TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 14 juillet 2012

Ça y est, tout craque !Ça y est, tout craque !

 Tout craque. Tout craque de partout.

Votre correspondante, qui a besoin de vacances depuis quelques jours... la météo, qui rend la France schizophrène et menace les feux d'artifice de la Fête nationale... et l'Europe, bien sûr !

Moody's a dégradé l'Italie... les taux français sont devenus négatifs... la Finlande joue les trouble-fête... les banques espagnoles voient leurs dettes exploser auprès de la BCE...

... Et surtout, les fondamentaux économiques ne sont toujours pas au rendez-vous, comme l'expliquait Joel Bowman il y a quelques jours :

"L'histoire se répète à travers toute la Zone euro, où l'activité manufacturière ne cesse de ralentir de la Tamise au Danube. L'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et la Grèce ont tous enregistré une croissance négative. Comme tout le monde (exceptés les économistes) pouvait s'y attendre la situation de l'emploi a empiré également, le taux de chômage s'élevant à 11,1% au cours du mois de mai... un record depuis la création de l'euro".

"Comme c'est le cas partout ailleurs, les chiffres du chômage ne racontent qu'une partie de l'histoire. Le problème est aussi d'ordre démographique : un nombre croissant de jeunes européens continuent de subir un taux de chômage excessivement élevé. Même dans les pays de l'Eurozone en moins mauvaise situation, le chômage des actifs considérés comme 'jeunes' oscille entre 8% et 10%".

"Mais en Espagne et en Grèce, une personne sur deux âgée de moins de 25 ans est sans emploi. Que feront ces jeunes de tout ce temps d'oisiveté ? Accepteront-ils avec résignation leur destin sans espoir et sans travail ? Hériteront-ils sans rechigner de la dette à laquelle leurs pères les ont entravés ? Paieront-ils des programmes d'aide sociale obligatoires qui selon toute probabilité n'existeront plus lorsqu'il sera temps pour eux d'en recevoir les bénéfices ?"

Décidément, le répit après le sommet du 28 juin aura été de bien courte durée. Envolée, la belle entente, les volontés de "plus d'Europe" et l'intégration accélérée. On apprend que les Grecs n'ont pas perdu leurs mauvaises habitudes... pendant que des citoyens allemands assignent le fonds d'urgence de la Zone euro, le MES, en justice.

Mais faut-il s'en étonner ? Quand on applique à une situation inédite les mêmes vieux remèdes inefficaces -- assouplissement quantitatif, baisse de taux et ainsi de suite (ouvertement comme la Fed ou plus discrètement comme la BCE) --, est-il vraiment surprenant que l'état général ne s'améliore pas ?

Non, cher lecteur, il va falloir s'y habituer : tout craque. Et l'effondrement final pourrait arriver plus rapidement qu'on le pense, étant donné que les autorités semblent désormais à court de clous et de planches pour colmater les brèches.

Etes-vous prêt ?

Meilleures salutations,

Andy Griffith est décédé mardi 3 juillet. L'acteur avait incarné l'avocat Matlock, qu'il a interprété pendant neuf ans.

C'est une véritable légende de la télévision américaine qui vient de s'éteindre. Andy Griffith est mort à l'âge de 86 ans en Caroline du Nord. Le comédien avait débuté sa carrière à la fin des années 50 en se faisant notamment remarqué dans Un homme dans la foule de Elia Kazan. C'est surtout grâce à la télévision qu'il accéda à une grande popularité : entre 1960 et 1968, il fut la star de The Andy Griffith Show, une comédie familiale où il incarna le shériff Andy Taylor dans 249 épisodes.
 
Par la suite, il enchaîna plusieurs rôles de guest dans Hawaï, police d'état, Super Jaimie, Colorado, L'ïle fantastique ou La croisière s'amuse. C'est en 1986 que Andy Griffith obtint finalement son rôle le plus important : Benjamin Matlock dans la série Matlock. Jusqu'en 1995, il joua ce célèbre avocat d'Atlanta assisté de sa fille et d'un détective privé pour gagner ses procès. Dans les années 2000, on lui doit notamment des apparitions dans Dawson et le film Waitress.
 
Le Président Barack Obama et de nombreuses autres célébrités comme Ron Howard (qui avait incarné son fils à l'écran) ont tenu à rendre un chaleureux hommage à l'acteur.

PSA : «Un complot de Nicolas Sarkozy, bien sûr !»

La «lune de miel» syndicale de la grande conférence sociale n'aura pas fait long feu. Après le séisme Peugeot-Citroën, les partenaires sociaux se rebiffent et le PS tente de rejeter la faute sur l'ancienne majorité qui renvoie le gouvernement à ses responsabilités.

Hollande va annoncer une commission sur la moralisation de la vie politique

Sur le thème des armées «au service de la Nation et de la paix dans le monde», le cru 2012 met à l'honneur les casques bleus qui servent dans le cadre des forces de l'ONU et les troupes rentrant d'opération extérieures (Opex). Avec 4950 hommes et femmes des trois armées et de la Sécurité civile, le défilé sera aussi copieux que les années précédentes. 241 chevaux, 450 véhicules et 82 motos sont également mobilisés pour le défilé au sol et 66 avions, 32 hélicoptères seront dans les airs. Plus de 3000 policiers et militaires sont mobilisés pour assurer la sécurité du défilé et 1900 policiers et gendarmes seront encore présents dans la soirée pour la sécurité du feu d'artifice sur le Champ de Mars.

De nombreux membres du , du monde diplomatique, assistent comme à l'accoutumée au défilé depuis la tribune présidentielle dressée, place de la Concorde. Parmi eux, la présence de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande sera particulièrement observée. La journaliste va faire sa première apparition officielle depuis l'affaire du «tweetweiler».

A l'issue des cérémonies, le s'entretiendra avec des soldats blessés en opération et des familles de militaires morts en mission. A 13 h 15, la journée va revêtir un accent plus politique. François Hollande va renouer avec une tradition abandonnée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, l'interview télévisée. Interrogé par Claira Chazal et Laurent Delahousse, respectivement pour TF1 et France 2. Le socialiste devrait rendre un hommage appuyé aux armées, avant d'évoquer la crise sociale et financière, après l'annonce du choc social à PSA. François Hollande fera le bilan d'un début de quinquennat marqué par la crise de l'euro et la montée du chômage. Il est également particulièrement attendue sur l'affaire du tweet de sa compagne Valérie Trierweiler qui a mis à mal sa volonté d'instaurer «une présidence normale».  L'entretien se fera en direct de l'Hôtel de la Marine, place de de la Concorde, où aboutit le défilé militaire.

Il devrait ensuite se rendre dans les jardins de l'Elysée ouverts au public pour l'occasion avant de rallier Brest pour le 20e anniversaire de la fête maritime «Tonnerres de Brest»

Vendredi soir, le président s'est adressé aux militaires lors de la réception au ministère de la Défense qui précède les cérémonies du 14 juillet. Le chef de l'Etat a lancé l'élaboration du nouveau Livre blanc de la défense, qui doit redéfinir les menaces et les capacités des armées pour les 15 ans à venir.

Vivez les principales étapes de cette journée sur le parisien.fr


11h25. La caméra loupe de France 2 amuse sur twitter.
Pour suivre les cérémonies du 14 juillet, France 2 a mis les moyens. Près de 120 personnes travaillent sur le direct orchestré à l'antenne par Marie Drucker. Depuis le début de cette édition spéciale, la journaliste met l'accent sur ... la "caméra loupe" qui permet de faire des images au ralenti des militaires. Répétés plusieurs fois depuis le début de la matinée, la caméra loupe est devenue au fil des minutes l'objet de blagues sur twitter. «A la fin du défilé combien de fois Marie Drucker aura dit caméra loupe ?», s'interroge un internaute. «LE mot du défilé du #14juillet sur @France2tv c'est #cameraloupe !!!», enchaîne un autre. «Quelqu'un m'explique pourquoi ma timeline est remplie de #cameraloupe ? », s'interroge une autre.

11h15. Nicolas Dupont-Aignan salue les militaires sur twitter. 





11 heures. La compagne du président Hollande, Valérie Trierweiler, n'est pas assise à côté de lui. 
Elle a pris place dans la tribune d'honneur, au côté des personnalités invitées. La cérémonie retransmise à la télévision ne montre que très peu d'images d'elle. Sur le réseau social twitter, on s'interroge... Principal invité étranger à assister au défilé : le président du Parlement européen, Martin Schultz.

10h55. Hollande va annoncer une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique lors de son interview télévisée du 14 juillet.
Cette commission devrait en particulier se pencher sur le cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et les conflits d'intérêts, a-t-on ajouté. Lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le 3 juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé l'introduction d'«une part de proportionnelle» dans le mode de scrutin des élections législatives et la fin du cumul de mandats pour les parlementaires dès 2014, conformément aux engagements de campagne de François Hollande.

10h40. Corinne Lepage se réjouit sur Twitter.




10h30. Le passage du discours de Gambetta qui évoque une pluie diluvienne, fait sourire le président de la République, à la tribune.
François Hollande extrêmement malchanceux en terme de météo depuis son élection, a toujours assisté à des cérémonies par mauvais temps. Le 15 mai, les images lors de son investiture sur les Champs Elysées ont fait le tour du monde. On le voyait trempé dans son costume ruisselant, lunettes embués. Lors de son passage à Londres cette semaine, les médias anglo-saxons lui ont trouvé un surnom : «rain man» (l'homme de la pluie, ndlr)

10h18. Après avoir passé en revue les forces armées présentes sur les Champs Elysées, François Hollande est accueilli par Jean-Marc Ayrault, le premier ministre. 
François Hollande, l'air grave, reçoit le salut. 

10h15. Faouzi Lamdaoui, un proche de François Hollande partage des photos de la tribune officielle.



10h02. François Hollande commence le défilé dans une voiture militaire. 


9h57. Jean-Marc Ayrault de la tribune présidentielle se confie.
«Je n'oublie que c'est l'image à nos français, nos soldats, qui sont engagés dans des missions de paix», assure le Premier ministre.

9h55. La patrouille de France se met en place et s'apprête à décoller.

9h54. François Hollande quitte l'Elysée. 
Le président de la République a pris place à bord de la voiture officielle qui va le conduire jusqu'aux Champs-Elysées.

9h52. Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande arrive sur la tribune officielle où elle prend place parmi les personnalités. Elle est particulièrement attendue puisque c'est sa première sortie depuis son tweet de soutien à l'adversaire politique de Ségolène Royal, pendant les législatives. Un acte qui a plongé François Hollande au coeur de soucis familiauxD'autant que cette semaine, son fils Thomas Hollande, le fils du Président s'est exprimé dans l'hebdomadaire le Point. Le jeune avocat de 27 ans a assuré qu'il ne voulait plus lui adresser la parole. Et qu'il fallait qu'elle précise son rôle en tant que première dame de France. «Soit elle est journaliste, soit elle a un cabinet à l'Elysée», a-t-il taclé.

9h30. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur est arrivé à la tribune présidentielle, entouré de nombreux membres du gouvernement.
«C'est un moment de rassemblement , nous avons besoin de ces moments où les Français se rassemblent autour de l'essentiel, les valeurs», confie le ministreLe président du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon, les ministres Cécile Duflot, Marisol Touraine, Fleur Pellerin, Aurélie Filipetti, ou encore Pierre Moscovici, discutent au pied de la tribune présidentielle. Deux anciens premiers ministres socialistes sont aussi présents. Lionel Jospin et son épouse Sylviane Agacinski et Michel Rocard font partis des invités.

9h15. Pour Jean-Yves Le Drian, il n'y a pas de «coupes sombres» dans le budget défense, mais redéfinir les priorités. 
Le ministre de la Défense, interrogé sur France Inter sur la Loi de programmation militaire (LPM) en cours d'application, a constaté qu'«il y avait des prévisions d'augmentation de financement d'avant la crise qui n'ont pas été au rendez-vous». «Je dis simplement : constatons la dure réalité des chiffres et essayons d'envisager l'avenir». «Ce que je ne veux pas, c'est que l'on envisage le budget de la défense par des coupes sombres, de manière aveugle, sans assurer la cohérence, la cohésion de notre outil de défense», a poursuivi le ministre. «C'est bien l'enjeu du Livre blanc», a-t-il souligné : «Faire en sorte que notre format corresponde aux missions que l'on veut donner à la défense de notre pays face aux menaces nouvelles qui apparaissent». «Et non pas pour qu'on puisse dire : on coupe là parce que c'est plus facile d'arrêter tel programme d'armement que tel autre. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire», a-t-il déclaré. «La défense ne sera pas sacrifiée, ce ne sera pas une variable d'ajustement des engagements financiers futurs. Mais il faut que la défense redéfinisse son propre périmètre et ses propres priorités», a affirmé M. Le Drian.
QU'EST CE QU'IL NOUS FAIT ? ON ATTEND DE VÉRITABLES RÉFORMES POLITIQUES ET IL NOUS SORT DES MESURETTES DESTINÉES À LE MAINTENIR EN PLACE.

Eh bien oui, TF1 a rempli son rôle


Le CSA va taper sur les doigts des chaînes de télévision TF1, BFM-TV et i-télé suite à la diffusion d'extraits audio des discussions entre le tueur de Montauban et Toulouse et la police. Si ça peut le défouler, le CSA… Que la justice traque la violation du secret de l'instruction - même si les pièces n'étaient pas encore versées au dossier - c'est tout à fait normal. L'auteur des fuites a enfreint la loi s'il était tenu au secret. Mais TF1 a déjà tout fait pour protéger ses sources, comme en témoigne cette perquisition qui a fait chou blanc, hier soir à la société de production. Que les familles soient choquées, c'est légitime, bien que rien, dans les déclarations du tueur fanatique, ne porte atteinte à la mémoire des victimes de ses attentats. Ce qui est choquant, c'est d'abord les tueries de Merah. Pas le fait qu'on en parle. Il ne faut pas se tromper d'accusation ! Et puis ce ne sont pas les vidéos des tueries elles-mêmes qui ont été jetées en pâture aux téléspectateurs. TF1 a eu raison de placer la nécessité d'informer au-dessus de tout le reste, en diffusant ces documents. Chasse au scoop ? Oui, et alors ? C'est avec cette motivation que les meilleures informations de l'histoire ont été révélées. La façon dont le contenu des échanges du tueur a été repris, commenté, analysé par tous les médias, montre à quel point il éclaire la population sur la façon dont a pu naître ce djihadiste. Merah ayant « choisi » de ne pas se rendre vivant, la société, meurtrie, n'entendra jamais ses explications. Ces enregistrements, c'est un peu l'interrogatoire ultime qu'on n'entendra malheureusement jamais dans un tribunal.

PSA : La droite "était parfaitement au courant" selon le PS

Pour Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, Nicolas Sarkozy et François Fillon savaient que PSA préparait un plan social de grande ampleur. Il aurait cependant été caché pour des raisons électorales.
Après le coup de massue, le temps est venu de désigner un coupable. Et pour les socialistes, il est tout trouvé : « Le gouvernement précédent était parfaitement au courant de ce qui se préparait », a ainsi affirmé vendredi Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, au lendemain de l'annonce faite par le groupe PSA Peugeot Citroën de supprimer 8.000 postes et de fermer son usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis).
Pour la ministre des Droits des femmes, qui intervenait sur i-Télé, la droite aurait même « obtenu le silence de PSA pour s'éviter d'avoir à subir les foudres en pleine campagne électorale d'une telle annonce ». « La réalité, c'est que cette décision a été prise depuis longtemps et que rien n'a été fait, ni pour la préparer et préparer notamment la reconversion des salariés, ni pour l'empêcher », a-t-elle insisté. « Le gouvernement précédent a dépensé des milliards d'euros pour soutenir PSA par exemple ces dernières années sans aucune contrepartie », a-t-elle encore condamné.

« Pas un enjeu électoral »

Faux, a pour sa part rétorqué Philippe Varin qui a rejeté en bloc les accusations de Najat Vallaud-Belkacem. « Évidemment, c'est une décision tellement importante qu'il n'était pas question d'en faire un enjeu de la période électorale », a déclaré le patron du groupe PSA sur RTL. « Ce sont des décisions extrêmement lourdes à prendre », a-t-il précisé, ajoutant que « la crise des dettes souveraines en Europe du milieu de l'année dernière a changé la donne sur le marché européen ». « Dans le premier semestre de cette année, nous nous sommes rendus compte que cette crise était durable et qu'il fallait prendre des mesures car nos usines tournent à mi-capacité », s'est-il justifié tout en précisant qu'il ne demandait pas d'« aide directe » au gouvernement, mais plutôt une baisse « massive » du coût du travail.

« Arrêter de jouer aux pompiers »

Najat Vallaud-Belkacem a par ailleurs indiqué que l'État allait s'impliquer au « maximum pour aider les salariés » : « C'est aujourd'hui notre priorité », a-t-elle assuré. Selon la ministre des Droits des femmes, « l'État doit être stratège. Lorsqu'il intervient pour soutenir l'activité productive, ce qui doit être son rôle indéniablement (...), il faut qu'il le fasse en ayant à l'esprit à la fois la compétitivité des entreprises mais aussi les intérêts des salariés ». Il s'agit, selon elle, de « trouver une solution pour chacun des salariés (de PSA) et de faire en sorte, de façon plus générale, d'arrêter de jouer aux pompiers en permanence (et) d'élaborer un plan pour la filière automobile ».
Selon Frédéric Saint-Geours, l'un des dirigeants du groupe PSA, « tous les mois, depuis un an, nous dépensons 200 millions d'euros de plus que nous gagnons. C'est donc 200 millions de trésorerie qui sortent du groupe ». Le constructeur, qui avait déjà vu son bénéfice net divisé par deux en 2011 (à 580 millions d'euros), assure avoir enregistré une perte nette au premier semestre 2012, dont l'ampleur n'est toutefois pas précisée. Sa division automobile a quant à elle accusé une perte opérationnelle courante de l'ordre de 700 millions d'euros au premier semestre.

OH LA PAUV' LOULOUTE ! Ê CROYAIT P'T'ÊTE 
QUE LA POLITIQUE C'ÉTAIT QUOI ?

Tweetweiller, épisode 2


Alors qu'il renoue avec le traditionnel entretien du 14 juillet, François Hollande songera peut-être à la citation de ce roi macédonien (souvent attribuée à Voltaire) : « Gardez-moi de mes amis ! mes ennemis, je m'en charge ! ». À moins qu'il ne se remémore la fameuse harangue de Gide : « Famille je vous hais. » Président « normal », le nouvel occupant de l'Élysée a, de fait, pour l'instant, surtout des problèmes de « gens normaux ». À chaque sortie officielle, il se ramasse la pluie, au point d'avoir déjà le surnom de « Rain Man » aux États-Unis… Et, surtout, comme nombre de pères de famille recomposée, il doit gérer les états d'âme et tensions familiales. Seule différence, ceux-ci occupent la scène médiatique. Ainsi du fameux « tweet » de Valérie Trierweiller, dont l'onde de choc avait paru s'éteindre, tandis que la journaliste se faisait particulièrement discrète. Mais la polémique a été bruyamment relancée par les propos prêtés à Thomas Hollande - puis maladroitement démentis par ce dernier. Une attaque en règle contre le « facteur d'instabilité », que présenterait cette dernière pour le Président, rien de moins. Il serait pour le moins injuste qu'un tel « buzz » anecdotique plombe l'image de François Hollande. Car il s'est efforcé, plutôt avec talent depuis le 6 mai, de restaurer le statut présidentiel et une plus correcte répartition des rôles avec son gouvernement. Mais les débuts de Nicolas Sarkozy, voilà cinq ans sont là pour rappeler que c'est aussi - et parfois surtout - à de tels détails que les présidents seront jugés. Prisme déformant, mais qui impose une vigilance plus que normale.

Politique : les Français n’y croient plus !


  Un récent sondage TNS Sofres pour « Les Échos » a été abondamment commenté : alors que les premières annonces économiques de Jean-Marc Ayrault sont plébiscitées (85 % des sondés approuvent le gel des dépenses de l’État pendant 3 ans), seuls 21 % des sondés estiment que la situation économique va s’améliorer, quand 31 % pensent qu’elle va s’aggraver (41 % pensant que rien ne changera).

Et les commentateurs d’y aller de leur petit couplet sur le paradoxe de ce sondage, à la fois flatteur et décourageant pour le Premier ministre.
La réalité, c’est que les Français ont compris depuis longtemps une chose qui semble totalement échapper à leurs « élites » : le politique a renoncé à compter dans la vie quotidienne.

Nos dirigeants ont pratiquement tous admis le vieux principe de Saint-Simon (le socialiste, pas le mémorialiste !), selon lequel il faudrait « remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses ».
À beaucoup d’égards, c’est sans doute une excellente chose. Ne serait-ce que parce que notre classe politique est d’une extraordinaire médiocrité, toujours portée à la démagogie. Or, certaines décisions, comme le désendettement de l’État, ne peuvent être indéfiniment reportées.
Il faut donc que ces décisions soient prises, même si elles le sont sous tutelle d’officines plus ou moins légitimes comme le FMI ou la Commission européenne.

Cependant, cette éclipse du pouvoir politique pose également d’énormes problèmes.
D’abord, parce que, par définition, les décisions politiques devraient être prises par le pouvoir politique. S’il ne sert pas à cela, il ne sert à rien.
Ensuite, parce que la lâcheté des gouvernants se cachant derrière la Commission européenne ris­que d’avoir, à brève échéance, des conséquences sur la construction européenne elle-même, poussant les peuples à rejeter, non seulement la technocratie, mais aussi l’amitié nouvelle entre peuples européens.

Enfin, parce que les injonctions de la Commission en faveur du désendettement laissent une marge de liberté sur les moyens et que les gouvernants choisissent toujours la solution de facilité, c’est-à-dire la hausse des impôts plutôt que la baisse des dépenses (et donc la réflexion sur ce qui relève vraiment des missions de l’État).

Pour en sortir, il faudrait imposer aux politiques d’abandonner leur démagogie naturelle et donc leur interdire de songer à leur réélection. Ce qui impose qu’aucun mandat national ne soit renouvelable !

Les agences de notation ne sont plus les oracles des marchés financiers

Perçues auparavant comme de véritables oracles, les agences de notation semblent avoir moins de poids sur les marchés financiers: ils ne réagissent plus aussi violemment à leurs décisions, très prévisibles à leurs yeux.... 
A l'été 2011, l'annonce de la dégradation de la note triple A des Etats-Unis, la meilleure possible, avait fait trembler la planète financière et provoquée l'ire des responsables politiques. Tout comme les annonces similaires sur la Grèce, le Portugal ou l'Irlande, sous perfusion internationale.
Aujourd'hui, "les agences de notation ne dictent plus aux marchés la direction à suivre", estime Laurence Boone, chef économiste pour l'Europe chez Bank of America-Merrill Lynch.
Moody's a ainsi relégué jeudi la note de l'Italie à deux crans de la catégorie dite "spéculative", estimant que ce pays présente un risque accru de défaut pour l'investisseur, sans que les marchés ne s'en émeuvent.
Quelques heures après cette décision, Rome a réussi à emprunter 5,25 milliards d'euros. La principale émission, qui portait sur 3,5 milliards, a même été un franc succès et s'est faite à des taux en baisse.

Sur le marché obligataire, où s'échangent les titres de dette déjà émis par les Etats, les rendements italiens à 10 ans, après être brièvement repassés au-dessus des 6%, sont très vite retombés à leur niveau de la veille.
Fin juin, la dégradation par Moody's de 28 banques espagnoles du fait de leur forte exposition à des crédits immobiliers douteux n'avait pas davantage perturbé les investisseurs.
"Le statut des agences a changé depuis l'année dernière: elles ne donnent plus le +la+ au monde de la finance mais valident le plus souvent un sentiment partagé depuis longtemps par les opérateurs et déjà intégré dans les cours de Bourse ou les taux d'emprunt de tel ou tel pays", renchérit Philippe Waechter, directeur des études économiques chez Natixis AM.
Contrairement à l'année dernière, "on a aussi pris pleinement conscience des difficultés de l'Espagne et de l'Italie. L'effet de surprise a disparu", ajoute-t-il.
Rome et Madrid sont officiellement entrées en récession entre la fin 2011 et le premier trimestre 2012.
Pour Frederik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole CIB, "la structure même du marché a changé par rapport à l'année dernière".
"Les investisseurs étrangers se sont nettement désengagés de la dette italienne ou espagnole. Les banques nationales ont en partie pris le relais. Or les dégradations de note affectent moins les investisseurs domestiques qui restent davantage fidèles à la dette de leur pays", explique-t-il.
Tout est aussi une question de réactivité aux yeux des analystes.
"La prise de décision au sein d'une agence d'évaluation suit un processus long et complexe alors que le marché réagit immédiatement à la moindre annonce de tel ou tel responsable européen et ajuste les cours en conséquence", explique Gilles Möec, chef économiste à la Deutsche Bank.
Leur influence sur les investisseurs institutionnels (fonds de pension, banques centrales...) est toutefois loin d'avoir disparu.
Ces derniers sont en effet obligés de détenir dans leur portefeuille des actifs notés "triple A" et doivent, à l'inverse, se débarrasser des plus risqués.
A ce titre, "les agences de notation pourraient très rapidement affoler à nouveau les places financières si elles décident de placer l'Espagne ou l'Italie en catégorie spéculative", avertit M. Ducrozet.
"De nombreux investisseurs ne pourraient plus acheter leurs titres de dette et les taux d'intérêt s'envoleraient", explique-t-il.
Catalogués comme "spéculatifs", la Grèce et le Portugal ont vu rapidement leurs taux d'emprunt bondir sur le marché obligataire pour atteindre actuellement, sur du dix ans, respectivement 25% et 10%.

L'Etat ne peut pas tout, mais... 


Bien qu'attendue, la confirmation par PSA de la fermeture de son usine d'Aulnay et de la suppression de 8 000 postes, a néanmoins provoqué un « véritable choc », selon la formule du Premier ministre. Les arguments économiques ne manquent pas à PSA pour justifier le départ programmé d'un salarié sur huit de leurs sites français d'ici 2014 : un fort recul des ventes (en partie lié à l'effet d'aubaine de la « prime à la casse » qui a artificiellement dopé le marché), une rentabilité insuffisante, une délocalisation jusqu'ici plus limitée que le concurrent Renault, une surcapacité de production, un positionnement pas assez ciblé, etc. Le tout sur fond de déclin continu de la production automobile française. Face à cela, le pouvoir politique s'est voulu réactif hier. Jean-Marc Ayrault demandant une « concertation sans délai » et François Hollande faisant part de sa « vive préoccupation ». Des propos qui tranchent avec ceux qui furent reprochés à Lionel Jospin, en 2000, lorsqu'il annonça chez Michelin que « l'État ne peut pas tout ». L'impuissance politique n'est pas forcément moins forte aujourd'hui qu'hier... ce qui « ne veut pas dire que l'État ne peut rien » (pour compléter la citation jospinienne souvent tronquée). Ainsi, la déclaration d'Arnaud Montebourg affirmant le gouvernement « n'accepterait pas le plan en l'état » a fait replonger le titre PSA en bourse - action qui s'était envolée après l'annonce des licenciements... Mais, au-delà de la présentation, le 25 juillet, d'un plan de soutien à la filière, et après le sinistre précédent de Renault-Vilvorde de 1997, le gouvernement socialiste est de nouveau placé face à ses responsabilités.

PSA : incantation et impuissance

PSA : incantation et impuissance

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, n’accepte pas, « en l’état », le plan de 8000 suppressions de postes présenté hier par PSA Peugeot Citroën. Voilà qui est dit. Et après ? Après, le problème reste entier. PSA perd des ventes (près d’une voiture sur cinq en moins au premier semestre sur le marché européen) et de l’argent. Le groupe connaît peut-être la pire crise de son histoire. On peut sans doute lui reprocher des erreurs stratégiques, notamment celle d’avoir refusé pendant des décennies toute grande alliance capitalistique du style Renault-Nissan, qui a fait entrer son concurrent français dans le monde des très grands constructeurs. Faut-il pour autant lui « déclarer la guerre », comme le fait la CGT ? Si PSA ne parvenait pas à rétablir ses comptes, le crash pourrait se chiffrer à bien plus d’une fermeture d’usine.
Peugeot paie aujourd’hui un pari industriel contraire à celui de Renault : celui de produire majoritairement en France. Renault a fermé son site historique de Billancourt en 1992 sans réinvestir puissamment dans ses autres usines hexagonales, mais d’abord en Espagne, Slovénie et Turquie. Peugeot est resté à Sochaux, et a gardé jusqu’à maintenant l’ensemble des usines héritées des différentes marques agglomérées au gré de ses rachats : Aulnay et Rennes (Citroën), Poissy (Simca) sont venus compléter les capacités de production de l’Est de la France.
Le recul du marché automobile européen et le positionnement en gamme moyenne de la production Peugeot et Citroën pénalisent ce choix patriotique. Les constructeurs allemands ont gardé, comme PSA, l’essentiel de leur production sur leur territoire, mais avec une nuance de taille : ils n’ont cessé, depuis dix ans, de monter en gamme, ce que n’a pas suffisamment fait le groupe français. Sa situation résume dramatiquement celle de l’industrie tricolore tout entière : un grand savoir-faire, mais une difficulté à viser résolument l’excellence. La gamme DS de Citroën connaît un beau succès. Hélas, elle est arrivée bien tard pour concurrencer les cossues berlines allemandes.
La prime à la casse du gouvernement Fillon n’a été qu’une rustine pour masquer les faiblesses du secteur automobile français. Le nouveau plan de soutien en préparation sera-t-il plus offensif à long terme ? On peut en douter à la vue des réactions de l’Élysée, de Matignon et de Bercy, hier, marquées d’abord par l’incantation… et l’impuissance.

Les médias osent dénoncer l’opposition « violente » à Hollande

C’est la nouvelle marotte des journalistes. Du Monde aux télévisions et radio, tous reprennent en choeur ce refrain : l’opposition de droite à François Hollande et au gouvernement serait « systématique » et « violente ». Comme si l’UMP devait partager l’adoration béate des journalistes pour leur candidat (devenu président) et ses troupes ; comme si surtout le pays ne sortait pas de cinq années d’anti-sarkozysme primaire…
Ils ont eu la peau de Nicolas Sarkozy à coups d’insultes quotidiennes… mais ne veulent surtout pas que l’opposition fasse son boulot (qui devrait être aussi le leur) et cogne sur le gouvernement et la politique de François Hollande. S’ils relayaient jusqu’en mai sans mégoter les attaques personnelles sur « l’anormalité » de Nicolas Sarkozy, les journalistes sont aujourd’hui beaucoup plus rétifs à rendre compte des propos de l’opposition jugés « trop violents » à l’encontre de son successeur.
Il faut dire que Jean-François Copé ou François Fillon ont le tort de ne pas être transis d’admiration devant la politique suicidaire mise en place par le gouvernement Ayrault. Est-ce trop violent de considérer le recrutement de 60.000 fonctionnaires supplémentaires comme une folie alors que la dette nous tue ? Est-ce anti-démocratique de penser que le gouvernement nous enfume avec ses réformes sociétales qui sapent notre société (mariage et adoption gay, vote des étrangers) sans résoudre aucun problème des Français ? N’est-il pas légitime de faire remarquer aux journalistes les ratés et couacs d’un gouvernement sans cap et sans chef ?
Qu’on l’aime ou pas, l’opposition fait son boulot d’opposition… Un boulot qui consiste à servir de garde-fou contre un Etat PS qui possède tous les pouvoirs (y compris médiatiques). Mais cela, les journalistes ne l’acceptent pas tant ils veulent démontrer que leur quête pour chasser Sarkozy du pouvoir était juste et à quel point Hollande est un meilleur président.
On leur souhaite bien du courage pour raconter des sornettes aux Français pendant cinq ans…

HOLLANDE EST LA PIRE CHOSE QUI SOIT ARRIVÉ À LA FRANCE.
ELLE NE S'EN RELÈVERA PAS !

Peugeot et le socialisme 


On ne parlera pas, cette année, de torpeur de l’été. A la veille du 14 Juillet et du premier grand rendez-vous médiatique du nouvel occupant de l’Elysée avec les Français, patatras, mauvaise nouvelle. Peugeot, qui puise actuellement dans sa trésorerie à hauteur de 200 millions d’euros par mois, selon le directeur général des marques PSA, Frédéric Saint-Geours, entend supprimer 8 000 emplois en France – sans licenciements secs, promet son patron –, ce qui entraînera la fermeture de son site historique d’Aulnay, en Seine-Saint-Denis.
L’affaire est politique. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, accuse PSA d’avoir tu une décision prise depuis longtemps pour éviter au gouvernement précédent de « subir les foudres en pleine campagne électorale d’une telle annonce ».
Affaire politique ? Cela pose la question du rôle de l’Etat dans ce genre de situations : faut-il – comme le préconise Marine Le Pen, l’une des premières responsables politiques à avoir réagi à l’annonce – que l’Etat « monte au capital de PSA » ? Le président du directoire du groupe, Philippe Varin, a aussitôt rejeté cette solution.
Marine Le Pen a également demandé que l’Etat « s’affranchisse des règles ultralibérales de l’Union européenne et mette immédiatement en place un plan national de soutien à la filière automobile française », en protégeant notamment l’industrie de la « concurrence internationale déloyale ». « En ce sens il faut se doter des instruments d’un protectionnisme intelligent : droits de douane et quotas d’importation. »
De fait le problème auquel fait face le groupe PSA est le fruit de plusieurs facteurs où la délocalisation de la production des modèles bas de gamme, dont la production en France coûte trop cher, l’insuffisant prestige des véhicules haut de gamme face aux géants allemands notamment, et la saturation du marché français et européen où la concurrence est rude, créent un contexte des plus difficiles.
L’Etat, qui n’est pas par nature constructeur automobile, ni spécialiste en marketing, ni en mesure de dire aux Français qu’ils pourront acheter une voiture de leur choix, pourvu que ce soit une Peugeot ou une Citroën fabriquée en France, n’est décidément pas la solution.
Ce dont souffre Peugeot, ce n’est pas d’un manque de savoir-faire, ni d’un besoin d’aide directe de l’Etat. Le patron de PSA, Philippe Varin, ne souhaite pas une nouvelle prime à la casse : « C’est du dopage, ce sont des prix cassés, on ne va pas acheter deux fois les voitures. » Non : il plaide pour que « la capacité d’innovation de cette filière puisse se réaliser », et pour cela, il faut une baisse « massive » du coût du travail en France. Ce n’est pas que Peugeot manque de sécurité financière, ni d’usines qui marchent, ni de clients : l’entreprise produit bien à l’étranger et les marchés étrangers lui sont ouverts.
Ce sont les lois sociales, les charges, les 35 heures, la socialisation de l’économie et tout ce qui est au service de l’Etat-nounou – largement financé par les entreprises – qui entravent la marche normale de l’entreprise en France, en somme. « Pour restaurer nos marges, il y a une marge de flexibilité sur le coût du travail. Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44 % de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive. » 44 %, c’est plus que n’en fait Renault…
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a préféré parler du « devoir » de PSA Peugeot Citroën « vis-à-vis de la nation France ». Mais c’est d’abord le gouvernement qui a un devoir vis-à-vis de la nation France. Le devoir de ne pas laisser l’Etat prendre une place démesurée.
Le travail et l’économie au service de l’homme ? Au service du patriotisme ? Cela ne peut fonctionner que dans le cadre d’une entreprise qui réussit sur le plan économique et financier, sans être entravée par l’idéologie à la fois mondialiste et socialiste qui empêche d’agir en fonction de la complexité du réel.
Les syndicats, et spécialement la CGT, s’annoncent combatifs. « On va devenir le pire cauchemar de Peugeot », clame Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à Aulnay-sous-Bois. Et à Varin, « on va lui faire la guerre ». Langage qui en dit long sur la difficulté de faire fonctionner une entreprise dans une logique de lutte des classes. Casser le patronat ne peut aboutir qu’à casser l’entreprise…
On reproche aussi à PSA de distribuer des dividendes à ses actionnaires et de licencier quand même. Usine nouvelle apporte un éclairage intéressant, en soulignant que PSA « ne fait pas d’argent en tant que constructeur depuis longtemps », avec des marges quasi inexistantes. « Et quand les salariés affirment que les bénéfices partent à 50 % dans la poche des actionnaires, ce qu’ils oublient de dire c’est que ce ne sont pas les usines qui génèrent ces revenus mais la banque PSA Finance et son activité de crédit », ajoute le journaliste. 

Comme quoi il est imprudent de juger sur des apparences…

Comment choisir le conjoint idéal : ce que la science peut vous apprendre

Sûr de lui, riche, qui vous idéalise mais est aussi un peu névrosé : la science a dressé le portrait du partenaire idéal. Pour le trouver, suivez le guide... Sans oublier que l'amour, c'est aussi un imaginaire pas toujours rationnel !
C'est une des questions qui fait tourner le monde : comment trouver l’amour, l’amour qui dure ? Ne cherchez plus, la science a les réponses à cette question.

1 - Idéalisez votre partenaire !

Tout d’abord, cherchez une personne que vous idéalisez et qui vous idéalise en retour. Sinon, c’est déjà mal parti ! Une étude, qui s’intéressait aux conséquences sur le long terme de l’idéalisation dans un mariage, a montré que les personnes qui idéalisaient leur conjoint étaient plus amoureux l’un de l’autre, et avaient donc moins de chance de voir leur amour décliner que des couples qui étaient plus réalistes quant aux défauts de leur moitié !

2 - Épousez quelqu’un qui a beaucoup de confiance en lui

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont servis d’un modèle de système « d’engagement-assurance ». Ils cherchaient en effet à comprendre comment des personnes avec un manque ou au contraire beaucoup de confiance en soi faisaient face aux coûts que l’interdépendance impose sur des objectifs personnels. Ainsi, les chercheurs ont montré que des personnes avec une faible estime d’eux-mêmes tentent de la compenser quand ils le peuvent. Mais cela met en fait en danger leur mariage. En effet, échouer à compenser ce manque de confiance en soi entraîne bien évidemment une baisse de la satisfaction vis-à-vis du mariage, et ce, au bout d’une année seulement.

3 - Préférez un statut social élevé

Troisième conseil, et pas des moindres puisqu’il touche aussi aux enfants que vous pourriez avoir : choisissez une personne avec un statut socio-économique élevé rendra en effet vos enfants plus intelligents, et surtout leur père s’en occupera plus. Donc même si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue bien, non ?
De précédentes études ont en effet montré que les pères sont plus impliqués dans la vie de leurs enfants s’ils gagnent bien leur vie. Or, une implication importante des parents dans la vie de leurs enfants aurait des effets positifs sur le QI, mais aussi sur la mobilité sociale de leur progéniture.

4 - Évitez les femmes soumises sexuellement

Passons aux questions sexuelles, sujet important pour n’importe quel couple marié. Vous vous refusez à l’idée de ne plus faire l’amour à votre femme, alors ne vous marriez pas à une femme qui est sexuellement soumise.
Des chercheurs américains expliquent que les femmes, bombardées par des images de femmes soumises, associent de façon implicite le sexe à l’idée de soumission, ce qui n’est pas le cas des hommes. Et les scientifiques d’expliquer qu’une telle association d’idées entraîne un comportement sexuel de soumission, qui réduit donc le désir sexuel. En résumé, selon ces études, si vous ne voulez pas vivre un célibat forcé avec votre future femme, n’épousez pas quelqu’un de sexuellement soumis.

 5 - La névrose, un gage de bonne santé

Et si la personnalité de votre conjoint pouvait influer sur votre santé ? Une étude scientifique montre que si votre partenaire est très consciencieux, voire même névrotique, vous vivrez en meilleure santé !
L’étude, réalisée sur des couples âgés, a montré qu’être consciencieux permettait d’être en meilleure santé, mais aussi en plus grande forme physique. Rien de nouveau jusqu’ici. Mais les chercheurs ont ajouté qu’un comportement consciencieux avait des effets compensatoires. Ainsi, sans prendre en compte la personnalité de la femme, le fait que le mari soit consciencieux et névrotique agirait de façon positive sur la santé de sa chérie, et réciproquement.

6 - Suivez votre instinct

Evoquons maintenant le problème de la fidélité. Et d’après les scientifiques, vous devriez suivre vos premières intuitions !
John Tooby et Leda Cosmides, à l’origine de la psychologie évolutionniste, soutiennent l’idée que les hommes ont la capacité de détecter les tricheurs, les gens malhonnêtes.
Plusieurs études ont par la suite montré qu’une personne reconnaissait plus facilement les gens malhonnêtes que ceux honnêtes. Les résultats de différentes recherches suggèrent donc que les personnes en qui on ne peut pas avoir confiance, et donc qui pourrait avoir tendance à être infidèles, seraient reconnaissables dans leur apparence, dans leurs gestes et autres petites subtilités.

7 - Épousez une femme plus belle/un homme plus laid que vous

C’est bien connu, le physique est très important quand il s’agit des relations naissantes. Mais qu’en est-il sur les mariages ?
Selon une étude, un couple serait plus heureux quand la femme est plus séduisante que le mari ! La différence relative entre les niveaux de beauté des deux conjoints est donc très importante pour déterminer la réussite d’un mariage. Les deux époux ont des comportements très positifs quand la femme est plus séduisante que l’homme. Au contraire, ils deviennent plutôt négatifs quand les hommes sont plus attirants que leurs femmes.

8 - Fuyez les enfants de divorcés

Dernier conseil si vous voulez vivre un mariage réussi : évitez les femmes dont les parents sont divorcés. Des études sur la transmission intergénérationnelle du divorce ont en effet montré que comparés à des enfants issus de familles dont les parents ne sont pas divorcés, ceux dont les parents se sont séparés sont généralement pessimistes vis-à-vis des relations longues et du mariage. Ces personnes s’investiraient donc moins dans leur mariage. Mais attention, il ne s’agit évidemment que de suppositions basées sur les premiers résultats de l’étude.
Et voilà, vous savez maintenant ce qu’ils vous restent à chercher lors de vos rendez-vous pour trouver le conjoint parfait, et vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants !
L'avis de François de Singly, sociologue spécialiste de la famille. Il a écrit notamment Le soi, le couple et la famille et Sociologie de la famille contemporaine

Atlantico : Une approche "scientifique" de la recherche d'un conjoint n'est-elle pas une vision très réductrice de ce processus ? L'amour ne serait plus que rationnel ?

François de Singly : L'amour est un imaginaire qui n'est pas rationnel ! Il nous tombe dessus. Les marchands de conseil veulent nous faire croire le contraire, plus pour leur intérêt que pour celui des couples ! Cela ne signifie pas que les conjoints doivent se laisser aller. L'imaginaire amoureux a besoin de nourritures permanentes, de signes du lien, de marques d'attention. Une relative indifférence tue l'amour.

Une étude de l'université de l'Utah montre que l'idéalisation de son partenaire permet un mariage plus heureux. N'est-il pas plus raisonnable d'être réaliste face aux défauts de son partenaire, pour les relativiser, que de se voiler la face ?

Le réalisme c'est comme le rationnel, méfiance !  Si on n'admire pas son conjoint, pourquoi vivre ensemble? L'équipe conjugale ne gère pas un petit commerce, elle a à faire vivre elle-même, ou à avoir ensemble des objectifs communs, des enfants, l'aménagement de l'appartement, les projets de vacances. Sans projet, le couple n'a pas d'avenir. Il ne peut pas vivre seulement sur les bons souvenirs, même si la mémoire est importante. La projection dans le futur est décisive.

L'un des conseils proposé est de choisir un conjoint dont les parents n'ont pas divorcé. Vous avez étudié la question du divorce dans votre dernier ouvrage, Séparée, vivre l'expérience de la rupture. A-t-il vraiment un impact sur la future vie amoureuse des enfants concernés ?

Non ! Cette relation statistique est une illusion. Les adultes qui divorcent n'ont pas la même définition du couple, les mêmes attentes que les autres. Le fait de divorcer peut traduire un certain niveau d'exigence de la qualité de la relation conjugale, et pas nécessairement un trop grand égoïsme. Le critère n'est donc pas celui-là. Un "bon couple" c'est un couple dont les deux personnes ont la même définition du couple ! Le coup de foudre ne garantit en rien cet accord ! Il faut prendre le temps dans les premiers temps de parler de la conception du couple, de l'équilibre entre les activités personnelles et les activités ensemble. Penser à la manière de se séparer dans le couple peut être une manière de se prémunir contre la séparation. 

Auriez-vous un conseil complémentaire à donner aux personnes recherchant l'âme soeur ?

Pour répondre avec humour, on ne doit pas chercher son âme soeur, l'inceste est interdit. Le conjoint idéal est un mélange inédit d'un ou d'une amie, pour le choix, pour la relation horizontale, et d'un parent pour la dimension de protection et d'amour inconditionnel. Il faut se méfier des apparences, peut-être trop prégnantes au moment du choix, et il faut rechercher quelqu'un qui vous veut du bien et à qui on a envie aussi de faire du bien. Il y a une dimension morale dans le couple, trop oubliée.



L'avis de Gérard Leleu, sexologue. Il est notamment l'auteur du Traité des caresses, et plus récemment des Secrets de la jouissance au féminin et de L'homme nouveau expliqué aux femmes.

Atlantico : Quels conseils, au niveau sexuel, donneriez-vous à un couple qui souhaite durer ?

Gérard Leleu : L’ennemi du couple, du désir, c’est la routine. Le mot d’ordre, c’est de varier.
Premièrement, varier les activités sexuelles. On pense toujours aux positions, mais il n’y a pas que cela. Il est aussi important de varier les façons de s’embrasser. Le malheur, en occident, c’est que nous n’avons aucune tradition érotique, et comme le plaisir a été refoulé pendant 2000 ans, nous sommes très frustres. Il faut donc multiplier les baisers. 6000 ans avant notre ère, les Chinois éditaient des « manuels de la chambre à coucher » qui parlaient de multiples sortes de baisers. Pareil pour les caresses, il faut sans arrêt varier. L’idée, c’est que la femme doit être avec son homme comme avec 36 hommes différents, et l’homme avec sa femme comme avec 36 femmes différentes. Parce qu’on a tellement d’imagination, de ressources, que c’est toujours nouveau.
Deuxièmement, il faut varier les lieux. Au lieu de faire toujours l’amour dans le lit, il faut le faire aussi sur la table de la salle à manger, devant un feu de bois, dans un ascenseur, dans les champs, dans les bois… Enfin, il faut varier les heures. Le faire l’après-midi, quitter le bureau… Ou même au matin. Mais pas toujours le samedi soir après une émission plus ou moins idiote à la télévision. Variété et imagination, tel est le mot d’ordre.

L’épanouissement sexuel est-il un élément primordial d’une relation, au même titre que la confiance, par exemple ?

Pas autant que la confiance. Cette dernière est absolument indispensable. En général, il n’y a pas de loi absolue, sauf pour des choses comme la confiance, aussi importante que le sentiment. Par contre, la libido est très variable selon les personnes : certaines ont besoin de faire l’amour cinq fois par jour, d’autre une fois par mois. Pour les gens qui ont une libido très importance, ça sera donc plus important que pour quelqu’un dont elle est moins forte. Le malheur, c’est quand une personne avec une très forte libido est en couple avec quelqu’un qui en a moins. Le problème se pose dans l’adaptation : que chacun s’adapte à l’autre.
Et il y a des gens qui après un certain temps de vie sexuelle très intense ont moins de désir et peuvent vivre très bien dans un couple qui a moins de sexualité. Tout cela est très variable selon l’âge du couple, l’ancienneté du couple, la dose de libido de chacun… Il n’y a pas de réponse absolue ; l’idéal pour un couple est d’avoir un bon rapport entre les sentiments et de la libido. Un couple solide, c’est beaucoup d’amour et de désir.

Selon certaines études américaines, les femmes – bombardées d’images sexuelles – associent implicitement le sexe à la soumission, ce qui réduit le désir. Est-ce un problème que vous avez rencontré dans vos consultations ?

Il y a une catégorie qui n’arrive pas à se faire à l’idée de faire l’amour ; ce sont ces femmes nouvelles, en révolte, que j’appelle les « amazones ». Ce sont des femmes en révolte comme l’homme, contre sa domination habituelle, et elles peuvent considérer que faire l’amour, c’est se soumettre. Mais une femme aussi peut dominer. Elle peut faire l’amour en se mettant au-dessus, elle peut prendre des positions physiques ou psychologiques dominantes.
Une chose est sûre : il ne faut pas confondre soumission et abandon. Dire que c’est une soumission, ça va couper tout désir chez les femmes modernes. Mais la femme, pour obtenir l’orgasme, doit se mettre en position d’abandon. Pas d’abandon à l’homme, mais d’abandon au désir. C’est différent. Il ne faut pas résister au désir, il faut s’abandonner à son propre plaisir.