TOUT EST DIT

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mardi 30 juillet 2013

La grande diversion


La grande diversion

À quoi sert un bouc émissaire ? À détourner l’attention de l’essentiel. C’est dire si la gauche au pouvoir excelle dans l’exercice.
On ne perd jamais son temps à relire René Girard. Surtout quand les clés manquent pour résoudre un paradoxe. Celui-ci, par exemple : comment se fait-il que, sous une présidence aussi “décrispée” (c’est un euphémisme) que celle de François Hollande, pour qui l’idéal a toujours été de concilier les inconciliables, la gauche soit devenue, comme Valeurs actuelles le démontre cette semaine, un spécialiste incontesté de l’anathème ? Et, en pratique, un adepte du “deux poids, deux mesures” : incarcération immédiate pour un manifestant de droite pacifique, six mois de prison, mais sans mandat de dépôt, pour un forcené de banlieue convaincu de violences contre des policiers.
L’explication est dans l’ouvrage central du philosophe René Girard : le Bouc émissaire (1982). Parce que, depuis qu’existent les sociétés, toute tentative de faire porter sur un responsable unique les maux qui les accablent est un moyen d’exonérer les responsables de la cité. Et, accessoirement, de rassurer la majorité qui doute, en lui offrant un exutoire. Mais n’est-ce pas aussi un hommage du vice à la vertu que de prêter tant d’influence à ses ennemis ? Girard écrit aussi : « Fixer son attention admirative sur un modèle, c’est déjà lui reconnaître ou lui accorder un prestige que l’on ne possède pas, ce qui revient à constater sa propre insuffisance d’être. »
Au lieu d’accuser la droite, les riches ou les patrons de faire le malheur de la France, les procureurs du régime feraient mieux de s’interroger sur les effets de leur politique (ou, plutôt, de leur non-politique) sur le moral des Français. Faute de quoi, ils finiront par connaître l’un de ces retours de bâton dont l’Histoire est prodigue et que Lincoln résumait de sa formule célèbre : « On peut tromper quelqu’un tout le temps, tout le monde un temps, mais pas tout le monde tout le temps ».

Dossier : les boucs émissaires de la gauche


Intolérance. Pour la gauche, la droite est forcément coupable, l’Église réac, la famille homophobe, les “riches” et les patrons suspects. Et tous complotent à son échec. Des fantasmes qui éclairent toute sa politique. 

Julien Dray n’est pas content. Les soupçons de vols commis après le déraillement de Brétigny l’ont mis hors de lui : la droite “stigmatise” la jeunesse des quartiers ! « Bravo aux fachos et aux leaders de l’UMP toujours en mal d’identité », s’emporte-t-il sur Facebook, le 13 juillet. Et d’affirmer que « tout cela est faux ». Un peu vite, car le parquet d’Évry a précisé qu’une enquête était en cours « sur la commission de faits de vols lors de l’évacuation des blessés ». Trois plaintes ont été recensées, sans compter celle d’un médecin urgentiste dont le portable a été dérobé.
Eduardo Rihan Cypel aussi est en colère. Porte-parole du PS, ce député de Seine-et-Marne n’a pas supporté les critiques de la droite après les émeutes de Trappes, le 19 juillet : « Ce qui gêne les charognards du FN et de l’UMP, c’est que la gauche fait respecter l’ordre républicain sans amalgame ni anathème », a-t-il tweeté. Pas de chance ! Une vingtaine de voitures ont brûlé et plusieurs CRS ont encore été blessés le 20. Jean-Christophe Cambadélis en connaît la cause : « le sarkozysme », coupable d’avoir « abîmé la cohésion française », écrit-il sur son blog.
Fachos. Charognards. Les socialistes confondent souvent invectives et arguments. Il leur faut des boucs émissaires. L’augmentation du chômage vous inquiète ? C’est la faute à l’héritage ou à l’égoïsme d’Angela Merkel. Vous évoquez Marine Le Pen ? Jean-François Copé est sommé de comparaître — à moins que la gauche ne prenne pour cible José Manuel Barroso, présenté par Arnaud Montebourg comme « le carburant du Front national ». Vous déplorez l’insécurité ? Le PS accuse Sarkozy de l’avoir alimentée en creusant les inégalités. Vous protestez ? Vous êtes son complice !
Ainsi va la France sous François Hollande. Lui n’est responsable de rien. L’enfer, c’est les autres… et cela ne date pas d’hier ! Quelques exemples ?
« Le Nicolas Sarkozy qu’on cherche à vendre aux Français est un faux, une contrefaçon, un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d’extrême droite et revendu par des valets sans morale », écrivait Najat Vallaud-Belkacem, en février2012. La porte-parole du candidat Hollande n’hésite pas, dans le même communiqué, à comparer Sarkozy à Vladimir Poutine « pour la brutalité de ses méthodes ». Un an auparavant, en février 2011, c’est à Hitler que le Mouvement des jeunes socialistes de la Vienne avait assimilé le chef de l’État, représenté le bras tendu sur une affiche conçue, selon les socialistes, en réaction au discours de Grenoble.
Nicolas Sarkozy y détaillait des mesures sur la sécuritéque la gauche n’a jamais admises : il évoquait notamment le retrait de la nationalité aux Français d’origine étrangère condamnés pour le meurtre d’un policier ou d’un gendarme. « C’est une éthique de la provocation, un racisme d’État. […]C’est très fasciste », tempête aussitôt Eva Joly. « On n’avait pas vu ça depuis Vichy », s’insurge aussi Michel Rocard, hostile à la révision de l’ordonnance sur les mineurs délinquants. «Mettre la priorité sur la répression, c’est une politique de guerre civile », poursuit l’ancien premier ministre, qui juge « scandaleuses » les intentions du chef de l’État.
On dira que l’outrance est pratiquée dans les deux camps, la compétition électorale conduisant mécaniquement à la surenchère. Mais la gauche ne réserve pas ses flèches à ses adversaires politiques. Écrivains ou polémistes, ceux qui ne partagent pas ses convictions sont eux aussi classés à la droite de la droite.
Bien que leurs idées diffèrent souvent, Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, Ivan Rioufol et d’autres communieraient «dans l’obsession de la sauvegarde d’une identité française blanche et chrétienne » au sein d’une « amicale brune » dont le Nouvel Observateur a fixé les contours l’an dernier. Le dossier consacré à cette « nébuleuse », où figuraient aussi Renaud Camus et Richard Millet, s’intitulait simplement : « Les néofachos et leurs amis ».
Les critiques qu’ils endurent ne sont pas moins violentes que le procès...

Le gouvernement planche sur une hausse d'impôt des plus riches en 2014


Le ministère du Budget étudierait une reconduction partielle et ciblée du gel du barème de l'impôt sur le revenu pour 2014, selon Le Parisien.
François Hollande a reconnu la necessité d'augmenter une nouvelle fois les impôts, «dans l'idéal, le moins possible», s'était-il empressé de préciser lors de son interview du 14 Juillet. En 2014, ces hausses d'impôts devront être ciblées. Le ministère du Budget envisagerait en effet de taxer davantage les plus aisés en reconduisant partiellement le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour les plus riches sur la déclaration de 2014 (sur les revenus de 2013), avance Le Parisien-Aujourd'hui en France . En clair, le taux d'imposition ne sera pas revalorisé au même rythme que l'inflation pour les foyers les plus aisés.

Traditionnellement, la grille sur laquelle repose le calcul de l'impôt sur le revenu (IR) évolue en fonction de l'inflation: cela permet aux ménages qui voient très souvent leurs revenus augmenter (salaires, pensions) en fonction du coût de la vie de ne pas payer plus d'impôt de ce seul fait.
En 2011, François Fillon alors premier ministre avait décidé de suspendre cette indexation pour les revenus de 2011, imposés en 2012 et pour les revenus de 2012, imposés en 2013. La mesure a rapporté 1,7 milliard d'euros supplémentaires à l'État cette année, via l'imposition de 400.000 foyers supplémentaires et une hausse généralisée de l'IR de 2,1 % cette année - qui touche aussi bien les ménages aisés que les classes moyennes et modestes.
Le gouvernement ne souhaiterait pas renouveler exactement l'expérience mais plancherait sur un gel du barème ciblé. Les deux premières tranches du barème seraient ainsi réindexées sur l'inflation.
À l'inverse, les quatre tranches supérieures seraient, elles, de nouveau gelées, selon le Parisien. «Sur les 19,7 millions de foyers fiscaux français, près de 8 millions seraient concernés par la mesure», souligne Joël Laus, coordinateur du Guide pratique du contribuable et affilié au syndicat Solidaires-Finances publiques. Les hausses d'impôts s'échelonneront de quelques dizaines d'euros à quelques milliers d'euros, ajoute-t-il.

Gain de 500 millions à un milliard pour l'État

À titre d'exmple, un célibataire dont les revenus de 2012 se situeraient dans la troisième tranche (20.000 euros) paiera 23 euros supplémentaires, 162 euros s'il appartient à la quatrième tranche (35.000 euros), 626 euros pour ceux qui sont dans la cinquième tranche (100.000 euros), et 1772 euros s'il se situe dans la sixième tranche (200.000 euros), selon les simulations du syndicat Solidaires-Finances publiques qui se base sur une inflation de 2%. Pour un couple marié avec deux enfants, la hausse supplémentaire d'impôt atteindrait 19 euros pour les familles imposées dans la troisième tranche (40.000 euros de revenus) et de 3059 euros pour les familles ayant gagné 600.000 euros en 2012. «Pour les couples mariés avec enfant, la mesure aura une incience sensible à partir de 70.000 euros de revenus annuels», précise Joël Laus. Au total, le gain pourrait être de 500 millions à un milliard d'euros pour l'État, affirme Joël Laus.
Et pour trouver les 6 milliards d'euros qui manquent encore, Bercy pourrait également revoir certaines niches fiscales et l'avantage procuré par le quotient familial. Mais les catégories les plus défavorisées ne seraient pas non plus épargnées par cette mise à la diète. La prime pour l'emploi pourrait à nouveau être gelée en 2014.
On plante des fonctionnaires et il pousse des impôts.



20 choses que les jeunes de 20 ans ne comprennent pas

Jason Nazar, qui anime le site de management Docstoc, a débuté dans sa vingtaine, et il a fait partie des listes énumérant les jeunes patrons les plus remarquables des Etats-Unis. Ayant cumulé une expérience riche en enseignements, il est la personne idéale pour évoquer les contraintes auxquelles les jeunes âgés de 20 ans aujourd’hui devront faire face. Dans Forbes, il dresse la liste des 20 choses que les jeunes de 20 ans ne comprennent pas, trop souvent :
 Le temps est une denrée rare. Trop de jeunes professionnels pensent qu'ils ont tout le temps pour passer à l’étape suivante. Mais le temps est le seul trésor dont nous disposons en abondance au début, et que nous ne pouvons jamais retrouver. Profitez des opportunités qui se présentent dès aujourd’hui.
✔ Vous avez du talent, mais le talent est surfait. Les prix ne sont pas décernés pour le talent, ils ne le sont que pour les résultats. Pour réussir il faut travailler, et même la personne la plus talentueuse doit travailler dur pour réussir.
✔ Nous sommes plus productif le matin. La planification stratégique, les réunions ou négociations importantes et les autres activités commerciales sont menées plus efficacement lorsqu’elles sont exécutées le matin.
✔ Les médias sociaux ne sont pas une carrière. Les métiers qu’ils proposent aujourd’hui n’existeront plus dans 5 ans. Les médias sociaux ne sont qu’une fonction marketing  pour atteindre les gens et générer plus de chiffre d’affaires. Ils ne sont pas une fin en soi.
✔ Décrochez votre téléphone. Cessez de vous cacher derrière votre PC. Les affaires se font au téléphone et en face à face.
✔ Soyez le premier à arriver et le dernier à partir. Les jeunes professionnels doivent apprendre et prouver leur valeur aux autres. La meilleure façon de le faire est de travailler plus que vos collègues.
✔ N’attendez pas les instructions et prenez des initiatives. Vous n’avancerez jamais si vous attendez toujours des autres qu’ils vous disent ce que vous devez faire. Dire « personne ne m’a demandé de faire cela » est une recette garantie pour l’échec.
✔ Prenez la responsabilité de vos erreurs. Il est probable que vous allez commettre un certain nombre d’erreurs au début de votre carrière. Mais il ne faut pas en avoir honte. Cessez de rester sur la défensive et de justifier vos échecs et assumez-en la responsabilité.
✔ Attendez-vous à recevoir des coups de pied aux fesses. Un patron exigeant est la meilleure école que vous pourriez souhaiter pour votre carrière professionnelle. Travailler pour quelqu’un réclamant l’excellence au quotidien vous donnera la formation la plus solide pour accéder au succès.
✔ Changer d’emploi chaque année n'est pas une bonne chose. Cela ne signifie pas que vous êtes trop bon pour les entreprises que vous avez quittées, mais plutôt que vous manquez de discipline et que vous n’avez pas pris le temps de bien apprendre de nouvelles compétences. Il faut en effet 2 à 3 ans pour maitriser une compétence importante.
✔ Les gens comptent plus que les avantages salariaux. La personnalité des dirigeants et des responsables est beaucoup plus importante pour vous que les avantages qu’un emploi peut vous offrir. Les grands dirigeants vont être votre mentor et leur influence se fera sentir bien après votre départ de l’entreprise.
✔ Gardez en tête la direction que vous voulez suivre. On va certainement vous demander de faire des choses que vous n’aimez pas faire. Gardez l’œil sur votre guidon : faites le lien entre ce que vous faites aujourd'hui et ce que vous voulez être demain. C'est la meilleure motivation pour donner le meilleur de vous-même.
✔ Dites ce que vous pensez, mais pas à tout le monde. Si vous avez un problème avec la direction, avec l'entreprise ou avec votre poste, parlez-en à la personne adéquate, mais ne dénigrez pas l’entreprise avec vos collègues ou au cours de conversations avec des personnes externes.
✔ Vous devez continuer à développer vos compétences techniques. Ajouter «Microsoft Office » sur votre CV ne suffit plus. Aujourd’hui, il faut apprendre des compétences plus avancées comme la programmation, la conception web, Photoshop, ..., etc.
✔ La taille et la qualité de votre réseau sont importants. Ce sont les personnes que vous connaissez, plutôt que ce que vous savez, qui vous permettront de gravir les échelons.
✔ Vous avez besoin d’au moins trois mentors professionnels. Ces mentors doivent être les 3 personnes qui incarnent le mieux la réussite professionnelle à vos yeux. Leurs conseils avisés sont le cadeau le plus précieux que vous pouvez recevoir.
✔ Choisissez-vous une idole et faites « comme si ». Lorsque vous devez prendre une décision difficile, vous devez vous poser la question de ce que le professionnel que vous admirez le plus aurait décidé à votre place. A force de faire semblant d’être lui, vous finirez par l’égaler.
✔ Lisez plus de livres, moins de tweets et de SMS. Les 140 caractères d’un tweet offrent trop peu de profondeur pour réellement maîtriser son sujet. Lire un livre permet de libérer la créativité, la pensée et la réflexion. Assurez-vous de lire au moins un livre par mois (fiction, ou non) pour faire progresser votre carrière.
✔ Dépensez 25% de moins que vous ne gagnez. Lorsque vos besoins matériels dépassent votre revenu, vous sabotez votre avenir. Refusez de prendre des crédits trop onéreux qui vous enchaîneront et mettez-vous dans une situation où vous pourriez accepter un emploi rétribué 20% de moins, mais offrant de meilleures perspectives pour vous sur le moyen terme.
✔ Votre réputation est votre atout le plus précieux. C'est la clé invisible qui vous ouvre ou vous ferme des portes professionnelles. Lorsqu’elle est endommagée, il est quasiment impossible de la récupérer. 

    Pas de répit pour « Le Perv »

    Pas de répit pour « Le Perv »


    Alors que le parquet s’était prononcé pour un non-lieu en faveur de DSK dans l’affaire du Carlton, les juges ont décidé vendredi de le renvoyer en correctionnelle, avec treize autres de ses petits camarades de jeux.
    Les juges ont laissé de côté la qualification de « bande organisée », passible des assises, et gardé celle de « proxénétisme aggravé en réunion » (dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende à la clé). Certains prévenus se voient accusés de diverses autres broutilles : escroquerie, recel d’escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux.
    Dans cette bande qu’on est contraint de qualifier d’inorganisée, on trouve tous les personnages nécessaires à un bon polar. Un directeur du FMI, le chef de la Sûreté départementale du Nord, des entrepreneurs, un proxénète au nom évocateur, le directeur d’un grand hôtel… et des filles, accommodantes au possible et dont la présence, selon Dominique Strauss-Kahn, était totalement bénévole. Comment l’innocence personnifiée aurait-elle pensé à mal ?
    Après avoir salué « le bon sens juridique » du parquet de Lille (voir l’article de Pierre Malpouge, Présent du 13 juin), les avocats pensaient pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille, sûrs que les juges se rangeraient à son avis. Erreur et mécontentement. Pour Me Richard Malka, un des conseils de Strauss-Kahn, la décision s’explique par « une motivation idéologique, politique, morale ». Me Eric Dupont-Moretti, qui défend David Roquet, alors directeur de Matériaux Enrobés du Nord, déclare le 26 juillet « un jour de deuil pour le droit, un jour de gloire pour le puritanisme ».
    La nouvelle vie d’un vieux cochon
    A propos de puritanisme, que devient le principal intéressé, du moins le plus notoire ? Séparé d’Anne Sinclair depuis quinze mois, notre DSK international a quitté la Place des Vosges et s’est logé à Montparnasse.
    Le Jupiter coureur de nymphes se fait Apollon vieillissant, il a nommé « Parnasse » la société qui gère ses petites affaires. Il vient d’entrer au conseil de surveillance de la Banque russe de Développement des régions, BRDR, contrôlée par le pétrolier Rosneft. Il sillonne la planète, appelé ici et là pour donner son avis lors de brillantes causeries. « Il reste le grand spécialiste de la restructuration de la dette », précisent son peu d’amis. « Je travaille de par le monde avec les gouvernements, je suis content d’aider et j’aime cela », ajoute-t-il, modeste et aussi bénévole qu’une fille à Dodo.
    A l’heure qu’il est, le dossier d’instruction de l’affaire du Carlton ne représente pas moins de 33 tomes. Ce n’est qu’une partie de La vie et l’œuvre de Dominique Strauss-Kahn, le Victor Hugo des frasques hôtelières.

    Publicis et Omnicom se marient: une mega-fusion qui pose des questions


    La fusion annoncée de Publicis et d'Omnicom afin de créer un nouveau n°1 mondial de la publicité suscite de nombreuses interrogations: pourquoi une telle opération, quelles difficultés devra-t-elle surmonter et quid de l'avenir français de Publicis?

    Nom de code: opération " Color ". Le projet de fusion dévoilé ce week-end entre le groupe français Publicis et l'américain Omnicom a fait l'objet d'une préparation secrète pendant six mois par une équipe réduite de moins de 10 personnes. Il s'agit en effet rien moins que de créer le nouveau n°1 mondial de la publicité. Mais cette opération particulièrement complexe pose de nombreuses questions.
    Le groupe français Publicis, numéro trois mondial de la publicité, et le numéro deux, l'américain Omnicom, ont dévoilé dimanche un projet d'union qui doit permettre la création d'un nouveau leader global avec un chiffre d'affaires de 17,7 milliards d'euros.


    Pourquoi cette fusion ?

    L'objectif affiché est de grossir suffisamment pour pouvoir discuter d'égal à égal avec "les géants du net" comme l'explique Maurice Lévy, le patron de Publicis, dans un entretien au Figaro. Selon lui, cette course à la taille est en effet " imposée " par les entreprises du web "qui bénéficient d'une croissance exponentielle et qui disposent de trésor de guerre pour faire de grandes acquisitions". Et de conclure: "le risque, dans ce contexte, c'est que les agences de communication soient marginalisées". Une analyse confortée par la banque d'affaires Morgan Stanley : "Le nouveau groupe aura du poids dans les marchés émergents et le marketing digital, et constituera une alternative forte face aux géants digitaux tels Facebook ou Google", souligne-t-elle.
    Un mouvement de concentration est d'ailleurs engagé dans l'ensemble du secteur publicitaire, avec le rachat récent du britannique Aegis par le japonais Dentsu. Une consolidation que Martin Sorrell, le PDG de WPP, l'actuel n°1 mondial, juge "inévitable", annonçant déjà être à l'affut "de nouvelles opportunités". Cette course à la taille ne convainc toutefois pas tout le monde. Le patron d'Havas, David Jones, pourfend ce qu'il appelle une stratégie de "walmartisation". "Aujourd'hui les clients nous veulent plus rapides, plus agiles et avec un esprit plus entrepreneurial, ils ne nous demandent pas d'être plus gros, plus bureaucratiques et complexes", affirme-t-il..

    Quels sont les contours du nouveau n°1 mondial ?

    Omnicom est l'actuel n°2 mondial de la publicité avec un chiffre d'affaires de 11,1 milliards d'euros en 2012, dont plus de la moitié aux Etats-Unis. Publicis est le n°2 avec des ventes de 6,6 milliards. Si la fusion aboutit, elle créera un nouveau leader mondial de 17,7 milliards de chiffre d'affaires, soit 5,7 milliards de plus que WPP.
    En dépit de tailles différentes, les deux futurs mariés ont des valorisations boursières sensiblement équivalentes. Publicis compense en effet par une rentabilité plus forte : soit une marge opérationnelle de 16,1% contre 12,6% à son partenaire. Au final, la capitalisation cumulée s'élève à 26,5 milliards d'euros.
    Chacune des deux parties apportera dans la corbeille des réseaux d'agences publicitaires : Publicis Worldwide, Saatchi & Saatchi, Leo Burnett, côté français ; BBDO, DDB et TBWA côté américain. Et, bien sûr, les budgets de très grandes marques qui vont avec : Nike, LVMH ou Nestlé pour le groupe des Champs-Elysées; Volkswagen, Unilever ou ExxonMobil, pour son partenaire de Madison Avenue.
    Au total, le nouveau mastodonte de la pub mondiale emploiera 130.000 personnes, dont 71.000 issus d'Omnicom.

    Quelle sera la nationalité du nouveau groupe?

    Ni française, ni américaine mais européenne, "puisqu'il aura son siège social à Amsterdam", explique Maurice Lévy au Figaro. Une localisation qui n'aurait pas été choisie pour des raisons fiscales mais par souci de neutralité par rapport à la nationalité d'origine des deux groupes , affirme-t-il. Moyennant quoi, Publicis Omnicom maintiendra deux directions opérationnelles à Paris et New York. Et son titre sera coté sur les places boursières de ces deux villes. Si sa maison-mère est européenne, "Publicis demeure français" martèle donc Maurice Levy.
    Il met en avant le fait que les actionnaires de Publicis détiendront 50,3% de la nouvelle entité, traduisant cette idée de "fusion entre égaux". Elisabeth Badinter, la fille de Marcel Bleustein-Blanchet, le fondateur de Publicis dont elle possède 9% du capital, détiendra quant à elle 4,5% de la future entité. Elle-même s'est engagée à conserver ses actions mais la question de l'attitude des autres actionnaires reste posée. Le rapport de force actionnarial pourrait donc évoluer tout comme il est déjà prévu que la gouvernance évolue.
    Le groupe Publicis Omnicom Group sera en effet codirigé au départ par Maurice Lévy (71 ans) et John Wren (58 ans). Cependant, au bout de 30 mois, le premier passera les rênes au second, et se contentera d'un rôle de président non exécutif.

    La fusion soulève-t-elle des problèmes de concurrence?

    Les autorités de la concurrence des différents pays vont bien sûr se pencher sur cette opération qui associe deux des plus grands groupes publicitaires de la planète. Ils se donnent d'ailleurs jusqu'à la fin 2013-début 2014 pour finaliser leur fusion. Selon une note du courtier Oddo Securities, le "seuil critique des complications antitrust se situera autour de parts de marché de l'ordre de 40%", en terme d'achat d'espaces publicitaires. Or c'est effectivement le cas en Chine (44%) et aux Etats-Unis (42%). Cela dit, Oddo estime que les risques antitrusts ne sont pas bloquants et peuvent se résoudre via la cession éventuelle de quelques actifs. Les directions de Publicis et d'Omnicom se veulent d'ailleurs confiantes. "Il y a beaucoup de concurrence" dans le secteur, notamment du fait de l'émergence de nouveaux acteurs comme Google et Facebook, a notamment plaidé M. Wren.

    Y-a-t-il un risque de voir partir des clients?

    L'opération va unir sous le même toit les budgets com' d'entreprises concurrentes. L'exemple emblématique concerne le secteur du soda avec Coca-Cola géré par Publicis et son rival Pepsi pris en charge par Omnicom via sa filiale BBDO. Les deux fiancés veulent croire qu'ils maîtrisent ce genre de conflit d'intérêt potentiel puisqu'ils se sont constitués par agrégation d'agences indépendantes, lesquelles s'occupent déjà de comptes de marques concurrentes. Reste qu'un tel mariage mutliplie les risques de voir partir des clients. La fusion "est une opportunité pour les groupes de faire le point avec leurs agences afin de renégocier un meilleur contrat, et Publicis Omnicom ne pourra pas tous les gagner, estiment ainsi les analystes de la banque Barclays. Cette situation devrait bénéficier à Havas, Interpublic et WPP, à moins qu'ils ne décident de s'engager dans une fusion à leur tour".

    Quelles seront les conséquences pour l'emploi?

    L'opération pourrait permettre aux deux sociétés de dégager des synergies évaluées à 377 millions d'euros à un horizon non précisé. En clair, des doublons de structure seront supprimés. "Je pense que si nous faisons bien notre travail, nous serons probablement créateurs d'emplois, même si nous passerons peut-être par une petite phase d'ajustement", a assuré Maurice Lévy. Ce qui ne convainc toutefois par les syndicats. Les économies d'échelle que cette fusion va permettre "vont générer pour les salariés des licenciements, des restructurations, des harmonisations par le bas des statuts ou des accords", prédit par exemple la CGT, première organisation chez Publicis et Omnicom. Elle critique "une méga-opération financière plutôt qu'une fusion pertinente et complémentaire", et réclamé "une intervention du gouvernement et des autorités de la concurrence pour éviter toute situation de monopole en France et outre Atlantique".

    La Suisse juge les salariés français «paresseux» et «arrogants»


    Après la sortie du patron de Titan sur la paresse des salariés français, les Suisses les jugent à leur tour «arrogants» et «revendicateurs». Les entreprises helvètes trouvent des moyens d'éviter d'embaucher des Français.
    En février dernier, Maurice Taylor, le président du groupe américain
    Titan dénonçait la paresse des ouvriers français: «Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures. Je l'ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m'ont répondu que c'était comme ça en France», dénonçait-il, provoquant de vives réactions dans l'Hexagone…
    C'est désormais au tour des employeurs suisses de s'attaquer aux travailleurs français. Le journal helvétique Le Matin dimanche relève que la mention «Suisse et résident suisse» figure sur de nombreuses offres d'emploi. Et ce, afin de ne pas engager de transfrontaliers et de français. Le quotidien explique alors que les Français sont en effet considérés comme «paresseux» et «arrogants».
    Le journal cite une PME suisse, active dans le secteur de la construction, qui écarte les Français après plusieurs mauvaises expériences. «Les Français embauchés étaient souvent malades le lundi et le vendredi», se plaint la responsable du recrutement, qui fustige leur attitude revancharde et revendicatrice. «Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n'a vraiment rien à voir», a-t-elle déclaré sous couvert de l'anonymat.

    Contraire aux accords de Schengen

    Les secteurs de la banque et de la finance sont particulièrement touchés par la discrimination à l'embauche. Le journal prend en exemple un poste proposé dans une banque genevoise pour un collaborateur dont la mission consiste notamment à ouvrir et fermer des comptes de clients. Cette fois-ci, l'explication est différente: «Les patrons craignent d'engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier (ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie qui est actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac) en puissance», fait valoir le Matin.
    Ces pratiques sont contraires à l'accord de libre circulation signé en 1999 avec l'Union européenne, qui entérine le principe de l'égalité de traitement entre les ressortissants de l'Union et les Suisses. Pour écarter les employés français, les entreprises font diversion: ils jouent sur les critères de recrutement, en exigeant un niveau d'allemand parfait… même lorsque la langue n'est pas nécessaire pour le poste. Elles peuvent également invoquer les quotas à l'immigration, récemment réinstitués.
    Les cabinets de recrutement interrogés par le journal suisse disent cependant se conformer aux exigences de certaines entreprises en exigeant que les candidats soient Suisses ou résident en Suisse.
    Commentaire trouvé sur "Le Figaro";
    Pourquoi tant de cris!
    Par défaut, les français sont contre et après un peu de réflexions il sont toujours contre.
    Le seul moment où ils sont pour, c'est quand c'est pour leur propre confort!
    Les 35h ont créé une génération qui n'aime pas le travail, qui ne respecte pas l'effort.
    Les syndicats ne représentent qu'une infime partie des salariés, mais une immense partie d'eux même. En France, si tu réussi, tu es suspect!
    En France on veut l'argent de ceux qui bossent parce que ce n'est pas normal de ne pas pouvoir tout se payer.
    En France, on se croit tellement plus fort que tout le monde ! À tel point qu'on préfère hypothéquer notre avenir et celui de nos enfantsbplutôt que de se réformer. Vous savez pourquoi?
    Parce qu'en France les efforts c'est pour les autres et que c'est toujours de la faute des autres!
    Signé :Un français exaspéré!