TOUT EST DIT

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mercredi 18 avril 2012

«Sarkozy doit remettre son programme en perspective»

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, estime que les Français ne vont pas se laisser aller à l'antisarkozysme, et qu'ils choisiront la raison.
Les sondages restent défavorables à Nicolas Sarkozy. Qu'en pensez-vous?
Claude GUÉANT.  - Attendons le premier tour. Les résultats des sondages ne vont pas tous dans le même sens. Ils vont et viennent. Les électeurs s'interrogent encore et 25 % d'entre eux disent pouvoir changer d'avis.
Nicolas Sarkozy doit-il s'adresser prioritairement aux abstentionnistes?
Il faut parler à tout le monde, et non à une partie des Français, comme le fait le candidat PS. Nicolas Sarkozy s'adresse aussi aux indécis, car le vote utile s'avère nécessaire. Les questions auxquelles doivent répondre les Français sont: qui, de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande, a la personnalité et les idées les plus conformes à ce que vous attendez? Qui sera capable de tenir le rang de la France dans le monde? Qui pourra encore augmenter la sécurité dans notre pays et maîtriser les flux migratoires? Qui pourra mieux réduire les déficits? Nicolas Sarkozy s'adresse à tous les Français, y compris les électeurs de Marine Le Pen et de François Bayrou.
L'hypothèse Bayrou à Matignon, en cas de réélection de Sarkozy, est-elle crédible?
Ce n'est pas le moment d'évoquer la constitution d'un gouvernement. C'est même assez déplacé. La seule chose qui compte, c'est de gagner cette élection, ce sont les politiques qui seront menées après le 6 mai. Je note que François Bayrou insiste sur la nécessité absolue de rétablir les finances publiques. Dans ce domaine, Nicolas Sarkozy a un programme beaucoup plus volontariste que François Hollande. M. Bayrou est plus proche de notre famille politique que de la gauche. Ce sera à lui de se déterminer. Il a dit qu'il se prononcerait entre les deux tours.
Êtes-vous, vous-même, intéressé par le poste de premier ministre?
Je fais mon travail de ministre de l'Intérieur. Je n'ai jamais eu la tentation de penser à Matignon.
Le meeting de la Concorde a-t-il regonflé le moral des militants?
Ce rassemblement a été très mobilisateur pour les militants mais aussi pour les sympathisants. Il y a chez eux une volonté de participer au vote et de le faire basculer dans le bon sens. Je fais moi-même campagne à Boulogne-Billancourt pour les législatives. Les gens me disent que la présidentielle est plus décisive que jamais. Ils savent que nous avons vécu des années de crise intense et que cette crise rôde toujours autour de nous. Si beaucoup de responsables européens ont pris parti pour Nicolas Sarkozy, ce n'est pas parce qu'ils veulent s'immiscer dans la politique intérieure de la France. C'est parce que le cheminement que propose le président sortant est cohérent avec le traité de stabilité européen. Nicolas Sarkozy veut restaurer la compétitivité de la France et maîtriser les finances publiques quand François Hollande veut augmenter les dépenses et les impôts.
Jean-Luc Mélenchon est-il plus fréquentable que François Hollande?
Le candidat du Front de gauche a un véritable talent d'orateur et je pense qu'il est sincère, contrairement à François Hollande, qui n'a cessé de changer d'avis durant sa campagne. Mais bien sûr, je ne partage pas les idées de Jean-Luc Mélenchon. Si François Hollande était élu, il serait pour lui un partenaire incontournable et j'invite les Français à s'interroger sur la pertinence de ses propositions pour la France.
Quel type de campagne Nicolas Sarkozy doit-il mener entre les deux tours?
Le président devra dire la société, les valeurs et les choix économiques qu'il propose. Contrairement au candidat PS, Nicolas Sarkozy a un programme complet et cohérent dans lequel aucun sujet n'est mis de côté. Il est maintenant nécessaire qu'il remette ce programme en perspective, et qu'il en fasse ce qu'il est, un véritable projet de société.
L'antisarkozysme n'est-il pas plus fort que le projet du président sortant?
L'antisarkozysme est l'argument sur lequel François Hollande a bâti sa campagne. Mais, entre le sentiment et la raison, on peut choisir la raison. Et on peut même ajouter une dose de mémoire à cette raison. Souvenons-nous de l'automne 2008, quand l'Europe était au bord de l'implosion, et de la réunion des chefs d'État européens organisée à l'Élysée par Nicolas Sarkozy et Gordon Brown. Rappelons-nous que Nicolas Sarkozy a plaidé ensuite pour un nouveau fonctionnement de la zone euro et qu'il a été rejoint par Angela Merkel un an plus tard. Gardons en mémoire la réforme des régimes spéciaux de retraites que l'on disait infaisable, le service minimum dans les transports que l'on jugeait non négociable avec les syndicats. Souvenons-nous de la réforme de la taxe professionnelle ou encore de la création du statut d'autoentrepreneur.
N'y a-t-il pas eu trop de réformes?
Quand on est en responsabilité, on ne fait pas de la politique politicienne. On adapte le pays à son environnement économique et international. Si Nicolas Sarkozy était réélu, les réformes se poursuivraient au même rythme.
Quel est l'avenir de l'UMP en cas de victoire ou en cas de défaite?
Si Nicolas Sarkozy est réélu, l'UMP aura le souci de faire sa place aux différentes sensibilités. Je n'envisage pas l'hypothèse dans laquelle il serait battu. Mais si tel était le cas, il serait plus impératif encore de renforcer l'unité du parti.

Amara, Hirsch : Sarkozy victime des traîtres de l’ouverture

Nicolas Sarkozy n’a pas fini de traîner le boulet de l’ouverture. Repus d’honneurs et grassement traités par l’Etat, Fadela Amara et Martin Hirsch n’ont pas rechigné à cracher dans la soupe et à se rallier à François Hollande après avoir été ministres au cours de la mandature écoulée. Quand l’indignité politique ne connait pas de bornes !
Qu’attendre de personnes qui ont déjà trahi ? Pas grand-chose affirmaient déjà les Romains qui avaient pour coutume de couvrir d’or les traîtres étrangers… avant de les exécuter en toute discrétion. Nicolas Sarkozy n’a pas eu cette présence d’esprit et en paye les pots cassés puisque deux de ses ministres d’ouverture l’ont publiquement trahi pour se rallier au candidat socialiste.
Que Martin Hirsch et Fadela Amara aient conservé des sensibilités de gauche, pourquoi pas ? Et encore il faudra nous expliquer leur capacité de résilience pour soutenir la politique de droite d’un gouvernement dont ils ne sont partis qu’une fois qu’ils ont été virés ! Mais de là à rallier au milieu du guet le camp d’en face ? On croyait Eric Besson seul capable de ce genre d’audace !
Et encore, le même Eric Besson s’est-il fait joyeusement étriller par les médias… Des médias qui sont plus que complaisants face à l’acte de haute-trahison des deux anciens ministres du gouvernement Fillon.

Jura : une pub qui ne fait pas rire

Plusieurs collectifs féministes demandent le retrait des ondes de cette campagne de promotion.
"Mes rivières sont généreuses, mes courbes engageantes. Viens chez moi, je suis le Jura." Cette pub radio, dite par une voix féminine suave, n'a pas manqué de choquer les féministes du collectif des Chiennes de garde qui exige le retrait de la publicité.
De son côté, le Comité départemental du tourisme assume l'aspect provocateur de cette campagne et refuse formellement de la retirer.

 Diffusée à grande échelle
Au total, deux clips d'une dizaine de secondes ont été réalisés. L'autre n'est pas moins évocateur. "Tu veux des rencontres, vivre une aventure, goûter mes spécialités gourmandes ? Alors viens chez moi... Mmm, je suis le Jura. Rejoins-moi sur jura-tourism.com. Je t'attends...", peut-on entendre sur plusieurs stations de radios. Le spot a déjà été diffusé 287 fois en une semaine suscitant une vague de réactions, notamment sur les réseaux sociaux.

"Je suis le Jura, viens randonnez sur moi". Curieuse, très curieuse cette pub radio de l'office du tourisme jurassien", commente sur son compte Twitter, Amaury Guibert, journaliste à France 2. "Marre de cette voix vulgaire pseudo sensuelle à la radio pour vanter les charmes du Jura. Nulle la pub. Un jurassien", déplore Michel Grossiord, journaliste à Europe 1.

Le retrait demandé

Selon les Chiennes de garde, cette publicité "diffuse et banalise, malgré son statut institutionnel, des fantasmes sexuels pour vanter une région et utilise donc le corps des femmes hors de propos". "Dans la pub, tout ce qui est sexisme n'est pas reconnu alors que les connotations racistes par exemple, sont, elles, heureusement bannies", a déploré la présidente du mouvement, Marie-Noëlle Bas.

"Suite à des plaintes d'auditrices et d'auditeurs, La Meute des Chiennes de garde demande au Comité départemental du tourisme du Jura le retrait de ces spots publicitaires sexistes ringards et demande au Jury de Déontologie Publicitaire d'examiner et de délibérer sur ces publicités", poursuit le mouvement féministe dans un communiqué diffusé mercredi.

Une parodie des Chiennes de garde

Le collectif d'Osez le féminisme, présidé par Caroline de Haas, a également réagi à cette publicité. "Une nouvelle fois, c'est le signe qu'on utilise le corps des femmes pour vendre n'importe quoi", a dénoncé la fondatrice d'Osez le féminisme, en demandant aux publicitaires de "faire preuve d'imagination".
Pour souligner le côté absurde de cette publicité, le collectif des Chiennes de garde l'a parodiée. "Tu veux des rencontres, vivre une aventure, goûter des spécialités gourmandes, me sucer le bout alors viens chez moi je suis le Jura. Baisse ta culotte et rejoins-moi sur Juratourism.com. Je t’attends!", indique la fausse campagne.

"Il y a du positif, du négatif"

Mais le Comité départemental du tourisme assume pleinement sa publicité aguicheuse. "Cette campagne 'fait du buzz' sur les réseaux sociaux", se réjouit une responsable de la communication du Comité, Véronique Quenot, interrogée avant la réaction des Chiennes de Garde. "Il y a du positif, du négatif, mais au moins ça fait parler. Je pense que le Jura ne va pas passer inaperçu!", a-t-elle dit.

C'est loin d'être la première fois qu'une publicité choque les féministes. Récemment, une pub réalisée par la même agence avait également suscité la polémique. "Offrez-vous 20 cm de pur bonheur", pouvait-on lire sur une affiche montrant une saucisse de Morteau pour vanter la ville de Besançon. "On avait déjà dû se battre contre le point G du comité du tourisme de la Gironde, ça devient la mode d’utiliser la femme pour promouvoir un département", rappelle Marie-Noëlle Bas, des chiennes de garde,.

Allez voir chez les Grecs !

Les cartes d'Europe où clignotent en rouge ou vert les déficits budgétaires et les dettes publiques sont revenues. Elles clignotent plus rouge que vert, et le feuilleton électoral français, à trois semaines de son grand final, pourrait être concurrencé par la superproduction à trop gros budget dont les derniers épisodes ont tenu l'Europe en haleine : la Grèce sera-t-elle sauvée ? Où est passé le triple A ? Angela sauvera-t-elle son couple franco-allemand et, d'ailleurs, le veut-elle vraiment ?
Il serait temps, soupirent les journalistes étrangers invités dans "C dans l'air", sur France 5, mardi 17 avril, que les candidats à l'Elysée s'intéressent au "grand sujet". Sophie Pedder, correspondante à Paris de l'hebdomadaire britannique The Economist, s'est déjà entendu répondre par ses confrères français sur d'autres plateaux qu'une élection présidentielle ici, c'est vraiment très spécial, qu'elle ne peut pas comprendre... Mais elle insiste : "La crise peut frapper la France plus vite que vous imaginez, et vous n'êtes pas encore prêts à faire les sacrifices nécessaires. Vous passez à côté du sujet : vous parlez de la réforme du permis de conduire ou de viande halal. Vous ne voulez pas, je pense, regarder en face le problème !"
C'est à cause d'elle qu'on s'est retrouvée un peu plus tard dans une bergerie au fin fond de la Grèce, où nous a emmenée un documentaire de Daniel Leconte sur Arte. Là, Costas, un berger de 70 ans, éructe contre les politiciens d'Athènes, "ces sales menteurs, ces arnaqueurs sans foi ni loi" qui cherchent "à nous presser comme des olives" - ici, Nathalie Arthaud dit "pressurer comme des citrons". De la mer Egée à l'Acropole, où les Grecs ont tous une histoire de chômage, de nouvelles taxes impayées, d'électricité coupée, de salaire divisé par deux à raconter, on regarde le problème bien en face. On prend même en pleine face cette adolescente trop lucide pour son âge - "La crise, c'est quand les jeunes n'ont plus la chance de rêver" - ou cette octogénaire assez indignée pour garder sinon une raison de vivre du moins la volonté de ne pas mourir - "Tant qu'ils ne seront pas impunis, je ne mourrai pas."
Puis on quitte la rue et les cafés du commerce pour les bureaux de ministres décrivant un système clientéliste et corrompu qu'ils n'ont pas eu le courage de réformer. Que diraient les nôtres si... s'il se passe en France ce qu'est en train de vivre la Grèce, comme l'envisage ce marchand de fleurs diplômé d'une université américaine ?
Sur le plateau de "C dans l'air", Yves Calvi, presque vexé par les critiques de ses invités, se demandait si un candidat promettant l'austérité avait une chance de se faire élire. "Ça paraît incroyable pour vous, mais c'est arrivé au Royaume-Uni avec David Cameron", lui répond Sophie Pedder. Et puis un peu plus tard, dans le "20 heures" de France 2, un reportage à Londres nous mettait en face d'un Britannique prié de quitter son lit d'hôpital en pleine nuit et de rentrer chez lui en auto-stop, rigueur budgétaire oblige. Ça paraît incroyable, en effet.

Je ne suis pas socialiste, j'ai voté Hollande aux Primaires. Je voterai Utile-Hollande dimanche, le seul capable de battre Sarkozy le 6 mai.


Azouz Begag, ancien membre du gouvernement de Villepin, est de ceux-là. Après avoir soutenu François Bayrou en 2007, puis Dominique de Villepin, l'ex-ministre à la Promotion de l'égalité des chances a annoncé mardi qu'il votera François Hollande. «Je ne suis pas socialiste, j'ai voté Hollande aux primaires. Je voterai Utile-Hollande dimanche, le seul capable de battre Sarkozy le 6 mai», expliquait-il sur Twitter avant d'ajouter: «Qu'ils nous rendent la France qu'on aime!». En quelques heures, de Corinne Lepage à Jean-Jacques Aillagon, en passant par Martin Hirsch et Fadela Amara, six anciens ministres de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy ont ainsi signifié leur soutien au candidat socialiste.
C'EST MAGNIFIQUE, ON MANGE LA SOUPE ET ON CRACHE DEDANS !!!

L'embarras des villepinistes avant le 1er tour

 Pour l'ex-ministre de Jacques Chirac, Brigitte Girardin, «voter utile, c'est voter François Hollande dès le premier tour». Dominique de Villepin, lui, ne devrait pas s'exprimer avant le premier tour, mais son entourage n'apprécie pas les récents propos de Nicolas Sarkozy à son égard.

La décision a été mûrement réfléchie et le déclic final s'est produit il y a quelques semaines, quand Brigitte Girardin collectait des parrainages pour la candidature de Dominique de Villepin à l'Élysée. «J'ai passé des journées et des nuits au téléphone avec des maires, des élus de l'outre-mer que j'ai bien connus. Et j'ai pu constater à quel point ils étaient furieux», raconte l'ancienne ministre de Jacques Chirac. «Je suis tellement écœurée que tout le travail que nous avons réalisé de 2002 à 2005 dans les Dom-Tom ait été ruiné par la politique de Nicolas Sarkozy», confie-t-elle au Figaro.
Pour cette «fidèle chiraquienne», déçue que Dominique de Villepin n'ait pu mener campagne à la présidentielle, l'élection de 2012 devenait problématique. «Je ne me reconnais plus dans les valeurs de l'UMP, dans cette droitisation que rien n'arrête», fustige cette «gaulliste sociale». «En 2007, j'ai voté pour Nicolas Sarkozy par résignation. J'ai ensuite combattu sa politique générale avec Dominique de Villepin - et celle menée outre-mer en particulier. Je veux aujourd'hui que cette politique cesse, que l'on arrête la casse et que l'on mette un terme à ce quinquennat, poursuit l'ancienne ministre. Qui est le plus en mesure de le faire? François Hollande. Je voterai donc utile, c'est-à-dire pour Hollande dès le premier tour.»

«À titre strictement personnel»

«Je ne sais pas si Hollande sera capable de rassembler les Français au-delà de la gauche mais, au moins, il ne tient pas un discours qui les divise», ajoute Girardin qui exclut «l'idée d'un ralliement». Elle se félicite néanmoins de voir que le candidat socialiste a repris «plusieurs des idées que voulait défendre Dominique de Villepin», comme la constitution d'un gouvernement autour de dix grands pôles.
Faut-il voir dans cette annonce un nouveau désaveu de la famille chiraquienne à l'égard de Nicolas Sarkozy? Girardin s'en défend. «J'agis à titre strictement personnel», explique-t-elle en «regrettant» que certains, dans l'entourage de l'ancien président de la République, «se sentent en droit de s'exprimer à sa place». Il ne faut pas non plus voir dans sa décision les prémisses de celle que pourrait prendre Dominique de Villepin. «Je l'ai informé avant de la rendre publique, mais ce n'était pas une surprise pour lui, raconte l'ancienne secrétaire générale de République solidaire, parti qu'ils ont fondé dans la perspective de la présidentielle. Il a toujours laissé son entourage libre d'agir en toute indépendance.»

«Mise en scène grotesque»

L'ancien premier ministre, selon plusieurs proches, «fera de toute façon ce qu'il veut», «au moment qu'il décidera». «Il ne parlera pas avant le premier tour et il n'est pas sûr qu'il en fasse davantage entre les deux tours», estime un fidèle. Et ce, malgré les appels à la réconciliation très appuyés lancés par Nicolas Sarkozy ces derniers jours. Dans un entretien à L'Express, le président-candidat explique ainsi qu'il sera «ouvert à l'endroit de tous ceux, y compris Dominique de Villepin, qui veulent participer au choix historique consistant à dire aux Français: pas de retour en arrière». «Je n'ai pas le droit de tenir compte d'oppositions politiques ou personnelles anciennes pour limiter ce rassemblement», ajoute-t-il à l'égard de l'ancien premier ministre. Ces déclarations n'ont pas l'heur de plaire dans l'entourage de Villepin, où l'on dénonce «une mise en scène grotesque qui ne dupera personne». La rivalité entre les deux hommes à la fin du quinquennat de Jacques Chirac s'était transformée en guerre ouverte sur fond d'affaire Clearstream. Plusieurs proches voient la main de l'Élysée dans l'échec de Villepin à réunir ses 500 parrainages pour concourir à la présidentielle.

Six ministres de la majorité

Pour Jean-Pierre Grand, président de République solidaire, le moment de parler n'est cependant pas encore venu. «Mon silence, c'est mon regret de ne pas pouvoir voter pour Dominique de Villepin cette année», ne décolère pas le député de l'Hérault. «Dominique a été empêché, j'en suis scandalisé, surtout quand j'entends Jacques Cheminade, Philippe Poutou et consorts à la télévision ou la radio», explique-t-il avant d'assurer que «bien sûr», il accomplira son «devoir» de citoyen et d'élu. L'homme ne croit de toute façon pas aux «consignes de vote»: «Ce serait prendre les Français pour des imbéciles, surtout qu'ils ont déjà fait leur choix dans leur tête.»

Soupe 


La politique est un métier de chien, d’autant plus dur que le chien est donné battu. Nicolas Sarkozy le vérifie chaque jour davantage, voyant monter le flot des lâchages à l’unisson des sondages. Il y a certes dans cet exode les attendus, comme Azouz Begag et Martin Hirsch. Les tacites et néanmoins bruyants, comme Jacques Chirac. Les experts en placements, comme l’économiste Élie Cohen. Mais aussi les professionnels du lâchage, qui vont à la soupe la cuillère haute. Ainsi Corinne Lepage, qui aura successivement goûté la tambouille de Jacques Chirac, François Bayrou et François Hollande… Bon appétit, Madame ! On s’en voudrait cependant d’oublier une novice, Laurence Parisot : patronne des patrons, elle a longtemps encensé l’action de son champion, Nicolas Sarkozy – et la voici qui se découvre « plus proche » de François Hollande. Mais un coup de foudre, ça se discute pas !

Une crise, quelle crise ? François Hollande est-il un bisounours ?

Invité sur RTL ce mardi, François Hollande a déclaré : « La France n'est pas aujourd'hui exposée à la crise de l'euro ». Le candidat socialiste vivrait-il dans un monde enchanté ?
Il faut se pincer pour croire que François Hollande a prononcé les paroles qu’il a pourtant dites sur les ondes de RTL ce mardi : « La France n'est pas aujourd'hui exposée à la crise de l'euro » ! On est en pleine bisounours-économie.
Il est d’abord paradoxal que le candidat socialiste s’émeuve et dénonce les 600 milliards de dette publique supplémentaire du quinquennat Sarkozy, tout en se félicitant que les taux d’intérêt réclamés par les marchés au Trésor français restent raisonnables et en n’anticipant pas qu’ils puissent remonter fortement. "Je ne vais pas chercher à effrayer", dit-il, mais ce déni de réalité est en lui-même préoccupant.
Car non seulement la France demeure exposée aux difficultés de l’euro, mais l’application de la politique « hollandaise » contribuerait au retour à une crise ouverte, de telle manière qu’on ne sait qui, de l’Espagne ou de la France, sera le premier pays à entraîner l’Euroland dans sa chute finale.
Revenons sur la situation espagnole. Ce n’est pas tant le niveau actuel de la dette publique outre-Bidassoa qui est préoccupant que la dynamique de sa croissance. Elle passera de 38,8 % du PIB en 2008 à 80 % à la fin de 2012, si l’économie espagnole continue sur sa piètre lancée. Prévu à 6% du produit intérieur brut en 2011, le déficit public de l’Espagne s’est élevé à 8,51 %. Le chômage atteint des sommets (près de la moitié des jeunes en âge de travailler et désireux de le faire). Les déficits des 17 communautés autonomes ont contraint l’Etat espagnol à débloquer 35 milliards d’euros pour les aider à régler leurs factures impayées. Les indicateurs économiques (ventes au détail, exportations, emplois, contestation sociale…) sont tous au rouge vif et l’Espagne a dû signifier à la commission européenne qu’elle se contenterait d’un objectif de réduction du déficit public à 5,3 % en 2012, au lieu de 4,4% dans l’engagement initial du gouvernement Zapatero.
C’est d’ailleurs la situation en Espagne qui fait pour la première fois sentir les limites de la politique de planche à billet menée par Mario Draghi et la BCE depuis décembre 2011. L’impact des difficultés madrilènes est en effet sans commune mesure avec celui des problèmes rencontrés par la Grèce ou le Portugal, deux économies à la taille relativement modeste.
Car que se passe-t-il, en ce moment même, sur les marchés ? Les banques, que la BCE a accepté de financer à 1 % sur trois ans, et avec elles tous les investisseurs institutionnels, persistent à réclamer des taux très différents selon les pays quand il s’agit de prêter aux Etats. Malgré le refinancement uniforme de la BCE, les établissements financiers pratiquent, eux, des politiques discriminantes. Résultat : les taux sur la dette espagnole sont en hausse sur les trois échéances d’emprunts : 2,89% sur trois ans (contre 2,44% précédemment), 4,31% pour les bons à quatre ans (contre 3,37%) et 5,33% pour les obligations à huit ans (contre 5,16% mi-septembre). Tout cela rend insoluble la réduction du déficit budgétaire espagnol. L’effet boule de neige du service de la dette réapparaît. Par contamination, au vu de l’importance de cette économie - la quatrième de l’Euroland -, il peut porter un coup fatal à l’Euro.
Cela étant, il se pourrait bien que la France, revenue au giron socialiste sous la présidence de François Hollande, brûle la politesse à l’Espagne dans la déroute finale, mettant un terme brutal aux rêves de Bisounours.
Car, contrairement à ce que dit maladroitement le candidat du PS, le feu couve aussi chez nous. Le déficit budgétaire, malgré les efforts gouvernementaux, sera en 2012 du même ordre que celui observé en Espagne. Sa baisse cette année tient à de meilleures rentrées fiscales, dues à une croissance moins faible que prévue. Mais l’atonie générale de l’activité en Europe aura des effets sur le rétablissement de nos comptes publics et il est probable que nous avons mangé notre pain blanc. Dans ce contexte, la simple mise en route du projet de François Hollande fragilisera le financement du Trésor français.
Les dépenses qu’il prévoit ne sont pas anodines, contrairement à ce qui est parfois dit. L’arrêt du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, l’absence de toute discipline imposée aux collectivités locales, le recrutement de fonctionnaires dans l’Education, la police et la Justice sans qu’aucune précision ne soit concomitamment donnée sur les réductions opérées dans d’autres secteurs, les hausses de plusieurs prestations sociales (allocation de rentrée scolaire par exemple), les emplois-jeunes, tout ceci a un prix élevé. Quant aux recettes nouvelles, elles seraient moindres que celles que font miroiter les socialistes. L’augmentation des taux d’imposition de l'impôt sur le revenu aura peu de rendement, tout comme le retour à l’ancien barème de l’ISF ou la suppression de niches fiscales mal identifiées et le plafonnement de leur bénéfice à un niveau assez élevé (10 000 euros par foyer). Tout cela, plus la fuite des capitaux, exercera un effet déséquilibrant sur les finances publiques.
Quand la sanction des marchés viendra-t-elle ? François Hollande, on le comprend, préfèrerait qu’elle soit immédiate pour charger la barque de son prédécesseur. C’est ainsi qu’il faut interpréter le curieux exercice à front renversé auquel il s’est livré en anticipant une dégradation par Moody’s dans la semaine qui suivrait son élection.
Compte-t-il s’appuyer sur les agences de notation pour faire avaler à son électorat la pilule du renoncement immédiat à ses promesses ? Ou tirera-t-il parti d’un audit de commande réalisé par la Cour des comptes présidée par son camarade Migaud ? De manière assez perverse, les marchés pourraient attendre juste le temps qu’il faut pour qu’il ne puisse pointer du doigt la faute des autres. Le prochain refinancement important du Trésor français viendra en effet à échéance en juillet, à hauteur de 36, 2 milliards d’euros. Il est possible que, pour éviter d’être accusée de saboter le nouveau pouvoir socialiste, la BCE, soit encore accommodante jusque dans les semaines qui suivront les élections législatives et qu’elle irrigue le système financier pour éviter toute hausse brutale des taux, par exemple en rachetant directement de la dette souveraine au même moment.
Mais c’est à l’automne que sonnera l’heure de vérité. Entre septembre et octobre, la France va devoir lever 50 milliards d’euros. Cruel hasard du calendrier, l’Espagne devra en trouver 25. Quand on pense que la hausse récente des taux à laquelle les Espagnols ont été confrontés était due à une levée d’à peine plus de 3 milliards, on mesure la difficulté qui attend tout ce petit monde. Et, en octobre, la mémoire de poisson rouge des électeurs aidant, il sera difficile à François Hollande d’éviter que le premier bilan de son action ne soit fait. Les marchés seront, à ce moment, d’autant plus impitoyables que la dégradation des finances publiques commencera à se faire sentir, en raison de l’effet de ciseau fiscal et budgétaire précédemment évoqué. Quant à la BCE, elle aura du mal à faire accepter par sa faction germanique ce que son camp latin voudra lui suggérer.
Bref, la bisounours-économie risque de ne pas passer l’hiver prochain et les paris sont ouverts pour savoir qui, de l’Espagne ou de la France, portera la responsabilité apparente du crash final.


La gauche, l'euro et la préférence française pour le chômage

Les erreurs de la gauche n’ont pas été seulement sectorielles ; elles ont touché aussi l’économie dans son ensemble. C’est le cas de la politique du franc fort, puis de l’euro fort, inaugurée par le gouvernement Bérégovoy en 1992.
Les socialistes français ont toujours été favorables à l’Europe : Monnet, Mollet, Pineau, qui figurent parmi les Pères de l’Europe étaient de sensibilité socialiste. Au moins autant que de la démocratie chrétienne, l’Europe de Bruxelles procède de l’impulsion social-démocrate. Inscrit dans cet héritage, Jacques Delors négocia l’Acte unique européen, en 1986, qui a ordonné l’uniformisation de toutes les normes de toutes sortes, techniques ou professionnelles de l’Europe, pour fonder le marché, non plus commun, mais unique, acte ratifié par la droite en 1987.
Rien que de naturel, dès lors, à ce que François Mitterrand signe le traité de Maastricht prévoyant la mise en place d’une monnaie commune européenne. Non sans mérite, il le soumit à référendum le 21 septembre 1992 et le traité ne fut approuvé que de justesse (51,04 %). On se souvient que la rumeur de sa maladie, répandue à dessein, et la compassion qu’elle suscita fit basculer in extremis le vote en faveur du oui.
Ce qui est en cause ici, ce n’est pas le projet de monnaie unique en tant que tel mais les conditions dans lesquelles il a été mis en place.
Pour préparer l’adoption de la monnaie unique par la France, le Premier ministre socialiste Bérégovoy décida, en 1992, sous l’influence de Jean-Claude Trichet, déjà en campagne auprès des Allemands pour devenir le gouverneur de la future Banque centrale européenne, qu’il fallait faire du franc une monnaie aussi forte que le mark. Il faut s’entendre sur ce que signifie forte. Cet adjectif peut signifier la monnaie d’un pays où la hausse des prix est strictement contrôlée. Mais il peut signifier aussi une monnaie qui, selon les critères habituellement employés en la matière : parité des pouvoirs d’achat, des prix de revient, équilibre des échanges extérieurs, est évaluée haut, éventuellement au-dessus de ce qu’elle devrait l’être. Cette surévaluation contribue certes à restreindre l’inflation mais freine la croissance et donc augmente le chômage. Augmentant le chômage, elle fait obstacle à la hausse des salaires.
C’est le choix qui a été fait en 1992. Il a eu des effets d’autant plus négatifs que l’Allemagne, ayant absorbé sur le principe d’1 mark Est = 1 mark Ouest l’énorme masse monétaire est-allemande, haussa considérablement ses taux d’intérêt pour empêcher l’inflation ; la France se sentant obligée de suivre, étrangla sa croissance. D’une certaine manière, elle partagea avec l’Allemagne, à son détriment, le poids de la réunification.
Ce choix fut confirmé en 1999, au moment de la conversion du franc en euro. Plus le taux de change de la monnaie est élevé, plus sa compétitivité se trouve handicapée. Alors que la plupart des pays s’efforcèrent de rentrer dans l’euro au plus bas taux pour être plus compétitifs, la France, désireuse d’égaler l’Allemagne, accepta une parité peu favorable à l’emploi et aux exportations. Avant l’entrée dans la zone euro, la France avait un taux de croissance supérieur à la moyenne européenne, il est devenu inférieur après.
La racine de ce que beaucoup appellent la "préférence française pour le chômage" se trouve là. Certes, ni entre 1993 et 1997, ni après 2002, la droite ne remit en cause cette politique, il était néanmoins important de noter que les décisions capitales ont été prises alors que la gauche se trouvait au pouvoir. Ces décisions furent fatales au niveau de vie populaire. Les trois millions de chômeurs plus ou moins permanents que compte notre pays peuvent dire merci au parti socialiste, principal responsable de leur situation de précarité.

Cette dimmitude que nous nous imposons avant même d’y être contraints 

J’ai entendu naguère et récemment à la radio de doctes spécialistes parler de la géopolitique et du renseignement. L’un d’eux, par exemple, avait l’air de consacrer sa vie – ou au moins les présentes années – au risque de terrorisme islamique. Les optimistes diront : « En voilà au moins un à ne pas nier la réalité de l’islamisme et à ne pas prétendre que l’islam, religion d’amour, est pacifique et tolérant, à l’instar de notre président de la République, bêtifiant il y a peu d’années à Riyad. »
Les réalistes, quant à eux, seront consternés. Ils ne nient pas la réalité et la gravité du massacre de New York, le 11 septembre 2001, les attentats de Londres et de Madrid, et ceux qui ont ensanglanté tant de villes d’Europe, du Grand Proche-Orient et d’Asie. Mais est-ce cela qui est la première menace pour la France ? Est-ce que dans son objectif non dissimulé de conquête de la France – pour ne parler que d’elle – l’islam aura besoin du terrorisme ? La menace avance inexorablement depuis des décennies. La stratégie est celle d’une invasion douce, pacifique à l’origine, mais massive, incessante, recouvrant petit à petit tout notre territoire, le défigurant de ses mosquées et de ses minarets, qui affirme déjà chez nous sa primauté spirituelle. Quand on observe dans la rue des classes enfantines, on y constate souvent un différentiel effrayant entre les petits « sous-chiens » et les allogènes de toute provenance mais si souvent musulmans. L’avenir leur appartient. Et déjà ils nous imposent – sans avoir pourtant la puissance physique de le faire – de leur faciliter l’accession à tous les postes disponibles, y compris ceux de fonctionnaires d’autorité ou de sécurité, et les trois armes de notre défense nationale. Ils nous imposent le spectacle de leur burka sur leurs femmes – dont bien des Européennes converties –, ils exigent de la viande halal dans leur nourriture d’abord, puis dans la nourriture des Vieux-Français qui pollueraient leur environnement en mangeant à côté d’eux du cochon ou en buvant notre vin de terroir.
Mais il est particulièrement effrayant de voir que cette dimmitude en marche a pénétré les cervelles de tant de Vieux-Français qui s’inclinent devant l’islam, qui mentent au profit de l’islam sans y être pour l’instant le moins du monde contraints. Je prendrai ici deux exemples concernant la présentation de l’Histoire, d’importance intrinsèque très faible, mais de valeur symptomatique indubitable.
L’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie
Une radio libre de bon aloi transmettait (le 8 mars 2010) une émission émise la première fois le 29 avril 1998. L’invitée de cette émission était Violaine Vanoyeke et le sujet portait plus particulièrement sur deux ouvrages publiés par cet auteur, La Pharaonne (Edition Michel Laffont) et Les Ptolémées, derniers pharaons d’Egypte (Edition Tallandier). Le thème était intéressant, historiquement et culturellement. L’animateur faisait preuve d’un véritable professionnalisme, posant de bonnes questions et ne devenant jamais encombrant au détriment de son invitée. Quant à celle-ci, sa vivacité, son ton souvent enjoué faisaient un régal de l’écouter. Bref, une émission réussie.
Une grande partie de l’émission portait sur la période de la XVIIIe dynastie, la plus riche et peut-être la plus fascinante de l’Histoire antique de l’Egypte. Dans la dernière partie de l’émission toutefois, le propos se porte sur la ville d’Alexandrie, plus précisément l’invitée évoque « la Grande période d’Alexandrie, d’Alexandre le Grand – son fondateur – à Cléopâtre », période pendant laquelle cette cité fut dirigée par les Ptolémées. Vient enfin l’évocation de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie, créée par Ptolémée II Philades – fils de Ptolémée I, un des généraux d’Alexandre –, une réalisation parmi bien d’autres magnificences dont il a fait bénéficier son pays.
Puis, alors que l’émission a évolué vers le syncrétisme religieux égyptien, l’animateur lit une question posée par un auditeur : « Quand a été détruite la bibliothèque d’Alexandrie et par qui ? » L’auteur invité reprend, après quelques détours, s’écartant de la question pour parler de la modernité et de l’organisation de cette bibliothèque. Elle nous entretient du voyage de César à Alexandrie un demi-siècle avant Jésus-Christ, et de ses aventures avec Cléopâtre, la grande Cléopâtre, c’est-à-dire Cléopâtre VII. Finalement, César dut intervenir militairement dans les affaires égyptiennes et il est amené à brûler la flotte égyptienne dans le port d’Alexandrie. L’incendie embrase des dépôts de la bibliothèque sans atteindre la bibliothèque elle-même. Et enfin, revenant à la question posée, l’essentiel : « quelque temps plus tard, Cléopâtre VII n’était plus au pouvoir. Il y a eu un incendie de la ville qui a été dû à une révolte du peuple égyptien. La ville a brûlé, et la bibliothèque également. » Pas un mot de plus sur le sujet et la question capitale posée par l’auditeur ! Nous embrayons tout de suite sur la localisation du tombeau d’Alexandre le Grand…
Et voilà. C’est à l’école primaire je crois que j’avais appris que la bibliothèque d’Alexandrie avait été brûlée par les Arabes. C’est un peu plus tard que j’ai su que cet incendie avait été provoqué volontairement car tout ce fatras de papyrus était blasphématoire puisqu’il n’invoquait même pas le Coran. Et cet incendie était situé par les historiens en l’an 691, une soixantaine d’années après l’Hégire. Mais l’Histoire suivant Violaine Vanoyeke semble avoir profité d’une bouffée d’air frais, à moins que ce ne fût un coup d’éponge salvateur. Comment d’ailleurs les musulmans qui ont amené partout la douceur de leurs mœurs et la charité enseignée par leur religion ont-ils pu se livrer à un acte de vandalisme dans leur avancée pacifique – comme chacun sait – sur toute l’Afrique du Nord…
Les Quinze-Vingts
On peut lire le texte suivant au sujet de l’hospice des Quinze-Vingts, sis dans le 12e arrondissement de Paris : « En 1254, saint Louis avait fondé cet établissement pour venir en aide à trois cents de ses compagnons (15 fois 20) atteints de troubles oculaires (sic), effets de la réverbération du soleil sur le crâne (sic), à moins qu’ils aient eu les yeux crevés par les musulmans. On ne le saura jamais. »
Imputer la cécité des trois cents malheureux chevaliers de saint Louis à la réverbération du soleil est énorme. Il est si gros qu’il dépasse le cadre ordinaire du mensonge pour s’étaler dans le champ illimité de la bêtise. J’ai travaillé pendant longtemps au Sahara, mais seulement chaque année par mission de quelques mois, au cours de la saison la plus propice et la moins chaude. Mon cas n’est donc pas significatif. En revanche, j’y ai rencontré et parfois connu bien des hommes, en particulier ceux qui ne résidaient pas habituellement dans les oasis, mais vivaient sur le terrain où l’ombre – du moins celle des arbres – était rigoureusement absente. Je pense par exemple à ces officiers et sous-officiers des pelotons méharistes. Ces hommes, en général originaires de métropoles, n’étaient pas plus accoutumés à l’incandescence solaire saharienne que les chevaliers de saint Louis. Quant à l’agressivité du soleil et à la force de sa réverbération en Egypte, celles équivalentes du Sahara n’avaient rien à leur envier, tant s’en faut. Or, je n’ai jamais entendu parler d’un homme devenu aveugle après son séjour – parfois une partie de sa vie – dans le bled saharien. Qu’un seul cas se soit produit parmi les chevaliers de saint Louis, hommes en général jeunes et forts parce qu’accoutumés à l’action, est passablement improbable. Mais que trois cents de ces hommes fussent devenus aveugles simultanément sous l’effet de la réverbération, voilà l’énormité. Eh bien, on n’a pas hésité à écrire cela et vous avez lu : « La réverbération ou les musulmans, on ne le saura jamais ! »
Ce qui fait la valeur significative de cette perle n’est pas d’importance – la diffusion de l’opuscule incriminé à l’usage pratique et à l’intention des habitants du douzième arrondissement est limitée –, c’est au contraire la focalisation étroite de la publication et – pour tout dire – son insignifiance. Il ne s’agit pas là d’un grand journal du soir dont la désinformation et l’intoxication seraient la pâture quotidienne. Et cela est grave. Le mensonge, tout pétri de dimmitude, pour jeter le doute sur une vérité historique évidente depuis huit siècles prouve la profondeur des atteintes du mal. Comme le poison qui affecterait tous les tissus d’une victime de Locuste, le mensonge orienté a pénétré, sinon tous les Français, du moins une multitude d’entre eux, jusqu’à l’écrivaillon obscur de cette production insignifiante.

Le bilan de Nicolas Sarkozy à Paris (75)

La France avance, notre pays change et se modernise. Qu’en est-il près chez vous ?
-25,1%, c’est le chiffre de la baisse de la délinquance globale depuis 2002 dans votre département
En 2011, grâce à l’action ferme et déterminée de Nicolas Sarkozy, la délinquance au niveau national a baissé pour la 9ème année consécutive, alors qu’elle avait explosé de +17,8% entre 1997 et 2002.
A Paris, la délinquance a ainsi baissé de 25,1% depuis 2002 et les atteintes aux biens ont même baissé de 37,1%,  alors qu’elles avaient respectivement augmenté de 10,6% et de  6,6% entre 1997 et 2002  (source ONDRP-Cartocrime - Chiffres 1997-2011).
Des investissements massifs dans 4 pôles de compétitivité, dont 3 mondiaux
Au niveau national, l’Etat a accordé 1,5 milliard d’euros aux 71 pôles de compétitivité pour la période 2009-2011.
- Le pôle mondial Finance Innovation rassemble l'ensemble des acteurs de la place financière - banques, assureurs, sociétés de gestion, professions de service aux institutions financières, universités et centres de recherche- pour créer de nouveaux projets industriels. Il fédère plus de 200 entreprises dont 130 PME, et représente 43 500 emplois.  Il a notamment labellisé le projet CR2 de mise en place d’un standard de contrôle interne des risques, grâce à un logiciel, sur le périmètre des établissements bancaires et financiers de la place de Paris.
Le pôle à vocation mondiale Cap Digital est spécialisé dans la filière des contenus et services numériques, notamment la recherche & développement, l’animation et la mise en réseau, le soutien au développement de sociétés et le déploiement international. Il rassemble près de 500 PME sur 575 entreprises et représente au total 33 300 emplois. Il a notamment labellisé le projet Terra Numerica, qui représente des espaces urbains de grande dimension de façon réaliste, en 3 dimensions et haute définition.
Le pôle mondial Systematic est spécialisé dans la conception, la réalisation et la maîtrise des systèmes complexes. Il fédère 500 entreprises dont près de 350 PME, et représente 65 300 emplois au total. Il a notamment labellisé le projet IRMI qui développe un système d’imagerie médicale mobile très innovant permettant le guidage d’interventions chirurgicales mini-invasives, pour soigner diverses maladies : des cancers (tumeurs et métastases dans le foie, le cerveau et les os), des maladies neurologiques (anévrismes) ou encore cardiovasculaires pour la pose de prothèses valvulaires

Le pôle mondial Medicen est spécialisé dans les biotechnologies et la santé. Il regroupe 150 entreprises dont plus de 100 PME, et représente 10 600 emplois au total. Il a notamment labellisé le projet ATHIM d’'imagerie médicale, pour détecter des signes d'érosion des artères liés à la présence de graisses, anticiper ainsi les risques d'accidents cardio-vasculaires, et  mieux soigner les malades souffrant d'athérothrombose
719,6 millions d'euros injectés par le Plan de Relance dans la région pour les infrastructures et le logement
Au plus fort de la crise, Nicolas Sarkozy a décidé de relancer fortement l’investissement public afin de soutenir des secteurs majeurs de l’économie, limiter la récession et préserver l’emploi.
En Ile-de-France, 719,6 millions d'euros ont été engagés pour réaliser de nombreux travaux au plus près de chez vous, parmi lesquels :
- 1,9 million d’euros pour la restauration des crêtes de faîtage de la nef et du bras nord du transept de la Cathédrale Notre-Dame de Paris

- 12 millions d’euros pour la rénovation du Grand Herbier du Muséum National d’Histoire Naturelle au Jardin des Plantes

- La restauration des façades de l’Opéra Garnier

- 2 millions d’euros pour l’entretien du musée du Louvre, notamment la rénovation de l’aile du bord de l’eau, les nettoyages de façades, le remontage de trois arcades conservées du palais des Tuileries et la réfection des sols stabilisés au jardin des Tuileries

- 1 million d’euros pour l’Institut dédié aux maladies génétiques de l’Hôpital Necker

- La rénovation du Quadrilatère Richelieu de la Bibliothèque nationale de France

- 795 000 euros pour la restauration de l’ancien collège Sainte-Barbe

- La restauration de théâtres comme le théâtre de la Colline ou le théâtre de l’Odéon

- L’amélioration de l’accessibilité de l’ensemble des gares parisiennes aux personnes à mobilité réduite

- 300 000 euros pour l’aménagement du Théâtre national de Chaillot

- 1,5 million d’euros pour accélérer le chantier du nouveau Palais de Tokyo (qui s’étend désormais sur 22 000 m² grâce à l’ajout de friches rénovées par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal)

- 4,6 millions d’euros pour la modernisation de l’Ecole Normale Supérieure

- 18,5 millions d’euros pour la rénovation des bâtiments d’Assas sur 24 000 m2
719 millions d'euros engagés pour la rénovation urbaine
Le Plan National de Rénovation Urbaine (PNRU), c’est 12 milliards d’euros de subventions sur 10 ans pour améliorer le lieu de vie de 4 millions d’habitants dans 500 quartiers populaires. Il mobilise 45 000 emplois dans les travaux publics sur ses chantiers. D’ores et déjà, les résultats sont visibles.
A Paris, 719 millions d’euros ont été mobilisés pour la rénovation urbaine : 354 millions d’euros pour la Goutte d'Or, 198 millions pour les quartiers Pouchet, Montmartre, Clignancourt, 142 millions pour la Cité Michelet.
Déjà 3,7 milliards d’euros d'investissements d'avenir dans votre région
Pour que la France puisse sortir plus forte de la crise, Nicolas Sarkozy a lancé en 2009 un grand programme d’investissements d’avenir. Doté de 35 milliards d’euros au niveau national, ce programme permet de financer les projets qui créeront la croissance et les emplois de demain.
Dans la région d’Ile-de-France, 3,7 milliards d’euros ont déjà été engagés pour les investissements d’avenir. Par exemple :
- Le projet LUTECH vise à fortement développer les transferts de technologies entre les laboratoires du centre de Paris et les entreprises, et constitue un portefeuille de propriété intellectuelle qualifiée et valorisée à travers la signature de contrats de licence d’exploitation. Il bénéficie de 78 millions d’euros

- Le projet LIFESENSES, spécialisé dans la physiologie et les pathologies de la vision et de l'audition, qui permet des avancées dans les domaines du diagnostic, de la prévention, de la médecine régénérative et des prothèses, est doté de 22 millions d’euros
- Le projet IBEID qui a pour but de créer à Paris un centre de biologie intégrative des maladies infectieuses émergentes, bénéficie de 30 millions d’euros

- L’initiative de Sorbonne Université de rassembler des universités, des grands établissements et des écoles, au sein d’une gouvernance unique pour devenir une université mondiale au cœur de Paris, est dotée de 900 millions d’euros

- L’initiative Paris Sciences et Lettres pour créer une université de recherche au cœur de Paris, regroupant L’Ecole Normale Supérieure (ENS), l’Université Paris Dauphine, l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP ParisTech) et l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI ParisTech), l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux‐ Arts (ENSBA), le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD), le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), le Collège de France, l’Observatoire de Paris, l’institut Curie, l’Institut Louis Bachelier et des organismes de recherche (CNRS, INSERM, Inria), est dotée de 750 millions d’euros
x2 : Le nombre d'entreprises créées a doublé entre 2008 et 2010 à Paris
A Paris, plus de 199 200 entreprises ont été créées depuis 2007. 51 799 entreprises ont été créées en 2010, alors que 23 510 entreprises seulement étaient créées chaque année en moyenne entre 1997 et 2002. Ces bons résultats s'expliquent notamment par le succès du statut de l'autoentrepreneur, créé par Nicolas Sarkozy et qui offre un cadre social et fiscal avantageux à ceux qui choisissent d'entreprendre. 65 019 autoentreprises ont ainsi été créées à Paris en 3 ans.
700 millions d’euros alloués au campus des Universités de Paris
L’Etat a investi massivement en faveur du campus des Universités de Paris grâce à l’opération Campus : 700 millions d’euros pour améliorer la vie de 300 000 étudiants et de leurs 95 000 enseignants et chercheurs.

Ce projet prévoit le regroupement des implantations universitaires et la rénovation des bâtiments universitaires :

-  Paris-1 bénéficie de la création du Campus Condorcet situé Porte de la Chapelle et à Aubervilliers. La caserne Lourcine à Port-Royal pourra également regrouper certaines de ses implantations

- Paris-2 rue d’Assas bénéficie de la réhabilitation complète de ses locaux

- l’université Paris-3 se rassemblera sur 2 sites au lieu de 10 actuellement grâce au projet prévu sur l’ilôt Poliveau, à proximité de Censier

- La rénovation progressive de la Sorbonne bénéficiera pleinement à l’université Paris-4, tout comme les travaux pour son site de Clignancourt

- La réhabilitation des sites Necker, rue des Saints-Pères, et de la faculté de pharmacie est prévue pour Paris-5

- L’Université Pierre et Marie Curie bénéficiera bientôt d’un campus totalement rénové à Jussieu, tout comme l’université Paris Diderot à Tolbiac

- 75 millions d’euros permettront de réhabiliter le site de l’université Paris Dauphine.

- Les rénovations du Collège de France, du musée de l’Homme ou encore du Jardin des Plantes sont déjà lancées

- L’Ecole normale supérieure bénéficie d’investissements exceptionnels pour son Campus Jourdan et ses locaux rue Lhomond

Dès son élection, Nicolas Sarkozy a engagé une réforme vitale, attendue depuis plus de 30 ans : celle de l’autonomie des universités. Celle-ci s’est accompagnée d’une augmentation substantielle du budget des universités (+ 5 milliards d’euros sur la durée du quinquennat). A Paris, 11 universités sont autonomes. Depuis 2007, 39 milliards d’euros ont été consacrés à l’enseignement supérieur, soit une dépense par étudiant de plus de 10 100 euros par an contre 8 600 euros en 2006.
2 internats d’excellence
Parce que l’école est le premier vecteur de l’ascension sociale, c’est aussi le lieu où les inégalités, qui naissent précocement, peuvent et doivent être corrigées. C’est pourquoi Nicolas Sarkozy a créé les internats d’excellence, qui s'adressent à des collégiens, lycéens et étudiants motivés et méritants, qui ne disposent pas de conditions de travail favorables à la maison pour réussir leurs études. 26 projets d’internats d'excellence ont déjà été lancés depuis 2009. Il y en a au moins un par académie. En comptant les places déjà ouvertes dans d’autres internats existants, on compte aujourd’hui 10 000 places « internats d’excellence ». L’objectif de Nicolas Sarkozy est de parvenir à 20 000 places, en mobilisant 500 millions d’euros issus des crédits du programme des Investissements d’avenir.
A Paris, 2 internats d’excellence ont ouvert dans le 5e et le 16e arrondissement.
Le Grand Paris
Le Grand Paris, chantier majeur du quinquennat de Nicolas Sarkozy, c'est non seulement une amélioration à venir de la qualité de vie dans les transports, mais c’est aussi un meilleur accès pour les parisiens aux bassins d’emplois de la région. Le Grand Paris a déjà commencé à transformer en profondeur le visage de la Région parisienne.
Avec le Grand Paris, les transports en commun vont connaître un nouvel essor: 32,5 milliards d'euros de financements ont été budgétés, dont 12,5 milliards destinés à la modernisation du réseau existant (rénovation profonde des RER C et D, automatisation de la ligne 1, introduction des rames à double étage sur le RER A...). Un nouveau réseau de 200 km de métros automatiques, le « Grand Paris Express », va voir le jour, avec 155 km d'infrastructures et 57 gares nouvelles, d’ici 2025, qui attirera chaque jour 2 millions de voyageurs supplémentaires en Ile-de-France. 20 000 emplois directs seront créés chaque année pendant 15 ans.
Le projet du Grand Paris s'accompagne de la construction de dizaines de milliers de logements : 40 000 logements sont déjà produits chaque année. Il favorise également la recherche, l'innovation et la valorisation industrielle au moyen de pôles de compétitivité et du pôle scientifique et technologique du plateau de Saclay. Il intègre un objectif de croissance économique afin de soutenir la concurrence des autres métropoles mondiales (New York, Tokyo, Pékin...).
Le Grand Paris possède également une forte dimension culturelle. L'Atelier International du Grand Paris et des Projets Architecturaux et Urbains (AIGP) a été créé en février 2010 avec un budget de 5 millions d’euros pour réaliser des équipements nouveaux qui ont vocation à structurer l'offre culturelle sur toute la métropole, notamment le nouveau Palais de Tokyo, qui offre au Grand Paris un centre d'art contemporain d'envergure mondiale, la Maison de l'Histoire de France, qui s'installera sur le site des Archives nationales, dans le Marais, la refondation des Archives nationales, avec l'ouverture du site de Pierrefitte-sur-Seine dès l'automne 2012, la Philharmonie de Paris, salle de concert de 42 000 m2 en relation avec le Parc de la Villette, la Cité de la Musique et le boulevard périphérique.
Pour tout savoir sur le projet du Grand Paris, cliquez ici : http://www.lafranceforte.fr/bilan/territoires/le-grand-paris
La FRANCE FORTE à Paris, c'est aussi…
-  74 919 bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA). Avec le RSA, la reprise d’une activité devient réellement plus avantageuse que le maintien dans les revenus de l’assistance (20% de revenu en plus en moyenne)

- Déjà 1,2 milliard d'euros engagés par le plan Hôpital pour réaliser 3,2 milliard d'euros de travaux de modernisation des hôpitaux de la région,  notamment 91 millions d’euros pour la construction d’un pôle médico-chirurgical mère-enfant à l’Hôpital Necker, 74 millions d’euros pour la mise en place d’un bâtiment nouveau à Sainte Anne

- 21 068 bénéficiaires du minimum vieillesse et 25 047 bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé qui auront vu leurs prestations revalorisées de 25% en 5 ans

- 22 guichets uniques Pôle Emploi, issus de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, qui accompagnent et indemnisent plus efficacement les demandeurs d'emploi

-  3 écoles de la deuxième chance (E2C) à Paris (18e et 20e arrondissements). Avec le soutien de l’Etat,  elles donnent une seconde chance aux jeunes sortis du système scolaire sans aucun diplôme