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mardi 1 février 2011

FAO : la planète consomme trop de poissons

La consommation de poisson a atteint des records en 2010 et les réserves mondiales sont à reconstituer d'urgence, selon un rapport publié lundi à Rome par la FAO. 
 Les amateurs de sushis et autres poissons devront peut-être se serrer la ceinture. A trop manger de vertébrés aquatiques la planète en manque, selon un rapport publié lundi à Rome par la FAO, intitulé La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture. La contribution du poisson à l'alimentation a atteint en moyenne un record de près de 17 kg par habitant. Le poisson assure au moins 15% des besoins moyens en protéines animales de plus de 3 milliards de personnes, note l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. 

Un accroissement qui s'explique principalement par le développement de l'aquaculture, qui est appelée à dépasser les pêches de capture comme source de nourriture.  La FAO constate également "qu'aucune amélioration n'a été observée dans la situation des stocks halieutiques mondiaux".

Les stocks mondiaux de poisson surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution sont légèrement supérieurs à ceux de 2006 à environ 32% du total, et "doivent être restaurés d'urgence", note l'Organisation. "Le fait que la situation des stocks ne se soit pas améliorée est source de grande préoccupation", souligne Richard Grainger, expert à la FAO et l'un des responsables éditoriaux du rapport. Il indique que le pourcentage de surexploitation doit régresser, même s'il semble qu'un palier a été atteint.
Lutter contre la pêche illégale

Les auteurs du rapport préconisent "l'intensification des efforts visant à resserrer les contrôles dans le secteur", avec par exemple, des mesures commerciales contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Ces dispositions visent à interdire l'accès au commerce international des produits résultant de ces pratiques afin d'améliorer la gestion du secteur et réduire les niveaux de surexploitation. Selon une récente étude, le coût de la pêche illégale et non déclarée est estimé de 10 à plus de 23 milliards de dollars par an. Le rapport évoque également la proposition d'un registre mondial des navires de pêche. L'idée est d'attribuer un "numéro d'identification unique" à vie à chaque navire, indépendamment des changements de propriétaire ou de pavillon. Cette mesure de transparence faciliterait le travail de la police maritime luttant contre les activités de pêche illégale.

Au total, les pêches et l'aquaculture font vivre 540 millions de personnes, soit 8% de la population mondiale.  "La planète n'a jamais consommé autant de poisson et le secteur assure, de façon directe et indirecte, un nombre d'emplois sans précédent", résume la FAO. L'Organisation constate que les produits de la pêche continuent d'être les produits alimentaires de base les plus échangés à l'échelle mondiale, pour une valeur  record de 102 milliards de dollars en 2008, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2007.
Les experts, qui plaident pour "une gestion durable des ressources aquatiques", soulignent aussi que le poisson est un aliment riche en protéines d'excellente qualité et que le secteur contribue de façon substantielle à la sécurité alimentaire mondiale".

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