TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 31 octobre 2010

Retraites : pour Besancenot, la mobilisation n'est pas terminée

Le mouvement contre la réforme des retraites n'est pas terminé, à en croire Olivier Besancenot. Pour le porte-parole du NPA, interviewé par Le Parisien, "la bataille n'est pas terminée". Mettant en garde "ceux qui crient aux victoires définitives", il pronostique même "plus de monde dans la rue le 6 novembre", date de la prochaine journée de mobilisation décidée par les syndicats.
Olivier Besancenot tacle également une partie de la gauche, assurant que "ceux qui misent sur le fait que la réforme passe dans l'impopularité pour ouvrir un boulevard à la gauche se trompent. Nous ne sommes pas à la fin du mouvement car Nicolas Sarkozy n'attendra pas 2012 pour continuer à taper. Si on ne l'arrête pas il touchera aux RTT, aux congés payés, il y aura un plan d'austérité globale".

Autre attaque, cette fois dirigée précisément contre le PS et sa contre-proposition sur les retraites : "dire, comme les socialistes qu'il faut défendre la retraite à 60 ans tout en appelant à un allongement de la durée de cotisation, c'est illogique et totalement contradictoire", estime le jeune responsable d'extrême-gauche, qui compte sur les mouvements sociaux pour refaire une santé à son parti en retrait lors des régionales.

IL EST COMPLÈTEMENT TIMBRÉ !!!

BAYROU PROPOSE SA MÉTHODE DE RÉFORMES

Un autre politique a fait le bilan de cette réforme, dimanche 31 octobre: François Bayrou. Invité d'Europe 1, le leader du MoDem a expliqué qu'il était en faveur d'un référendum sur la réforme, également proposé par Ségolène Royal, mais raillé à gauche comme à droite comme une solution simpliste et démagogique. Pour le chef de file centriste, syndicats et gouvernement sont "perdant-perdant" dans cette réforme. Mais François Bayrou ne souhaite pas une suite des mobilisations. "La loi sera promulguée et maintenant qu'elle est votée, il serait inimaginable que la promulgation n'intervienne pas", estime-t-il.

Ce qui ne l'empêche pas de critiquer la méthode de la réforme. Ni de proposer la sienne : "Elle devrait être : premièrement, j'organise au vu et au su des Français (...) une solide séquence de discussions dans laquelle chacun amène ses questions et ses réponses. Après ça, le gouvernement fait ses choix, il les expose au pays. Ces choix sont examinés devant le Parlement et, après, si c'est une grande question qui engage le destin du pays, c'est le peuple qui tranche", par référendum.

Autre réaction, celle du gaulliste Pierre Mazeaud, ancien président du conseil constitutionnel. Invité de LCP, il a estimé, à l'instar d'Olivier Besancenot, que le mouvement contre la réforme était avant tout "contre l'injustice" et irait "jusqu'au bout, avec le soutien de l'opinion publique". Assez hostile à Nicolas Sarkozy, il estime par ailleurs que "là se pose la question politique. Ce n'est pas à moi d'en parler, mais je connais la solution".

Novembre 2010 : mise en place des réformes pour le rachat de crédit et le surendettement

Le calendrier de la réforme du crédit à la consommation prévoit la mise en application des mesures concernant le surendettement et le rachat de crédit au mois de novembre 2010. Celles-ci doivent aller dans le sens d’un crédit plus responsable.

La mise en application des mesures concernant le surendettement et le rachat de crédit prévues par la réforme du crédit doit intervenir au mois de novembre 2010. En ce qui concerne le surendettement, cela entraînera une accélération dans les délais de procédures et de traitement des dossiers des surendettés, qui se verront également accorder un soutien accru.
De plus les banques seront dans l’obligation de maintenir leurs services à leurs clients, même si ceux-ci ont déposé un dossier de surendettement. Enfin la radiation du FICP deviendra gratuite, grâce à la suppression des pénalités libératoires prévue par la réforme, et les personnes inscrites au Fichier Central des Chèques impayés (FCC) devront uniquement régulariser leurs chèques impayés pour être radiées du fichier.
Quant aux propriétaires, ils pourront désormais entamer une procédure de surendettement. Le rachat de crédit n’est pas forcément l’outil le mieux adapté à des personnes en situation de surendettement. Il s’adresse davantage à des particuliers qui ont contracté plusieurs crédits, et qui souhaitent optimiser leur situation financière pour réduire le montant de leurs mensualités, ou à des ménages malendettés.
Cette pratique de regroupement de crédit connaîtra également des changements qui interviendront dès novembre : les organismes financiers proposant une restructuration de crédits devront fournir aux particuliers emprunteurs des informations plus transparentes sur l’opération de rachat de crédit, en précisant le coût de leurs crédits avant et après le regroupement.
De plus, si le client a contracté des crédits renouvelables, l’établissement prêteur se verra obligé de lui en proposer la clôture. Ces mesures vont dans le sens d’une plus grande responsabilité dans les pratiques du crédit, et d’une volonté de faciliter le rebond des personnes qui connaissent des difficultés financières.

LA PUB LA PLUS CONNE DU MOMENT....PARMI TANT D'AUTRES.





Pub Yoplait
envoyé par marmousse123. - Plus de trucs et astuces en vidéo.


"Moi, j'ai apporté des Yoplaits !" regadez son sourire d'idiote pénétrée d'intelligence crasse.Et l'autre con qui ferme les yeux en y goutant...(Il veut se la faire la chapeautée ou quoi ? ?)
RADINE OUI !

Consommation - Bientôt la fin des soldes flottants?

Instaurés en 2008, les soldes flottants n'auraient pas rencontré le succès escompté et pourraient être supprimés...
Les soldes flottants instaurés par la Loi de Modernisation de l'Economie (LME) pourraient disparaître faute d'avoir rencontré le succès escompté, selon le Journal du Dimanche (JDD), qui se base sur un rapport commandé par le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli.

Hervé Novelli avait chargé à la mi-septembre l'Institut français de la Mode et le Crédoc, centre de recherche sur la consommation, d'une mission sur les soldes flottants, dont les résultats doivent être remis en novembre.

Selon le JDD, ce document devrait enterrer le principe des soldes flottants car les traditionnelles promotions, dont l'usage a été simplifié et assoupli par la LME, suffiraient aux commerçants.

Cette loi d'août 2008 a raccourci à cinq semaines les soldes d'été et d'hiver, mais permet également aux commerçants de choisir deux semaines supplémentaires dans l'année, consacrées aux soldes flottants.

Une partie des commerçants estiment que ces soldes flottants pèsent sur leur chiffre d'affaires et déroutent les consommateurs qui ne savent plus quel est le bon moment pour acheter. Le Conseil du commerce de France a demandé qu'ils soient supprimés.

Bayrou contre le cumul parlementaire/avocat d'affaires à l'instar de Copé

François Bayrou a critiqué dimanche les parlementaires qui sont en même temps avocats d'affaire, dont le patron des députés UMP Jean-François Copé est "un exemple connu", fustigeant une "situation dangereuse et inacceptable" de conflit d'intérêts.
"Il ne devrait pas y avoir des parlementaires qui soient avocats d'affaire en même temps", a affirmé le président du MoDem dans l'émission "Le Grand Rendez-Vous Europe" 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Cette situation est une situation dangereuse et selon moi inacceptable", a-t-il ajouté.
Jean-François Copé est-il dans ce cas, lui a-t-il été demandé ? "C'est un exemple connu de tous", a-t-il répondu.
"Qu'il puisse y avoir des avocats qui défendent la veuve et l'orphelin -et selon moi gratuitement- je le comprends mais que l'on soit dans des +deals d'affaire+, qu'on prépare des +deals d'affaire+, qu'on ménage des +deals d'affaire+ (...) ça ne devrait pas être accepté dans la fonction parlementaire", a fait valoir M. Bayrou.
"En France, on n'a pas fait ce qu'il fallait pour empêcher les conflits d'intérêts", a-t-il jugé.
Au Parlement européen, selon lui, les euro-députés ne participent pas aux votes quand "ils ont des intérêts" dans une entreprise qui "va être atteinte par la décision prise".
"En France ça n'existe pas", a-t-il déploré. "Je pense qu'il faut une commission indépendante sur les conflits d'intérêts et qu'il y ait une déclaration préalable des intérêts qu'on a ou qu'ont ses proches", a avancé le candidat à la présidentielle de 2007.
Par ailleurs, il s'est félicité de l'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire Bettencourt, où est cité le nom du ministre du Travail, Eric Woerth.
"Il était temps que cela se fasse et cela aurait dû se faire beaucoup plus tôt", a-t-il dit.
Enfin, François Bayrou s'est dit opposé à la présence de jurés populaires -qui ne siègent aujourd'hui que dans les cours d'assises- dans les tribunaux correctionnels et entend se battre contre cette "surenchère". Le président Nicolas Sarkozy a demandé à l'UMP de "travailler" à cette hypothèse.

OUAIS, MAIS PARLEMENTAIRE PEQUENOT (mauvais paysan) DANS SON CAS, PAS DE PROBLÈME. 
FRANCHEMENT QUELLE TACHE CE TYPE !!

L'Académie des sciences finasse

Oui, il existe une "tendance à une accélération du réchauffement climatique après 1975". Oui, l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, "dont une grande part est anthropique, joue un rôle important dans cette évolution". Le rapport sur le changement climatique remis ces jours-ci par l'Académie des sciences à la ministre de la Recherche met les points sur les i : l'homme est bel et bien le principal responsable du réchauffement. Les climatosceptiques en sont donc pour leurs frais. Surtout ceux qui misaient sur les sautes d'humeur du Soleil pour expliquer une partie du réchauffement, car le rapport précise : "À ce jour, aucun lien probant entre la variation de la température terrestre (...) et l'activité solaire au cours des derniers cinquante ans n'a été mis en évidence."
Néanmoins, ces réfractaires, qui forment un petit noyau dur autour de Claude Allègre au sein de l'Académie des sciences, ont su arracher de petites concessions. Par exemple en faisant inscrire parmi les conclusions : "Tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l'amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris." C'est une évidence, mais une évidence que les climatosceptiques sauront sûrement mettre à profit pour continuer à prétendre que le doute existe et pour dénoncer l'existence d'un complot mondial des scientifiques du GIEC.

Reste à s'interroger sur la valeur scientifique de ce rapport de l'Académie des sciences, fondé, certes, sur l'avis de 120 scientifiques, mais qui n'ont eu que sept minutes chacun pour s'exprimer au cours d'une seule journée. Un débat très peu transparent en l'absence de la presse. Bref, ce rapport ressemble fort à un coup d'épée dans l'eau.

Bourses : des trackers pour quoi faire ?

Imaginez qu’au lieu d’acquérir les 40 actions qui composent le CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris, vous achetiez un seul titre qui représente une fraction de l’ensemble de ces valeurs. Ce titre, c’est un tracker, un OPCVM (organisme de placements collectifs en valeurs mobilières), pour simplifier, une Sicav, mais avec des caractéristiques particulières. Le terme tracker signifie « suivre pas à pas ». Mais suivre quoi ? Réponse : un indice de marché qu’il va parfaitement répliquer. Ce peut être le CAC 40 pour les actions françaises, le Dow Jones ou le Nasdaq pour les actions américaines ou encore le DJ STOXX 50 pour les actions européennes ou le Nikkei pour les actions japonaises. En achetant un tracker portant sur l’un de ces indices, vous allez suivre à la trace ledit indice, bénéficier de sa performance (mais aussi supporter sa baisse, si le marché est baissier). Premier avantage d’un tracker : sa simplicité. Aujourd’hui, le CAC 40 est à un niveau historiquement bas. Vous achetez un tracker sur cet indice pour jouer la hausse du marché. Si l’indice passe de 3.800 à 4.000, vous empocherez 200 points d’indice.

Se constituer un portefeuille à moindre coût

Deuxième avantage, vous optez pour la diversification de votre mise. Dans notre exemple (achat d’un tracker sur le CAC 40), vous misez non pas sur une seule valeur de l’indice mais sur les 40 qui le composent. La diversité n’est un vain mot, puisqu’en dehors des grands indices boursiers, les trackers peuvent aussi porter sur des secteurs d’activité, par exemple, les médias, l’énergie, l’or ou les matières premières. Troisième avantage, les trackers sont moins gourmands en frais que les fonds communs et autres sicav. Ils ne sont pas assortis de frais d’entrée et de frais de sortie. Quant aux frais de gestion, ils tournent autour de 0,50 % de l’encours du fonds. Quatrième avantage, sa liquidité. Les trackers sont cotés en Bourse de 9 h 05 à 17 h 30. On peut les vendre très facilement à l’instar d’une action. A noter : certains trackers versent aussi un dividende à l’identique des actions, une ou deux fois chaque année. Quant à la fiscalité, elle est identique à celle des OPCVM. Alors des trackers pour quels objectifs ? Pour se constituer un portefeuille indiciel ou sectoriel, bien diversifié et à moindre coût. Ou encore pour spéculer à la hausse sans prendre de gros risques.

La bête immonde

Les menaces de Ben Laden nous sortent brutalement de nos petits problèmes, on vivait dans la menace des pompes à essence vides et on se réveille avec le spectre de représailles sanglantes contre nos concitoyens, avec la fatwa lancée par l’instigateur des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Que faut-il faire ? D’abord un constat négatif : comment se fait-il, dix ans après, que les services américains et occidentaux n’aient pas réussi à arrêter ou à éliminer Ben Laden ? Puis un constat positif : depuis les attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005, l’organisation terroriste islamique n’a pu commettre d’attaques d’envergure en Occident.

Raison de plus pour prendre les menaces au sérieux et pour cesser de ricaner, comme l’ont fait certains hommes politiques, quand le ministre de l’Intérieur a commencé à mettre les Français en garde. Car la France est probablement aujourd’hui le pays le plus ciblé par les terroristes d’al-Qaida pour deux grandes raisons, son engagement auprès des forces de l’Otan en Afghanistan, marqué déjà par cinquante soldats tués, et sa politique déterminée de lutte contre les manifestations de l’islamisme radical à l’intérieur de l’Hexagone. Les lois successives sur le voile à l’école et, tout récemment, sur l’interdiction du voile intégral sur la voie publique ont déclenché l’ire des extrémistes et de leurs relais internationaux. Faut-il renoncer à notre double engagement, à Kaboul et à Paris, évidemment non !

Il est hors de question de modifier notre politique dans ses composantes républicaines et internationales et, fort heureusement, il existe en France un consensus national de la gauche et de la droite sur ce point, dont ne s’écartent que quelques marginaux et quelques Munichois.
Notre fermeté nationale face à la menace terroriste ne doit pas nous cacher une réalité inquiétante : les otages français détenus ici et là sont en grand danger et aucun citoyen français ne doit prendre de risques inconsidérés en voyageant à travers le monde. La nébuleuse terroriste est affaiblie, mais comme le disait Bertholt Brecht à propos du nazisme : « Le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde. »

Le regard de Philippe Sollers

Le regard de Philippe Sollers

Manifs

Tout le monde le sent: la vague populaire a moins à voir avec une réforme des retraites jugée injuste qu’avec un appel au secours. Le temps est coincé, le passé détruit, l’avenir sans forme. Je vois des visages de lycéens criant qu’ils voudraient vivre plutôt que survivre, ce qui n’est pas précisément un appel à la révolution. Il n’y a que la presse étrangère qui évoque le spectre de Mai 68, en s’étonnant, encore une fois, de ces étranges Français qui font grève, perturbent les transports, bloquent la distribution d’essence, tout cela pendant longtemps avec, malgré les casseurs, le soutien de l’opinion. Qu’est-ce qui leur prend ? Il va falloir les calmer, les anesthésier, leur demander d’attendre l’élection présidentielle, leur faire accentuer la lourde routine de la survie. Il y a eu un temps où la France s’ennuyait et, donc, voulait s’amuser. Cette fois, elle est déprimée, et en colère, sans issue contre la misère.

Dieu

Jamais un candidat à la présidence des Etats-Unis ne pourrait être élu sans croire en Dieu. Obama croit-il en Dieu? Ce n’est pas sûr. La vague populiste réactionnaire qui monte contre lui (celle des "Tea Parties") s’incarne dans de drôles de prophétesses. Billy Tucker, par exemple, une blonde de choc, qui, à quatre heures du matin, a entendu Dieu lui parler. Elle lui répond qu’elle n’est qu’une "maman". Mais Dieu insiste, et elle se met à faire de la politique. Même histoire avec Katy Abram, qui, elle aussi, a des insomnies et entend Dieu lui chuchoter des choses. Les nombreux participants de cette comédie très sérieuse se mettent à scander "Dieu est de retour, Dieu est de retour!". Une autre illuminée locale, une des plus dangereuses, déclare devant les caméras: "Obama a abaissé les chrétiens et élevé l’islam. Il veut la mort de l’Amérique."

Une seule certitude : ce président est noir, et Dieu, par définition, est blanc. Le grand romancier américain Philip Roth nous donne une explication: "Les gens n’ont plus cette “antenne” qui était consacrée à la littérature, elle a été remplacée par une antenne électronique. Ils sont face à des écrans, à des pages qu’ils regardent une par une. Ils ont perdu la faculté de se concentrer sur un livre. Les gens qui lisent vont devenir une secte très réduite." Conclusion: quand plus personne ne lit, Dieu a tendance à parler de plus en plus fort.

Sarkozy a bien capté ce message subliminal, d’où sa visite précipitée au pape, avec un programme dûment orchestré : signes de croix ostensibles, prière murmurée, écoute de conseils donnés par un cardinal français ; pas question, comme la dernière fois, de consulter des SMS devant Sa Sainteté. Patatras ! Benoît XVI lui offre gentiment, pour finir, un chapelet bénit, et que fait le Président? Il lui en demande un autre pour son petit-fils. Qu’à cela ne tienne, le Vatican en a des tonnes en réserve. Voilà, en tout cas, une anecdote qui me rassure: le Président, comme le premier Rom venu, croit en Dieu, et récite maintenant son chapelet pendant le Conseil des ministres. Dieu veille: il sera réélu.

Chine

Une qui ne s’est pas ennuyée dans la vie, tout en flottant sur ses tapis de milliards, c’est la très romanesque Liliane Bettencourt. Match lui demande quel est le chef d’Etat ou de gouvernement qui l’a le plus marquée. Elle répond aussitôt: "Mao! Il m’aimait bien. Peut-être trop. Ça n’allait jamais bien loin mais c’était une merveilleuse blague. C’est énorme pour une femme! Je l’ai vu souvent, là-bas, en Chine." Le journaliste, épaté, lui pose alors une question idiote: "Racontez cela! Est-il venu vous voir?" Et Liliane: "Venir ici? A Neuilly? Non! Cela aurait été fou ! Raconter? Je ne crois pas qu’il faille raconter. C’est du non-dit. De la mémoire. Et puis, vous savez, tous ces voyages… Je ne sais pas si j’étais vraiment satisfaite. Est-ce satisfaisant? Peut-être un moment, mais si rapide. Peut-être un instant…" A-t-elle quand même eu la possibilité de parler de L’Oréal avec Mao? Non, pas de mélange des genres. Mao l’a aimée pour elle-même, pas question qu’il devienne Maoréal!

Je peux révéler maintenant que, dans ma folle jeunesse "maoïste", j’étais parfois chargé, à Pékin, d’introduire de riches et belles étrangères auprès de Mao, la nuit, dans le pavillon des Chrysanthèmes de la Cité interdite. Mao voulait varier ses plaisirs, et ne se contentait pas des dix ou douze jeunes Chinoises, triées sur le volet, qui venaient remplir sa piscine, le samedi soir, avant de passer sur son vaste lit pour des séances taoïstes d’immortalité (ce que le dalaï-lama n’a jamais pu supporter).

Voyez la scène: Liliane, un foulard sur la tête, introduite auprès du monstre amoureux, pour un moment d’ivresse sans paroles, puisque, là, il n’y avait plus d’interprète et que Mao ne parlait pas un mot de français. Mao venant plus tard à Neuilly? Des photos dans Match? Allons donc! Nuits de Chine, nuits câlines…

Ces Chinois exagèrent. "Ils n’en font qu’à leur tête", me dit l’excellent observateur Marcel Gauchet. La preuve: à la surprise générale, la Banque centrale chinoise relève, contre l’inflation, ses taux directeurs. Comme le dit un journaliste du Monde: "Cette annonce illustre une confiance insolente de la Chine en son économie." Le prix Nobel de la paix à un Chinois contestataire? Très bien. Mais je crains que ces Chinois ne demeurent "insolents". Ah, les ombres de Mao et de Liliane dans les nuits de Pékin ! Je note que Liliane déclare par ailleurs ne rien avoir éprouvé pour François Mitterrand, ce qui est une indication érotique.

Homère

Je reçois la merveilleuse traduction de L’Iliade par Philippe Brunet (Le Seuil) et me voici saisi par les dieux et les déesses grecs. Oh oui, du rythme, des surgissements, de la beauté enfin! Vers quatre heures du matin, mais ne le dites à personne, je reçois ainsi la vérité d’Iris, messagère des dieux, notamment de Zeus "aux prunelles splendides". Ecoutez ça: "Alors Iris bondit, messagère pieds-de-tempête, perçant le sombre flot. Un bruit retentit dans les ondes, tout semblable à un plomb, elle plongeait au fond de l’abîme." Quelle joie! Quelle fraîcheur