François Fillon a dévoilé ce lundi un nouveau plan d'austérité pour la France dans lequel figurent notamment l'avancement d'un an de la mise en application de la réforme des retraites et une hausse de la TVA réduite de 5,5 à à 7%. Dans le même temps, les marchés boursiers restent fébriles. De son côté, l'Union européenne va tenter de mettre en application son plan de sauvegarde de l'euro. La Grèce, mise au pied du mur, s'apprête à former un gouvernement d'union nationale pour tenter d'éviter la faillite.
21H. Grèce : accord Papandréou-Samaras sur un nouveau Premier ministre
Georges Papandréou et son rival conservateur Antonis Samaras sont parvenus ce soir à un accord sur le nouveau chef du gouvernement de coalition, selon la chaîne de télévision publique Net.
Le nom du nouveau Premier ministre sera annoncé ce mardi, en même temps que la composition de ce nouveau
cabinet. Des élections anticipées devraient avoir lieu d'ici à la fin février.
20H. François Fillon sur TF1, François Hollande sur France 2 [Ce qu'il faut en retenir]
17H50. Les syndicats réagissent aux annonces de François Fillon [Vers une riposte commune ?]
17H45. La Bourse de Paris fléchit de 0,64%
La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,64%, inquiète de la situation en Italie et toujours nerveuse quant à l'avenir de la zone euro.
Le CAC 40 a perdu 19,95 points à 3.103,60 points, dans un volume d'échanges de 2,79 milliards d'euros.
17H00. Plan de rigueur : avalanche de réactions en France [Toutes les réactions]
16H35. Les Bourses européennes en légère hausse
La plupart des Bourses européennes, qui avaient ouvert nettement dans le rouge lundi, se maintiennent en légère hausse dans l'après-midi. Elles avaient rebondi en milieu de journée sur des rumeurs de départ du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, aussitôt démenties par Rome.
Après avoir ouvert en recul, la Bourse de Milan progressait de 2,43% vers 14H50 GMT, alors que Paris prenait 0,41%, Francfort 0,57% et Londres 0,24%. Madrid restait légèrement dans le rouge (-0,24%).
Même tendance outre-Atlantique. Après avoir ouvert en légère baisse, la Bourse de New York inversait la
tendance: le Dow Jones prenait 0,44% et le Nasdaq 0,18%.
15H45. Un projet de budget de la Sécu présenté dans 15 jours
Valérie Pécresse a annoncé qu'un projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 rectificatif serait "présenté d'ici deux semaines en conseil des ministres" pour intégrer des mesures du plan de rigueur de Fillon.
13H50 : Rebond des bourses européennes
Après avoir ouvert en recul, Milan rebondissait de 2,28% à la mi-journée sur fond de rumeur de démission de Silvio Berlusconi, tandis que Paris s'aventurait plus timidement dans le vert (+0,18%). A la même heure, la Bourse de Francfort avait également réduit ses pertes et progressait de 0,11%, tandis que Londres s'affichait en recul de 0,56% et que Madrid restait clairement dans le rouge (-1,15%).
13H40 : Plan d'austérité : "une agression contre les gens du commun" selon Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a assuré que le plan de rigueur exposé par François Fillon était "un contresens total" et u"une agression contre les gens du commun".
13H35 : Italie : Sivio Berlusconi en difficultés
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est en "difficulté" après des défections au sein de son parti le PDL, a reconnu son entourage.
13H20 : Plan d'austérité : les syndicats patronaux de la restauration menacent
Les organisations professionnelles de la restauration considèrent que les engagements sur l'emploi, les salaires et les prix, faites en échange de la TVA à 5,5% pour leur secteur, deviennent "caduques" avec l'annonce du gouvernement de remonter le taux réduit à 7%. Dans un communiqué, l'ensemble des syndicats patronaux du secteur "se réservent la possibilité de ne pas mettre en oeuvre tous les engagements prévus", notamment la prime TVA, une prime annuelle pouvant atteindre 500 euros par salarié.
13H : Italie : des rumeurs de démission de Silvio Berlusconi
Ces rumeurs, circulant sur les marchés financiers, sont dénuées de tout fondement, a indiqué un proche de Silvio Berlusconi.
12H55 : Plan d'austérité : "une opération de mystification" selon Benoît Hamon
"Je voudrais dénoncer l'immense opération de mystification à laquelle s'est livré le Premier ministre, qui n'assume pas son propre bilan et le bilan de Nicolas Sarkozy", a lancé le porte-parole du PS Benoît Hamon lors d'un point de presse. "Il a attribué à la crise et aux comportements des gouvernements depuis trente ans la réalité des déficits, quand nous savons que les seules mesures fiscales de ce gouvernement correspondent à 75 milliards d'euros de déficit cumulé".
12H50 : Fonds de secours de la zone euro : la Commission européenne veut accélérer les choses
La Commission européenne appelle à l'accélération des travaux prévus pour renforcer la puissance de feu du Fonds de secours de la zone euro (FESF) pour les pays en difficulté en raison de l'aggravation de la situation sur les marchés financiers.
12H45 : Gouvernement d'union nationale en Grèce : "une excellente solution" selon Fillon
François Fillon estime que la formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce constituait "une excellente
solution" et a "félicité les responsables politiques grecs"
12H42 : La Commission européenne demande des éclaircissements à la Grèce
La Commission européenne demande à la Grèce "plus de clarté" quant à sa situation politique et économique du pays avant de lui fournir tout nouveau prêt, y compris le versement vital de 8 milliards d'euros tiré du premier plan d'aide.
12H : François Fillon : présentation du nouveau d'austérité du gouvernement français
- 7 milliards d'euros d'économies en 2012
L'effort supplémentaire prévu par ce
deuxième plan de rigueur en moins de trois mois représentera
7 milliards d'euros dès 2012 et 17,4 milliards sur la période 2012-2016. François Fillon a expliqué qu'il faudrait économiser 100 milliards pour parvenir à
0 déficit en 2016.
L'Etat fera 500 millions d'économies supplémentaires en 2012, ce qui porte l'effort à 1,5 milliard d'économies supplémentaires par rapport au projet de budget initial. "Chacun doit faire preuve d'un grand sens des responsabilités", a expliqué François Fillon. Des efforts supplémentaires de 65 milliards d'euros devront être faits d'ici 2016, a également affirmé le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Matignon.
"Il est impensable de faire ces économies en augmentant exclusivement les impôts comme le suggère l'opposition, a affirmé le chef du gouvernement. Cela reviendrait à tripler l'impôt sur le revenu ou à doubler la TVA. Il n'y a donc pas d'autre solution pour réduire l'endettement que de réduire les dépenses et d'ajuster la fiscalité de façon ciblée", a-t-il
plaidé lors d'une conférence de presse. Ce sera également le cas pour les aides aux dépenses politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011.
Tous ceux qui ont des responsabilités doivent être exemplaires, élus et responsables d'entreprises compris, a indiqué le Premier ministre.
- Réforme des retraites : avancée à 2017
La mise en application de la
réforme des retraites est avancée d'un an, à 2017. "Ces quelques mois supplémentaires, c'est la volonté de notre pays d'améliorer sa compétitivité". François Fillon a précisé que cette mesure allait "se traduire par quelques mois d'activité supplémentaire pour les générations
nées entre 1952 et 1956". "Cette accélération permettra de diminuer de plus de 4,4 milliards d'euros les déficits cumulés des régimes de retraite entre 2012 et 2016", a précisé François Fillon. [
Ce qui va changer en détail]
-
Niches fiscales : fin du dispositif Scellier
Poursuite de la réduction.
Objectif : les réduire de 2,6 milliards.
Le
dispositif Scellier, destiné à ceux qui achètent et louent des logements neufs pour bénéficier de réductions d'impôt, sera notamment supprimé.
Le
Prêt à taux zéro devrait lui être "recentré pour en limiter le coût".
Le
crédit d'impôt développement durable va subir "un rabot supplémentaire de 20%".
Les "allègements de charges pour les bas salaires et pour la défiscalisation des heures supplémentaires ne seront pas touchés.
- TVA : le taux de TVA réduit passe de 5,5 à 7%
Relèvement du taux réduit de la TVA de 5,5% à 7% "sur tous les produits et les services à l'exception des produits de première nécessité, notamment l'alimentation". L'hôtellerie et les fast-food sont également concernés.
Les équipements pour les personnes handicapées ne seront pas concernés.
Ce relèvement va concerner le taux réduit dans la
restauration, qui avait été ramené de 19,6 à 5,5% le 1er juillet 2009.
- Impôts sur le revenu et ISF gelés
François Fillon a annoncé le gel des barèmes de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur la fortune (ISF) en 2012 et 2013 au niveau de 2011.
- Impôts sur les sociétés
Majoration de 5% pour les grands groupes dont le chiffre d'affaires est supérieur à 250 millions d'euros de chiffre d'affaires.
- Prestations sociales : gelée à 1% en 2012
Revalorisation gelée à 1% (croissance) pour 2012-2013. Les minima sociaux et les prestations qui constituent des revenus de remplacement ne sont pas concernés par cette mesure. "Les pensions de retraite, le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation adulte handicapé (AAH), l'allocation de solidarité spécifique (ASS) versée aux chômeurs en fin de droits, le minimum-vieillesse destiné aux retraités les plus modestes resteront revalorisés selon les règles actuelles,
c'est-à-dire en tenant compte à la fois de la croissance et de l'inflation", a assuré François Fillon.
- Revenus travail/capital
François Fillon a annoncé le relèvement du prélèvement libératoire forfaitaire de 19 à 24% pour réduire l'écart de taxation entre les revenus du travail et du capital. Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) permet à un contribuable de s'acquitter de l'impôt dû sur les revenus des placements bancaires (bons du Trésor, intérêts d'assurance-vie...).
- Assurance maladie
Progression des dépenses ramenée à 2,5% en 2012, au lieu des 2,8 % prévus initialement.
-
Partis politiques, Etat et dirigeants de grandes entreprises appelés à montrer l'exemple
+ Baisse des remboursements aux partis politiques. Le plafond des
dépenses de campagnes électorales prises en charge sera réduit de 5%. Ce sera également le cas pour les aides aux dépenses politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011.
A l'automne 2007, la hausse de 170% (de 7.000 à 19.000 euros) de la rémunération du chef de l'Etat --via un alignement de son traitement sur celui du Premier ministre-- avait entraîné une vive polémique.
+ Gel du salaire du président de la République et des ministres. Ces salaires seront gelés jusqu'au retour à l'équilibre strict des finances publiques", a promis le Premier ministre.
+ Les dirigeants des grandes entreprises également rappelés à l'ordre : "J'appelle les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose", a ajouté le Premier ministre en jugeant que les hausses de rémunérations de certains grands patrons, "c'est tout juste indécent".
François Fillon : Discours sur les nouvelles... par publicsenat