Les stocks mondiaux de poisson surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution sont légèrement supérieurs à ceux de 2006 à environ 32% du total, et "doivent être restaurés d'urgence", note l'Organisation. "Le fait que la situation des stocks ne se soit pas améliorée est source de grande préoccupation", souligne Richard Grainger, expert à la FAO et l'un des responsables éditoriaux du rapport. Il indique que le pourcentage de surexploitation doit régresser, même s'il semble qu'un palier a été atteint.
Les auteurs du rapport préconisent "l'intensification des efforts visant à resserrer les contrôles dans le secteur", avec par exemple, des mesures commerciales contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Ces dispositions visent à interdire l'accès au commerce international des produits résultant de ces pratiques afin d'améliorer la gestion du secteur et réduire les niveaux de surexploitation. Selon une récente étude, le coût de la pêche illégale et non déclarée est estimé de 10 à plus de 23 milliards de dollars par an. Le rapport évoque également la proposition d'un registre mondial des navires de pêche. L'idée est d'attribuer un "numéro d'identification unique" à vie à chaque navire, indépendamment des changements de propriétaire ou de pavillon. Cette mesure de transparence faciliterait le travail de la police maritime luttant contre les activités de pêche illégale.
Au total, les pêches et l'aquaculture font vivre 540 millions de personnes, soit 8% de la population mondiale. "La planète n'a jamais consommé autant de poisson et le secteur assure, de façon directe et indirecte, un nombre d'emplois sans précédent", résume la FAO. L'Organisation constate que les produits de la pêche continuent d'être les produits alimentaires de base les plus échangés à l'échelle mondiale, pour une valeur record de 102 milliards de dollars en 2008, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2007.
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