dimanche 16 février 2014
Les grands rêveurs ont le sommeil plus léger
Il y a ceux qui se souviennent de leur rêves tous les matins et ceux qui sont sûrs de ne pas avoir rêvé. D'après une étude, la différence serait liée à l'activité de deux zones du cerveau.
Pour bien rêver, il faut savoir se réveiller. C'est la conclusion d'une étude dirigée par Perrine Ruby, chercheuse à l'Inserm. Son équipe du centre de recherche en neurosciences de Lyon avait déjà montré l'an dernier que les «grands» rêveurs comptabilisaient deux fois plus de phases de réveil pendant la nuit que les «petits» rêveurs. Le crâne bardé d'électrodes enregistrant leur activité cérébrale, les premiers se réveillaient durant la nuit en moyenne trente minutes en temps cumulé, contre 15 pour les seconds. «Ce sont des réveils courts, physiologiques, explique Perrine Ruby. Le dormeur n'en est pas forcément conscient.»
Pour cette nouvelle étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, l'activité cérébrale des dormeurs a été observée en tomographie par émission de positons (TEP): un examen plus lourd que le «simple» électro-encéphalogramme (EEG) de la précédente recherche, mais permettant d'observer le débit sanguin cérébral régional. La machine utilisée ressemble un peu à celle qui permet de passer une IRM, en moins bruyante. Pas de quoi cependant passer une bonne nuit: après 36 heures de privation de sommeil et un repas léger, les dormeurs piquaient un somme de deux petites heures à peine… Avec un cathéter dans le bras , des électrodes sur la tête et une immobilité forcée, pas évident de rester au pays de Morphée. «Ces machines ne sont pas conçues pour être confortables, on n'est pas censés s'y installer plus de 10 minutes, admet la chercheuse. De fait, les études sur le sommeil sont limitées par la technique car les machines qui nous donnent des informations ne sont pas faites pour dormir.»
Quarante-et-un volontaires se sont néanmoins pliés à l'exercice: 21 étaient capables de raconter leurs songes en moyenne 5,2 fois par semaine, tandis que les 20 autres en rapportaient à peine 2 par mois. La seule «manipulation» infligée aux participants était la privation de sommeil, mais aucun médicament ne leur était donné pour faciliter le sommeil, «afin de ne pas ajouter d'interférence», précise Perrine Ruby.
Chez les «grands» rêveurs, deux zones du cerveau ont présenté une activité spontanée plus intense: le cortex préfrontal médian et la jonction temporo-pariétale. Le premier participe, explique Perrine Ruby, à «la lecture des états mentaux, nous permettant d'attribuer des pensées et intentions à autrui. Dans le rêve, cette zone peut servir à animer des personnages.» Quant à la jonction temporo-pariétale, elle est impliquée dans l'attention aux stimuli extérieurs. Sa suractivité nocturne chez les grands rêveurs pourrait expliquer pourquoi ceux-ci se réveillent davantage.
Ces résultats concordent, estime la chercheuse, avec une hypothèse posée en 1976: le cerveau endormi ne mémoriserait rien, que les stimuli viennent de l'extérieur (ce qui se passe autour de nous) ou qu'ils viennent de l'intérieur (ce qui se passe dans nos rêves). «Nos résultats, comme ceux que nous avions obtenus l'an dernier, collent bien à cette hypothèse», se réjouit Perrine Ruby.
Prochain projet de la chercheuse: s'intéresser à «l'inertie» du sommeil, en enregistrant l'activité électrique du cerveau au moment précis du réveil. «Notre hypothèse est que les grands rêveurs se réveillent plus vite que les autres». Elle précise néanmoins que le réveil n'explique pas tout, et nul n'a encore prouvé ni infirmé que ceux qui ne se souviennent pas de leurs rêves ont une activité onirique moins intense que les autres: «Si on réveille de manière contrôlée des gens qui disent ne jamais se souvenir de leurs rêves, on constate qu'ils racontent plus de rêves que d'habitude. Mais quand même moins que les grands rêveurs.» Après tout, notre cerveau n'est pas obligé de toujours nous dire ce qu'il fait de ses nuits…
Mme Taubira doit démissionner
Non seulement la garde des Sceaux fait preuve d’un esprit partisan insupportable dans les fonctions qu’elle occupe mais, en plus, elle incarne l’incompétence en politique.
Qui se souvient encore que, pendant le débat opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande, ce dernier, dans sa ridicule anaphore, avait notamment déclaré : « Moi président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante » ? Quelle promesse insupportable à relire alors qu’au cours des vingt mois écoulés, jamais la justice n’a été autant instrumentalisée au service d’une clique socialiste qui n’a cherché qu’à régler de vieux comptes. Car Mme Taubira ne se comporte pas comme la gardienne scrupuleuse de codes s’appliquant selon que l’on soit “puissant ou misérable”, elle est la sombre exécutante d’un cabinet noir destiné à salir le quinquennat écoulé et l’instigatrice d’une nouvelle justice de classe.
À peine était-elle installée Place Vendôme qu’une curieuse affaire des sondages visant différentes enquêtes d’opinion sollicitées par l’Élysée avant 2012 a prospéré à toute vitesse devant les tribunaux. Jusqu’à ce que certains esprits avisés s’aperçoivent que l’association qui avait porté plainte comptait dans son comité de parrainage une certaine Christiane Taubira. Heureusement, la ficelle était trop grosse pour certains juges intègres de la cour d’appel, qui ont déclaré recevable la plainte de Patrick Buisson contre la garde des Sceaux. Accusée d’être “juge et partie”, celle-ci va donc être inévitablement entendue par la justice.
Plutôt que de se faire oublier après cette sinistre bévue, la ministre a fait convoquer le procureur général près la cour d’appel de Paris, un magistrat dont tout le monde salue le professionnalisme, afin de l’inciter gentiment à prendre une retraite dorée à la Cour de cassation, sous prétexte qu’il n’avait pas la bonne sensibilité. Heureusement, l’intéressé, François Falletti, n’a pas cédé et a pris soin d’alerter les médias de manière à se protéger et à montrer quelles sont les méthodes usuelles d’un pouvoir qui promettait de faire fonctionner la justice de manière indépendante. À condition, sans doute, d’avoir sa carte du Parti socialiste ou celle du Syndicat de la magistrature.
Prise “la main dans le pot de confiture”, la locataire de la Place Vendôme a eu bien du mal à se justifier, comme elle avait eu grand peine à occulter la présence d’un cabinet noir à l’Élysée en novembre dernier. Mais celle qui, il y a treize ans, alors députée de Guyane, avait tenté de faire annuler la condamnation d’un de ses fils pour complicité de vol, a une nouvelle fois reçu le soutien de cette gauche de la gauche qui voit en elle la pasionaria « d’un changement de civilisation », souhaité par les enfants attardés de Mai 68 qui ne pensent qu’à déconstruire la société, pierre par pierre.
Mais voilà, non seulement cette garde des Sceaux fait preuve tous les jours d’un esprit partisan insupportable dans les fonctions régaliennes qu’elle occupe ; non seulement elle est devenue un nouvel emblème de cette gauche immorale et cynique ; mais en plus de cela elle est maintenant le symbole même de l’incompétence en politique. Car la semaine dernière, le 5 février, un certain Amadou F., principal suspect dans le meurtre d’un disc-jockey en 2011 en Seine-Saint-Denis, a été remis en liberté… parce que le tribunal de Bobigny, connu pour son laxisme, voire sa complaisance à l’égard des délinquants, n’avait pas procédé à l’entretien des fax, et notamment au changement des cartouches d’encre, empêchant ainsi de donner suite à l’appel de ce présumé criminel.
La veuve de la victime a aussitôt fait part de son indignation, qui est celle de tous les Français stupéfaits par tant de légèreté, voire d’irresponsabilité, et n’a pas exclu de « demander des comptes à la justice ». Qu’un tribunal, important par le nombre des affaires qu’il traite, se comporte de cette manière est insupportable pour tous les Français qui assistent, impuissants, à la montée de la criminalité, des vols ou des braquages. Mais il ne peut pas se produire une faute aussi grave dans notre système judiciaire sans qu’il y ait un et un seul responsable en dernier ressort. Même si c’est sans doute toute une chaîne de négligences qui est en cause. Aucun Français ne comprendrait que la garde des Sceaux se déclare “responsable mais pas coupable”. Aucun citoyen et contribuable ne saurait supporter une telle défausse, surtout de la part d’une ministre qui passe son temps à intervenir ici ou là pour son fils, pour une association amie ou pour faire muter un magistrat trop inflexible. On savait que Christiane Taubira était dangereuse et malveillante. La voilà maintenant clairement incompétente. C’en est trop pour l’un des ministères les plus importants de cette République qui se voulait « irréprochable ». Pour sauver la justice, elle doit démissionner.
Le mépris
Le mépris
Travaillant depuis des années parmi ce qu’il est convenu d’appeler les "élites", les directions des ministères, les cabinets, n’ayant cessé de fréquenter le monde politique et médiatique , je crois profondément, sans démagogie ni populisme, et avec toute ma sincérité, qu’une partie du mal français tient au mépris affiché par "la France d’en haut" dans son ensemble (sans généraliser) envers les Français qui forment un vieux peuple intelligent, avide de paix et d’unité, attaché à sa dignité et à ses valeurs, comme le montre un sondage sofres le Monde selon lequel 71% d’entre eux pensent "qu’on ne défend pas assez les valeurs traditionnelles en France". Ils n’ont rien à envier à des élites qui se montrent souvent sectaires, hargneuses, obtuses, vaniteuses et froussardes, surtout froussardes, n’existant que par la conviction de leur supériorité sur un peuple hébété qui aurait besoin d’ être instruit, éclairé de leurs lumières et qui peut être aisément manipulé. Les Français peuvent se tromper dans leurs choix électoraux, il ne sont évidemment pas infaillibles et l’infaillibilité des peuples est un mythe aussi absurde que celui de la supériorité des élites. Mais grosso modo, l’hyper manipulation médiatique du peuple ne fonctionne plus. Un exemple dont je certifie l’authenticité, sur mon honneur. Il y a quelques jours, un haut fonctionnaire socialiste (encarté je crois), avec lequel je déjeune, me dit: "Nous sommes absolument certains de l’emporter de nouveau en 2017, quels que soient nos résultats, grâce à la montée du fn, avec la certitude d’un duel Hollande-Le Pen aux présidentielles". Or, malgré l’effroyable crise sociale, économique, morale, intellectuelle que subit la France, malgré la mobilisation médiatique en faveur du fn – pas un jour sans qu’il ne soit à l’honneur des télés et radios – on ne décèle pas vraiment un engouement populaire et poussée irrésistible en faveur du parti de M. Le Pen: 20% d’intention de votes aux Européennes selon le dernier sondage, soit un niveau moyen depuis des années, certes très élevé, mais stabilisé. Je pense tout simplement que les Français ont compris la manipulation qui est en train de se jouer. Cela n’exonère en rien les autres formations de leur responsabilité dans le climat de défiance envers les politiques: 11% des Français, selon le sondage CEVEPOF de janvier dernier leur font confiance. Mais je crois qu’il suffirait de peu pour commencer à rétablir un climat respirable, que les élites dans leur ensemble (il y a des exceptions bien sûr), cessent de prendre les gens pour des simples d’esprit à éclairer de leurs lumières, et écoutent enfin ce qu’ils ont à leur dire sur l’Europe, l’économie, l’immigration, la sécurité; sans excès, sans extrémisme, avec réalisme et humanité. Mais franchement, et encore une fois sans verser dans la démagogie ni le populisme, je ne sais pas si les cercles dirigeants, les milieux d’influence, que je connais pour les cotoyer jour après jour, peuvent avoir la lucidité le courage et l’intelligence, de comprendre enfin cette évidence: ils devraient être au service du peuple et non l’inverse… Leur vocation est de le représenter, de l’écouter, et non d’essayer de le manipuler. La première personnalité politique qui aura compris cela aura pris 20 ans d’avance sur tous les autres.
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