Après l'échec de la sortie de crise proposée par l'ancien
président, c'est la tristesse et la consternation qui dominent dans son
entourage. Nicolas Sarkozy n'a pas intérêt à s'enfoncer davantage dans
le bourbier UMP.
"Il n'est pas prévu de communiqué de Nicolas Sarkozy ce matin" assure mercredi l'entourage de l'ancien président, démentant une information diffusée plus tôt dans la matinée par I-Télé. Alors que Jean-François Copé, le président déclaré de l'UMP
a posé un ultimatum à François Fillon pour retirer son groupe
parlementaire, la plus grande confusion règne au sein du parti
d'opposition. Nicolas Sarkozy semble chercher la bonne distance avec les
protagonistes de cette crise. >> Les dernières informations sur la guerre des chefs à l'UMP à suivre dans notre live
Lâchez moi un peu, j'étais si peinard.....
Arbitre en début de semaine, Nicolas Sarkozy a poussé l'idée d'un référendum sur un nouveau vote. Une sortie de crise acceptée dans un premier temps par les deux camps, avant d'échouer mercredi.
Jean-François Copé estime en effet que les "conditions" pour
l'organisation d'un référendum n'étaient pas réunies. Raison de ce
revirement: la publication au JO de la déclaration du groupe
parlementaire dissident "Rassemblement-UMP" de François Fillon.
Une fin de non recevoir qui provoque la colère des "non
alignés"."On n'a pas le droit de faire un bras d'honneur à Sarkozy ni
aux militants", a réagi l'ancien ministre Xavier Bertrand en réunion de groupe UMP, et en présence de Jean-François Copé.
Dans
les bureaux de l'ancien président, c'est la tristesse et le désarroi
qui dominent ce matin. Son entourage est consterné. "Nicolas Sarkozy
suit les évolutions de la crise, bien sûr, mais cela devient totalement
irrationnel", confie un proche.
Au dire de ses collaborateurs,
Nicolas Sarkozy a aujourd'hui fait le choix d'une "nouvelle vie". Et à
aucun moment, insistent-ils, il ne s'inscrirait dans la perspective de
2017. "Il faudrait qu'il soit tout le temps derrière Copé et Fillon, ce
n'est pas possible".
"Quoi qu'il arrive, pour gagner une
élection, il faut avoir une famille en ordre de marche. Si on casse
l'instrument pour arriver au pouvoir, la victoire est compromise",
analyse un ancien conseiller du président.
L'ex-directeur général de la CDC prend la succession de Pierre Graff qui a démissionné en raison de la limite d'âge du code du commerce en vigueur pour le gestionnaire des aéroports parisiens.
L'ex-directeur général de la CDC Augustin de Romanet
a été nommé, mercredi 28 novembre, PDG d'Aéroports de Paris (ADP) en
Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement Najat
Vallaud-Belkacem.
Augustin de Romanet prend la succession de Pierre Graff, 65 ans, qui a
démissionné de ses fonctions en novembre en raison de la limite d'âge
du code du commerce en vigueur pour le gestionnaire des aéroports
parisiens.
Ancien directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), Augustin de
Romanet, 51 ans, avait été coopté en tant qu'administrateur d'ADP le 12
novembre dernier par le conseil d'administration du groupe, qui a
proposé au président de la République sa nomination au poste de PDG du
groupe.
L'Etat détient quelque 52% du capital d'Aéroports de Paris. "Poursuivre l'amélioration de la qualité de service"
Première conséquence de sa nomination, le numéro deux d'ADP, François
Rubichon, qui assurait depuis la mi-novembre l'intérim à la tête de la
société après la démission de Pierre Graff, quitte la société
gestionnaire des aéroports parisiens.
Auditionné mardi en Commission à l'Assemblée nationale et au Sénat,
Augustin de Romanet a indiqué qu'il entendait placer son action dans le
sillage de celle de son prédécesseur, à qui il a rendu hommage.
"La qualité du bilan de Pierre Graff autorise à avoir de très grandes
ambitions pour cette société", a-t-il déclaré, en précisant que la
priorité pour ADP était de poursuivre l'amélioration de la qualité de
service aux passagers et aux compagnies aériennes clientes.
Pierre Graff, qui a pris les rênes d'ADP en 2003, a hissé la société
dans le trio de têtes des opérateurs aéroportuaires internationaux.
Les parlementaires de ce pays ne cesseront jamais d'étonner. Certes,
ils n'ont pas trouvé de pétrole, et ont décidé, tant que l'argent coule à
flot, que la population pourrait se passer du gaz de schistes, de
l'énergie à pas cher et des emplois (le chômage ? Même pas mal). Mais
ils ont des idées, à foison, et toutes aussi ridicules les unes que les
autres. Par exemple, le syndicalisme en France étant déjà massivement
subventionné, le Sénat a décidé de l'aider en lui ajoutant une petite
niche fiscale. Trop mignon.
Il y a quelques jours, je notais, assez amer, que le syndicalisme
français n'était plus qu'une mafia légale, organisée autour de principes
simples de plomberie de base : les entreprises déversent des fonds dans
les syndicats par ces gros tuyaux ici, l'Etat aide massivement les
syndicats en regardant ailleurs lorsqu'il s'agit de comptabilité et de
fiscalité, et les syndicats utilisent les petits tuyaux ici et là pour
briser les rotules de ceux qui les empêchent de faire leur petit
business.
Simple.
J'exagère ? Allons. C'est du lourd, du solide, du documenté
: personne n'a obligé les syndicalistes à porter plainte contre
Bricorama (et, selon toute vraisemblance, aboutir à la fermeture de
dizaines de magasins en France). Le syndicalisme contre les salariés,
c'est ça. Personne n'a obligé les syndicalistes à poursuivre une grève
chez Arkema, grève qui aura définitivement liquidé les espoirs des
chômeurs locaux de voir se concrétiser les investissements de 70
millions et les emplois à la clef prévus par la société. Le syndicalisme
contre l'emploi, c'est ça. Personne n'a jamais poursuivi le Syndicat
CGT Du Livre pour ses exactions nombreuses
(trafic d'armes, intimidations, chantage, vol, violences en réunion,
...) Le syndicalisme de mafia, c'est ça. Et personne n'avait demandé à
la CFDT de commettre des clips vidéos vantant la robotisation des
salariés et le foutage de gueule financé avec vos sous, et pourtant, le
syndicalisme décontracté, c'est ça :
Mais cela va plus loin : le syndicalisme, en France, c'est surtout un magnifique système pour pomper de l'argent
des entreprises (et donc, des consommateurs, des salariés et des
contribuables) vers cette caste ultra-protégée, tant par la loi que par
les politiciens qui y trouvent leur compte. Pour rappel, on avait entraperçu
la façon dont les syndicats se financent à la faveur de la parution
(aux forceps) du Rapport Perruchot. Sa lecture est édifiante et permet
de découvrir que leurs ressources atteignent ainsi 4 milliards d'euros
par an, soit 3 à 4 fois les ressources des syndicats anglais ou allemands, qui ont pourtant 5 à 10 fois plus de membres.
Si l'on ajoute les évidentes magouilles, conflits d'intérêts et
détournements purs et simples (régulièrement rapportés dans ces
colonnes), là encore (j'insiste) le terme de mafieux n'est pas de trop.
Cependant, non content de piocher allègrement dans la poche d'un
contribuable qui n'en peut mais, les syndicats s'expriment aussi
vigoureusement dans le lobbyisme plus ou moins discret. Dernièrement,
dans le cadre du débat sur le projet de loi des finances pour 2013, le
Sénat, largement acquis à la cause syndicale surtout depuis qu'il est
socialiste, a proposé un véritable Chèque-Syndicat
: si, auparavant, la cotisation était déductible des impôts (à hauteur
des deux tiers), à présent, les impôts vont carrément faire un petit
chèque de remboursement, ce qui permet d'inclure les éventuels salariés
non imposables à la bonne soupe.
Rassurez-vous : pour financer cette distribution de pognon
supplémentaire, le texte prévoit la création d'une (nouvelle) taxe
additionnelle (supplémentaire en plus de surcroît et additionnelle) sur
la vente de tabac, pas du tout déjà touchée par une myriade de taxes.
Oui, fumeur, tu vas payer pour que les salariés puissent s'affilier à un
syndicat qui leur fait les poches et détruit de l'emploi !
Bien sûr, on m'objectera qu'avant cette loi, les salariés non
imposables payaient donc plein-pot leur inscription aux syndicats.
J'objecterai qu'il eut été plus simple, et nettement moins coûteux pour
tout le monde, d'arrêter tout financement public de ces syndicats, d'une
part, et de ne surtout favoriser personne dans le paiement des
cotisations. On aurait alors observé la vraie puissance de ces
organisations dont le nombre d'adhérent diminue tous les ans (malgré les
sommes d'argent public de plus en plus considérables déversées dans
leurs caisses, parfois noires). Après tout, si les adhérents payent
plein pot, ils sont assez facilement en droit de demander des résultats,
et de préférence en rapport avec leur condition salariale (parce que
bon, des résultats bénéfiques pour les syndicats eux-mêmes, le salarié
s'en fiche). Et dans ces conditions, si les syndicats ne remplissent pas
leur feuille de route, les adhérents s'en vont et les syndicats
finissent par s'évaporer ... ou laisser la place à des syndicats qui,
eux, traitent le syndiqué comme un client, une personne auxquels ils
doivent des comptes.
Pas comme maintenant, en somme.
En lieu de quoi, la blague syndicale persiste dans ce pays : les
salariés, les contribuables, les consommateurs continuent de payer la
présence de ces organisations plus que douteuses dont l'impact commence
maintenant à se mesurer directement en terme de rigidités, de journées
de grèves, de contrats perdus, de fermetures d'entreprises. Et comme
manifestement, personne, absolument personne au gouvernement ni
ailleurs, ne veut remettre en question ces groupuscules d'intérêts
partisans, comme aucun effort ne veut même être esquissés pour remettre
l'action syndicale au service du salarié, on peut affirmer sans hésiter
que ce pays est foutu.
Nicolas Sarkozy en plein footing ! Voilà
l'image du jour. Un symbole à plusieurs détentes. L'art de signifier, à
gros sabots, que l'ex-président, de l'UMP ou de la République, au
choix, est de retour sur le pavé parisien. Donc de la politique, dans la
version intifada de sa propre « famille ». Footing de détente physique
pour calmer son agacement face à la dérive suicidaire du parti et de
détente politique après son entrée en piste. Contraint de cesser de
jouer à l'imam caché, pour que ses faux fidèles cessent de se flageller,
Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve.
La rencontre in
extremis de Copé et Fillon, et la suggestion d'un référendum militant
sur l'organisation ou non d'un nouveau vote, sont à mettre à son crédit,
même s'il a mis les formes pour préserver une apparente distance et ne
pas se faire prendre les mains dans ce sale cambouis politicien, cette
bataille de chiffonniers, non dénuée d'un réel enjeu de morale. Un terme
risible pour les cyniques de la politique.
C'est pourtant au nom de la morale, d'une
certaine conception de la vie politique et de la démocratie, que
François Fillon a porté le fer dans la plaie UMP depuis dix jours. Bien
sûr, avec le dossard du mauvais perdant, il n'était pas à son avantage.
Mais il a eu la force ou le culot d'aller au bout de sa logique, parée
d'éthique. Il a franchi le Rubicon hier en dégainant deux armes
dissuasives : la création de son propre groupe et la grenade judiciaire.
Deux démarches réversibles seulement si un nouveau vote est organisé.
Les conditions techniques d'un référendum puis d'un vote semblent
aléatoires. L'imbroglio n'est pas fini.
Alors, qui serait gagnant ?
En attendant le verdict des militants, il est clair que Fillon et Copé
ont perdu des plumes présidentielles. Mais c'est Fillon qui a fait
reculer Copé et lui a fait avaler son pain au chocolat. Il a prouvé
qu'il était, lui aussi, capable d'un coup de force. Et Nicolas Sarkozy ?
Sauveur de l'UMP, homme providentiel ? Il endossera ces beaux maillots,
mais sa médiation, curieusement tardive après les coups de Fillon, le
replonge dans le marigot UMP. Il espérait le contempler de haut. Raté.
Les discussions au sujet du site sidérurgique de Florange, que l’Etat menace de nationaliser, vont se poursuivre jusqu’à la dernière minute, ont déclaré, hier soir, l’Elysée et ArcelorMittal.
Les discussions au sujet du site sidérurgique de Florange (Moselle),
que l’Etat menace de nationaliser, vont se poursuivre jusqu’à la
dernière minute, ont déclaré, hier soir, l’Elysée et ArcelorMittal après
une rencontre entre le président français et le patron du groupe. François
Hollande « a demandé que les discussions se poursuivent entre l’Etat et
l’entreprise jusqu’au terme du délai (samedi) qui avait été convenu
pour trouver un éventuel repreneur» du site, a déclaré la présidence
dans un communiqué laconique.
« Les discussions se poursuivent », a
confirmé une porte-parole du groupe sidérurgique à l’issue de la
rencontre d’une heure, au cours de laquelle les deux hommes ont évoqué
l’avenir de Florange.
ArcelorMittal veut fermer en partie le site, ce que refuse le gouvernement, qui menace d’en passer par la nationalisation.
Peu
avant la rencontre, le président avait affirmé que la nationalisation
faisait « partie du sujet de la discussion ». C’était la première fois
qu’il faisait un commentaire public sur cette affaire.
L’hypothèse
d’un passage forcé et temporaire dans le giron public du site
sidérurgique lorrain pour in fine lui trouver un repreneur privé avait
été évoquée la semaine dernière par le ministre du Redressement
productif, Arnaud Montebourg, idée qui a reçu nombre de soutiens
politiques.
François Hollande et Lakshmi Mittal s’étaient déjà
rencontrés au début de l’affaire, il y a un peu moins de deux mois.
L’industriel veut fermer les hauts fourneaux et toute la filière liquide
(production d’acier brut), qui emploient 650 personnes, mais entend
conserver l’aval, c’est-à-dire la transformation d’acier en produits
industriels élaborés.
Or, l’Etat a seulement trouvé des repreneurs
intéressés par tout le site. Il veut donc forcer la main
d’ArcelorMittal, qu’il accuse de ne pas avoir tenu ses engagements. Le
groupe a mis dans la balance ses 20 000 salariés en France, affirmant
que nationaliser Florange serait de nature à remettre en cause la
présence du numéro un mondial de l’acier dans l’Hexagone.
Mesurer ses propos
Plusieurs voix ont toutefois appelé à la mesure dans les déclarations publiques.
La
députée UMP de Moselle Anne Grommerch soutient la nationalisation mais a
reproché les « propos offensants » de M. Montebourg à l’égard du
groupe, qui « risque ainsi de compromettre toute possibilité de
négociations ». Les membres de la famille Mittal se sont dits «
extrêmement choqués » par ces attaques.
Le gouvernement français a
assuré ne pas craindre d’éventuels départs d’investisseurs. Le ministre
de l’Economie, Pierre Moscovici, a reçu, hier, des représentants des
grands fonds d’investissement anglo-saxons (BlackRock, Morgan Stanley,
JPMorgan ou Pioneer). « J’attendais des questions » sur Florange et « la
surprise a été qu’il n’y en a pas eu », a-t-il dit. « Chacun peut
comprendre que ce dossier est un dossier particulier. »
En réactivant le Conseil national de la sécurité routière mis à la
casse par Nicolas Sarkozy un an à peine après son accession à la
présidence, Manuel Valls a fait œuvre utile. Et doté la politique
gouvernementale d’un nouvel atout qui évitera sans doute de nouvelles
approximations comme celles, récentes, de l’éthylotest obligatoire ou du
brassard réfléchissant pour les motards.
Le rétablissement de
cette instance, qui a été voulue comme un lieu de débats et une force de
propositions, était réclamé depuis des années par les associations
d’usagers comme par les professionnels de la route. Parce qu’elle
manquait au dispositif de lutte qui s’était clairement orienté vers le
tout répressif. Au point de laisser penser aux automobilistes qu’il
s’agissait de remplir les caisses de l’État en sanctionnant durement la
plus petite faute d’inattention plutôt que de lutter contre les
véritables causes d’un mal qui tue encore près de 4 000 personnes chaque
année et coûte 23 milliards d’euros par an à la collectivité.
La
croisade pour la sécurité routière engagée à la fin des années 60 n’est
ni de droite ni de gauche. Elle n’aura jamais de fin. Il y aura toujours
des accidents, toujours des drames, toujours des morts. C’est
inévitable. Mais on peut en réduire le nombre et en limiter les
conséquences. À condition d’avoir une approche globale de la situation.
De sensibiliser les conducteurs comme les constructeurs. Et surtout de
ne pas occulter le nécessaire travail d’éducation et de formation des
jeunes qui paient chaque année un trop lourd tribut.
Les
spectaculaires succès enregistrés dans cette lutte contre l’insoutenable
par les gouvernements qui se sont succédé (il y avait 16 500 morts sur
les routes en 1972 et encore 7 600 en 2002) sont un formidable
encouragement et montrent qu’on peut toujours et encore faire reculer la
camarde.
En matière de sécurité routière comme en toutes choses, il n’existe pas de fatalité.
Sous les torchères de gaz du Qatar se sont ouvertes, cette semaine à Doha, les négociations climatiques, les
18e du genre depuis le grand sommet de la Terre à Rio, il y a vingt
ans. On est au coeur du problème, dans cette petite monarchie
pétrolière, 3e producteur mondial de gaz. Elle regorge de dollars
qu’elle investit à tout va. Dans les stars de football, le BTP,
l’industrie du luxe. Mais fort peu, jusqu’alors, dans la lutte contre le
réchauffement.
Quelle image choc. Des organisations écologistes dînant sous la tente d’un « méchant »
pays pétrolier, le diable en personne. Choc salutaire ? Ces
négociations en auraient bien besoin. Que de désillusions. Après Rio, la
ligne de conduite était toute tracée. Il fallait réduire drastiquement
les émissions de gaz à effet de serre pour que le réchauffement de la
planète, au cours du prochain siècle – l’actuel – ne franchisse pas une
limite jugée dangereuse : celle des 2 °C. Au-delà, la machine
climatique s’emballe. Cataclysmes en cascade. Désastres assurés dans les
pays les plus vulnérables, les plus pauvres.
Le bilan des vingt
dernières années est pitoyable. Les hommes n’ont jamais autant produit
de barils de pétrole, jamais rejeté autant de gaz carbonique dans
l’atmosphère. Au rythme actuel, affirme la Banque Mondiale, on pourrait
atteindre les 4 °C d’augmentation de la température du globe dès 2060.
Prise de conscience insuffisante
Les
accords de Kyoto, signés en 1997, n’ont servi à rien. Sauf à développer
une certaine prise de conscience universelle des risques encourus. Mais
c’est insuffisant. Chaque pays campe sur ses intérêts nationaux.
Malgré les signaux d’alerte – la fonte de la banquise, l’élévation du
niveau de la mer, la déforestation, la multiplication des cyclones –
l’humanité poursuit sa route. Informée, inquiète mais fataliste,
prisonnière de la compétition économique mondiale.
Depuis l’échec
du sommet de Copenhague, en 2009, le coeur n’y est plus. Ces grandes
tablées de négociations onusiennes tournent sur elles-mêmes.
Aujourd’hui, il s’agit de sauver ce qui peut l’être des débris de
l’accord de Kyoto qui s’achève officiellement le 31 décembre prochain.
Il sera prolongé, vraisemblablement, jusqu’en 2020, année théorique
d’entrée en vigueur d’un nouvel accord international qui devrait donc
être conclu, avant ratification, dès 2015. Peut-être à Paris.
Kyoto
version 2 va se poursuivre, réduit à quelques pays, essentiellement
l’Europe et l’Australie. La Russie, le Japon, le Canada et la
Nouvelle-Zélande ont quitté le navire. Les États-Unis de Barack Obama
naviguent à l’écart. Les grands pays émergents – Chine, Inde, Brésil,
Afrique du Sud… – observent et comptent les points. Ce Kyoto dépenaillé
n’est plus qu’un mirage d’accord, qui laisse les pays les plus menacés –
les pays insulaires notamment – désarmés.
Les engagements
pourtant ne manquent pas. Les pays riches ont, par exemple, promis de
mettre au pot commun 100 milliards de dollars par an, en attendant 2020.
Les premiers versements se font encore attendre. Non, sauf brutal
changement de bord que rien n’annonce, les dirigeants politiques,
obnubilés par la croissance perdue, les dettes à rembourser, soumis aux
pressions de la grande finance internationale, négligeront après Doha,
comme avant, le développement durable de la planète. Mais cette courte
vue politique et ce fatalisme économique risquent de nous coûter très
cher.
Pour la troisième fois, Jean-François Copé, s’appuyant sur le
recomptage de la Commission nationale des recours – celle que les
internautes appellent la « Conar » – s’est autoproclamé vainqueur de
l’élection du 18 novembre dernier, avec 952 voix d’avance sur son adversaire.
Résultat aussitôt contesté par François Fillon qui parle d’un nouveau
« coup de force » tandis qu’Alain Juppé estime, en haussant les épaules,
que « rien n’est réglé ». Au sein du mouvement des voix de plus
en plus nombreuses s’élèvent pour réclamer l’annulation du scrutin
litigieux. Dont celle de Nicolas Sarkozy.
Après l’échec du parrain de Bordeaux, et alors que Fillon confirmait
lundi matin son intention de porter l’affaire devant la justice, les
sympathisants de l’UMP n’espèrent plus, en
dernier recours, qu’en l’intervention du parrain des parrains : Nicolas
Sarkozy. Celui-ci, vu l’état calamiteux dans lequel se trouve
aujourd’hui l’appareil qui le porta au pouvoir en 2007, apparaît plutôt
comme une sorte d’anesthésiste réanimateur de la dernière chance.
D’abord anesthésier les deux frappadingues déchaînés qui cassent tout
autour d’eux. Panser ensuite les blessures et soigner les traumatismes.
Puis sortir doucement de son coma politique un parti multifracturé en
évitant qu’il ne claque sur le billard. Opération délicate. Le docteur
Sarkozy hésite semble-t-il à entrer dans le bloc chirurgical. Il a
néanmoins déjeuné lundi avec François Fillon. Déjeuner paraît-il prévu
de longue date, au cours duquel chef de l’Etat a essayé de dissuader son
ex-Premier ministre d’en appeler à ces juges que lui exècre. Nicolas
Sarkozy s’est aussi fait le porte-parole, entre la poire et le fromage,
de ceux qui réclament une nouvelle « votation », comme disent nos
voisins suisses.
Que restera-t-il de l’UMP ?
En attendant, le pandémonium électoral dans lequel se trouve l’UMP
continue de flamber. Pendant que l’ex-président de la République et son
ancien Premier cassaient la croûte, l’huissier que l’avocat de François
Fillon avait cru bon d’envoyer au siège de l’UMP pour saisir des documents se faisait virer comme un malpropre par les partisans du président autoproclamé. « Qui veut être modéré parmi les furieux s’expose à leur furie. »
Ce n’est pas Juppé qui dira le contraire. La fureur qui anime Fillon et
Copé semble être en outre aussi contagieuse que dévastatrice. A côté de
la vendetta des deux jusqu’au-boutistes de l’UMP,
le clan des bergers-braqueurs de Venzolasca ou le gang de la Brise de
mer font figure d’organisations de babas cool un peu querelleurs…
Un hebdomadaire, daté de jeudi dernier, titrait : « Et le vainqueur est… Nicolas Sarkozy ». Avec cette explication en sous-titre : « Copé l’a emporté sur le fil mais le chaos à l’UMP renforce l’ex président… ». Il y a huit jours on pouvait effectivement penser cela. Mais depuis, à l’UMP,
le tohu-bohu, en s’amplifiant, a quasiment saccagé le parti. Dans
l’hypothèse où Nicolas Sarkozy envisagerait un retour en politique,
actuellement bien trop prématuré, il faudrait qu’il puisse s’appuyer sur
un appareil en bon état de marche. Ce n’est plus le cas aujourd’hui,
surtout si l’UMP poursuit son auto-destruction. Celle-ci, pour l’instant, ne fait qu’un seul vainqueur : François Hollande.
Selon certains de ses proches, Sarkozy prévoit qu’en 2014, aux
prochaines élections municipales, le Front national va « faire un
tabac ». Battus et démoralisés, les responsables de l’UMP
feraient alors appel à lui. Donc, que les électeurs nostalgiques de
Nicolas Sarkozy votent massivement pour le FN. Après, comme disait hier
François Fillon, on verra bien.
Au-dessus de la mêlée
Un correspondant, dont je respecte l’anonymat qu’il souhaite conserver, m’écrit : « Lecteur de Présent et abonné depuis le numéro un, je suis sidéré par votre article “Et maintenant ?” (Présent du jeudi 22 novembre). » Sidéré
parce que j’évoquais quelques magouilles du camp Copé. Sans cacher du
reste celles du camp d’en face. Ce lecteur mécontent cite dans sa lettre
un exemple d’irrégularité flagrante commise par une élue fillonniste.
« Alors s’il vous plaît, ne soyez pas partisan dans cette affaire… »
Je me garderai bien de l’être. En tant qu’électeur de la droite
nationale, je me sens au-dessus de cette mêlée pleine de confusion où la
droite libérale se discrédite. J’observe avec désolation, mais sans
surprise aucune (les connaissant depuis longtemps), ce que sont dans la
réalité les mœurs délétères d’un grand parti politique dont les leaders
se plaisent, en temps ordinaire, à stigmatiser, et sur quel ton de
mépris, les électeurs nationaux, leur donnant à chaque occasion des
leçons de « morale républicaine » et de « démocratie ». Alors que ces
tartufes, dans leurs formations politiques, outragent la première et
ridiculisent la seconde. C’est donc avec impartialité, mais non sans
ironie, que j’observe le spectacle affligeant que nous donne cette
droite tordue dont la « morale » est en quelque sorte : faites ce que je
vous dis, surtout pas ce que je fais.
Fillon : un homme dans tous ses états
Néanmoins j’ai aussi souligné le dynamisme de la campagne de
Jean-François Copé. Sa « droite décomplexée » a marché auprès des
militants, au point de le mettre à égalité avec François Fillon,
pourtant « nimbé de son aura de Premier ministre » et donné archi-favori
par les sondages. Une militante UMP, favorable à Copé, estimait d’ailleurs dans Le Monde
daté de lundi : « On a besoin d’un guerrier comme Copé pour mener la
campagne en 2014, puis en 2017. Lui seul me donne envie de me lever tôt
pour aller tracter sur les marchés. Fillon n’est pas solide. (…) Avoir
été durant cinq ans à Matignon et venir pleurer à la télé parce qu’il a
perdu, pour sûr ce n’est pas digne ! Fillon n’est pas un homme d’Etat.
C’est un homme dans tous ses états. »
Ce jugement sévère reflète sans doute un courant en train de se développer chez les militants de l’UMP. Comme le constatait justement Guillaume Roquette dans son éditorial du Figaro-magazine : « Copé
a misé toute sa campagne sur des prises de position tranchées, en
particulier sur l’immigration : c’est sur elles qu’il a gagné. Les
adhérents du principal parti de droite ont des convictions de droite :
quelle surprise ! Qui s’étonne que depuis François Mitterrand le PS ait
toujours été conquis par la gauche ? »
Sans illusion sur les positions de Copé qui relèvent de la posture,
sachant très bien que ses discours sont construits sur des « éléments de
langage » plus que sur ses propres convictions, je n’en reconnais pas
moins sa performance. Il a employé, contre les ukases en vigueur, des
mots que nos compatriotes ont aujourd’hui envie d’entendre…
Personnellement je m’en réjouis.
Vivement qu'il n'y ait plus d'entrepreneur en France, plus de créateurs de richesse pour que l'on s'aperçoive enfin que l'argent ne pousse ni dans les champs, ni dans les ministères, mais que la richesse se créée avec de l'énergie, du talent, et surtout 95% de sueur, et aussi de la prise de risque. Entre temps, on sera passé à 10 millions de personnes avec un travail précaire. Ras le bol de vivre dans un pays ou la réussite est systémariquement mise sur le dos de la chance et pas du travail.
IL N'Y A QU'EN FRANCE OÙ L'ON PEUT SE PERMETTRE DE TELLES BÊTISES LA FRANCE AUX FRANÇAIS.
JUSTICE
Jean-Marc Ayrault - Député socialiste, Maire de Nantes, président de la communauté urbaine de Nantes Métropole, condamné le 19 décembre 1997 à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende, pour "délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché public".
Arnaud Montebourg - Ministre du Redressement Productif, président du Conseil Général de Saône-et-Loire, condamné le 23 mai 2012 par le tribunal de grande instance de Paris à 1 euro de dommages et intérêts à verser à chacun des cinq demandeurs et 3000 euros au titre des frais de justice pour "injure publique". Il a fait appel de ce jugement.
QUELQUES VÉRITÉS
Il n'y a pas lieu de désespérer parce que comme l'a dit Margaret Thatcher :"Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres"
INAPTOCRATIE : un système de gouvernement où les moins capables de gouvernersont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de lasociété les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sontrécompensés par des biens et des services qui ont été payés par laconfiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs endiminution continuelle.
A l'école primaire des socialistes, on apprend les 4 opérations :
- L'addition des impôts - La soustraction des revenus - La multiplication des fonctionnaires et des immigrés - La division du travail.
Aux élections prochaines, votez pour Ali Baba. Au moins vous serez sûrs de n'avoir que 40 voleurs. JEAN D'ORMESSON
COMPTE À REBOURS
AVANT DE LE FOUTRE À LA PORTE, ÇA FAIT DÉJÀ TROP LONGTEMPS QU'IL FAIT DES DÉGATS....CASSE TOI PAUV'CON !!!!!
« Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à donner, mais il arrive seulement à ceux qui sont tout près. »
Ignazio Silone
Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent
C’est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j’ai besoin de les dire. — Ségolène Royal
J’étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui — Manuel Valls
«Le “canard boiteux” n'est pas à Florange, mais à Matignon! Il n'y a ni cap, ni vision.»RACHIDA DATI
La droite et la gauche, ce n’est pas la même chose — Pierre Mauroy
Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme, c’est le contraire — Henri Jeanson
Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit — Ségolène Royal
Stéphane Hessel à propos de Hollande:
"On n'en fera pas un Roosevelt !"
Le plus souvent, la liberté d’expression est mal comprise : chacun la revendique pour soi et pour ses amis, c’est-à-dire pour ceux dont on partage les opinions. Il s’agit de la liberté d’expression facile, qui donne lieu à un rituel de célébration inlassablement renouvelé. Mais la défense de la liberté d’expression au sens fort est plus rare. Elle devient en effet plus difficile à pratiquer dès qu’il s’agit d’exiger cette liberté pour ceux qui sont attachés à des idées très différentes, voire totalement opposées à celles que l’on chérit soi-même. C’est alors que la liberté d’expression prend toute sa signification politique : elle devient un combat pour autrui. Pour que « l’autre » puisse professer des opinions auxquelles je suis hostile. Robert Redeker
Etre homme politique, c’est être capable de dire à l’avance ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et d’être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela ne s’est produit. — Winston Churchill
Quand un politicien se touche le visage il dit la vérité, quand il se gratte l’oreille il dit la vérité, quand il lève le pouce il dit la vérité ; c’est quand il remue les lèvres qu’il ment. — Baptiste Foisy
FRANCE SOCIALISTE
CONTRE LA PENSÉE UNIQUE SOCIALISTE
Nous ne pouvons, nous ne pourrons jamais l'aimer ce nouveau président, qui nous scrute comme si nous étions de mauvais citoyens. Aucune de ses paroles ne me rassure car il est contre mes valeurs. Rien ne pourra me le faire aimer car il a été élu pour de mauvais motifs. Je me sens déjà trahi par ses mensonges par exemple la république irréprochable, alors que son gouvernement ne l'est en rien [...], ou le non cumul des mandats, trahi par son comportement à l'égard de Nicolas Sarkozy et ses gestes ou ses discours équivoques au sein même de l’Élysée, (quelle inélégance à l'égard des 48,7 % de Français), trahi par sa déontologie mesquine et ses états d'âmes moralisateurs, quand on sait que la gauche aime se parer de vertu mais est rarement probe, trahi par cet imposteur de la république, ce petit président, cet énarque élitiste qui veut nous faire croire qu'il aime les gens, qu'il aime le peuple, alors qu'il nous méprise et ne s'adresse qu'à ses amis, trahi parce qu'il brosse tout le temps dans le sens du poil, mais d'économie jamais il ne parle, trahi parce qu'il a su retourner l'opinion en sa faveur grâce à la complicité des journalistes qui ont relayé l'antisarkozysme primaire à longueur d'éditos oiseux [...].Tout cela ressemble à de la petite politique. Augurons qu'il démissionne en proie aux difficultés, ou une cohabitation avec un premier ministre réformiste, ou dans le pire des cas pour nous qu'il soit battu dans 5 ans. Je ne lui souhaite en aucun cas toute la réussite parce que cette réussite ne saurait être celle de la France notre nation, il va insidieusement après avoir pris les commandes de l'ensemble des pouvoirs de la république, lui et ses amis, contribuer à la socialisation lente, rampante, sournoise des esprits.
PHILIPPE BOUVARD
LA VÉRITABLE "EXCEPTION FRANÇAISE": CE SONT LES MÊMES CITOYENS QUI DÉPLORENT QU'UN GOUVERNEMENT N'AIT PAS CONCRÉTISÉ DAVANTAGE DE PROJETS ET QUI, À LA PREMIÈRE VELLÉITÉ DE RÉFORME, DESCENDENT DANS LA RUE