TOUT EST DIT

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dimanche 19 mai 2013

«Mur des cons» : le journaliste de France 3 devant un conseil de discipline

Après avoir été convoqué mardi par la direction des ressources humaines de France Télévisions, Clément Weill-Raynal, le journaliste de France 3 ayant filmé le fameux «Mur des cons», devra se justifier devant un conseil de discipline en juin.
L'assemblée, composée de représentants des salariés, de délégués du personnel et de représentants de la direction rendra un avis consultatif sur la sanction à prendre contrel'auteur des images volées dans les locaux du Syndicat de la magistrature. La direction tranchera ensuite.

«L'échelle des sanctions est très large. Cela va d'un avertissement jusqu'au licenciement, en passant par le blâme ou la mise à pied», a détaillé le  directeur de la rédaction nationale de France 3 Pascal Golomer à l'AFP.

Il est notamment reproché à Clément Weill-Raynal d'avoir d'abord menti sur l'origine de ces images qu'il avait pourtant filmées. Après leur diffusion par 

le site atlantico.fr, il avait convaincu la chaîne de les utiliser et de les commenter lui-même dans le journal télévisé, dissimulant dans un premier temps que c'était lui qui les avait captées et transmises à des tiers. 

«Les faits reprochés à l'intéressé portent uniquement sur le non-respect par le salarié de ses obligations contractuelles : il n'a, à aucun moment, informé sa rédaction qu'il avait filmé ces images, il a caché en être l'auteur, y compris lorsqu'il les a commentées à l'antenne, et il a nié devant sa hiérarchie les avoir filmées», a rappelé le patron de la rédaction de France 3. Il ne s'agit donc pas de juger l'intérêt de ces images, ni leur légitimité.


FR3 LA CHAINE DE LA HONTE

Les Aéroports de Paris vont devenir (enfin) accueillants

Faire de l'aéroport « un lieu de sérénité »

Les Aéroports de Paris (ADP) veulent nous « faire aimer prendre l'avion » !
Le PDG d'ADP, Augustin de Romanet, a présenté toute une série de mesures destinées à améliorer l'accueil et le confort des passagers, lors d'une conférence de presse à Paris-Orly, ce vendredi 17 mai, dont j'ai lu le résumé dans une dépêche AFP. « L'aéroport est un lieu d'anxiété, nous devons en faire un lieu de sérénité », a-t-il déclaré. Roissy et Orly ont de gros progrès à faire, c'est certain... Je vous invite à relire, au bout du lien ci-dessous, l'article sur le classement Skytrax 2013 des 100 meilleurs aéroports du monde : Roissy-Charles-de-Gaulle est 82e sur 100 ! (En-dessous, les commentaires des internautes, qui racontent leur vécu à Roissy, sont éloquents.) 


 Meilleurs aéroports du monde en 2013 : Singapour 1er et Paris 82e Les améliorations annoncées « Les grandes plateformes aéroportuaires européennes sont en concurrence », a de son côté souligné le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac. 

 « Nous devons chérir les clients, car ce sont eux qui nous font vivre », a-t-il ajouté, en mettant l'accent sur la nécessaire « simplicité des parcours » au sein des aéroports parisiens, et sur l'importance d'un « accueil personnalisé », notamment pour les voyageurs étrangers. 

Parmi les projets envisagés : • la mise en service à Roissy, début juillet 2013 (avant les grands départs en vacances), d'une immense salle d'embarquement modernisée, dédiée aux vols long-courriers, baptisée "S4", avec des boutiques de grandes marques réunies dans une "avenue du luxe" • des "déposes-bagages" automatiques, des services de coiffure express et de lustrage de chaussures • l'harmonisation des tenues portées par les agents d'ADP et des partenaires, qui seront ainsi plus facilement identifiés par les passagers • des travaux pour améliorer l'accès routier à Roissy • un "espace de loisirs" pour les passagers en correspondance, avec une "zone de lecture" et un hôtel de 80 chambres, qui ouvrira ses portes en 2015 • des parcours de correspondance plus simples et plus rapides pour les passagers en provenance de l'espace Schengen Roissy + Orly = 88,8 millions de passagers en 2012 

Les aéroports de Paris-Roissy et de Paris-Orly, qui ont enregistré un nombre record de 88,8 millions de passagers l'an passé (61,6 millions pour Roissy, 27,2 millions pour Orly), obtiennent souvent de médiocres places dans les classements internationaux (j'en parlais plus haut). Dans une étude réalisée en 2012 par l'Institut CSA, 91% des voyageurs étrangers se déclaraient toutefois « satisfaits » de leur expérience globale au sein de l'aéroport... L'aéroport de Roissy a profité ces dernières années de lourds travaux de modernisation, pour l'ouverture de la vaste salle d'embarquement "S4". 

 Orly, vétuste et au bord de la saturation, va bénéficier pour sa part d'une cure de jouvence d'ici 2018, avec la jonction de ses deux terminaux, grâce à un investissement de 400 millions d'euros. Petite parenthèse personnelle 

Je ris intérieurement à cause de l'expression « simplicité des parcours » employée par le PDG d'Air France, tant la signalétique est mauvaise, à Roissy. Le passage d'un terminal à l'autre, ou le trajet pour rejoindre l'endroit où il faut prendre un car Air France, par exemple, peut s'avérer des plus redoutables, avec traversée interminable de parkings souterrains (due aux travaux en cours), changements d'ascenseurs successifs, couloirs sans indications, etc.

 Sur Facebook, un internaute m'a fait ce commentaire très drôle, qui résume bien la situation : « Aéroport de Hong-Kong : 30 minutes entre l'avion et le centre-ville, formalités comprises, en prenant son temps. À Roissy CDG, au bout de 30 minutes, tu réalises juste que tu as pris la mauvaise direction. » 

 Pour ma part, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai aidé et guidé des voyageurs étrangers, complètement perdus, qui ne trouvaient personne pour les renseigner... Bref, je n'étais pas à la conférence de presse de ce vendredi, et je ne fais donc que lister les améliorations qui sont mentionnées dans la dépêche AFP. Du coup, je me pose une grave question, sur une autre amélioration, plus indispensable à mes yeux que des appareils à lustrer les souliers, pour des aéroports qui prétendent se mettre au niveau des grands hubs aéroporturaires internationaux et veulent « chérir les passagers » : y aura-t-il un jour des connexions wifi gratuites et illimitées dans les aéroports parisiens modernisés ? 

 Qui sait ? On peut toujours rêver...

Le mythe « 93% des musulmans ont voté pour François Hollande »

Un sondage réalisé par OpinionWay et Fiducial a révélé que 93% des musulmans ont voté pour François Hollande lors du second tour de l’élection présidentielle de 2012.
Cette information s'est répandue comme une traînée de poudre sur la toile, de nombreux sites ont repris tous la même phrase à savoir :
"93% des musulmans ont voté pour François Hollande"
Que signifie réellement cette information ?
Elle sous-entend que 93% des électeurs français de confession musulmane ont voté pour François Hollande au second tour de l'élection présidentielle en 2012.
Est-ce vraiment le cas ?
Pour répondre à cette question, il convient de revenir sur quelques définitions de base relatives au lexique des élections.
Un électeur est une personne ayant le droit de participer à une élection. Il se définit par son droit à voter et non par la réalisation effective de cette action.
A un électeur, personne inscrite sur les listes électorales, s'offrent deux choix :
  • l'abstention
  • le vote
Parmi les votants, trois choix sont possibles :
  • le vote blanc, simple bulletin blanc
  • le vote nul, bulletin non valide (exemple : écriture sur un bulletin)
  • le suffrage exprimé, c'est à dire un vote pour un candidat en lice
Revenons à présent sur le détail du sondage en question. Que dit t-il précisément ?
"Selon une étude du corps électoral menée par OpinionWay et Fiducial le 6 mai pour Le Figaro sur 10 000 votants, 93% des pratiquants ont glissé un bulletin « François Hollande » dans leur enveloppe. Seuls 7% d'entre eux ont voté pour Nicolas Sarkozy."
Premier constat : seuls les votants sont concernés.
Second constat : 93+7=100 donc les votes blancs et nuls ne sont pas comptabilisés mais uniquement les suffrages exprimés.
L'enquête n'indique pas le taux de participation des musulmans ni le nombre de votes blancs ou nuls.
On apprend également que le corps électoral musulman est constitué d'environ 2 millions d'électeurs.
Prenons deux exemples pour illustrer notre propos.
Pour simplifier les calculs on négligera les votes blancs et nuls.
Les chiffres ne sont donnés qu'à titre d'exemples et ne reflètent en aucun cas le résultat réel.
1. Premier cas
Résultats du vote en nombre de voix :
  • 2 millions d'électeurs musulmans
  • 1,9 million de votants
  • 100000 abstentionnistes
  • Aucun vote blanc ou nul
  • 1767000 votes pour François Hollande
  • 133000 votes pour Nicolas Sarkozy
Résultats du vote en pourcentage de suffrages exprimés :
  • 1,9/2 = 95% des musulmans ont voté
  • 0,1/2 = 5% des musulmans n'ont pas voté
  • 0,1767/1,9 = 93% des musulmans ayant exprimé un suffrage ont voté pour François Hollande
  • 0,133/1,9 = 7% des musulmans ayant exprimé un suffrage ont voté pour Nicolas Sarkozy
2. Second cas
Résultats du vote en nombre de voix :
  • 2 millions d'électeurs musulmans
  • 100000 votants
  • 1,9 million d’abstentionnistes
  • Aucun vote blanc ou nul
  • 93000 votes pour François Hollande
  • 7000 votes pour Nicolas Sarkozy
Résultats du vote en pourcentage de suffrages exprimés :
  • 0,1/2 = 5% des musulmans ont voté
  • 1,9/2 = 95% des musulmans n'ont pas voté
  • 93000/100000 = 93% des musulmans ayant exprimé un suffrage ont voté pour François Hollande
  • 7000/100000 = 7% des musulmans ayant exprimé un suffrage ont voté pour Nicolas Sarkozy
Ces deux cas de figure montrent clairement que l'on peut avoir exactement le même résultat avec un taux de participation radicalement différent.
D'une manière générale, le résultats annoncés lors des élections comptabilisent uniquement les suffrages exprimés. Les abstentions, les votes blancs ou nuls ne sont pas pris en compte. Ce constat relance le débat sur la légitimité des résultats annoncés des élections qui sont trompeurs. Les résultats devraient être donnés en pourcentage d'inscrits et non en pourcentage de suffrages exprimés afin de mieux refléter la réalité.
L'information exacte c'est que "93% des musulmans ayant exprimé un suffrage ont voté pour François Hollande" et non pas "93% des musulmans ont voté pour François Hollande". Les mots ont un sens.
Par ailleurs si on se fie à l'intervention du politologue Pascal Perrineau dans l'émission "C dans l'air" probablement diffusée fin 2010, la communauté musulmane est avant tout abstentionniste avec plus de 40% qui ne se sont pas rendus pas aux urnes lors de la précédente élection présidentielle en 2007.
Si on part sur cette hypothèse en supposant que ce taux est resté à peu près stable, alors seuls 60% des musulmans auraient voté et exprimé un suffrage ce qui ne fait plus que 0,6*0,93=55,8% des musulmans ont voté pour François Hollande. On est bien loin des 93% annoncés initialement !
De plus au niveau national le taux d'abstention au second tour de l'élection présidentielle est passée de 16,03% en 2007 à 19,66% en 2012 donc ce taux a dû s'accroître également pour la population musulmane ce qui réduit d'autant plus le taux des musulmans ayant voté pour François Hollande.
Ceci reste un ordre de grandeur et n'est nullement un résultat précis. Il demanderait à être affiné en fonction des chiffres réels de la participation des musulmans et des suffrages non exprimés (votes blancs et nuls).
Certains, notamment la droite et plusieurs médias, ont utilisé le résultat de ce sondage et l'ont caricaturé en tentant de se l'approprier en essayant de mettre l'accent sur un vote communautaire de la part des musulmans en sachant pertinemment la réalité des faits. On peut faire dire aux chiffres pratiquement ce que l'on veut et c'est ce qui a été fait.
Sur le fond du vote, il n'est pas toujours aussi simple d'interpréter un résultat électoral, il ne témoigne pas forcément d'une adhésion à François Hollande et à ses idées de la part des musulmans ayant voté pour lui mais plutôt d'un rejet massif de Nicolas Sarkozy. Il s'agit d'un vote d'opposition, d'un vote par défaut, d'un moyen de faire barrage similaire au vote de 2002 entre Chirac et Le Pen.
D'une manière générale, François Hollande n'a pas gagné l'élection présidentielle mais c'est Nicolas Sarkozy qui l'a perdue comme ont pu le montrer les sondages précédant l'élection présidentielle. Les français qui ont voté pour lui l'ont fait avant tout pour faire battre Nicolas Sarkozy qui était devenu impopulaire.
Cette tendance est vraie sur l'ensemble des suffrages et également pour le vote musulman.
Par ailleurs, la communauté musulmane française est plutôt issue des quartiers populaires avec des familles plutôt modestes connues pour voter davantage pour les candidats de gauche que de droite. Ce n'est pas un hasard si la gauche a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires de l'union européenne aux élections locales même si ce dossier a été mis sous le tapis par le gouvernement suite à certaines oppositions.
Enfin les différentes polémiques sur la viande halal, les prières de rue, la présence des musulmans en France n'ont fait qu'accentuer le rejet de Nicolas Sarkozy et non l'adhésion à François Hollande.
Compte tenu de toutes ces données cette forte proportion de voix en faveur de François Hollande n'est donc pas si surprenante que cela mais elle est à relativiser par rapport au véritable taux de participation des électeurs musulmans. Sans le taux de participation et des votes blancs et nuls, ces derniers sont souvent négligeables, ce sondage n'a que peu de sens.
Sans compter que l'étude parle de "musulmans pratiquants" ce qui complique encore un peu plus les choses.
Seule une étude claire, détaillée et complète permettrait d'éclaircir la question mais certains ont emprunté la voie du raccourci et ont détourné ce résultat à des fins opportunistes.
Une nouvelle fois et en l'absence de données plus précises , la réalité est que 93% des électeurs musulmans français ayant exprimé un suffrage ont voté pour François Hollande et que tout au plus 55% d'entre eux ont voté pour François Hollande lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012.
En définitive, vous pouvez toujours exprimer votre suffrage sur la remise en cause de ce fameux sondage et vous abstenir de relayer toute conclusion de manière hâtive et ceci que vous soyez musulman ou non.

La récession mène le bal dans la zone euro

D’après les récentes statistiques concernant la zone euro, elle est toujours en récession profonde. Le PIB a baissé de 0,2% au premier trimestre de l’année en cours. Selon les experts mondiaux en vue, la récession s’accentuera. 

Les espoirs d’un prompt règlement de la crise financière sont liés, en règle générale, à deux économies clés de la zone euro : allemande et française. En concertant leurs efforts, elles pourraient sauver les pays « problématiques » et les Etats qui ne parviennent pas pour le moment à prévenir la récession économique. Or, tout porte à croire que ces espoirs ne deviendront pas réalité dans un avenir prévisible. Le taux de croissance de l’économie allemande est minimal et au lieu de sauver les autres, l’économie française glisse vers la récession.


La baisse du PIB pendant le deuxième trimestre consécutif est le trait distinctif de la récession. C’est ce qui s’est produit en France.
Le reflux de capitaux est, semble-t-il, la tendance la plus dangereuse dans la situation qui s’est créée. En plus du manque de confiance aux perspectives économiques de l’UE et de l’eurozone, on ressent le déficit de moyens disponibles pour régler la crise, a dit à notre correspondant le chef de l’Ecole moscovite d’économie de la MGU l’académicien de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Nekipelov.
« Pour accorder les crédits à l’économie, on a besoin d’argent. Or, cela ne suffit pas. Il faut croire au développement. Il importe de faire en sorte que les banquiers soient sûrs que leurs crédits seront rendus ».
L’économie allemande s’est avérée, elle aussi, au seuil d’une récession.
Les économistes et les financiers en vue se montrent de plus en plus pessimistes. La récession dans l’eurozone sera plus prolongée et profonde qu’on ne l’ait supposé, constatent dans leur récent compte rendu les analystes de l’agence Moody's.
Or, il ne faut pas dramatiser les pronostics et les notations. Les surprises sont toujours possibles.
Et les régulateurs européens ? Ils ne sont pas optimistes eux non plus. La Banque centrale européenne prédit la baisse économique de 0,5% dans l’eurozone en 2013. Bref, le contexte européen demeure peu réjouissant.