"Ne sors pas du bâtiment. L'une des tours vient de s'écrouler. Sois prudent. Je t'aime." Le site Wikileaks, spécialisé dans la publication anonyme de documents confidentiels, vient de rendre publics 500 000 messages échangés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001. Il s'agit de textes envoyés sur des pagers, ces petits boîtiers ne pouvant recevoir que du texte qui sont tombés en désuétude, comme le Tam-Tam ou le Tatoo en France, avec le développement du téléphone portable. En 2001, certains services de secours et de sécurité, ainsi que certaines entreprises, les utilisaient encore.
"Ce sont des archives totalement objectives d'un moment-clé de notre époque. Nous espérons que ces documents historiques nous permettront de mieux comprendre de manière plus nuancée pourquoi cet événement a débouché sur des morts, de l'opportunisme et des guerres", explique le site. Comme d'ordinaire sur Wikileaks, aucune indication n'a été donnée sur l'origine des documents, qui proviennent de tous les fournisseurs de service américains.
INCROYABLE FOUILLIS
Les messages, publiés dans l'ordre de leur envoi, constituent un incroyable fouillis. On y trouve des messages personnels, paniqués et émouvants, écrits en majuscules : "Je vais aller collecter la prime de ton assurance-décès... Si tu ne m'appelles pas tout de suite pour me dire que tu es encore en vie, je vais te tuer !" Certains messages sont envoyés par des personnes travaillant au World Trade Center ou a leur intention : "Prends ton temps. Je ne serai pas au World Trade Center avant 9 h 30." [Le premier avion s'est écrasé à 8 h45.]
On trouve également des messages d'alerte envoyés par les machines surveillant les systèmes informatiques d'entreprises. Six secondes après le premier crash, le système d'alerte de la banque Goldman Sachs a ainsi envoyé un message annonçant "des irrégularités dans les données de marché". D'autres relaient les informations des secours, de la police et de l'armée : évacuation de bâtiments, réquisitions, passage en état d'alerte...
APPEL AUX INTERNAUTES
Pour faire le tri dans ces centaines de milliers de messages et tenter d'y trouver des informations encore inédites, Wikileaks en appelle aux internautes. Un moteur de recherche permet d'examiner des mots-clés, et les internautes peuvent voter pour une liste des messages les plus intéressants. Pour l'instant, aucune information majeure n'a encore été révélée, mais plusieurs messages jettent un éclairage, parfois anecdotique, sur cette journée.
On y trouve par exemple ce message expliquant à 10 h 24 que "Twinkle" et "Turquoise" – les noms de code des filles de George W. Bush pour les services secrets – sont en sécurité. Les tenants de la théorie du complot, qui pensent que le gouvernement américain soit cache des choses sur les attentats, soit y a directement participé, examinent également le contenu des messages avec intérêt.
Mais si les documents révélés par Wikileaks permettront peut-être de préciser certains des événements de cette journée, et notamment de dater précisément certaines décisions, ces archives offrent surtout une fenêtre sur l'état d'esprit d'une partie des Américains et des New-Yorkais ce jour-là. Face à la tragédie, les réactions sont loin d'être toutes les mêmes. "Le World Trade Center a été touché par deux avions. Allume la télé si tu peux. PS : les nouveaux meubles sont arrivés et ils sont super", écrit ainsi une femme juste après la chute du deuxième avion.
jeudi 26 novembre 2009
Plus de 500 000 messages du 11 septembre 2001 publiés
La hausse de salaire envisagée des fonctionnaires européens fait polémique
La Commission européenne a indiqué, jeudi 26 novembre, avoir proposé une hausse de salaire annuelle de 3,7 % pour ses 38 000 fonctionnaires et agents, malgré le fait que l'UE soit à l'heure de la rigueur et que les émoluments du service public soient gelés dans certains pays. Il s'agit à ce stade d'un projet, qui doit encore être validé par les Etats européens, mais suscite déjà la controverse.
La ministre de la fonction publique autrichienne, Gabriele Heinisch-Hosek, a critiqué la proposition en estimant que, par temps de crise économique et de montée du chômage, une telle augmentation de salaire est "totalement impensable". "0 % serait plus adapté", assure la ministre.
La Commission s'est défendue en assurant travailler sur la base d'une méthode "objective" fixée par la législation européenne. Selon la porte-parole de l'exécutif européen, Valérie Rampi, ce sont des éléments statistiques qui déterminent les salaires des fonctionnaires publics. Ainsi, les augmentations salariales sont calculées à partir d'un rapport de l'Office européen des statistiques (Eurostat). Ce dernier se fonde lui-même d'une part sur un indice du coût de la vie à Bruxelles, et d'autre part sur l'évolution des salaires des membres de la fonction publique d'un échantillon d'Etats en comprenant huit : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni.
INDEMNITÉS DES COMMISSAIRES CRITIQUÉES
Depuis le début de la crise économique, Bruxelles a ouvert de nombreuses procédures pour dénoncer les déficits publics excessifs de plusieurs Etats européens. La Grèce, l'Irlande, la Hongrie et les Etats baltes notamment ont dû geler les salaires de leurs fonctionnaires pour réduire leurs dépenses. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le futur président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, bénéficient chacun d'un salaire de 304 000 euros nets par an (hors indemnités de résidence et de représentation).
L'exécutif européen avait déjà été critiqué en début d'année au sujet de la rémunération de ses commissaires. Le système en place leur octroie en effet une indemnité allant jusqu'à 65 % de leur salaire pendant les trois ans suivant leur départ. L'argument avancé pour justifier cette indemnité est de faciliter leur "réinsertion professionnelle", puisque certains postes dans le privé leur sont fermés pour éviter des conflits d'intérêt. Le salaire d'un commissaire européen est d'environ 20 000 euros nets par mois.
Quelques événements du 26 NOVEMBRE
26 novembre 329
Fondation de Constantinople. Un des jours les plus remarquables dans les fastes du monde, est celui où l'empereur Constantin transféra le siège de l'empire romain à Byzance, ville ruinée de Thrace, située à l'extrémité de l'Europe, sur le terrain de laquelle, et dans une enceinte beaucoup plus étendue, il éleva une autre ville qu'il appela de son nom : Constantinople. Le construction de cette nouvelle Rome (c'est encore le nom qu'on lui donna), fut conduite avec tat de célérité, que les fondements en ayant été posés ce 26 novembre 329, la dédicace s'en fit le 11 mai suivant. Constantin n'épargna rien pour la rendre semblable à l'ancienne Rome. Des bâtiments superbes, entre lesquels il faut compter plusieurs églises, des places publiques, des fontaines, un cirque, deux palais, un capitole, le tout enrichi des plus belles sttues tirées des autres villes, furent les principaux ornements dont il la décora. Il y créa un sénat ; mais il restreignit son autorité aux fonctions de la judicature, sans lui accorder aucune influence dans les affaires de l'État. On voit par les anciennes médailles de Byzance, que le croissant fut toujours un symbole attaché à cette ville. Constantin, en fondant sa nouvelle capitale, consulta moins l'intérêt de l'empire que sa propre vanité. « Lorsque le siège de l'empire, dit Montesquieu, fut établi en Orient, Rome presqu'entière y passa ; les grands y menèrent leurs esclaves, c'est-à-dire, presque tout le peuple, et l'Italie fut privée de ses habitants. » Cette dépopulation d'un pays, qui était auparavant le centre des forces de l'empire,facilita les irruptions des barbares, et prépara la ruine totale de l'empire d'Occident. Fontenelle peint assez plaisamment la vanité de Constantin, dans un de ses dialogues, où Bérénice et Côme de Médicis s'entretiennent sur la folie des hommes à vouloir immortaliser leurs noms.
26 novembre 1120
Naufrage de la famille du roi d'Angleterre. Henri Ier, roi d'Angleterre, ayant terminé toutes ses affaires en Normandie, s'était rembarqué pour Londres. Guillaume, son fils, le suivait d'assez loin dans un autre bâtiment avec sa famille et toute la fleur de la noblesse d'Angleterre. La débauche excessive à laquelle se livra cette jeunesse licencieuse, servit d'exemples aux matelots qui, s'étant enivrés, laissèrent aller le vaisseau se briser contre un écueil. On eut le temps de mettre la chaloupe en mer pour sauver le prince ; déjà il avait vogué vers la terre, lorsque les cris de la comtesse du Perche, sa soeur, le firent retourner pour la prendre avec lui : mais tant de personnes qui couraient le même danger, se jetèrent sur l'esquif avec elle, qu'ils le firent couler à fond, en sorte que tout le monde fut noyé. Tous ceux qui étaient restés à bord du vaisseau, subirent le même sort, à l'exception d'un fils d'un boucher de Rouen, qui, s'étant sauvé sur un mât, vint au bout de trois jours annoncer au roi la nouvelle de ce terrible naufrage.
26 novembre 1504
Mort d'Isabelle la Catholique au château de la Mota, à Medina del Campo, près de Madrid. La dernière reine de Castille avait apporté sa couronne à son époux Ferdinand d'Aragon le Catholique, réalisant ainsi l'unité espagnole. Leur fille, Jeanne la Folle, épousera un Habsbourg et de cette union naîtra le monstrueux empire de Charles Quint. Isabelle la Catholique était fort jalouse. Elle voulut le demeurer par-delà la mort et exigea, par testament, que le roi Ferdinand ne se remarie pas... On enterra la reine Isabelle dans la chapelle des franciscains de Grenade et, deux ans plus tard, Ferdinand se remariait avec Germaine de Foix, nièce de Louis XII, qui lui apportait en dot - ce fut son excuse - le royaume de Naples.
26 novembre 1580
Signature de la paix de Fleix, qui met fin à la septième guerre de religion ou Guerre des amoureux (cette guerre mettant en cause Marguerite de Valois, alors mariée avec le futur Henri IV, et ses amours avec le vicomte de Turenne). La bataille entre Catholiques et Protestants avait contribué à accroître la popularité du futur souverain.
26 novembre 1648
Le pape Innocent X dénonce le Traité de Westphalie qui, un mois plus tôt, a mis fin à la guerre de Trente Ans.26 novembre 1656
Louis XIV charge Jérémie Deschamps du Rausset de reprendre l'île de la Tortue, alors occupée par les Espagnols. Deschamps réussira dans cette entreprise en 1659.
26 novembre 1688
Mort de Quinault, né à Paris en 1635. Il composa d'abord des tragédies et des comédies peu estimées, châtiées par Boileau.
26 novembre 1703
Kidder, né à Suffolck, d'abord ministre à Londres, doyen de Péterborough, ensuite évêque de Bath et de Wels, est écrasé dans son lit avec sa femme, par la chute d'une cheminée qu'une grande tempête vient de renverser. Ce prélat était profondément versé dans la littérature hébraïque et rabbinique. On lui doit un savant commentaire sur le Pentateuque et une démonstration de la venue du Messie en trois volumes.
26 novembre 1713
Première entrevue de Villars et d'Eugène à Rastadt, au sujet de la paix. La France ayant fait sa paix avec l'Angleterre, la Prusse, la Savoie, le Portugal et la Hollande, n'avait plus d'ennemi que l'Empire. La victoire de Denain, la prise de Landau et de Fribourg, amenèrent l'empereur à des dispositions pacifiques. Le superbe palais de Rastadt, élevé au milieu des fureurs de la guerre, par la marquise Françoise Sibylle, fut choisi pour le lieu des conférences. Le maréchal de Villars et le prince Eugène furent les deux plénipotentiaires. C'était la première fois qu'on voyait deux généraux opposés, au sortir d'une campagne, traiter au nom de leurs maîtres. Ils y portaient tous les deux la franchise de leur caractère. « Monsieur, dit Villars au prince Eugène a leur première entrevue, nous ne sommes point ennemis ; vos ennemis sont à Vienne, et les miens sont à Versailles. » Villars avait autrefois dit à Louis XIV quelque chose de semblable, en partant pour l'armée : « Sire, je vais combattre vos ennemis, et je vous laisse au milieu des miens. »
26 novembre 1741
Prise de Praqgue par les Français. Après la mort de l'empereur Charles VI, sa fille Marie-Thérèse se porta pour son héritière universelle ; Mais l'électeur de Bavière et d'autres souverains de l'Europe voulurent avoir chacun leur part de cette riche succession. Au commencement de novembre, l'électeur de Bavière, à qui le roi de France avait envoyé quarante mille hommes, passe le Danube, entre en Bohême, et marche vers Prague ; il y est joint par les troupes du roi de Prusse, qui venait d'achever la conquête de la Silésie. Le 25 novembre, on ouvre la tranchée ; les Autrichiens arrivent le même jour au secours de la place. Il fallait ou prendre Prague en peu de jours, ou abandonner l'entreprise : on manquait de vivres ; on était dans une saison avancée. Le comte, depuis maréchal de Saxe, résolut d'emporter la place d'escalade. Ce fut le fameux Chevert, alors lieutenant-colonel du régiment de Beauce, l'homme de toute l'armée le plus capable d'exécuter un coup de main, qui fut chargé de conduire les troupes. « Ecoute bien, dit-il à un sergent qu'il envoyait tenter le premier l'escalade ; tu monteras par là (l'angle rentrant d'un bastion) ; en approchant du haut du rampart, on criera : Qui vive ? Tu ne répondras rien ; on criera la même chose une seconde fois, tu ne répondras rien encore, non plus qu'au troisième cri. On tirera sur toi, on te manquera ; tu égorgeras la sentinelle, et j'arrive là pour te secourir. » Tout fut ponctuellement exécuté, et la ville fut prise.
26 novembre 1781
M. de Bouillé reprend l'île de Saint Eustache sur les Anglais, qui venaient de l'enlever aux Hollandais, alliés de la France. Le succès brillant de cette expédition hardie fut encore illustré par la générosité de M. de Bouillé envers les négociants hollandais, auxquels il restitua près de trois millions que l'amiral Rodney leur avait pris injustement, en s'emparant de l'île l'année précédente. Dans cette même guerre d'Amérique, où M. de Bouillé développa les talents qu'il avait annoncés dès sa plus tendre jeunesse dans la guerre de Sept Ans, il joignit aux succès de nos armées une gloire plus précieuse ; il se distingua par sa magnanimité envers l'ennemi, et par des traits d'humanité dont un mérite d'être présenté. Le 12 octobre 1780, deux frégates anglais, le Laurel et l'Andromède, ayant péri sur les côtes, dans un ouragan qui désola alors les Antilles, M. de Bouillé recueillit avec soin les débris des équipages ; il les fit vêtir, leur distribua de l'argent, et les renvoya à l'amiral anglais, en lui mandant qu'il ne pouvait regarder comme prisonniers de guerre des malheureux que la tempête lui avait livrés désarmés. Par de tels traits, M. de Bouillé honorait autant le caractère français qu'il illustrait nos armes. L'ennemi sut apprécier ses nobles procédés, et lui en offrit, à la paix, des gages flatteurs.
Mathilde Seigner: «Nicolas Sarkozy a beaucoup soutenu Roman Polanski»
La belle-sœur du réalisateur a avoué avoir «pleuré» lorsqu'elle a appris la nouvelle...
Mathilde Seigner, la belle-sœur de Roman Polanski, s’est exprimée ce jeudi matin sur Europe 1 à propos de la décision du Tribunal pénal fédéral (TPF) suisse de relâcher sous caution et avec assignation à résidence sous contrôle électronique le cinéaste. La sœur d’Emmanuelle Seigner a confié à Marc-Olivier Fogiel: «Quand ma sœur me l’a appris, j’avoue, j’ai pleuré.»
L’actrice s’est dite «émue» de l'annonce de la libération prochaine de Roman Polanski et a indiqué qu’«Emmanuelle commençait à ne pas être très bien.» Elle s’est dite «très très très heureuse» de la décision, un «soulagement» pour sa sœur et les deux enfants du couple.
L'actrice, également interviewée dans Le Parisien, a aussi salué l'action de Nicolas Sarkozy: «Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est grâce au président que Roman a été libéré. Mais il a été super. Et il l'a beaucoup soutenu. Le président a été très efficace.»
Mathilde Seigner a de plus jugé «aberrant» de penser que Roman Polanski pourrait se soustraire à la justice américaine, et indiqué qu’il devrait l’affronter pour tourner la page: «Je pense que s’il doit le faire, il faut qu’il le fasse.
La France redevient premier producteur mondial de vin
La France est redevenue en 2009 le premier producteur mondial de vin avec une production estimée à 45,7 millions d'hectolitres, selon les chiffres de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) publiés jeudi 26 novembre. La France est ainsi repassée devant son principal concurrent, l'Italie, qui avait pris la tête du classement en 2007. Pour 2009, la production de l'Italie est estimée à 45,5 millions d'hectolitres.
Au niveau mondial, la production devrait rester quasiment stable par rapport à 2008, mais la consommation pourrait continuer à chuter en raison de la crise mondiale, a annoncé Federico Castellucci, directeur général de l'OIV. En 2009, la production devrait être comprise entre 262,8 et 273,1 millions d'hectolires, selon l'OIV dont les données ne seront définitives que dans plusieurs mois.
La consommation mondiale devrait elle osciller entre 241 et 251,5 millions d'hectolitres, selon les estimations de l'OIV.
DIFFICULTÉS À L'EXPORT
L'annonce de ce classement ne devrait toutefois pas rassurer les viticulteurs français, qui peinent à trouver des débouchés à leur production et manifestaient, mercredi, à Montpellier pour réclamer des aides de l'Etat. Interrogé sur RMC, le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire a souligné que "l'avenir des vins passe par la capacité à conquérir des parts de marché à l'exportation".
Pendant les six premiers mois de l'année, les exportations de vins français ont baissé de 12 % en volume et de 26 % en valeur. Mi-novembre, M. Le Maire avait annoncé la création d'un fonds pour promouvoir les vins français. "Nous n'avons pas aujourd'hui des capacités à vendre des vins de cépage en France", a noté le ministre. Or, "la demande mondiale est une demande des vins de cépage, c'est comme ça que les vins dits du Nouveau Monde ont réussi à mieux se commercialiser à l'étranger", a-t-il poursuivi.
Sur 2012, DSK ne dit rien mais n'en pense pas moins
Invité du Grand Journal de Canal+, Dominique Strauss-Kahn, toujours favori des sondages, s'est refusé à dévoiler ses projets pour la prochaine présidentielle.
Il ne dira rien. Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, refuse de commenter les spéculations sur son avenir présidentiel. Invité du Grand Journal de Canal+, Il s'est contenté de déclarer: "Vous avez des gens qui passent leur vie dans le passé, vous avez des gens qui passent leur vie dans l'avenir, moi je vis dans le présent."
"Ce n'est pas mon sujet aujourd'hui"
Pour lui, le problème d'une éventuelle candidature aux primaires ne se posera qu'en 2011. "Ce n'est pas mon sujet aujourd'hui", a-t-il dit. Il a toutefois admis suivre "de près ce qui se passe en France".
Il a, en revanche, été plus dissert sur la crise. "Je suis habité par l'idée que cette crise ne peut pas être seulement un malheur" mais aussi une "chance" a-t-il dit. Sur le rôle du FMI, il a estimé qu'avant la crise, le Fonds "était le gendarme" du système financier mais "aujourd'hui les gens le voient plus comme un médecin".
Fabius n'est pas "une pom-pom girl" de DSK
La venue de DSK au Grand Journal fait suite à une interview donnée au Figaro daté de mercredi. Une offensive médiatique qui entretient les rumeurs sur ses projets politiques.
Interrogé jeudi matin sur DSK, Laurent Fabius a estimé que "Dominique Strauss-Kahn est une des quelques personnalités" qui "a les épaules pour être président", a réaffirmé le député de Seine-Maritime. "On a de très bons contacts, on n'a pas toujours été d'accord, y compris sur le fond, mais on s'estime réciproquement et on a l'occasion de se voir", a-t-il dit.
Pour Faibius, DSK est l'"un des grands atouts" du PS pour la prochaine présidentielle. Mais "on n'en est pas là", a-t-il souligné. "D'abord, est-ce qu'il voudra être candidat? Je n'en sais rien. Ensuite il peut y avoir d'autres candidats, y compris celui qui vous parle, même si je ne suis pas en situation", a fait remarquer l'ancien Premier ministre, avant de plaisanter: "Je ne suis pas une pom-pom girl" de DSK.
Polanski attendra la décision américaine dans son chalet
Emprisonné depuis exactement deux mois à Zurich, le cinéaste Roman Polanski, 76 ans, devrait passer Noël à la montagne, en résidence surveillée dans son chalet de Gstaad. Mercredi 25 novembre, le Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone (Tessin) a accédé à la demande de remise en liberté conditionnelle, déposée par ses avocats le 3novembre. Me Georges Kiejman s'est du reste déclaré "très heureux" de cette décision, qui lui "paraît naturelle".
C'est une caution de 4,5 millions de francs (3 millions d'euros), offerte par le cinéaste franco-polonais, qui a convaincu les juges que le risque de fuite était amoindri, quoique toujours qualifié d'"élevé". "La Cour a estimé que ce montant représentait une part substantielle de la fortune du recourant et que, vu l'âge avancé de celui-ci, il n'était pas certain qu'il ait à nouveau la possibilité d'accumuler une telle somme, en cas de perte de la caution", dit le TPF.
L'Office fédéral de la justice (OFJ), dirigé par la ministre Eveline Widmer-Schlumpf, avait dix jours pour s'opposer à la décision du TPF. Cette dernière n'a pas attendu. Dans la soirée du 25 novembre, la ministre a indiqué que "le Tribunal a pris cette décision en toute connaissance de cause et en pesant tous les éléments. Il est arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas de risque de collusion, ni de fuite si M. Polanski reste à Gstaad, plutôt qu'en prison, dans l'attente de l'examen de la procédure d'extradition. Je pense que cette solution est tout à fait envisageable".
BRACELET ÉLECTRONIQUE
Polanski, accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec Samantha Geimer, une fillette de 13 ans, en Californie en 1977, a été arrêté en Suisse le 26 septembre à la demande des Etats-Unis qui demandent son extradition pour le juger. Le cinéaste devrait être assigné à résidence, dans les prochains jours, dans la station huppée de Gstaad, muni d'un bracelet électronique relié à la police, et privé de ses papiers d'identité.
Le 19 octobre, en l'absence de telles garanties, une première demande de remise en liberté avait été refusée par le TPF. Le ministère de la justice répétait depuis des semaines que dans ce genre de cas, une remise en liberté était "exceptionnelle". Pourquoi un tel retournement de situation ? Folco Galli, porte-parole de l'OFJ, répond au "Monde" que, outre la caution proposée, "les juges ont tenu compte du fait que Polanski, une fois extradé aux Etats-Unis, risquait une peine maximale de deux ans, et non de cinquante ans comme cela avait dit au départ, ce qui réduit le risque de fuite".
Cet épisode ne préjuge en rien de la suite de la procédure. Le 22 octobre, une demande formelle d'extradition a été envoyée par les Etats-Unis à Berne. Les avocats de Polanski "ont été invités à faire leurs observations auprès de l'OFJ qui doit ensuite rendre une décision", explique M. Galli. Quand ? Il ne donne aucune date. Mais à en juger par le zèle avec lequel la Suisse a répondu aux sollicitations de la justice américaine, Berne devrait extrader Polanski.
Deux scénarios se dessineront alors : soit le cinéaste y consent, et cette "procédure simplifiée d'extradition" arrangerait pas mal de monde en Suisse – elle a le mérite de la rapidité et le "prisonnier" est encombrant. Soit Roman Polanski fait appel, d'abord devant le Tribunal pénal fédéral, puis, en ultime recours, devant le Tribunal fédéral à Lausanne. Ces procédures pourraient alors durer quelques mois.
Polanski n'a pas dévoilé sa stratégie. Ses avocats américains, dans un communiqué du 20novembre, ont fait savoir qu'ils sont les seuls habilités à parler au nom du cinéaste dans cette affaire, avec leur collègue suisse Lorenz Erni. Ce dernier ne s'exprime pas. Les avocats américains visaient sans doute l'avocat français Hervé Temime, qui, dans un entretien récent au "Figaro", affirmait que son client n'accepterait pas d'être extradé.
Roman Polanski, encore plus maintenant, devrait opter pour la bataille juridique. En faisant traîner la procédure, il espère purger l'essentiel de sa peine en Suisse.
MANQUEMENTS À L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE
S'il est extradé, Roman Polanski comparaîtra devant un tribunal de Los Angeles, qui doit lui signifier sa sentence, sur le seul chef d'inculpation retenu à l'époque des faits, de "relation sexuelle illégale avec une mineure".
La peine encourue, comme il est spécifié dans la demande d'extradition américaine, est de deux ans. Mais en 1978, le juge Rittenband, aujourd'hui décédé, n'avait requis que 90 jours de détention. Polanski avait alors passé 42 jours à la prison de Chino (Californie). Si on y ajoute les mois de détention passés en Suisse, le cinéaste aura largement dépassé le temps d'incarcération prévu initialement.
Le juge Peter Espinoza, qui pilote aujourd'hui le dossier, a reconnu que la procédure d'instruction à l'époque avait été entachée de manquements à l'éthique professionnelle. Ces manquements, qui ont dû jouer dans la décision de Polanski de fuir les Etats-Unis il y a plus de trente ans, sont exposés dans le documentaire de Marina Zenovich, Polanski: Wanted and Desired, qui vient de sortir en DVD. Les irrégularités sont même dénoncées, dans le film, par le procureur de l'époque ainsi que par l'avocat de la victime de Polanski.
"Il est difficile de contester que certains actes, montrés dans ce film, ne sont pas irréguliers", confirmait M.Espinoza à l'audience du 17 février, apparemment sensible aux arguments des avocats de Polanski. Néanmoins, le juge Espinoza a refusé de classer la plainte, en raison de l'absence du cinéaste. Les avocats américains de Polanski ont aussitôt fait appel de cette décision. Une audience est prévue le 10 décembre à Los Angeles, devant une cour d'appel et un autre juge.
L'absence du cinéaste compromet ses chances d'obtenir un classement définitif de la plainte, mais l'audience, très attendue, va permettre aux avocats de Polanski de remettre sur le devant de l'actualité les vices de procédure et les atteintes aux droits du prévenu dont il aurait été la victime.
Agathe Duparc et Claudine Mulard
La France, championne du monde... de l'auto-flagellation ?
L'équipe de France de foot est nulle. La gastronomie française est morte. La situation économique va se dégrader. Bien loin des cocoricos, entre pessimisme et repentance, les Français ont du vague à l'âme, et ont du mal à être fiers de leur pays. Et si, comme le pense Raymond Domenech, les Français avaient "une fâcheuse tendance à s'auto-flageller"?
(Rédaction internationale) Le Français est-il une espèce à part? Il règne en France une drôle d'atmosphère depuis le match de foot contre l'Irlande. La France est qualifiée pour le Mondial 2010, et depuis, c'est haro sur Raymond Domenech et sur Thierry Henry, "le tricheur". Journalistes et opinion publique réclament la démission de l'entraineur qui affiche pourtant le plus beau palmarès à ce poste. Raymond, le mal aimé, fait part de son incompréhension. "Le vrai problème, c'est l'arbitrage". Thierry Henry lui, a pensé démissionner. On peut regretter que l'égalisation salvatrice ait eu lieu grâce à une main de notre joueur le plus capé, mais les Argentins, Allemands ou autres Italiens se seraient-ils offusqués de la manière de gagner un match décisif ? Quelques grands noms comme Zidane, et des internautes anonymes sont montés au créneau : "On devrait embrasser la main de Thierry Henry". "La France ne mérite pas Thierry Henry. C’est quand même à lui que l’on devra une surconsommation d’écrans plasmas l’été prochain." Y aura-t-il des supporters français dans les tribunes sud-africaines? Siffleront-ils la Marseillaise?
Autre exemple d'auto-flagellation récent, la parution de l'édition de Tokyo du guide Michelin. On y apprend que Tokyo affiche désormais plus de restaurants étoilés que Paris. La gastronomie française est morte? Certains médias relaient la nouvelle avec gourmandise. C'est oublier un peu vite que nombreux sont les chefs français récompensés pour leurs établissements tokyoïtes, et qu'il est impossible de comparer cuisine française et japonaise.
Pessimisme viscéral
Face à la crise, la France est l'un des pays les plus pessimistes au monde (21e sur 24), et ce malgré notre formidable consommation de psychotropes. Dans une récente étude, 44% des Français sont pessimistes, avec une moyenne mondiale à 27 %; seuls les Islandais, les Roumains et les Mexicains voient l'avenir avec encore plus d'inquiétude. C'est notre fâcheuse propension à voir le verre à moitié vide, et à n'attendre rien de bon de nos dirigeants (la note obtenue par le gouvernement est de 4,4 sur 10, n'en déplaise à Christine Lagarde, pourtant promue star de la Finance par le Financial Times). Brésiliens, Russes, Indiens et Chinois, malgré l'absence d'un équivalent à notre fameux modèle social français, ont moins d'états d'âmes. Alors est-ce de la morosité et de l'auto-flagellation, ou plutôt de la lucidité quant à la place de notre pays dans le monde ? Est-ce si difficile d'être fier d'être français? Votre avis nous intéresse.
LE FRANÇAIS EST UN ÊTRE QUI SE LA JOUE BEAUCOUP, CHAMPION DU MONDE DU NOMBRILISME, IL VOIT LA PAILLE DANS L'ŒIL DES AUTRES MAIS PAS LE RESTE.
PESSIMISTE ? IL PEUT L'ÊTRE LE FRANÇAIS, PAR SON ATTITUDE DE LOOSER PERMANENT, MAIS DE GRANDE GUEULE, IL SE DISCRÉDITE ET CHERCHE LA COMPASSION INTERNATIONALE.