÉANTISE AUX FRANÇAIS, À COUPS DE PENSIONS DIVERSES, DES 35 HEURES PAYÉES 40 PAR LE PATRON, LES RTT. LA PLÉTHORE DE FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX INUTILES ET INUTILISÉS, UN DROIT DE GRÈVE TROP SOUVENT ASSIMILÉ À UNE JOURNÉE DE RÉCRÉATION PAR CEUX QUI BATTENT UN PAVÉ QUI N'A PAS CONNU 1968. LA RETRAITE À 60 ANS ? QU'ILS LA PRENNENT MAIS QU'ILS NE VIENNENT PAS PLEURER, ALLER SARKO, LAISSE LES DANS LA MERDE, ILS NE COMPRENDRONT JAMAIS.

La France qui soutient les Roms dans la rue

Associations, syndicats, partis politiques de gauche appellent à manifester ce samedi contre la politique du gouvernement à l'égard des Roms.
"Face à la xénophobie et la politique du pilori: liberté, égalité, fraternité!": c'est le slogan de la journée de mobilisation qui réunit ce samedi associations, syndicats et partis politiques dans toute la France et en Europe, pour dénoncer la politique du gouvernement français à l'encontre des Roms. Des manifestations sont organisées dans plus de 130 villes, ainsi que devant des ambassades françaises de plusieurs pays de l'Union européenne.

Depuis fin juillet, quelque 1000 Roms roumains et Bulgares ont été reconduits à la frontière et une centaine de campements illicites démantelés, suscitant un concert de critiques en France et à l'étranger.
A Paris, la journée a commencé dès 11h00, à proximité du ministère de l'Immigration, où des artistes, parmi lesquels Régine, Jane Birkin (voir photo), Agnès Jaoui ou Jeanne Cherhal devaient interpréter symboliquement la chanson "Les p'tits papiers", avant de se joindre à la manifestation qui partira à 14h00 de la place de la République.

Plusieurs dizaines d'organisations seront représentées, dont de Emmaüs, Droit au logement, Attac ou le Mrap. La mobilisation sera également suivie par des organisations syndicales (la CGT, la CFDT, FSU...) et des partis de gauche: d'Olivier Besancenot à Bertrand Delanoë, de Cécile Duflot à Jean-Luc Mélenchon, de Jean-Paul Huchon à Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, ses leaders seront massivement présents dans le cortège parisien.
"Nous avons décidé de réagir car une borne a été franchie", a expliqué Jean-Pierre Dubois, le président de la Ligue des droits de l'Homme, jeudi dernier lors d'une conférence de presse. "Ce qui nous rassemble, c'est notre attachement commun à la démocratie", a-t-il ajouté.

De son côté, Laurent El Ghozi, président de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les tsiganes et Gens du voyage (Fnasat), estimait qu'il "y a une politique ouvertement raciste qui vise une population en raison de son origine ethno-raciale".