TOUT EST DIT

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samedi 23 avril 2011

Indignes de nous-mêmes !

Mais d'où vient cette ambiance délétère qui s'abat sur l'Europe ? Au repli sur soi des citoyens répond le comportement irresponsable de leurs dirigeants. Résultat : l'idée européenne devient un scandale. Le coup de gueule d'un chroniqueur belge. 

Quelqu’un a-t-il encore envie d’être qualifié d’européen ? On peut espérer que quiconque a une once d’humanisme serait mieux avisé. Ceux qui sont actuellement au pouvoir sur le continent n’obtiendraient pas même l’asile au sein de la lie de l’humanité.

A propos des Finlandais, inutile de nous étendre : manifestement, ils se promènent encore avec des peaux d’ours sur le dos. Asseyez-les sur une luge, et ils partent dans toutes les directions. La civilisation s’arrête à la limite des neiges, c’est le charme du folklore. 

Les Hongrois sont moins innocents, c’est même un peuple mauvais. Le Parlement a adopté une nouvelle Constitution qui stipule que Dieu et le christianisme rassemblent la nation hongroise. Allez savoir ce qu’il advient des musulmans et des athées dans tout ça ! Il y a longtemps que la discrimination n’avait pas été inscrite de façon aussi immanente dans une Constitution. Plus hardi encore : les enfants doivent naître d’une union maritale entre un homme et une femme. Adieu les homos, adieu les mères célibataires. Pour couronner le tout, revenons au Moyen-Age : le fœtus doit être protégé dès la fécondation.

L'Europe est une chronique des scandales

Sous les yeux de l’Europe, les femmes hongroises sont renvoyées, en l’an 2011, aux aiguilles à tricoter d’obscures faiseuses d’anges. Quand on pense que ce pays membre peut y parvenir sans bûcher public ! Mais il est vrai qu’en Europe, tout est possible : les principes sont passés de mode, l’ultime charte est le marché. 
Cela n’apporte guère de solution aux dilemmes éthiques.

Mais que va donc faire Herman Van Rompuy? Va-t-il soudain pouvoir s’accommoder d’un rebut institutionnel? Président des pustules venimeuses – ça marche aussi? Les haïkus ne peuvent tout de même pas consoler de toutes les dépravations.
 L’Europe est une chronique des scandales.
Aux Pays-Bas, un xénophobe peut impunément prendre le gouvernement en otage. A Rome, un délinquant sexuel d’un âge avancé se laisse mener par son sexe tricolore. A l’Elysée, une espèce de président se vante d’être une Ferrari. "Quand vous ouvrez le capot, c’est avec des gants blancs" (phrase attribuée à Nicolas Sarkozy dans La Conquête, un film qui sort en mai sur son arrivée au pouvoir). Un forain n’aurait pas pu mieux le formuler. Le Président ? Un loufoque! 

Pour finir, la Belgique : une ferme pédagogique pour enfants où les culottes claquent au vent sur le fil à linge des populistes.
 L’Europe: un splendide état d’esprit devenu une tumeur.

L’engrenage en douceur

Avec l'envoi de conseillers militaires à Benghazi, l’OTAN s'investit un peu plus dans la guerre libyenne. Mais alors que forces du colonel Kadhafi restent à l'offensive, et les objecitf de cet engagement deviennent de plus en plus difficile à cerner, estime The Guardian.
Les 20 conseillers militaires britanniques, français et italiens envoyés pour aider les rebelles à Benghazi ne constituent pas une force d'occupation. Certes, ils n'ont pas pour mission d'entraîner les rebelles, mais ils ont pris pied sur le terrain. Et chaque pas qu'ils vont faire va accroître l'implication militaire de l'OTAN dans la guerre civile en Libye.
Tout aussi important était le fait que l'OTAN ait allongé la liste de ses cibles pour y inclure les échanges téléphoniques de Kadhafi et ses petits systèmes de communication par satellite, qui seraient “à double usage”, une appellation censément inquiétante.
Les annonces faites à Londres et Bruxelles cette semaine portaient sur le troisième changement d'orientation depuis que la résolution de l'ONU a autorisé l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne en Libye. Les deux précédents ont été la décision d'envoyer des gilets pare-balles aux rebelles, puis la lettre d'Obama où celui-ci disait qu'il n'y avait pas d'avenir pour la Libye tant que Kadhafi était au pouvoir. Ce même Obama s'était pourtant engagé auparavant à ne pas faire du changement de régime un objectif de la guerre.
A chaque nouvelle étape, on a craint une dérive de la mission, même si, comme l'a affirmé un observateur, il serait plus juste de dire qu'on cherche à éviter l'effondrement de la mission. Ces étapes s'accumulent et l'orientation du conflit nous concerne tous.
ll y a quelques semaines, certains estimaient que les forces de Kadhafi s'effondreraient comme un château de cartes peu après les premiers tirs de missiles Tomahawk. Mais dans bien des cas, c'est le contraire qui s'est produit. Les forces fidèles à Kadhafi se sont adaptées au champ de bataille urbain, elles ont enterré leurs armes lourdes, placé des snipers sur les toits à Misrata et pilonné les zones rebelles par des tirs de bombes à fragmentation. Leurs lance-missiles ne sont plus des cibles faciles.
Des responsables de l'OTAN ont affirmé le 19 avril que les frappes sur un centre de communications appartenant à la 32e brigade de Kadhafi, une unité d'élite, avaient réduit la capacité du régime à diriger ses forces sur Marsa El Brega et Ajdabiya.
Mais dans le même temps, ils ont dû admettre que de telles frappes n'avaient guère d'effets sur les combats de rues à Misrata : le commandant des opérations aériennes, le général canadien Charles Bouchard, les a comparés à une bataille au couteau dans une cabine téléphonique — c'est dire s'il est difficile d'intervenir. En d'autres termes, une intervention menée dans l'intention de protéger les civils à Benghazi pourrait avoir l'effet inverse à Misrata, Ras Lanouf, Marsa El Brega et Ajdabiya.
Misrata pourrait bel et bien marquer un tournant. C'est dans cette ville que les deux objectifs de l'intervention alliée, protéger les civils et soutenir l'un des deux camps, ont convergé au point de devenir indissociables.
Tandis que les combats se poursuivent, l'effet symbolique des opérations de l'OTAN tend à s'estomper. Il y a un mois, les alliés auraient pu attirer ceux des partisans de Kadhafi qui ne voulaient pas se retrouver du côté des perdants. Mais aujourd'hui, l'effet psychologique des initiatives de l'OTAN n'est plus si évident. Kadhafi reste droit dans ses bottes. S'il commençait à céder, ses forces auraient pu se désengager. Au lieu de cela, les combats se propagent et peut-être a-t-il encore bon espoir de reprendre Misrata. S'il y parvient, il aura stoppé net la rébellion.
Il y a maintenant deux options. La première serait de tenir bon en espérant que les rebelles finiront par devenir une vraie force combattante. Autant dire que les étapes franchies jusqu'à présent ne seraient pas les dernières et que l'OTAN accroîtrait encore sa présence aérienne et terrestre. Deuxième option, revenir à une action diplomatique du type de celle proposée par l'Union africaine ou la Turquie. Dans l'état actuel du rapport de forces, tel ou tel membre du clan Kadhafi pourrait fort bien maintenir le régime en place.
Aucune de ces deux options n'est vraiment attrayante, mais dans la logique de la résolution de l'ONU ce serait certainement la deuxième solution qui mettrait fin le plus rapidement aux souffrances de la population.
Pour les rebelles de Benghazi, le fils de Kadhafi, Saïf, a cessé d'être le porte-drapeau de la réforme en matière de droits de l'homme. Il est devenu aussi infréquentable que n'importe quel autre membre du clan Kadhafi. Et pourtant, si le régime ne s'effondre pas, il pourrait être l'homme avec qui les diplomates vont devoir traiter.

Un an après l’appel à l’aide de la Grèce, rien n’est réglé

Un an après l’appel à l’aide de la Grèce, la zone euro est loin d’être sortie de la crise de la dette, mais elle a pris des décisions sans précédent pour mieux y résister, comme la création d’un Fonds de secours qui inscrit dans le marbre la solidarité financière. 


Le 23 avril 2010, la Grèce, confrontée à une envolée de son déficit public et de sa dette, a été le premier pays de la zone euro à demander l’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international, fragilisant les fondements mêmes de l’Union monétaire.

Athènes a bénéficié de prêts pour un montant total de 110 milliards d’euros. Depuis, l’Irlande et le Portugal ont suivi. Dublin a obtenu une aide de 85 milliards d’euros à l’automne. Et il y a deux semaines, c’est Lisbonne qui a appelé à l’aide. Son plan de sauvetage, encore en négociations, devrait être bouclé à la mi-mai.
La zone euro n’est pas pour autant tirée d’affaire. Les difficultés demeurent, d’abord dans les pays déjà aidés : en Grèce, l’économie reste dans un état critique, combinant récession et gonflement de la dette. Du coup, beaucoup sur les marchés se demandent si le pays pourra rembourser la totalité de ce qu’il doit.
En Irlande, c’est la situation des banques qui reste préoccupante.
D’autres pays à la situation budgétaire ou d’endettement délicate, comme l’Espagne, voire la Belgique, pourraient tomber dans la ligne de mire des marchés. Et le FMI vient de mettre en garde contre la « vulnérabilité » des banques européennes.

Conséquences politiques et sociales

La crise a également des conséquences politiques et sociales de plus en plus visibles, avec la grogne qui monte pour dénoncer les programmes d’austérité, ou contre l’aide apportée aux « mauvais élèves » de la zone euro, avec des fissures croissantes entre le Nord et le Sud de l’Europe. C’est le cas en particulier en Finlande, où les nationalistes de droite des Vrais Finlandais ont réalisé une percée électorale, en protestant contre le soutien financier au Portugal et à d’autres pays.
« Les situations restent fragiles, avec des marchés qui restent très nerveux, que la moindre nouvelle peut inquiéter, et avec des situations politiques très difficiles », souligne Jean Pisani-Ferry, économiste à l’institut d’études européennes Bruegel.
Pour Nicolaus Heinen, économiste à la Deutsche Bank, « on n’est pas encore tiré d’affaire », même si « la situation s’est beaucoup améliorée ». Car depuis un an, la zone euro s’est transformée. Elle a mis sur pied un véritable arsenal de défense contre les crises de la dette, incluant un Fonds de soutien temporaire pour les pays en difficulté, qui emprunte sur les marchés grâce à des garanties apportées par les États membres.

Une révolution

Un mécanisme permanent de secours est appelé à remplacer ce Fonds à partir de mi-2013. Pour l’Union monétaire, ces changements sont une révolution, car ils comblent une lacune de naissance : aucun mécanisme d’entraide financière entre pays de la zone euro n’était prévu.
« Nous avons eu une crise d’une intensité sans précédent. Nous avons donc été obligés de préparer et de mettre en place des mesures sans précédent », a souligné mercredi le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.
La zone euro est aussi en passe de durcir sa discipline budgétaire, grâce à un ensemble de textes législatifs négocié entre les gouvernements et le Parlement européen (PE). Pour le chef des libéraux au PE, Guy Verhofstadt, « le pire a été écarté avec la création du mécanisme » d’aide à la zone euro.
« Mais la moitié seulement du travail a été faite », a-t-il ajouté, jugeant notamment qu’ « il faut une gouvernance économique avec une vraie automaticité » des sanctions en train d’être créées. Les capitales européennes, elles, veulent la limiter.

Quelle importance a la Syrie ?

Les troubles en Syrie ont pris, hier, une tournure rapidement dramatique. Au fil des heures, les bilans rapportés depuis le pays sont passés de deux blessés, en début d’après-midi, à plus de 70 tués dans la soirée. Même entouré d’incertitudes, qui commandent la prudence, cet envol du nombre des victimes témoigne d’une accélération de la contestation et d’un enhardissement des opposants au président Bachar al-Assad.

Certes, les conditions dans lesquelles les manifestations en Syrie - où plusieurs villes ont été le théâtre de rassemblements, dispersés par la police - sont rapportées ne sont pas d’une fiabilité parfaite. Hier, les informations émanaient de militants locaux ou de « témoins oculaires », communiquant surtout par téléphone portable ou internet avec le monde extérieur. Le régime continue d’encadrer sévèrement l’activité des médias et, pour l’heure, les chiffres rapportés ne sont pas vérifiables de sources professionnelles et indépendantes.

Ces aléas arithmétiques ne diminuent pas la réalité d’une critique du système qui s’intensifie, gagne la province et tente, sans doute, de s’organiser. Annoncée avant-hier, la levée de l’état d’urgence, après la bagatelle de 48 années de chape totalitaire, stimule visiblement l’attente de réformes profondes. Mais, dans un premier temps au moins, cette mesure, réclamée par les opposants, n’a pas modifié les réflexes répressifs du clan al-Assad. L’armée et les forces de sécurité, dévouées au chef de l’État, n’ont pas encore anticipé le virage promis vers un régime moins contraignant.

Face à ces faits, l’Occident ne peut rester silencieux. De plus en plus engagées en Libye, après avoir vite fait une croix, à Tunis et au Caire, sur des dirigeants beaucoup plus conciliants et coopératifs que les maîtres de Tripoli et de Damas, l’Europe et les États-Unis doivent élaborer une réponse juste et proportionnée à l’agitation en Syrie. Sous peine de donner raison à ceux qui pensent que ce pays n’est pas de haute importance, exportant peu de pétrole, et que ses liens avec l’Iran rendent son cas plus explosif que celui d’un Kadhafi lâché par certains pays arabes.

Dans un an...

A partir d’aujourd’hui, il faudra donc compter en mois. Il en reste seulement 12, pile, avant le premier tour de l’élection présidentielle, le dimanche 22 avril 2012. Le quinquennat a si bien transformé le mandat du chef de l’État en un infernal compte à rebours qu’il semble avoir été tendu, depuis le début, vers cette dernière ligne droite.

«Je gouvernerai et réformerai jusqu’au dernier jour» a affirmé plusieurs fois l’actuel locataire de l’Élysée, jurant que lui ne gaspillerait pas une goutte de son énergie à sa réélection. Il le croyait peut-être, il l’espérait sans doute, dans l’illusion d’éternité que donnent les amples victoires.

Belle profession de foi qui ne résiste pas à la coalition de l’instinct de survie et de l’humaine précipitation de notre démocratie à se passionner pour le combat majeur qui la structure.

Dans un an, à la veille d’aller voter, toutes les projections d’aujourd’hui sembleront vieilles d’un siècle. Certaines feront sourire tant elles auront reposé sur des calculs vite dépassés et des équations aléatoires. Au grand casino des pronostics, on peut déjà parier sans trop de risque qu’aucune d’entre elles ne correspondra à la main finale. On peut faire ses jeux, bien sûr, mais rien n’est joué. Absolument rien.

Entre ce dimanche de 2011 et celui du printemps suivant, il n’y a pas seulement 365 jours (et un quart) et autant de révolutions terrestres. Il y a un temps qui comptera double ou triple tant il peut contenir de rebondissements qui changeront tout, parfois même d’un soir au matin. Il y a surtout une campagne électorale qui fera la différence.

Les amis du chef de l’État s’en rassurent au moment où leur héros est en très mauvaise posture dans les sondages avec une impopularité inédite pour un président de la République sortant et candidat à sa réélection. Tout est possible en effet, y compris le rejet du fameux rejet.

Mais au fond tout cela n’est peut-être que de peu d’importance. Osera-t-on écrire que dans cette présidentielle, le nom du vainqueur ne sera pas l’essentiel ? Qu’un président de gauche ne fera pas une politique radicalement différente de celle d’un président de droite ou du centre ?

Au-delà de la compétition, et elle s’annonce particulièrement violente, la vraie question qui est posée par la société toute entière c’est celle de la place du politique. Les candidats auront-ils le courage de la vérité ? D’avouer que leur pouvoir est limité ? Que le temps des hommes (ou des femmes) providentiels et autres hyperprésidences est définitivement révolu ? Que pour débloquer ce pays, il faudra savoir le responsabiliser, stimuler ses forces vives pour qu’elles trouvent par elles-mêmes, par le débat, et par la négociation contractuelle, des solutions sur mesure, forcément difficiles ? Cette apparente modestie serait une immense ambition pour une grande nation.

Pâques


Qu'est-ce donc que cette fête de Pâques qui nous vaut un jour printanier de congé supplémentaire ? Elle fait partie comme Noël, l'Ascension, la Pentecôte, la Toussaint, des grandes fêtes chrétiennes qui, depuis bien longtemps, rythment notre calendrier. Au cours du temps, certains en France ou ailleurs tentèrent de les effacer. Rien n'y fit. Par exemple, elles sont de retour aujourd'hui, quasiment officiellement en Russie. Le jour de Pâques, les Russes se saluent en disant : « Christ est ressuscité. »

Pâques est le jour où les chrétiens commémorent un événement incroyable, celui qui fonde leur religion. Souvenez-vous de ce petit garçon né le jour de Noël. Il avait grandi en âge et aussi en sagesse. Il était devenu un adulte, un homme... gênant, considéré comme un provocateur parce qu'il disait les choses à l'envers de tout le monde, à l'opposé du bon sens commun, par exemple qu'on pouvait et même qu'il fallait aimer ses ennemis !

Autre folie, il prétendait que les derniers des derniers seraient un jour les premiers ! Mais où donc avait-il vu cela ? Il en rajoutait scandaleusement car, disait-il encore, les prostituées viendraient avant tout le monde, avant tous ceux qui sont des gens bien, justes, honorables, etc. Vraiment cela faisait beaucoup, surtout après avoir critiqué très durement les uns qu'il traitait de sépulcres blanchis et les autres qu'il qualifiait de salisseurs, de profanateurs du Temple...

Stupéfiante nouvelle

Alors c'en était trop. On l'a arrêté une belle nuit et jugé vite fait. On a tourné la foule contre lui et on l'a condamné à mort. On l'a aussitôt exécuté comme les deux voleurs, condamnés à mort eux aussi...

Devant ce désastre, ses amis se sont débandés. Ils sont allés se cacher. Mais, tout de même, quelques-uns d'entre eux ou plutôt quelques-unes ont osé aller le lendemain à sa tombe pour l'ensevelir dignement, définitivement. Mais stupéfaction et désarroi, il n'y avait plus personne. Ni gardes ni passants et personne non plus dans le tombeau. Le cadavre de l'être aimé avait disparu. Émues, effrayées, elles retournent voir les autres, les hommes, pour leur dire qu'il n'y avait plus rien.

L'une de ces femmes, en marchant dans le jardin les yeux plein de tristesse, bute presque sur quelqu'un qu'elle n'avait pas vu. C'est le jardinier, pensa-t-elle ; mais quand elle vit son regard, quand elle entendit le son de sa voix, elle fut bouleversée : c'était Lui, oui c'était celui qu'elle cherchait mort et qu'elle voyait vivant !

Elle courut le dire aux autres. Ceux-ci la prirent pour une folle. À leur tour, ils accoururent au cimetière. Devant le tombeau vide, ils prirent conscience que le monde était devenu tout autre. Réunis pour essayer de comprendre ce qui se passait, ce fut la stupéfaction : leur ami, revenu de l'au-delà, de la souffrance et de la mort était, devant eux, vivant. Alors, ils sortirent de leur cachette pour aller partout porter cette incroyable, cette impossible, cette stupéfiante nouvelle.

Depuis, ceux qui se sont penchés sur cette histoire invraisemblable ont, à leur tour, senti leur coeur devenir tout brûlant d'amour et d'espérance. C'en est au point que, depuis 2 000 ans environ, ils vivent ensemble ce moment extraordinaire. Cette Pâques, passage de la mort à la vie !