mardi 1 février 2011
C’est inouï, Chirac vieillit !
Depuis qu’il a quitté l’Élysée, son bulletin de santé ne regarde personne. Chacun se précipite, pourtant, pour lui tâter le pouls et établir un diagnostic. On scrute sa démarche hésitante, on glose au moindre tremblement. Encore un peu et la foule convoquera le docteur Knock : “Est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous grattouille ?”
L’indécence, ici, bat son plein. L’état général du patient alimente les conversations, au bistrot familier et dans les allées du pouvoir. On s’étonne de ne pas retrouver l’ogre débonnaire qui dévorait les fonds de terroir, jadis, au Salon de l’agriculture. Et le jeune loup bondissant qui fumait la clope sous Pompidou… C’est qu’il a vieilli, pardi, selon le plus naturel des processus ! Mais non, la rumeur ne peut se satisfaire d’une aussi plate évidence.
Les uns, l’air averti, évoquent une pathologie sournoise s’attaquant aux neurones. Les autres, pire encore, suggèrent une pitoyable “simulation” pour échapper à l’échéance judiciaire du printemps. Eva Joly, peu inspirée, ose même la comparaison avec Pinochet… “Mon mari n’a pas la maladie d’Alzheimer et ira à son procès en mars” a dû préciser hier l’ex-Première dame de France. Il n’y a plus de mystère, ni de secret médical.
Comment va Chirac ? Comme un homme de 78 ans, sorti d’une attaque cérébrale et déjà entré dans l’Histoire. C’est elle qui le jugera, au bout du compte.
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