TOUT EST DIT

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mardi 24 mai 2011

Radars: ne cédons pas !

Claude Guéant doit tenir bon face à la fronde des 73 députés UMP qui s'opposent à la suppression des panneaux avertisseurs de radars. L'édito vidéo de Christophe Barbier.



Un retour forcé à plus de modestie au PS

La page DSK se tourne, mais le show des primaires continue au PS. C'est désormais le possible duel Aubry-Hollande qui est à l'affiche. De quoi rebattre les cartes. De challenger, François Hollande récupère le rôle de favori des sondages et de candidat « extérieur » à l'appareil. Martine Aubry, elle, est pour l'instant dans la position d'un Dominique Strauss-Kahn forcé par ses responsabilités à ne pas se déclarer trop tôt, et plus contrainte que réellement désireuse de s'engager dans la campagne présidentielle. Une distinction plus marquante que leur positionnement politique respectif. François Hollande cultive ouvertement un modèle « démocrate » plus que socialiste. Et si Martine Aubry apparaît depuis le congrès de Reims plus à gauche que son prédécesseur, c'est surtout pour avoir été la candidate du « Tout sauf Royal », - associant l'aile gauche et l'aile droite du parti - même si rien ne l'éloigne d'une ligne sagement social-démocrate. Un autre point, pour l'heure, les rapproche : une certaine modestie. Il est sûr que Martine Aubry ne pense pas à devenir présidente chaque matin en se rasant. Elle en est à assurer qu'elle « prendra ses responsabilités » ; un sens du devoir déjà mis en pratique avec succès depuis son arrivé à la tête du PS. Et François Hollande se veut un « candidat normal ». Acceptons en l'augure. Il s'agirait d'un signe positif après la personnalisation à outrance de ses dernières années, à droite comme à gauche. Si cela devait remettre au centre le projet et l'engagement collectif plutôt que la quête de l'homme providentiel, le séisme DSK n'aurait pas eu que des effets négatifs.

Le cas DDV

Où est-il dans l’univers électoral tourmenté de la France de l’avant 2012 ?

On croyait que le procès en appel de Dominique de Villepin permettrait de clarifier sa situation et débarrasserait son chemin des obstacles dressés par la sale affaire Clearstream. Mais quel que sera le verdict final, il ne lèvera pas le doute politique qui accompagne comme une traînée de poussière lumineuse et sombre la trajectoire singulière du dernier Premier ministre de Jacques Chirac.

Cet homme est un mystère et une question. Ou plutôt une somme de questions. Comment prévoir les comportements de cet ovni qui évolue dans une galaxie dont lui seul connaît les repères ? Car cet héritier du gaullisme au verbe haut cultive instinctivement une forme de solitude qui le met à l’écart du reste de la classe politique. Et une soif de grandeur que la temporalité de l’action ne parvient pas à étancher.

Le prix d’un positionnement aussi risqué ne le dérange pas vraiment. Il ne peut concevoir le rassemblement qu’autour de lui. Qui l’aime le suive ! Et tant pis si l’audace de ses stratégies est dangereuse ! Et si le goût du panache désoriente jusqu’à ses plus fidèles grognards. Le programme charpenté mais iconoclaste, présenté en avril, n’a-t-il pas provoqué le départ d’un de ses collaborateurs les plus proches, désertant par désaccord avec la surprise du chef.

Un tel tempérament ne pouvait s’accommoder d’un rival aussi différent que Nicolas Sarkozy. C’est bien la détestation entre les deux hommes, une détestation à mort submergeant tout, une détestation romanesque et désormais cinématographique - elle donne son rythme à «La Conquête» - qui est au cœur de l’affaire Clearstream. C’est bien elle qui a motivé l’appel interjeté par le parquet, probablement soufflé par l’Élysée, après l’acquittement de DDV en première instance. C’est elle, aussi, qui a inspiré le commentaire assassin de l’intéressé, hier soir, après les six heures du réquisitoire prononcé contre lui.

Cet épisode judiciaire a mis en évidence l’inutilité de ce nouveau procès. Tout ça pour prolonger la torture d’un homme dont on a manifestement juré la perte et qui proteste de son innocence. Tout ça pour que le procureur réclame 15 mois avec sursis, trois de moins qu’en première instance... Tout ça pour qu’on ne connaisse pas vraiment, non plus, la vérité, et qu’on ne sache jamais si un Premier ministre a fermé les yeux sur une machination destinée à salir son rival. Tout ça, surtout, pour que l’ancien chef de gouvernement ne puisse, ni ne veuille, se présenter à la présidentielle...

S’il le peut, DDV «ira» pourtant, comptez sur lui pour ça. Il n’a déjà plus rien à perdre, même pas sa femme qui a pris le large. Alors, même sans un sou vaillant ni aucune chance de l’emporter, il ira. 5 % lui suffiraient. Ce serait juste assez pour faire trébucher l’adversaire. Le petit caillou de la haine.

Révoltes arabes : l'isolement d'Israël


Au Proche Orient, les aiguilles de l'horloge ont beau tourner, l'heure est toujours la même. Bloquée. Refus de dialogue. Confrontation. Déni d'existence. Violence. Humiliations. Depuis soixante-quatre ans, Israéliens et Palestiniens ne sont pas parvenus à s'entendre sur un partage équitable de la terre. Même lorsqu'ils furent à deux doigts de le faire, sous la présidence Clinton.

Pourtant, aussi immuable que puisse paraître ce statu quo, les bouleversements en cours dans le monde arabe viennent de changer les paramètres de cette confrontation israélo-palestinienne. Les équilibres de l'après 11-Septembre ont vécu, tout comme certaines alliances. Un compte à rebours vient même d'être lancé avec le projet de reconnaissance d'un État palestinien, en septembre prochain, par l'Assemblée générale des Nations unies.

Pas davantage que ses partenaires occidentaux, le gouvernement israélien n'avait vu venir la révolte des jeunes arabes et sa rapide diffusion. Il n'en a pas moins mesuré immédiatement ses répercussions potentielles, jugées généralement négatives pour la sécurité d'Israël.

Ainsi, l'allié égyptien, qui, sous Moubarak, cogérait le bouclage de Gaza, ne sera plus aussi bienveillant à l'égard d'Israël, quelle que soit l'issue de la transition. La déstabilisation du régime syrien, plaque tournante dans la région, irradie chez tous les voisins sensibles (Liban, Iran, Irak, Turquie). Elle vient de perturber jusqu'à la tranquillité (certes blindée) du Golan. Enfin, le rapprochement de circonstance entre les factions palestiniennes ennemies, le Hamas et le Fatah, prend Tel-Aviv à contre-pied.

La peur du vent démocratique

Si on ajoute la menace iranienne et le refroidissement des relations israélo-turques depuis plus de deux ans, on mesure l'isolement considérable, et croissant, d'Israël. Avec une bonne raison, évidente : l'impossibilité de négocier tant que le Hamas menace son existence. Mais aussi avec un paradoxe nouveau : Israël, qui s'est longtemps targué d'être la seule démocratie de la région, a peur du vent démocratique.

À l'heure où le concept d'autodétermination des peuples et des sociétés civiles reprend sens, les arguments sont rares pour s'opposer à la reconnaissance par l'Assemblée générale de l'Onu, en septembre, de l'État palestinien. C'est ce qui inquiète les Israéliens, qui redoutent une troisième intifada (dont on a peut-être vu les prémices le 15 mai aux frontières d'Israël), et les Américains, qui rechignent à utiliser un veto qui serait plus impopulaire que jamais.

Dans ses récents discours à l'occasion de la venue à Washington du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, Barack Obama a posé les conditions d'une reprise du dialogue. Il demande aux Palestiniens de renoncer à la procédure onusienne, d'accepter un État démilitarisé ; au Hamas de reconnaître Israël ; aux Israéliens de travailler à partir des frontières de 1967.

Netanyahou a paru s'en offusquer. En fait, cette base de travail n'a rien de scandaleux ni de vraiment nouveau. En affichant aussi publiquement ses désaccords, le Premier ministre israélien a surtout voulu rappeler à Obama les contraintes qu'impose sa réélection. Il le redira probablement aujourd'hui, devant le Congrès. Au risque de continuer à s'accrocher à un statu quo injuste, chimérique et dangereux.




Baroin assure que la Chine est favorable à la candidature Lagarde au FMI

Le ministre français du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a assuré mardi que la Chine voyait d'un oeil favorable une éventuelle candidature de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, à la direction du Fonds monétaire international (FMI).
"Les Chinois sont favorables à la candidature de Christine Lagarde", a déclaré M. Baroin sur la radio Europe 1.
Interrogée à Pékin, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères n'a pas fait de commentaire directement sur Mme Lagarde.
Elle a renvoyé à des propos tenus la semaine dernière par le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, qui avait déclaré que la nouvelle direction du Fonds devrait "mieux refléter les changements dans la structure économique mondiale et mieux représenter les marchés émergents".
François Baroin a précisé que ce n'était pas à la France de s'exprimer en premier sur ses souhaits pour la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête de l'institution de Washington.
"Ce qui est en train de se dessiner, c'est un consensus européen (...), mais vous comprendrez aisément, compte tenu des circonstances de la démission du directeur général du FMI (accusé d'agression sexuelle aux Etats-Unis, ndlr), et qu'il n'y a pas d'orgueil national, que ce n'est pas à la France de se positionner en premier", a déclaré M. Baroin.
Les soutiens internationaux à une éventuelle candidature de Christine Lagarde se sont multipliés, mais cette candidature n'a pas encore été officialisée.
"C'est encore trop tôt pour dire" si Christine Lagarde sera candidate, a déclaré M. Baroin, qui a refusé de dire si le président américain Barack Obama soutiendrait une telle option.
"Nous ne voulons adresser aucun geste qui pourrait être interprété comme une forme de mépris des pays émergents, et aucun geste ou signe d'arrogance, compte tenu des circonstances", a dit le ministre.
Interrogé sur les implications pour une éventuelle candidature d'une possible procédure judiciaire contre la ministre dans le cadre du règlement controversé de la complexe affaire Tapie/Crédit Lyonnais, M. Baroin a dit "ne pas être inquiété par cette affaire".

Dettes : Grèce, Italie, Belgique... l'effet domino se poursuit

L'euro a accéléré sa baisse hier soir face au dollar, de retour au plus bas depuis la mi-mars, sous la zone des 1,40, à 1,3965/$ entre banques, avant de tenter de s'accrocher à cette barre symbolique des 1,40. La pression est venue cette fois de l'agence Fitch Ratings qui a placé la note de la dette souveraine de la Belgique sous surveillance négative, contre "stable", ce qui signifie qu'une dégradation est probable d'ici 12 à 18 mois.
Les analystes ont ainsi expliqué que cette note pourrait être abaissée si le gouvernement ne rejoignait pas les objectifs budgétaires qu'il s'est assignés. Or, l'agence considère qu'il sera difficile pour Bruxelles d'atteindre sa cible sans consensus politique sur la réforme constitutionnelle...
Dès vendredi soir, la dégradation par Fitch de 3 crans de la note de la dette à long terme de la Grèce, à "B+", contre "BB+", avec une perspective 'négative', avait mis la pression sur les marchés. De quoi souligner selon les analystes le challenge qui attend ce pays, les experts évoquant notamment les risques accrus de voir reporté le versement des fonds prévus par le plan d'aides de 110 MdsE par le FMI et l'UE.
En Italie, l'abaissement de la perspective de Standard & Poor's de la note du pays ce week-end a aussi contribué à plomber l'ambiance... L'agence a expliqué qu'il convenait de rester vigilant sur la situation transalpine, de quoi faire se tendre l'écart de rendement entre le papier obligataire italien à 10 ans et les taux allemands, à environ 190 pdb lundi...