TOUT EST DIT

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lundi 29 août 2011

DÉJÀ A L'ÉPOQUE...LE DÉLIRE !!


C’est pas sur la photo...

Ils s’en seraient voulus de rater ça. Clic-clac, c’est dans la boîte. Ah, elle valait le déplacement la photo souvenir. Tous côte à côte à la tribune, frères et sœurs d’une famille rassemblée : un cliché en forme de carte postale politique. Il ne manquait que la légende, comme dans les labos automatiques : «on profite à La Rochelle». Et Ségolène avec François, les ex qui se sourient, et Martine qui entonne sans pitié la comptine du parti, et Arnaud, en forme mondiale, et Manuel qui penche un peu à droite, et Jean-Michel, radicalement content. Ouf, ils ne se sont pas déchirés... Heureusement quand même qu’il y eut ce final allégorique pour qu’il aient le temps d’apparaître comme une équipe car pendant trois jours, ils avaient soigneusement évité de débattre pour nous éclairer. De leurs réunions à part à un passage à la queue-leu-leu au micro de Jean-Pierre Elkabbach, on ne retirera qu’une impression de frustration. Une absence de réponse à la double-question essentielle : qu’est-ce qui les rapproche, qu’est-ce qui les sépare ?

Au terme de ces trois jours où chacun des six prétendants à la candidature a rôdé ses arguments devant ses proches, le PS laisse derrière lui l’image d’une entreprise 2012 disparate, en construction, inaboutie. Quelques semaines après la nouvelle secousse financière qui vient de rappeler à l’Occident qu’il ne s’agit pas d’une simple crise du modèle capitaliste mais d’une mutation irréversible, les socialistes ont pratiqué l’esquive pour s’exonérer des détails sur les possibilités financières de leurs envolées. En les écoutant, on a bien compris que leurs stratégies pour définir des priorités restaient divergentes. Ce faisant, ils n’ont pas résolu le problème que leur posent clairement toutes les dernières enquêtes d’opinion : si le succès de la gauche est souhaité à une large majorité, on ne lui fait pas davantage confiance que la droite... Et si François Hollande s’affirme comme un favori de plus en plus net, il n’est pas certain que sa ligne ultra-réaliste et ouvertement européenne puisse trouver une majorité réelle au sein d’un parti qui ne veut pas renoncer à faire rêver.

La référence commune, brandie comme un talisman, c’est le projet «voté à l’unanimité» il y a quelques mois, avant les turbulences boursières estivales. Mais il ne s’agit là que d’un consensus, certes intéressant, sur des généralités. Un catalogue de propositions - comme le qualifie l’intellectuel socialiste Pierre Rosanvallon - qui est, au mieux, un socle collectif, mais pas une vision charpentée et partagée de la société. La présidentielle, c’est encore loin, d’accord mais pas si loin. Et face à un pouvoir qui, en pleine tempête, jouera la carte de l’expérience à la barre, le PS semble plus ralenti que jamais par le boulet de ces primaires tardives.

Grèce : naissance de la plus grande banque d'Europe du Sud-est

En Grèce, EFG EuroBank et Alpha ont annoncé un mariage de raison.
La deuxième et troisième banque grecque, respectivement EFG EuroBank et Alpha Bank, ont annoncé ce lundi matin que leur fusion, a été approuvée par leur conseil d'administration respectif. Cet accord de fusion donnera naissance à la plus grande banque d'Europe du Sud-est.
Ce mariage permettrait aux deux banques d'éviter de faire appel à un fonds d'aide de l'État par manque de liquidités. L'opération se ferait sous les auspices du fonds souverain du Qatar, Qatar Investment Authority, déjà actionnaire d'Alpha Bank, qui y investirait environ 500 millions d'euros. « Cet accord est une fusion amicale entre Alpha et EuroBank, avec la participation significative du Qatar Investment Authority », a indiqué un dirigeant d'Alpha à Reuters. « Après la fusion, la nouvelle entité procèdera très probablement à une augmentation importante de capital », assure une source citée par le « Wall Street Journal ». Avec un ensemble de 8 millions de clients, 80 milliards d'euros de dépôts et 150 milliards d'euros d'actifs, les deux établissements détrôneraient ainsi le premier établissement du pays, National Bank of Greece (118 milliards d'actifs), qui avait proposé en janvier dernier à Alpha de fusionner mais en vain.
Sous pression
EuroBank est une des huit banques européennes qui n'affichaient pas un ratio de fonds propres « durs » d'au moins 5 % à la suite des tests de résistance. La banque a déjà cédé au premier semestre le contrôle de sa filiale polonaise, Polbank, à son homologue autrichienne Raiffeisen Bank pour 490 millions d'euros. Elle envisageait aussi une vente de sa filiale en Turquie. EuroBank devrait aussi publier ses résultats pour le second trimestre ce lundi. Les banques sont d'autant plus sous pression que la population grecque retire son argent de ses comptes : depuis le début de l'année environ 10 % des dépôts (21,4 milliards d'euros) ont été retirés à ses guichets.
Ce projet de fusion est d'autant mieux accueilli que les représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international sont attendus cette semaine en Grèce pour une mission d'évaluation des mesures engagées par Athènes en contrepartie du plan de sauvetage.  De plus, la nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a exhorté samedi à Jackson Hole à un renforcement des fonds propres des banques.

Les trois défis du Parti socialiste


Stop ! Pour la crédibilité de ses dirigeants et pour la lisibilité de la ligne du parti, il était urgent de clore les polyphonies de La Rochelle. À trop chanter les paroles du chacun pour soi sur la musique de l'unité, on finit, dans cette caisse de résonance médiatique qu'est l'université d'été, par distinguer davantage les couacs que l'harmonie.

Bien malin qui peut faire la synthèse entre la rigueur sévère de Manuel Valls, le protectionnisme assumé d'Arnaud Montebourg, la main tendue aux indignés de Ségolène Royal, la transformation sociale de Martine Aubry ou l'urgence fiscale de François Hollande.

Même si l'envie de vaincre a permis de réussir la photo de famille, la lisibilité reste le premier défi du PS d'ici à 2012. Que ce soit l'enquête BVA dans notre édition de vendredi, ou celle de l'Ifop dans dimanche Ouest-France, les deux sous-entendent que le rejet du sarkozysme explique autant le désir de changement que l'adhésion à un projet et à des dirigeants moyennement perçus.

L'image et la crédibilité du Parti socialiste progressent, très nettement à gauche, assez sensiblement dans l'ensemble de l'opinion. Mais il subsiste cette faiblesse que l'UMP, dès son université d'été, le week-end prochain à Marseille, ne va pas se priver d'exploiter.

Le second défi des socialistes est de réussir la primaire. Au moment où les Français craignent que le ciel social ne leur tombe sur la tête, il serait maladroit, dans les six semaines qui conduisent au choix du candidat, que les ambitions personnelles prévalent sur les solutions de fond. Mieux préparé, éloigné de l'accident DSK, capable de doser dérision et gravité, François Hollande fait la course en tête. Mais l'exemple de Nicolas Hulot rappelle qu'il y a parfois loin entre une popularité et un résultat dans les urnes.

Deux éléments vont être déterminants : qui va aller voter ? Et c'est là où les sondeurs peuvent se tromper, car le résultat sera différent selon que la primaire draine le noyau dur de l'électorat socialiste ou qu'elle intéresse plus largement. Il ne sera pas le même, non plus, selon que les socialistes voteront pour leur préféré ou, ce qui n'est pas la même chose, pour celui ou celle qu'ils estiment le plus capable de battre Nicolas Sarkozy et d'enchaîner deux campagnes.

Et que va faire Ségolène Royal au soir du premier tour ? Éliminée, elle resterait une faiseuse de roi ou de reine. Soutiendrait-t-elle son ex-compagnon, au détriment de sa tombeuse à la tête du PS, au congrès de Reims ? Ou jouerait-elle la solidarité féminine avec Martine Aubry, au grand dam de François Hollande ? À moins de ne rien dire... Cornélien.

La troisième condition de leur succès tient à la capacité des socialistes à offrir une réponse convaincante à une crise dont les dégâts sociaux et budgétaires restent sous-évalués. Tous les candidats ont intégré qu'il faudra corriger un projet construit sur une hypothèse déraisonnable de croissance de 2,5 %.

La droite aux affaires porte, évidemment, une responsabilité majeure. Mais une opposition susceptible de l'emporter ne peut pas délivrer n'importe quel message, n'importe quel excès de promesses, sans risquer de favoriser son adversaire ou de dévaluer la confiance dans la France. Il ne va pas lui être facile de faire rêver.

AU BAL DES HYPOCRITES ET DES COUPS EN VACHES...ETERNELS SOCIALISTES

On peut « y » croire, ou pas. Après trois jours d'une guerre larvée Hollande-Aubry, tous les candidats aux primaires ont entonné hier, à La Rochelle un air célèbre : Embrassons-nous, Folleville !

Les drapeaux (tricolores, arc-en-ciel, rouge et blanc) virevoltent dans l'ancienne criée de La Rochelle quand, dimanche matin, s'exprime la ferveur socialiste. « 2012, la France à gauche », scandent les militants à la clôture de l'université d'été du PS. La sono entonne l'hymne de la campagne, un refrain entêtant : « Il est temps, il est l'heure, il est temps de tourner la page... »
Soudain rassemblés, les proches de Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls dansent, chantent, applaudissent. Ils fraternisent, à l'image de Michel Sapin, fidèle du député de Corrèze, qui plaisante avec les porte-parole de la maire de Lille, Anne Hidalgo et Olivier Dussopt. Après trois jours de tension, de crispation et d'escarmouches, l'heure est à l'unité, fût-elle feinte.
Au-dehors, c'est l'effervescence. Au terme d'âpres négociations, les ténors ont convenu de s'afficher ensemble. Une photo de famille saisie dès leur entrée en scène : Royal s'avance, immédiatement suivie d'Aubry, de Hollande, de Montebourg, de Valls (et du radical Jean-Michel Baylet). Les deux favoris des sondages encadrent au premier rang Harlem Désir, le Premier secrétaire par intérim, Royal et Valls prenant place à la droite d'Aubry quand Montebourg et Baylet, eux, s'installent à la gauche de Hollande. A la tribune, le maire de La Rochelle, Maxime Bono, s'enflamme, saluant « l'arrivée triomphale de tous nos candidats, qui est à l'image de ces trois jours de travail ».

Aubry et Royal enchantées

Pourtant, ce n'est pas ce trop beau cliché que l'histoire retiendra, mais plutôt l'offensive du camp Aubry, qui a compris qu'il fallait pour de bon faire campagne, et l'assurance tranquille de Hollande. Contrainte d'endosser le costume de challenger, l'ex-ministre du Travail se fait plus mordante. Elle muscle ses sorties, durcit son discours. Enfonce un coin dans le programme de son rival en se faisant le chantre de la sortie du nucléaire, de la parité et du non-cumul des mandats. Des thèmes sur lesquels l'ancien premier secrétaire reste flou, préférant esquiver par un trait d'humour, un rien cruel : « Ah, s'il fallait choisir un président de la République sur le seul critère du non-cumul !... »
Il lui est revenu en boomerang, dimanche matin, quand Laurianne Deniaud, présidente du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), a exhorté les moins de 30 ans à « se présenter » aux élections. « Les mandats ne sont pas la propriété privée de quelques-uns, alors allez-y ! », lance-t-elle sous les d'applaudissements nourris de quelque 2.000 militants. Aubry et Royal se lèvent, enchantées. Hollande opine, sourire aux lèvres. La veille, il avait précisé qu'il ferait voter, s'il accède à l'Elysée, une loi « pour tous » limitant le cumul des mandats de parlementaire et d'élu local.

La tentation du « TSH »

Alors que ses proches raillent « la fébrilité et l'agitation » du camp Aubry, il assume le rôle de favori que lui confèrent les sondages. Serein et confiant, il tente de s'élever au-dessus de la mêlée. « Je ne veux pas me laisser distraire, détourner, dévier de ce qui est l'enjeu, à savoir répondre aux préoccupations des Français », clame-t-il, invitant chacun « à une certaine retenue ». La primaire, à l'entendre, semble déjà pliée. Il songe désormais à la présidentielle, réfléchissant à ce que serait alors son face-à-face avec Nicolas Sarkozy.
S'il est bien investi au soir du 16 octobre – ce qui est encore loin d'être gagné –, il lui faudra d'abord rassembler la gauche, à commencer par les socialistes. Or on a vu ressurgir à La Rochelle la tentation du « TSH » –tout sauf Hollande –, surtout lorsque ce dernier a brillé par son absence vendredi, lors de l'ouverture de l'université d'été. Soucieuse de « cliver » sur tous les fronts, Aubry a aussitôt marqué sa différence : elle a assisté à tous les débats de ses concurrents aux primaires, excepté celui de Valls (pour des raisons d'agenda). Elle n'a toutefois fait qu'une apparition, samedi, lors de l'intervention de Hollande, dont le visage surpris s'est assombri quand il l'a vue pénétrer dans la salle.

Des regards fuyants

La photo de famille, dimanche à midi, n'est pas parvenue à gommer cette sensation de solitude du chouchou des médias. Côte à côte sur l'estrade, Aubry et Royal – « la faiseuse de roi » – ont affiché leur complicité, plaisantant et souriant devant les caméras. Quand, quelques minutes plus tard, la présidente de Poitou-Charentes s'est retrouvée à la droite de son ex-compagnon, leurs regards à tous les deux étaient fuyants. Dos-à-dos, Royal et Hollande se sont enfin retournés, échangeant un bref commentaire. Il faudra bien plus pour réconcilier, au moins politiquement, l'ancien couple star de la gauche. Or Hollande ne peut l'ignorer : sa victoire passe aussi par là.

Kadhafi l'Africain

Un mot est subtilement glissé aux nombreux présidents et chefs de gouvernements africains présents à Nairobi, au Kenya. Désormais le Guide souhaite qu’on l’appelle « roi des rois traditionnels d’Afrique ». Une scène qui vient marquer le début de la présidence de l’Union africaine de Mouammar Kadhafi. Ainsi, il succède au président tanzanien Jakaya Kikwete à la tête de l’UA en février 2009, dix ans après la naissance de l’instance continentale sur les cendres de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Des rapports troubles marqués par des intérêts stratégiques ont été à la base de la relation entre Kadhafi et l'Union africaine.

Mouammar Kadhafi est l’un des principaux artisans de la transformation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en Union africaine (UA) en 2001. Le guide libyen s’est retourné vers l’instance continentale et l'Afrique sub-saharienne après ses échecs avec le panarabisme et son isolement en occident. Mais les liens entre Kadhafi et l’Union africaine ont débuté au symbolique sommet de Syrte, sa ville de naissance. La conférence de Syrte, à laquelle il avait convié les dirigeants africains, donne naissance à l’Union africaine qui remplace l’Organisation de l’unité africaine (OUA) le 9 septembre 1999 (9.9.99).
Un investissement politique mais aussi financier
Comme pour un nouveau converti, l’engagement de Kadhafi à la fin des années 90 pour l’OUA puis l’UA fut total. A tel point qu'un deuxième sommet de Syrte eu lieu en 2001 pour  « lancer définitivement l'Union africaine ». Pour lui, le modèle des Etats-Unis d’Amérique fait référence pour l’unité de l'Afrique. Le continent se doterait alors d’une monnaie unique et d’une force militaire commune. Objectif : protéger l’Afrique de toute ingérence venue d’occident notamment. Une ambition qui ne fait pas l'unanimité au sein des dirigeants africains.
Il faut dire que Kadhafi n’a pas toujours été en accord avec certaines orientations de la défunte OUA et de ses pairs africains. Il a soutenu des dirigeants dont la fréquentation n’était pas toujours conseillée comme Idi amin Dada (Ouganda), Robert Mugabe (Zimbabwe) mais surtout il a financé des rebellions comme celle des Touaregs au Mali et au Niger. On le soupçonne également d’avoir eu des connivences avec la secte Boko Haram dans le nord du Nigeria. Ce qui a valu des fâcheries avec beaucoup de ses collègues africains.
Une image positive auprès de la jeunesse africaine

Son engagement politique était largement soutenu par son implication dans les programmes économiques dont certains pays africains ont bénéficié. En effet grâce à la Libya Arab Africa Investment Compagny (LAAICO), il a investi dans l'hôtellerie, la banque, les télécommunications, les médias, la distribution de carburants et l'agriculture dans de nombreux pays africains. Dans le tourisme et le transport aérien  il avait remplacé la  compagnie Air Afrique, en faillite, par Afriqiyah dont le sigle est le 9.9.99, date de la naissance de l’UA.
La Gambie ouvre la voie de l'après Kadhafi
Dès le début des soulèvements à Benghazi, des manifestations de soutien ont eu lieu au Gabon, au Bénin, en Guinée Bissau. Il en était de même à Abidjan où les défenseurs de Kadhafi étaient les mêmes que ceux qui accusent l'Occident, en particulier la France, de «comploter» contre le président sortant, Laurent Gbagbo.
Les prémices de la rupture entre Kadhafi « le roi des rois traditionnels d’Afrique » et l’Union africaine sont venus d’un petit Etat enclavé à l’intérieur du Sénégal : la Gambie. Dans un communiqué, ce petit pays annonçait, le 22 avril, la reconnaissance du Conseil national de transition (CNT) comme seul organe « légitime » en Libye.
Puis suivent les « conseils » très diplomatiques donnés au colonel Kadhafi de se retirer par les présidents mauritanien, Abel Aziz, et gabonais, Ali Bongo. Ils prennent publiquement leurs distances avec leur grand soutien d'hier, Kadhafi.
Le 28 mai 2011, c’est autour du président sénégalais Abdoulaye Wade d’annoncer que son pays reconnaissait désormais le CNT. Le Sénégal rejoint ainsi le groupe des sept pays à avoir, à ce moment, reconnu le CNT. Il s’agit de la France, du Qatar, de l'Italie, de la Gambie, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de la Jordanie.
Le président sénégalais, dont l’activisme diplomatique n’est plus à démontrer, après avoir reçu à Dakar une délégation du CNT, décide de poursuivre son offensive diplomatique en se rendant en personne à Benghazi. Un acte fort qui sera diversement apprécié au sein de l’Union africaine.

L'embarras de l'Union africaine
L’instance continentale avait mandaté, en avril, le président sud-africain, Jacob Zuma d’entamer des négociations entre Kadhafi et la rébellion.
Une première médiation non concluante mais qui allait se poursuivre sous d’autres formes avec le 17e Sommet de l’UA qui s’ouvrait quelques semaines plus tard. L’Union africaine réunie du 30 juin au 1er juillet à Malabo, en Guinée équatoriale, décide alors d’écarter Kadhafi des négociations pour la gestion du pouvoir en Libye. L’instance continentale propose une seconde médiation dirigée par l’Afrique du Sud, le Congo, le Mali, l’Ouganda et la Mauritanie.
Cette médiation avait entre les mains un « accord-cadre » qui devait être soumis aux « parties libyennes, à savoir le gouvernement de la Jamahiriya libyenne et le Conseil national de transition ». Mais, avant même de commencer, elle constate que « son autorité était sapée » par la demande d’« une permission à l’Otan d’aller en Libye ». Leur mission en Libye n’eu aucun résultat.
L'échec était prévisible selon beaucoup d’observateurs africains qui évoquent la maladresse d’avoir confié la médiation à Jacob Zuma alors que son pays fait partie des premiers en Afrique à avoir approuvé la résolution 1973 de l’ONU autorisant les frappes de l’Otan pour affaiblir le régime de Kadhafi.

La Grèce soumise à une évaluation cruciale de la part de l'UE et du FMI

Une délégation de l'Union européenne et du FMI se rend une nouvelle fois à Athènes afin de vérifier la bonne application par la Grèce de son plan d'austérité. Pour le gouvernement grec, la difficulté est grande de respecter à la fois les engagements de réduction des déficits et de relancer une économie en chute libre.

Le ministre grec des Finances entend bien mettre en avant avec la délégation de l'Union européenne et du FMI la difficulté qu'il y a à redresser les finances publiques tout en prenant les mesures budgétaires nécessaires à la relance de l'économie.
En effet, le PIB grec devrait reculer de 4,5% cette année, touché de plein fouet par la cure d'austérité. Ce dilemme ne concerne d'ailleurs pas seulement la Grèce. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) invite le gouvernement à agir en faveur de l'emploi.
De son côté, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, vient de rappeler que la réduction des déficits, aux Etats-Unis et en Europe, reste un impératif mais que les politiques menées par les gouvernements doivent aussi soutenir la croissance. Comment y parvenir ? Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel préconisent une action concertée du G20 pour stimuler la croissance et les créations d'emplois dans l'économie mondiale. Reste encore à définir quel type d'action doit être mis en œuvre pour atteindre cet objectif. 

Christine Lagarde pour une recapitalisation "substantielle" des banques européennes

A Jackson Hole, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), très en verve, a plaidé tout à la fois pour une politique économique de croissance, une politique monétaire souple et une recapitalisation des banques européennes. Puis a exhorté les pays européens à mettre en place des programmes de réduction "crédibles" de leurs déficits publics. Son successeur à Bercy, François Baroin, et François Fillon, qui ont présenté leur plan budgétaire cette semaine, ont sûrement apprécié.

"Les événements de cet été ont montré que nous étions dans une nouvelle phase dangereuse", a déclaré Christine Lagarde lors des rencontres annuelles de la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.
"Les enjeux sont clairs: nous risquons de voir compromise une reprise encore fragile. Il faut donc agir sans attendre."
Les économies avancées doivent mettre au point des plans à long terme pour contrôler leur dette publique, tout en faisant en sorte que les mesures d'économies nécessaires ne mettent pas en péril la reprise, a-t-elle ajouté.
"La politique macroéconomique doit soutenir la croissance", a souligné l'ancienne ministre française des Finances dans son premier grand discours depuis sa prise de fonction à la tête du FMI en juillet.
"La politique monétaire doit aussi rester extrêmement souple parce que le risque d'une récession est plus élevé que celui de l'inflation."
Elle a souligné la nécessité de restructurer les banques européennes. Pour elle, le moyen le plus efficace serait d'opérer une recapitalisation "substantielle", si possible par des canaux privés ou alors par l'intermédiaire d'une forme de financement public européen.
Elle a exhorté les pays européens à mettre en place des programmes de réduction "crédibles" de leurs déficits publics, en s'appuyant notamment sur la Banque centrale européenne.
A propos de la situation aux Etats-Unis, elle a rappelé que la nécessité d'assurer sur le long terme la consolidation budgétaire ne devait pas faire oublier l'importance du soutien à la croissance à court terme.
"Qui peut croire que les engagements à réduire les dépenses pourraient survivre à une longue stagnation, avec un chômage toujours élevé et face à la grogne sociale ?"

Irene est passée, New York a évité le pire

Alors que les mesures d'évacuation ont été levées, les transports en commun, eux, sont toujours suspendus. Les aéroports devraient quant à eux rouvrir au plus tôt lundi soir.

New York «s'en est sortie», a commenté le responsable des services de secours de la ville. L'ouragan Irène a été rétrogradée dimanche en tempête tropicale, alors qu'elle passait sur New York où elle a provoqué des inondations et de fortes pluies, loin cependant de la catastrophe redoutée. Selon les prévisions, la tempête tropicale devait atteindre dimanche après-midi la Nouvelle-Angleterre. Des tornades isolées sont possibles dans le nord-est.
A New York, «Certaines parties de la ville sont inondées, il y a de la pluie, mais globalement, je pense que nous nous en sommes sortis», a déclaré le responsable des secours sur CNN. Il a évoqué des «milliers d'arbres à terre ou endommagés, de nombreux débris, et des inondations». Des parcs et rues ont été inondés dans le sud de Manhattan et à Brooklyn. Sur Coney Island, connue pour ses parcs d'attraction, plusieurs automobilistes ont failli être emportés par de violentes vagues. A Brooklyn, des branches d'arbres jonchent les rues des quartiers résidentiels. Certains parcs au bord de l'East River sont inondés, ainsi que plusieurs rues, rendant difficile la circulation. Plus de 70.000 personnes ont été privées d'électricité.
Mais en milieu de matinée, la pluie a faibli, la circulation reprenait progressivement, et certains New Yorkais se promenaient en famille, dans une ville toujours privée de transports en commun. Les consignes d'évacuation ont été levées dimanche à 15 h locales (21h à Paris). Les bureaux, les admnistrations et la Bourse de Wall Street rouvriront lundi comme prévu. Trois lignes de métro dans le nord de la ville ont été inondées mais le maire s'est montré optimiste quant à une rapide remise en état des installations, sans pour autant donner de date précise.«Ce sera dur» lundi matin pour les millions d'usagers, a reconnu le maire lors d'une conférence de presse.


370.000 New-Yorkais évacués

Irène a fait 14 morts, selon un nouveau bilan, dont au moins six en Caroline du nord, où un homme a notamment été tué par la chute d'un arbre. Un enfant de onze ans a été tué par la chute d'un arbre sur son immeuble en Virginie, et dans le Maryland voisin, une femme a été tuée par la chute d'une cheminée.
New York s'était préparée au pire : dans une mesure sans précédent, son maire Michael Bloomberg avait ordonné vendredi l'évacuation obligatoire de 370.000 New-Yorkais vivant dans des zones inondables dans le sud de Manhattan, à Staten Island et Brooklyn. Et autre fait sans précédent, tous les transports en commun avaient été suspendus samedi et le restaient dimanche, promettant une joyeuse pagaille lundi matin. Les aéroports étaient également fermés, des milliers de vols ont été annulés. Les autorités aéroportuaires ont indiqué que les trois aéroports - John F. Kennedy International, Newark et LaGuardia - rouvriraient leurs portes «au mieux lundi soir», et sinon «mardi».