TOUT EST DIT

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mardi 8 novembre 2011

Nouvelle charge de Sarkozy contre Hollande sur les 60 000 enseignants

Nicolas Sarkozy s'en est de nouveau pris à François Hollande, mardi, lors d'un long échange avec des étudiants de l'université de Strasbourg.
Justifiant à nouveau la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le chef de l'Etat a critiqué une nouvelle fois la proposition de son adversaire à la présidentielle de 2012, qu'il a présenté comme "un candidat à la candidature", d'embaucher 60 000 personnes dans l'éducation, lors du prochain quinquennat.

"On va embaucher 60 000 enseignants, c'est 500 millions d'euros par an multiplié par cinq. Mais depuis quand embauche-t-on un fonctionnaire pour cinq ans ?" a-t-il raillé, "c'est peut-être une innovation, un nouveau contrat (...) c'est niveau master pour découvrir ça".
"Si on veut embaucher 60 000 fonctionnaires en plus, où va t-on trouver l'argent ? C'est l'argent des Français", avait déjà demandé M. Sarkozy, le 28 octobre, lors de son intervention télévisée.

Sarkozy ironise sur Hollande à Strasbourg par BFMTV

LA TVA à 7% touche aussi le monde littéraire

Le Syndicat national de l'édition demande une réunion d'urgence avec le Premier ministre pour mesurer l'impact de cette mesure sur la filière... 
La TVA intermédiaire à 7% contre 5,5% annoncée lundi par le Premier ministre François Fillon dans le cadre du nouveau plan d'économies, ne touche pas seulement le secteur du bâtiment, de l'hôtellerie ou de la restauration. Il concerne également le monde de l'édition, déjà confronté à la difficile transition vers le numérique.
"L'effort de solidarité nationale demandé à la chaîne du livre, estimé à une soixantaine de millions d'euros, semble sans commune mesure avec la situation actuelle du marché du livre et avec l'enjeu de la diversité et de la démocratisation culturelle", déplore mardi le Syndicat national de l'Edition qui réclame "d'urgence" un rendez-vous avec le Premier ministre François Fillon afin de mesurer l'impact de cette mesure sur la chaîne du livre.
Au delà de la nécessité de réaliser des économies, le gouvernement a prôné la création de ce taux intermédiaire afin d'engager une démarché de convergence avec l'Allemagne en matière de fiscalité. Le SNE tient cependant à rappeler que "ce taux n'est que de 4% en Espagne, de 3% au Luxembourg et de 0% au Royaume-Uni et en Irlande. A l'échelle mondiale, on compte au moins 21 pays où le livre fait même l'objet d'une exemption fiscale ou d'un taux zéro".
"Une mesure qui devrait réjouir, les lecteurs, les auteurs, les éditeurs et tous les professionnels de la filière, confrontés à une baisse évidente des ventes d'ouvrages et de la lecture des jeunes en France", ironise de son côté le site presse edition.fr.

François Baroin déclenche une bronca à l'Assemblée dans le parti des crétins

Le ministre de l'Économie a accusé les socialistes d'avoir pris le pouvoir par «effraction» en 1997, déclenchant la colère des députés de l'opposition. Fait rarissime : la séance des questions au gouvernement a été levée.


Cela n'arrive pratiquement jamais. La séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale a été levée mardi après seulement trente minutes. Le ministre de l'Économie, François Baroin, a accusé les socialistes d'avoir pris le pouvoir «par effraction» en 1997, ce qui a suscité le courroux des opposants. Face aux débordements qui ont suivi, Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée, a décidé de lever la séance.
Tout commence par une question du député PS Pierre-Alain Muet sur le plan de rigueur annoncé lundi par le premier ministre François Fillon. À plusieurs reprises, le socialiste met en cause le «courage» de l'UMP. Alors que la question avait été adressée à Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, c'est François Baroin, pour l'Économie, qui se présente devant les parlementaires pour répondre. Le ministre remet alors en cause les élections législatives de 1997, remportées par la gauche : «Est-ce du courage de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à des vieilles lunes socialistes qui vous ont certes conduit par effraction au pouvoir en 1997? Et vous n'avez rien fait», a déclaré François Baroin.
Une attaque qui n'est du tout passé à gauche : ses membres se sont immédiatement levés pour s'avancer vers le centre de l'hémicycle. Tandis que le ministre de l'Économie et des Finances poursuivait son discours, des quolibets ont fusé et des feuilles ont volé. Après avoir un temps demandé aux députés de reprendre leur calme et de retourner s'asseoir, Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale a décidé de suspendre la séance quelques minutes. Mais au retour des députés, socialistes, communistes et écologistes ont scandé à l'unisson : «Démocratie, démocratie». La reprise de séance étant impossible, Bernard Accoyer a donc décidé de la lever.

Accoyer regrette «des propos inadaptés»

Lorsqu'une séance est levée dans ces conditions, le parti qui s'estime attaqué peut demander un rappel au règlement. C'est ce qu'a fait Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, qui a aussitôt dénoncé «une faute politique». «Au delà du parti que je représente, c'est le peuple français qui doit être blessé», a déclaré le député socialiste au micro de LCP. «C'est le vote des Français qui nous a mis au pouvoir. Tout cela n'est pas digne de la démocratie», a-t-il conclu, avant de demander des excuses à François Baroin. Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée, lui a répondu que «la parole était libre» dans l'hémicycle et qu'on «ne peut que regretter certains propos inadaptés». Il a ensuite promis de transmettre la demande d'excuses au ministre de l'Économie ainsi qu'au gouvernement.
«Des ministres vidés moralement et psychologiquement»
Le début de séance a été marqué par plusieurs attaques de tous les côtés. Michel Vauzelle, député PS des Bouches-du-Rhône, a voulu aborder le sujet des victimes des intempéries dans le sud. Une prise de parole rendue presque impossible par plusieurs invectives de députés UMP sur l'affaire Guérini, qui n'est pourtant aucunement liée. «On atteint un paroxysme, avec beaucoup de nervosité, a déploré après coup Michel Vauzelle, qui a ironisé sur «des ministres vidés moralement et psychologiquement». Dans les couloirs, Pierre-Alain Muet (PS), qui avait attaqué François Baroin sur la politique de rigueur du gouvernement, s'est exclamé : «C'est le fruit d'un gouvernement qui ne maîtrise ni ses déficits ni… son discours».
Pour Michel Bouvard, proche de François Fillon, les propos de l'hôte de Bercy «ont dû dépasser sa pensée. En sur réagissant, on n'arrange pas les choses», confiait le député UMP de Savoie. Bernard Debré, député UMP de Paris s'est pour sa part déclaré «très attristé par les injures» entre les députés car «ce n'est pas ce qui intéresse les Français».

A droite, Christian Estrosi (UMP, Alpes-Maritimes) a rappelé qu' «à l'approche de l'échéance de 2012, l'opposition saisit la moindre étincelle pour faire du spectacle». L'ancien ministre sarkozyste a pris sur le fond la défense de François Baroin qui, dit-il, «a rappelé quelques vérités sur les mensonges» des promesses socialistes qu'il a qualifiées de «venin dans la conscience collective».
Pour Sébastien Huyghe (UMP, Nord), «l'image du président de la République, qui excelle à l'international pour protéger les Français, a créé une certaine fébrilité dans l'opposition, qui a pris le mors aux dents à la moindre petite phrase».
JUGEZ DU PEU !

Grèce : droite et gauche cherchent encore la bonne formule de transition

Le nom du futur premier ministre grec n'était pas encore connu, mardi 8 novembre au matin. Les discussions "positives", selon le porte-parole du gouvernement, entre le Pasok socialiste et la Nouvelle Démocratie conservatrice, les deux partis qui s'apprêtent à former un gouvernement d'union nationale, étaient toujours en cours. Elles auraient dû s'achever la veille. Le gouvernement administrera ainsi le pays jusqu'aux élections anticipées, annoncées pour le 19 février.

Il s'agit pour le premier ministre, Georges Papandréou, et le leader de la Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, de prendre la bonne décision. Mais aussi d'accorder leurs violons en dépit des querelles partisanes. Car, dans ce pays "fortement bipolarisé, un gouvernement de coalition parrainé par les socialistes du Pasok et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie est un événement historique", rappelle Libération. "Certes en 1989, le pays avait été dirigé par un gouvernement d'union nationale entre deux élections. 'Mais à l'époque, c'était un gouvernement sans agenda précis, alors que cette fois-ci la nouvelle équipe devra prendre des mesures importantes', souligne le journaliste Dimitri Tsiodras, rappelant que "le gouvernement de 1989 avait laissé un très mauvais souvenir pour avoir négocié la moindre décision entre des partis, obsédés par les élections'", poursuit le quotidien.
"MODESTE VICTOIRE"
En dépit du retard pris, un nom circule toujours. Celui de Lucas Papadémos. Cet ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et conseiller de Georges Papandréou, a été le premier homme que la Nouvelle Démocratie a avancé pour prendre la tête d'un gouvernement technique transitoire. "En qualité de gouverneur de la Banque centrale de Grèce, Lucas Papadémos a été le principal artisan du passage de la drachme à l'euro. Mais, dans la nuit [lundi 7 novembre], ses chances d'être nommé premier ministre se sont réduites en raison des conditions qu'il aurait posées, notamment celle d'une durée du nouvel exécutif plus longue que celle voulue par la Nouvelle Démocratie," expliquent Les Echos.

L'ancien vice-président de la Banque centrale européenne (2002 à 2010), Lucas Papadémos, est favori pour prendre la tête du futur gouvernement d'union nationale.AFP/GEORGES GOBET
Le scrutin anticipé est une concession faite à M.Samaras. Toutefois, selon le site My Europe, M. Papandréou est tout de même parvenu à éviter "des élections anticipées immédiates qui auraient été les plus mal venues alors que les députés n'ont toujours pas donné leur aval au plan d'aide européen de 130 milliards d'euros auquel s'ajoute la réduction de 100 milliards de dette publique par les banques". La tenue de cette élection en février et non dans quelques semaines, comme l'exigeait le chef de la droite, est donc une victoire pour Papandréou. Une "modeste victoire", selon Libération. Tellement modeste que M. Papadémos a posé ses conditions pour que son mandat puisse être prolongé.
Beaucoup d'observateurs locaux et internationaux attendent sa nomination, jugée par The Guardian comme un choix qui sera "largement salué" à Athènes, capitale d'un pays "non seulement accablé par sa dette mais aussi proche du défaut de paiement."
PATATE CHAUDE
Si M. Papadémos veut négocier, c'est qu'il aura la délicate mission de mettre en œuvre l'accord – impopulaire – signé à Bruxelles le 26 octobre qui conditionne le sauvetage du pays. Et ce en très peu de temps (trois mois). Cette tâche effraie à gauche, mais surtout à droite. Rejoindre une équipe accèdant aux responsabilités en plein marasme économique n'a effectivement rien d'enthousiasmant. "Cette perspective peu réjouissante explique le peu d'empressement des membres de la Nouvelle Démocratie à devenir ministres, après avoir combattu avec acharnement le gouvernement Papandréou, analyse Libération, qui interroge un proche du parti conservateur :"La patate chaude est en train de passer des socialistes aux conservateurs. Antonis Samaras va se faire flinguer par une partie de ses troupes qui refusent toute collaboration avec les socialistes. Et face au peuple grec, il va devoir expliquer comment, après avoir refusé de voter la rigueur pendant deux ans, il accepte désormais ce qu'il dénonçait hier".
Quoi qu'il en soit, Georges Papandréou a réaffirmé qu'il allait proposer au président de la République la création "d'un gouvernement de consensus", mardi. Le Washington Post met en garde les futurs dirigeants du pays :"Le mariage forcé entre les deux principaux partis pourrait permettre de produire un soutien ferme à des réformes impopulaires, mais leur querelle pourrait aussi amputer leur capacité à agir vite si la situation le nécessite".

Sondages : l'écart se resserre entre Sarkozy et Hollande

Le chef de l'Etat profite d'un rebond de popularité après le G20 et son intervention télévisée sur la crise de l'euro, mais peine à séduire les électeurs centristes.

Si François Hollande reste largement en tête dans la dernière vague du sondage Ifop* pour Paris Match et Europe 1, l'écart avec Nicolas Sarkozy se réduit. Le député de Corrèze est crédité au premier tour de 32,5% des suffrages, contre 35% le 20 octobre dernier, à la veille de son investiture comme candidat du Parti socialiste. Le chef de l'Etat gagne quant à lui 0,5 point et se stabilise à 25,5% des intentions de vote.
Nicolas Sarkozy semble avoir profité de sa «séquence» sur la crise de l'euro pour rehausser sa popularité. Dans le sondage LH2** pour nouvelobs.com rendu public lundi, la cote de confiance du président a bondi de cinq points à 37% en novembre et retrouve «un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis février», écrit l'institut de sondage. Son intervention télévisée du 27 octobre «puis sa gestion en partenariat avec Angela Merkel de la crise de la dette grecque, et notamment son implication et sa fermeté dans l'accord européen visant à préserver la stabilité de la zone euro, ont visiblement convaincu une partie des Français et porté leurs fruits en termes d'image», juge LH2.

Marine Le Pen en position d'arbitre

Nicolas Sarkozy jouit pleinement de sa stature de chef de l'Etat : 42% des personnes interrogées dans le sondage Ifop estiment qu'il a plus l'etoffe d'un président que François Hollande. Parmi ses points forts, selon les sondés :sa capacité à défendre les intérêts de la France à l'étranger et son aptitude à mener une politique efficace contre les déficits publics. De son côté, François Hollande est perçu comme un candidat à la fibre sociale, plus sensible aux préoccupations des Français que son adversaire. Au final, le député de Corrèze reste le plus à même d'emporter l'élection : il est crédité au second tour de 57% des intentions de vote, toujours loin devant Nicolas Sarkozy, à 43%.
Principale difficulté pour le chef de l'Etat : élargir sa base électorale à l'issue du premier tour, alors qu'il ne dispose que de très peu de reports de voix au centre. Hervé Morin et Dominique de Villepin, candidats encore non-déclarés, oscillent entre 1 et 2% des intentions de vote et 69% des électeurs potentiels de François Bayrou, crédité de 7% des suffrages, assurent vouloir choisir François Hollande au second tour. Marine Le Pen, avec ses 19% d'intentions de votes, en hausse de deux points, devrait jouer le rôle d'arbitre, occupé en 2007 par le président du MoDem. Un arbitrage qui pourrait jour en faveur du chef de l'Etat : 64% des électeurs frontistes se disent prêts à voter pour lui au second tour.
* Sondage réalisé du 2 au 4 novembre sur un échantillon de 1 843 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
** Sondage réalisé les 4 et 5 novembre par téléphone, auprès d'un échantillon de 980 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Les écologistes suspendent les négociations avec le PS

L'annonce par François Hollande du maintien de la construction de l'EPR de Flamaville, s'il était élu, est un point de rupture pour Europe Écologie-Les Verts.

Les écologistes voudraient en faire leur «trophée»: l'arrêt de la construction du réacteur EPR de Flamanville. Dans leurs négociations avec le Parti socialiste en vu d'aboutir à un accord de gouvernement et un accord électoral pour 2012, c'est le point dur pour eux. Et les socialistes donnaient le sentiment de pouvoir céder: «J'entends des arguments pour et des arguments contre», expliquait un négociateur récemment. Jusqu'à ce que lundi soir, François Hollande, le candidat PS, semble fermer la porte. «Je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectée», a-t-il déclaré sur France 2. Inacceptable pour EÉLV qui a mardi «suspendu» les négociations. «On n'est pas en négociations, on les a suspendues», a expliqué un cadre d'EÉLV à l'AFP. «Sans dramatiser, je ne vais pas banaliser la déclaration de François Hollande», a ensuite commenté la secrétaire nationale d'EÉLV, Cécile Duflot, toujours auprès de l'AFP. Mais «on est situation de s'interroger si de sa part, ça signifie une fin de non recevoir et la volonté d'avoir une stratégie qui fait l'impasse sur le rassemblement de la gauche et des écologistes», a-t-elle ajouté. Dans un souci d'apaisement, elle a assuré, pour sa part, que «le processus de discussion» se poursuivait.

Ultimatum

Les discussions entre les socialistes et les écologistes sont censées aboutir pour le 19 novembre. «Nous sommes dans une semaine où les Verts voudront tendre la corde», expliquait lundi un négociateur socialiste. Par médias interposés, les échanges sont vifs entre les deux formations. La candidate écolo Eva Joly a donné l'impression, dimanche, d'adresser un ultimatum au PS. «Si François Hollande dit “non”pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord», avait-elle expliqué sur France 3. «Normalement, un ultimatum est lancé par le plus puissant vers le plus faible. Je ne suis pas sûr que l'on soit dans ce cas de figure», a répliqué sur Europe 1 Michel Sapin, qui supervise les négociations côté PS.
Les discussions PS-Verts peuvent-elles échouer ? Côté socialiste, on n'y croit pas et on avance l'argument électoral: pour obtenir des élus à l'Assemblée, les écologistes ont besoin des socialistes. Mais la semaine dernière, on envisageait aussi qu'un accord ne permette pas de régler toutes les questions. «On peut avoir un texte qui montrer les points de convergences et les points de divergences», expliquait le député du Gers Philippe Martin, qui participe aux discussions. «Si on est d'accord sur tout, ce n'est pas la peine qu'il y ait deux candidats. Les Français trancheront». Côté écolo, on est parfois moins optimiste. La «probabilité» de mettre en place «un plan B qui prendrait acte de la volonté de rupture de François Hollande» est «réelle, explique Cécile Duflot. On souligne qu'un effort a déjà été réalisé en n'exigeant plus un engagement de «sortie du nucléaire» de la part des socialistes. Et on rappelle, pour montrer que tout est possible, qu'en 2007, Cécile Duflot avait refusé de signer un accord qui semblait aux Verts déséquilibré. Son interlocuteur s'appelait déjà François Hollande.

La Grèce plonge dans la tourmente politique

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Georges Papandréou a pris le risque de perdre son poste de premier ministre et la direction de son parti en demandant un vote de confiance. 

Folle journée politique jeudi 3 novembre en Grèce. Devant le tollé provoqué en Europe depuis le début de la semaine par son annonce choc d’un référendum sur le plan de sauvetage, le premier ministre Georges Papandréou a dû affronter la fronde de son parti, le Pasok (socialiste). Son rival de toujours, Evangelos Venizélos, vice-premier ministre et ministre des finances, a tenté de retourner à son avantage la situation en se désolidarisant subitement le 3 novembre.
Trois autres membres de l’exécutif l’ont imité ainsi que deux députées de la majorité, hypothéquant plus encore les chances de survie politique de Georges Papandréou. Ce dernier avait décidé, lundi 31 octobre, de solliciter un vote de confiance au Parlement grec pour vendredi 4 novembre. Le gouvernement ne semblait plus, le 3 novembre, disposer de majorité parmi les 300 députés de la chambre.
L’effet de surprise créé par l’initiative d’un référendum semble s’être retourné contre son auteur. Georges Papandréou, qui espérait en tirer une nouvelle légitimité et, en contrepartie d’un « oui », une moindre mise sous tutelle de son pays par l’Union européenne, s’est au contraire retrouvé affaibli.

Lutte de pouvoir avec Evangelos Venizélos

 

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Sommé de venir s’expliquer mercredi 2 novembre à Cannes devant ses pairs européens offusqués par un geste considéré à haut risque pour son pays et pour l’union monétaire, il avait alors accepté d’avancer la tenue de cette consultation populaire au 4 décembre. Mais Nicolas Sarkozy et Angela Merkel l’avaient prévenu que, d’ici à cette échéance, le versement d’un prêt de huit milliards d’euros, dont Athènes a besoin pour éviter de faire défaut, serait suspendu.
Sous leur pression, Georges Papandréou avait en outre concédé que le référendum ne porterait plus sur le plan de sauvetage du pays conclu le 27 octobre à Bruxelles mais sur le maintien ou non du pays dans la zone euro. Autrement dit, dans l’Union européenne.
 « L’entrée de la Grèce dans l’euro est une conquête historique du peuple grec qui ne peut pas être mise en question. Ceci ne peut pas dépendre d’un référendum »,  a aussitôt réagi Evangelos Venizélos jeudi 3 novembre, dans un communiqué, pour justifier son retournement. « Dans ces conditions, un référendum est exactement ce dont le pays n’a pas besoin »,  a confirmé le même jour un responsable du ministère grec des finances à l’agence Reuters.
 « Alors que, deux jours auparavant, il défendait l’initiative de Papandréou, Venizélos a vu là l’opportunité de prendre le pouvoir et d’enterrer l’idée du référendum »,  analyse une politologue grecque à Athènes. La crise a réveillé une féroce compétition au sein du parti socialiste grec. L’influent Evangelos Venizélos, promu au gouvernement seulement depuis juin dernier, avait échoué à prendre la tête du Pasok en 2007. Il avait alors perdu face à Georges Papandréou et il espère tenir sa revanche. « Il cherche à le contraindre à la démission »,  observe un journaliste étranger sur place.

Éviter des élections anticipées

Encore à la tête de son parti le 3 novembre, le premier ministre a réagi à cette fronde en prenant le risque d’organiser une sorte de référendum interne à sa formation politique : il a convoqué le 3 novembre dans l’après-midi son groupe parlementaire, après un conseil des ministres de crise. Il a alors affirmé être prêt à retirer son projet de référendum.
Faute de la confiance de son propre parti, l’hypothèse d’une démission de Georges Papandréou circulait largement à Athènes. Son remplacement par Evangelos Venizélos était évoqué comme moyen d’éviter au Pasok des élections législatives anticipées et de poursuivre le mandat de l’exécutif pour les deux années qui lui restent. La Constitution hellénique n’oblige pas la tenue de nouvelles législatives en cas de démission du premier ministre, si une nouvelle majorité gouvernementale est trouvée dans les neuf jours.
D’où l’émergence, le 3 novembre, d’un autre scénario, caressé par les proches de Georges Papandréou : celui d’un gouvernement d’union nationale avec les partis d’opposition, qui l’avaient jusqu’ici refusé. De fait, le premier ministre grec peut compter sur quelques soutiens déclarés en dehors de son propre parti.

Vers un gouvernement multipartite de transition 

À l’issue du conseil des ministres de crise, Georges Papandréou devait s’entretenir le 3 novembre dans l’après-midi avec le président de la République hellénique, Karolos Papoulias. Le chef du gouvernement était favorable à une coalition. Celle-ci était susceptible d’être dirigée par l’ancien gouverneur de la Banque centrale grecque et ancien vice-président de la Banque centrale européenne, Lucas Papademos, qui, ironie de l’Histoire, fut l’artisan de l’entrée dans la zone euro de son pays.
Le chef du parti d’opposition de droite grec, Antonis Samaras, s’est aussi déclaré ouvert, à la formation d’un « gouvernement temporaire de transition », dont l’unique tâche serait d’appliquer le plan de sauvetage du pays.
 «  L 'enjeu pour la Grèce est de ‘mettre en oeuvre’ le plan anti-crise européen du 27 octobre, au risque sinon d'une ‘sortie de l'euro’ », a déclaré le premier ministre grec qui a jugé « catastrophique »  la tenue d'éventuelles élections anticipées en Grèce. «  Un rejet (du plan) via un non à un référendum, la tenue d'élections ou une absence de majorité en faveur du plan signifie la sortie de l'euro », a-t-il mis en garde, devant son groupe parlementaire, au terme d'une épique journée de crise politique majeure en Grèce. Et d’ajouter qu’il allait entamé des discussions avec l’opposition de droite pour la formation d’un gouvernement de transition.

 

Un tour de vis l'été, un autre à l'automne

Après le président protecteur, selon l'image propagée par l'Élysée, voici venu le Premier ministre... bouclier. Nicolas Sarkozy redécouvre le charme subtil d'un partage institutionnel plus classique. À lui, le rôle de guest star à Cannes aux côtés d'Obama ; à François Fillon, celui d'annoncer des mesures impopulaires. Plus père-la-rigueur que jamais, le chef du gouvernement a remis une couche d'austérité. Elle vise, en plus des onze milliards de l'été, à dégager sept autres milliards. Son retour en première ligne solde les fausses pudeurs et la querelle de sémantique : le dogme de la rigueur gestionnaire des finances publiques l'a définitivement emporté. Le moment où ce dispositif anticrise intervient en dit long sur l'ampleur des difficultés. C'est la première fois qu'une campagne présidentielle s'ouvre sur un plan arrêté sous la pression des marchés et appelant à autant d'efforts. Un objectif désormais, un seul, intangible : conserver le triple A. Cet exercice d'équilibriste s'avère cependant délicat. Outre que l'on continue à racler les fonds de tiroirs pour réduire les dépenses de l'État, il s'agit d'entretenir le maigre filet de croissance sans entraver la consommation - ni a fortiori tomber dans la récession -, tout en évitant de réveiller la colère de la rue. Entre le rabotage de niches fiscales et de prestations sociales, il n'est pas dit que cet écueil soit évité. Si le recul sur la TVA n'est pas illogique - l'avantage octroyé aux restaurateurs n'ayant pas recueilli les fruits escomptés -, l'accélération surprise de la réforme des retraites ne manquera pas de soulever l'inquiétude : elle présage d'autres sacrifices pour sauvegarder le modèle social français.

L'heure de vérité

Douze milliards fin août, huit aujourd'hui : en moins de trois mois, c'est le second plan que décrète le gouvernement pour respecter ses objectifs de déficit, rassurer les marchés et convaincre les agences de notation. Annoncé il y a dix jours par le président de la République, il traduit une accélération un peu affolante des réajustements, qui pose autant de questions qu'elle n'apporte d'assurances.

Ce nouveau plan sera-t-il suffisant ? Les députés n'ont pas le temps de discuter le budget qu'il est déjà caduc. La commission des Finances du Sénat prévoit un besoin de financement très supérieur à ce serrage de ceinture, de l'ordre de quinze milliards.

Il y a un moment où le niveau des déficits monte si vite que les digues érigées à la hâte ne suffisent plus. À cause de l'addition des plans de rigueur qui, sans volet de relance, ralentiront la croissance, pas seulement en Grèce. À cause de la solidarité européenne qui coûte plus cher que prévu. Et des taux d'intérêts qui augmentent, y compris un peu pour la France.

Ne fallait-il pas agir avant ? « Je suis à la tête d'un État qui est en situation de faillite », disait François Fillon en... 2007. Quatre ans après, les déficits ont doublé, la croissance ralenti, le chômage augmenté. Il faut savoir gré au Premier ministre d'avoir diagnostiqué, à temps, une situation qui aurait supposé, lorsque pointait la crise, que l'on ne diminuât pas les recettes. C'est quand il y avait de la création de richesses qu'il fallait lester les caisses publiques pour anticiper les coups de tabac.

Les tensions économiques soulignent ainsi une différence d'approche entre François Fillon, soucieux de limiter la dépense, et Nicolas Sarkozy, surtout enclin à alléger l'impôt, ce qu'ils n'ont réussi ni l'un ni l'autre. Le paquet fiscal ou la TVA dans la restauration apparaissent ainsi comme des mesures inappropriées que les difficultés obligent à revoir. D'où le sentiment d'un détricotage fiscal illisible, d'abord destiné à tenir jusqu'aux élections.

Cette rigueur est-elle gérable à six mois de la présidentielle ? Pour en limiter l'impact politique, on assiste à un clair partage des rôles. Le président de la République réserve son énergie aux grandes manoeuvres internationales, supposées valoriser ses mérites. Tandis qu'il revient au Premier ministre de dire aux Français qui paiera.

À l'exception de l'impôt sur le revenu, le plus sensible, la hausse des prélèvements obligatoires se chiffre en dizaines de milliards. Aller au-delà suppose une adhésion des Français à la rigueur, c'est-à-dire une pédagogie de la crise, conjuguée à une équité des mesures attendues ce midi.

Les malheurs du pouvoir sont-ils une aubaine pour l'opposition ? Après avoir donné le tempo politique pendant deux mois, voici François Hollande à la remorque de l'agenda présidentiel avec une équipe incertaine et un programme dépassé. Dans le creux médiatique de l'après primaires, et alors qu'il avait fait de la réforme fiscale sa colonne vertébrale, il ne peut pas se contenter de réduire Nicolas Sarkozy à un « animateur » de sommets. Toute attitude moqueuse risque de passer pour une incapacité à opposer au Président une alternative anticrise crédible.

L'heure de vérité a sonné et 2012 se joue désormais chaque jour.

Héroïsmes

L’autocélébration du courage au 20 heures de TF1 était un incontournable de la communication gouvernementale, mais cette figure imposée mise à part, François Fillon n’était pas apparu aussi détendu depuis longtemps. C’est qu’il est délivré d’un interdit qui pèse sur lui depuis cinq ans. Enfin, le voilà libre de parler de «risque de faillite» sans craindre l’abstraction conceptuelle ni le courroux présidentiel. La noirceur de la séquence va même plutôt bien à celui qui la prédit très tôt et faillit bien démissionner parce qu’on ne voulait pas l’entendre.

Churchill, dites-vous ? N’exagérons rien, tout de même. Il suffit de réécouter le discours de «Sir Winston» pour constater que les deux hommes ne jouent ni dans la même catégorie, ni sur le même registre. La dramatisation excessive a succédé trop vite au déni de crise dans les mêmes bouches. Quant à la comparaison à la Grèce ou même à l’Italie, pays étalons du péril, elle n’est guère flatteuse: est-ce là le point d’aboutissement d’un quinquennat qui voulait inventer «la France d’après» pour finir par la mesurer modestement au voisin transalpin d’à côté. L’un des plus mauvais élèves de l’Europe...

«L’effort juste» n’en est pas moins un bon thème. Est-il suffisamment musclé pour donner au pays l’envie de retrousser ses manches pour le bien collectif? On en doute. Présenté comme un gage d’exemplarité (on ne rit pas) le «gel», effectivement symbolique (au 1 er ou au second degré?) des salaires des ministres et du président de la République donne toute la mesure de la détermination personnelle de l’équipe gouvernementale. Renoncer à s’augmenter, en pleine crise, quand on touche respectivement 14 000 et 21 000 euros par mois (sans les frais), quel héroïsme! À peu près aussi généreux et élégant qu’un pourboire de 5 centimes après un repas dans un grand restaurant. Une baisse? On a préféré éviter la démagogie, sûrement.

Le plan austérité a tout calculé avec la même précision épicière, boulier de rigueur d’un premier ministre qui prend garde à ne pas briser une croissance déjà chancelante. Attendues et relativement modérées, les mesures annoncées ne sont ni scandaleuses, ni vraiment sacrificielles. Elles risquent simplement d’être inefficaces et impopulaires pour rien, et c’est peut-être pire encore. Quant à l’accélération de la réforme des retraites, mathématiquement rentable, elle fera rentrer le doute dans l’esprit des Français en même temps que l’argent dans les caisses de l’État. À ce rythme de renoncements, la parole politique se déprécie plus vite que l’euro.

Grèce : la spirale infernale, économique et politique



Dans l'histoire contemporaine, aucun pays n'a reçu d'aide financière aussi massive que la Grèce.

À court terme, il n'est guère contestable que la formation à Athènes d'un gouvernement d'union nationale soit une bonne nouvelle, à la fois pour la Grèce et pour la zone euro. Le nouveau cabinet va pouvoir en effet très ­rapidement faire adopter par le Parlement, à une large majorité, le plan de sauvetage élaboré lors du sommet européen de Bruxelles du 27 octobre dernier (130 milliards d'euros de prêts bonifiés supplémentaires à la Grèce, effacement de 50% de la dette souveraine grecque détenue par les banques) et éviter ainsi l'exclusion du pays de la zone euro. Ensuite, le gouvernement sera en mesure de recevoir les 8 milliards d'euros de la sixième tranche du premier «paquet» obtenu par la Grèce en mai 2010 (110 milliards de prêts de la part du FMI et des pays de l'Eurogroupe).
Faute de cet influx d'argent frais, l'État grec ne serait pas ca­pable d'honorer ses échéances du mois de novembre. Enfin, il sera en mesure de faire voter le budget 2012 et d'entamer un programme de privatisations.
À moyen et long terme, la Grèce n'est pas pour autant tirée d'affaire. Son histoire politique n'offre pas d'exemple de grandes coalitions ayant fonctionné correctement. Par le passé, ses deux grands partis politiques (le Pasok, socialiste, et la Nouvelle Démocratie, conservateur) se sont toujours montrés incapables de prendre des décisions qui soient électoralement douloureuses à court terme, même si elles protègent l'intérêt du pays à long terme. Or l'élite politique grecque s'est entendue pour que des élections générales anticipées aient lieu dès le mois de février prochain. Que se passera-t-il dans un mois, lorsque le gouvernement d'Athènes devra commencer à négocier avec l'UE et le FMI les réductions de dépenses pu­bliques grecques attachées à l'accord bruxellois du 27 octobre? Les partis se lanceront-ils dans un concours d'aus­tère vertu ou retrouveront-ils, par peur de la rue, leurs démons démagogiques des vingt dernières années?
De surcroît, il existe un second grand facteur d'inquiétude, qui est écono­mique et non pas seulement politique. Dans l'histoire contemporaine, aucun pays n'a reçu -proportionnellement à sa population- d'aide financière aussi massive que la Grèce. Aux 240 milliards d'euros des deux prêts européens exceptionnels, il faut ajouter quelque 100 milliards de refinancement des banques grecques par la BCE de Francfort, laquelle a généreusement accepté les bons du Trésor grecs comme garanties collatérales. Or ces montants considérables (à comparer à un PIB grec de 220 milliards) n'ont pas réussi à relancer l'économie -qui accuse une récession de 6% cette année-, ni à rassurer les marchés.

Marasme

Les investisseurs, qu'ils soient grecs ou étrangers, continuent à fuir le pays. Les simples citoyens ne font plus confiance à leur pays, retirant massivement leurs dépôts des banques grecques. La conséquence, c'est une restriction considérable de la capacité des banques à assurer le financement normal des entreprises du secteur privé. Une spirale infernale qui risque de faire passer la Grèce de la récession à la dépression.
La réalité est que, désormais, une sortie de crise de la Grèce ne dépend plus seulement du gouvernement d'Athènes, aussi bien intentionné qu'il veuille se montrer. Fondée sur le tourisme, l'armement maritime et la petite industrie manufacturière, l'économie grecque n'a aucune chance de se relever si le marasme se poursuit dans l'eurozone, son débouché naturel.
Si la décroissance du PIB grec continue, le pays n'aura tout simplement pas les moyens de rembourser sa dette. En 2010, le secrétaire au Trésor américain avait, en vain, invité les dirigeants européens à être beaucoup plus ambitieux dans leur premier «bail out» destiné aux «PIGS» (Portugal, Italie, Grèce, Espagne). Les faits lui ont, hélas! donné raison.

La cote de popularité de Sarkozy remonte

A six mois du premier tour de l'élection présidentielle, la cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte. La cote de confiance du chef de l'Etat a bondi de cinq points à 37 % en novembre sur un mois, selon un sondage LH2 pour le Nouvelobs.com rendu public lundi (réalisé les 4 et 5 novembre par téléphone, auprès d'un échantillon de 980 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas).

Les opinions négatives envers Nicolas Sarkozy reculent pour leur part de 9 points à 55 %. 8 % des personnes interrogées ne se prononcent pas.
>> Voir l'infographie interactive La cote de popularité de l'exécutif depuis mai 2007
"UNE NETTE EMBELLIE"
L'image du président de la République, qui avait atteint en octobre un des scores les plus faibles de son mandat, retrouve "un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis février", écrit LH2 en évoquant "une nette embellie". Son intervention télévisée du 27 octobre "puis sa gestion en partenariat avec Angela Merkel de la crise de la dette grecque, et notamment son implication et sa fermeté dans l'accord européen visant à préserver la stabilité de la zone euro, ont visiblement convaincu une partie des Français et porté leurs fruits en termes d'image", juge l'institut.
"Après une cure d'abstinence médiatique, ses interviews télévisées du 27 octobre puis de vendredi avec Barack Obama ont aussi été relativement bénéfiques, tout comme sa rupture avec la mise en scène de sa vie privée qui lui avait été reprochée au début de son mandat", poursuit LH2.
La cote de confiance de Nicolas Sarkozy progresse également de six points au mois d'octobre dans le baromètre politique TNS Sofres de novembre pour Le Figaro Magazine. Le chef de l'Etat y est crédité de 30 % d'opinions favorables.
30 % des personnes interrogées font "plutôt" ou "tout à fait" confiance au président de la République, alors que 66 % ne lui font "plutôt pas" ou "pas du tout" confiance. 4 % sont sans opinion, dans cette enquête publiée le 2 novembre (réalisée du 28 au 31 octobre en face à face auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas). Le mois dernier, sa cote de confiance était positive à 24 % et négative à 72 %.

le nouveau Premier ministre connu demain

François Fillon a dévoilé ce lundi un nouveau plan d'austérité pour la France dans lequel figurent notamment l'avancement d'un an de la mise en application de la réforme des retraites et une hausse de la TVA réduite de 5,5 à à 7%. Dans le même temps, les marchés boursiers restent fébriles. De son côté, l'Union européenne va tenter de mettre en application son plan de sauvegarde de l'euro. La Grèce, mise au pied du mur, s'apprête à former un gouvernement d'union nationale pour tenter d'éviter la faillite.
21H. Grèce : accord Papandréou-Samaras sur un nouveau Premier ministre
Georges Papandréou et son rival conservateur Antonis Samaras sont parvenus ce soir à un accord sur le nouveau chef du gouvernement de coalition, selon la chaîne de télévision publique Net.
Le nom du nouveau Premier ministre sera annoncé ce mardi, en même temps que la composition de ce nouveau
cabinet. Des élections anticipées devraient avoir lieu d'ici à la fin février.
20H. François Fillon sur TF1, François Hollande sur France 2 [Ce qu'il faut en retenir]
17H50. Les syndicats réagissent aux annonces de François Fillon [Vers une riposte commune ?
17H45. La Bourse de Paris fléchit de 0,64%
La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,64%, inquiète de la situation en Italie et toujours nerveuse quant à l'avenir de la zone euro.
Le CAC 40 a perdu 19,95 points à 3.103,60 points, dans un volume d'échanges de 2,79 milliards d'euros.
17H00. Plan de rigueur : avalanche de réactions en France [Toutes les réactions]
16H35. Les Bourses européennes en légère hausse
La plupart des Bourses européennes, qui avaient ouvert nettement dans le rouge lundi, se maintiennent en légère hausse dans l'après-midi. Elles avaient rebondi en milieu de journée sur des rumeurs de départ du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, aussitôt démenties par Rome.
 Après avoir ouvert en recul, la Bourse de Milan progressait de 2,43% vers 14H50 GMT, alors que Paris prenait 0,41%, Francfort 0,57% et Londres 0,24%. Madrid restait légèrement dans le rouge (-0,24%).
Même tendance outre-Atlantique. Après avoir ouvert en légère baisse, la Bourse de New York inversait la
tendance: le Dow Jones prenait 0,44% et le Nasdaq 0,18%.
15H45. Un projet de budget de la Sécu présenté dans 15 jours
Valérie Pécresse a annoncé qu'un projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 rectificatif serait "présenté d'ici deux semaines en conseil des ministres" pour intégrer des mesures du plan de rigueur de Fillon.

13H50 : Rebond des bourses européennes
Après avoir ouvert en recul, Milan rebondissait de 2,28% à la mi-journée sur fond de rumeur de démission de Silvio Berlusconi, tandis que Paris s'aventurait plus timidement dans le vert (+0,18%). A la même heure, la Bourse de Francfort avait également réduit ses pertes et progressait de 0,11%, tandis que Londres s'affichait en recul de 0,56% et que Madrid restait clairement dans le rouge (-1,15%).

13H40 : Plan d'austérité : "une agression contre les gens du commun" selon Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a assuré que le plan de rigueur exposé par François Fillon était "un contresens total" et u"une agression contre les gens du commun".

13H35 : Italie : Sivio Berlusconi en difficultés
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est en "difficulté" après des défections au sein de son parti le PDL, a reconnu son entourage.

13H20 : Plan d'austérité : les syndicats patronaux de la restauration menacent
Les organisations professionnelles de la restauration considèrent que les engagements sur l'emploi, les salaires et les prix, faites en échange de la TVA à 5,5% pour leur secteur, deviennent "caduques" avec l'annonce du gouvernement de remonter le taux réduit à 7%. Dans un communiqué, l'ensemble des syndicats patronaux du secteur "se réservent la possibilité de ne pas mettre en oeuvre tous les engagements prévus", notamment la prime TVA, une prime annuelle pouvant atteindre 500 euros par salarié.

13H : Italie : des rumeurs de démission de Silvio Berlusconi
Ces rumeurs, circulant sur les marchés financiers, sont dénuées de tout fondement, a indiqué un proche de Silvio Berlusconi.

12H55 : Plan d'austérité : "une opération de mystification" selon Benoît Hamon
"Je voudrais dénoncer l'immense opération de mystification à laquelle s'est livré le Premier ministre, qui n'assume pas son propre bilan et le bilan de Nicolas Sarkozy", a lancé le porte-parole du PS Benoît Hamon lors d'un point de presse. "Il a attribué à la crise et aux comportements des gouvernements depuis trente ans la réalité des déficits, quand nous savons que les seules mesures fiscales de ce gouvernement correspondent à 75 milliards d'euros de déficit cumulé".

12H50 :  Fonds de secours de la zone euro : la Commission européenne veut accélérer les choses
La Commission européenne appelle à l'accélération des travaux prévus pour renforcer la puissance de feu du Fonds de secours de la zone euro (FESF) pour les pays en difficulté en raison de l'aggravation de la situation sur les marchés financiers.

12H45 : Gouvernement d'union nationale en Grèce : "une excellente solution" selon Fillon
François Fillon estime que la formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce constituait "une excellente
solution" et a "félicité les responsables politiques grecs"


12H42 : La Commission européenne demande des éclaircissements à la Grèce
La Commission européenne demande à la Grèce "plus de clarté" quant à sa situation politique et économique du pays avant de lui fournir tout nouveau prêt, y compris le versement vital de 8 milliards d'euros tiré du premier plan d'aide.

12H : François Fillon : présentation du nouveau d'austérité du gouvernement français

- 7 milliards d'euros d'économies en 2012

L'effort supplémentaire prévu par ce deuxième plan de rigueur en moins de trois mois représentera 7 milliards d'euros dès 2012 et 17,4 milliards sur la période 2012-2016. François Fillon a expliqué qu'il faudrait économiser 100 milliards pour parvenir à 0 déficit en 2016.

L'Etat fera 500 millions d'économies supplémentaires en 2012, ce qui porte l'effort à 1,5 milliard d'économies supplémentaires par rapport au projet de budget initial. "Chacun doit faire preuve d'un grand sens des responsabilités", a expliqué François Fillon. Des efforts supplémentaires de 65 milliards d'euros devront être faits d'ici 2016, a également affirmé le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Matignon.

"Il est impensable de faire ces économies en augmentant exclusivement les impôts comme le suggère l'opposition, a affirmé le chef du gouvernement. Cela reviendrait à tripler l'impôt sur le revenu ou à doubler la TVA. Il n'y a donc pas d'autre solution pour réduire l'endettement que de réduire les dépenses et d'ajuster la fiscalité de façon ciblée", a-t-il
plaidé lors d'une conférence de presse. Ce sera également le cas pour les aides aux dépenses politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011.

Tous ceux qui ont des responsabilités doivent être exemplaires, élus et responsables d'entreprises compris, a indiqué le Premier ministre.

- Réforme des retraites : avancée à 2017
La mise en application de la réforme des retraites est avancée d'un an, à 2017. "Ces quelques mois supplémentaires, c'est la volonté de notre pays d'améliorer sa compétitivité". François Fillon a précisé que cette mesure allait "se traduire par quelques mois d'activité supplémentaire pour les générations nées entre 1952 et 1956".  "Cette accélération permettra de diminuer de plus de 4,4 milliards d'euros les déficits cumulés des régimes de retraite entre 2012 et 2016", a précisé François Fillon. [Ce qui va changer en détail]

- Niches fiscales : fin du dispositif Scellier
Poursuite de la réduction.
Objectif : les réduire de 2,6 milliards.
Le dispositif Scellier, destiné à ceux qui achètent et louent des logements neufs pour bénéficier de réductions d'impôt, sera notamment supprimé.
Le Prêt à taux zéro devrait lui être "recentré pour en limiter le coût".
Le crédit d'impôt développement durable   va subir "un rabot supplémentaire de 20%".
Les "allègements de charges pour les bas salaires et pour la défiscalisation des heures supplémentaires ne seront pas touchés.

- TVA : le taux de TVA réduit passe de 5,5 à 7%
Relèvement du taux réduit de la TVA de 5,5% à 7% "sur tous les produits et les services à l'exception des produits de première nécessité, notamment l'alimentation". L'hôtellerie et les fast-food sont également concernés.
Les équipements pour les personnes handicapées ne seront pas concernés.
Ce relèvement va concerner le taux réduit dans la restauration, qui avait été ramené de 19,6 à 5,5% le 1er juillet 2009.

- Impôts sur le revenu et ISF gelés
François Fillon a annoncé le gel des barèmes de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur la fortune (ISF) en 2012 et 2013 au niveau de 2011.

- Impôts sur les sociétés
Majoration de 5% pour les grands groupes dont le chiffre d'affaires est supérieur à 250 millions d'euros de chiffre d'affaires.

- Prestations sociales : gelée à 1% en 2012
Revalorisation gelée à 1% (croissance) pour 2012-2013. Les minima sociaux et les prestations qui constituent des revenus de remplacement ne sont pas concernés par cette mesure.  "Les pensions de retraite, le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation adulte handicapé (AAH), l'allocation de solidarité spécifique (ASS) versée aux chômeurs en fin de droits, le minimum-vieillesse destiné aux retraités les plus modestes resteront revalorisés selon les règles actuelles,
c'est-à-dire en tenant compte à la fois de la croissance et de l'inflation", a assuré François Fillon.

- Revenus travail/capital
François Fillon a  annoncé le relèvement du prélèvement libératoire forfaitaire de 19 à 24% pour réduire l'écart de taxation entre les revenus du travail et du capital. Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) permet à un contribuable de s'acquitter de l'impôt dû sur les revenus des placements bancaires (bons du Trésor, intérêts d'assurance-vie...).

- Assurance  maladie
Progression des dépenses ramenée à 2,5% en 2012, au lieu des 2,8 % prévus initialement.

-  Partis politiques, Etat et dirigeants de grandes entreprises appelés à montrer l'exemple
+ Baisse des remboursements aux partis politiques. Le plafond des dépenses de campagnes électorales prises en charge sera réduit de 5%. Ce sera également le cas pour les aides aux dépenses politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011.
A l'automne 2007, la hausse de 170% (de 7.000 à 19.000 euros) de la rémunération du chef de l'Etat --via un alignement de son traitement sur celui du Premier ministre-- avait entraîné une vive polémique.

+ Gel du salaire du président de la République et des ministres. Ces salaires seront gelés jusqu'au retour à l'équilibre strict des finances publiques", a promis le Premier ministre.
+ Les dirigeants des grandes entreprises également rappelés à l'ordre : "J'appelle les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose", a ajouté le Premier ministre en jugeant que les hausses de rémunérations de certains grands patrons, "c'est tout juste indécent".



François Fillon : Discours sur les nouvelles... par publicsenat