TOUT EST DIT

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samedi 25 août 2012

Le sourire de Breivik 


Comment condamner le Mal ? En infligeant une peine de 21 ans de prison à Anders Breivik, la Norvège l’a déclaré responsable de ses actes. Le verdict a satisfait les parents des 77 victimes de l’extrémiste. Breivik lui-même a souri à l’énoncé de sa peine. Il avait laissé entendre que le pire des châtiments qui pouvait lui être infligé serait de l’enfermer dans un asile.
Aux yeux de la loi, Breivik est donc « normal ». Une idée qui révulse, quand on songe que cet extrémiste a abattu de sang-froid 77 personnes au nom de théories inspirées du nazisme. La question de la « normalité » des responsables de la solution finale en Europe a été souvent posée, notamment par la philosophe Hannah Arendt, qui avait suivi le procès Eichmann.
Dès le procès de Nuremberg, la question de l’état psychique des dirigeants du III e Reich avait été abordée, tant l’énormité de leurs crimes dépassait l’entendement. Pourtant, ils furent condamnés, la plupart à mort. Cette condamnation n’était pas destinée à banaliser leurs actes. Les juges de Nuremberg, comme ceux d’Oslo, ont jugé qu’il fallait infliger la plus lourde peine prévue par la loi commune à des criminels qui rêvaient d’être hors du commun, mais qui ne restent que des assassins.
Une telle décision implique de croire en une valeur suprême : la vie d’un être humain vaut toutes les autres vies. Tuer une femme, un enfant ou un homme à cause de sa race, de sa religion ou pour une quelconque différence est un acte impardonnable. Le nombre des victimes ajoute certes à l’horreur. Mais comment condamner Breivik 77 fois à la prison à vie, ou Goering à être pendu six millions de fois ?
La Norvège, pays paisible mais touché par la résurgence extrémiste, a tenu à faire de Breivik un exemple. Lui, qui se veut exceptionnel, n’est après tout qu’un homme, parmi des milliards d’autres et, à ce titre, ne mérite pas une condamnation hors normes. À y réfléchir, c’est peut-être la pire des punitions qu’on pouvait lui infliger : le réduire à un statut banal. Alors, qu’importe son sourire ou son salut de nazillon. Breivik a perdu. Il n’est plus rien qu’un condamné.

Traité européen : l'aile gauche du PS sous pression maximale

Surtout, ne pas raviver le spectre des divisions sur l'Europe. À La Rochelle, derrière l'apparente morosité des universités d'été, les discussions vont bon train sur le vote du traité européen renégocié par François Hollande le 29 juin dernier. «Finalement, les deux seuls sujets de ces universités d'été, c'est la succession d'Aubry et les discussions autour du Traité», relève un député socialiste. Alors? L'approuver ou pas? Sur l'aile gauche du PS, le débat fait rage.
Réuni vendredi soir dans une salle de La Rochelle, le courant de Benoît Hamon s'est copieusement empoigné sur le sujet en débattant autour d'une question: présenter, ou pas, une motion lors du prochain congrès de Toulouse? Le leader de l'aile gauche et ses proches se sont succédés à la tribune pour répondre non. Ou alors pour bâtir une motion qui ne soit pas entièrement axée sur la question européenne. Mais d'autres membres du courant soutiennent mordicus l'idée de présenter un texte. D'où blocage.

Pour tenter de pousser l'aile gauche du PS à voter le traité européen, les proches de Hollande, les membres du gouvernement et les dirigeants actuels du parti se relaient pour accentuer la pression sur le courant de Benoît Hamon. Avec un argument central: si le traité n'est pas voté largement, il sera difficile au président de la République de poursuivre la réorientation de la construction européenne. «Il faut qu'il y ait beaucoup de responsabilité et de maturité. Pouvait-on obtenir davantage? Non. Donc, engrangeons», a résumé le ministre de l'intérieur Manuel Valls à son arrivée à La Rochelle. «Personne ne conteste que François Hollande a obtenu des avancées avec le pacte de croissance. Il faut s'appuyer sur ce que l'on a obtenu, c'est une base pour aller plus loin. Tout le monde devrait être sur cette bannière là», assure Kader Arif, ministre des anciens combattants et proche du chef de l'état.

En tirer les conséquences

De son côté, le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve a reçu des représentants de l'aile gauche, par groupe de trois, pendant près d'une heure et demi chacun. Objectif: bien faire passer le message. «Je ne peux pas imaginer, compte-tenu de l'enjeu, que l'on rendrait impossible ce que l'on dit désirer», glisse Bernard Cazeneuve. Un membre de l'aile gauche reçu par le ministre pour entendre ses arguments le reconnaît: «ça s'entend...» Mais ce n'est pas le cas de tous. Samedi, le mouvement la gauche durable devait s'adresser à François Hollande dans une tribune publiée dans Le Monde pour lui demander de «nous donner envie de voter ce traité».
Pour les durs d'oreille, Martine Aubry s'est montrée assez menaçante vendredi soir à La Rochelle en recevant quelques journalistes. «Il faut engranger cette réforme pour aller vers l'Europe que nous voulons. Si certains ne sont pas d'accord avec ça, c'est qu'ils ne sont pas d'accord avec la politique menée (...) Si j'étais au gouvernement et que je ne partageais pas des décisions aussi importantes, j'en tirerais les conséquences», a indiqué la première secrétaire du PS. Même tonalité à Matignon ou un très proche du premier ministre se montre encore plus clair: «On ne peut pas voter non lorsque l'on est dans la majorité et dans le gouvernement. Les partisans de Benoît Hamon, c'est leur devoir de voter le traité budgétaire européen». Pour ne pas raviver les fractures de 2005 sur la constitution européenne? Bernard Cazeneuve assure ne pas croire au réveil de ce clivage traditionnel au sein du PS. «Je ne pense pas que ce risque existe», dit-il. Pour l'instant.

Le prix de la haine

A priori, il est déstabilisant de donner raison à un criminel, surtout de cette cruauté. Breivik réclamait d’être déclaré responsable de ses meurtres. La justice norvégienne l’a suivi.
Il faut pourtant savoir mettre un mouchoir sur l’agacement de voir ce tueur reconnu «sain d’esprit» – alors que l’énormité du crime dépasse l’entendement. Ce jugement constitue une illustration du recul qu’est capable de prendre une société se voulant évoluée. À la barbarie, elle oppose ce qu’elle estime relever de la raison : une sanction par la prison plutôt que l’asile d’aliénés.
En condamnant Breivik comme un droit commun, donc en lui déniant l’excuse psychiatrique, le tribunal ne rend que plus monstrueux des idées et des actes froidement revendiqués. Ce verdict d’Oslo avertit des extrémités aberrantes auxquelles des thèses nationalistes ou xénophobes peuvent servir de justification.
Les juges norvégiens sont dans leur rôle d’exemplarité. Leur sentence signifie que diffuser, même en sourdine, même sans y prétendre, la musique de la détestation d’autrui n’est jamais anodin. Un esprit plus faible comme Breivik ou un groupe plus radicalisé peuvent y trouver la légitimation à de meurtrières pulsions.
On l’a vu par le passé. On le revoit en Norvège avec ce jugement. Le prix de la haine ne sont pas les 21 ans ou plus ou moins que purgera Breivik. C’est le sang versé au prétexte d’idéologies prédatrices.

Sécurité, prison, réinsertion 


Notre pays vient de battre un nouveau et lamentable record : 67 000 détenus en prison pour 57 000 places en juillet ! La situation devient impossible à gérer, non seulement au plan humanitaire mais aussi au regard de la loi. De plus en plus souvent, l'État est l'objet de plaintes de la part des détenus à propos de leurs conditions d'enfermement : hygiène, promiscuité... L'État est de plus en plus souvent condamné. Actuellement, l'inacceptable prison de Nouméa défraie cette triste chronique.
Mais, inacceptable est aussi la condition des personnels pénitentiaires condamnés à un exercice professionnel impossible, c'est l'efficacité de la prison qui est en cause. « La prison est un lieu de ravage, y règne la loi de la jungle (vol, menace...). Les détenus en sortent la haine au coeur, avec le désir de se venger de la société. Ce n'est pas normal », a déclaré récemment le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, M. Jean-Marie Delarue.
De ses rapports, il ressort que les détenus, en France, sont deux fois plus nombreux qu'il y a quarante ans, 35 000 à l'époque, alors que la délinquance n'a pas augmenté dans une telle proportion. On a accru les peines. On est de plus en plus sévère. On pratique de plus en plus les petites peines, les trois mois et les peines plancher qui ont souvent pour effet de rompre, pour des délits légers, l'insertion sociale et professionnelle.
M. Delarue précise : « 80 000 personnes entrent, chaque année, en prison ; autant en sortent. Qu'est-ce qu'on en fait ? Il faut une prison où les gens soient traités, respectés comme des êtres humains. Les délinquants doivent être punis, mais ils doivent être réinsérés. C'est aussi le rôle de la prison que de contribuer à cette réinsertion. »
Améliorer la sécurité
Et le Contrôleur des prisons de s'interroger : « Qu'est-ce que produit la prison ? Des malfaiteurs ou des bienfaiteurs ? Que faire ? Construire de nouvelles prisons à un coût faramineux ou trouver des aménagements de peines pour les détenus qui ont moins de six mois de détention à accomplir ? »
C'est à cette question que s'est attelée Mme Taubira, nouvelle garde des Sceaux, mais elle est mal comprise par une société toujours plus désireuse d'une sécurité, évidemment souhaitable.
Mme Taubira estime que la politique pénale actuelle accroît la récidive. Dans un manifeste, des magistrats et des chercheurs se montrent sévères : « Ce système pénal est un échec, la promesse d'une faillite, c'est une course à l'abîme. » (1)
La garde des Sceaux en est consciente. Très certainement, elle a fait sienne la recommandation du Conseil de l'Europe de janvier 2006 : « Ne placer en détention les délinquants (sauf les criminels) qu'en dernier recours et leur infliger une peine dans la communauté, c'est-à-dire dans la société et non pas en prison. Le condamné aura des devoirs et des obligations et un suivi intense pour éviter la récidive. » (1)
On irait ainsi vers davantage de peines de substitution et, probablement, vers cette peine de probation, sorte de suivi sur mesure, qui éviterait la désocialisation. Les prisons non surpeuplées pourraient alors mieux favoriser la réinsertion sociale des détenus, ce qui améliorera la sécurité de tous.
(1) Le Monde, le 21 août 2012.

Pas de loyer, pas de remboursement ? Alors un impôt !

Toujours plus loin dans l’ignominie… Voici la nouvelle idée socialiste : vous faire payer des impôts sur le loyer que vous ne payez pas !
Les lecteurs réguliers de mes chroniques sont habitués au parallèle que j’aime faire entre notre statut de citoyen français du XXIe siècle et celui de serf du Moyen-Âge. Le fond de cette comparaison tient au fait que rien ne nous appartient, que tout est intrinsèquement propriété de l’État qui nous laisse, sous condition de versements, une jouissance limitée et réglementée de biens dont il se réserve le droit absolu de reprise et de modification unilatérale des droits d’usage.
Eh bien, nous allons encore un petit peu plus loin dans le raisonnement. Nous dépassons même le stade du serf. Si aujourd’hui vous achetez votre résidence principale, vous devez acquitter un impôt supplémentaire, la taxe foncière, voire d’autre taxes si votre résidence est considérée comme « luxueuse » ou si sa quote part d’intégration dans le patrimoine vous fait assujettir à cet impôt discriminatoire et confiscatoire qu’est l’ISF. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez de votre « soi-disant » propriété. Vous ne pouvez pas la laisser vide, pas choisir à qui la louer en fonction de critères qui sont les vôtres, pas la louer le prix que vous voulez (pas assez cher, vous êtes redressés sur la base de la valeur locative unilatéralement décrétée par le seigneur, trop cher, vous êtes condamnés par la justice du seigneur). Si vous la vendez à un prix qui ne plait pas au seigneur, celui-ci s’arroge le droit de vous imposer sur la base du prix qu’il estime juste, si vous avez vendu trop peu cher, ou de confisquer la majeure partie de votre plus value si vous avez bien vendu. Si vous décidez de vendre, de toute manière, une part fixe de la valeur de la transaction revient au seigneur…, normal c’est lui et lui seul le vrai propriétaire. Si vous ne vendez pas, au moment de votre décès, vous ne pouvez pas décider seul de qui pourra jouir du bien que vous avez « soi-disant » acquis. Il y a des règles, fixées par le seigneur, de « transmission » que vous ne pouvez enfreindre. En fonction de ces règles, une part fixe plus ou moins importante de la valeur de l’habitation ira encore au seigneur, en dédommagement versé au « vrai » propriétaire pour laisser l'usufruit à celui désigné.
Voilà la situation actuelle. On peut déjà considérer que nous sommes à des années « lumières » du monde que les « révolutionnaires » de 1789 ont cru bâtir. En fait de « lumières », nous nageons en plein servage. Mais le maître a toujours de zélés serviteurs, comme hier des serfs quelquefois très riches à servir bien le hobereau trop occupé à chasser ou guerroyer, qui toujours cherchent à pressurer quelque peu plus la vile canaille. Dans le genre, je vous présente le dernier né des « think tank » socialistes : « Cartes sur table ». Un groupe particulièrement choyé par les bobos de Médiapart qui jusqu’à maintenant était le seul média à se faire l’écho des élucubrations des ces « politistes » (sic), composé de « consultant spécialisé dans le domaine de l’énergie », « économiste à Harvard » (resic), « diplômé de Paris-Dauphine, engagé associatif » (re re sic) et moult « doctorants », bref de ces gens « normaux », modestes et ne cherchant pas à se monter du col. Que nous ont pondu ces zigotos qui puisse ainsi faire sortir de sa réserve bienveillante votre serviteur ?
Le REVENU FICTIF !
Accrochez-vous, nous passons à la vitesse supérieure ! Ces beaux esprits partent du principe que lorsque vous avez fini de rembourser les emprunts grâce auxquels vous acquérez votre propriété principale, n’ayant plus rien à payer pour votre hébergement, vous dégagez en fait un « revenu fictif », en comparaison à celui qui reste locataire. Ce revenu fictif devra générer une taxation qui, elle, n’aura rien de fictif, croyez-moi ! C’est fort, non ? Même le droit à l’illusion de la propriété est aujourd’hui contesté. Je ne vais pas vous faire un couplet sur l’aspect totalitaire du régime que nous fait vivre le seigneur qui décide de tout jusque dans les aspects les plus intimes et les plus privés de notre vie. Eh bien, voici encore une illustration parfaite de ce qu’est le totalitarisme. Le seigneur État décide de la part de votre revenu qui DOIT être attribuée à votre hébergement. Et si d’aventure, les hasards de la vie ou votre « réussite » (bouh, le vilain mot !) vous conduisent à ne plus avoir à dépenser cette part pour vous loger, alors le seigneur s’arroge le droit de vous la ponctionner pour son propre profit. Perclus de taxes, d’impôts, de redevances, que fera le serf concerné ? Il vendra et s’en ira vivre dans l’appartement collectif mis à sa disposition par le soviet de quartier qui aura reçu préalablement l’avis favorable de la cellule ouvrière de l’usine dans laquelle le Parti lui aura trouvé un emploi correspondant, dans un esprit citoyen et solidaire, aux besoins de la collectivité et non aux aspirations petit-bourgeoises qui l’auront, dans sa jeunesse, conduit à faire des études choisies par esprit égoïste et non par intérêt de classe. À moins que, comme des millions d’opprimés du XXe siècle, il puisse, moyennant le paiement de l’« exit tax » déjà mise en place, choisir de voter avec ses pieds.

La bête immonde vit toujours.
Pour ceux qui aiment se faire mal : 100 propositions toutes aussi intéressantes les unes que les autres, celle que je viens de vous commenter est la N°83…
À ce jour, personne au sein du Parti Socialiste ou au sein du gouvernement n’a jugé bon de se désolidariser de cette proposition.

Hollande en baisse de forme

Il est sidérant de voir l'inactivisme des socialistes enfin arrivés à ce pouvoir tant envié. Depuis, ce ne sont que des mesurettes qui frôlent souvent le ridicule, avec Montebourg en vedette ! En réalité, c'est tout bête : ils n'ont pas de programme, contrairement à ce qu'auraient pu laisser croire les batailles de chiffonniers qu'ils menèrent à ce sujet pour élaborer un consensus mou.
Comme le disait Giscard (eh oui, il eut des moments de lucidité) :

Le socialisme, ça ne marche pas, mais seuls les socialistes peuvent le prouver.

On est en plein dedans. Conclusion : ils vont reprendre des trucs de droite, comme Valls qui dénonce les 69% d'augmentation de délits par les Roumains (Attention, devinette, quelle est la dénomination habituelle de ces "roumains" ? Si vous le dîtes, vous aurez des ennuis pour incitation à la haine raciale). Qui dénonçait les chiffres de Guéant à ce sujet, déjà ?

François Hollande doit garantir l’appartenance de la Grèce à la Zone Euro !

Angela Merkel n’a rien laissé transpirer suite à son entretien top secret avec Antonis Samaras, le patron Grec. Le communiqué s’est limité à une platitude rare. La Grèce doit réaliser les désidératas de la Troïka (dirigée par un allemand)… (mais n’oublions pas que la Troïka est: Jose Manuel barroso, Mario Draghi et Christine Lagarde…). Mais apparemment… l’Allemagne veut continuer à imposer l’austérité (strenge) aux pays qui empruntent trop !
OUI la Grèce a joué avec le feu (German money à travers la BCE et target II, (GS pour falsifier ses données économiques), pour les connaisseurs…). Mais devons nous expulser les grecs ou leur faire comprendre que faire partie du club implique des « décisions difficiles » ( comme dirait le président du FESF (Allemand btw… ? Hier)) et le ministre des finances Allemand qui envisqge une expulsion « temporaires » de la Grèce…..
François Hollande doit assurer ce matin que la Grèce ne sera pas expulsée. Il en va de la survie de l’Euro. Qui peut prédire ce qu’il se passera en cas de retour à la Drachme..?
François Hollande doit frapper un grand coup à propos du berceau de la démocratie, même si ils ne payent pas leurs impôts… C’est une question de principe. La Grèce ne représente que 2,5 % du PIB de la Zone Euro !!!!
Mario Draghi ne veut pas que la Grèce soit expulsée.. donc la Grèce restera au sein de la Zone Euro en faisant les efforts nécessaires si François Hollande le désire.

QUE VA FAIRE NOTRE JANUS NATIONAL ?

Quand la France oublie ses racines, 
c’est la mauvaise herbe qui s’installe



C’est un sondage Gallup conduit au niveau mondial qui l’affirme : au classement de 57 pays par revendication de l’athéisme de la part de la population, la France est au quatrième rang, avec 29 % d’athées revendiqués. Auxquels s’ajoutent 34 % qui se décrivent comme « non religieuses ». Le nombre d’athées revendiqués a plus que doublé en sept ans : il était de 14 % (la moyenne européenne) en 2005 aux termes d’une enquête similaire, mais portant sur 39 pays. Contre 58 % de personnes disant alors être « religieuses » il n’y en a plus que 37 % aujourd’hui (malgré l’augmentation de la population musulmane ?)
Les sondages ont leurs limites, nous le savons : celui-ci, en France, a été conduit auprès de 1 671 personnes par internet, et non en direct ou par téléphone comme cela a été le cas dans la plupart des pays. Mais enfin une tendance se dessine de manière massive. De plus en plus de personnes en France ont éliminé Dieu de leurs vies, que ce soit de manière consciente ou par une forme d’oubli. On attend les commentaires de l’Eglise de France devant ce cuisant constat d’échec qui est avant tout une tragédie.
Pour ce qui est de l’athéisme revendiqué, la France se trouve ainsi avec 29 % derrière la Chine (47 %), le Japon (31 %), la République tchèque (30 %, mais elle compte le moins de personnes se disant religieuses, 20 %). Après la France, le taux dégringole à 15 % pour la Corée du Sud et l’Allemagne.
La France, fille aînée de l’Eglise…
Faut-il s’étonner que les Français aient élu un Président qui promet d’inscrire la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la Constitution ?
Sans doute non, mais plus gravement, il faut souligner les conséquences de cet état de choses. Tourner le dos à Dieu, c’est refuser l’idée d’un fondement transcendant du bien et du mal, diluer la responsabilité des êtres humains, réduire la moralité à une « éthique » vaguement consensuelle et ouverte à toutes les formes de tyrannie visibles ou cachées. La société sans Dieu glisse nécessairement vers la loi du plus fort ; elle est aussi le lieu d’une désespérance fondamentale que par charité, il faut nommer et combattre. La France est dépressive, on le sait. Et les psychotropes sont le véritable opium du peuple…
Cet état de choses doit également aiguiser le regard sur une information qui vient de tomber. Dans une lettre ouverte virulente, la Fédération de la Libre Pensée, présidée par Marc Blondel, ancien secrétaire général de FO, vient de demander au président de la République l’abrogation de la loi Debré du 31 décembre 1959 afin de rétablir le « principe républicain fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ».
Adopté à son congrès annuel à Sainte-Tulle, le texte rappelle à Hollande, qui en est bien convaincu, qu’il est le « garant de la laïcité de l’Etat et de l’Ecole ».
La loi Debré constitue « une tumeur maligne dans le corps de la laïcité de l’Ecole », assure la lettre. « Si la liberté d’ouvrir des établissements privés d’enseignement doit être garantie, néanmoins la Nation a pour unique devoir d’assurer les conditions de la formation de citoyens libres et éclairés dans la République », poursuit le texte, affirmant qu’il faut « rétablir dans sa plénitude le monopole de la définition des programmes et des diplômes ».
Il serait donc urgent de réserver les financements publics aux seuls établissements publics d’enseignement : « les seuls qui garantissent aux jeunes consciences d’apprendre à l’abri de tous les dogmes ».
C’est Jules Ferry. Rappel logique de la part de la Libre Pensée, certes. Mais c’est Jules Ferry que François Hollande a honoré de son premier acte public « choisi ».
Le contexte irréligieux français doit conduire à ne pas prendre tout cela comme du verbiage ou comme une vaine menace : on est bien en train d’achever de vider le mariage de sa substance !
Ce samedi 25 août, nous fêtons la saint Louis. Il veille toujours sur la France… Et si nous fleurissions ses statues pour faire un pied-de-nez aux sondeurs et aux bouffeurs de curé ?

Euro: Merkel donne espoir à la Grèce et joue l'apaisement avec Samaras

La chancelière allemande Angela Merkel a joué la carte de l'apaisement vendredi en assurant le Premier ministre grec Antonis Samaras de son soutien et en défendant la place de la Grèce dans la zone euro.
"Depuis le début de la crise, j'ai toujours clairement dit que la Grèce faisait partie de la zone euro et que je voulais qu'elle y reste", a affirmé la chancelière, lors d'une conférence de presse commune avec M. Samaras.
Le nouveau dirigeant grec a effectué à Berlin sa première visite officielle à l'étranger. Accueilli avec les honneurs militaires, il s'est entretenu environ une heure avec Angela Merkel, avant une conférence de presse commune.
Les deux dirigeants ont ensuite prolongé leur entretien, a indiqué la chancellerie.
Ils se sont tous les deux réjoui, devant les journalistes, d'un "bon" et "nouveau départ dans la relation entre les deux pays.
Angela Merkel s'est dit persuadée que le nouveau gouvernement grec "fai(sait) tout pour résoudre tous les problèmes" du pays, alors qu'Antonis Samaras s'engageait à mener à bien les réformes engagées.
Comme il l'avait déjà fait savoir dans plusieurs interviews à la presse, il a toutefois demandé un peu de souplesse dans les échéances d'assainissement des finances publiques pour ne pas étouffer toute tentative pour le pays de repartir.
"Nous ne demandons pas plus d'argent mais du temps pour respirer", a-t-il déclaré, faisant de "la croissance" sa priorité.
Avant toute révision des exigences imposées à la Grèce, Mme Merkel a réaffirmé vouloir attendre le rapport de la troïka (UE, FMI et BCE), une position partagée par le président français François Hollande avec qui elle a dîné jeudi soir.
Pour sa part, Antonis Samaras s'est dit convaincu que ce rapport, attendu en septembre, "signalera que le gouvernement (grec) aura très vite des résultats".
La rencontre, dont on n'attendait pas grand chose, a laissé de marbre les marchés boursiers, les principales Bourses européennes évoluant tout de même légèrement dans le rouge, à l'instar du Dax de Francfort qui perdait 0,35% à 13H40 GMT.
Les dirigeants allemand et grec ont multiplié les efforts pour afficher leur unité et leur compréhension réciproque, alors que plusieurs responsables allemands avaient récemment évoqué la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
Entre autres, le président du groupe parlementaire CDU/CSU Volker Kauder a déclaré vendredi sur la chaîne ZDF que l'on ne pouvait "négocier ni les délais ni le contenu" du programme réclamé à la Grèce et que sa sortie de la monnaie unique "ne serait pas un problème pour l'euro".
Berlin, qui voit s'approcher l'échéance législative de septembre 2013, fait face à une opinion publique hostile à toute indulgence à l'égard de la Grèce et encore plus, à toute nouvelle sollicitation de son portefeuille.
"La cacophonie crée des problèmes" et "les déclarations toxiques ne peuvent être que négatives", a déclaré Antonis Samaras, demandant à l'Allemagne que cessent ces attaques, surtout au moment où Athènes s'est lancé dans un programme de privatisations.
"Nous sommes un peuple fier. Nous n'aimons pas dépendre de l'argent prêté", a insisté le Premier ministre grec.
Angela Merkel a aussi été dans le sens d'un apaisement des tensions. "Je trouve que c'est mon devoir de faire en sorte que les efforts des autres soient reconnus", a-t-elle déclaré. "Nous devons travailler pour que la majorité des Grecs et la majorité des Allemands voient la même chose", a-t-elle ajouté.
La chancelière a assuré qu'elle allait tout faire pour que l'Allemagne soit "d'une aussi grande aide que possible" afin d'aider la Grèce à remplir ses devoirs.
Le ballet diplomatique de rentrée, avec la crise de la zone euro en toile de fond, doit se poursuivre samedi avec la rencontre d'Antonis Samaras et de François Hollande à Paris. Le président français doit ensuite se rendre à Madrid et à Rome, tandis que Mario Monti est attendu à Berlin mercredi.