TOUT EST DIT

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lundi 14 septembre 2009

La 3D n'a plus de secret pour les lunettes d'Eyes3Shut

D'ici 3 ans, 25 à 30% des films dans le monde seront visionnés en 3D. C'est le patron du fabricant français de lunettes 3D, Eyes3Shut, qui l'affirme. Il espère bien également profiter de l'offensive des géants de l'électronique pour faire décoller la TV 3D.

Dans le sillage des majors d'Hollywood, les fabricants de TV ne jurent plus que par la 3D. Ce serait, dit-on, la prochaine révolution de l'électronique grand public après celle des écrans HD. Mais au cinéma comme devant un poste de TV, un spectacle diffusé en 3D exige l'utilisation de lunettes spécifiques. Eyes3Shut, une petite entreprise française, spin-off de Telecom Bretagne, en a fait l'une de ses spécialités. Fort de ses premiers succès avec plusieurs grands distributeurs de cinéma en Europe, Eyes3Shut compte bien s'imposer également sur les nouveaux marchés engendrés par la TV 3D. Reste à savoir si le téléspectateur suivra. En attendant, la confrontation avec les géants américains du secteur semble la laisser parfaitement sereine.
Les lunettes 3D : aujourd'hui au cinéma, demain devant la TV

Après le cinéma, la 3D s'invite à la télé. C'est l'une des tendances de l'IFA 2009, grand-messe européenne de l'électronique grand public qui vient de refermer ses portes à Berlin. Tous les fabricants sont sur le coup, de Sony à Panasonic, en passant par Philips, LG, JVC, ou Samsung. Les premiers modèles sont prévus outre-atlantique en fin d'année, et en Europe d'ici à la fin du premier semestre 2010. En amont, plusieurs acteurs des médias (Disney, News Corp, Arte...) pourraient proposer la diffusion de programmes en 3D dès le début de l'année prochaine.

Au cinéma, la 3D a déjà dépassé la simple anecdote. Le succès public engendré par son arrivée a encouragé l'industrie à produire davantage de films 3D. « En 2009, une dizaine de films 3D étaient distribués en salles, 25 seront proposés l'an prochain », pronostique Thibaut de Bougrenet, président et co-fondateur d'Eyes3Shut.

L'entreprise, spin-off du département Optique de Telecom Bretagne, conçoit, fabrique et commercialise des lunettes 3D, accessoire indispensable si l'on veut plonger dans la troisième dimension, au cinéma comme à la télévision. « J'ai signé avec les plus grands distributeurs de cinéma en Europe », annonce Thibaut de Bougrenet en ajoutant étudier également un contrat de partenariat avec l'un des fabricants de télévision.
Les lunettes 3D : comment ça marche ?

Deux procédés s'affrontent : le premier est dit « actif ». C'est celui retenu par Eyes3Shut et une firme américaine, XpanD. Cette dernière est d'ailleurs à l'origine des lunettes utilisées pendant la projection de Là-haut, création des studios Disney-Pixar. C'est aussi l'option que semblent privilégier la plupart des grands constructeurs de TV (Sony, Panasonic, Samsung). L'écran affiche successivement une image pour l'oeil droit, puis une autre pour l'oeil gauche. Les lunettes, munies d'un récepteur infrarouge, sont équipées sur chaque verre d'un obturateur LCD qui fonctionne de façon synchronisée avec l'écran. La monture pèse une cinquantaine de grammes.

Le second procédé, dit « passif », concerne soit des lunettes munies de filtres de couleur, soit des lunettes polarisantes fabriquées par RealD, autre firme américaine qui contrôle 80% du marché des lunettes 3D aux Etats-Unis. Le principal inconvénient des lunettes passives est lié à la luminosité. « Elles pompent plus de 90% de la lumière émise par l'écran, quand les nôtres en consomment 79%», précise Thibaut de Bougrenet. Pour le patron d'Eyes3Shut, il ne fait aucun doute que les lunettes actives vont s'imposer sur le marché, que ce soit au cinéma, ou devant la télévision.
Véritable marché ou miroir aux alouettes ?

Reste à savoir si l'expérience spectaculaire vécue de façon ponctuelle dans une salle de cinéma pourra être transposée, au quotidien, devant un récepteur TV et dans un environnement familial. En attendant, l'entreprise estime pouvoir réaliser un chiffre d'affaires de 10 à 20 millions d'euros d'ici trois ou quatre ans, essentiellement grâce au cinéma. « D'ici trois ans, 25 à 30% des films dans le monde seront visionnés en 3D », prédit Thibaut de Bougrenet. Cette estimation repose sur un simple constat : dès qu'une salle bascule en numérique, elle peut faire de la 3D. « Les Etats-Unis, comme l'Europe comptent environ 35 000 salles de cinéma. Or, 12 000 sont déjà équipées en numérique outre-atlantique contre seulement 2000 en Europe. En France, les exploitants qui sont déjà passés en numérique ont réservé plus d'un tiers de leurs salles à la 3D en raison de la demande croissante du public et de l'augmentation de l'offre de films en 3D », poursuit le patron d'Eyes3Shut. Outre le 7ème art et la télévision, l'entreprise compte également investir les marchés professionnels : les parcs d'attraction puis l'industrie. A l'instar des entreprises qui s'équipent pour répondre à des besoins internes, notamment dans le secteur médical ou la communication. Quant à la télévision 3D sans lunettes, « elle n'a aucun avenir », tranche Thibaut de Bougrenet.
A QUAND LA 3D SANS LUNETTES ?

Bruxelles proclame la fin de la récession en zone euro

La Commission européenne prévoit désormais une reprise économique dès le troisième trimestre dans la zone euro, tout en restant prudente pour la suite. En France, elle table sur un recul du PIB de 2,1% cette année, contre -3% prévus avant. C'est la meilleure performance prévue pour une grande économie de la zone euro cette année.

L'Europe sort de la pire récession qu'elle ait connue depuis plus de 60 ans, a estimé lundi 14 septembre la Commission européenne, qui prévoit désormais une reprise économique dès le troisième trimestre, tout en restant prudente pour la suite. En publiant des prévisions de conjoncture actualisées, l'exécutif européen s'est montré plus optimiste qu'auparavant pour la deuxième moitié de l'année 2009 dans les 16 pays de la zone euro.

Il s'attend désormais à une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 0,2% dès le troisième trimestre et de 0,1% au quatrième, après des reculs de 2,5% au premier trimestre et de 0,1% au deuxième. Dans ses précédentes prévisions, publiées en mai, la Commission anticipait encore une contraction de l'économie aux troisième et quatrième trimestre, avant une croissance nulle au premier trimestre 2010 et une reprise seulement au deuxième trimestre de l'an prochain.

"Aujourd'hui, pour la première fois depuis la crise de Lehman Brothers", la banque américaine qui avait fait faillite il y a un an, entraînant une aggravation de la crise économique, "nous présentons ces prévisions avec un certain optimisme", a indiqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia. "La situation s'est améliorée, principalement grâce aux fonds exceptionnels injectés dans l'économie par les banques centrales et les pouvoirs publics", a-t-il ajouté.

Bruxelles a cependant maintenu sa prévision d'un recul du PIB de 4% dans la zone euro et dans l'UE pour l'ensemble de 2009, car l'activité s'est détériorée plus que prévu à la fin 2008 et au début 2009. La Banque centrale européenne (BCE) prévoit de son côté un recul du PIB de 4,1% cette année.
1,44 million d'Européens ont perdu leur emploi au 2e trimestre

Mais la Commission s'est montrée plus optimiste qu'en mai pour certains pays, en particulier la France et l'Allemagne, qui ont connu un retour surprise à la croissance au deuxième trimestre. En France, elle table désormais sur un recul du PIB de 2,1% cette année, contre -3% prévus avant. C'est la meilleure performance prévue pour une grande économie de la zone euro cette année. L'OCDE a également revu début septembre à la hausse ses prévisions pour la France, tablant également sur une contraction du PIB de 2,1% en 2009 contre 3% auparavant.

Pour l'Allemagne, Bruxelles table désormais sur une contraction de l'économie de 5,1%, contre -5,4% attendus avant. En revanche, la Commission a dégradé encore ses pronostics pour l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas. Ces pays devraient connaître respectivement des reculs de 3,7%, 5% et 4,5% de leur PIB.

Bruxelles prévient aussi que "l'incertitude reste élevée" concernant la solidité de la reprise. "S'il est possible que la reprise surprenne par son intensité à très court terme, il reste à voir dans quelle mesure elle sera durable", souligne l'exécutif européen, qui prévient que "la relance pourrait donc être volatile et décevante". En particulier, la crise n'a pas fini de produire tous ses effets sur l'emploi et les finances publiques, qui continuent à se dégrader, a prévenu M. Almunia.

Selon des chiffres publiés lundi, quelque 1,443 million de personnes ont perdu leur travail au deuxième trimestre dans l'Union européenne, dont 702.000 dans la zone euro. C'est le quatrième trimestre consécutif de baisse de l'emploi dans l'Europe en récession. Et le chômage, qui réagit toujours avec décalage par rapport à l'évolution de la conjoncture, devrait continuer à grimper dans les prochains mois.

Reprenant le message lancé par les ministres des Finances du G20, M. Almunia a souligné que les Européens devaient "continuer à mettre en oeuvre les mesures de relance annoncées pour cette année et pour 2010 et accélérer l'assainissement du secteur financier". Il a aussi rappelé qu'ils devaient "définir une stratégie claire, crédible et coordonnée de sortie de crise pour ramener progressivement les finances publiques sur une trajectoire durable".