TOUT EST DIT

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dimanche 22 avril 2012

OÙ EST LA LIBERTÉ DANS CE PAYS ?
JE TENTE DE ME CONNECTER AU SITE DU JOURNAL BELGE 
LESOIR.BE
IMPOSSIBLE !!!
LES POUVOIRS PUBLIQUES ONT COUPÉ LE LIEN.

Comment la gauche s'est montrée aveugle face au développement de la corruption à l'échelle locale

Le second volet de la loi Defferre fut le transfert du contrôle des collectivités locales des préfets aux tribunaux administratifs, les premiers continuant cependant à assurer une sorte de ministère public. Là comme ailleurs, on retrouve une marotte de la gauche, peut-être inspirée par les nombreux avocats qui y militent : l’idée que le contrôle serait assuré avec plus d’objectivité par des tribunaux que par les préfets : il en est résulté un engorgement  des tribunaux administratifs qui rendit nécessaire la création de cours administratives d’appel, la mise en place de 25 chambres régionales des comptes et un alourdissement considérable des procédures de contrôle.
Au même moment, l’établissement public régional, qui jusque-là réunissait pour une réflexion stratégique en commun les principaux élus de la région, devint une collectivité plénière ayant ses élus propres et des services qui n’ont pas manqué de se renforcer. Un niveau supplémentaire d’administration était ainsi crée.
L’alourdissement considérable des moyens de contrôle alla, comme il arrive souvent, avec une inefficacité accrue. Le contrôle administratif des collectivités locales, comme le contrôle comptable, furent presque toujours aveugles face au développement de la corruption chez les élus. Corruption au plus haut niveau qu’ont révélées certaines affaires où les socialistes eurent une  part  importante (Urba, Boucheron, etc.) ; corruption à petite échelle qui se traduit par des recrutements fondés sur le favoritisme, au mépris du statut de la fonction publique, des marchés arrangés, et les multiples accommodements que permettent au plan local des budgets massivement accrus.
Le caractère inopérant des contrôles, favorisé par le retrait plus ou moins volontaire des préfets, a permis l’émergence du grand lobby des élus locaux, qui a la main sur plus de 10 % de la richesse nationale et qui, verrouillant les partis, permet d’étouffer l’émergence de talents qui pourraient menacer les petites féodalités. Cette situation n’est pas pour rien dans l’affaiblissement et le discrédit de la classe politique française. Des hommes aussi talentueux que François Mitterrand ou Gaston Defferre, qui sont à l’origine de cette évolution eussent-ils pu percer dans la vie politique telle quelle est aujourd’hui ? On en doute.
Un nouveau champ de corruption a été instauré par la loi sur les sociétés publiques locales, votée par le parlement à l’unanimité le 28 mai 2010. Elle instaure un régime de sociétés entièrement publiques et donc contrôlées par les élus, exonérées des règles de la concurrence dans l’accès aux marchés des collectivités locales, mais de droit privé et donc exemptes de tout contrôle administratif. Il est significatif que cette loi émane du groupe socialiste du Sénat. Il est également significatif que le gouvernement Sarkozy n’ait rien trouvé à objecter tant est puissant désormais le réseau des élus locaux.

L’austérité citoyenne 


Les petits et gros porteurs de la Bourse maudissent sans doute cette semaine. Elle a effacé pratiquement tous les gains du CAC 40 depuis le début de l’année. La faute à l’Espagne : pour dégonfler sa dette, son gouvernement double le prix des médicaments et triple celui des études supérieures, ce qui va diminuer le pouvoir d’achat et brider la relance. S’il n’applique pas ces mesures, ce sera pire. Mais avec ça et le reste, ça n’ira pas mieux. Cela s’appelle une crise.
Si la Bourse voit rouge, ce serait aussi la faute à la présidentielle, propice à toutes les rumeurs sur les notations, la politique énergétique, les accords européens. Ces marchés qui ont réglé le compte aux dirigeants des Etats européens les plus endettés pour imposer davantage de rigueur à leurs successeurs, se méfient de ces Français si cabochards dans l’urne. Ils ont tort. Le citoyen est lucide face à la crise à en croire les chiffres de la semaine. La consommation de carburants a diminué de 3,5 %, la circulation sur les autoroutes de 4,2 %. Les « limonadiers » s’alarment : nous n’avons jamais bu aussi peu de vin, de café, de Coca-Cola et d’alcool dans leurs établissements. La SNCF lance des TGV low-cost, les grandes enseignes de la distribution tassent les prix, le marché de l’immobilier est atone. Les organismes de crédits à la consommation… licencient. Les livrets d’épargne se remplissent. Les Français n’ont pas attendu le CAC 40 ni les élections pour s’appliquer eux-mêmes une certaine austérité.

Sauvons la France : 10 raisons de ne pas voter Hollande

Qui que vous soyez, il existe une très bonne raison de ne pas voter pour François Hollande demain. Que vous soyez Juif ou Musulman, de droite ou de gauche, et même si vous êtes un socialiste convaincu, le vote Hollande est une dangereuse aberration. Petit rappel en fonction de votre positionnement :
1) Si vous êtes Musulman, Juif ou Catholique
Mariage et adoption pour les homosexuels, légalisation de l’euthanasie, aide médicale à la procréation, Hollande a été très clair sur ces points de son programme, qui sont en total désaccord avec le Christianisme, l’Islam et le Judaïsme. Tous les représentants religieux (prêtres, rabbins, imams…) dénoncent cette conception consumériste de la vie , de la mort , de l’amour et de la famille. Une société où la science remplace la morale, voilà le projet de François Hollande, qui n’hésitera pas à aller toujours plus loin (légalisation du clonage ?) par peur de dire non aux différents lobbies concernés (homosexuels, industrie de la chimie, laboratoires pharmaceutiques…).

Vous ne voulez pas que la science soit une nouvelle religion, que l’homme passe au second plan derrière les lobbies et les intérêts financiers. Vous croyez en la famille, en la vie et en la mort naturelles. François Hollande et ses amis progressistes vous préparent un monde digne des romans de science-fiction.
2) Si vous êtes de gauche
Vous savez très bien que François Hollande et les pontes du PS sont soumis à l’Europe et aux marchés. Ils ont voté pour la Constitution européenne, ils ont libéralisé à tout va, comme Hollande l’a avoué lui même aux journalistes du Guardian. Il y a bien longtemps que le PS n’est plus à gauche, Hollande a déjà fait des promesses à ses amis milliardaires. Mis à part quelques mesures symboliques sociétales, il conduira la même politique libérale que Nicolas Sarkozy. Hollande est un social démocrate à l’américaine, un capitaliste comme un autre. Il n’est absolument pas un homme de gauche et ne l’a jamais été. Cet homme mou résistera-t-il aux pressions du Medef, des banques, de l’Amérique et de l’Union européenne pour protéger notre pays contre les marchés ?
Quand on est de gauche, on prend, a priori, la défense d’une femmes de chambre immigrée contre un homme blanc milliardaire et tout puissant. Il ne semble pas que Hollande et ses futurs ministres aient fait ce choix…
3) Si vous êtes socialiste
Les membres du PS savent parfaitement que François Hollande n’est pas à la hauteur. Mitterrand n’en a jamais voulu, Jospin n’en a jamais voulu ! Il est coupable de la pire humiliation de l’histoire du parti, en 2002 quand Jean-Marie Le Pen a accédé au second tour de la présidentielle. En dix ans, il a tué les convictions politiques du parti et en a fait une cour de récréation pour égos démesurés. « Fraise des bois », « couille molle », « gauche molle », « seul problème de Ségolène Royal », « il ne fait jamais rien »… Toutes ces descriptions réalistes de François Hollande ont été prononcées par des membres importants du PS.
Depuis 30 ans, les socialistes sont les premiers à craindre l’étendue de l’incompétence de leur candidat. Ceux qui aiment la France ne pourront pas décemment voter pour lui.
4) Si vous êtes de droite
Vous ne pouvez voter pour un homme qui veut embaucher des centaines de milliers de fonctionnaires, dans le contexte actuel. Un homme qui va augmenter les impôts comme personne au point de plomber notre économie, de punir l’entrepreneuriat, de dégouter les investisseurs. Un homme qui propose un impôt et qui avoue, sans rougir, qu’il sera inutile mais « morale ». Un homme qui va faire grimper l’insécurité en jetant l’opprobre sur les forces de police et en victimisant les voyous, comme les socialistes l’ont toujours fait. Un homme qui distribue des iPads aux collégiens avec l’argent public et qui a déjà ruiné un parti politique et un département…
5) Si vous êtes FN
Êtes vous vraiment prêts à vivre dans un pays dont Éva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Jack Lang et Martine Aubry sont ministres. Voulez-vous vivre dans un pays où la régularisation massive d’immigrés est la loi ? Où les étrangers peuvent voter ? Un pays où les artistes des banlieues sont subventionnés pour écrire du Rap anti-français ? Où les délinquants sont de pauvres petits et les policiers de vilains racistes ? Un pays où le FN est considéré comme le diable fasciste ? Vous souhaitez vraiment ce sort à la France ?
6) Si vous êtes Sarkophobe
Vous vous êtes laissé manipuler par les médias en croyant que Hollande était différent. Même gout du luxe, mêmes restaurants chics, mêmes femmes starlettes, même affaires de magouilles dans les partis et à titre personnel, même vulgarité. François Hollande est un clone mou de Sarkozy et de ses tares.
7) Si vous êtes pour une gestion rigoureuse
Est-il besoin de remplir ce paragraphe ? Avec des dépenses hallucinantes et démagogiques qui ne sont compensées par aucunes recettes, François Hollande avoue lui même à demi-mot que son programme mettra le pays sur la paille. Les experts de tous les pays s’accordent à prévoir l’avenir de la Grèce pour notre beau pays, en cas d’élection de Hollande.
8 ) Si vous êtes un libre penseur
Depuis 5 ans, malgré quelques procès et l’indignation de la classe journalistique, quelques chroniqueurs de droite ont pu prendre la parole dans l’espace médiatique français. Les Éric Zemmour,  Élisabeth Levy ou Robert Ménard sont certes largement minoritaires, mais ils ont le mérite d’être présents. Souvenez vous, avant : aucun journaliste ne proposait jamais de pensée discordante. On assistait à un diapason de belles paroles, bien dans l’air du temps.
Avez-vous apprécié le traitement de cette campagne, où les principaux médias de notre pays (Le Monde et le service public en tête), nous ont expliqués pour qui il fallait voter ? Avez-vous apprécié de voir toutes les affaires concernant Hollande et ses proches mises sous une chape de plomb par les journalistes militants ?
Le retour de François Hollande au pouvoir sera synonyme d’une épuration des journalistes (il a même déjà demandé la tête d’Étienne Mougeotte, patron du Figaro, le seul journal de droite). Zemmour paiera des amendes, ou il se taira. Quiconque remettra en cause la pensée unique des journalistes sera réduit au silence. Un contrôle des médias, de l’expression, de la pensée qui va vite devenir fatiguant… Préparez vous a avoir à faire à la justice si vous osez commettre une blague sur les noirs, les femmes, les handicapés, les Juifs, les gros…
9) Vous êtes pour l’alternance
Le PS dispose déjà de toutes les collectivités locales, de l’administration, de la grande majorité des médias, de l’éducation nationale, de l’université… Paradoxalement, si la droite perd la présidence et l’Assemblée, il ne s’agira donc pas d’une alternance mais bien d’une prise de pouvoir absolue par un parti qui a prouvé ses penchants antidémocratiques.
10) Si vous êtes Français
Sérieusement, à cause d’un repas au Fouquet’s et d’une Rolex, vous allez laisser notre pays sombrer dans les bras d’un homme unanimement reconnu chez ses adversaires et chez ses camarades comme un incompétent, qui a échoué dans tout ce qu’il a entretenu et qui a pondu un programme présidentiel copié-collé sur celui de Lionel Jospin ?
Ne laissez pas votre ressentiment contre un homme, cristallisé par les journalistes, nuire à la France. On ne peut pas élire un président pour d’aussi basses raisons.
Sarkozy a loupé de nombreuses choses, mais en 5 ans, il a acquis une expertise précieuse dans le contexte de crise où nous vivons. Pour l’instant, nous n’avons pas trop ressenti les effets de la crise (allez voir en Grèce ou au Portugal), si Hollande est élu, on va la prendre de plein fouet… Tout le monde en est conscient, mais Sarkozy a dit « casse toi pauvre con ! », alors on va sacrifier la France pour lui apprendre à être poli…
Hollande traine dans les arcanes du PS depuis 30 ans, il va nous mettre Aubry premier ministre et Jack Lang ministre de la culture, mais il a le culot de sortir le slogan : « le changement c’est maintenant »…
Si vous êtes Français et que vous aimez votre pays, vous ne pouvez pas aller voter pour celui qui nous mènera de toute évidence dans le mur, pour le seul motif que son adversaire est un plouc mal élevé. On ne demande pas à un président d’être mignon et de faire des bonnes blagues mais bien de diriger, de résister, de prendre des décisions capitales. Soyons honnêtes, Hollande en est incapable !

Un tsunami a englouti les envahisseurs de Potidée

Le risque est encore présent dans une région fortement peuplée et qui abrite de nombreux hôtels.
Le village de Potidée, en Grèce, a été  sauvé des envahisseurs perses, durant l’hiver 479 avant notre ère, par un raz-de-marée, selon une étude présentée jeudi aux Etats-Unis, qui met en garde contre le risque sismique dans cette zone et la répétition d’un tel phénomène.   
De nouveaux indices géologiques laissent penser que la région pourrait encore être vulnérable à un tsunami, explique Klaus Reicherter, de l’université d’Aix-la-Chapelle en Allemagne, principal auteur de cette recherche. L’historien grec, Hérodote, avait décrit l’étrange retrait de la mer à Potidée, dans le nord-est de la Grèce actuelle, suivi d’énormes vagues. Klaus Reicherter et ses collègues ont confirmé et étayé ce récit en  analysant des échantillons de sédiments prélevés dans la péninsule de Cassandra, dans le nord de la Grèce, où se situent Potidée et à proximité Nea Potidea, le village moderne.   
Les carottes de sédiments révèlent des indices d’un phénomène marin «de grande puissance», comme de très grosses vagues.  Les excavations effectuées à proximité de la ville ancienne voisine de Mende ont également permis de mettre au jour des phénomènes naturels de forte puissance datant du Ve siècle avant Jésus-Christ. La couche sédimentaire de Mende contient des coquillages marins plus anciens provenant probablement des fonds marins qui ont été transportés lors du tsunami. Les modèles de prévision sismique dans le nord du bassin égéen, près de la péninsule de Cassandra, laissent penser que de futurs séismes dans cette région pourraient provoquer de très grosses vagues de raz-de-marée, préviennent les auteurs de cette recherche.
Malgré ce risque, cette zone n’est pas comprise dans les dix régions de Grèce classées comme présentant un risque de tsunami. Klaus Reicherter et son équipe estiment que leurs découvertes montrent que le golfe Thermaïque, où se situe la péninsule de Cassandra, devrait faire partie des zones à risque, d’autant que cette région est fortement peuplée et  abrite de nombreux hôtels et résidences de vacances.  
Ce chercheur devait présenter son étude, jeudi, à la conférence annuelle de la Société américaine de sismologie (SSA) réunie à San Diego (Californie,  ouest).
 

LA DÉMOCRATIE COMMENCE ICI. 


PAR L'EXPRESSION DE SON 
OPINION SANS QUE CELLE-CI
SOIT DÉVOYÉE PAR QUELQUE 
INFLUENCE QUE CE SOIT 

Radioscopie des choix de vote : plongée dans le cerveau des électeurs

La loi française interdit la publication de résultats ou de sondages avant 20h pour la présidentielle. L'une des raisons invoquée tient à l'influence que ces résultats pourraient avoir sur le vote des électeurs. Pourtant, il y a bien d'autres facteurs qui entrent en ligne de compte à l'heure de mettre son bulletin dans l'urne...

La loi française interdit la publication de résultats ou de sondages avant 20h pour la présidentielle à cause de l'influence qu'ils peuvent avoir sur le vote des électeurs. Internet et Twitter sont donc en ligne de mire. Mais des éléments comme la famille, la religion ou la catégorie socioprofessionnelle de l’électeur ne sont-ils pas autrement plus prépondérants dans la structuration du vote ?

Christophe Prochasson : Il me semble tout d’abord que la publication de sondages avant l’heure ne peut influencer les votes qu’à la marge. Le rapport de forces global étant ce qu’il est, il ne me semble pas que des publications de résultats puissent modifier profondément le sens du vote. Elles peuvent réduire des écarts, mais très faiblement. Donc je ne comprends pas très bien le sens de cet énervement contre ces publications. Par ailleurs, je note que quelques "happy few", qui sont parfois plusieurs milliers, disposent non pas des résultats mais d’une fourchette assez réaliste, proche de ce qui sera affiché à 20 heures. Cela peut faire beaucoup de monde. Je me souviens que lorsque j’étais militant socialiste on connaissait très bien le résultat dès 18 heures. Je crois que c’est vraiment un faux problème.
Pour répondre à votre question, effectivement Internet ou Twitter ne constituent que des éléments d’influence parmi tant d’autres. On assiste en vérité à une multiplication des sources d’influence. Pour ce qui est de la façon dont un vote se forme, le facteur d’influence le plus évident reste la famille. C’est à l’intérieur de la famille que se fait la transmission des idées, et donc les choix politiques fondamentaux. Il peut y avoir des nuances au sein des familles, mais les ruptures sont quand même des phénomènes minoritaires. Les enfants votent comme leurs parents, très majoritairement. Ils passent rarement à droite lorsque leurs parents sont à gauche. La première détermination est là.
D’autres facteurs jouent, mais il est difficile de déterminer s’il s’agit d’influence ou de déterminations culturelles. L’appartenance religieuse par exemple est une source de clivage forte. La pratique de la religion catholique, par exemple, oriente le vote beaucoup plus que l’appartenance à un milieu social. Le milieu professionnel vient bien après ces deux déterminants là.

La catégorie socio-culturelle ou socio-professionnelle influence-t-elle malgré tout le vote ?

Ce que les sciences sociales montrent aujourd’hui, c’est que l’indexation du politique sur le social est à manier avec des pincettes. Nous savons très bien par exemple qu’appartenir au milieu ouvrier ne détermine pas un vote à gauche, par exemple. Ni d’ailleurs à droite. Les catégories sociales ne suffisent plus - si tant est qu’elles l’aient déjà fait - à déterminer un vote.
Il y a certes une photographie générale, c’est-à-dire que certains milieux votent plus à gauche qu’à droite. Mais les déterminants culturels, la religion, l’appartenance régionale, les goûts culturels, interviennent tout autant. L’appartenance sociale au sens strict du terme, qui voudrait que l’on vote en fonction de son niveau de salaire, ou que les salariés votent forcément plus à gauche que les professions indépendantes ne constitue pas une explication raisonnable.

La géographie joue-t-elle ? Selon ou l’on vit, vote-t-on différemment ?

C’est la vieille explication du grand politologue André Siegfried, qui disait que « le calcaire votait à gauche et le granit à droite ». Il indexait le politique non pas sur le social mais sur le géographique.
A son époque, les régions à forte concentration de granit, comme la Bretagne, ou le Massif Central étaient des régions rurales qui votaient davantage à droite qu’à gauche, c’est-à-dire moins républicain. Au contraire, des régions comme la Provence ou le Sud de la France, ou les bordures méridionales du Massif Central, ou des régions de bassins sédimentaires comme le Nord votaient plutôt à gauche. Ces régions là étaient plutôt calcaires.
Il expliquait cela d’une façon géographique avec un fondement sociologique : selon lui, le calcaire favorisait un habitat dispersé en raison de la multiplicité des sources d’eau. Donc les habitats étaient des petits hameaux ou des fermes isolées, qui encourageaient plutôt à l’individualisme, et au vote à droite. A l’inverse, des régions calcaires, où les sources d’eau sont plus localisées, entrainent un regroupement de l’habitat, et des pratiques villageoises plus collectives, qui encourageaient davantage à des valeurs dites de gauche.

Quid de la culture ?

Evidemment, c’est une donnée importante que de s’interroger sur le niveau d’études des électeurs. D’ailleurs, il y a un argument qui n’est pas totalement démontré mais qui peut être avancé par les hommes politiques, notamment à gauche : plus vous êtes cultivé, plus vous avez les moyens de la critique, plus vous êtes porté à voter contre le gouvernement, à vous situer davantage dans l’opposition. Les plus cultivés seraient ainsi censés être moins susceptibles d’entendre les messages politiques de façon passive.

Et les sondages, de quelle façon influencent-ils le vote ?

Imaginons par exemple une élection sans aucun sondage. On ne saurait pas qui a le vent en poupe aujourd’hui, de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. On se fierait essentiellement à notre intuition et notre vécu. Cela favoriserait peut-être Mélenchon, avec ses meetings remplis.
Donc certes, les sondages ont leurs fragilités. Mais en général ce qu’ils anticipent est peu démenti. Ils ont bien une influence sur le vote.

Et les médias ?

Les médias aussi, ils ont un effet. Reste à savoir lequel. Et cela, personne ne peut le dire
D’autant plus que, nous sommes en démocratie et on peut penser que les médias se neutralisent les uns les autres. Ce qui est certain, c’est qu’ils mettent en avant des questions, des problèmes. Mais on ne sait pas si les réponses que les uns et les autres apportent influencent ceux qui les entendent dans le sens souhaité, ou si au contraire les tentatives d’influences ne sont pas contre-productives.
C'est encore faire un faux procès que de s’en prendre aux medias. J’ai lu une déclaration invraisemblable du directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre, qui a dit que si Marine Le Pen semblait en progression, c’était à cause des medias, parce que les medias jouaient la carte de Marine Le Pen. C’est une acrobatie intellectuelle qui me dépasse un peu. Je ne vois pas en quoi on peut dire que les medias font la campagne de Marine Le Pen.

Est-ce que notre cerveau, c'est-à-dire les éléments "chimiques" qui le constituent, joue sur notre vote ?

Il y a ce qu’on appelle des cognitivistes, des gens qui pensent que tous les phénomènes sociaux, au fond, ne sont que des productions de nos cervelles, et que nous sommes soumis à des logiques purement physiologiques, en l’occurrence liées à la conformation de notre cerveau. Je pense bien sûr qu’il doit y avoir un rôle de notre cerveau dans le vote, mais nous sommes tellement des êtres sociaux que ce sont d’abord des logiques sociales qui nous commandent.
Nous ne sommes pas déterminés par une seule cause. Il y a de multiples causes sociales au sens large, qui comprennent des phénomènes politiques, culturels, géographiques, peut-être même comme le pensait Montesquieu climatiques, qui interviennent sur nos choix politiques. En aucun cas elles ne peuvent se réduire à l’excitation particulière d’une partie de notre cerveau. Un tel déterminisme est contredit par l’expérience sociale elle-même.
Je suis tout à fait hostile à toute espèce de déterminisme, qu’il soit providentialiste ou marxiste. Ces phénomènes sont extraordinairement complexes et pour comprendre un choix il faut faire intervenir de multiples phénomènes. C’est la raison pour laquelle il est difficile d’anticiper les choix.
Les récentes études américaines et britanniques proposant une approche cognitive de la politique par étude des réactions du cerveau attestent surtout une approche très naïve et très abstraite de la politique. D'abord parce qu'elles supposent une stabilité des identités politiques, ensuite parce qu'elles s'appuient sur une définition de celles-ci reposant sur la base de schémas extrêmement sommaires. En France, par exemple, le clivage "conservateurs"/"libéraux" ne fonctionne pas. Les identités politiques sont toujours situées, localisées dans des contextes nationaux, voire locaux, et ne sont donc pas toujours généralisables. Bref, c'est une approche qui fait l'économie du social et de l'historique et qui ne nous dit rien de nos choix politiques (qui peuvent d'ailleurs évoluer avec le temps).
Un socialiste d'aujourd'hui a peu de chances de parler le même langage que Jaurès et seul Jean-Luc Mélenchon serait en mesure de prendre avec Saint-Just un verre au bistro du coin. De même, il n'est pas certain que les zones du cerveau activées par la vision du Général de Gaulle soient les mêmes que celles qu'activent la vision de Nicolas Sarkozy, dont la famille politique se prétend pourtant l'héritière.

Finalement, à vous entendre, il est vain de vouloir interdire les publications de sondages avant 20h, car il existe une foule de paramètres qui influencent notre vote ?

Oui, je pense que notre loi est totalement archaïque. Elle signifie: « Retirez-vous dans votre bulle », pour avoir un vote juste, ne soyez soumis a rien. Ne vous fiez qu’à vous-mêmes. Mais nous naissons dans un monde social, qui nous précède. A partir du moment où nous existons, nous sommes soumis à une influence.
Dans plusieurs pays, ne serait-ce qu’en Angleterre, on peut faire campagne jusqu’au jour de l’élection. Les Anglais assument les influences. Ils vont chercher les personnes âgées pour les faire voter et cela ne gêne personne. Pourtant, je ne crois pas que l’Angleterre soit une démocratie plus douteuse que la nôtre.

La colère des petites gens

Il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy était le candidat de “la France qui se lève tôt“. Aujourd'hui, il est “le président des riches”. Cette évolution est la conséquence de la politique qu'il a menée et montre combien le pays a changé avec la crise. 

 Il y a cinq ans, j'ai voté pour Nicolas Sarkozy, aujourd'hui je me sens gêné, dit Michel Sieurin en baissant la voix et en lâchant son marteau. J'aimais bien le slogan ‘travailler plus pour gagner plus’, mais Sarkozy n'a rien fait pour les petites gens. C'est le président des riches”.
Cela fait vingt cinq ans que Sieurin est cordonnier à Montivilliers, petite ville située près du Havre [en Normandie]. “L'anti-sarkozysme est un phénomène d'élite parisienne”, déclarait récemment la femme du président, Carla Bruni Sarkozy. Même son de cloche dans la presse proche du pouvoir : si les milieux littéraires, les journalistes et les intellectuels sont hostiles à Nicolas Sarkozy, la “majorité silencieuse” des Français ne seraient pas de cet avis. L'intéressé le répète lui-même lors de ses déplacements en province où – surprise ! – il rencontre des foules de partisans. Peut-être aurait-il dû s'entretenir avec quelqu'un comme le cordonnier de Montivilliers.
Rêves déçus
Aujourd'hui âgé de 56 ans, Sieurin a d'abord été ouvrier métallurgiste dans sa jeunesse. Membre de la CGT [syndicat proche du Parti communiste], “j’ai cru au miracle quand la gauche est arrivée au pouvoir avec Mitterrand en 1981”. Mais la gauche est passée et le capitalisme est resté. Le cordonnier a vu beaucoup de choses disparaître : ses rêves d'une société plus solidaire, son travail de carrossier automobile, de même que celui de milliers d'ouvriers dans la région.
Le 22 avril et le 6 mai, les Français éliront un nouveau président de la République. Michel Sieurin choisira peut-être de voter blanc. Pour lui, François Hollande “n'est qu'un libéral comme les autres”, c'est-à-dire un partisan d'une doctrine économique détestée dans le pays. Le radical Jean-Luc Mélenchon est trop agressif pour le cordonnier de Montivilliers et le vote Front national de Marine Le Pen est par principe hors de question. “Ce n'est pas le cas de certains de ses amis, explique-t-il. Ils sont en colère et veulent le montrer mais ce ne sont pas des fascistes”.
Montivilliers est une petite ville comme bien d'autres. Paris n'est qu'à deux heures et demie de route, mais au plan culturel, on vit ici à des années-lumière de la capitale. Paris est le centre névralgique de tous les débats publics mais la France de la province ne vit pas au même rythme. Ici, les opinions se forment dans le calme, au sein de la famille, entre proches. C'est de cette France-là que dépend l'issue du vote.
La carte de France est en train de changer. Les petits salaires et les chômeurs de longue durée s'installent de plus en plus dans les petites villes et à la campagne. Les grandes villes ne leur offrent généralement que le choix entre des logements hors de prix et des ghettos mal famés.
“Ici, c'est tranquille”, nous répondent d’abord les habitants de Montivilliers quand on leur demande quels sont les avantages de vivre dans leur ville.
Déclassement de la France
La place centrale est entourée de vieilles maisons à colombages, dont certaines tombent en ruines. Cela fait longtemps qu'elle n'accueille plus de marché. L'abbaye presque millénaire est en bien meilleur état, c’est l’Etat qui paye pour elle. Ses activités ont pris fin avec la révolution française lorsque les nonnes ont refusé de jurer fidélité à la République. Depuis 1793, le bâtiment abrite une brasserie. Cette brasserie-abbaye sert au moins de lieu de sociabilité. C'est là que se rencontrent les ouvriers, comme Claude Far et Salim Khaoua. Respectivement âgés de 28 et 30 ans, ces deux hommes d'origine algérienne et marocaine sont devenus “inséparables”. Ils admirent les Allemands pour la chancelière et leurs voitures et pensent que la France est sur le déclin.
Sur ce point, ils sont d'accord avec l'opinion prédominante. Ils sont abreuvés de livres et d'articles déplorant le déclassement de la France et l'érosion du “modèle social français” qu'incarnait le mot “égalité”. “Presque tous nos potes sont au chômage, explique Salim. Ils n'ont pas les moyens d'aller au restaurant comme nous”.
Claude et Salim sont presque toujours en déplacement. Leur travail ? Contrôler la sûreté des réacteurs nucléaires du pays. Ils touchent soit leur salaire, soit des allocations temporaires lorsqu'ils ont atteint la limite d'exposition à la radioactivité et sont obligés de faire une pause.
Tous deux appartiennent à cette “France qui se lève tôt” et dont Sarkozy se plaît tant à faire l'éloge. “Il avait promis aux gens comme nous de nous permettre de gagner plus, tu parles ! C'est le président des riches”.
Et Hollande ? “Non, il veut sortir du nucléaire”. Marine Le Pen ? “Peut-être. La France doit se protéger de la concurrence. Mais l'idée de retourner au franc, c'est n'importe quoi”.



Un air révolutionnaire 
“Ce que la campagne a révélé : la haine des riches”, titre Le Point en soulignant le phénomène créé par plusieurs candidats à la présidentielle dont celui de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, est “la haine des riches”,
L’hebdomadaire note que les plus fortunés seraient devenus les “boucs émissaires des candidats”, dans cette campagne “qui se déroule sur fond de crise sans précédent et d’endettement record”. Abolition des privilèges, en écho à 1789, ou “chasse aux riches” à défaut de pouvoir “donner davantage aux pauvres”, les idées avancées montrent que :
“Tous prennent acte d’un retournement majeur : le seuil de l’acceptable en matière d’inégalités de revenus, très élevé dans les années 90 et 2000, s’est brutalement abaissé”.
La campagne se terminant, une question se pose, pour  Le Point : “Le vote mettra-t-il fin à cette passion très française ?”.
 LES PETITES GENS, SANS RIEN CONNAITRE DES VRAIS ÉVÈNEMENTS
QUI ONT ÉMAILLÉS LE QUINQUÈNAT
 DE NICOLAS SARKOZY S'APPRÊTENT À VOTER BÊTEMENT
POUR "LE" CANDIDAT QUE LA PRESSE DU LANGAGE UNIQUE 
A CRÉÉ; LE PLUS MOU, MAIS LE PLUS INDIGESTE.

Une élection, des illusions

Révolution, protectionnisme, sortie de l’euro : la campagne pour la présidentielle, dont le premier tour se tient le 22 avril, aura été marquée par des idées populaires mais éloignés de la réalité. Le syndrome d’un pays qui n’ose pas faire son examen de conscience, déplore un éditorialiste. 


La France a beaucoup d'attraits géographiques et culinaires, mais elle a les débats politiques les pires de l'Ouest. Le premier tour de la campagne présidentielle en aura démontré l'inanité.
Une élection doit en principe exposer les difficultés, proposer des solutions et donner un élan. Celle-ci a tout fait pour éviter d'aborder la situation réelle de la France et pour n'offrir que des catalogues de mesures hors de proportion. Etonnez-vous qu'elle n'a créé aucun souffle.
Une moitié des Français aurait changé leur choix de candidat depuis six mois : on les comprend. D'ailleurs regardez le résultat d'en haut, 30 % pour Sarkozy, 30 % pour Hollande, 30 % pour les candidats hétérodoxes : les statisticiens vous expliqueront que ce résultat, un tiers, un tiers, un tiers, est le vote du hasard. Les Français, laissés dans l'ignorance de ce qu'on leur propose, votent au pif. Ou, pour le dire autrement, à la gueule du client.

Régression intellectuelle

La campagne a été tout simplement décevante, “à côté” des crises inouïes que nous traversons : crise économique gravissime, crise financière existentielle, chômage terrifiant, crise européenne dont on ne voit pas l'issue. Le tout plongé dans le grand basculement des forces vers l'Asie. Animé par des bouleversements technologiques révolutionnaires.
Surplombé par les problèmes globaux du climat, de la nourriture, de l'eau. Avec, au fond des choses, une remise en question radicale et conjointe des deux grandes idéologies que sont le libéralisme (trop inégal) et la social-démocratie (trop coûteuse).
Le minimum devant cette montagne eut été de dire la dureté des temps et d'avouer un peu d'humilité. Mais non, la France est repartie dans les credo de sa belle “exception”.
En 2007, gros espoir : la campagne avait été tournée vers l'avenir. Nicolas Sarkozy proposait la rupture pour encourager la production et gratifier le travail. Ségolène Royal rompait, elle aussi, avec les traditionnels poncifs de son parti et s'avançait dans une “démocratie participative”, idée en concordance avec Internet et le siècle qui vient. En 2012, complète régression intellectuelle : les candidats sont inspirés par des solutions d'un monde non pas postlibéral mais prélibéral.
Le philosophe allemand Peter Sloterdijk explique que la France est le seul pays à ne jamais pratiquer d'examen de conscience. La gauche parce qu'elle se dédouane en brandissant en permanence l'étendard de la Révolution comme celui de la Vérité. La droite avant-hier pour imposer la Restauration et hier à cause de De Gaulle qui a effacé 1940 et la collaboration. Le passé est mythifié et quand, devant l'épreuve, on l'appelle au secours, il est glorieux mais, hélas, d'aucune utilité pratique. Sauf, comme dit Mélenchon pour “faire rêver”.

Utopie

Mais, justement ! assez des mythes ! L'extrême gauche, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen vantent le protectionnisme, la sortie de l'euro et l'inflation. Ils devraient nous dire dans quel pays leurs idées ont réussi. Leurs électeurs n'ont-ils des yeux pour voir la déconfiture totale d'un Hugo Chavez au Venezuela, pourtant riche de pétrole, et les succès du réformiste Lula da Silva au Brésil ? Ou les impasses de la stratégie populiste du défaut de paiement et de l'inflation en Argentine ?
Le défaut est général. La politique en France est dramatiquement en retard d'une forme de pensée. L'idéologie et le clientélisme dominent encore. Faute d'examen historique. Faute aussi d'écouter les nouvelles sciences sociales et les progrès dans l'analyse pragmatique.
Contre la pauvreté, dans l'intégration, dans la lutte contre l'échec scolaire, dans la réussite industrielle même, des chercheurs français font, comme leurs collègues étrangers, appel à des méthodes neuves inspirées de la pharmacie : une réforme est appliquée sur une partie de la population, pas l'autre et l'on observe scientifiquement les différences de résultat. On en tire la conclusion que telle réforme est utile ou qu'elle ne sert à rien.
Ces recherches s'inspirent d'un nouvel état d'esprit d'humilité devant les faits qui manque encore aux politiques français. Ils proposent encore, comme François Hollande avec son contrat de génération ou Nicolas Sarkozy dans son projet pour l'école, des mesures concoctées sur un coin de table, testées nulle part. Les think tanks ne sont pas, presque pas, écoutés et, dans les états-majors les politiques priment encore.
Tout ça pour dire que cette campagne, loin d'expliquer la complexité du monde, l'incontournable austérité à venir, l'impératif de produire, l'Europe à refaire, la modestie des solutions sociales mais, aussi, la conviction que l'avenir ouvre grand les portes, a replongé les Français dans l'utopie, la pensée magique et les mythes. Réveil le 7 mai.

Petits meurtres entre amis à la CGT

La succession de Bernard Thibault à la tête de la CGT, en mars 2013, vire au psychodrame. Le secrétaire général voudrait qu'une femme le remplace, a priori Nadine Prigent, alors que la principales fédérations soutiennent Éric Aubin, le "Monsieur retraite" de la centrale. Bernard Thibault fera connaître son choix définitif le 25 mai. Et ce alors que la CGT va traverser des mois difficiles quel que soit le prochain président de la République.

"Ce qui se passe actuellement à la CGT pour préparer la succession de Bernard Thibault est désespérant et incompréhensible. Le problème est nettement plus personnel qu'idéologique". Ce bon connaisseur de la centrale Montreuil, trop proche de sa direction pour révéler son identité, résume bien les événements en cours qui pourraient servir de support à une bonne pièce de théâtre. Sans que l'on sache encore, à ce stade, s'il s'agirait de Feydeau ou de Shakespeare.
Eric Aubin candidat officieux à la sucession de Bernard Thibault
Acte I. En janvier, Bernard Thibault, élu en 1999, fait savoir qu'il ne se représentera pas au poste de secrétaire général de la CGT lors du prochain congrès (le 50è) en mars 2013 à Toulouse. Discrètement, Eric Aubin, 50 ans, secrétaire général de la fédération de la construction et, surtout, le négociateur reconnu de la CGT lors de la réforme des retraites en 2010, commence une "campagne" pour briguer la succession de Bernard Thibault. Il est très vite soutenu par les ténors des grosses fédérations (cheminot, chimie, énergie, etc.). Pour beaucoup, il a toutes les qualité requises : fin négociateur mais pugnace ; ouvert au dialogue avec les autres confédérations et, gros avantage, il vient du secteur privé. Bernard Thibault, qui veut rester au centre du jeu, ne l'entend pas de cette oreille. Il reproche à Eric Aubin de trop manifester d'intérêt pour le poste. Mais, au-delà de ça, pour des raisons connues par les seuls initiés, il y a une inimitié personnelle entre les deux hommes." Il n'y pas de désaccord de fond, au contraire, Aubin continuerait de faire évoluer tranquillement la centrale comme Bernard a su le faire", analyse notre connaisseur du dossier. Acte II. Pour contrer la montée en puissance d'Eric Aubin, l'actuel secrétaire général et son entourage se mettent dans la tête que l'heure est enfin venue qu'une femme dirige la CGT. Ils songe d'abord à Agnès Naton, la cinquantaine, directrice de la " Nouvelle vie Ouvrière" (la NVO), le magazine interne de la confédération.
Berrnard Thibault  préfère Nadine Prigent mais temporise

Nouveau look CGT ?
Soudainement, Bernard Thibault change d'avis et préfère maintenant "pousser" Nadine Prigent, 53 ans, patronne de la fédération de la santé, chargée des relations syndicales et de l'action revendicative au sein de la CGT. Jugée " rigide" par beaucoup, elle est contestée, y compris au sein de sa propre fédération. Acte III. Pour sonder les principaux cadres du syndicat, Bernard Thibault a demandé à la cinquantaine de membres de la commission exécutive (sorte de gouvernement de la CGT) d'émettre un avis sur la personne de son successeur. A l'issue de la réunion de la CE, mardi, Bernard Thibault, dans un souci d'apaisement, a préféré remettre au 25 mai l'annonce du choix de son successeur. 
Un risque de division interne
Epilogue. La tenue du Comité confédéral national (CCN, parlement de la centrale) les 30 et 31 mai prochains, sera nettement plus déterminante. Soit le CCN, légitimiste, suit l'avis de Bernard Thibault rendu le 25 mai ; soit, dans l'hypotèse où Bernard Thibault maintient sa préférence pur Nadine Prigent, il passe outre et se rallie à Eric Aubin. Dans ce cas de figure, les mois risquent d'être très longs, dans un climat de division, jusqu'au congrès de Toulouse. Et si Bernard Thibault décidait de peser de tout son poids, on pourrait même se retrouver avec deux candidats au poste de secrétaire général... Un première historique dans toute l'histoire de la CGT mais un scénario qui paraît peu plausible... A moins que, comme le supputent certains, finalement, Bernard Thibaut (qui n'a que 53 ans) décide de rempiler pour un cinquième mandat.
Des mois difficiles pour la CGT

Il n'en reste pas moins que tout cela fait brouillon alors que la centrale, qui a ouvertement pris position contre la réélection de Nicolas Sarkozy, va se retrouver en première ligne sur le terrain social après l'élection du nouveau président le 6 mai. Soit Nicolas Sarkozy est réélu, il va alors ouvertement s'en prendre à la CGT, très nettement visée à travers sa dénonciation des « corps intermédiaires ». L'Unité sera donc obligatoire. Soit François Hollande devient le prochain président, il en résultera alors la tenue, dès le début juillet, d'une grande conférence sociale où l'attitude de la CGT sera déterminante pour connaître le climat social qui va régner dans ce début de quinquennat.
 

Jean-François Copé sent un "engouement inouï" pour Sarkozy

A l'avant-veille du premier tour, Jean-François Copé, qui recevait, vendredi 20 avril, quelques journalistes au siège de l'UMP, ne laisse pas paraître le moindre doute. "On sera en tête", annonce-t-il. Il dit constater dans la campagne de Nicolas Sarkozy "un engouement inouï". "Il se passe un truc, affirme-t-il. Je ne m'explique pas ce décalage entre ce que l'on voit dans cette campagne et les sondages." Certain que les deux favoris accéderont au second tour, le patron de l'UMP "pense que Marine Le Pen sera troisième" et qu'alors, "un autre match commencera".
"Tout d'un coup, on va devenir sérieux, il va y avoir une gravité des enjeux, les masques vont tomber", assure M. Copé. "A partir de lundi, il n'y a plus de Poutou, il n'y a plus de tout ça, ils sont tous les deux, et c'est beaucoup plus compliqué pour Hollande", soutient-il.
Le camp sarkozyste mise beaucoup sur le débat d'entre-deux-tours, pressant même pour qu'il y ait deux confrontations avec le candidat du PS. "J'ai un petit souvenir du débat avec moi, glisse M. Copé, évoquant "Des paroles et des actes" du 15 mars. Je comprends pourquoi il ne veut pas en faire deux. Il aurait une extinction de voix ou une grosse grippe le jour du débat avec Sarkozy, je pense que ça l'arrangerait."

"Face au peuple"
Reste la stratégie à adopter entre les deux tours. Pas question, affirme M. Copé, d'adapter le discours en fonction de tel ou tel électorat : "Nous, on parle au peuple, on ne le découpe pas en tranches ; on est face au peuple, on ne s'emmerde pas avec Paris."
Le secrétaire général de l'UMP balaie tout à la fois l'idée que le doute se serait insinué dans son camp et les critiques qui commencent à s'exprimer, en "off", sur la tonalité imprimée à la campagne. Certains de ses "amis" prévoient des lendemains difficiles si Nicolas Sarkozy était battu. "Je note une intersection entre ceux qui prédisent une explosion de l'UMP en cas de défaite et ceux qui veulent me flinguer", grince M. Copé.
Lui, au contraire, se félicite de l'"entente fantastique", dans cette campagne, entre lui et Nicolas Sarkozy. M. Copé réaffirme d'ailleurs sa volonté de "conserver (ses) responsabilités dans l'animation du parti". "Il n'y a pas eu un couac constaté. Les parlementaires sont unanimes à dire que le parti a marché comme jamais", se réjouit-il. Cela signifie-t-il, si Nicolas Sarkozy était battu, ce qui entraînerait un renouvellement des instances dirigeantes à l'automne, qu'il briguerait la présidence de l'UMP ? "Je ne me place pas dans cette hypothèse, élude-t-il. Ce que je sais, c'est qu'après la présidentielle, je serai dans la préparation des élections législatives. C'est le rôle du secrétaire général de conduire cette bataille et, croyez-moi, j'y serai à fond." Avis à ceux qui seraient tentés de lui en contester le leadership.

DOUTE

Qui sont ces journalistes assez braques, loufoques ou fous, qui connaissent les
dangers et les contresens du programme de Hollande.
Qui sont-ils ceux qui pendant cinq ans ont travesti les faits amplifié les "erreurs"
de Nicolas Sarkozy. Qui ont tenté de le ridiculiser, l'avilir avec une brutalité effarante et une haine pathologique.
Qui sont-ils enfin ces journalistes, qui ont fait de Nicolas Sarcozy leur fond de commerce: qui pour une morasse, qui pour un pamphlet, se sont fait plaisir en gagnant quelque argent.
Bornés à la société peu nombreuse de leurs semblables, et par conséquent de leurs égaux, ces journalistes ont trainé Nicolas Sarkozy dans la fange et dans le fiel de leur pouvoir de nuisance.
Ces journalistes de la "Libéprava" de "L'Immonde", de "Télédrama" des "Incrottuptible" de "Chalfange" " Médiatare" "Le Connard déchainé" "l'Humidité" ""Charli Cono" et j'en passe, ont, pendant cinq ans promu la pensée unique en France.
Ces journalistes et ces Artistes, ne les oublions pas, qui portent souvent des noms
à charge comme Deux-bouses, Pissoli, Débonnaire, Ruffian, Pioley, et tous les autres dont un ancien tennisman d'occasion.
Et bien, tout ce beau monde ont fait un mal terrible à la France.
Ils porteront la responsabilité Titanesque du naufrage de la France ( deux paquebots au destin funeste), 
si le petit homme à teinture parvient au pouvoir.