TOUT EST DIT

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vendredi 7 décembre 2012

"Florange sera le Gandrange de François Hollande"

Après l'abandon par ArcelorMittal du projet Ulcos, plusieurs éditorialistes se déchaînent ce vendredi 7 décembre contre la gestion du dossier Florange par l'exécutif, dénonçant une "déroute" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et un "échec" du Président François Hollande.
>> Lire sur le sujet: Florange: Ulcos, le couac de trop pour le gouvernement
"Ce devait être le symbole de la rupture avec le sarkozysme. La marque d'une autre pratique politique", rappelle Eric Decouty dans Libération. Or "après avoir balayé la proposition de Montebourg, son ministre du Redressement productif, de nationaliser le site, après avoir affirmé que Mittal s'était plié aux volontés du gouvernement et après avoir fait la sourde oreille aux critiques syndicales justifiées, le Premier ministre a essuyé hier un revers cinglant", poursuit l'éditorialiste du journal de gauche. "La déroute du Premier ministre signe également l'échec du Président", assène-t-il.
Selon Bruno Dive de Sud-Ouest, c'est avant tout le Premier ministre qui sort "laminé" de cet exercice. "On a connu des Premiers ministres conspués par la rue, d'autres secoués par une canicule, d'autres encore - et tout récemment - piétinés par un hyperprésident", souligne-t-il. "Mais jamais encore on n'avait vu de Premier ministre humilié à ce point par un grand patron, qui plus est étranger".
Jean-Marc Ayrault est "grillé"C'est un véritable "coup de pied de l'âne qui a été administré, hier, par ArcelorMittal au gouvernement", renchérit Jacques Camus de La République du Centre, parlant d'un "cinglant camouflet pour l'exécutif". "Florange est en train de devenir le Gandrange de François Hollande", ajoute-t-il et il est "grand temps" que le président "se mette vraiment aux fourneaux". Hier soir, le chef de l'Etat a défendu son action et celle de son Premier ministre sur ce dossier.
>> Revivez notre live du jeudi: "Les engagements pris seront tenus, j'en serai le garant", assure Hollande
Pour le Premier ministre, Florange "est en train de tourner au chemin de croix de Lorraine, chaque jour contredisant la version de la veille et renforçant les doutes sur la fiabilité du sidérurgiste indien", considère également Hervé Favre de La Voix du Nord. Mais la véritable question, selon lui, est de "savoir combien de temps François Hollande pourra rester en retrait derrière son Premier ministre?".
Puisque Jean-Marc Ayrault est "grillé sur le dossier ArcelorMittal", il "doit donc s'effacer et laisser la main" à François Hollande, juge Jean-Michel Servant du Midi Libre. "Pour stopper cette spirale infernale, le chef de l'État n'aura bientôt plus qu'un seul choix : se séparer plus tôt que prévu du locataire de Matignon. Et en confier les clés à l'un de ses pugnaces ministres : Valls le droitier ou Montebourg le gauchiste". Ce qui permettrait peut-être, espère l'éditorialiste de "connaître, enfin, la direction que souhaite prendre ce gouvernement socialiste."

L'Allemagne attire les investisseurs français, pas l'inverse

Alors que les investissements en France d'entreprises allemandes sont au plus bas, les investissements français en Allemagne sont quasiment à leur plus haut depuis 2000.
Alors que les investissements en France d'entreprises allemandes sont au plus bas, les investissements français en Allemagne sont quasiment à leur plus haut depuis 2000 selon le cabinet d'audit et de conseil PwC[1].

Dans son étude, le cabinet souligne la baisse progressive du nombre de transactions transfrontalières de  l’Allemagne vers la France : de 35 transactions réalisées de l’Allemagne vers la France en moyenne par an sur la période 2000–2011, on est tombé à 21 et 20 respectivement en 2011 et 2012 (au 8 octobre). Les 3 années les plus hautes sont toutes situées il y a au moins cinq ans (2000, 2005 et 2007).
Selon Olivier Lorang, directeur PwC responsable Transactions du German Business Group: « Le repli depuis 2010 des investissements étrangers en France s’explique notamment par une  attractivité moins forte dans un contexte de crise.» On aura du mal à ne pas y voir également un profond scepticisme sur la capacité du gouvernement de l'époque ou du gouvernement Ayrault de mettre en oeuvre les réformes nécessaires, alors que dans le même temps l'Allemagne mettait en oeuvre des réformes lourdes.
le honzec - merkel hollandeCela se reflète dans la composition du marché des fusions-acquisitions : alors que les acquéreurs en France sont essentiellement français, "l’Allemagne est davantage attractive pour les investisseurs étrangers".
La situation française explique également le nombre croissant d'entreprises françaises allant chercher la croissance à l'étranger, en Allemagne dans ce cas : alors que la moyenne du nombre d'opérations de rachat en Allemagne par des entreprises françaises était de 31 sur 2000-2011, en 2012 le nombre de rachats monte à 38 au 8 octobre 2012, et donc probablement plus de 40 d'ici à la fin de l'année. Le climat social allemand, "plus apaisé" joue également pour expliquer l'attrait de l'Allemagne et le recul de la France selon les auteurs de l'étude. Autrement dit, le syndicalisme de lutte des syndicats français est un problème pour la France.
L'attrait des entreprises françaises pour l'Allemagne s'explique enfin selon le cabinet "par l’attractivité du modèle allemand et de ses petites et moyennes entreprises". En 2012, la France est passée du 5ème au 3ème rang des pays réalisant le plus d'opérations de capital investissement en Allemagne.
Méthodologie : PwC analyse les transactions réalisées entre la France et l’Allemagne réalisées depuis  l’année 2000 jusqu’au 8 octobre 2012. Les données analysées proviennent de Zéphyr.

Un cadeau et un appel au secours

Un cadeau et un appel au secours



Plusieurs numéros de TOUS LES QUOTIDIENS ne sont pas arrivés dans leur point de distribution en kiosque, ou ont été très difficiles à trouver, en raison d’une grève qui secoue Presstalis, feu les « Nouvelles messageries de la presse parisienne ».



Cette grève d’inertie face à une tentative de rationaliser les coûts salariaux de Presstalis – héritier des lourdeurs du système monopolistique qui avait donné le pouvoir au syndicat du Livre-CGT à la Libération – met en grave danger de nombreux titres, ainsi que des kiosquiers et des marchands de journaux dont les entreprises sont menacées.

Pensez à faire quelques emplettes chez votre kiosquier ou chez votre marchand de journaux habituel qui lui aussi traverse une passe difficile !