TOUT EST DIT

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mardi 1 février 2011

CRS, profs même combat

Le premier prof de France Luc Chatel l’annonce haut et fort : les petits Français vont cesser d’être les cancres de la classe d’anglais et des allergiques aux sciences. En même temps, le ministre « préoccupé par la lutte contre les déficits » prépare les réductions du nombre d’heures de cours pour les élèves et de postes pour les enseignants. Du coup, un prof de technologie en ZEP « affronte » 400 élèves chaque semaine.

Le premier flic de France Brice Hortefeux promet la fin des zones de non droit, un suivi renforcé des délinquants, des stades où l’on peut venir en famille sans crainte. Or les troupes républicaines se font porter pâle parce qu’on ferme leurs compagnies qui patrouillent les côtés sensibles, les rues piétonnes et les abords des stades.

A première vue, nos deux ministres posent un insoluble problème de robinet. On voit pourtant très bien la solution. Libres de classe l’après-midi, les élèves français auront du temps pour suivre des cours particuliers d’anglais et de maths, en s’inscrivant au prix fort dans une multinationale du cours privé cotée en bourse.

Faute de réponse quand ils composent le 17, les populations des quartiers résidentiels menacées de home jacking, les commerçants lassés des voitures béliers et les clubs sportifs soucieux de la paix des tribunes ont déjà à leur disposition « hot line » et gros bras des multinationales de la sécurité privée..

Au siècle dernier, la République proposait des profs et des flics (Dans CRS il y a républicaines comme dans école). Désormais, parents et citoyens feront appel à des prestataires de service, opteront pour un forfait ou des unités, se détermineront en fonction d’une marque à la réputation de valeur sûre destinée aussi à devenir une valeur du CAC 40. Car pendant que les potaches plancheront et les vigiles veilleront, d’autres surveilleront la sécurité de leurs placements et les cours…de la Bourse

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