TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 21 mai 2013

La mort de la Sécu


Sur le papier, ça paraît du simple bon sens : pour sauver la Sécurité sociale, les plus riches peuvent faire un effort. Le gouvernement s’apprête donc à réduire les allocations familiales des ménages gagnant plus de 5.000 euros par mois, soit un ménage sur six. Dans la même veine, une étude publiée par l’Insee propose de moins bien rembourser les dépenses de santé des ménages les plus aisés. Lors d’une consultation chez le médecin, le "reste à charge" serait modulé en fonction des revenus de chacun. Du simple bon sens? Et pourtant, il y a de quoi mettre à mort la Sécurité sociale!
Avec ce genre de mesure, on met le doigt dans un système à deux vitesses. Sournoisement, la Sécurité sociale se recentre sur les pauvres, comme le Medicare aux États-Unis. Tandis que les riches, eux, finiront par souscrire des assurances privées. C’est le début de la fin de la "Sécu pour tous" avec son principe fondateur : "Cotiser selon ses moyens. Recevoir selon ses besoins." Le gouvernement se trompe s’il croit faire oeuvre de justice sociale. S’il veut aider les plus défavorisés, il existe un autre outil bien plus efficace : l’impôt sur le revenu. Avec l’impôt sur le revenu, on sollicite tous les ménages aisés, y compris ceux sans enfants, qui sont épargnés avec cette réforme.
Quant aux économies attendues (un milliard d’euros), à terme, on ouvre la voie à la paupérisation de Sécurité sociale. Aujourd’hui, le système est accepté de tous, car il est universel. Riche ou pauvre, tout le monde est traité de la même façon. En remettant en cause cette universalité, on risque de faire fuir les plus riches. Rien ne dit que – dans quelques années – une directive européenne ne viendra pas abroger le monopole de la Sécurité sociale, permettant aux ménages les plus aisés de passer exclusivement par des assurances privées. Ce sera alors la fin. Voilà comment on passe du "simple bon sens" à la mort de la Sécu!

Noyon. Un arrêté municipal pour interdire les tracts contre la loi Taubira


Le maire de la ville de Noyon vient de prendre un arrêté interdisant la distribution de tracts « Non à la loi Taubira, non à l'adoption PMA-GPA pour tous ».
Pour bâillonner ses adversaires, Patrick Deguise, maire PS de cette ville de l'Oise, a pris un arrêté sous le prétexte fallacieux que la distribution de ces tracts pouvait entraîner « des risques de trouble à l'ordre public ».

En France, la liberté d'expression écrite est pourtant garantie par l'article 11 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et par l'article 10 de la convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La décision du maire socialiste d'interdire la distribution de tracts d'appel à la manifestation du 26 mai est donc une très grave entrave à la liberté d'expression. Le socialisme sous Hollande prend une tournure de plus en plus dangereuse qui tente de faire taire ses opposants.
Face au mépris et à la censure de la gauche, nous sommes plus que jamais mobilisés.
Le 26 mai, tous à Paris ! Le collectif non au mariage homo et l'adoption homo étant étonné de cette information a vérifié l'existence de cet arrêté en appelant la mairie. Il s'avère que celui-ci est bien réel !

DÉMAGOGIE SOCIALISTE


2 personnels de sécurité à vélo dont un en cravate, 1 monospace (pour mettre le vélo), 1 équipage à moto ...

Le féminisme à géométrie variable, ça suffit !


Une partie des féministes a une vision à géométrie variable de ce qu'est le féminisme, de la nature de ce qu'il devrait combattre et se contredit sur les méthodes.
Il y a quelque chose de comique chez les féministes : c'est leur vision à géométrie variable de ce qu'est le féminisme, de la nature de ce qu'il devrait combattre et des contradictions sur les méthodes.
Prenez Ségolène Royal, qui sort un livre ces jours-ci, accompagné d'un gros plan de communication chez les médiasmainstream type le Huff Post. Ne trouvez-vous pas insupportable de lire que, selon Ségolène Royal, si elle n'a pas été soutenue par le PS et élue par les Français en 2007, c'est parce qu'elle était une femme ? Quelle arrogance de la part de cette Énarque ancienne ministre,  vis-à-vis de tous les hommes et femmes politiques qui n'atteindront jamais son niveau de pouvoir. N'est-elle pas présidente de conseil régional ? Ce qui est drôle avec les féministes de gauche, c'est que, quand ils échouent, c'est forcément de la faute à la société, jamais de la leur.

Si le brave Olivier Falorni a gagné en 2012 face à Ségolène Royal, c'est, non pas parce qu'il était un homme, mais parce qu'il était un petit, un sans grade face à a toute puissance d'une personne soutenue par l'état major socialiste.
A droite aussi, la notion de féminisme n'est pas très claire. Déjà, on cherche toujours à savoir si les conservateurs défendent la thèse essentialiste (les femmes ont des qualités intrinsèquement liées à leur sexe) ou non. Ensuite, on aimerait bien que l'UMP explique comment on peut défendre un idéal de parité alors que la vie politique française est dominée par le scrutin majoritaire à deux tours. A moins que l'on ne mette que des femmes en candidate, il n'y a par définition aucune garantie pour que des élections fassent élire 50% de femmes, c'est de la pure logique.
Des femmes au pouvoir, il y en a eu, et il y en a. Toutes n'ont pas eu besoin de quotas. Sauf preuve du contraire,Margaret Thatcher s'est imposée à la tête des Tories puis du Royaume-Uni à la force de son seul mérite, et par les idées. Maintenant, si les féministes à géométrie variable veulent vraiment aller jusqu'au bout de la logique des quotas, qu'elles s'attendent à trouver sur leurs routes les minorités qui seraient elles aussi éligibles à de tels dispositifs. Si, par exemple, le seul argument d'Anne Hidalgo, la candidate à la mairie de Paris, est "il faut une femme à la tête de Paris, nous sommes 53% de la population de la ville", très bien, mais dans ce cas, que propose t-elle pour qu'on soit sûrs que le personnel politique parisien reflète vraiment la sociologie de la ville, dans toutes ses dimensions (économiques, ethniques, raciales, religieuses) ?
Face au féminisme de quotas, il y a le féminisme de promotion de l'Humanité toute entière, comme le montre l'action de femmes telles que Christine de Saint Genois, qui a reçu fin 2012 les palmes de l'excellence, pour sa carrière exceptionnelle et sa lutte pour la liberté et la dignité des femmes dans le monde (voir le communiqué de presse d'Alternative Libérale).

8 000 contribuables imposés à plus de 100% de leurs revenus en 2012


C'est le quotidien économique Les Echos qui a révélé ces chiffres, samedi 18 mai. D’après les calculs du ministère des Finances, 8 010 foyers fiscaux ont payé tous impôts confondus en 2012 plus de 100% de leur revenu fiscal de référence de l’année 2011. Il s'agit souvent de personnes possédant un très gros patrimoine. La même année, 11 960 foyers ont été imposés à plus de 75% de leurs revenus, et 9 910 à plus de 85%.
Le collectif budgétaire de l’été 2012 explique en partie cette situation. Le gouvernement Ayrault a fait voter une contribution exceptionnelle sur la fortune, surtaxe d’ISF, destinée à compenser ponctuellement le coût du bouclier fiscal, qui donnait encore lieu à des remboursements. Cette contribution, qui ne s’est appliquée que l’an dernier, ciblait les patrimoines supérieurs à 1,3 million d’euros et n'était pas plafonnée.
En 2011 déjà, plus de 5 200 foyers étaient imposés à plus de 100% de leurs revenus.

Parlement : vacances du 26/07 au 9/09


Le calendrier est fixé. Les travaux parlementaires cesseront le 26 juillet pour reprendre le 9 septembre, a déclaré mardi le ministre des Relations avec le Parlement devant les députés écologistes, qui ont déploré l'absence de tout calendrier pour l'instant sur la PMA ou la transition énergétique."Alain Vidalies est venu nous présenter les perspectives d'agenda de l'Assemblée nationale, avec des travaux jusqu'au 26 juillet, puis une pause pour les vacances et une reprise le 9 septembre, ce qui permet d'avoir un peu de visibilité. Nous avons déploré des manques" dans le calendrier, a déclaré à la presse la coprésidente du groupe, Barbara Pompili.
Concernant le texte sur la transition énergétique, "pour l'instant pas inscrit à l'ordre du jour, il a tenté de nous rassurer en nous disant qu'il fallait qu'il soit rédigé pour qu'il puisse le mettre dans son circuit. Sur la réforme du code minier, pas inscrite non plus, il nous a affirmé que cela passerait a priori à la fin de l'année. Quant au texte famille avec la PMA (procréation médicalement assistée, ndlr), que nous avons évoqué, Alain Vidalies a dit que le gouvernement le mettra à l'agenda après l'avis du Conseil national d'éthique, pour ne pas influencer le Conseil en lui forçant la main pour qu'il donne un avis trop vite", a-t-elle ajouté. Au sujet des retraites, a noté le coprésident des députés écologistes François de Rugy, "pour ne pas donner une date couperet aux partenaires sociaux, le projet de loi n'est pour l'instant pas inscrit dans telle ou telle période de la rentrée, alors que l'intention est d'avancer sur cette question après l'été comme annoncé par le président de la République".
Quant à la réunion du Parlement en Congrès à Versailles le 22 juillet sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le ministre a déclaré qu'elle aurait lieu si la majorité requise des trois cinquièmes des parlementaires était acquise, a rapporté sa collègue de la Somme.

    La potion amère de Maître Lescure


    La taxe proposée par la "Mission Lescure" ne risque-t-elle pas de pénaliser davantage le consommateur et de fragiliser les relais de croissance économiques ?
    Les travaux du groupe de travail dirigé par Pierre Lescure avaient pour ambition d’être le fondement d’une nouvelle politique culturelle à l’ère du numérique, censée apporter des solutions durables à la crise que traversent les producteurs français de contenus culturels, confrontés à la révolution du passage au tout numérique. Au-delà d’un diagnostic raisonné et équilibré de la situation, force est de constater que ce sont toujours les mêmes vieilles recettes qui sont appliquées : créer une nouvelle taxe et faire payer au consommateur notre incapacité à réformer un système de financement inadapté aux nouvelles habitudes de consommation.
    Une double peine pour le consommateur

    Assurer un financement pérenne de la création culturelle, mise à mal par les téléchargements illégaux et les difficultés de ses bailleurs de fonds, relèvent sans doute de la quadrature du cercle. Mais faut-il pour autant céder à notre « pêcher mignon » national et s’en remettre à une énième taxation pour « sauver le soldat Ryan » en mauvaise posture ? Taxer tous les terminaux dotés d’une connexion internet : ordinateurs, smartphones, consoles de jeux et autres tablettes, reviendrait en effet avant tout, plutôt qu’à s’attaquer aux profits des géants du web comme on nous le présente un peu vite, à appliquer au consommateur une double peine, puisque les ayants droit sont déjà rémunérés pour l'accès aux contenus culturels sur les plateformes légales par le biais de la taxe sur la copie privée. Monsieur Lescure aurait-il oublié que 25% de cette taxe sont déjà destinés à des actions d’aide à la création, à la diffusion du spectacle vivant et à la formation des artistes ? Une autre part, pour ne pas dire la plus importante, profite aux créateurs, artistes-interprètes aux producteurs ainsi qu'aux ayants droits. Il ne s’agirait donc là que d’une nouvelle taxation massive et aveugle (86 millions d’euros de recettes espérées), sans considération de l'usage réel de ces supports, comme la fait remarquer l’association de consommateurs CLCV.
    Et pour quelle efficacité économique ?
    Ne risque-t-on pas en surtaxant ces outils de communication, de fragiliser des relais de croissance et de développement pour des secteurs en pleine expansion comme le commerce en ligne ? Dans un contexte économique peu favorable où le pouvoir d’achat est déjà mis à rude épreuve, ne risque-t-on pas d’inciter les consommateurs à privilégier les matériels low cost produits à l'étranger, constituant ainsi un manque à gagner pour l’État (pertes de TVA), pour les distributeurs nationaux (nombreux emplois menacés) et pour les ayants droit, comme l’ont fort justement rappelé les industriels du secteur ?
    L’essor des technologies numériques est pourtant présenté par la Mission Lescure elle-même comme une « opportunité inédite » pour l’accès de tous les publics aux œuvres culturelles, plutôt que comme une menace pour leur diffusion et leur diversité. Il serait dommage d’en brider maladroitement le développement en considérant ce secteur porteur de notre économie, comme une nouvelle source de financement que d’autres, si nous n’y prenons garde, s’empresseront aussi de solliciter. Selon l’association France Digitale qui regroupe plus de 100 startups et investisseurs français, les entreprises du numériques pèsent désormais 1 milliard € de CA dont 39% à l’international. Elles affichent une croissance annuelle de 33%, un accroissement de leurs effectifs de 24% en moyenne chaque année et créent 87% d’emplois pérennes. Loin de l’image tentaculaire des Google, Apple et Amazon, ce secteur est constitué en très grande majorité de PME qui ne bâtissent pas leur fortune sur les ruines encore fumantes d’un modèle à l’agonie, mais participent pleinement au développement économique de nos territoires. Alors laissons-les travailler et prospérer au plus grand bénéfice de tous.

    5 caractéristiques des génies


    ✓ La créativité et l’ambition sont les deux qualités essentielles des génies
    Pour son livre « Creativity »,  le professeur Mihaly Csikszentmihalyi a interrogé 91 génies qui se sont distingués dans des disciplines variées, incluant 14 lauréats du prix Nobel.
    Il conclut que les génies se distinguent par deux qualités : la créativité et l’ambition. Ils sont fascinés par leur sujet d’étude, mais ce qui leur permet de distancer des individus plus brillants qu’eux, c’est leur désir absolu de réussite.
    ✓ Ce n’est pas une question d’études, mais de nombre d’heures consacrées à la discipline
    Dean Keith Simonton, un professeur à l’université de Californie à Davis, a mené une très vaste étude sur des génies nés entre 1450 et 1850, dont Leonard de Vinci, Galilée, Beethoven, et Rembrandt. Il a trouvé que la relation entre l’éducation et le génie ressemblait à un « U » inversé : les créateurs les plus éminents étaient ceux qui avaient reçu un niveau d’éducation modéré. Ce qui leur avait permis de faire la différence, c’était leur travail acharné. Beaucoup de génies n'ont jamais obtenu de diplôme universitaire. Ces conclusions rejoignent la théorie des 10.000 heures de pratique délibérée développée par Anders Ericsson.
    ✓ Testez vos idées
    Howard Gardner a étudié des génies tels que Picasso, Freud et Stravinsky et il a découvert qu’ils avaient la même façon d’analyser, d’expérimenter et de recueillir les commentaires des autres. Ils passent beaucoup de temps à réfléchir à ce qu’ils essayent d’accomplir, et à leur réussite, et lorsqu’ils échouent, ils réfléchissent aux nécessaires adaptations.
    ✓ Des sacrifices seront nécessaires
    10.000 heures de pratique délibérée, cela représente énormément de temps, et cela signifie qu’il y aura moins de temps disponible pour les autres activités. C'est ce qui explique pourquoi les petits génies sont souvent des adolescents introvertis. Les jeunes extravertis et populaires à l’école, à l’aise dans les relations humaines, sont moins enclins à cultiver leurs talents, parce la pratique d’un activité conduit à une solitude qu’ils exècrent.
    Au stade du génie, la dévotion peut frôler l’anormal et s’assimiler à une véritable pathologie de l’obsession.
    ✓ Travaillez par passion, pas pour l’argent
    La passion produit de bien meilleurs résultats que le simple appât du gain, et c’est ce qui mène au succès à long terme. Les œuvres des artistes peintres et sculpteurs qui peignent ou sculptent pour le plaisir sont socialement reconnues comme étant d’une valeur supérieure. Finalement, ce sont ceux qui sont les moins intéressés par les récompenses qui en raflent le plus. 

      Avenir morose en France : quitte ou double ?


      La France est en récession, le chômage augmente, la dépense publique est hors de contrôle et la dette colossale ne pourra être remboursée qu'en spoliant les citoyens, si tant est qu'elle puisse être remboursée. Il devient clair que l'avenir de la France est morose.
      L'une après l'autre, les entreprises mettent la clé sous la porte.Les success stories françaises sont de plus en plus exceptionnelles. La taxation des profits a réduit la capacité des entreprises à investir et, surprise, elles ne sont plus compétitives. La redistribution aplanit les revenus et, surprise, c'est la classe moyenne qui prend. Innovation et investissement se raréfient, et les offres étrangères qui permettraient d'impulser une nouvelle croissance dans les quelques entreprises françaises à succès sont refusées, non par leurs propriétaires et fondateurs, mais par le gouvernement. Quelques ministres décident de l'avenir d'entreprises qu'ils n'ont pas créées ni gérées, qui ne leur doivent rien, mais avec lesquelles ils ne peuvent s'empêcher de jouer - l'un des seuls jouets à leur portée qui ne soit pas trop abîmé ou usé.
      Concrètement, la France va s'enfoncer ou chuter ; à un rythme difficile à déterminer, elle va s'essouffler, perdre pied, et ce qu'on appelle poliment en économie "ajustement" ne pourra en France se faire sans heurts. Le retour à la réalité et à des principes cohérents avec celle-ci sera nécessairement douloureux pour une partie des Français, à qui on devra expliquer que personne ne leur offrira l'accès à tous leurs désirs illégitimes ou de protection contre tous les risques de la vie. On devra leur expliquer qu'il n'y a rien de gratuit, que les interactions humaines sont décidées par les individus et pas par l’État, qu'on ne peut pas plus "relancer la croissance" qu'on ne peut "inverser la courbe du chômage". C'est possible en quelques mots, étrangement peu utilisés en français : "There is no free lunch".
      Il faudra donc expliquer aux Français que l’État-providence n'est pas simplement un joli bouton sur lequel on appuie et qui donne automatiquement à tous des droits sympathiques ; la "solidarité" sur laquelle il repose n'est pas offerte par l’État, mais réalisée par lui avec la richesse de ceux qui en produisent. Il y a de très belles citations sur le sujet [1], mais si on veut que les Français comprennent bien comment les choses fonctionnent dans la vie, quelques mots suffisent : "If you want a guarantee, buy a toaster".
      Les Français, après des décennies de martèlement, sont désormais convaincus que les richesses sont destinées à être redistribuées avant tout ; ils ne comprennent pas plus le concept de propriété privée qu'ils n'en acceptent les implications. La réussite crée des devoirs envers tous ceux qui n'ont pas réussi et ne force ni l'admiration, ni le respect ; au mieux, celui qui réussit s'en est bien tiré en ayant bénéficié de conditions favorables. Jamais le talent individuel n'entre en compte ; l'égalité poussée trop loin (i.e. au delà de l'égalité des droits) n'admet pas que nous puissions être différents, sauf pour tenter d'imposer toujours et partout une improbable diversité. La lutte contre les discriminations est devenue une lutte pour les discriminations forcées.
      Tout ce système de redistribution forcée repose sur l'hypothèse, simple mais forte, que les individus qui le peuvent choisiront toujours de produire et qu'on pourra, si ce n'est pas le cas, les forcer à le faire. Toute décision imposée par l’État est, en dernier ressort, assise sur son possible recours à la force. En clair, le système français (ou "modèle français" pour les fans) repose sur l'idée que les producteurs de richesse produiront de quoi redistribuer. Et pour les Français un tant soit peu ambitieux, cela veut dire que, s'ils restent en France, ils seront forcés de contribuer à ce système. Qui ne pourra qu'exiger d'eux de plus en plus.
      La bonne nouvelle, c'est qu'en faisant tourner un planisphère et en arrêtant leur doigt au hasard, ils tomberont difficilement sur un pays moins libre.
      Le degré de liberté n'est pas le seul critère à prendre en compte, mais il est étrangement corrélé avec le développement, la richesse produite par habitant et des tas d'autres critères sympathiques. Compte tenu de la situation du marché de l'emploi en France et de la facilité d'y créer, gérer et développer une entreprise, il ne sera pas difficile de faire mieux ailleurs. Mais attention, on n'a rien sans mal. Les jeunes Espagnols s'en plaignent déjà: partir, c'est dur. Et Contrepoints l'a déjà bien expliqué : on a tous de bonnes raisons de rester. Mais au regard de ce qui attend les Français, le choix est assez simple : ce sera quitte, ou double.
      ---
      Note :
      1. Dans la mesure où les choses dont l'homme a besoin pour survivre doivent être produites, et où la nature ne garantit le succès d'aucune entreprise humaine, il n'y a pas et il ne peut pas y avoir de garantie d'une sécurité économique. L'employeur qui vous donne un emploi n'a aucune garantie que son entreprise va rester en activité, que ses clients vont continuer à acheter ses produits ou services. Les clients n'ont aucune garantie qu'ils auront toujours la capacité et l'envie d'échanger avec lui, aucune garantie de ce que leur besoins, choix et revenus seront dans le futur. Si vous vous retirez dans une ferme autonome, vous n'avez aucune garantie vous protégeant des conséquences d'une inondation ou d'un ouragan sur vos terres et vos cultures. Si vous laissez tout aux mains du gouvernement et lui donnez tout pouvoir pour planifier l'économie dans son ensemble, cela ne garantira aucunement votre sécurité économique, mais garantira l'abaissement de la nation entière à un niveau de pauvreté misérable – le résultat pratique que toutes les économies totalitaires, communistes ou fascistes, ont démontré.
        Moralement, la promesse d'un impossible "droit" à la stabilité économique est une infâme tentative d'abrogation du concept de droits. Elle ne peut signifier et ne signifie qu'une seule chose : la promesse de réduire en esclavage tous les hommes qui produisent au bénéfice de ceux qui ne travaillent pas. "Si certains hommes ont le droit de bénéficier des fruits du travail des autres, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés à travailler en esclaves."* Il ne peut y avoir de droit de réduire en esclavage, i.e. de droit de détruire les droits.

      Et maintenant, la Sécurité Sociale en fonction du revenu. Ben voyons.


      Si vous avez un sentiment désagréable lorsqu'on vous parle de sécurité sociale, de système de soins français que le monde nous envie, et d'excellents remboursements de prestations médicales, c'est normal : plus personne ne semble réellement croire à ces fariboles. Le problème avec les systèmes collectivistes, c'est que même lorsqu'on a cessé d'y croire, il faut continuer à les financer. Et en période de crise, ça pose de furieux problèmes.
      C'est un peu toujours le même problème avec les bonnes intentions mal boutiquées financées sur la bonne volonté, les calculs faux et une bonne dose de mensonges optimistes : ça finit toujours en catastrophe budgétaire. De ce point de vue, l'ensemble des différentes branches de la sécurité sociale (chômage, maladie, retraite) répond de façon parfaitement prévisible à ce qu'on pouvait attendre d'un système collectiviste qui aura soigneusement détaché les responsabilités de ceux qui coûtent aux devoirs de ceux qui payent : c'est la faillite.
      Oh, bien sûr, pour le moment, on louvoie, on bricole, on travestit un peu la réalité parce qu'on la sait douloureuse et ce peuple enfantin que les politiciens dirigent ne pourrait encaisser pareille nouvelle. Pensez donc ! "Votre retraite ? Des nèfles. Les indemnités chômages ? Cacahuètes. Les remboursements sécu ? Peanuts." Voilà qui n'est pas très vendeur électoralement parlant.
      François Bricorama et Jean-Marc Jardiland occupent donc le terrain pour arrondir les angles qu'on va de toute façon se prendre dans la pommette. Avec les retraites, ce qui était du domaine de l'impossible (augmenter la durée des cotisations) est redevenu réalité dans la décontraction qui caractérise les gens déjà élus dont les promesses n'engagent finalement personne, pas même ceux qui les ont écoutés, ces derniers étant endormis on ne sait trop où.
      Pour le chômage, ne vous inquiétez pas : les tours de passe-passe statistiques suffiront à pipeauter le peuple. Dans mon godet droit, la catégorie A. Dans mes deux autres godets, du vide élyséen. Je déplace un peu par ici, un peu par là, zip, zoup, la main est plus rapide que l’œil, zip, zoup, catégorie D, catégorie E, ni vu, ni connu, zip, zoup, et où sont les chômeurs ? Dans le godet du milieu ? Non. Dans le godet de droite ? Non plus. Celui de gauche ? Eh non. Disparu. Pfuit. Sacré François.
      Quant à l'assurance maladie, il en ira de même : puisqu'on n'arrive plus à boucler les budgets, dépensons l'argent autrement, c'est-à-dire arrêtons de le dépenser, et, si possible, continuons de faire payer ces cochons de riches (pour rappel, est riche en France celui qui gagne plus de 1700€ net, le salaire médian). Comment allons-nous nous y prendre, et surtout, quelle gélatine devra enrober le suppositoire à hameçon pour qu'il s'insère sans douleur ?
      Le plus simple, dans ce genre de cas, c'est de faire appel à quelques chercheurs du CNRS triés sur le volet pour être à l'économie ce que l'aspartame est au glucose. Le mode de fonctionnement est simple, regardez : on insère une subvention de recherche dans la fente ici, on pousse sur le gros bouton rouge là, cela fait un petit ronronnement rassurant, et en quelques minutes, un "plonk!" mat nous indique qu'une étude vient de tomber. Et ce sont donc Pierre-Yves Geoffard (CNRS) de la Paris School of Economics et Grégoire de Lagasnerie (doctorant au CNRS) qui décrochent la timbale en préconisant de réformer le système de remboursement de la Sécurité Sociale en prenant en compte le revenu des malades.
      Oh, une réforme ! Que voilà une bonne idée ! Il est vrai que la réforme des systèmes collectivistes, en France, se faisait attendre puisqu'on n'en parle qu'une fois ou deux par an.

      Cette fois-ci, on part donc de la constatation, navrante, que "malgré sa générosité, le système français ne réussit pas véritablement à garantir à l'ensemble de la population une couverture suffisante à un prix acceptable". Zut alors. Et pour corriger cela, rien de tel qu'instaurer un système de franchises et de plafonds, en proportion des revenus des assurés sociaux pris individuellement (et non en ménage). Miam.
      Eh oui : de la même façon que votre assurance auto ou habitation est plus chère si vous êtes un salaud de bourgeois ou très abordable si vous êtes un adorable pauvre, on va moduler l'assurance santé en fonction de vos revenus. Parce que la Sécurité Sociale n'assure pas un risque, au contraire des assurances capitalistes et assez scandaleusement égalitaires au point de ne faire aucune différence entre l'assurance du pauvre et l'assurance du riche. La Sécurité Sociale n'assure rien. Ce n'est plus son rôle. Fini. Maintenant, elle est un outil qui va vous faire payer une situation sociale, qui va vous facturer votre opulence, vous punir de votre entregent, votre intelligence, ou votre meilleure fortune. Quelle idée lumineuse ! Se faire rembourser au lance-pierre pour un traitement approximatif décidé au cours d'une séance de 15 minutes chez un praticien stressé et sous-payé ne permettant pas d'équilibrer les comptes, on passe donc à l'étape suivante : plus de remboursement du tout si vous êtes correctement habillé, ponctuel, que vous parlez bien ou que vous avez un salaire honteusement discriminant face aux populations dans le besoin.
      On peut le dire, c'est bien fait. Fallait pas être riche, ni voter socialiste. Tant pis pour vous. On vous avait prévenu.
      Et puis, après le mouvement déjà entamé qui a cadenassé les salariés aux complémentaires santé, comment vouliez-vous compter sur une libéralisation de la Sécu ? Je vous le rappelle : le peuple français ne veut pas de ce méchant ultra-turbo-libéralisme qui croûte 56% du PIB ! Il n'en veut tellement pas que d'ailleurs qu'il s'en enfuit de plus en plus, dans le silence opaque d'une presse qui s'obstine à faire un travail mémorable sur le sujet (de ce point de vue, Contrepoints est, réellement, le seul organe qui diffuse le fait pourtant avéré qu'on peut s'extirper des organismes collectivistes de sécurité sociale). On arrive à un rythme de 500 individus par semaine qui se disent que le changement, c'est maintenant et le collectivisme, c'est super, mais c'est pas pour eux...
      Sécurité sociale
      On le voit : la situation se dégrade, les idées de plus en plus consternantes se répandent dans le gouvernement, et comme ça ne marche toujours pas, c'est qu'il n'applique pas suffisamment ses recettes pourries à tout ce qu'il peut. Et puisque la Sécurité sociale est maintenant en faillite, pourquoi ne pas étendre l'idée à l'immobilier ?
      Oui, vous avez bien lu : l'inénarrable Cécile Duflot propose actuellement de badigeonner le secteur de l'immobilier, déjà gravement touché par les interventions de l’État, d'une bonne nouvelle couche d'interventionnisme et de collectivisme en (au mieux) rendant obligatoire l'assurance privée, ou, au pire et selon toute vraisemblance, ce qui sera choisi, en instaurant une "sécurité sociale du logement" alimentée à parts égales par les propriétaires et les locataires. Dans les colonnes du Monde,Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière, remarque avec la méchanceté de ces esprits perfides typiquement turbolibéraux que c'est une « idée absurde d'une caisse, quand on voit le trou de la Sécurité sociale ».
      Il n'y a pas à tortiller : si vous pensiez que pour la France, le pire était atteint, c'est que vous manquiez d'imagination.
      ----

      « Mariage pour tous » : principe contre principe


      La loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, adoptée le 23 avril dernier, a été promulguée samedi 18 mai. Le Conseil constitutionnel a en effet décidé de valider le texte dans sa totalité, reconnaissant au législateur le droit de modifier une disposition ancienne qui réservait le mariage à l’union d’une femme et d’un homme. Les juges, de même, ont estimé que les parlementaires avaient toute latitude pour considérer « que l’identité des sexes ne constituait pas un obstacle à l’établissement d’un lien de filiation adoptive ». Seule réserve : le Conseil précise que cette loi « n’a ni pour effet ni pour objet de reconnaître aux couples de même sexe un droit à l’enfant » et rappelle que dans toute adoption, il convient de tenir compte avant tout de l’intérêt de l’enfant.
      Tous ceux qui se sont battus pour que soit repoussée cette loi, qui bouleverse le sens du mariage, union d’un homme et d’une femme, en vue d’établir un lien de filiation, seront profondément déçus par cette décision, attendue comme un dernier recours possible après tant de désillusions successives. Mais le Conseil constitutionnel n’émet pas un avis basé sur des considérations anthropologiques ou morales ; il s’interroge sur la conformité d’une loi avec les principes fondamentaux de la République, et a dû trancher entre deux visions de ces principes : la définition du mariage ou l’égalité de tous les citoyens ; il a opté en faveur de la seconde. Sans résoudre une contradiction – soulevée d’ailleurs par la réserve émise à propos de l’adoption : qu’en est-il du tiers, de l’enfant et de ses droits ?
      Il est possible de comprendre la réserve du Conseil constitutionnel comme une sorte d’avertissement pour la suite, pour rassurer ceux qui pensent qu’après l’étape du mariage, toujours au nom de l’égalité, viendront automatiquement les revendications de procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui. La loi sur le mariage n’ouvre pas ce « droit à l’enfant », prévient-il. C’est sur cette interprétation que se battront désormais les opposants au « mariage pour tous » qui préparent une grande manifestation dimanche. Non pas comme un baroud d’honneur, ni par défi. Mais pour rappeler au gouvernement que pour engager de tels changements de civilisation (puisque les promoteurs de la loi revendiquent eux-mêmes cette interprétation), il est primordial d’en mieux mesurer les enjeux et les conséquences ;  il est nécessaire d’engager un profond débat avec les citoyens, sans jeter l’opprobre sur ceux qui ont l’audace de penser autrement.

      Un mal social


      Les urgences hospitalières sont un lieu indiqué pour prendre le pouls de notre monde. Ce qui s’y passe va bien au-delà de la prise en charge d’une somme de traumatismes et d’affections. Comme si le trop-plein de misère physique, d’abandon social voire d’incivisme que produit une collectivité avait trouvé son déversoir dans l’accueil hospitalier d’urgence.
      La saturation du dispositif français d’urgence relève pour une part de phénomènes bien palpables : vieillissement de la population, épidémies saisonnières, démographie médicale défavorable et évolution de la pratique des médecins de ville, eux aussi plus soucieux de leur vie privée, voilà qui draine dans les établissements de santé un nombre sans cesse croissant de patients. Mais l’engorgement procède aussi de comportements typiques de l’époque, assez proche d’un consumérisme de santé. Par facilité, par négligence mais aussi par manque de régulation médicale, des patients vont aux urgences sans qu’il y ait urgence. Au point qu’une bonne part de l’activité pourrait être différée.
      Avant que de hurler à la paresse et à l’inconséquence de nos citoyens, il convient de ne pas négliger que, pour certains, parents isolés, personnes non valides, indigents, les parcours de santé sont devenus trop complexes, voire hermétiques. Et que la crise, encore elle, est passée par là : si d’aucuns passent des heures à attendre aux urgences, c’est aussi parce qu’ils ne peuvent pas payer l’avance des frais ou un reste-à-charge.
      Le recours de plus en plus important aux urgences est en quelque sorte un indicateur de la santé de notre système de soins. Chaque fois que, dans le maillage de l’offre médicale, dans l’organisation de la prise en charge ou dans la structuration de la solidarité à l’égard des plus faibles se manifeste un manque, c’est aux urgences que tout finit, même en l’absence de détresse vitale. On comprend le blues des urgentistes : la société entière leur arrive chaque jour sur un brancard.

      Un Français s'attaque au continent de plastique


      Nous polluons la nature et la mer. En l'espace de 40 ans, la mer est devenue une immense décharge publique. Nous devons agir, secouer les écolos endormis et autres politiques.

      Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme six fois la France. Un continent d'ordures, le 7e continent, provenant de la consommation humaine, a pris forme. Le navigateur Charles Moore l'a découvert par hasard en 1999 lors d’une expédition et il a alerté Algalita, une fondation américaine de recherche océanographique. Le 20 mai, c'est un Français qui, à la tête de l'organisation 7e continent, a décidé d'aller sur place pour voir et faire des recherches. Patrick Deixonne, 48 ans, pompier de formation et skipper professionnel, a rejoint le domaine de la recherche pour dénoncer ce continent de poubelles et pour que les pays réagissent enfin et s'allient pour nettoyer la mer.
      Expédition. Patrick Deixonne, chef de mission, Président d'OSL et membre de la Société des Explorateurs Français et son équipe ont financé leur expédition sur leur seul investissement personnel. Le propriétaire d'une Goélette a mis à
      disposition son bateau pour que cette équipe d'irréductibles chercheurs et protecteurs de la nature puissent aller sur le 7e continent, ramener les preuves de son existence, de son étendue. Ce 20 mai, l'équipe de chercheurs et de professionnels de la mer devrait quitter San Diego pour se rendre sur le vaste continent d'ordures. Ils se donnent un mois pour analyser le terrain et devraient passer deux à trois semaines en mer. Leur embarcation est un Swan 47. A bord, ils ont une balise Argos pour pouvoir suivre leur parcours, cinq bouées dérivantes pour connaître les courants de surface, une bouée Gyroplastique pour caractériser les milieux traversés, des filets et des systèmes de filtration dans le but de collecter du plastique et du plancton.
      Situation. Une couche de déchets pouvant atteindre 30 mètres d’épaisseur et représentant six fois la France menace la planète et ses habitants, les animaux comme les humains. Les déchets plastiques se dégradent extrêmement lentement et menacent l'écosystème et la santé humaine. Les poissons, la faune marine mais aussi les grands prédateurs comme les tortues, les oiseaux de mer ou les mammifères marins, avalent ces polluants. Les animaux marins et les oiseaux confondent les morceaux de plastique avec des proies et meurent par asphyxie. « Ces déchets finissent par former des micro-plastiques caractérisés par une taille inférieure à cinq millimètres. Ces grains de plastique agissent comme des éponges, fixant de nombreuses toxines dans des proportions plusieurs millions de fois supérieures à la normal. Ces polluants véhiculés par les plastiques sont ingérés par la faune marine. Certains ont la propriété de s’accumuler dans les organismes qui les consomment et peuvent avoir des conséquences sur la santé de ces animaux et celle de leurs prédateurs, dont l’homme fait partie (retour à l’envoyeur !) »,expliquent les chercheurs.Au bout de cette chaîne alimentaire, c'est l'homme qui est directement touché par cette pollution. Selon les chercheurs, cette importante superficie de poubelles qui se trouvent dans l'océan serait dans une zone peu fréquentée par la navigation : « Il n’y a pas de voiliers de plaisance, pas d'exploitation par la pêche industrielle, et on ne recense que quelques îles minuscules çà et là. Cela fait dix ans qu'on supposait l’existence d'une forte concentration de plastiques dans la zone. Greenpeace avait donné l’alerte à plusieurs reprises mais on ignorait l'étendue du problème jusqu’à ce qu’une organisation écologiste de la côte ouest des Etats-Unis, l'Algalita Marine Research Foundation (AMRF), publie les résultats de ses recherches au terme d’une enquête menée sur les dix dernières années ». Cet immense continent se trouve dans les eaux internationales et personne ne se sent obligé d'intervenir pour avertir et trouver des solutions adéquates. Actuellement, nous avons une absence quasi-totale d'initiatives publiques consacrées à la question des macro-déchets en pleine mer. 

      Objectif. Sur place, les chercheurs vont faire des reportages afin de montrer au monde entier l'étendue des dégâts engendrés par l'homme. L'objectif est d'obtenir des solutions pour lancer une opération sur le long terme pour nettoyer la mer et stopper cette pollution qui menace notre environnement. « Notre équipe ne recherche pas la gloire ou la notoriété, mais bel et bien à nous informer sur l'ampleur de la pollution plastique. Grâce aux images que l’on va ramener, toute personne touchée par une photo, un film, ne se contente plus de la simple contemplation. S’ensuit un questionnement, et sûrement l’envie d’agir », explique le chef de mission. N