samedi 2 novembre 2013
Une autre forme de résistance active
Dans un précédent billet, j’évoquais les méthodes, légales mais très enquiquinantes, qui permettent de s’inscrire dans une lutte active contre l’État. Comme prévu, cette lutte s’avère de plus en plus indispensable à mesure que l’oppression fiscale continue de s’étendre…
Et comme je l’ai déjà dit, à mesure que l’État et ses sbires manquent de moyens, que l’argent dont le socialisme se nourrit vient à manquer, l’oppression fiscale devient plus forte. Ce qui se traduit très concrètement par la pluie de taxes qu’on connaît actuellement, bien sûr, mais aussi par le terrorisme intellectuel mis en place et qui vise à faire revenir dans le giron de la légalité ceux qui auraient fauté, en utilisant à l’envi des menaces absolument pas voilées.
En début d’année, les ministres et les députés avaient expliqué que les contribuables en délicatesse avec le fisc auraient intérêt à faire rapidement des démarches pour s’éviter des redressements poivrés (voire quelques années de prison ferme) ; que voulez-vous, en France, il est progressivement devenu plus grave de tenter de soustraire des sommes aux yeux de Bercy (ou, alternativement, de conduire trop vite) que de cambrioler, de voler, ou de disperser un concurrent de business à coup de plastic ou d’AK47. Et lorsqu’au milieu de l’année, les mêmes ministres et députés se sont rendus compte que les brebis égarées ne revenaient pas au bercail, ils ont cherché rapidement d’autres moyens de contraindre les fraudeurs à retrouver la raison. En substance,quelques clés de bras furent appliqués sur les banques pour assurer à la lutte contre la vilaine fraude un rendement un peu meilleur.
Il était temps ; il faut dire que cette lutte contre la méchante fraude avait été clairement jugée brouillonne selon la récente analyse de la Cour des Comptes et que les trous énormes laissés un peu partout auraient presque pu faire croire qu’ils étaient là exprès. Un certain Jérôme C. n’a ni confirmé, ni démenti.
La manœuvre a fonctionné : rapidement, des centaines puis des milliers de dossiers sont arrivés à Bercy. Belle prise ! Que de réjouissances dans le bastion fiscal et chez nos députés, tout heureux de trouver là des brebis tremblantes qu’on va pouvoir tondre à loisir, d’autant plus qu’elles se laisseront faire, et que l’appétit de l’État atteint maintenant des sommets. Ainsi, le député Yann Galut, dont on se rappellera qu’il n’a jamais fait mystère de son utilisation décontractée (mais très légale, hein) des fonds publics, exhorte-t-il les fraudeurs hésitants à rejoindre bien vite le troupeau avant la frappe massive qui aura lieu une fois la loi entrée en vigueur, au premier janvier 2014.
Dans ses appels dont le parfum d’ultimatum crapuleux n’est pas sans lien avec les meilleures répliques de Méchants dans la plupart des films d’actions musclés, Thomas Thévenoud, membre de la commission des Finances, déclare ainsi, conscient qu’il est du bon côté du bâton et donc, sans la moindre gêne :
« Faites repentance fiscale parce que le compte à rebours va s’enclencher ! »
Eh oui, pour le député Thévenoud, élu pour représenter des citoyens, des contribuables aussi, qui seront heureux de voir qu’il travaille pour que toujours plus d’entre eux crachent au bassinet, nous sommes ici dans la faute religieuse, celle qui aura consisté à ne pas vouloir participer au Grand et Éternel Vivre-Ensemble Solidaire et Citoyen que seul l’impôt permet. Et seul un acte de contrition, une repentance fiscale est à même de pouvoir sauver les âmes égarées.
Et grâce à tous ces efforts de traque, on apprend tout de même que nos joyeux drilles parviendront ainsi à gratter près d’un milliard d’euros dans ces tiroirs éloignés. Peut-être deux si le rythme se maintient : un petit milliard par-ci du côté des personnes physiques, et un petit milliard par-là pour les entreprises… Que c’est mignon.
Pendant ce temps, les dépenses augmenteront, elles, de 5 milliards. Oui, vous avez bien lu, c’est encore un bel échec : alors que les gens de l’État vous noient sous les impôts toujours plus variés, qu’ils redoublent d’inventivité pour vous taxer à chaque occasion, vous laissant un pouvoir d’achat toujours plus petit, de leur côté, ils ne se gênent absolument pas pour augmenter leurs dépenses. Pour eux, c’est évident : ceux qui doivent se serrer la ceinture, c’est vous, bien sûr. Le fait que la fraude augmente de façon directement proportionnelle à la pression fiscale n’est pour eux qu’une vexation supplémentaire à laquelle on ne remédie qu’en cognant toujours plus fort. L’analogie avec un père alcoolique frappant femme et enfants pour qu’ils triment toujours plus afin de payer sa boisson n’est pas fortuit ; l’État et ses thuriféraires sont maintenant en manque, et la crise violente commence tout juste.
Et pendant que Galut, Thévenoud, Cazeneuve et leurs amis aux dents longues se frottent les mains en pensant au milliard qu’il pourront gratter, non seulement les dépenses augmenteront, mais les salaires d’un fonctionnaire sur deux seront aussi augmentés. Il faut soigner son électorat, mes amis, ne l’oubliez pas.
Cependant, parallèlement à la montée en puissance des violences fiscales, les contribuables, ou tout du moins ceux qui ont encore un peu de bon sens dans le pays, s’organisent. Et au-delà de l’idée générale de « Denial Of Service » qu’on peut provoquer assez facilement en encombrant la machine administrative de demandes aussi nombreuses et inutiles que crédibles, et qui finiront par emporter tout l’édifice bureaucratique débile qui parasite mortellement la France actuellement, on peut trouver d’autres méthodes de rendre la vie des spoliateurs de plus en plus difficile.
D’ailleurs, la tendance est déjà en place : depuis quelques temps, les banques observent que les distributeurs automatiques de billets sont plus souvent vides et qu’en conséquence, le nombre de billets en circulation augmente. Eh oui : de plus en plus de Français retournent à la monnaie papier. Certains, bien sûr, l’utilisent facilement pour faire du travail au noir.
Mais regardons les choses en face : si, d’aventure, il vous venait l’idée, parfaitement légale, de retirer le maximum possible de votre compte courant, à chaque versement de salaire ou lorsque le montant est important, pour déposer cet argent dans un coffre bancaire, voilà qui enquiquinerait follement l’État. Difficile de chyprer un compte s’il est à peu près vide, n’est-ce pas ? À ceux qui m’objecteront qu’avoir de grosses sommes dans un coffre ne rapporte rien voire revient à perdre de l’argent à cause de l’inflation, je répondrai deux choses : d’une part, cette inflation est spécifiquement postée sur certains biens, de consommation courante. Les billets sortis du compte se trouvent bien vite dépensés pour ces achats-là. Et pour les autres biens, c’est plutôt la déflation … Et d’autre part, entre perdre éventuellement 1% par an et la certitude de perdre 10% ou plus dans les prochains mois lorsqu’un « emprunt obligatoire » européen (ou seulement français) verra le jour, le calcul est vite fait.
Pour rappel, le vendredi 15 mars 2013, personne n’aurait cru possible qu’un État puisse prendre autoritairement 10% des sommes présentes sur les comptes de particuliers. 24h plus tard, le réveil fut douloureux pour les Chypriotes.
Et si d’aventure il vous prenait l’envie de ne payer qu’en espèces, cela produirait deux effets : d’une part, vous ferez plaisir aux commerçants, même les plus honnêtes, qui n’auront donc pas de frais bancaires sur ces transactions là. Les moins honnêtes trouveront aussi plaisant d’avoir cette latitude de déclaration face au fisc (mais laissons-les à leur conscience). D’autre part, vous prendrez conscience de ce que coûtent effectivement chaque bien et service que vous négociez tous les jours. Pour certains, il faudra toujours en passer par la voie électronique. Mais pour tous les autres, vous verrez l’effet psychologique très important que vous tirerez de cette méthode ; vos dépenses diminueront magiquement : on ne fait jamais autant attention à ses dépenses que lorsqu’on voit, effectivement, le tas de billets du mois courant diminuer physiquement… Et puis, en petit bonus individuel, il deviendra alors très difficile de tracer vos transactions. Dans un pays de plus en plus orwellien, cela peut servir.
Mais surtout, la disparition des sommes des comptes courants au profit de la liasse de billets en lieu sûr représente une véritable hantise pour les banques, devenues de fait la cheville ouvrière de la dilution monétaire étatique : moins d’argent sur leurs comptes, ce sont mécaniquement des prêts qui diminuent et une influence, un pouvoir qui en fait autant. Il n’est qu’à lire la haine de plus en plus ouverte vis-à-vis du billet du 500€ pour comprendre la peur quasi-atavique des gouvernants et des banquiers de la monnaie physique…
Le cash n’est pas, bien sûr, le seul moyen pour ralentir la progression de l’État. D’autres moyens existent. Mais rappelez-vous : le Léviathan n’est pas immortel ; la France lui survivra.
Aidons-nous à en finir avec lui.
Et les pauvres alors ?
Et les pauvres alors ?
Pour la romancière, le psychodrame sur la taxation à 15,5 % de l'épargne a montré que la gauche n'aimait pas les classes moyennes ni les pauvres.
Il faut remonter au 19 septembre 2013. Il restera dans les mémoires comme une misérable fausse joie, l'emblème des entourloupes d'un gouvernement aux abois devant son incapacité totale à réduire notre dette abyssale, et même, en bouquet final, de l'avoir augmentée de 41 milliards d'euros au deuxième trimestre. Ce jour-là, déclaration solennelle de Pierre Moscovici : "La pause fiscale commence maintenant. L'effort de redressement sera réalisé à 80 % par la réduction des dépenses publiques. L'objectif, que les prélèvements obligatoires diminuent." Nous y avons presque cru six semaines. Nous en avions à peu près oublié la perpétuelle conduite marche avant, marche arrière de l'exécutif. Et puis, surprise, surprise, dans la nuit du 24 au 25 octobre, l'Assemblée, désertique, voire minable (84 présents pour un projet de loi de cette importance), adopte par 62 voix contre 22 "une mesure de justice sociale", l'uniformisation du taux de 15 % sur tous les produits d'épargne, sauf le livret A. Avec prélèvement rétroactif sur 15 ans. Du jamais-vu. Du scandaleux dans l'énoncé, cette mesure étant présentée comme "une harmonisation et une simplification" selon les différents produits, exonérés d'impôt ou pas.
53 nouveaux impôts et taxes cette année
Bien sûr, nous gardons confiance en notre président. Et nous savons que si nous braillons assez fort, il va reculer. Ce qu'il fit une fois de plus pour exclure les PEA et les PEL de cette nouvelle taxe. Mais ne nous avait-il pas dit, au lendemain de son élection, lorsqu'il était joyeux comme un vainqueur, que neuf ménages sur dix ne seraient pas touchés par la réforme fiscale ? Passons par pertes et profits les 53 impôts et taxes qu'il nous a fait avaler cette année. Et qui donc, aujourd'hui, matraque d'abord les plus modestes en raclant sur les pauvres économies réalisées pour l'achat d'un crédit sur un futur logement. Ou pour s'aménager une retraite avec l'assurance-vie, transmissible aussi aux enfants. De plus, pour éviter que les épargnants ne vident vite fait leur épargne, la mesure prend effet le jour de sa présentation publique, soit le 26 octobre. C'est rompre à jamais le contrat de confiance avec l'État. Tout au moins pour ce quinquennat. Parce que, comme aurait dit Coluche, ces gens-là, donnez-leur le Sahara, et en quatre ans, ils manqueront de sable. On nous raconte que sur les 600 millions ainsi récoltés, 450 seraient allés au redressement des comptes de la Sécurité sociale. Espérons que ce gouvernement ne nous fera pas le coup de la droite, autrefois, en augmentant le coût de la vignette automobile dont le gain devait aller aux vieux - qui n'en ont jamais vu la couleur.
La gauche a oublié ses fondamentaux
La droite a implosé, la gauche n'a plus de gauche que son comportement. La parole présidentielle est décrédibilisée. Même le rapporteur du budget, le socialiste Gérard Bapt, se désolidarise du gouvernement. Il demande que l'on "remette les choses à plat et qu'on évite d'inquiéter tous les titulaires". Car l'épargne salariale était dans un premier temps elle aussi touchée. Et voilà que dans son incroyable mansuétude, le projet de budget 2014 prévoit le lancement d'un contrat euro-croissance, pour inviter les gens à bloquer leur épargne, en échange de la promesse d'un bonus fiscal. Nous allons tous nous précipiter pour souscrire et, puisque l'argent corrompt tout, nous serons enfin assurés d'être tous purs. D'autant que nous allons encore être essorés de 14 milliards supplémentaires pour la nouvelle année. Espérons que l'imposition à 5,5 % des revenus annuels de 6 011 euros ne sera pas augmentée. La gauche a oublié ses fondamentaux. Elle louvoie, elle déguise, elle ne tient plus debout que par ses maroquins. Trente-huit ministres, dont nous ne connaissons qu'une douzaine, une presque majorité en désaccord avec la politique Hollande, et pas un pour démissionner. Ayrault aussi joue le jusqu'au-boutiste en chef quand il assure que la courbe du chômage va se renverser, à preuve, "le chômage augmente, mais moins vite". Autrement dit, beaucoup de gens se noient toujours, mais moins vite.
Qu'est devenue la République et sa devise admirable, Liberté, Égalité, Fraternité ? Moscovici, Cazeneuve, Sapin et compagnie devraient se projeter La guerre des boutons, film d'Yves Robert, 1962, à nouveau dans les bacs. Et graver dans leur mémoire ce bref dialogue entre le chef de bande et Petit Gibus, lorsqu'il s'agit de faire pot commun pour racheter les boutons sans lesquels leurs culottes ne tiennent pas. Comment réunir la somme ? "L'égalité, dit le chef, c'est quand tout le monde paye pareil." Petit Gibus est indigné : "Et les pauvres alors ? Tu fais honte aux pauvres, c'est pas républicain, ça !"
Mais c'est plus que jamais d'actualité.
Mauvais folklore breton
Mauvais folklore breton
Attention danger ! La manifestation annoncée aujourd’hui à Quimper « contre l’écotaxe, pour l’emploi et la Bretagne » a de quoi donner des sueurs froides au gouvernement, mais aussi à tous les élus, syndicalistes et dirigeants socio-économiques et associatifs de Bretagne qui appellent les habitants de leur région à descendre dans la rue. Les uns et les autres devront, en effet, répondre de leurs actes si ce soir, le bilan de la manifestation se compte d’abord, ce qui est probable, en vitrines cassées et en blessés, tant du côté des manifestants que des forces de l’ordre.
Car cette manifestation, organisée par le collectif « Vivre, décider, travailler en Bretagne », ressemble trop à un mauvais folklore, sorte de festival du ras-le-bol tendance « trop d’impôts, de taxes et de charges ; trop de chômage et de plans de licenciement… » Surtout que les participants annoncés à Quimper, s’ils souscrivent à la belle ambition de vivre dans une société idéale, sans impôt, ni chômage mais avec des services et infrastructures publics de qualité, ont des revendications contraires : les patrons défendront une simplification du code du travail tandis que les salariés battront le pavé pour obtenir un gel des suppressions d’emplois, des aides publiques supplémentaires, des services publics renforcés… Sans parler des agriculteurs, des pêcheurs, des retraités…
Heureusement, pour créer un semblant d’unité, les manifestants pourront faire appel à la riche culture bretonne et aux particularismes régionaux si utiles pour souder artificiellement une population derrière un adversaire commun : l’ennemi de Paris, à savoir l’État centralisateur… Derrière ses motivations fourre-tout, la manifestation de Quimper a de désagréables relents régionalistes. Les élus bretons et responsables de tous ordres de cette belle région seraient bien inspirés de tenter d’endiguer cette vague populiste au lieu de la regarder, voire de l’alimenter.
Le gouvernement, pour sa part, ne doit pas oublier que son obligation de réussite vaut pour tout le territoire national. L’écotaxe, héritée de l’ère Sarkozy, était, dès le début, mal engagée. C’est de Bretagne qu’elle est revenue, tel un boomerang, dans les jardins de Matignon et de l’Élysée. Mais c’est tout le pays qui gronde.
La démocratie piratée
La démocratie piratée
C'est à un véritable piratage de nos institutions que se sont livrées cette semaine quelques bandes de Bretons lanceurs de choux en bonnet rouge. Avec la complicité passive d'un Premier ministre trop peu combatif pour imposer la loi sur l'écotaxe. Une taxe de droite reprise par la gauche a ainsi été blackboulée par une jacquerie d'opérette inspirée des méthodes de Nicoud, le poujadiste anti-impôt des années 70, ou de celles des insurgés Chouans. L'écotaxe, aujourd'hui remisée dans le tiroir des marches arrière, avait été votée, il faut le marteler, à l'unanimité par les députés et les sénateurs. Lorsque la rue manipulée devient plus forte que le parlement représentant du peuple, c'est la démocratie qui est menacée.
Ce nouveau coup de chaleur sur l'action gouvernementale témoigne du triste niveau de la réflexion politique sur le développement local, auquel l'écotaxe est indispensable. Hélas, la peur panique qui paralyse les ministres et le Parti socialiste les a empêchés d'aller devant l'opinion défendre la loi avec des arguments politiques et non d'obscurs arguments de gestion. Quant aux écologistes, ils auraient été plus légitimes à guerroyer pour l'écotaxe qu'en appelant les lycéens à descendre dans la rue au mépris de tous les principes républicains.
Avant de crier à la reculade, l'opposition devrait se souvenir que l'écotaxe est une juste mesure prise pendant le quinquennat Sarkozy. Rebattre les oreilles de l'opinion déboussolée avec le manque de fermeté, c'est ouvrir la voie aux agitateurs de l'extrême droite nostalgiques eux aussi du pouvoir absolu. Sans compter que le vrai courage serait de se demander en quoi la Bretagne est plus délaissée que l'Auvergne, le Limousin ou le Morvan ? Et se demander aussi si la crise du porc n'est pas due autant à la piètre qualité des productions qu'à une surcharge d'impôt.
Entre le futur dangereux d'une reprise de la croissance et de la consommation qui peinent à revenir et la renaissance des corporatismes, François Hollande a choisi d'être le roseau plutôt que le chêne. Mais c'est encore loin, la défaite des municipales ! Le temps de penser sans doute au remaniement et à la future cohabitation. À sa droite avec Manuel Valls, à sa gauche avec Martine Aubry.
Le pouvoir d'achat des cadres en nette baisse
La crise touche aussi les cadres. Leurs rémunérations nettes, corrigées de l'inflation, ont reculé de 1,5% en 2011, après une légère amélioration l'année précédente (+1%), selon une enquête de l'Insee sur les rémunérations dans le secteur privé et les entreprises publiques, publiée ce jeudi.
Certes, les cadres restent bien mieux payés que les autres salariés. En 2011, ils touchaient 3.988 euros net (5.385 euros brut) en moyenne, contre 2.130 euros net pour l'ensemble de la population étudiée. Mais ils sont ceux dont le pouvoir d'achat a été le plus touché. Le salaire réel des professions intermédiaires, a reculé de seulement 0,2% (à 2.182 euros), tandis que celui des employés a progressé de 1,3% (à 1.554 euros) et celui des ouvriers de 2,1% (à 1.635 euros).
Ce recul touche presque tous les secteurs. Seuls les cadres travaillant dans les activités financières et d'assurance ont été relativement épargnés, avec une hausse de leur salaire de 0,6%.
Cette évolution s'explique en grande partie par le fait que la part variable du salaire est plus importante chez les cadres que parmi les autres catégories sociales, explique l'institut de statistiques. Or, c'est souvent celle-ci qui est rognée en premier par les entreprises en période de difficultés économiques.
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