mardi 10 juillet 2012
La hausse des impôts c'est maintenant, la diminution des dépenses on verra plus tard...
Un Français invente la voiture qui ne coûte rien (ou presque)
Et s’il était possible de circuler en voiture gratuitement ? A l’heure où les Français pestent contre un budget automobile en explosion,
Michaël Oualid, ingénieur et ancien de l’industrie automobile, a
planché pendant plusieurs années sur son projet de Free Car. Sa voiture
se veut libre, car affranchie de beaucoup de codes automobiles, et
gratuite, car son propriétaire verra son prix d’achat, déjà faible,
remboursé au fil de son utilisation grâce à un ingénieux système de
"cash-back". Enfin, elle peut être made in France et selon Michaël
Oualid, elle permet même aux constructeurs, dont les bénéfices ont bien
souffert ces derniers temps, de dégager des marges plus confortables.
Quel est le principe ?
Concrètement, le véhicule est équipée d’un boîtier. A chaque fois que son propriétaire utilise la voiture, il glisse sa carte bleue dans ce boîtier. Cela ne lui coûte rien, mais cela lui permet d'être identifié à la fois comme le propriétaire d'une free car et comme conducteur pour le trajet en cours. Ensuite, si au cours de son déplacement, il effectue un achat chez un partenaire (si par exemple il va acheter des étagères en kit chez un marchand de meubles), il règle son achat avec sa carte bleue. Le marchand de meubles lui consent alors une petite remise, de l’ordre de 2% et il rétrocède une commission au constructeur. Même chose quand le conducteur passe à la pompe, fait entretenir sa voiture… toutes ses dépenses habituelles font l’objet d’une remise. Au bout de quelques années, les réductions mises bout à bout remboursent le coût de la voiture.
Quel est l’intérêt pour le marchand de meubles, dont les parkings sont pleins, de payer ses clients ?
Il s’agit d’une simple forme de promotion, rien d’autre ! Evidemment, le week-end, les parkings débordent et le marchand de meubles n’a pas intérêt à faire venir davantage de clients. En revanche, le mardi après-midi, il peut rechercher une affluence supplémentaire, avec des incitations.
En plus d’inciter l’automobiliste avec un "cash-back", le marchand de meubles rétrocède aussi un petit montant des achats au constructeur, un peu de la même façon que les hôtels rémunèrent les sites de location de chambres, ou que les marchands en ligne versent des commissions à Google si le client est venu sur leur site par l’intermédiaire du moteur de recherches.
Le constructeur est rémunéré comme un apporteur d’affaires, car il génère des ventes supplémentaires pour le magasin. Pour le constructeur, la voiture devient rentable non plus au moment de sa vente, mais au moment de son utilisation.
Quel est l’intérêt pour l’automobiliste ? Au départ il doit payer pour utiliser la "free car" ?
En premier lieu, il verse un montant modéré. Au lieu de payer le prix total de la voiture, le consommateur s’acquitte d’un droit d’entrée, qui peut être compris entre 1 et 3.000 euros. Je penche tout de même pour un prix un peu plus élevé que 1 euro : un peu comme chez le psy, il faut que le conducteur s’engage ! Mais au fil du temps, ce droit d’entrée est remboursé grâce aux multiples promotions octroyées par les partenaires. Par ailleurs, le fait que la voiture soit équipée d’un boîtier qui mesure effectivement les distances parcourues permet un système d’assurances plus souple, sur le modèle du "pay as you drive".
L’assureur identifie simplement le conducteur grâce à la carte bleue introduite dans le boîtier, et elle facture celui qui utilise effectivement la voiture. Ainsi le propriétaire peut prêter sa voiture à un ami sans payer une prime d'assurance supplémentaire. Autre avantage pour ceux qui souhaitent partager une free car : un même véhicule peut être rattaché à de multiples conducteurs, tous assurés individuellement. Les assureurs ont une analyse plus fine de leurs risques, et les usagers payent le juste prix.
Pouvez-vous nous parler de la voiture en elle-même ?
Elle a plusieurs caractéristiques. En premier lieu, son design doit évoquer une ouverture aux autres partenaires : grande distribution, assurances, tourisme, énergie, divertissement, service, et même quelques éléments de personnalisation. Cette construction ouverte va de pair avec un aspect robuste, car la free car doit pouvoir durer de nombreuses années. Cela implique donc un design qui ne se démode pas trop vite. C’est, de toute façon, une voiture dont l’usage est plus important que la propriété : c’est une automobile sobre et sans fioritures, qui renchérissent son coût de fabrication.
Même en terme d’équipement, elle est extrêmement dépouillée. Elle peut avoir un chauffage, mais le système est bien moins sophistiqué que sur les modèles existants. Cette sobriété présente un autre avantage : la free car est beaucoup plus légère. Cela la rend plus sûre, car les éventuels accidents sont moins graves, et surtout cela la rend plus écologique, car elle mobilise beaucoup moins de matières premières et est plus légère, donc consomme moins. Enfin, elle est open-source. Cela signifie que le constructeur doit en livrer les plans en même temps que les pièces, afin que les garagistes puissent l’assembler eux-mêmes. Mais aussi qu’on puisse la personnaliser après sa fabrication, ajouter des éléments de confort ou des jeux sur le boitier, sans coût supplémentaire.
A qui s’adresse-t-elle ?
Tout le monde a besoin d’une automobile abordable : les retraités, les jeunes, les chômeurs, les familles (qui en font leur deuxième voiture), et maintenant les populations des pays émergents. Le cabinet AT Kearney a réalisé une étude sur l’Ultra Low Cost Car (ULCC), il évalue le marché à 15,6 millions de voitures par an en 2020 !
Quelle est la différence avec les voitures low-cost telles que Renault les fabrique ?
Les Dacia ont été conçues avec une base de coûts faible mais elles sont commercialisées exactement de la même manière que des voitures classiques : l’argent rentre dans les poches du constructeur au moment où la vente se réalise.
La free car coûte beaucoup moins cher à développer et à assembler : son prix de revient, avec une estimation pessimiste, est au maximum de 6.000 euros. Le coût de production, lui, est en partie pris en charge par l’automobiliste dans le droit d’entrée. Avec 5% de rétro-commissions, on estime que le constructeur peut gagner environ 500 euros par an. Cela signifie que les constructeurs, qui gagnent habituellement entre 500 et 1.000 euros par modèle, peuvent gagner entre 5 et 10 fois plus qu’avec leur actuel modèle économique. En clair, la free car coûte deux fois moins cher à fabriquer, mais peut rapporter cinq fois plus d’argent. Cette rentabilité permet aux constructeurs de continuer à assembler des voitures en France.
Cette free car remet totalement en cause le modèle économique des constructeurs…
Oui, mais cela résout aussi leur problème de rentabilité ! J’ai travaillé sur ce projet en me mettant avant tout à la place du constructeur. Cela suppose, tout de même, une période de transition. Dans un premier temps, en test, le boîtier pourrait être installé sur les voitures existantes.
Coût du travail et compétitivité : mue salutaire de Hollande
Le
« peuple de gauche » doit avoir la gueule de bois, mais François
Hollande se révèle être un président raisonnable… qui prend autant ses
distances que possible avec son programme économique suicidaire (que les
médias s’étaient bien gardés de dénoncer pendant la campagne même si
chacun savait qu’il était irréalisable). Finies les envolées lyriques
contre « l’empire de l’argent », le chef de l’Etat a fait de la
compétitivité et de la baisse du coût du travail son nouveau cheval de
bataille.
Les bonnes surprises ne sont pas légions depuis la double victoire
socialiste à la présidentielle et aux législatives, mais le pragmatisme
économique de François Hollande a de quoi rassurer… Bien sûr ses
électeurs, qui croyaient au « changement » (sans qu’on sache bien de
quoi il retourne) doivent être sacrément déçus, mais la France est
gagnante à ne pas voir appliquer un programme de gauche en cette période
de crise économique mondiale.
Bien sûr, il y a ce « coup de pouce » totalement anecdotique au Smic ;
il y a cette manie du « dialogue social » dont on sait qu’il ne sert à
rien face à des syndicats qui ne représentent rien d’autre qu’eux-mêmes ;
il y a surtout ces embauches dans la fonction publique (même si elles
se feront à des coupes drastiques dans d’autres ministères) et ces
« emplois aidés » et autres « contrats de génération » qui ne sont que
de vastes fumisteries bonnes à produire des chômeurs…
Mais le cap que vient de fixer le président de la République est le
bon. La hausse de la CSG va faire grincer des dents mais il est inutile
de se voiler la face : les Français vont devoir se serrer la ceinture
(et pendant un bout de temps) s’ils ne veulent pas se tiers-mondiser à
l’image de la Grèce, de l’Espagne ou du Portugal. Se serrer la ceinture
tout en améliorant la compétitivité de notre économie et allégeant le
coût du travail.
Une politique libérale de bonne aloi dont on peut féliciter François
Hollande tout en regrettant les entraves que son programme démagogiques
vont mettre sur sa route. A gauche, on ne choisit pas ses amis… et leur
idéologie !
Enregistrements de Merah : le CSA va annoncer sa décision concernant TF1
Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, devait s'exprimer à 15 heures lors d'une conférence de presse au sujet de la diffusion par TF1 dimanche des extraits d'enregistrements audio entre Mohamed Merah et les policiers.
Michel Boyon et Rachid Arhab, président du groupe de travail sur la
déontologie au CSA, doivent annoncer quelles décisions ont été prises au
sujet de TF1, sa chaîne d'information en continu LCI, mais aussi de BFM
et i-TELE, qui ont retransmis des extraits de l'enregistrementLes Sages de la Tour Mirabeau ont entendu pour TF1 et LCI, la directrice
de l'information Catherine Nayl et le PDG Nonce Paolini, ainsi que les
représentants des chaînes d'information: Hervé Béroud pour BFM-TV et,
pour i-TELE Cécilia Raguenau avec Céline Pigalle, respectivement
directrice générale et de la rédaction.
Chargé de la régulation du secteur audiovisuel, le CSA relève les
manquements des chaînes. Les sanctions qu'il prononce relèvent en
général de la mise en garde ou de la mise en demeure. En cas de
récidive, le gendarme audiovisuel peut décider, dans de très rares cas,
de sanctions, comme la suppression d'une tranche de publicité, la
lecture d'un communiqué d'excuses lors d'un journal télévisé ou une
amende qui peut aller jusqu'à 3% du chiffre d'affaires.
Dans un communiqué publié mardi,
Reporter sans frontières (RSF) regrette « la réaction répressive et
disproportionnée des autorités françaises » et pointe du doigt « les
méthodes mises en œuvre, à savoir la réquisition effectuée auprès de la société de production de l'émission « Sept à Huit »
et la convocation devant le Conseil de l'audiovisuel des dirigeants des
chaînes qui ont diffusé des extraits ». L'organisation de défense de la
liberté de la presse fait valoir le droit à l'information et considère
cette audition devant le CSA comme une menace au principe de la
protection des sources.
"LE POINT" AUSSI
RELAI DE LA PENSÉE UNIQUE.
Pourquoi la Finlande menace la zone euro
Pas de pression politique eurosceptique pour le moment
Quelle est la portée de l’ultimatum finlandais qui a, dimanche, hautement irrité le président du conseil italien Mario Monti ? Elle n’est pas mince. Le veto finlandais bloque pour le moment toute avancée sur les rachats de dettes, mais aussi potentiellement sur l’union bancaire. Or, il est fort peu probable que Helsinki modifie sa position sur le sujet. Tout simplement parce que cette position n’est pas, de la part du gouvernement, un opportunisme quelconque, comme Angela Merkel le pratique si souvent, mais une vraie position de principe. Du reste, on se souvient qu’en 2011, le gouvernement précédent s’était montré déjà intransigeant suer la question des garanties particulières à apporter aux prêts accordés à la Grèce.
Le changement de majorité en juin 2011 n’avait pas modifié les exigences finlandaises. Enfin, l’actuel gouvernement de coalition, qui va de la gauche ex-communiste aux conservateurs, a été fondé sur la volonté de maintenir le pays dans la zone euro, notamment contre les Vrais Finlandais, parti eurosceptique qui avait fait une percée aux élections législatives de 2011. Or, depuis, les partis de la coalition ont tenu le choc et ne sont pas menacés de vague anti-européenne. Les derniers sondages sont encourageants. Il n’y a donc pas de pression politique plus forte qu’auparavant sur Jyrki Katainen, le premier ministre du seul pays nordique membre de l’euro.
Un choix européen qui n’est pas inconditionnel
Et c’est bien là que le bât blesse. A la différence du Danemark ou de la Suède, la Finlande n’a pas renoncé à entrer dans la monnaie unique. C’était pour elle, ancienne possession russe éloignée du centre du continent, une affirmation forte de son caractère européen. Mais elle pensait également ne pas y perdre l’essentiel. Or, la stabilité des finances publiques est devenue une part essentielle de la culture économique finlandaise après la terrible crise du début des années 1990.
Entre 1991 et 1995, tous les pays nordiques ont connu une crise profonde de leur modèle d’Etat providence. Mais aucune n’a atteint la vigueur de celle qui a alors frappé la Finlande. A la fin des années 1980, le pays connaît une forte croissance, alimentée par une dérégulation rapide du secteur financier. Mais l’effondrement de l’URSS donne un coup d’arrêt brutal à la croissance : la Finlande était la porte des produits soviétiques vers l’ouest. Le commerce avec l’ancien bloc communiste s’arrête net et entraîne des faillites qui fragilisent les banques. Ces dernières cessent de prêter et la croissance passe de 5,4 % en 1989 à - 6,1 % deux ans plus tard. Rapidement, les excès du secteur financiers durant les années 1980 rendent sa survie impossible. L’Etat doit venir à la rescousse.
Le mistigri de la crise transmis à l’Etat
Dès lors, le mistigri de la dette est transféré à l’Etat et la crise économique devient une crise de la dette. Les comptes publics passent d'un excédent de 6 % en 1989 à à un déifcit de 8 % en 1993. Cette même année, la Finlande perd son triple A et est dégradée de deux crans. Le gouvernement d’Helsinki décide alors de prendre des mesures énergiques : c’est le fameux plan du printemps 1995 qui a réduit notamment l’indemnisation du chômage et réformer le système de retraite, tout en augmentant les impôts. A cela s’est ajouté un refus de « sauver » les entreprises en difficulté sur le principe schumpétérien de « la destruction créatrice ». Les investissements se sont dirigés vers les entreprises en pleine croissance, notamment dans les technologies. Le secteur financier a été redimensionné et simplifié : aujourd’hui trois acteurs, dont aucun n'est contrôlé par des capitaux finlandais, occupent le marché.
Le « modèle finlandais » mis en avant
La méthode a fonctionné puisque la Finlande s’est qualifiée en 1997 pour l’euro. Et le souvenir de ces années reste fort à Helsinki. Du coup, le pays, un des plus vertueux de la zone euro avec un déficit public en 2011 de 0,5 % du PIB, veut absolument éviter le retour du risque bancaire et souverain. Comme l’économie finlandaise est petite (180 milliards d’euros de PIB), la prise de risque vis-à-vis des grands pays endettés de la zone euro représente une charge considérable pour la république nordique. D’où le refus de s’exposer.
Sans compter que les Finlandais pensent avoir montrer qu’il était possible de sortir de la dette avec des efforts. Même s’ils oublient deux faits essentiels qui ne peuvent s’appliquer aujourd’hui : le pays a dévalué en septembre 1992 et il a bénéficié de la reprise de la croissance mondiale à partir de 1994 et de l’effet « Nokia » avec le développement des nouvelles technologies. Reste que, vu d’Helsinki, la « méthode finlandaise » est une leçon pour les Grecs, les Espagnols ou les Italiens. Pas question donc de les encourager à agir autrement en subventionnant leurs taux.
Dilemme impossible à résoudre pour l’Europe
On comprend donc qu’il sera difficile de faire céder la Finlande. L’engagement symbolique dans l’euro ne peut se faire au prix de l’abandon des leçons des années 1990. Reste alors une question : la sortie de la Finlande de la zone euro serait-elle envisageable pour ses partenaires. En théorie, ce pays de 5 millions d’habitants, comptant pour 1,4 % du PIB de la zone euro, pèse peu. Qu’il soit dedans ou dehors ne change rien sur le plan macro-économique. Sauf que si Helsinki décidait de revenir à la markka, sa monnaie d’avant 1999, le précédent serait préoccupant. Car, à la différence de la Grèce, c’est un pays sain qui s’en irait. Le risque serait évidemment que d’autres économies solides imitent Helsinki : les Pays-Bas, l’Autriche et, évidemment, l’Allemagne.
La sortie de la Finlande serait alors le premier pas vers une zone euro réduite à des pays plus ou moins en crise. La confiance dans l’euro en prendrait sans doute un coup décisif. Et c’est sans doute pourquoi personne ne veut se payer le luxe de laisser partir la Finlande. Mais le risque sera alors le blocage de la réforme de la zone euro. Un blocage qui, là aussi, conduit l’euro à sa perte. Entre les deux périls ...
Quand la France fait la fortune de ses voisins par des mesures idiotes
Petite liste des décisions idiotes prises par les différents
pouvoirs français, qui ont fait la fortune de ses voisins : de la
révocation de l'Edit de Nantes aux mesures fiscales de François
Hollande, la France fait fort.
1685 : Louis XIV décide de révoquer l’Edit de Nantes qui accordait la Liberté de Culte aux Protestants en France.
Cette coalition mit en place la base de ce qui devait devenir le régime Démocratique Anglais qui allait assurer au système politique Anglo-Saxon la domination mondiale qu’il exerce toujours aujourd’hui Cette « Glorieuse Révolution» fit décamper le Roi Catholique Stuart et installa à sa place son gendre et sa fille.En fait, il s’agissait d’une invasion pure et simple de la Grande Bretagne par des troupes Franco/Protestantes et Hollandaises, faite avec l’assentiment de la population Britannique, ce qui garantissait que l’Angleterre allait devenir l’ennemi mortel de la France.
Pire encore, bon nombre des Protestants qui n’étaient pas soldats mais commerçants ou industriels filèrent à Londres et furent en partie au moins à l’origine de la Révolution Industrielle qui assura à l’Angleterre la domination économique sur le monde (les Courtauldt par exemple, à l’origine du développement des filatures en GB étaient des Protestants Français).
Le résultat de cet appauvrissement ne se fit pas attendre, la France rentra dans l’une des pires dépressions de son histoire et le pays ruiné cessa de pouvoir entretenir ses armées. En 1704 à Blenheim, les troupes Anglaises, Hollandaises et Protestantes Françaises écrasaient les troupes de Louis XIV, mettant fin à la domination militaire Française sur l’Europe.
Un siècle plus tard, c’est le tour de la France de connaitre une Révolution politique et la encore, le résultat essentiel fut de forcer à l’exil tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec le pouvoir en place. Furent exilés ou s’exilèrent d’eux-mêmes les aristocrates, mais aussi un grand nombre de religieux. Or les religieux étaient la colonne vertébrale du système d’éducation supérieure, ce qui fait que la France dut fermer ses Universités pendant de nombreuses années, mais après tout comme l’avait dit Fouquier- Tinville en condamnant à mort Lavoisier « La République n’a pas besoin de savants » Beaucoup de ces savants partirent et ne revinrent jamais, tels Dupont de Nemours, qui créa aux USA ce qui était et reste encore deux siècles plus tard l’une des plus grandes sociétés chimiques du monde. La France en fut appauvrie d’autant…
Encore un siècle, et cette fois ci, nous avons l’interdiction des congrégations qui force à l’exil une grande partie du corps enseignant Français de l’époque, pour mettre en place un système sous le contrôle complet de l’Etat Laïc enfin !
Compte tenu des résultats remarquables atteints par ce système depuis un siècle et surtout depuis 1945, on ne peut que penser que ce fut un terrible appauvrissement intellectuel, résultat normal d’un monopole. Après tout, le clergé laïc, comme le clergé Catholique en 1685 et comme tout clergé dans l’Histoire, n’aime pas la concurrence.
La déroute militaire de 1940 donne le pouvoir à Pétain, qui parce qu’il était au pouvoir et que donc il en avait le pouvoir, décide que les malheurs de la France sont dus aux Juifs, qu’il convient de dépouiller de leur nationalité Française, de spolier de leurs biens tout en les livrant aux occupants. Le processus intellectuel est le même, fort bien décrit par René Girard : une politique imbécile amène a des résultats désastreux, que l’on impute à un bouc émissaire, ce qui permet a la classe dirigeante de s’exonérer de toute responsabilité. Prêtres réfractaires en Vendée en 1793, Juifs en 1942, même combat…
Remarquons au passage que chaque fois que l’on forçait au départ une partie de la population française, des vautours locaux jamais très éloignés du pouvoir politique s’emparaient de leurs biens et que l’appauvrissement des uns faisait l’enrichissement des autres… ceci expliquant peut être cela.
Arrivons à l’époque actuelle.
Depuis 1981, la gauche qui a le monopole des medias et des programmes éducatifs (et du cœur bien sûr) est lentement montée dans le système politique, où elle est aujourd’hui en situation de monopole à tous les niveaux, nationaux, régionaux, locaux…
Bien entendu, elle est en train d’échouer économiquement et cet échec n’en est qu’ à ses débuts. La chasse au bouc émissaire peut donc commencer et les boucs émissaires sont tout trouvés : il s’agit bien sûr « des riches » et des « banquiers », que l’on va forcer à l’exil ou que l’on va spolier au nom de la « justice sociale »
Mais comme je ne cesse de le répéter, la nature de la création de richesse a changé (Voir “C’est une révolte, non Sire c’est une Révolution, Francois Bourin éditeur, 2002)
Autrefois, la richesse était constituée par des actifs réels, immeubles, usines, terres agricoles…qui restaient en France même si l’on forçait leurs propriétaires légitimes à l’exil et à la pauvreté.
Aujourd’hui la richesse est immatérielle et quitte le territoire national avec ceux qui s’en vont. Le durcissement de la politique fiscale actuelle va convaincre ceux qui restaient envers et contre tout de s’en aller à leur tour et l’appauvrissement général va être beaucoup, beaucoup plus rapide que par le passé. Comme nous copions les politiques économiques suivies par l’Argentine, le Venezuela ou Cuba, eh bien, nous allons avoir les mêmes résultats, appauvrissement généralisé et fuite de tous les cerveaux sur fonds de démagogie sociale.
Inutile de dire que dans ces conditions, il est illusoire d’espérer que nous puissions conserver un taux de change fixe avec qui que ce soit. J’engage le lecteur à regarder l’évolution du cours des monnaies des trois pays que j’ai mentionné plus haut, ainsi que l’évolution de leurs niveaux de vie.
Et l’immobilier à Caracas ou à Buenos Aires n’a pas été un très bon placement, sans parler de La Havane, si chère à la gauche Française et modèle culturel et social à suivre.
Pourquoi notre pays s’obstine-t-il à suivre des politiques suicidaires siècles après siècles reste pour moi un mystère ? Mais après tout ce phénomène a déjà intrigué de plus grands esprits que le mien. Tocqueville, par exemple, constatait que « Les Français préfèrent l’égalité dans la misère à la prospérité dans l’inégalité »
Hollande-Ayrault : alors, heureux ?
Entre martèlement fiscal, refus autiste d'envisager toute baisse
de la dépense publique, maintien de la culture bling-bling, absence de
retour sur les mesures liberticides de Sarkozy, et réveil de la
Françafrique, que peut-on trouver à sauver dans les premières semaines
du duo Hollande-Ayrault ?
Du coup, peut-on, comme l'Hérétique, juger que le gouvernement a plutôt d'assez bons débuts et qu'il y a pas mal de choses auxquelles on peut agréer largement ?
La réponse est non. Il ne suffit pas, comme le font Hollande et Ayrault, de prendre la suite de la politique Sarkozy-Fillon (non remplacement systématique des fonctionnaires partant en retraite, création ou hausse d’impôts et de taxes, expulsions d'immigrés clandestins) pour être libéral.
Pourquoi critiquer Hollande et Ayrault ?
Déjà, il y a la forme. Les observateurs, ainsi que les degôches, que ce soit la gauchosphère ou les bobos, se plaisent à dire que le bling bling, c'est fini.
Quelle douce plaisanterie. Est-ce que Hollande a renoncé à l'Airbus présidentiel que Sarkozy s'était fait aménagé à grands frais ? Est-ce que leS jetS privéS Tulle-Paris n'étaient pas une faute majeure ? Hollande a t-il décidé de rendre l'usage du pavillon de la Lanterne, à Versailles, au Premier Ministre comme c'était l'usage auparavant ? Les ministres font-ils preuve de sobriété orale, automobile et vestimentaire ou bien se payent-ils des sorties fiscales non contrôlées, des DS5 Hybride Diesel et des tenues qui font concurrence à celles d'autres claudettes de la république ? Pourquoi l'affaire du déjeuner chez Laurent ne fait-elle pas plus la Une de la presse ? Chacun peut pourtant constater que le menu découverte coûte 85 euros au Fouquet's et 170 euros chez Laurent. De même, quel sympathisant de Hollande ira lui demander si un français "normal" dépense 1500 euros par costume ?
Sur la forme, on le voit bien, rien n'a changé entre l'équipe précédente et celle actuellement au pouvoir, si ce n'est l'hypocrisie vis-à-vis de l'argent, ainsi que la confusion familiale accentuée par le rôle de la compagne de Hollande.
Ensuite, il y a le fond. La politique budgétaire est-elle la bonne ? A t-on cessé de recevoir des dictateurs symboles de la Françafrique chez nous ? La République est-elle irréprochable ?
Pendant un mois, Hollande et Ayrault ont répété le sketch de l'audit de la Cour des Comptes. Son contenu n'était pas une surprise, puisque la Cour des Comptes certifie les comptes publics et tient le même discours depuis des années : il faut réduire la dépense publique et surtout en améliorer l'efficacité. Malgré le fait que la Cour des Comptes ait déclaré que l'équipe précédente avait laissé des comptes clairs (c'est-à-dire en déficit de 100 milliards, ce qui veut dire que quand la France dépense 1 euro, elle emprunte 40 centimes), Hollande et Ayrault ont tenté le coup de dépenses budgétées mais non financées. Ils ont comme ça identifié 10 milliards. Outre le fait que la moitié de ces 10 milliards soient liés à la dégradation de la conjoncture économique, on ne peut, en fait, que sourire devant un tel raisonnement. Il manque 10 milliards ? (en fait, 100). Alors que fait le gouvernement ? Il crée de nouvelles taxes.
Pas à un seul instant il ne se demande si on ne pouvait pas, plutôt, supprimer 10 ou 100 milliards d'euros de dépenses. Pas une fois Hollande et Ayrault ne s'interrogent sur la nécessité qu'a l’État de faire autre chose que de la police, de la justice, de la diplomatie et de la défense, de préférence au niveau fédéral Européen. On le voit donc clairement, même si Hollande et Ayrault affichent une certaine forme de sérieux budgétaire (le même sérieux que Fillon, en fait), l'idée même de vouloir préserver le périmètre étatique est inacceptable, et, en réalité, ultra étatiste et ultra socialiste. Même l'objectif de "justice fiscale" affiché est contestable.
Si les gens à fort revenu ou à fort patrimoine tirent leurs biens d'activités injustes et illégales, qu'on les poursuive ! En quoi la fiscalité devrait être juste alors que la vie ne l'est pas, au sens égalitariste du terme ? Pourquoi ne pas appliquer à tout le monde une flat tax de 15% des revenus, plutôt que cet IRPP progressif que la moitié des ménages français ne payent pas ?
Sur le plan des libertés civiles, le décalage entre l'image des socialistes et la réalité est encore pire. Durant le quinquennat précédent, on avait beaucoup critiqué (à raison) les lois liberticides, la débauche de moyens policiers lors des visites de terrain du gouvernement, etc. Que font Hollande et Ayrault ? Ont-ils défait la fusion entre les Renseignements Généraux et la Direction de la Sûreté du Territoire ? Ont-ils demandé à Jean-Paul Huchon, président socialiste du CR Île de France, de suivre l'avis consultatif de la CNIL et d'anonymiser le Pass Navigo RFID ? Ont-ils demandé à Bertrand Delanoé, maire socialiste de Paris, de stopper la vidéo surveillance (ou alors de rendre l'accès aux images 100% public, par Internet) ? Ont-ils demandé à Martine Aubry, maire socialiste de Lille, ce que les Roms expulsés le 19 Juillet 2010 étaient devenus ? Ont-ils demandé à Manuel Valls pourquoi des mineurs sans papiers étaient encore placés en centre de rétention ? Ont-ils questionné Najat Belkacem sur la compatibilité entre sa volonté de faire disparaître la prostitution et l'objectif d'aider les victimes de la prostitution ?
Sur le plan de la politique étrangère, les sympathisants socialistes doivent être rouges de honte. Ils voulaient en finir avec la Françafrique, ils se retrouvent avec Hollande recevant le 11 juin Mahamadou Issoufou, le président du Niger, une belle démocratie minière, et le 5 juillet, Ali Bongo. RFI, pourtant la voix de la France, écrit "Calée entre les visites d'Alpha Condé et de Macky Sall, cette rencontre n'allait pas de soi. Alors qu'il était encore candidat, François Hollande avait estimé que l'élection d'Ali Bongo ne répondait pas aux critères démocratiques".
La normalie semble bien s'accomoder de la real politik Sarkozyste...
La réponse est donc claire. Les centristes, libéraux démocrates ne peuvent pas être satisfaits de la politique jacobine, cynique et ultra étatiste menée par Hollande et Ayrault, tout comme ils étaient mécontents de la politique ultra socialiste du précédent gouvernement. La "rigueur budgétaire" que Hollande et Ayrault affichent est une plaisanterie, et les libéraux n'en font d'ailleurs pas une fin mais un moyen. Le but n'est pas tant de réduire la dépense publique (ça n'est pas fait) que de réduire l'emprise de l’État sur le pays (ça n'est pas fait non plus) afin de laisser les gens s'organiser librement et localement.
Pourtant, moins et mieux d’État sont non seulement possibles mais surtout souhaitables. Jusqu'où les français vont-ils accepter que l’État se mêle de leurs vies ? Mystère.
Antisocial : la France en pleine intoxication collective à l'abus de (faux) dialogue social
En particulier, le social n’a pas de besoin de ce sommet tellement prévisible dans ses passages obligés.
Il y a une flopée d’organisations patronales pas davantage représentatives des entrepreneurs que les syndicats le sont des salariés, surtout occupées à obtenir des privilèges ciblés (subventions, aides, niches, protectionnisme) pour leurs membres les plus influents.
Ils construisent des nouvelles usines à gaz avec des titres pompeux en prenant surtout garde à éviter tout ce qui pourrait limiter leur Pouvoir, tout ce qui pourrait redonner de la souveraineté aux individus. Ils vont beaucoup s’entre-féliciter de la légitimité qu’ils s’entre-accordent en apesanteur et aux avancées qu’ils auront fait entre eux. Les syndicats écriront des lois et l’Etat-nounou définira les contrats des salariés dans une confusion applaudie comme le summum de la démocratie.
Au final, tous ces gens là vont limiter les échanges, les actions et les relations de dizaines de millions d’autres qui auraient prévenu les problèmes bien amont qu’ils se produisent.
A l’issu de ce sommet, vous allez recevoir des nouveaux commandements ou disposer d’un peu moins de vos ressources alors que vous étiez les seuls à savoir comment agir, avec qui vous associer ou comment échanger. Les seuls à savoir comment nouer des meilleures relations. Les seuls à pouvoir améliorer la société.
Ce sommet, comme presque toujours en France lorsque le mot social apparait, va abimer la société.
Ce sommet est antisocial au vrai sens du mot. Et ça ne donne pas envie de rallumer la radio.
"Oui, il fallait publier les enregistrements Merah, qui montrent l'aveuglement de la France sur les dérives islamiques"
Dimanche soir, TF1 a retransmis dans l’émission Sept à Huit des extraits d’enregistrements téléphoniques entre la police et Mohamed Merah. Est-ce que cette diffusion est normale, opportune, voire nécessaire ?
C’est cela qu’il nous est donné d’écouter aujourd’hui. Je ne comprends pas très bien l’émoi que suscite cette diffusion. Autant j’aurais bien compris ce qu'il aurait eu d’insupportable à diffuser les vidéos des assassinats qu’il avait filmés, mais la situation actuelle est foncièrement différente. La réaction de la presse est démesurée. Je récuse ce journalisme lisse et anesthésiant.
Concrètement, en quoi cette diffusion est-elle utile ?
Toutefois, cette diffusion demeure une violation du secret d’instruction. Cela ne vous choque pas ?
Que pensez-vous de l’argument des familles qui sont profondément choquées par cette diffusion ?
Ne pensez-vous pas que les journalistes se cachent derrière la liberté d’expression alors que la seule raison pour eux est celle de l’audience ?
Il y a quelques mois, Nicolas Sarkozy s’opposait fermement à la diffusion des images de l’intervention du RAID. Est-ce un problème du même ordre aujourd’hui ?
Plus jeune députée de la Ve République (elle n’aurait pas pu se présenter avant la loi du 14 avril 2011, qui a baissé l’âge d’éligibilité des députés de 23 ans à 18 ans), l’aînée des neuf petits-enfants de Jean-Marie Le Pen est aussi ravissante que courageuse. Marion Maréchal-Le Pen a réussi un exploit double. Devenir la plus jeune députée de France et de l’histoire contemporaine et faire revenir le Front national sur les bancs de l’Assemblée. Elle est arrivée largement en tête au second tour des législatives devant le député UMP sortant Jean-Michel Ferrand. Ceux qui ont une mémoire et n’ont pas oublié la manipulation de Carpentras et l’ignoble campagne qui s’en est suivie, savent que cette toute jeune femme a aussi lavé l’honneur de son grand-père dans la troisième circonscription du Vaucluse, qui englobe une grande partie de Carpentras.
« Cette candidature, c’est un peu une façon de le réhabiliter. Son honneur a été sali avec cette affaire, mais on ne l’a jamais lavé sur la place publique », avait-elle déclaré en déposant sa candidature.
A 22 ans, à une époque où la plupart des jeunes ne s’engagent pas en politique, Marion Maréchal a déjà mené des combats très durs sous les feux croisés de médias et d’adversaires qui ne lui font pas de cadeaux. D’un abord simple, naturel et direct, la fille de Yann Le Pen et de Samuel Maréchal lutte également fermement contre une peoplisation à laquelle ont facilement cédé celles qui en marge (ou pas du tout en marge) de la politique étaient aussi photogéniques qu’elles. Gala et Match – voire Le Point qui donne de plus en plus dans ce genre qui appelle le gros tirage – veulent une photo d’elle en train de promener son chien ou de courir en maillot sur la plage de La Trinité-sur-Mer. Comme elle nous le dit elle-même, elle n’est pas entrée à l’Assemblée nationale pour ça ! Plus de cinquante ans après son grand-père, lui aussi devenu à 27 ans le plus jeune député de sa législature, c’est sa jeunesse, son sourire et sa détermination qui incarnent le retour du Front national dans l’hémicycle. Son nom est « un fardeau et un honneur », dit-elle. Elle entend l’utiliser à l’Assemblée nationale pour donner la visibilité qu’il mérite au Front national et briser le fameux « plafond de verre » qui a jusque-là empêché le mouvement de Marine Le Pen de gagner.
— Quel est votre sentiment quelques jours après votre entrée à l’Assemblée nationale ?
— Un sentiment de fierté et une réelle émotion lors de la première séance. J’ai commencé à comprendre que j’allais gagner seulement quelques jours avant le second tour de l’élection et à mesurer les enjeux et la responsabilité qui était la mienne. Je n’avais jamais idéalisé cette fonction mais je dois dire que je suis restée perplexe. J’ai vu une assemblée qui est vraiment dans un drôle d’état. Il y a déjà un taux d’absentéisme énorme et une frappante indiscipline. Lors des débats sur le Conseil européen, le Front de Gauche, l’UMP et le PS ont dit la même chose. J’ai assisté à la répétition du même point de vue. L’UMP est d’accord sur le fond avec l’extrême gauche de Mélenchon et le Parti socialiste de Hollande et donne vraiment l’impression d’être obligée de critiquer pour la forme. Quant aux socialistes, ils clament intervention après intervention qu’il n’y aura pas de rigueur dans le même temps qu’ils sont à la manœuvre pour l’imposer très durement.
— Depuis quel âge vous intéressez-vous à la politique ?
— J’ai commencé à avoir de l’intérêt pour la politique vers l’âge de 16 ans. J’ai suivi d’abord un peu de loin la campagne présidentielle de 2007 de mon grand-père. J’ai eu mon petit parcours en marge du FN et j’ai été séduite (comme beaucoup je crois) par le personnage Sarkozy. J’ai commencé à fréquenter certains milieux de jeunes UMP, je voulais en connaître plus, j’étais intriguée. Puis comme beaucoup de déçus du sarkozysme, j’ai réfléchi.
— Vos études de droit sont-elles destinées à vous servir en politique ?
— J’ai une licence en droit des affaires mais je me suis tournée vers le droit public ce qui est une bonne aide pour la lecture des textes législatifs. J’ai eu mes écrits de Master 2 mais je dois repasser mes oraux à la rentrée (j’ai eu très peu de temps pour les travailler pendant la campagne législative !). Je compte poursuivre mes études pour exercer un vrai métier, même à temps partiel. J’ai envie d’avoir un métier qui ne me déconnecte pas du réel comme la plupart des élites politiques à l’heure actuelle.
— Et quel est le métier qui vous tente ?
— Avocat de droit public.
— Sous la IIIe République, le discours d’un seul bon député pouvait renverser un gouvernement. Malgré votre faible représentativité, que vous-êtes vous fixé comme objectif ?
— C’est vrai qu’à deux, Gilbert Collard et moi-même, nous allons avoir du mal à influer sur la politique du gouvernement. Nous sommes 8 non-inscrits et notre temps de parole pour les questions au gouvernement est de 5 minutes chacun. Mais nos discours devraient être davantage observés, scrutés et peut-être répercutés que ceux des autres. Au quotidien, c’est surtout le droit d’amendement, garanti par la Constitution, qui pourra nous permettre de nous faire entendre dans l’hémicycle et dans les médias. Si nous déposons un amendement sur chacun des articles d’un projet de loi, nous aurons droit à un temps de parole à chaque fois pour le défendre.
Et puis il y a la salle des Quatre Colonnes. Nous serons des piliers des lieux. Ce sera notre rendez-vous avec les Français. Après chaque séance, nous avons l’intention de parler : « Regardez ce qui se passe, regardez-les, regardez les connivences, qui a voté quoi, attention à ce qui se prépare. » Nous représentons les « orphelins de la démocratie », les 3 528 000 électeurs du FN aux législatives et les quelque six millions d’électeurs de Marine Le Pen à la présidentielle, nous aurons un rôle d’information et d’agitation constructive.
— Gilbert Collard a décroché la commission des lois et vous siégez, vous, à la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
— En tant qu’étudiante, je crois que c’est là que j’étais la plus légitime. L’éducation occupe une place essentielle du programme de notre mouvement. C’est une de nos priorités. Nous tranchons avec la gauche, avec la culture de gauche et ses nombreuses armes idéologiques. Relever l’Education et la Culture dans un pays sinistré dans ce domaine est un vrai challenge, c’est l’un des plus beaux combats, l’un de ceux qui décident de l’avenir d’une nation.
— A propos d’éducation, qu’avez-vous pensé de celle de Jean-François Copé qui a refusé de vous serrer la main lors de la séance inaugurale dont vous étiez en tant que benjamine la secrétaire, chargée d’accueillir un par un les députés ?
— Ça m’a plutôt amusée. J’ai pensé qu’il jouait contre lui. Et je crois que c’est ce qui s’est passé. Les jours suivants, les gens m’arrêtaient dans la rue pour me dire : « Je ne vote pas FN mais je suis scandalisé par l’attitude de Copé à votre égard. Quel mufle ! » Je suis députée et pas sous-députée. C’était lamentable et il est passé pour un goujat.
— Le rapprochement avec Jacques Bompard est-il d’actualité ?
— Il faut être raisonnable. Nous sommes déjà à côté dans l’hémicycle… Et très proches pour le reste ! On ne pourra pas faire l’impasse sur une collaboration.
— Est-ce que vous incarnez l’avenir du Front national ?
— Aux électeurs de le dire. Je ne me suis pas engagée pour faire plaisir à mon grand-père ni à ma tante mais parce que je crois à ce que je fais. Il y a un grand besoin d’une nouvelle génération politique. Les gens n’en peuvent plus de cette classe politique rancie, conservée dans les magouilles et les affaires comme dans du formol, auto-amnistiée, qui se repasse les manettes du pouvoir, toujours les mêmes et on recommence. Lorsque je menais ma campagne, c’est ce que j’entendais : on veut de nouvelles têtes. Et sans aucun doute de nouvelles mœurs. J’ai un rôle à jouer. Il y a quelque chose à jouer dans le Sud de la France. Là-bas les principaux partis politiques sont le Front national, la Ligue du sud et la Droite populaire. Et les électeurs là-bas réclament l’union des droites. Le clivage politique est quasiment inexistant. Les lignes bougent. De jeunes UMP sont venus militer pour moi. S’il y a une reconquête politique de la droite française, elle partira du Sud.