Une analyse que ne partage pas vraiment Marie-Noëlle Lienemann : "Quand on est Premier ministre, on n'est pas victime d'un agenda par hasard. Jean-Marc Ayrault devrait être beaucoup plus offensif sur les sujets socio-économiques ! C'est sur ces questions-là que les Français s'interrogent. Il doit y répondre !"
Le cas de Goodyear illustre bien l'analyse de la sénatrice : alors que le groupe automobile a annoncé jeudi matin la fermeture de son usine d'Amiens (Somme), qui emploie près de 1 200 salariés, Jean-Marc Ayrault a laissé son ministre Arnaud Montebourg réagir à cette annonce, et a attendu vendredi midi pour s'exprimer en marge d'un déplacement à Evry (Essonne) sur le thème de l'école. 

Des sondages alarmants

Peut-être de quoi expliquer en partie le fait que seuls 33% des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes qui se posent à la France, selon le dernier baromètre TNS-Sofres publié par Le Figaro Magazine.
Dans une autre enquête parue cette semaine, l'institut BVA (PDF) souligne d'ailleurs que le chef de l'Etat et le Premier ministre "ont du pain sur la planche pour convaincre les Français du bien-fondé de leur action sur les sujets économiques et sociaux les plus fondamentaux", dans la mesure où leur politique est perçue comme inefficace pour 72% des personnes interrogées. Un chiffre qui révèle l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour Jean-Marc Ayrault.