TOUT EST DIT

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lundi 1 octobre 2012

Jeu du Lundi : pendons l'entrepreneur avec ses tripes

Le candidat Hollande fut élu grâce à deux facteurs : l'envie de certains de se débarrasser de Sarkozy, et l'envie d'autres de faire payer les riches pour relever une économie au bord du gouffre. Flanby président, l'économie est maintenant au fond de l'abîme, et il faut bien trouver des thunes. Or, si Sarkozy est bien parti, il a rapidement été suivi des riches. Ce seront donc les entrepreneurs qui prendront. Cher.

Pendant la campagne, rappelez-vous, le brave, courtois et honnête Hollande avait promis de faire une "grande réforme fiscale" en engageant dès cet été la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG afin que "la contribution de chacun soit rendue plus équitable", avec pour but un "redressement dans la justice" et autres gentils qualificatifs qui donnait une ampleur biblique à l'ensemble de l'opération.
Après l'élection, les choses ont très légèrement changé. Quelques gros naïfs de gauche s'en étonnent encore, et quelques benêts de droite croient toujours à une issue plus joyeuse que celle qui se profile, mais le doute n'est plus permis : l'honnête Hollande s'est transformé en Flanby Le Menteur, voire Flambard si l'on en juge par l'obstination pathologique à ne surtout pas réduire le train de vie pharaonique de l’État. La facilité, la démagogie et les petites combines d'intérêts particuliers ont mis fin à la belle révolution fiscale juste, équitable, bisou-compatible et tout le tralala.
Et la présentation du projet de budget 2013 permet d'affirmer que la tempête de vexations n'en est qu'à ses débuts : tout le monde en prend pour son grade. À commencer, bien sûr, par la lie de l'humanité : ceux qui produisent des richesses, ceux qui créent de l'emploi, ceux qui ont l'affront de produire, vendre des biens et des services.
Il était temps : ce pays croulait sous les bonnes volontés et la haine farouche du train-train fonctionnaire ; la rage libérale d'entreprendre y ravage en effet les esprits, depuis une presse complètement inféodée à l'ultralibéralisme triomphant jusqu'à la classe politique, qui comme chacun sait (mais si !) est presqu'exclusivement composée d'entrepreneurs self-made men et autre gourous des industries de toute sorte, aux dents longues et aux habitudes capitalistiques chevillées au corps.
Dès leur timide accession au pouvoir, les Socialistes se sont décidés à mettre bon ordre à toute cette fièvre entrepreneuriale. Mais leurs pouvoirs sont limités puisqu'ils n'ont que le sénat, le parlement, les régions, les départements, les grandes villes, la presse, la radio, la télévision, l'éducation, les administrations territoriales et nationales et un petit bureau au 10 rue Solférino. Il leur fallait frapper un coup décisif à toutes ces velléités latentes du pays à se transformer en enfer libéral et paradis fiscal.
C'est pourquoi, en quelques jours, nos amis de la Joyeuse Socialie ont vigoureusement douché les patrons. Il faut bien commencer par quelqu'un, autant que ce soit par tous ces salauds de riches auto-entrepreneurs. Pour cela, le projet de budget 2013 aligne les cotisations sociales, honteusement favorables à ce statut, à celles des autres entrepreneurs. Et vlan, voilà qui va bien les calmer, ces gros bourgeois qui gagnent jusqu'à 20.000 euros par an ! Grâce à cette vigoureuse remise en question du principe même d'auto-entrepreneur, la plupart des rares rigolos qui voulaient encore se lancer avec ce statut reviendront bien vite dans le giron du salariat ou du fonctionnariat qu'ils n'auraient jamais dû quitter.
Parallèlement, une habile refonte du régime social des indépendants a rapidement permis de saboter définitivement le revenu d'une autre catégorie d'entrepreneurs. Le RSI, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est la fusion de toutes les caisses de protection sociale des chefs d’entreprise en un seul organisme bien gros, bien lourd, bien bureaucratique et pas du tout compréhensif vis-à-vis de ceux qui l'alimentent. Les indépendants ont en effet  le toupet de cotiser fort cher pour une couverture sociale dont la plupart du temps ils ne se servent pas. De plus, les cotisations sont toujours calculées sur les revenus de l'année antérieure : miam, un bon gros décalage de trésorerie, et voilà l'indépendant qui doit abandonner bien vite l'idée de vivre de son activité. Et le plus beau est qu'une bonne partie du temps, lorsque l'indépendant tombe malade pour une durée un peu longue, son chiffre d'affaire devient nul alors que les cotisations, elles, sont toujours réclamées. Rapidement, le cotisant ne touchant plus rien, ne peut plus rien payer et se voit déchu de ses droits.
Voilà un service d'assurance comme on aimerait en voir plus souvent : on récupère les cotisations et on ne paye pas la prime lorsqu'un sinistre arrive. Malin ! À court terme et du point de vue de l'organisme collecteur, voilà qui est fort efficace... (même si cela n'empêche pas le RSI d'afficher un déficit abyssal). À moyen et long terme, bien sûr, les indépendants vont disparaître, mais comme disait ce bon vieux Keynes, l'ami des Socialistes sans rigueur, "d't'façon, au final, on est tous morts !"
Et puis, pour faire bonne mesure et comme il n'était écrit nulle part que la fusion aboutissant au RSI devrait bien se passer, l'organisme en a profité pour ajouter à sa vision très particulière de l'indépendant une capacité naturelle à faire absolument n'importe quoi n'importe comment avec les cotisations et l'informatique derrière. C'est pour ajouter un petit côté fun à l'ensemble de l'opération, en quelque sorte.
Et alors que la première lame coupe l'auto-entrepeneur dans son élan, que la seconde ratiboise l'indépendant un peu trop léger avec sa gestion de trésorerie (quelle idée de gagner petit, aussi !), la troisième lame du budget va s'occuper d'éradiquer une fois pour toute cette lubie typiquement anglo-saxonne importée en France dans des années d'euphorie lubrique capitaliste : la start-up.
Et pour parvenir à ce but limpide du socialiste qui a bien raison de cogner sur le riche pas assez partageux, une méthode simple consiste donc à aligner l'imposition des revenus du capital avec ceux du travail. Ceci va conduire, par exemple, un entrepreneur qui cède son entreprise, après 10 ans de labeur, d'incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures, à payer 45% (d'IRPP) et 15,5% (de CSG/CRDS) soit plus de 60% sur la plus-value de cession. Non seulement, cela rapportera quelques pépettes au budget (mais si, puisque Flanby vous le dit), mais cela aura aussi l'effet palpable de couper les membres à toute personne qui voudrait bêtement se lancer dans la création d'entreprise, la prise de risque, les semaines interminables, les revenus en yoyo, et tout ce qui fait le "charme" de ce genre de projet.
Et puis, comme le souligne Pierre dans son billet, à ces 60,5% tronqués de la plus-value, le joyeux entrepreneur devra ensuite s'acquitter de différentes taxes, dont les 45% de prélèvements lorsqu'il mourra, lors de la transmission de son patrimoine.
On le comprend ici, les Socialistes, avec cette méthode en trois lames temps ont parfaitement réussi à faire passer un message clair : se lancer dans l'entreprise en France confine maintenant à la psychiatrie lourde.
Bon. Ceci posé, il reste un douloureux problème : ceux qui sont encore dans les rouages de l'entrepreneuriat, et qui vont donc découvrir toute une palette de sodomies fiscales créatives avec et sans chignole. Pour ceux-là, guère d'espoir d'être entendu. C'est pourquoi je relaye l'intéressante initiative d'un groupe d'entre eux qui a bien senti la mise en route des trépans miniers après qu'on leur a imposé de se plier en deux. Il s'agit d'un groupe Facebook dont le totem est, finalement, parfaitement adapté :

LE PIGEON


Fuite de cerveau

Il y a une quinzaine d'années, je me souviens de cours d'histoire-géo où l'on essayait de m'expliquer qu'un des malheurs de la France, c'était la "fuite des cerveaux"...
Pensez-donc, quels sans-cœurs ces vilains forts-en-thème qui s'en vont prêter leurs services à de vils gouvernements étrangers voire, comble de l'horreur, à des multinationales apatrides qui les attirent loin de leur terre natale en les corrompant avec des salaires mirobolants. J'exagère ? Oui, sans doute, mais à peine.
Je suis maintenant probablement entré dans la catégorie des "cerveaux" sus-citée. C'est un peu prétentieux de dire ça comme ça, mais c'est assez probable : de par mes diplômes et mes expériences, je peux en effet sans condescendance déplacée me compter parmi ces personnes sur qui la Nation compte pour créer, inventer, entreprendre.
Et vous allez rire, mais à même pas 30 ans j'ai déjà quitté la France, probablement définitivement. Oh, non pas parce qu'un gouvernement ou une multinationale m'a proposé un salaire indécent avec villa, hôtesses et champagne à volonté tous les soirs, je suis parti sans avoir offre d'emploi au préalable. Non pas parce-que je n'aime pas la France, elle qui est si riche de toutes ses cultures, ses identités, ses paysages, son histoire, je sais que ce sera très difficile de replanter mes racines ailleurs. Non pas parce-que j'ai gagné au loto ou hérité et que je déménage dans un paradis fiscal pour installer ma piscine de pièces d'or à l'abri de l'ISF, ma fortune personnelle actuelle ne me permettant même pas d'atteindre l'ancien plafond du livret A. Non, rien de tout cela, comme beaucoup.
Si l'on considère mes revenus et mon patrimoine au moment de mon départ, la France n'a pas perdu grand-chose à court terme en me voyant partir : c'est peut-être la raison pour laquelle on me répondait "Eh bien casse-toi, alors" quand je m'ouvrais à certains de mes concitoyens sur mes doutes et interrogations concernant le futur de mon pays.
Ce qu'on ne comprenait pas en m'invectivant de la sorte, c'est que ma richesse n'est probablement pas sur mon compte en banque : elle est dans ma tête, dans ma volonté d'entreprendre, de créer une activité à partir de quelques idées qui peuvent marcher et, satisfaction ultime, de pouvoir en faire vivre des employés. Sauf que le jour où, ayant décroché mon premier job, j'ai reçu ma première feuille de paye, j'ai compris qu'il y avait peu de chances pour que je crée quoi que ce soit en France.
Quand le salarié ne reçoit sur son compte - avant impôts sur le revenu - que la moitié de ce que l'entreprise dépense pour lui, c'est-à-dire la moitié de la valeur qu'il génère effectivement, ça vous passe l'envie de faire vivre des employés et de leur donner un bon salaire. Quand les chefs d'entreprise qui réussissent sont considérés partout comme des profiteurs, exploiteurs, parasites ou même publiquement insultés et ceux qui échouent sont méprisés voire accusés d'office de fraude à la TVA à la liquidation de leur affaire, ça vous passe l'envie de prendre des risques. Quand vous vous rendez compte que plus de la moitié de ce que vous produisez est prélevé sans que vous ayez votre mot à dire pour combler les puits sans fond de la sécu, des caisses de retraite et j'en passe, ou simplement pour payer les intérêts d'une dette que vous n'avez pas contractée ni souhaité contracter, ça vous passe l'envie de gagner mieux votre vie et voir encore et toujours plus d'impôts partir en fumée. Quand un gouvernement s'estime en droit de s'approprier 60% de la valeur créée par votre activité lorsque vous la revendez, cela vous passe l'envie de bosser 12h par jour et de mettre de côté votre vie de famille pour ne récupérer que quelques miettes lorsque vous décidez de passer le relais à quelqu'un d'autre. Quand vous voyez que le budget annuel de l’État prévoit des dépenses jusqu'à 90% supérieures aux recettes sans jamais ne serait-ce qu'espérer approcher l'équilibre, ça n'est pas encore au point de vous passer l'envie de faire des enfants mais vous pensez à votre descendance, qui n'aura rien demandé mais pâtira d'une manière où d'une autre des erreurs commises au nom de tous par les élus actuels.
Je quitte la France parce qu'il est hors de question que mes enfants soient considérés comme redevables des dettes que ni mes parents, ni moi n'avons contractées. Parce qu'il est on ne peut plus injuste que leur avenir soit sacrifié sur l'autel des fantasmes de politiciens de droite ou de gauche qui croient que l'on peut indéfiniment acheter des voix à crédit. Parce que lorsque quelqu'un réussit en France en dépit des innombrables taxes, impôts, réglementations, administrations en tous genres, il n'est plus considéré comme un citoyen ordinaire mais comme un esclave dont le devoir est de porter le reste de la société laquelle, non contente de profiter de sa réussite, la jalouse et la considère comme un dû. Parce que je sais que si j'étais resté en France, je serais puni pour le simple fait de créer de la richesse, puni parce que j'inventerais, je créerais, je concevrais, je fabriquerais. Puni pour le bien que j'apporterais à la société.
Je suppose que dans les classes d'histoire-géo des collèges et lycées français, on parle encore de "fuite des cerveaux" sans rien comprendre. Et que l'on va en parler encore longtemps...

Esprit d'entreprise : "Hollande m'a tuer"

Réussir à tuer l'auto-entreprise, les start-ups et l'intéressement des salariés le même jour, Mélenchon en a rêvé, Hollande l'a fait. T'es un vrai killer François !
Le gouvernement socialiste de MM. Hollande et Ayrault a frappé très fort ce vendredi 28 septembre, une date à retenir pour de bien mauvaises raisons : dans la même journée, il a annoncé l'alignement de la taxation des plus values de revente des parts d'une entreprise sur celle des revenus, et d'autre part, il a annoncé la fin des avantages fiscaux de l'auto-entrepreneur.
Quelques explications s'imposent. C'est Pierre Chappaz, lui même "serial entrepreneur" (kelkoo.com, over-blog...) qui nous explique comment les plus values vont tuer les start-ups :

Je ne connais pas un seul fondateur de startup qui acceptera l'idée que, en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses économies et des années d'efforts, souvent sans se payer, il donnera à l’État 60,5% de son gain quand il vendra sa boite s'il réussit. Il faut savoir que 9 startups sur 10 échouent, et dans ce cas personne ne rembourse le fondateur. Ensuite, sur les 39,5% qui lui resteront, il paiera 1 à 2% par an, tous les ans, c'est l'ISF. Et quand il mourra, l’État prendra 45% de ce qui reste.
Effectivement, créer une start-up avec de telles perspectives, cela ne va pas de soi. Seuls les fous, les chômeurs sans autre solution de survie et les margoulins s'y risqueront encore.
En ce qui concerne les auto-entrepreneurs, le régime de cotisations sociales sera désormais aligné sur celui des autres travailleurs indépendants, ce qui supprime toute attractivité au statut d'auto-entrepreneur. Il est vrai que cette population de gens préférant l'entreprise à l'assistanat, de super-riches gagnant 9 fois sur 10 moins que le SMIC, ne pouvait pas trouver grâce aux yeux de nos paléo-socialistes. Allez, exit l'auto-entrepreneur.
Mais ce n'est pas tout : partout en France, des entreprises sont en train de renoncer aux plans d'intéressement de leurs salariés en actions gratuites. Cet intéressement bénéficiait jusqu'ici d'une forte détaxe sur les cotisations salariales et d'une franchise de cotisations "patronales" (je sais, la séparation entre cotisations salariales et cotisations patronales est purement artificielle, mais ce n'est pas le débat du jour). Désormais, les charges sur ces plans de distribution atteindront 40,5% de leur montant, ce qui pousse les entreprises qui voulaient associer l'effort de leurs salariés à leur réussite capitalistique à y renoncer. Ce faisant, le gouvernement pénalise surtout des petits salariés (j'ai rencontré un entrepreneur nantais dont les salariés gagnent en moyenne 1500 euros/m, et qui voulait leur octroyer à peu près 2000 euros en actions gratuites. Mais à plus de 800 euros de charges par salarié, il a préféré y renoncer...), et prive les entrepreneurs d'un formidable levier de motivation pour des petites entreprises qui ne peuvent pas payer les mêmes salaires que les grands groupes, mais qui, en associant les premiers salariés à leur croissance, peuvent en faire des quasi-associés, en quelque sorte des salariés-entrepreneurs... Mais cela non plus ne trouve pas grâce aux yeux de nos socialauds de combat.
Réussir à tuer l'auto-entreprise, les start-ups et l'intéressement des salariés le même jour, Mélenchon en a rêvé, Hollande l'a fait. T'es un vrai killer François ! Ce gouvernement n'est pas simplement incompétent, démagogue et sectaire. Il est avant tout dangereux.
Et ce n'est pas fini. Jean Marc Ayrault a promis, suite à l'annonce de la fermeture d'un haut fourneau de Mittal à Florange (Lorraine), un projet de loi qui rendra encore plus difficiles les restructurations d'entreprises : voilà qui devrait aussi refroidir grandement les investisseurs étrangers qui voudraient faire grandir nos entreprises. Les investissements étrangers en France se limiteront à des achats de marque et de savoir-faire pour les transférer vers des cieux plus cléments. La boucle sera alors bouclée : faire naître une entreprise ou la faire grandir en France deviendra un acte suicidaire.
Le frétillant ministre des finances Pierre Moscovici a annoncé qu'il envisageait 0,8% de croissance en 2013 et 2% pour les années suivantes. Ou bien ce type marche à la coke, ou bien il n'a plus honte de rien. Ce n'est pas en tuant toutes les incitations à la création d'entreprises ou à l'investissement dans celles qui sont déjà établies que nous créeront les emplois que la première partie de la crise a éliminé. Nous allons au contraire vers une récession carabinée, au plus tard au second semestre 2013, et peut-être bien avant. L'effet des mesures annoncées ce 28 septembre pourrait être aussi dévastateur pour l'économie que ne le fut, le 18 octobre 1685, la révocation de l'édit de Nantes, qui fit fuir de l'hexagone la classe la plus entreprenante du pays, les protestants.
Il reste encore une toute petite chance que les députés ne votent pas ces propositions budgétaires en l'état. Mais elle est ténue. En attendant, préparez vos mouchoirs ou vos valises. Comme dirait H16, ce pays est foutu.
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Nb. La mobilisation contre les projets gouvernementaux sur les réseaux sociaux bat son plein. Twitter est en feu, et un groupe de défense des entrepreneurs vient de naître sur Facebook. Vous pouvez rejoindre @defensepigeons sur twitter ou "liker" le groupe "Les pigeons : mouvement de défense des entrepreneurs français" sur Facebook. Déjà plus de 1000 likes et abonnés en moins de 12 heures, et une grosse manif en préparation le samedi 6 octobre à Paris. Plus de détails rapidement via twitter. N'hésitez pas à utiliser @defensepigeons ou le hashtag #Geonpi dans vos twitts pour faire connaître le mouvement.

ArcelorMittal annonce la fermeture des hauts-fourneaux de Florange

Avec cet arrêt définitif, ce sont quelque 600 salariés des 2.500 du site de Florange qui se retrouveront au chômage, sans compter les sous-traitants.
La décision a fini par tomber. La direction d'ArcelorMittal a annoncé lundi 1er octobre en comité central d'entreprise la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange (Moselle), selon des sources syndicales citées par l'AFP. La direction a annoncé "un projet de fermeture définitive de la filière liquide de Florange", ont fait savoir les syndicats. 
"Pour l'instant, il n'y a aucun investissement annoncé", a déclaré à l'AFP le responsable de la CFDT, Edouard Martin.
Avec l'arrêt définitif, ce sont quelque 600 salariés des 2.500 du site de Florange qui se retrouveront au chômage, sans compter les sous-traitants.

Le gouvernement monte au créneau
C'est précisément pour éviter ce désastre social, dans une région déjà très largement affectée par la fermeture de nombreux sites sidérurgiques - le dernier en date étant du site ArcelorMittal de Gandrange en 2009 - que le nouveau gouvernement a sonné la mobilisation générale.
Le président François Hollande a ainsi reçu à l'Elysée Lakshmi Mittal. Le Premier ministre Jean Marc Ayrault, son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, et même la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ancienne élue de la région, sont montés au créneau.
L'idée de l'Etat est que, si la fermeture des hauts fourneaux est actée, ces derniers puissent être rachetés en dépit du refus du propriétaire.
C'est précisément l'objet de la proposition de loi que le groupe socialiste doit déposer dans la semaine, permettant le rachat de sites aux industriels qui veulent s'en débarrasser. Le texte devrait être voté d'ici la fin de l'année.
Pour des raisons de logique industrielle, la direction d'ArcelorMittal s'est jusqu'à présent refusée à dissocier l'ensemble des installations du site de Florange, comprenant notamment les hauts fourneaux et la cokerie qui alimente un autre de ses usines, celle de Dunkerque.
Mittal lâche du lest
Il semble, selon Libération, que Lakshmi Mittal soit désormais disposé à céder les hauts fourneaux de Florange. Si tel est le cas, Arnaud Montebourg a d'ores et déjà fait savoir que l'Etat serait prêt à les racheter pour un euro symbolique avant de les revendre à un repreneur.
De plus, Arnaud Montebourg demande à la direction d'ArcelorMittal d'injecter au moins 150 millions d'euros sur la partie du site qu'elle conserverait.
ArcelorMittal justifie l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, après ceux de Gandrange, par une forte baisse de la demande d'acier dans le monde et un coût de production trop élevé en Europe.
La World Steel Association (WSA) estime à 25% la baisse des commandes d'acier dans le monde depuis 2007. Un constat également relevé par l'expert Pascal Faure dans son rapport remis fin juillet au nouveau gouvernement.
Toutefois, cet expert n'exclut pas un renversement de tendance dans les prochains mois, nourrissant ainsi le relatif optimisme du ministre Montebourg.
Lakshmi Mittal a déjà tranché: 16 des 25 hauts-fourneaux européens de son groupe fonctionnent, les 9 autres étant fermés temporairement ou définitivement comme à Liège en Belgique.
La "fin d'un monde"
Le choc pétrolier de 1973, le ralentissement mondial des commandes, l'irrésistible montée en puissance des producteurs asiatiques, ont déjà largement contribué à l'affaiblissement de l'acier lorrain, longtemps au coeur de révolution industrielle française.
La fermeture de Florange scelle ainsi "la fin d'un monde", selon les historiens locaux.

Un HADOPI potage aux vrais morceaux de Lescure dedans

Assez ri. On est dimanche, mais vous avez assez dormi ! Et pour se réveiller vigoureusement, je vais vous préparer un bon HADOPI potage aux vrais morceaux de Lescure, avec de la purée de Filippetti, et une bonne tartine d'artistes zengagés qui réclament des choses. Vous allez voir, c'est comme la vodka que la Polonaise prenait au petit déjeûner : ça requinque. Les cinq premières minutes.

Cela faisait plusieurs semaines qu'on n'avait pas entendu parler d'une de ces affolantes bêtises gouvernementales lancées à grands frais pour justifier l'existence d'une brochette de parasites cultureux. Heureusement, avec la mise en route du site oueb-deux-zéro de la Mission Lescure, ce silence est oublié, et la France s'est enfin dotée d'un groupuscule d'intellectuels qui vont réfléchir à un vrai problème de société : fournir - enfin ! - des dispositifs d'action publique permettant de favoriser le développement des œuvres et des pratiques culturelles numériques, l'accès de tous à ces pratiques, le soutien à la création et à la diversité et la lutte contre la contrefaçon commerciale.
Oh, que voilà du roboratif ! On dirait ... On dirait ... On dirait encore une intrusion de l’État dans la vie des internautes avec la délicatesse habituelle d'une Panzer Division du gouvernement. D'ailleurs, à propos de délicatesse, on trouve essentiellement dans le "descriptif" de la "mission" des phrases produites au kilomètre comme des saucisses industrielles, à l'instar de celle-ci :

Rien que sa tronche est une insulte à la culture.
"Face à la crise économique et financière, plus que jamais les citoyens ont besoin de la culture."
Eh oui : pour les comptes en banques vides des ouvriers licenciés, pour les mal-logés et les mal-nourris, pour lutter contre la crise, une seule solution ! Un grand bol de HADOPI potage. Ça requinque, je vous dis ! Autrement dit, et une fois nettoyé le jargon virevoltant de politicien, la mission Lescure, c'est un énième furoncle qui s'ajoute à la gangrène généralisée de la LOPPSI, la DADVSI, la HADOPI et tout le reste, dans le but parfaitement limpide de déverser une nouvelle benne ou deux de recommandations, de lois et de décrets qui viseront à fermer définitivement leur sale $£*%µ de gueule &$£! aux internautes réguler enfin l'Internet, ce vaste far-west où, je vous le rappelle, tout le monde peut faire tout et n'importe quoi comme, par exemple, écrire des textes qui ne sont pas ouvertement pro-HADOPI ce qui fait assez prodigieusement braire Pierre, le nouveau patron de la mission.
Et on le comprend : c'est très dommage que ne veuillent pas participer à cette belle "mission" tous ces gens qui sont, finalement, des acteurs majeurs du numérique, alors que la ministre de tutelle, Aurélie Filippetti, a bien expliqué qu'elle voulait pourtant que, je cite, cette mission, "soit la plus publique, ouverte et multiforme possible. C'est pourquoi les débats ne seront pas à huis-clos, ne seront pas parisiens et pas non plus exclusivement franco-français". Oui, vous avez bien lu : elle innoverait en ouvrant des débats, et elle innoverait en les ouvrant même aux étrangers, ce qui est intéressant sur deux points. Le premier, c'est qu'on peut avoir un débat tout à fait ouvert, mais si, en conclusion, on ne garde que la partie qui nous est favorable, le débat n'aura servi à rien. Comme cela s'est toujours passé ainsi depuis que le gouvernement s'occupe des affaires du citoyen (et pas seulement sur internet), il y a fort à parier sur une fin en jus de boudin de cette Mission Lescure. Et on n'aura même pas besoin d'attendre l'issue "Jus De Boudin" quant au second point (étaler le débat au-delà du nombril franco-français du monde) tant il démontre encore une fois les désirs aussi humides que ridicules d'universalisme d'une intelligentsia gouvernementale à la ramasse ; cela fait des décennies que ces bêtises durent, alors un peu plus, un peu moins, on n'y prête même plus attention.
Et tant qu'à ne plus se formaliser pour l'une ou l'autre bêtise, ne mentionnons pas le fait un tantinet étrange de confier la garde du rôti au copain du chat. Parce que bon, si l'on peut admettre que l'aimable Pierre Lescure n'est pas, à proprement parler, directement impliqué dans les majors du cinéma et de la musique, il les connaît particulièrement bien, et s'y est fait pas mal d'amis. Il le reconnaît lui-même puisqu'il estime que c'est un atout, là où n'importe qui d'autre y trouverait surtout un conflit manifeste d'intérêt. Et lorsqu'on s'enquiert des intervenants aux auditions qu'il va présider, on y découvre en vrac les bibliothécaires, Google, Free, Dailymotion, la SACD, et pas l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir et la Quadrature du Net qui ont donc, comme on l'a précisé, compris que tout ceci n'était, encore une fois, qu'une parodie de débat dont les conclusions (plus de régulation pour internet) sont déjà écrites.
Bref, l'affaire est, bien malheureusement, déjà entendue : "home taping is killing music" et tout ça, et sous prétexte de lutter contre la méchante copie, on va te me coller des petites surveillances un peu partout, à côté desquelles les pires cauchemars orwelliens auront l'air d'une aimable plaisanterie.
Home taping is killing music, and it's fun.

J'exagère ?
Sérieusement, vous pensez que j'exagère et vous vous dites : "Naaaan, ils n'oseront pas, parce que vouloir museler le Net, c'est tout de même visible et très contreproductif pour tout le monde. Et puis, ce sont des grands démocrates, ces gens là, hein !" Sans compter l'argument imparable de la socialitude mamouresque à bisoux latéraux omnipotents : "Enfin, avec un gouvernement socialiste donc gentil au pouvoir, rien de fâcheux ne peut nous arriver."
Et là, je sors ma carte CleanIt, je ne relance pas les dés et je sens que je vais aller tout droit en prison sans toucher 20.000...
Tout comme ACTA dont on n'a péniblement entendu parler qu'après bien des mois de palabres à force de pousser les médias traditionnels dans leurs retranchements sordides, tout comme INDECT dont, à ma connaissance, tout le monde se tamponne le coquillard (notamment dans les rédactions pouilleuses d'une presse française en catatonie subventionnée), vous n'avez probablement pas entendu beaucoup d'informations sur CleanIt.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire avec un site généreusement badigeonné de drapeau européen, ce n'est pas l'un de ces projets impulsés par la Commission Européenne qui, pour cette fois, n'y est pour rien. Il s'agit bien d'un projet au niveau européen, mais directement géré d’État à État, et au départ lancé par les Pays-Bas, rapidement rejoint pour ce genre de découpage des libertés civiles par l'Allemagne, la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne, le Danemark et d'autres tout joyeux à l'idée de museler quelque peu le réseau international.
Museler n'est pas trop fort : le document suivant détaille ce que CleanIt propose pour lutter contre les méchants terroristes de l'Internet, qui, pour rappel, vont des salopards qui font de la traite de blanches aux ordures islamistes poseurs de bombe en passant par les raclures pédonazies et autres rognures de copieurs de films de Sony et de musique de Lady Gaga, de loin les plus terribles.
On trouve ainsi, en anglais certes mais parfaitement lisible et sans ambiguïté, l'idée de mettre en place les contrôles nécessaires pour bannir tout "contenu terroriste", charge aux États membres de cette organisation de censure de définir ce que "contenu terroriste" veut dire. On imagine déjà un texte légal croustillant à rédiger, puis à faire appliquer.
Plus loin, on envisage de criminaliser le fait de fournir des services internet à un groupe terroriste, puisque cette fourniture serait alors qualifiée "d’aide économique (…) et serait donc un acte illégal". Je passe rapidement sur l'obligation qu'auraient les sociétés soumises aux nouvelles lois de n'enregistrer leur client internet qu'avec leur vraie identité, donnant ainsi une base légale à Facebook pour attaquer tout salopard qui oserait se cacher derrière un pseudo pour émettre -- par exemple -- des opinions politiques déviantes.
C'est-y pas génial, ça ?
Alors quand je dis que Lescure, comme les autres, avec leur mission trucmuche et leur Hautotorité à la noix, sont simplement en train d'agrafer au sol le tapis rouge et de disposer les plantes vertes décoratives pour l'arrivée en fanfare de ce genre de mesures parfaitement liberticides et totalitaires, non, je n'exagère pas.
Je suis même en dessous de la réalité.




Florange : Montebourg se trompe

C’est malheureux à dire, mais chercher à sauver Florange est un combat inutile, voire nuisible. Dès 2003, avant même la reprise par Lakshmi Mittal, l’ancienne direction d’Arcelor avait prévu la fermeture de Florange pour 2009. Les sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer, directement raccordés à des ports, sont jugés nettement plus compétitifs.
EN FAIT, LE VRAI DRAME, ce n’est pas la fermeture de l’usine ArcelorMittal de Florange, mais l’absence de nouveaux emplois en Moselle. Car empêcher les fermetures d’usines est un combat sans fin. Selon les prévisions de l’assureur Euler Hermes, cette année, 66.000 sociétés vont mettre la clé sous la porte. Que va faire Arnaud Montebourg? Chercher 66.000 repreneurs pour chacune de ces sociétés en faillite ? Non, le vrai défi, c’est faire en sorte qu’il y ait davantage de créations d’entreprises, pour créer de nouveaux emplois d’avenir. Le voilà, le vrai combat.
CELA POSE IMMÉDIATEMENT la question de la compétitivité du « site France ». La France est-elle une terre accueillante pour la création d’entreprises, pour les entrepreneurs? Malheureusement non. La France est sortie du Top 20 des économies les plus compétitives, établi par le World Economic Forum de Davos. Nous avons encore perdu trois places, en 21e position. Selon cette enquête, ce qui fait fuir, le plus, les investisseurs, c’est la rigidité de notre marché du travail, où nous sommes classés 141e sur… 144 pays ! Licencier est jugé quasi impossible en France. Et, avec cette histoire de Florange, on montre aussi qu’il est maintenant impossible d’y fermer une usine.
LE PATRON D’UNILEVER, d’ailleurs, ne dira pas le contraire. Le géant néerlandais connaît exactement les mêmes déboires avec son usine Fralib à côté de Marseille. Tout cela ne contribue pas à améliorer l’image entrepreneuriale de la France: un pays où l’on ne peut ni licencier ni fermer une usine. Alors? Qui a envie de venir chez nous?

Qui va payer les hausses d’impôts?

L’examen de la fiscalité pour 2013 montre que plus d’un Français sur dix paiera plus d’impôts.

Le gouvernement a ciblé 10 milliards d’euros de hausses d’impôts sur les particuliers. Les mesures concernent à des degrés divers la plupart des contribuables, surtout les hauts revenus, en fonction de leurs salaires, de leur épargne ou de leur patrimoine. "Les plus aisés sont touchés plusieurs fois, par le gel du barème de l’impôt sur le revenu et par la baisse du quotient familial, notamment", souligne  Michel Taly, avocat associé chez Arsene Taxand, ancien directeur de la législation fiscale.

Vous gagnez plus de 16.400 euros par an

Les salariés qui déclarent plus de 16.400 euros par part verront leur imposition progresser si leur revenu suit l’inflation, d’après Bercy. C’est un effet mécanique du gel du barème. Dans les plus basses tranches, le surcoût sera limité à quelques dizaines d’euros par part. Dans les plus hautes tranches, il tournera autour de 300 euros en moyenne.

Vous gagnez plus de 26.420 euros et votre épargne vous rapporte

Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les revenus de l’épargne est supprimé. Les intérêts, dividendes et plus-values seront taxés comme les salaires. Les particuliers touchant moins de 26.420 euros seront gagnants, les autres perdront. Seule exception : quand les intérêts perçus ne dépassent pas 2.000 euros, le prélèvement forfaitaire à 24% est maintenu. Exemple donné par Bercy : un couple avec trois enfants déclarant 250.000 euros annuels réalise une plus-value de 50.000 euros en vendant des actions. Avant la réforme, il payait 9.500 euros d’impôts sur ce gain. Après réforme, le fisc prendra 19.455 euros.

Vous gagnez plus de 68.000 euros et avez un enfant

Le nouveau calcul du quotient familial va pénaliser les couples mariés ou pacsés avec un enfant  déclarant plus de 67.953 euros (336 euros de surcoût maximum), avec deux enfants touchant plus de 77.193 euros (+672 euros), avec trois enfants percevant plus de 95.671 euros (+1.344 euros), etc.

Vous gagnez plus de 150.000 euros par an

Une nouvelle tranche à 45% est créée pour la portion des revenus imposables excédant 150.000 euros.  Auparavant, le taux applicable était de 41%. Pour un salaire annuel de 300.000 euros, cela représente 5.434 euros d’impôts supplémentaires.

Vous gagnez plus d'un million d'euros

La nouvelle taxe à 75% s’applique sur les salaires supérieurs à un million d’euros, en tenant compte de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Soit une ponction supplémentaire effective de 18%. Coût moyen : 140.000 euros. "Il suffira pour les contribuables concernés de réduire leur salaire et d’augmenter leurs dividendes. Et pour ceux qui n’ont pas cette possibilité, il suffira de différer après le 31 décembre 2013 la part de leurs revenus supérieure à 1.000.000 euros. Il n’y a que quinze mois à attendre", explique Julien Séraqui, auteur du Guide Séraqui, président de Conseil capital plus et auteur d’un guide fiscal.

Vous défiscalisez pour plus de 10.000 euros

Aujourd’hui, le cumul des avantages fiscaux (emploi à domicile, immobilier, etc.) ne peut dépasser 18.000 euros et 4% du revenu. La limite tombera à 10.000 euros pour l’impôt dû en 2014. "Il est probable que les contribuables qui dépassent ce montant ne déclareront plus leur employé à domicile",prévoit Julien Séraqui. Seuls les investissements dans les DOM-TOM, les sociétés cinématographiques (Sofica) et la restauration des immeubles classés (loi Malraux) y échappent.

Votre patrimoine dépasse 1.310.000 euros

L’impôt sur la fortune suit un nouveau barème, il touche les contribuables disposant de 1.310.000 euros ou plus. Exemple : un patrimoine net de 2 millions d’euros supportait auparavant un ISF de 5.000 euros (hors contribution exceptionnelle de 2012). L’an prochain, il sera de 7.380 euros.

BMW va lancer des petites voitures à l'assaut des...françaises

BMW présente une nouvelle plate-forme modulable qui servira de base aux futurs petits modèles. Avec des motorisations trois cylindres.
BMW avait sa marque Mini. Mais, jusqu'à présent, la firme allemande ne s'aventurait pas elle-même en-dessous des compactes. Seulement, voilà, l'objectif draconien fixé par Bruxelles en matières de rejets de C02 pour 2010 (95 grammes, contre 135 en moyenne aujourd'hui) et la diminution de taille des véhicules en Europe obligent le constructeur bavarois à descendre encore en gamme. Le concept de monospace compact  Active Tourer, présenté au Mondial de l'automobile et prévu pour 2014, inaugure une plate-forme modulable inédite à traction avant, qui "servira à nos futurs petits modèles et sera partagée ultérieurement avec Mini", explique un porte-parole de BMW. Les Renault Clio ou autres Peugeot 208 n'ont qu'à bien se tenir. Mais aussi la récente Audi A1. "Nous faisons 300.000 unités annuelles avec Mini et comptons en faire beaucoup plus avec les prochaines petites BMW".
Baisses des émissions de C02
Pour les motorisations, BMW a tout prévu. Il produira dans moins de deux ans des petits trois cylindres essence et diesel de 1,5 litre de cylindrée, qui ne seront... que les fameux gros six cylindres de la marque munichoise coupés en... deux! Des moteurs que les Mini récupéreront également. Petit moteur? Oui, mais pas poussif pour autant. Cette gamme de moteurs "pourra aller jusqu'à 200 chevaux", histoire de préserver l'image sportive du constructeur germanique. Et on pourra la coupler avec un moteur électrique à l'arrière pour en faire des hybrides, voire des hybrides rechargeables qui" consommeront moins de 2,5 litres aux cents et rejetteront moins de 60 grammes au kilomètre". Les moteurs essence et diesel partageront en tous cas 40% de composants, annonce le groupe. Economies d'échelle obligent.
Technologie "Efficient Dynamics"
En attendant d'affronter les "petites" concurrentes, BMW, champion des bas rejets de C02 sur ses moteurs traditionnels grâce à son efficace technologie "Efficient Dynamics",  met sur le marché cet automne des versions encore plus économiques de ses gammes traditionnelles, comme des 114i, 114d ou  des (faus) 4x4 X116d... La 114d compacte rejette à peine 109 grammes de C02. Comme une petite! Avec 121.615 BMW, Mini et Rolls-Royce vendues à travers le monde (+9.7% ), la firme munichoise a enregistré son meilleur mois d'août. Depuis le début de l'année, le consortium a livré 1.157.777 unités, soit une hausse de 7.9% malgré la crise. Au premier semestre, la marge opérationnelle du bavarois atteignait les 11,6%. Pas mal.

Promettre l'impossible, c'est mentir aux Français !


Après avoir présenté, vendredi, un budget de grande austérité, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a certifié qu'il n'y aurait aucune hausse d'impôt avant 2013. Cette affirmation vous a fait bondir. Votre parti pris : promettre l'impossible, c'est mentir aux Français.
C'est un curieux revirement qui s'est opéré ces derniers jours. Longtemps, François Hollande a affiché la prudence du gestionnaire, le sérieux du social-démocrate prêt à gouverner. On a beaucoup dit que ses 60 engagements de candidats étaient assez raisonnables - ça lui a été reproché par une partie de la gauche. Or, subitement, c'est à croire que les vannes de la raison ont lâché. Ce qu'a dit Jérôme Cahuzac pourrait passer pour un dérapage s'il n'y avait pas eu auparavant d'autres proclamations tout aussi insensées. Ce ne sont pas les ministres qui sont intenables..., mais leurs promesses !
Il ferme les yeux, il n'y croit toujours pas.
Vous faites allusion à l'objectif de réduction du déficit à 3 % dès l'an prochain, qui est déjà controversé parmi les socialistes ?
Pas seulement au PS, mais aussi chez les économistes, parce que le budget est fondé sur une prévision de croissance à 0,8 % qui n'est déjà plus crédible. "Notre prévision est volontariste mais réaliste", disait Pierre Moscovici ce week-end dans Le Monde. Tout part évidemment de là, mais François Hollande lui-même a juré que la dette n'aura pas augmenté d'un euro à la fin de son mandat : c'est impossible, sauf si la France fait 2 % de croissance par an pendant cinq ans - à ce stade, ça relève de l'acte de foi ! Pour mémoire, dans son discours de politique générale, en juillet, Jean-Marc Ayrault jurait aussi qu'il "refusait l'austérité". La semaine dernière, sur France 2, il a aussi promis que la TVA n'augmenterait pas d'ici 5 ans...
L'autre promesse du Premier ministre qui a suscité beaucoup de commentaires, c'est qu'il a affirmé que neuf Français sur dix seraient épargnés par les hausses d'impôts. C'est crédible ?
Autant que les promesses précédentes, c'est-à-dire pas du tout. Tous les experts de la fiscalité ont fait et refait les opérations ; aucun n'a trouvé le même résultat que Jean-Marc Ayrault (sauf Pierre Moscovici, mais peut-être qu'ils ont la même calculatrice...) Qui peut croire que les 10 milliards de recettes supplémentaires inscrites au budget seront pris aux "riches" ? Même la seule hausse de l'impôt sur le revenu touchera plus que un contribuable sur dix ; et il faut aussi tenir compte du plafonnement des niches fiscales (qui ne sont pas toutes réservées aux nantis : voyez les emplois à domicile), de la redevance TV ou même de la nouvelle taxe sur la bière - là, beaucoup de Français vont trinquer. C'est normal, puisque tout cela s'apparente à des serments d'ivrogne...
Mais est-ce que la plupart des Français ne sont pas en mesure de comprendre que des efforts sont nécessaires à cause de la crise ?
Bien sûr que si. Et c'est précisément ce qui rend l'attitude du gouvernement absurde. François Hollande et Jean-Marc Ayrault pourraient facilement admettre que la situation est plus grave qu'ils ne l'avaient prévu ; qu'ils ont été trop optimistes. Politiquement, ce serait à moindre coût : l'opinion s'y attend et il n'y a pas d'élection avant deux ans, ce qui écarte le risque de sanction. Il y a donc une conjonction idéale pour satisfaire à la fois au réalisme économique et à l'éthique politique. Visiblement, ce n'est pas le choix de François Hollande. Peut-être pense-t-il sincèrement que l'austérité n'est supportable qu'enrobée d'une part d'idéalisme. Candidat, il disait vouloir "réenchanter le rêve français". Les promesses en l'air transforment le rêve en pari. Mais un pari fou, qui ne fera pas beaucoup de gagnants.

LE MENSONGE ? LES SOCIALISTES L'ONT INVENTÉ.
LA MAUVAISE FOI AUSSI

Compliqué 


Ils étaient nombreux hier, les militants de gauche, à défiler de la Nation à l’Italie. Normal : il fallait battre le pavé contre l’austérité, imposée par les technocrates ultralibéraux de Bruxelles… L’ennui est que cette austérité est française, assumée par notre Président, élu grâce aux manifestants d’hier. Mais c’est compliqué, la politique, surtout à gauche sur l’Europe. Ainsi, notre Président de gauche est clairement pour l’Europe et son Traité. Mais M. Fabius, aux Affaires étrangères, a voté contre cette Europe en 2005. Comme M. Montebourg, le Zorro des usines en perdition. Et comme M. Cazeneuve, rien moins que le ministre de l’Europe. Il y a de quoi s’y perdre, non ? Pire : notre Président avait, comme candidat, dit tout le mal qu’il pensait de ce Traité – et il nous demande maintenant de l’accepter. Il a peut-être raison, mais qu’il ne nous dise pas que c’est la faute à l’Europe.

Réforme du travail : Chérèque menace de quitter les négociations

Le numéro un de la CFDT estime que la proposition d'Arnaud Montebourg sur une loi obligeant un industriel à céder une usine rentable court-circuite les négociations.

Le numéro un de la CFDT, François Chérèque, a menacé dimanche de quitter la table de la négociation syndicats-patronat sur la réforme du marché du travail si la loi sur le rachat de sites viables était débattue à l'Assemblée avant le terme des discussions, prévu pour la fin de l'année.
« Je tiens à mettre le gouvernement et les députés en garde », a prévenu le leader cédétiste lors de l'émission « Le grand jury RTL-Le Figaro-LCI. « Si les députés commencent à débattre une loi, la CFDT se retirera sur le champ de la négociation, et la négociation +historique+ du Président de la République, ce sera un échec historique », a-t-il lancé.
« On a une feuille de route », qui guide la grande négociation syndicats-patronat sur la sécurisation de l'emploi, « et là, d'un seul coup, M. Montebourg dit à Florange je vais déposer une loi la semaine prochaine », s'est étonné M. Chérèque. « J'ai téléphoné tout de suite au Premier ministre », et « il s'est engagé à ce que cette loi ne soit pas débattue à l'Assemblée nationale avant la fin de la négociation », a-t-il dit.
Arnaud Montebourg avait promis vendredi l'adoption avant « trois mois » de la loi obligeant un industriel à céder une usine rentable.

« Cynisme de M. Mittal »

Le numéro un de la CFDT a également estimé qu'il « fallait pousser l'espoir jusqu'au bout » face au « cynisme de M. Mittal », alors que l'arrêt définitif des deux hauts-fourneaux de Florange devrait être annoncé lundi.
Interrogé sur l'avenir du site lorrain, le leader cédétiste a répondu: « Tant qu'il y a un espoir, on le jouera avec nos camarades qui se battent depuis 14 mois devant le cynisme de M. Mittal ». « En revanche, y a une énorme inquiétude car tout le monde sait que Mittal va fermer les deux hauts-fourneaux », a poursuit M. Chérèque, qualifiant l'Indien Lakshmi Mittal de « prédateur de la sidérurgie ». « Si on peut donner espoir en revendant les hauts-fourneaux, il faut qu'on puisse le faire », a-t-il estimé.
A condition que « M. Mittal réinvestisse dans la filière à froid », « on peut tenter le coup, ca sera difficile mais il faut tenter », a poursuivi François Chérèque. « Depuis 14 mois, M. Mittal laisse ces salariés sans travail en leur disant peut être on va démarrer, or il sait depuis 14 mois qu'il va fermer ces haut-fourneaux », a-t-il dénoncé.

Grèce: M. Samaras pressé de boucler le nouveau train de rigueur

Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, s'est dit pressé dimanche de boucler le nouveau train de rigueur réclamé par l'UE et le FMI, dans un entretien publié à la veille de la reprise des discussions entre Athènes et ses créanciers pour avaliser ce plan.
"Le paquet doit être finalisé et voté en quelques jours (...) du retard ne peut pas être pris", a souligné le dirigeant conservateur à l'hebdomadaire de centre-gauche To Vima.
L'entretien a été publié à la veille d'une rencontre lundi entre le ministre des Finances, Yannis Stournaras et la troïka représentant les créanciers (UE, BCE, FMI), de retour à Athènes après une pause dans les tractations menées depuis début septembre sur les efforts grecs de redressement.
Le rendez-vous vise à finaliser la copie sur laquelle le gouvernement grec de coalition (droite-socialistes-gauche modérée) emmené par M. Samaras est parvenu jeudi à un accord politique. Ce plan, d'un montant total de 13,5 milliards d'euros repose pour l'essentiel sur des économies budgétaires centrées sur des coupes dans des salaires publics, des retraites et des prestations sociales.
L'UE et le FMI conditionnent à l'adoption au parlement de ce plan le déblocage d'une nouvelle tranche, gelée depuis juin, de 31,5 milliards d'euros de prêts.
M. Samaras a souligné à To Vima l'urgence pour le pays d'obtenir des liquidités. "L'économie grecque attend cet argent comme la terre assoiffée la pluie", a-t-il souligné. Faute de crédit, "même des entreprises saines sont menacées de fermer", a-t-il ajouté.
Le choix des mesures est le résultat de plus de deux mois de tractations. Près de la moitié d'entre elles doivent être incluses dans l'avant-projet de budget 2013, que le gouvernement doit aussi introduire lundi au parlement.
En contrepartie de cette rigueur encore renforcée, la Grèce espère obtenir de ses partenaires et prêteurs deux ans de plus pour mener à bien son ajustement budgétaire, le renvoyant à 2016, ainsi que les moyens de financer ce sursis.

François Hollande en passe de tuer l'entrepreneuriat en France

Est-ce que François Hollande aurait, en moins de cinq mois, réussi l'exploit de tuer l'entrepreneuriat en France ? Le récent projet de loi de finance présenté vendredi 28 septembre n'a pas plu aux entrepreneurs français, qui le font savoir haut et fort à travers les réseaux sociaux. Le mouvement des « Pigeons » a fédéré en 24 heures une importante communauté et est en train de prendre rapidement de l'ampleur.

A la base Jean-David Chamboredon, capital-risqueur très actif dans le financement des startups qui publie un appel au secours dans le quotidien "La Tribune". Jean-David Chamboredon proteste dans cet article contre la taxation confiscatoire des plus-values sur le capital, qui va atteindre sous le régime de François Hollande le taux dissuasif de 60.5%, soit autant dire l'arrêt de mort de l'entrepreneuriat et de ses rêves associés. Il met également en évidence le fait que les taxes sur l'immobilier et les oeuvres d'art ne bougent pas, tandis que celles sur les entrepreneurs doublent.

Les propos de Jean-David Chamboredon sont par la suite relayés par Pierre Chappaz, ancien fondateur de Kelkoo, désormais domicilié en Suisse. Ce dernier met en évidence le fait que, malgré des prises de risques importantes, statistiquement 90% des entrepreneurs échouent et que seules 10% des startups survivent. Le cas échéant, l'entrepreneur "à succès" obtiendra le droit de conserver seulement 39.5% de son gain, reliquat qui sera amputé par la suite annuellement à hauteur de 1 à 1.8% pour l'ISF, puis encore au final de 45% à son décès.

Sur les réseaux sociaux les commentateurs estiment que, vu sous cet angle, il demeure naturel et probable que la plupart des créateurs d'entreprises doivent prochainement s'exiler hors de France. Sachant que les PME constituent la part majoritaire du tissu économique français, ce mouvement ne risque pas de passer inaperçu à Bercy et auprès d'un gouvernement qui semble décidé à camper sur ses simplistes positions "anti-riches".

Guerre Trierweiler Royal : Hollande lâche ou grossier (vidéo) ?

En refusant de croiser la mère de ses enfants, lors de leur visite simultanée à New York, François Hollande, au delà de son comportement de goujat, a prouvé au monde entier que Valérie Trierweiler et son caractère de marâtre à la Grimm, ont bel et bien des conséquences sur la vie politique française.

Lorsqu’il a fait demi tour après avoir aperçu Ségolène Royal, François Hollande ne savait peut être pas qu’il serait filmé et que la scène du camouflet public imposé à son ex femme ferait le tour du web.
Face à ce comportement irrespectueux, qui est au mieux celui d’un cuistre, au pire celui d’un poltron effrayé par sa concubine, Ségolène Royal semblait finalement jubiler. Comme si elle était heureuse que les gens puissent constater les rapports de soumission qui régissent les liens entre le président et sa petite copine. Comme si elle souhaitait que le monde entier découvre le vilain traitement que la Trierweiler lui impose. Histoire d’en rajouter une couche, la madone explique aux journalistes médusés par cette scène guignolesque, qu’elle compte naturellement aller saluer le président.
Quoi qu’il en soit, le fait que le président de la république n’ait pas le cran de saluer le porte-parole de son parti à l’international (deux personnages politiques donc, au sein du même parti et qui devraient être en contact) à cause de ses « histoires de slip« , comme dirait Marine Le Pen, prouve que Trierweiler n’est pas une journaliste mais bien une actrice active de notre vie politique nationale.
Au moins, quand Sarkozy étalait sa vie privée dan les médias, il ne la laissait pas s’inviter à ce point dans le cercle de la politique.
On comprend mieux pourquoi Hollande ne cesse de courber l’échine devant les autres chefs d’états : les mêmes causes entraînent les mêmes effets…
Dire que c’est ça qui gouverne la France ! Les yeux baissés, c’est maintenant !

Salon de l’auto : Montebourg fuit le petit peuple ouvrier

Alors qu’il était inscrit dans son calendrier qu’il se rendrait au salon de l’automobile à Paris, le samedi 29 septembre, Arnaud Montebourg s’est finalement défilé en apprenant que des ouvriers mécontents de chez PSA y viendraient pour protester contre son action inutile. Quand le chevalier blanc de la gôche morale s’inspire de la lâcheté présidentielle.

La tête du sous productivisme
Samedi matin, pour l’ouverture du Mondial de l’auto, une cinquantaine d’employés de l’usine PSA d’Aulnay et de celle de Ford Blanquefort ont manifesté à l’extérieur puis à l’intérieur du salon de l’automobile, en distribuant des tracts et des « cartons rouges » contre la fermeture du site de PSA, prévue pour 2014.
Les cartons rouges étaient prévus pour à Arnaud Montebourg, défini par les ouvriers comme le « ministre improductif », et avec qui ces travailleurs angoissés comptaient discuter.
Mais, oh surprise, le redresseur de torts, le Zorro socialiste, a décidé d’annuler cette visite, surement effrayé à l’idée de subir une nouvelle séance de huée publique, comme ce fut déjà le cas cette semaine avec les salariés de l’usine ArcelorMittal de Florange. Personne n’a donc pu voir le bel Arnaud !
Du côté des portes-paroles du ministère, qui ont été interrogés par l’AFP, on nous jure que le compagnon d’Audrey Pulvar ne s’est pas dégonflé, qu’il avait des obligations dans son département (Saône-et-Loire) et qu’il n’était pas prévu qu’il se déplace au Salon.
Pourtant, selon l’AFP, l’agenda officiel de Montebourg, transmis par le Ministère du redressement productif aux journalistes la semaine dernière, prévoyait bien une visite à « l’ouverture officielle du Salon de l’automobile (Porte de Versailles) », organisée le samedi 29 septembre, à 9H30.
Pire, Montebourg avait écrit sur son compte Twitter (encore…) qu’il comptait rencontrer les ouvriers de PSA samedi. « Je veux rencontrer les salariés de PSA que j’ai déjà vus à trois reprises et qui défendent légitimement leur travail [...] comme prévu, au Mondial de l’automobile samedi prochain », avait-il précisé.
Le grand bourgeois du XVIe arrondissement de Paris n’a donc pas daigné rencontrer le petit peuple. Avec son mépris habituel, Montebourg aura posé un vilain lapin à la populace. La gôche française aime les classes populaires, mais à distance !
L’ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot, à profité de la couardise du ministre pour appeler à « une marche de soutien à la lutte des travailleurs », qu’il souhaite lancer « sous les fenêtres de Montebourg ».
Le comportement d’Arnaud Montebourg face aux ouvriers de l’automobile rappelle étrangement celui de François Hollande face à Ségolène Royal, au siège de l’ONU, à New York…

Racisme anti-blanc – Casse-toi sale Français !

Avant même la sortie du livre de Copé sur le rôle présumé de la droite, les médias français en ont tiré un extrait – un seul extrait – celui sur le racisme anti-blanc. Depuis, les médias français – notamment les médias audiovisuels français-, la gauche française, l’extrême-gauche française, les historiens de gauche français, les analystes de gauche français, le Mrap et SOS Racisme se livrent à des mises en scènes qui me font littéralement hurler de rire. Avec les yeux qui balayent, qui louchent, avec la bouche de travers, c’est à celle ou à celui qui en fera le plus, en matière de surenchère démagogique, d’indignation grotesque et d’arguments bouffons.
Cela faisait vraiment très longtemps, que je ne les avais pas vu, se torde à ce point les fesses sur leurs chaises, se donnant des airs doctes, pompeux, et, surtout, indignés. C’est follement drôle, car lorsque quelqu’un en fait trop – je ne sais pas si vous l’avez remarqué-, il ou elle a l’air terriblement idiot et affreusement moche. Il y a désormais deux sortes de guignols de l’info. Ceux de PPDA sur Canal+ qui nous font marrer. Et ceux sur les plateaux de Canal+ & Consorts qui, eux, nous font carrément pisser de rire. Si ça continue comme ça, les guignols PPDA vont se retrouver au chômage, tellement les invités de Michel Denisot, de Yann Barthès & Co. sont caricaturaux.
Mais revenons au racisme anti-blanc.
A ce sujet, je lis (extraits adaptés ; cf. lien en bas de page) : Comment décrire l’état d’esprit qui est celui, actuel, de Michel del Burgo ? Colère ? Dégoût ? Incompréhension ? C’est un peu tout à la fois. Le grand chef cuisinier qui s’apprête à ouvrir un restaurant de grand prestige à Carcassonne a été victime d’une agression qu’il ne s’explique pas. Et qui le rend malade. Il raconte : Je sortais de mon établissement et me rendais en centre-ville en voiture en passant par le quartier la Conte. Je me suis arrêté à hauteur du bureau de tabac, de l’autre côté de la chaussée, pour répondre à un appel téléphonique.
Michel del Burgo : Tandis que je discutais, j’ai entendu des cris : « casse-toi de là, sale Français. T’es pas chez toi ici, casse-toi ! », raconte-t-il. « Sur le moment, ajoute-t-il, je n’ai pas pris ces invectives pour moi ». Et de poursuivre sa conversation téléphonique. « Tout d’un coup, une pierre est venue briser la vitre latérale du véhicule utilitaire, un petit camion frigo. Et puis une seconde a fait exploser le pare-brise », raconte Michel Del Burgo qui n’a eu d’autre choix que de démarrer et partir. Il a déposé plainte au commissariat de police pour cette agression qu’il ne s’explique pas. « Pourquoi est-ce que je n’aurais rien à faire à la Conte ? J’ai peut-être une tête à claques ? », s’interroge Michel del Burgo.
Michel del Burgo : « J’ai quitté Carcassonne il y a 14 ans et j’ai travaillé dans plusieurs pays où je n’ai jamais subi le moindre acte raciste. Et là, je reviens ici, dans une ville que j’ai quittée belle et tranquille, pour vivre ça ? », s’indigne le Chef. « C’est mon devoir aujourd’hui de raconter cette histoire car je sais que je ne suis pas le seul à subir ce genre d’agression. J’aime ma ville. Dans son ensemble. Mais c’est sûr, désormais, je ne passerai plus par la Conte », ajoute Michel Del Burgo (fin des extraits adaptés ; cf. ci-dessous, lien vers source).
La guerre civile c’est maintenant ?

La petite rhétorique de François Hollande

S'il peine à développer une ligne politique claire, le président François Hollande fait au moins montre de prouesses rhétoriques.
François Hollande, dont on dit qu’il est le champion des « petites phrases », mérite parfaitement ce qualificatif car il a une façon très typique et presque systématique de communiquer sur deux plans à la fois :

  • le premier plan est le discours explicite, celui qui concerne le sujet dont on parle, celui sur lequel un journaliste a posé une question par exemple. C’est le plan manifeste, pour reprendre une formulation freudienne ;
  • le second plan est le discours symbolique, le message implicite, parfois assez proche de ce que Freud nommait le contenu latent, que l’on peut appeler «  l’arrière-pensée », sorte de second message, plus officieux que le premier, mais pas moins important pour autant.
Début septembre, alors que les sondages le somment à agir et à trouver des solutions face à la crise française, F. Hollande déclare : « Je ne reviendrai pas sur les responsabilités d’hier. Il ne s’agit plus de juger le passé mais d’agir dès aujourd’hui pour préparer l’avenir ». Bien qu’il indique, au niveau explicite,  ne plus vouloir critiquer son prédécesseur, il le fait superbement, au niveau implicite. Cette critique du précédent gouvernement utilise 15 mots sur un total de 23 mots, ce qui est donc l’exact contraire de ce qu’il déclare vouloir faire dans cette même citation. C’est astucieux.
Ainsi, derrière un discours manifeste se cache souvent un message latent très différent, et c’est dans ce dernier que réside bien évidemment le véritable enjeu. Cette technique est très adroite par ailleurs, qui exige une attention et une adresse de tous les instants, et on peut légitimement imaginer qu’à ne pas se méfier de ces chausse-trappes linguistiques, bon nombre d’électeurs ne sont conscients ni du procédé, ni du message latent. Mais l’intention de F. Hollande n’est-elle pas de s’adresser à l’inconscient ? Dans ce cas, le contenu latent agit exactement comme un message subliminal : en toute impunité, il shunte plus ou moins l’esprit critique et va droit au but…
À ce procédé de double langage, F. Hollande combine une autre astuce rhétorique qui en décuple l’efficacité. Ainsi, le contenu latent est-il choisi comme généralement admis, pré-absorbé en quelque sorte, dans le sens où F. Hollande formule toujours ce contenu-là d’une façon généralement consensuelle, quand bien même à tort. Ainsi optimise-t-il la probabilité que le contenu latent n’offusque pas l’esprit critique, au cas où ce dernier aurait été ne serait-ce que partiellement alerté, et qu’il soit totalement accepté dans les couches inconscientes du cerveau.
Rappelons-nous lors du débat du second tour de la présidentielle. Il y a eu un moment où N. Sarkozy démontrait preuves à l’appui qu’il avait été l’objet de critiques systématiques et insultantes de la part notamment du camp socialiste et il reprochait à son rival d’avoir, par son silence, cautionné de tels débordements. À ce moment-là, F. Hollande avait répondu très adroitement : «  vous aurez de la peine à passer pour une victime ». D’un côté, la victime démontrait par des exemples réels la mauvaise foi des attaques, de l’autre, le chef du camp d’où provenaient ces attaques répondait par une analyse tout à fait vraie qui, compte tenu de l’image du Président sortant, allait être interprétée à l’envers, et donc à ses dépens. Car N.Sarkozy avait une image tellement éloignée de celle d’une victime (alors qu’il était pourtant massacré par une large majorité des médias, depuis son élection, ne l’oublions pas) que F. Hollande n’avait même pas besoin de répondre sur le fond. Cela revient à utiliser le mouvement général, comme en judo, où il s’agit non plus de lutter contre mais d’exploiter à son profit le mouvement développé par son adversaire, pour peu qu’il puisse devenir défavorable à celui-ci. Finalement, F. Hollande a presque suggéré, entre les lignes : « c’est vrai, on vous a massacré, mais personne ne vous croira, laissez tomber »…
Courant septembre, le Président déclare : « Le changement, ce n’est pas une somme d’annonces sans lien les unes avec les autres, c’est une force qui sait où elle va, qui donne une direction susceptible de rassembler le pays ». 13 à 21 des 32 mots qui constituent cette phrase sont autant de fléchettes empoisonnées à l’adresse du précédent gouvernement, alors que F. Hollande est censé parler de la façon dont il prévoit le changement pour la France.
Bien plus récemment, pour indiquer qu’il ne comptait pas conserver un premier ministre sur la totalité de son mandat, F.Hollande  a déclaré que le « prédécesseur (de Jean-Marc Ayrault) est resté cinq ans. Est-ce que ça s’est bien terminé ? », ce qui est un autre exemple de cette méthode consistant à toujours aller chercher un message contre l’adversaire quel que soit le sujet en cours, tout en surfant sur ce qui est généralement admis disons par la masse des électeurs. Dans ce cas précis, F. Hollande va chercher leur acquiescement en posant une question qui ne laisse supposer qu’un seul type de réponse possible. S’il pose cette question, au lieu de donner son avis, c’est bien sûr parce que la réponse ne fait aucun doute. Cette question est donc un autre exemple d’affirmation latente qui ne dit pas son nom : on ne sait toujours pas quelle est la stratégie de F. Hollande au sujet de la pérennité d’un premier ministre, ni les raisons objectives de cette stratégie, alors qu’il s’agissait pourtant du sujet explicite, mais il a encore une fois égratigné le gouvernement précédent, et il l’a fait en surfant sur les opinions du moment.
Avouons-le, ce procédé n’est pas particulièrement fairplay puisqu’il n’affiche jamais carte sur table. Il consiste bien au contraire à avancer masqué, à ne jamais s’engager à découvert, tout en déballant de façon indirecte et implicite des signifiés invérifiables car non explicités. Ce procédé se trouve bien évidemment aux antipodes du débat démocratique. Il est même dangereux car :
  • il vise à manipuler, c’est-à-dire à convaincre aux dépens d’autrui ;
  • il ne cherche pas à expliquer, c’est-à-dire à informer voire à éduquer ;
  • il évite toujours le risque de la contradiction, c’est-à-dire le débat.