TOUT EST DIT

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dimanche 24 octobre 2010

IL NE DIRA PLUS QUE MARTINE AUBRY EST UNE GROSSE VACHE .

Georges Frêche est mort
 Le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, est mort d'un arrêt cardiaque à l'âge de 72 ans, dimanche après-midi 24 octobre, à Montpellier, a annoncé le sénateur Robert Navarro, confirmant une information du journal Midi Libre.
 Figure controversée et incontournable de la vie politique languedocienne, Georges Frêche présidait la région depuis 2004. L'ancien député-maire de Montpellier avait été réélu en mars à la tête à la tête du conseil régional, après avoir largement dominé le second tour du scrutin des régionales, réunissant 54,19 % des suffrages, devant l'UMP (26,43 %) et le FN (15,67 %). La campagne avait été marquée notamment par son bras de fer avec le PS, qui l'avait exclu de ses rangs en 2007 pour ses dérapages verbaux, et lui avait opposé une liste conduite par Hélène Mandroux, maire de Montpellier.
Né en 1938 dans le Tarn, élu pour la première fois maire de Montpellier en 1977, Georges Frêche était aussi un spécialiste de l'histoire de droit romain, qu'il enseignait à l'université Montpellier-1, dont il était professeur honoraire.
Il avait fait la une de l'actualité récemment en inaugurant en grande pompe cinq statues des "grands hommes", dont celle de Lénine. Habitué des propos polémiques et de la provocations, il avait qualifié en novembre 2005, de "gugusses" les parlementaires socialistes ayant proposé l'abrogation de l'article de loi sur les rapatriés et les harkis. Puis, devant le conseil régional du Languedoc-Roussillon, il avait entonné le chant colonial : "C'est nous les Africains qui revenons de loin."
Ses propos  sur l'équipe de France de football, dans laquelle il estimait qu'il y avait trop de Noirs, lui avaient valu le 27 janvier 2007 une exclusion du Parti socialiste par la commission nationale des conflits du PS. "Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze, déclarait-il en novembre 2006. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre (...). S'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls (...). Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine."
 HOMME DE CONVICTION PLUTÔT QUE D'APPAREIL, IL AVAIT CE POUVOIR DE CONVAINCRE SANS PEINE.

10 proies potentielles pour Apple

Steve Jobs est assis sur un beau petit pactole de 51 milliards de dollars, et aujourd'hui tout le monde se demande comment il va bien pouvoir les dépenser. Interrogé à ce sujet lors de la présentation de ses résultats trimestriels, le patron d'Apple a répondu que, au lieu de verser des dividendes ou racheter des actions, il préférait "continuer à garder sa poudre sèche". "Nous croyons fermement qu'une ou plusieurs opportunités stratégiques pourraient se présenter à l'avenir (...) Nous ne laissons pas brûler notre cash dans notre poche pour qu'il y fasse un trou, nous ne le laissons pas nous autoriser à faire des acquisitions stupides." Apple vient par ailleurs d'être listé dans une note de Deutsche Bank comme l'une des onze sociétés les plus susceptibles de faire de grosses acquisitions. Il n'en fallait pas plus pour faire partir la machine à suppositions. Qui pourrait se trouver dans son viseur ? Dix pistes.
Un réseau social. Bien sûr, il y a Facebook, celui dont on ne peut pas ne pas parler. Le nom est sur toutes les lèvres. Mais comme le relève un blogueur de GigaOM, racheter Facebook (qui pourrait valoir jusqu'à une trentaine de milliards) pour améliorer l'expérience Ping reviendrait à tuer une mouche à coup de bombe atomique. Il est donc plus probable qu'Apple se rabatte sur une start-up.
Un spécialiste des technologies sans contact. RFID, NFC... Ces technologies sont de plus en plus intégrée aux appareils mobiles, et permet aux objets de communiquer entre eux, par exemple pour transformer un téléphone en moyen de paiement.
La distribution de contenus. Apple n'a pas besoin de racheter des éditeurs de contenus. Les marges ne sont pas assez importantes, les modèles économiques sont difficiles. En revanche, Apple est au coeur d'un écosystème de distribution de contenu. L'acquisition d'un distributeur de vidéos en streaming comme Netflix ferait sens pour Apple, qui a récemment racheté un autre distributeur de contenu en streaming, mais musical : Lala. L'autre possibilité, c'est qu'il se concentre sur les technologies derrière distribution de contenu. Akamai, qui accélère le transport de données sur le web et fournit ainsi des services aux sites de streaming, serait dans ce cas une proie de choix.
Une solution de paiement. Transformer l'iPhone en moyen de paiement en rachetant la nouvelle startup du cofondateur de Twitter, Square, ou ajouter un moyen de paiement universel à l'écosystème Apple en rachetant Paypal, pourquoi pas ? Ce serait une alternative à iTunes pour acheter des contenus sur d'autres canaux de distribution. Et Apple aime tellement les commissions.
Un fournisseur de composants pour terminaux mobiles. Apple a déjà racheté cette année Intrinsity, qui fabrique des processeurs pour les terminaux mobiles. La société, qui a fini par élaborer son propre processeur pour l'iPad, l'A4. Apple veut maîtriser sa production de composants. A côté de AMD, Nvidia ou Qualcomm, d'autres cibles sont possibles comme Skyworks, cité par Deutsche Bank comme une des 50 cibles d'acquisitions les plus probables pour les groupes qui ont de l'argent à dépenser.
Un fabricant de mémoires Flash.Sandisk est souvent cité parmi les cibles possibles pour Apple. Les cartes mémoires sont un élément incontournable pour les terminaux mobiles. Sandisk avait failli être racheté par Samsung en 2008.
Un éditeur de jeux vidéo. Electronic Arts figure parmi les noms souvent cités, mais le créneau porteur, en ce moment, ce sont les jeux sociaux. Moins cher et sûrement plus facile à intégrer, pour Apple.
Un spécialiste de la publicité vidéo. La plus grosse acquisition récente d'Apple est la régie publicitaire mobile Quattro Wireless, sur laquelle la société s'est appuyée pour monétiser les applications de son App Store. Aujourd'hui, le créneau porteur de la publicité en ligne, c'est la vidéo. On voit bien une société comme Brightroll tomber dans l'escarcelle d'Apple.
Un logiciel de VoIP. Apple n'a que faire des opérateurs télécoms, et adore leur couper l'herbe sous le pied. Skype est déjà présent sur les iPhone via une application. Apple pourrait faire son incursion dans les télécoms par ce biais.
Une solution de GPS. Apple s'intéresse de près à la cartographie. Il a racheté Placebase en 2009 et se serait emparé du canadien Poly9 cet été.

"Le talk : Jean-Hervé Lorenzi"



"Tchao la France", de Corinne Maier : détestation française

"La France, on l'aime ou on la quitte." C'est le slogan du Front national, repris par Philippe de VilliersNicolas Sarkozy pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, qui donne le coup d'envoi au livre de Corinne Maier, Tchao la France. On est ainsi prévenu : l'auteur, chargée d'études économiques à EDF, licenciée de l'entreprise publique en 2006 après la publication de Bonjour paresse (Michalon, 2004), un ouvrage satirique sur le monde du travail, ne fera pas dans la dentelle. puis par

Son premier essai avait été un coup de maître. Bonjour paresse, réimprimé quatre fois, s'était vendu, l'espace d'un été, à 30 000 exemplaires. Un "phénomène de librairie", comme ont dit dans ces cas-là, que la procédure disciplinaire intentée par EDF contre l'auteur avait sans doute opportunément servi.
En plein débat sur le maintien de la réforme des 35 heures, la presse nationale avait donné un large écho au petit livre iconoclaste. La presse internationale s'était même, à son tour, passionnée pour cette critique radicale - et tellement française ! - du monde du travail et de l'entreprise.
Corinne Maier a tenté de renouveler ce petit miracle. Son pamphlet aux têtes de chapitres un peu racoleuses mais plaisamment troussées - "Des intellos mous du bulbe", "Sarkozy, un président tout petit", parfois allégrement démagogiques sur ce "pays de cumulards", "où la concentration du pouvoir entre les mains d'une petite élite n'a d'équivalent nulle part dans le monde" - voire... -, est résolument anti-hexagonal. L'Etat, les patrons, l'école républicaine, jusqu'à "la tyrannie de la bouffe", "des petits vins de pays, de la tartiflette et du cassoulet fait maison", rien ne trouve grâce à ses yeux dans ce passage en revue ronchon d'une France qui ronronne, repue, à peine inquiète, tellement sûre d'elle-même et de l'excellence de son bordeaux, de ses élites et de la beauté de ses paysages.
La "France de l'an 2000", cette "République bananière", protégée par "un Etat préservatif", donne de l'urticaire à Corinne Maier. Elle l'a d'ailleurs quittée, en 2006, pour s'installer à Bruxelles, sur laquelle elle ne tarit pas d'éloge. Un petit paradis, Bruxelles. Outre-Quiévrain, nulle bureaucratie, "pas d'arrogance, pas de morale", assure la fraîche exilée, "les seules personnes désagréables sont certains apparatchiks culs serrés de l'ambassade".
En France, en revanche, tout est petit, en France, tout est républicain, en France, tout est lourd, assène l'auteur, pas très légère.
Macho, arrogant, trouillard, raciste, paresseux bien sûr, veillant jalousement sur ses "petits week-ends", chauvin dressé par l'école et son catéchisme républicain, humilié par ses chefs, abruti par sa télévision médiocre, le Français version Corinne Maier est un être minuscule, craintif, assommé par des règlements tatillons, obsédé par le salariat auquel il voue un vrai culte, toujours à l'affût d'un passe-droit, d'un coupe-file, d'un piston, et qui mène "une vie de chien".
"Assez de clichés !", clame Corinne Maier en ouverture de son livre. On a irrésistiblement envie de lui répondre : "Chiche" !

Après les retraites Sarkozy face à un nouveau défi : 2012

Pour le président, dont la candidature à un second mandat ne fait aucun doute pour son camp même si lui n'en dit rien, la période de grogne sociale s'annonce à la fois incertaine et cruciale. Les analystes lui conseillent d'occuper les 18 mois le séparant de la présidentielle à se réconcilier avec les Français.

Les interrogations pèsent sur le climat social et la possibilité de poursuite de grèves ne désenfle pas. Vendredi, les syndicats appelaient à deux nouvelles journées d'action : le 28 octobre et 6 novembre, alors que la réforme des retraites était votée au Sénat dans la soirée.

« Gouvernement à l'écoute »

Selon un sondage Opinionway paru samedi dans Le Figaro, 56% des Français abondent dans son sens, considérant que les syndicats devront respecter le vote des parlementaires et arrêter le mouvement. Mais cette volonté de respect des règles démocratiques ne voile pas une donnée qui n'a pas varié depuis des semaines : les sondages publiés jusqu'à vendredi ont montré qu'une grosse majorité de Français, jusqu'aux deux-tiers, soutenaient la mobilisation contre une réforme jugée par eux « injuste ».
Nicolas Sarkozy doit désormais jouer avec les marques « justice sociale » et « gouvernement à l'écoute » assure le politologue Jean-Daniel Lévy (CSA). Pour lui « c'est la dimension sociale » qu'il imprimera à son action qui pourrait lui permettre de « refédérer les Français ».
Sur le sujet de la réforme des retraites, le gouvernement a décidé d'aller vite. Il a imposé le recours au vote bloqué au Sénat, qui oblige les sénateurs à se prononcer en une seule fois sur la totalité des articles encore à débattre. Plus d'un millier d'amendements déposés pour la majorité par l'opposition ont donc été débattus en 140 heures au Sénat.
Cette réforme devrait être entérinée au plus tard mercredi par le Parlement, le gouvernement espérant que cette période de vacances de la Toussaint étouffe la grogne sociale. « Les Français ont le sentiment que le président et le gouvernement ont été autistes en refusant de prendre en compte l'avis qu'ils exprimaient dans la rue », explique encore Jean-Daniel Lévy (CSA).

« Acte II »

La période est aussi cruciale pour Nicolas Sarkozy, car il souhaite, comme il l'a annoncé depuis des mois, choisir une nouveau gouvernement, probablement un nouveau Premier ministre, et fixer avec eux une feuille de route susceptible de fédérer le plus grand nombre d'électeurs, avant l'échéance de 2012.
Mais il lui faut aussi trouver le bon « timing », car remanier en pleine grogne sociale le priverait de son effet d'annonce. Jean-Pierre Raffarin (UMP) a lui aussi estimé vendredi que Nicolas Sarkozy devrait, lors du prochain remaniement, lancer « un acte II » de son quinquennat avec « un plan de relance sociale » et « essayer de rebâtir avec les syndicats une perspective ».
Car l'épreuve à savoir, cette grogne qu'elle se poursuive ou non, pourrait laisser des traces dans un électorat déjà éprouvé par une crise économique dont le pays se relève difficilement et bousculé par le style iconoclaste d'un président qui avait promis - c'était avant la crise - d'être « le président du pouvoir d'achat ».
« Le lien entre Nicolas Sarkozy et les Français s'est profondément délité. En 2007, il incarnait le changement, la rupture. Aujourd'hui, il lui faut remettre les compteurs à zéro », estime Stéphane Rozès (Conseils, analyses, perspectives).
Avec un bouclier fiscal mal compris et son lot de gros chèques rendus chaque année aux plus nantis, une affaire Bettencourt à rebondissements impliquant le ministre chargée de la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy est perçu dans une grande partie de l'opinion publique comme le président des privilégiés. Et son impopularité persiste de sondage en sondage.

La pénurie de carburant renforcée lundi

L'Union française des industries pétrolières l'annonce alors que le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, répertoriait une quart de stations-service en panne ce dimanche.
Une nouvelle dégradation de l'approvisionnement est prévue pour lundi dans les stations-service, a annoncé ce dimanche l'Union française des industries pétrolières. En cause: l'approvisionnement ralenti dimanche par le repos obligatoire des chauffeurs des camions-citerne.  
"Une station-service sur quatre" n'était pas approvisionnée en carburant dimanche, a déclaré dimanche matin Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy, sur Europe 1. Selon lui, la situation va "s'améliorer progressivement".  
Sept départements (Eure, Calvados, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Val-de-Marne, Oise, Allier) sont toujours à court de carburant en raison de la paralysie de certaines raffineries et du port pétrolier de Marseille, alors que de nombreux Français sont sur les routes pour la Toussaint.  
Au cours de la semaine, Christian Estrosi avait annoncé un retour à la normal pour le week-end, et Jean-Louis Borloo dans "quatre à cinq jours".  
Les difficultés les plus importantes sont ressenties dans la région parisienne et en Bretagne. Samedi, la raffinerie Total de Grandpuits, frappée par un deuxième arrêté préfectoral de réquisition, n'a pas repris ses activités. Mais des camions-citerne se sont ravitaillés au dépôt de carburant, exacerbant la colère des grévistes.  

Les Français favorables au mouvement de contestation... et à sa fin

Selon un sondage du Figaro, ils sont 56% à considérer qu'il faudra mettre un terme un mouvement après le vote de la réforme sur les retraites mais 61% à le soutenir.

Plus d'un Français sur deux (56%) considère que les syndicats devront respecter le vote des parlementaires et arrêter le mouvement si la réforme des retraites est adoptée définitivement, comme ça devrait être le cas en début de semaine prochaine, selon un sondage Opinionway à paraître ce samedi dans Le Figaro. 43% pensent au contraire qu'ils devront poursuivre le mouvement.  
Face au blocage de raffineries et de dépôts de carburants, 63% des personnes interrogées donnent raison au gouvernement d'intervenir, 36% sont d'un avis contraire. 59% d'entre elles désapprouvent le blocage des raffineries et dépôts - à l'inverse, 41% les approuvent.  
Paradoxalement, six Français sur dix (61%) disent "comprendre" les manifestations et mouvements de grèves et 51% les "soutiennent".  
A l'inverse, sur l'engagement des lycéens dans la contestation, 44% disent les "approuver", contre 55% qui s'y disent opposés.

CES FRANÇAIS SONT IMPAYABLES, ILS PROTESTENT, HURLENT,SONT À L'UNISSON DES GRÉVISTES ET DES PROTESTATAIRES, MAIS ILS VEULENT LEUR CONFORT. 
LE BEURRE ET L'ARGENT DU BEURRE, QUOI !


JE N'AI JAMAIS VU PEUPLE PLUS DÉCADENT

Le piment d'Espelette ne connaît pas la crise

Le petit village basque d'Espelette fête ce week-end la belle réussite de son célèbre piment, dix ans après l'attribution de l'Appellation d'origine contrôlée (AOC) qui en a conforté la renommée.
"La production de poudre de piment d'Espelette est passée de six tonnes en 1999, année avant l'AOC, à 95 tonnes pour la saison 2010", assure Gilles Billaud, producteur et vice-président de l'association AOC piment d'Espelette.
Au cours de ces dix années, le nombre de producteurs de ce piment rouge vif, sur les dix communes bénéficiant de l'appellation, est passé de 35 à 150, précise Gilles Billaud, ravi du succès croissant de la fête annuelle où se pressent des milliers de visiteurs venus de toute la région.
Niché dans les collines verdoyantes du Pays basque intérieur, le village d'Espelette est devenu un point d'attraction touristique majeur de la région, avec ses maisons traditionnelles décorées de guirlandes de piments qui prolongent harmonieusement le rouge basque des colombages.
Ces guirlandes - "cordes" de piments entiers-, sont utilisées pour le séchage des fruits, accrochées aux charpentes des maisons, mais aussi pour stocker les piments en cuisine ou simplement en décoration.

Un succès intenrational

Le produit compte désormais des clients fidèles aux Etats-Unis, en Suisse et au Japon notamment.
Au prix d'environ 45 euros le kilo, la poudre de piment à elle seule représente un chiffre d'affaires annuel de plus de 4 millions d'euros.
Ce succès a tenté de nombreux fraudeurs qui veulent mettre à profit la renommée de l'appellation. Un procès a été gagné en septembre devant le tribunal de grande instance de Bordeaux, interdisant l'appellation "piment d’Espelette" qui était utilisée par un fabricant de produits non alimentaires.

Droites et dialectiques


Il se vit en éclaireur d’une droite décomplexée –il n’est peut-être qu’un fat politique, qui se gargarise de sa liberté de déblatérer. Christian Vanneste, député UMP du Nord, est pour l’alliance avec le Front national. Venant du contempteur de l’homosexualité, "menace pour la survie de l’humanité", on a du mal à être surpris. Mais sa sortie semble trop logique, dans un paysage de durcissement des droites, exacerbé par les conflits sociaux.
Vanneste, évidemment, ne sera pas suivi. L’alliance avec le FN, non. Faire Front, non. Mais dire Front? Parler comme lui? A Lyon, un autre député UMP, Philippe Meunier, veut expulser les "casseurs étrangers", ces "islamistes", ces "prédateurs qui n’ont pour objectif que de casser, de piller et d’agresser la population française". On dira que Vanneste est seul et que Meunier exagère. Mais quand Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, s’en va chercher l’argument national pour réprimer des voyous émeutiers, reste-t-on dans l’anecdote?


"La France n’appartient pas aux casseurs", a lancé le ministre, sans réaliser que le choix des mots est politique: les casseurs sont en dehors de la légalité, ils ne sont pas hors la France; le suggérer, c’est évidemment suggérer le débat ethnique. Mais on dira –on trouve toujours des raisons de ne pas tiquer– que Brice Hortefeux est mal interprété, victime du politiquement correct ou de sa mauvaise image.


La question reste pourtant. Que dit, que pense la droite, au moment où elle croit pouvoir saisir une victoire? En quelques jours, par la grâce des émeutes et des blocages, Nicolas Sarkozy et les siens ont retrouvé le discours de l’ordre avec un naturel saisissant. La virilité est revenue, la stigmatisation des grévistes privilégiés et la répression des casseurs antifrançais. Le Président mène bataille, son ami Brice à ses côtés. Ils ont parlé à domicile, avec tant de satisfaction qu’on n’arrive pas à les imaginer tenant un jour une autre ligne.


On nous tente, depuis des jours, avec la promesse Borloo: le centrisme social pour la suite du quinquennat. Dans un monde séquencé proprement, l’aimable Borloo avancerait sur le terrain nettoyé par le terrible Hortefeux: la droite concéderait au peuple vaincu un dialogue, des réformes, un respect, une cohésion sociale… Mais la réalité ne se séquence pas, et toutes les violences laissent des traces.
Jean-Louis Borloo, l’homme de la rénovation urbaine et du Grenelle de l’environnement, est sincère quand il décrit le pays de ses rêves, où le dialogue social serait un fondamental et la condition même de la prospérité. Mais ce qu’il invoque ressemble si peu au moment qu’on a du mal à l’imaginer autrement que virtuel. Il y a deux lignes, deux cultures à droite. Elles s’affrontent, mais de manière feutrée, dans un combat inégal, une dialectique biaisée. Pour l’instant, la droite sociale attend le bon plaisir d’un président de combat, et le bon vouloir de la droite répressive. Et chaque jour qui passe, Hortefeux expulse Borloo de Matignon, ou ruine par avance son action, avant même qu’il n’y soit entré.

Les jeunes cons!


Pauvres jeunes! Quand ils manifestent, de sages personnes se demandent s’ils en ont l’âge. Quand ils se taisent, les politologues se demandent si la politique les intéresse encore. Quand ils défilent, on cherche qui les manipule; quand ils s’agitent, ils deviennent des casseurs. S’ils sont un peu sombres, on les soupçonne de délinquance. S’ils sont carrément noirs, un grand parfumeur dit: "Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…"


Dur métier que la jeunesse. En France, 45 % des personnes pauvres ont moins de 25 ans. Les jeunes des "quartiers" sont deux fois plus chômeurs que les autres. Certes, des jeunes qui manifestent pour leurs retraites, c’est littéralement désespérant. Comme si à cet âge-là on n’avait pas d’autres soucis et désirs! Des études à finir, des amours à découvrir, une vie à construire, un métier à apprendre et à trouver…


Il est bien facile de gloser dans cette ligne. Mais attention, la jeunesse bascule à l’extrême gauche d’année en année; 13% s’y reconnaissent, contre 7% en 1999. L’excellent sociologue Olivier Galland ne cesse de nous prévenir. Et les ruptures entre les jeunes ne doivent pas être exagérées. Certes, "les beaux quartiers" et "les quartiers" tout courts sont un peu à part. Mais dans les lycées où la ségrégation est plus faible, les milieux et les couleurs se mélangent. Il y a une culture jeune, médiatique, métissée, mobile, envahie par la toile et Facebook.


Depuis vingt-cinq ans, génération après génération, les jeunes se coltinent les pavés et les pouvoirs. Parfois ils gagnent, car on ne sait ni les contrôler ni les encadrer. Et puis ce sont nos enfants, nos petits frères. Ceux des policiers qui maintiennent l’ordre. Attention. L’écart de revenus entre générations ne cesse de croître. Les jeunes retraités gagnent plus que les actifs de 35 ans. Le monde est jeune, la France et l’Europe vieillissent. Si nous ne savons pas rouvrir l’avenir à la jeunesse, leurs colères deviendront incontrôlables.

PS et Hadopi : les socialistes encore en bisbille

Les socialistes n'ont pas enterré la hache de guerre s'agissant de la loi Hadopi, désormais en vigueur. Samedi, à Dijon, le sénateur-maire PS François Rebsamen a vigoureusement répondu au député PS Christian Paul sur le sujet. Sur la chaîne LCP, ce dernier avait promis que si le Parti socialiste revenait au pouvoir en 2012, il abrogerait les dispositions de cette loi. "Christian Paul ne parle qu'en son nom", a rectifié François Rebsamen, rappelant son attachement à la défense du droit d'auteur et son soutien à la loi Hadopi. Selon lui, la posture de Christian Paul et des anti-Hadopi correspond à "une position d'électoralisme et de jeunisme". Les enjeux de politique locale ne sont pas étrangers à cette empoignade. Christian Paul, député de la Nièvre, avait postulé à la tête de la liste PS lors des élections régionales. Il avait alors été mis en minorité. François Patriat avait été désigné avec notamment le concours de François Rebsamen qui a affirmé "s'en féliciter tous les jours".

Mais au-delà de ces considérations politiques, on peut se demander quelle est la position officielle du PS. Celle qu'exprime Patrick Bloche, membre du bureau national, en charge des médias et qui confirme au Point.fr que la ligne est : opposition à la loi Hadopi. L'augmentation de la contribution au Cosip (la grande lessiveuse du CNC) des offres triple play qui vient d'être votée correspond, selon Patrick Bloche, "au montant de la licence globale que nous avions proposé." De son côté, François Rebsamen, le maire de Dijon, accompagne la parole pro-Hadopi au geste. C'est en effet à Dijon que le lobby du cinéma a trouvé refuge pour organiser les Rencontres cinématographiques de l'ARP (association civile des auteurs réalisateurs producteurs) qui se tenaient ce week-end. Patrick Bloche était absent. "Visiblement, l'ARP ne souhaitait pas avoir l'expression officielle du PS", conclut-il.

À moins de vingt mois de la prochaine présidentielle, le divorce entre les députés PS emmenés par Martine Aubry et les milieux culturels est toujours aussi patent. Le programme culturel du prochain candidat PS à la présidentielle réussira-t-il la synthèse ?

L'acteur Thierry Lhermitte flingue Hadopi

Qui soutient encore la loi Hadopi entrée en vigueur depuis peu ? Après Michel Sardou, qui a expliqué avoir téléchargé illégalement le film Iron Man 2, voici que Thierry Lhermitte décoche une flèche particulièrement cruelle à l'encontre de la loi. L'acteur du film Les bronzés convient que la loi est "très très imparfaite".


Lhermitte-09152010
envoyé par Numerama. - L'info internationale vidéo.

Les propos de la vidéo relevée par Numerama sont intéressants, car, à la différence des réserves exprimées par Free, ils ne proviennent pas de l'industrie de l'Internet, mais du milieu artistique que le texte est censé défendre. Après avoir expliqué que "99 % des artistes vivant de leur métier sont d'accord pour être payés", l'acteur a regretté le manque de réactivité de "l'industrie de la musique et du cinéma, arrivés après les progrès techniques sans penser qu'il fallait développer une offre légale dès le début".
Selon lui, cette situation a conduit à un "bordel noir". La preuve ? "Même récemment", alors que l'on venait de lui parler d'un film, il a, au cours de sa recherche, été dirigé vers le site de téléchargement Megaupload, dont il s'est servi pour visionner l'oeuvre sur son ordinateur, sans que lui soit proposé à côté, une offre payante de téléchargement légal.

Cette position est surprenante pour l'acteur, qui est par ailleurs l'un des principaux actionnaires de Trident Media Guard (TMG). Cette société nantaise est un chaînon vital du nouveau dispositif antipiratage français, puisqu'elle est chargée de traquer les pirates sur Internet et de transmettre les signalements à la Hadopi. Laquelle décide ensuite de la sanction : simple amende et/ou suspension de la connexion.

B.Chirac loue les qualités de Hollande

Bernadette Chirac opte pour la solidarité corrézienne. Dans un verbatim publié par le Journal du Dimanche, l’ancienne première dame loue longuement les qualités de François Hollande dans l’optique de la prochaine présidentielle.

«François Hollande est un homme très sympathique, très courtois, qui a le sens du service public, qui est à l’écoute. C’est une qualité essentielle chez un homme politique. Quand on n’est pas à l’écoute, on a perdu d’avance», relève Bernadette Chirac. Et la conseillère générale de Corrèze de poursuivre : «Il a beaucoup d’humour. Il sait faire avec la foule, dans un marché, dans une foire, dans une collectivité. Il a certainement pensé que la méthode de mon mari sur le terrain était valable. Quand on fait de la politique, si on n’a pas le contact humain, ça ne sert à rien».

«Dès que François Hollande a été élu président du conseil général, il a tout de suite été très agréable à fréquenter. Il m’a dit : ‘Je ferai tout mon possible pour répondre aux besoins de votre canton’», note l’épouse de l’ancien président de la République. «François Hollande écoute, il prend son temps, il embrasse les gens, il a beaucoup travaillé pour le département, il est bien implanté. C’est un gros travailleur, comme mon mari.»

«Il y a du monde au balcon !»

«Ce n’est pas mon camp mais je vois bien qu’à gauche, François Hollande n’est déjà pas tout seul mais il est vrai qu’il monte dans les sondages. Martine Aubry est à la tête du PS, c’est une femme qui a beaucoup progressé, et puis il y a Dominique Strauss-Kahn, dont on ne sait pas ce qu’il fera. Il y a du monde au balcon !»

POUR QUI SE PREND-ELLE LA TRUIE DE CHIRAC (DERNIER DES ROIS FAINÉANTS) ? FRANCHEMENT Y'A DES CLAQUES QUI SE PERDENT !!

Baisse de l’impôt sur les sociétés et hausse de la TVA seraient “tendance”

impot.1287842495.jpgNicolas Sarkozy a annoncé une réflexion sur la stratégie fiscale pour début 2011, avec pour horizon un projet de loi, en juin 2011, sur la seule fiscalité du patrimoine pour essayer de “régler” la question du bouclier fiscal et de l’impôt sur la fortune (ISF). Dans cette démarche, le chef de l’Etat veut s’appuyer sur une “convergence” avec l’Allemagne. Un rapport sur les fiscalités française et allemande doit être rédigé pour début 2011 par la Cour des comptes et servir de base à cette réflexion.
S’insérant dans ce débat, le cabinet d’avocats Arsene Taxand, spécialisé en fiscalité, vient de réaliser une étude comparative des politiques fiscales dans 50 pays au niveau mondial. Il s’est toutefois attaché à analyser les tendances à l’oeuvre pour la seule fiscalité des entreprises (l’étude est à lire ici).
Ses conclusions ? D’abord qu’il existe un “mouvement de baisse des taux faciaux de l’impôt sur les sociétés (IS)”, sans que celui-ci s’accompagne “pour le moment d’un mouvement d’élargissement de l’assiette”. L’étude souligne aussi l’“absence de mesures ou projets visant à revoir, dans un sens restrictif, le régime de taxation des dividendes ou des plus-values de cession de titres”.
La fiscalité directe des entreprises “n’apparaît pas comme une source privilégiée de recettes budgétaires immédiates”, souligne le cabinet, qui y voit une façon d’“afficher, sur le long terme, un environnement favorable aux enreprises et à leur compétitivité”.
Arsene Taxand pointe en revanche un recours accru de la part des Etats à des hausses de fiscalité indirecte. Tout particulièrement via la TVA : “le recours à une augmentation des taux de TVA est de plus en plus répandu”, indique l’étude, surtout de la part des Etats “qui ont choisi de diminuer” l’impôt sur les sociétés.
La France dans ce panorama ? “On peut avoir le sentiment qu’elle a choisi de rester en dehors de ces tendances”, note le cabinet d’avocats, qui cite un IS (33,33% de taux normal et “34,4 % de taux supérieur”, indique-t-il) qui dépasse la moyenne européenne (23,2 %) et un taux de TVA (19,6 %) inférieur à la moyenne européenne (20,2 %). Il y voit une explication : la croissance de l’économie, en France, repose d’abord “sur la consommation plutôt que sur l’investisement” des entreprises.
“Mais on peut s’interroger sur la pérennité de ce choix dans l’environnement mondial actuel”, ajoute l’étude, qui estime que la France joue plutôt la carte recettes budgétaires que celle de la compétitivité.
Sans le dire explicitement, le cabinet spécialisé plaide pour un allègement de la fiscalité directe sur les entreprises, notamment quand il indique que “la réflexion sur la fiscalité directe des entreprises ne peut aujourd’hui faire abstraction du poids global des prélèvements obligatoires pesant sur les acteurs économiques et des attitudes de nos partenaires qui, pour la plupart, n’omettent pas un volet compétitivité dans le cadre de leurs politiques fiscales”.
C’est un peu dans cette perspective que Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a récemment relancé la question d’une “TVA sociale” : hausse du taux de TVA et baisse parallèle des cotisations sociales. La commission Attali a également avancé cette idée. Tout comme les socialistes Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen (sans employer ce terme toutefois). François Fillon a néanmoins exclu toute “augmentation de la TVA”: “la France est un pays qui a déjà un taux de TVA élevé”, a-t-il déclaré.
Bouclier, ISF, imposition des revenus, taxation des plus-values, TVA… la réflexion sur la stratégie fiscale ouverte par M. Sarkozy devrait conduire à “se poser calmement la question de savoir comment on maintient la compétitivité de la France dans un paysage déséquilibré“. C’est la ministre de l’économie, Christine Lagarde qui le dit.

Christian Jacq: «Je regrette le prix Goncourt»

Le plus célèbre des égyptologues, et l'un des auteurs français les plus lus, revient en librairie avec une trilogie intitulée « Et l'Egypte s'éveilla ». La naissance de l'Egypte, comme vous en avez rêvé

Pourquoi l'Egypte fascine-t-elle encore aujourd'hui ?
C'est une large question qui méritera un livre ! Je travaille à la réponse depuis des années. L'Egypte fascine toutes les générations, tous les pays, quel que soit le niveau de culture ou les croyances. C'est sans doute parce que cette civilisation avait trouvé une clé d'ordre universel qu'il faut définir, avec les valeurs qu'elle véhicule. J'écrirai un jour un essai sur cette fascination car les Egyptiens ont pensé leur éternité. Ils savaient qu'ils allaient disparaître et ils ont formulé leur civilisation pour la porter au-delà de leur propre existence.
Depuis le temps que l'on étudie l'Égypte, reste-t-il des choses à découvrir ?
En fait, l'égyptologie est une science jeune. Après la conquête arabe du VIIe siècle, le pays s'est fermé aux visiteurs et il n'y a plus eu de fouilles. Il s'est rouvert peu à peu à partir du XVIe siècle. Il reste donc beaucoup à découvrir. Il y a d'abord les objets que l'on a trouvés et ceux que l'on a perdus car ils n'ont pas été inventoriés et étudiés par les musées. Il y a même des pyramides que l'on a découvertes et qui ont été recouvertes par les vents de sable. Ceux qui connaissent l'Egypte savent qu'en deux ans, un paysage peut changer complètement. Une des plus grandes pyramides du Moyen Empire a été découverte dans les années vingt, donc avant le GPS, puis recouverte. Il ne reste d'elle qu'une petite photo en noir et blanc. A Saqqarah, des hectares entiers regorgent de trésors que l'on trouverait si on fouillait. Mais, actuellement, la doctrine du service des antiquités est de préserver ce qui a été découvert. En cas de découverte, on note, on recouvre et on s'en occupe plus tard.
Votre dernier roman traite de la naissance de l'Egypte. Avec le temps, votre méthode de travail a-t-elle changé ?
Je ne peux écrire sur ce que l'on ne connaît pas. Nous n'avions jusqu'à peu, pas de documents sur la naissance de l'Egypte et je ne voulais pas écrire n'importe quoi. Les récentes découvertes en Moyenne Egypte le permettent : les hiéroglyphes datent d'avant la première dynastie et donnent une liste des clans.
Je travaille en partant d'une énorme masse de documents rangés dans des boîtes à chaussures. Ensuite, j'établis un casting avec une fiche détaillée par personnage et je déroule le scénario. Je connais toujours la dernière phrase avant d'écrire la première. Ecrire un livre est aussi épuisant pour moi que courir le 10 000 mètres olympique. Et j'écris encore à la main !
Comment vous définissez-vous ? Scientifique, écrivain, vulgarisateur ?
Je suis un scientifique et je continue à publier des articles dans les revues spécialisées. Je suis aussi écrivain. Je suis également un vulgarisateur, bien que je n'aime pas le terme. Mes collègues allemands sont dans l'obligation, en parallèle à leurs travaux de recherche, d'écrire des livres pour le grand public. Umberto Eco en Italie peut être à la fois romancier et universitaire et cela ne pose de problème à personne contrairement à la France.
En France, on oppose aussi littérature populaire et dite savante. Qu'en pensez-vous ?
(Rires) Je regrette de ne pas avoir le Prix Goncourt ! Je ne le regrette pas pour moi mais pour mes lecteurs. Je ne vois pas pourquoi cela poserait un problème à part que je n'ai pas la bonne étiquette…Ecrire difficile, c'est facile. Quand on écrit pour une revue d'égyptologie, on écrit pour des spécialistes et on ne fait aucun effort de lisibilité. Ce n'est pas si facile de faire un best-seller. J'y mets ma chair, mon sang. Les lecteurs le sentent sans doute car j'ai eu beaucoup d'imitateurs depuis vingt ans et ils n'ont pas obtenu le même succès. Ce n'est pas au lecteur de faire l'effort mais à l'auteur. Lire doit être un bonheur. Le livre est un compagnon. J'ai peu le temps de lire autre chose que des ouvrages scientifiques. Mon modèle est Gérard de Nerval. Son « Voyage en Orient » me fascine et je le relis fréquemment. J'aime aussi Chateaubriand.
Ecrire douze heures par jour sur une autre époque vous coupe de la réalité ?
Non, je m'intéresse beaucoup à mon époque. Je regarde les infos, je lis les journaux. Je suis solitaire. Mais, quand je crée des personnages et que je les fais vivre, je suis dans le monde. J'écris sur une civilisation qui a disparu et qui est très ancienne mais qui est pour moi un modèle de valeurs. J'estime que j'écris des romans contemporains et non pas historiques car on a beaucoup à apprendre de l'Egypte ancienne. Notre grand gain par rapport à elle est technologique. Nous avons, en revanche, perdu au niveau spiritualité et rapports humains. Nous sommes dans des schémas de fanatisme grave, d'intolérance. Le dialogue est difficile. L'Egypte ancienne est un modèle de vie. Quand ils parlent d'équilibre et de rectitude, ce n'est pas en vain. Chez les Anciens Egyptiens, celui qui ment ne renaît pas.

Etats-Unis : Wikileaks révèle les horreurs de la guerre en Irak

Après l'Afghanistan, le site Wikileaks fait de sombres révélations sur la guerre en Irak. En publiant près de 400 000 documents secrets de l'armée américaine sur la guerre en Irak, le site spécialisé dans le renseignement révèle que la coalition internationale a torturé des prisonniers irakiens et fermé les yeux sur des exactions commises par les forces irakiennes.

Il s'agirait, selon le site qui avait déjà fait des révélations sur la guerre en Afghanistan, de «la plus grosse fuite de documents militaires secrets de l'Histoire». Les documents mettent en évidence «de nombreux cas de crimes de guerre qui semblent manifestes de la part des forces américaines, comme le délibéré de personnes qui tentaient de se rendre», accuse le site dans un communiqué.
Les noms ont été retirés des textes
WikiLeaks évoque aussi le comportement de soldats américains «faisant sauter des bâtiments entiers parce qu'un tireur se trouve sur le toit».
Les documents révèlent aussi «plus de 300 cas de torture et de violences commis par les forces de la coalition sur des prisonniers», ajoute WikiLeaks, qui a également dénombré plus d'un millier d'exactions de la part des forces irakiennes.
«On parle de cinq fois plus de morts en Irak, un vrai bain de sang comparé à l'Afghanistan», a déclaré sur CNN le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Pour lui, «le message de ces dossiers est puissant et peut-être un peu plus facile à comprendre que la complexe situation en Afghanistan».
109 000 morts en Irak
Une grande partie des textes sont expurgés des noms pouvant mettre en danger des personnes, a expliqué WikiLeaks.
La secrétaire d'Etat américaine, , tout en refusant d'entrer dans les détails de ces révélations, a condamné la fuite de tout document pouvant mettre en danger «la vie des soldats et des civils des Etats-Unis et de leurs alliés».
Les documents révèlent en outre que le conflit aurait fait 109 032 morts en Irak et non 77 000 comme l'affirmait un bilan américain. Parmi les victimes, plus de 60% seraient des civils.
Dans une première réaction officielle irakienne à cette fuite massive, le ministère irakien des droits de l'homme a affirmé samedi que les documents ne contenaient «pas de surprise».
«Les documents n'ont pas été une surprise pour nous, car nous avions déjà mentionné plusieurs des faits évoqués, y compris ce qui s'est passé à la prison d'Abou Ghraib, de même que d'autres cas impliquant les forces américaines», a déclaré le porte-parole du ministère, Kamel al-Amine.
Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Manfred Nowak, n'en a pas moins appelé le président américain Barack Obama à lancer une enquête.
Des faits qui se seraient poursuivis après l'arrivée d'Obama
«Je me serais attendu à ce que (ce genre d'enquête) soit lancée depuis déjà longtemps car le président Obama est arrivé au pouvoir en promettant le changement... Le président Obama a l'obligation de traiter les cas passés. C'est une obligation d'enquêter», a dit le rapporteur à la radio BBC 4.
Phil Shiner, avocat représentant l'organisation de défense des droits civils Public Interest Lawyers, a pour sa part indiqué lors de la conférence de presse que les forces britanniques en Irak pourraient être impliquées «dans plusieurs abus documentés (...) susceptibles de justifier des poursuites devant les tribunaux britanniques».
Au cours de la même conférence de presse, tenue secrète jusqu'au dernier moment, le porte-parole de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, a annoncé la diffusion prochaine de nouveaux documents militaires américains, sur la guerre en Afghanistan cette fois.

Retraites : la mobilisation se recentre sur le blocage de carburants

Au lendemain du vote au Sénat de la réforme des retraites, la France a encore été confrontée samedi 23 octobre à des pénuries de carburant liées à la poursuite de grèves et de blocages dans les raffineries et les dépôts de pétrole, pesant sur les départs en vacances, malgré les mesures du gouvernement. L'ouest du pays et la région parisienne étaient les plus touchées par le manque d'essense, selon les autorités. La circulation est toutefois restée relativement fluide, de nombreux vacanciers ayant manifestement renoncé à prendre la route de crainte de manquer de carburant.
Après trois semaines de débats enflammés, les sénateurs ont voté vendredi soir la réforme des retraites qui provoque depuis septembre un mouvement massif de contestation et de grèves – la plus grande crise depuis que Nicolas Sarkozy est devenu président, en mai 2007 (lire l'entretien avec la philosophe Cynthia Fleury). Le vote définitif du texte devrait avoir lieu mercredi au plus tard et le chef de l'Etat devrait remanier le gouvernement peu après, pour redynamiser son équipe à 18 mois de la présidentielle (lire toutefois à ce sujet la note de blog "Pris par l'agenda international, l'Elysée retarde le remaniement"). L'opposition socialiste a dénoncé un "passage en force" et les syndicats ont appelé à deux nouvelles journées d'action nationales, les 28 octobre et 6 novembre. Le gouvernement compte, lui, sur les vacances scolaires pour voir s'essoufler la mobilisation (lire notre analyse des perspectives pour la suite du mouvement).

DÉBAT SUR LES RÉQUISITIONS

Samedi, alors que le trafic ferroviaire s'est amélioré avec au moins huit trains à grande vitesse sur dix en France et des liaisons quasi-normales à l'international (voir le site infolignes de la SNCF pour plus de détails), la circulation sur les routes a pâti des pénuries de carburant et été ponctuellement perturbée par des manifestations d'opposants à la réforme à Auch (sud-ouest), Besançon (est) ou La Rochelle (ouest). Le ministre de l'énergie, Jean-Louis Borloo, a déclaré à la mi-journée que les "difficultés" d'approvisionnement affectaient encore six stations-services sur dix dans l'ouest de la France et un tiers en région parisienne (voir notre point sur l'état de l'approvisionnementen carburant). "On va tenir une journée et demie supplémentaire. Lundi midi, on sera à sec", a pourtant déclaré à l'AFP Christiane Gaudet, gérante d'une station d'une grande surface de Chantilly, au nord de Paris, qui ne sera ravitaillée que mardi. Dans le sud, l'est et le nord du pays, 80 % à 90 % des stations étaient toutefois alimentées normalement, selon le ministère dont les services ont parlé de "nette amélioration".

Pour faciliter la circulation, le gouvernement a déclaré prioritaire l'approvisionnement des stations-services du réseau autoroutier, incité à la mutualisation des stocks commerciaux et autorisé les poids lourds à circuler le dimanche. Pour éviter que la capitale ne soit paralysée, le pouvoir a fait intervenir les gendarmes vendredi afin de débloquer la raffinerie de Grandpuits, principale source d'alimentation en carburant de la région parisienne, après un ordre de réquisition du personnel en grève. Le tribunal administratif de Melun a suspendu cet arrêté de réquisition, au motif qu'il "portait une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève" en réquisitionnant "la quasi-totalité du personnel de la raffinerie". Mais un deuxième arrêté préfectoral a été diffusé samedi, réquisitionnant cette fois "le personnel strictement nécessaire", a expliqué le ministère de l'intérieur. Le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky, a jugé indispensables ces réquisitions, faisant valoir que la France importe actuellement 100 000 tonnes de pétrole par jour, au lieu de 20 à 25 000 tonnes en période normale.

SONDAGES PARTAGÉS

Après des semaines d'une mobilisation sociale largement soutenue par l'opinion publique, les Français paraissent désormais partagés, ressort-il de sondages publiés samedi : 63 % d'entre eux estiment justifiée la poursuite du mouvement (selon l'IFOP pour Dimanche Ouest-France), un taux un peu moins élevé que pour les précédentes journées de mobilisation, soutenues par environ 70 % des Français. Par ailleurs, selon un sondage Opinonway pour Le Figaro, 56 % des Français considèrent que les syndicats devront arrêter le mouvement une fois la réforme définitivement adoptée, contre 43 % qui se déclarent pour la pousuite de la mobilisation.

Répétition générale


Ouf ! Ils sont partis. Et arrivés à destination depuis longtemps...
Annoncés comme calamiteux, les départs des vacances de la Toussaint se sont donc finalement déroulés sans aucun problème. Pas de bouchon dans les stations, pas de bidon en rangs d'oignons, pas d'émeute autour des pompes, ni des meutes d'automobilistes en révolte. Pas de panne sèche sous le ciel humide et pas de doute sur l'autoroute. Les scènes de la fiction catastrophe d'un pays à l'arrêt n'ont pas eu lieu. Tant mieux.
« La situation s'améliore lentement », nous répète-t-on en boucle, comme une formule fétiche, et l'incantation devient effectivement réalité. Ce matin, avec le recul, tout le psychodrame de ces derniers jours semble un peu ridicule. Et l'appel de Jean-Louis Borloo au 20 heures pour que les ouvriers des raffineries reprennent le travail, comme si le destin de la patrie en dépendait, a sonné comme une réplique inutilement surjouée.
Tant d'énergie brûlée gratuitement quand le pétrole se raréfie, c'est du luxe. Notre inquiétude nationale, complaisamment amplifiée par des médias volontiers anxiogènes, révèle en creux notre dépendance au gasoil et à l'essence. Il a suffi que la distribution soit désorganisée depuis une toute petite semaine, pour que nos vies en soient changées, ou aient le sentiment de l'être.
Cette pénurie, qui n'a été que partielle, pourtant, a écrasé tout le reste de l'actualité. Tous les Français se sont préoccupés d'un « retour à la normale » conditionnant une liberté essentielle : le déplacement individuel. A aucun moment, le ministre des transports, qui est aussi celui de l'écologie, n'a évoqué l'opportunité que représente ce bouleversement momentané. Un regard décalé invendable à l'opinion !, me direz-vous. Inconcevable, en tout cas, pour un communicant normal.
C'est pourtant une expérience formatrice que subissent les Français. A-t-on seulement tenté de leur faire prendre conscience qu'ils étaient en train de vivre la répétition générale de l'épuisement du pétrole ? C'était une occasion unique de positiver les désagréments parfois usants du chômage technique de la voiture. Dans moins de cinquante ans, selon toutes les prévisions, les réserves (accessibles) d'or noir seront sans doute définitivement taries. Il faudra bien faire sans. Autant commencer maintenant à nous familiariser avec les nouveaux réflexes d'un temps nouveau.
Le pistolet vide de sans plomb ne sera dangereux que si le monde joue jusqu'au bout son avenir à la roulette russe. Dans cette perpétuelle fuite en avant, il est temps de ralentir beaucoup plus fortement que nous ne l'avons fait jusque-là. Les épisodes de ces derniers jours montrent que nous préférons encore continuer à galoper sur des chevaux fous dopés par des injections de carburant. Jusqu'où ?


Denis Tillinac: "Sarkozy devient un bouc émissaire"

L’écrivain, proche de Jacques Chirac, est aussi un des interlocuteurs réguliers de Nicolas Sarkozy qu’il a accompagné, il y a quinze jours, lors de son voyage au Vatican. Extraits.

Le président de la République atteint son score le plus bas dans notre baromètre. Peut-on encore mettre cette impopularité sur le dos de la crise?
Il paie son style bretteur, batailleur, mais aussi son courage. Ses prédécesseurs, en particulier Jacques Chirac et François Mitterrand, ont voulu protéger les Français. Cela leur a donné l’illusion que nous étions et que nous serions toujours demain et après-demain dans une démocratie sociale de redistribution. Or Nicolas Sarkozy a osé dire que cette République-là ne peut plus exister dans un contexte de mondialisation. La France d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à la France d’il y a même dix ans. Des problèmes qui étaient latents deviennent cruciaux: les flux migratoires, la déperdition de compétitivité… Il a rompu avec l’idée hégélienne selon laquelle on travaillera de moins en moins, de moins en moins longtemps, pour gagner de plus en plus. Or les Français ne veulent pas l’admettre et le président est avant tout victime de cette pédagogie.
Le mouvement contre la réforme des retraites cristallise sur sa personne…
Le malaise est global. Toutes les catégories, depuis les lycéens jusqu’aux retraités, découvrent peu à peu que les Occidentaux sont voués à la précarité dans un monde de plus en plus incertain, de plus en plus mobile, de plus en plus évanescent. Mais ils n’ont pas envie de se l’avouer. Alors ils se sont construit un petit fétiche sur lequel ils lancent des fléchettes. Le fétiche, c’est Sarkozy. C’est irrationnel, cela confine à la pensée magique, mais il devient un bouc émissaire. On a beaucoup entendu qu’il payait les conséquences de la soirée au Fouquet’s, ou du séjour sur le yacht de Bolloré, mais le chef de l’Etat ne vit pas plus fastueusement que Mitterrand, Chirac ou Giscard d’Estaing. On a construit autour de lui l’archétype du riche absolu, qui est contre les pauvres, contre les humbles. II est d’ailleurs conscient de la focalisation sur sa personne dans ce conflit, et il trouve cela logique. On est dans l’exorcisme d’une angoisse profonde, celle de tout le corps social.
Pour vous les manifestants sont donc dans un déni de réalité?
Cette mobilisation relève aussi d’un égoïsme générationnel: les jeunes ne veulent pas se soucier des vieux; les quinquas, les sexagénaires comme moi qui en ont bien profité n’ont pas envie, non plus, de travailler deux ans de plus pour payer pour la dépendance, cela concerne pourtant 2,5 millions de personnes!