TOUT EST DIT

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jeudi 18 mars 2010

Claque historique pour la publicité

Les investissements des annonceurs ont fondu de 2,5 milliards en 2009. Tandis que les médias en ont perdu 1,5... Mais la crise est-elle la seule responsable ?

Claque historique pour la publicité. En 2009 les dépenses de communication des annonceurs dans les médias et le hors média ont reculé de 8,9% à 29,8 milliards d'euros, ont rapporté mercredi l'Institut de Recherches et d'Etudes publicitaires (IREP) et France Pub.

Avec la crise, les annonceurs ont réduit leurs dépenses de 2,5 milliards d'euros par rapport à 2008, année où les dépenses avaient déjà perdu 450 millions. C'est "historique", commente l'Irep rappelant au passage que la "bulle Internet" avait provoqué une baisse des recettes des médias de seulement 4,8% sans pour autant faire véritablement régresser les dépenses des annonceurs. En réalité ni la loi Sapin, qui restreignait les règles du marché, ni l'éclatement de la bulle Internet en 2001, ni même la guerre du Golfe n'avait pesé autant sur le marché publicitaire.

Mais c'est parce que la crise n'explique pas tout. "Ces chiffres ne dépendent pas juste de la santé de l'économie. La preuve, le nombre de messages publicitaires, lui, ne varie pas", explique Xavier Guillon, directeur des études de France Pub. En réalité la publicité connaît une mutation structurelle sans précédent. La multiplicité des canaux rend les messages moins efficaces et leur fait donc perdre de la valeur. Les nouveaux moyens de diffusion comme Internet, n'ont pas vraiment servi de vase communicant. Résultat, pour la première fois depuis 2003 les dépenses publicitaires sont passéessous la barrière des 30 milliards d'euros.
La presse trinque, Internet résiste

C'est pour les médias que le choc est le plus rude. Les recettes publicitaires ont en effet fondu de 12,5% à 10,3 milliards d'euros. Aucun support ne sort indemne : radio, télévision, presse, Internet affichent tous des baisses de recettes. Avec une chute de 17,2% à 3,5 milliards d'euros, la presse, plombée par la presse gratuite (-28,3%), la presse professionnelle (-19,3%) et la presse magazine (-18,1%), est de loin la plus touchée par les restrictions budgétaires. La télévision elle aussi accuse le coup avec une baisse de 11%. Mais là encore, la crise n'est pas la seule responsable "L'arrêt de la publicité sur les chaînes publiques après 20h et le transfert des annonceurs vers la TNT, où les prix sont plus bas, ont pesé sur le recul des recettes publicitaires télévisuelles", explique Philippe Legendre, président de l'IREP.

Autre média de masse, l'affichage perd 11,3% de recettes en 2009. Une chute historique pour le deuxième support publicitaire média, qui se fait peu à peu rattrapé par Internet (-1,5%). Au final seul le cinéma tire son épingle du jeu avec une hausse des recettes de 2,3%.
La crise du hors-média

En 2009, même le hors média- annuaires, marketing direct, promotion, parrainage, salon, mécénat, relations publiques- a souffert de la crise. "Pour la première fois le hors média n'a pas compensé les pertes des grands médias comme les années précédentes", souligne Xavier Guillon. "Car contrairement à une idée reçue, en période de crise, les entreprises continuent à investir dans la communication mais préfèrent se tourner vers le hors média qu'elles considèrent plus efficace", explique le spécialiste. "Or élément inquiétant, depuis 2001, on observe une érosion de l'ensemble des dépenses de communication".

Pour la publicité du coup, la sortie crise pourrait être plus lente que dans les autres secteurs, "avec un décalage d'au moins de 2 ou 3 ans", estime Philippe Legendre. Pour 2010 les perspectives restent d'ailleurs mitigées. Si certains signes de redressement ont été constatés au deuxième semestre, cela ne réglera pas le problème structurel de la publicité. "L'année 2009 a été marquée par une forte baisse des prix. Une baisse sur laquelle il sera difficile de revenir à la sortie de la crise", explique Xavier Guillon, selon qui tout espoir n'est pas vain. "La seule façon pour que le marché publicitaire retrouve ses niveaux d'avant crise, c'est de réinventer le business model de la publicité. Aujourd'hui les annonceurs payent moins, mais pour des pub moins efficaces. Si l'on veut changer la donne, il va falloir réfléchir sérieusement à de nouvelles offres, non saturées et mieux coordonnées. C'est la seule façon pour rendre la publicité plus efficace et donc faire réaugmenter les prix", conclut-il.

Sondage: la France rosit encore

D'après une projection BVA-Orange-L'Express-France Inter, l'ensemble de la France serait gagnée par la gauche au second des tours des régionales. Seule l'Alsace reste incertaine.

Le "grand chelem" dont Martine Aubry rêve pourrait bien devenir réalité. C'est en tous les cas se que révèle une projection BVA réalisée à partir des résultats électoraux du premier tour des élections régionales. En effet, mis à part l'Alsace qui reste totalement incertaine - avec une égalité parfaite entre le PS et l'UMP- le reste de la France serait remportée par la gauche. Cela signifierait que la gauche serait reconduite à la tête de l'ensemble des régions remportées en 2004 mais également que la Corse basculerait dans le camp des socialistes.

Sur l'île de beauté, la gauche, divisée en quatre listes au premier tour se présente unie, derrière Paul Giacobbi, pour le second. Avec les mêmes rapports qu'au premier tour, la liste dirigée par le président radical de gauche du conseil général de Haute-Corse l'emporterait avec 38 à 40% des suffrages. Devant les nationalistes (au dessus de 30%) et l'UMP (3e, juste en dessous des 30%).

Victoire "écrasante de la gauche" dans six régions

Si les électeurs reconduisaient un vote comparable au second tour (selon les matrices de reports), le Limousin, l'Aquitaine, la Bretagne et Midi-Pyrénées. Dans ces régions, la gauche l'emporterait avec plus de 60% des voix dans son duel face à l'UMP. Lors des triangulaires en Haute-Normandie et en Lorraine, il en va de même, avec un score autour des 55%. L'UMP serait, quant à elle, à peine au dessus de 30% et le FN autour des 15%.

Le cas particulier de Georges Frêche en Languedoc-Rousillon est mis à part dans cette projection de l'institut BVA. Dans cette région le président sortant, exclu du PS, l'emporterait avec plus de 55% des voix mais il n'entre pas dans les catégories instaurées par BVA.

Entre "victoire très nette" et "avantage mesuré"

Quatre régions sont à placer entre la catégorie" écrasante victoire" pour le PS et victoire plus équilibrée. C'est le cas du Poitou-Charentes, où Ségolène Royal obtiendrait un peu moins de 60%. Pour ce qui est du Rhône-Alpes et de la Bourgogne, Jean-Jack Queyranne et François Patriat devraient faire entre 50 et 55%. En face l'UMP aurait un score compris entre 30 et 35%. En ce qui concerne la triangulaire en Nord-Pas-de-Calais, Daniel Percheron, président sortant, recueillerait plus de 50% des voix, la liste UMP serait en dessous de 30%. Alors que la liste Front national de Marine Le Pen obtiendrait près de 20% ses suffrages.

En Auvergne, Basse-Normandie, Pays de la Loire et Ile-de-France, le parti de Martine Aubry l'emporterait nettement, mais à un niveau un peu moins intense. Quatre régions où en duel, les scores du PS sont compris entre 55% et 58%.

Cinq autres régions donnent -en triangulaire- une avance conséquente au PS. Sans qu'il ne soit, pour autant, assuré d'y dépasser la barre des 50%. En Picardie et Région Centre, la gauche obtiendrait autour de ce score. Alors que l'UMP serait à 35% et le FN près de 15%. Enfin, en PACA, Franche-Comté, Champagne-Ardennes, le score de la gauche se situerait PS autour des 45%.
Ce modèle calcule des reports spécifiques à chaque région. Il a été constitué à la fois à partir de l'histoire électorale de chacune des régions et des matrices de reports des voix établis par BVA dans ses sondages préélectoraux (publiés ou non) dans les régions où l'Institut a effectué des mesures.Ce modèle qui ne se veut pas prédictif, ne fait pas injure aux électeurs et aux candidats en campagne mais prétend donner une photographie précise le lundi 15 mars de ce que serait le rapport de force de second tour dans chaque région à partir de l'abstention et du résultat de chacune des listes au premier tour.

ALLONS-Y FRANCHEMENT, LA CONNERIE DES FRANÇAIS EST TELLE QU'ILS EN REDEMANDENT.
UNE FRANCE ENCORE PLUS ROSE C'EST UN PAS DE PLUS VERS L'IMMOBILISME.
FRANCE TERRE DE CONTRASTE ?
JE N'IRAI PAS JUSQU'À DIRE TERRE DES CONS.
QUOI QUE !

Sarkozy se rendra à l'intronisation de Simone Veil à l'Académie

Nicolas Sarkozy se rendra finalement jeudi à l'intronisation de Simone Veil à l'Académie française, a annoncé l'Elysée, alors que le chef de l'Etat avait indiqué la veille par lettre à l'ex-ministre qu'il n'y assisterait pas, suscitant des interrogations.

«Le président de la République se rendra, à 15 heures, à la cérémonie d'intronisation à l'Académie française de Mme Simone Veil, ancien Ministre d'Etat. Mme Simone Veil, est la sixième femme à être accueillie parmi les «Immortels», indique un communiqué de la présidence diffusé peu avant 10 heures. La veille pourtant, l'Elysée avait rendu publique une lettre du chef de l'Etat à Mme Veil, expliquant qu'il n'assisterait pas à sa réception sous la coupole en raison de «contraintes» non précisées. «Malheureusement, il ne me sera pas possible, en raison des contraintes de mon emploi du temps ce jour-là, d'assister à ce moment si solennel», écrivait-il.

Simone Veil avait critiquée le fait qu'aucune femme n'avait été désignée au conseil constitutionnel

Le président, qui s'est rendu jeudi matin en Seine-et-Marne pour rencontrer la famille du policier tué mardi dans une fusillade, n'avait rien sur son agenda officiel dans l'après-midi. Mais il avait des rendez-vous qui n'y étaient pas inscrits, avait précisé l'Elysée. Mme Veil avait activement participé à la campagne électorale de M. Sarkozy en 2007.

Le Figaro écrit jeudi dans un confidentiel que M. Sarkozy aurait pris ombrage de critiques formulées par Mme Veil, ex-membre du Conseil constitutionnel contre les nominations de trois hommes au sein de cette haute juridiction. Le 9 mars, Mme Veil avait déploré que le Conseil ne compte plus qu'une seule femme, affirmant ne pas comprendre cette «erreur».

«Je suis restée longtemps au Conseil constitutionnel: nous avons été quelquefois trois, quelquefois deux. Maintenant il en reste une seule et je n'arrive pas à comprendre pourquoi on a agi de cette façon», avait-elle commenté. «C'est très décevant» et «je trouve que c'est une erreur».

Alimentation : vers une réhabilitation des acides gras

Un avis de l'Afssa estime que ces graisses vilipendées doivent être consommées, mais en quantité raisonnable.

Comment s'y retrouver dans la jungle des acides gras, qui foisonne d'informations contradictoires ? L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) vient de rendre un avis concernant les apports nutritionnels conseillés pour les acides gras, que l'on retrouve au niveau alimentaire dans les graisses animales, végétales et, bien sûr, dans les huiles. L'objectif de cet avis est d'informer les professionnels de santé pour prévenir certaines pathologies comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité et certains cancers, liées notamment à l'alimentation.

Aujourd'hui, on ne dispose pas de données scientifiques satisfaisantes pour pouvoir affirmer quelle quantité et quel type d'acides gras nous devons manger par jour pour être en bonne santé, explique en substance le Pr Éric Bruckert, responsable de l'unité d'exploration métabolique pour la prévention des maladies cardio-vasculaires à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Pour obtenir la preuve absolue de ce qui est réellement bon pour la santé en matière d'acides gras, il faudrait mettre en œuvre des expérimentations «grandeur nature» impossibles techniquement à réaliser. Les chercheurs savent cependant que les acides gras trans (présents dans les gâteaux et viennoiseries industriels mais également dans les produits laitiers) sont les seules graisses dont le seul effet est d'augmenter le mauvais cholestérol et de faire baisser le bon. De la même façon, il est vivement conseillé d'éviter de consommer de l'huile de palme, de l'huile hydrogénée et de l'huile de coprah.

En France, on considère actuellement que sur 2 000 calories consommées par jour par un adulte, 40 % proviennent des graisses, qu'il s'agisse de graisses cachées (dans la viande, la charcuterie, le fromage) ou ajoutées (huile, beurre). Or, les recommandations habituelles pour avoir une santé cardio-vasculaire satisfaisante penchent plutôt du côté de 30 % de calories journalières provenant des acides gras. «Mais 35 % constituent un compromis faisable et acceptable», relève le Pr Bruckert.

D'un point de vue pratique, et afin de ne pas transformer la préparation d'un repas en un véritable casse-tête, il suffit de respecter quelques règles simples. Moins d'un tiers des acides gras doit provenir de graisses saturées (essentiellement d'origine animale, à savoir de viande rouge, de charcuterie, de beurre ou de fromage). Les deux autres tiers sont des graisses insaturées : les oméga 6 (huile de tournesol), les oméga 3 (les poissons) et l'huile d'olive. Quelques principes simples peuvent également être appliqués pour ne pas faire la cuisine une calculatrice à la main. Il suffit par exemple de manger du poisson au moins deux fois par semaine (qu'il soit gras ou non), de varier les huiles (faire un jour une vinaigrette avec du tournesol et le lendemain avec de l'huile d'olive).

En ce qui concerne la quantité de la viande acceptable, tout dépend de la quantité de fromage et de charcuterie consommée dans la même journée. Plus on mangera de fromage, plus il faudra se restreindre sur la viande. «De toute façon, la viande n'est pas indispensable pour la santé. Ne pas en consommer peut être préjudiciable uniquement pour les femmes qui ont souvent des carences en fer à cause de leurs menstruations», explique le Pr Bruckert. Il est malgré tout important de comprendre que les graisses font partie intégrante de l'alimentation et qu'il est fondamental d'en manger, puisque les graisses insaturées sont nécessaires à un bon fonctionnement cardio-vasculaire. «Si on les supprime complètement, on augmente automatiquement la consommation de glucides, relève Marie Favrot, directrice de l'évaluation des risques nutritionnels et sanitaires à l'Afssa. Et l'on sait désormais que les régimes amaigrissants dans lesquels on supprime trop de graisses ne sont pas efficaces.» Les États-Unis, qui préconisent à leurs concitoyens de consommer 30 % de lipides, ne sont effectivement pas un modèle en matière de lutte contre les problèmes de surpoids.

MEFIONS NOUS DES NUTITIONNISTES, CE SONT DES CHARLATANS, DES IMPRÉCATEURS SANS VERTUE.

Régionales : les quatre clefs du second tour

Abstention, score du Front National, reports de voix à gauche, et bataille de la communication seront déterminants pour le résultat du scrutin de dimanche.
Ultimes meetings, derniers appels à la mobilisation. A trois jours du second tour des élections régionales, Martine Aubry et François Fillon multiplient les déplacements de soutien aux candidats. La première secrétaire du PS s'est rendue hier en Corse et en Pays de la Loire. Le Premier ministre, lui, était en Rhône-Alpes et à Paris, avant d'aller aujourd'hui en Paca et Alsace. Dans cette dernière région, l'une des deux seules conservées par la droite en 2004, le second tour reste ouvert. C'est « la mère de toutes les batailles », s'est enflammé François Hollande.

· Les abstentionnistes. C'est la question qui taraude, à droite comme à gauche, tous les responsables politiques : que feront au second tour les Français qui ont boudé les urnes au premier ? Pas moins de 53,65% des inscrits se sont abstenus de voter, avec des pointes en Lorraine (58,5%), Champagne-Ardenne (57%) et Alsace (56,6%). La majorité, qui s'est servi de cette désaffection pour relativiser l'ampleur du vote sanction, rêve d'une re-mobilisation de son électorat pour inverser la tendance dans quelques régions clefs. « Dimanche prochain, chaque voix comptera », répète inlassablement François Fillon à chacun de ses déplacements. Craignant que les électeurs de gauche ne se sentent à l'inverse pas suffisamment mobilisés, les socialistes, Martine Aubry en tête, insistent sur le fait que « rien n'est gagné » et sur la nécessité de forcer Nicolas Sarkozy -selon elle dans « le déni »-à « écouter le message des électeurs ». Aux régionales de 2004, le taux d'abstention avait reculé de 4,8 points entre les deux tours de scrutin (de 39,1 % à 34,3%). Mais ce regain de participation avait surtout bénéficié à la gauche, arrivée en tête au premier tour.

· Le score du Front National. En se maintenant au second tour dans douze circonscriptions, le Front National plombe encore un peu plus les espoirs de la droite qui a réalisé un score historiquement bas dimanche dernier. En 2004, le parti d'extrême droite avait en moyenne baissé au second tour en pourcentage des suffrages (sauf dans le Nord-Pas-de-Calais, en Alsace et en Aquitaine) mais il avait légèrement progressé en voix : de 18.763 au total (à plus de 3,2 millions) dans les dix-sept régions où il avait imposé des triangulaires. Jean-Marie Le Pen espère faire mieux. Pour régler ses comptes avec la droite, à laquelle il reproche d'avoir voulu « tuer » le FN en refusant depuis longtemps toute alliance (certaines avaient été scellées après les régionales de 1998) et en « volant » ses électeurs en 2007. Mais pas seulement. La formation d'extrême droite sait qu'il lui faut obtenir « un maximum d'élus », au plus près de celui de 2004 (156) afin de conserver ses chances d'obtenir les 500 parrainages nécessaires pour se lancer dans la course à la présidentielle.

· Les reports de voix à gauche. Quand des listes ont été concurrentes au premier tour, leurs électeurs ne votent pas forcément pour celle restant en lice au second tour même si elle est le produit d'une fusion entre les concurrents d'hier. Cette perte en ligne est, avec l'éventuelle mobilisation des abstentionnistes de droite, le seul espoir de la majorité pour contenir la vague rose -les listes gauche et divers gauche ayant totalisé 50,31 % des suffrages dimanche dernier. Aussi les responsables de la majorité se sont-ils relayés toute la semaine pour attirer les électeurs écologistes -jugé plus volatiles -ou tout du moins les convaincre de ne pas voter PS en insistant sur les divergences de fond entre les deux partis. Selon un sondage OpinionWay réalisé le jour du premier tour, 63 % des électeurs écologistes pensaient voter pour une liste de gauche au second tour, tout comme 53 % des sympathisants du Modem et 76 % de ceux de l'extrème gauche.

· La bataille de la communication. La droite voulait faire de son unité un atout de l'entre-deux tours. Mais à vouloir à tous prix protéger l'exécutif en récusant toute idée de sanction, Nicolas Sarkozy et la direction de l'UMP ont suscité un début de fronde dans leur propre camp « On a pris une claque », a déclaré hier encore sur Europe 1 l'ex ministre chiraquien François Baroin appelant la majorité à se « réveiller ». Le rappel à l'ordre de François Fillon n'a pas stoppé les critiques. Nicolas Sarkozy a reçu hier Jean-François Copé à l'Elysée, sans doute pour tenter de maîtriser la réunion de rentrée, mardi, du groupe UMP à l'Assemblée. A l'inverse, les leaders de l'opposition sont parvenus à dédramatiser leurs cas de désaccords manifeste en métropole (il y a des triangulaires à gauche en Bretagne, dans le Limousin) alors qu'ils font moins bien qu'en 2004, où la division n'avait prévalu qu'en Corse. D'apparence superficielle, la bataille d'influence sur l'interprétation des résultats du second tour sera en fait décisive pour déterminer « l'humeur » générale et donc la pression qui pèsera sur l'exécutif. Que la droite gagne ne serait-ce qu'une région de plus, et la consigne sera donnée par l'exécutif d'insister sur la progression de la droite. François Fillon et Xavier Bertrand préparent déjà le terrain en insistant sur la position d' « outsider » de l'UMP. Mais si dans la foulée du premier tour, l'UMP recule encore, et les demandes de changement émanant de toutes parts (de l'opposition mais aussi de la majorité) seront amplifiées
ELSA FREYSSENET ET PIERRE-ALAIN FURBURY, LES ECHOS

Demain, le touriste sera un voyageur sage

Du 18 au 21 mars, le tourisme tient salon à la porte de Versailles à Paris. Le Monde à Paris (MAP) est un rendez-vous grand public proposant plus de 500 destinations et autant d'idées de voyages. Que voudra le touriste de demain ?

La fin de l'aventure. Pour le sociologue et écrivain Jean-Didier Urbain, auteur de Secrets de voyage (éd. Payot, 1998) et de L'Idiot du voyage (éd. Payot, 2002), les prochaines années vont voir à la fois émerger un tourisme de proximité à l'échelle européenne et un tourisme au sein des villes mêmes. Ces dernières pousseront - à l'image de Paris - leurs habitants à devenir touristes chez eux. Les touristes vont adopter de nouveaux cycles de consommation : trois ou quatre années dans une résidence secondaire avant de "partir la cinquième année pour le Népal ou la Patagonie".
Pour Jean-Didier Urbain, la technologie va occuper une place de plus en plus importante. "Le cybertouriste va se généraliser et emportera avec lui une électronique impressionnante : ordinateur, téléphone portable, appareil photo numérique, GPS." Un bagage technologique qui va bouleverser le rapport au voyage, prédit le sociologue.

Et avec le GPS, finis l'errance chère à Georges Perec et, avec elle, les contacts avec les autochtones. L'ordinateur et le téléphone supprimeront la notion de rupture à tel point que la télécommunication aura tendance à tuer les échanges interpersonnels. Exit l'imprévu qui caractérisait le voyage initiatique. Demain, tout devra être prévisible. "Les voyagistes vendent de l'aventure, littéralement, or on passe son temps à prévenir", analyse Jean-Didier Urbain, pour qui le tourisme de demain sera aussi celui de la validation : "Nous avons connu le tourisme de découverte, celui de Christophe Colomb, le tourisme d'aventures à la Phileas Fogg. Nous sommes finalement arrivés à un tourisme de vérification et de validation à la Don Quichotte : la réalité est-elle conforme à ce qui est écrit dans les guides ou sur Internet ?"

Mais tout n'est pas désespéré, estime M. Urbain, pour qui "une contre-culture du voyage devrait se mettre en place". Jean Viard, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la mobilité et du temps libre, croit lui aussi à l'émergence d'un tourisme de proximité. Un tourisme qui serait multigénérationnel, pour cause d'allongement de la durée de vie et de recomposition des familles, et où l'on partirait avec ses "vieux parents et les enfants de ses enfants".

Prestations hypercadrées. Les spécialistes de terrain ont, eux, une vision plus pragmatique. Le touriste sera de mieux en mieux informé grâce à Internet et à la recherche de séjours "expérientiels", selon l'expression de Guy Raffour, PDG du cabinet Raffour interactif. On veut vivre de nouvelles expériences, on prépare tout avant de partir, on visionne les lieux, on échange avec d'autres internautes et, au retour, on raconte son expérience en ligne sur des réseaux sociaux.

"L'e-touriste est devenu très expert, ajoute M. Raffour, et ce phénomène ne fera que s'accentuer." Quitte à se couper de tout l'aspect dépaysant. "Les touristes recherchent des séjours de plus en plus organisés avec des prestations hypercadrées, poursuit-il, laissant de moins en moins de place à l'aventure et aux rencontres. Sans remettre en cause la formule club, la tendance à l'horizon 2020 est plutôt aux formules "tout compris" et à la carte. C'est un peu comme au restaurant, on veut le menu et la carte. On part en pleine nature mais avec tout le confort."

Les voyages sur mesure, en famille ou en tribu ou autour d'une thématique, devraient avoir le vent en poupe. "Les Français sont de plus en plus autonomes, et la différence entre Parisiens et provinciaux a disparu, déclare Philippe Gloaguen, le patron du Guide du routard. Le consommateur a pris le pouvoir et sera de plus en plus exigeant."

Des départs fragmentés. Autre grand changement au cours des dix prochaines années : l'apparition de nouveaux comportements liés à la question de l'environnement. Avec une tendance à privilégier le train, plutôt que l'avion, et à louer une voiture une fois arrivé à destination plutôt que d'utiliser son véhicule personnel pour se rendre sur son lieu de vacances. Ce réflexe pourrait être adopté par un Français sur cinq dans les prochaines années, selon M. Raffour.

Autre tendance, une propension à fragmenter et à étaler les congés en dehors de la période de juillet-août. Cette répartition permet de réguler la fréquentation des sites les plus visités et souvent de diminuer le budget vacances des familles. Le touriste préférera ainsi visiter Las Vegas en semaine où le prix des hôtels est deux fois moins cher que le week-end. "Il y aura de plus une tendance à gérer et à organiser son voyage en fonction des jours de la semaine", assure M. Gloaguen. Les voyagistes devront se lancer sur de nouveaux "créneaux temporels comme les mois d'octobre et de novembre", prédit, en écho, Jean-Didier Urbain.

Salon mondial du tourisme, MAP, Le Monde à Paris. Parc des expositions, Pavillon 4, porte de Versailles, Paris 15e. Du jeudi 18 au dimanche 21 mars, de 10 heures à 19 heures. 8,50 euros ; gratuit pour les moins de 12 ans. Mº Porte de Versailles. Bus : lignes 39 - 80.

François Bostnavaron et Martine Picouët

Majorité : Sarkozy s'emploie à prévenir la fronde

Le chef de l'État a reçu, mercredi, Jean-François Copé et apporté son soutien à Xavier Bertrand.

Opération consultation… et déminage. Très sobre au cours du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy s'est contenté d'un petit mot d'encouragement aux ministres candidats au second tour des régionales. «Je vous demande à tous d'être sur le terrain et de continuer à vous battre», a-t-il dit. Mais il s'est refusé à glisser un commentaire acerbe sur les attaques qui fleurissent déjà du côté des chiraquiens - Alain Juppé ou François Baroin - ou des déçus du sarkozysme - les députés Claude Goasguen ou Jacques Domergue.

Un proche du chef de l'État déplore les commentaires de Baroin : «C'est une drôle de façon d'aider ceux qui sont au front, surtout quand on est président du comité de soutien de Jean-Luc Warsmann», tête de liste UMP en Champagne-Ardenne, et s'étonne que les uns ou les autres ouvrent le feu dès le premier tour. Mais, au total, le mot d'ordre est de cacher l'exaspération derrière un haussement d'épaule blasé. Il ne faut surtout pas augmenter l'impression de désordre à l'intérieur de la majorité quand la gauche a réussi ses fusions de listes beaucoup mieux que prévu.

Mercredi, Nicolas Sarkozy a reçu le président du groupe UMP Jean-François Copé pour caler la stratégie des lendemains du deuxième tour. Déjà convié à l'Élysée dimanche soir, Copé est de plus en plus associé par le chef de l'État. La présidence compte beaucoup sur le patron du groupe UMP pour canaliser les épanchements des élus au lendemain de l'élection. Pour faire bonne mesure, le chef de l'État a également voulu envoyer un signe de soutien à Xavier Bertrand, en l'invitant à déjeuner en tête-à-tête alors que les critiques se multiplient sur sa gestion de la campagne - de la constitution des listes aux argumentaires. Le secrétaire général de l'UMP, ennemi juré de Copé, ne peut pas regarder d'un œil serein ce rapprochement avec Sarkozy. Le chef de l'État a également téléphoné à plusieurs têtes de liste : Rodolphe Alexandre en Guyane, Didier Robert à la Réunion, Philippe Richert en Alsace, Alain Joyandet en Franche-Comté et François Sauvadet en Bourgogne.

«Une déception»

Nicolas Sarkozy reste persuadé que le deuxième tour se présente moins mal qu'on ne le dit. Mais il ne nie pas que le premier tour a été «une déception», selon un témoin. L'Élysée a eu bien du mal à reconnaître que son électorat lui a envoyé un «signal d'avertissement», selon le mot d'un ministre, qui ajoute néanmoins : «Le mot de vote sanction est pour le moment exces sif.» Pour lui, l'UMP aurait dû faire preuve d'écoute de la mauvaise humeur des électeurs de droite.

Trois jours plus tard, les langues se délient aussi à l'Élysée : «La pente sera très longue à remonter, et on va avoir six mois très difficiles avec la réforme des retraites», admet un fidèle du président. «Si l'Alsace tombe de notre côté, avec la Guyane et la Réunion, que diront les commentateurs ?», interroge malgré tout un conseiller, alors que les pronostics évoquent déjà «la claque» du deuxième tour.

Un élu proche de Jacques Chirac, qui a vu Nicolas Sarkozy en début de semaine, a trouvé le chef de l'État «lucide» sur les enjeux de l'élection : «C'est une bête politique. Il a trente ans de vie électorale derrière lui, il sait bien quand une élection n'est pas bonne. Il a dressé un constat très posé de la situation.» Selon ce visiteur, le président continue d'évoquer les réformes et refuse de se laisser dicter le rythme de son quinquennat en fonction du résultat des élections régionales : «Il m'a rappelé Chirac, parce que les présidents sont maîtres de leur calendrier, contrairement à tous les autres.»

LA LUCIDITÉ CHEZ SARKO ? CET HOMME EST PLUS QUE LUCIDE, IL EST DANS L'ACTION TOUT LE TEMPS, C'EST ÇA QUI GÈNE.

L'UMP face aux grincements de dents de ses électeurs

REPORTAGE - Identité nationale, affaire Soumaré, ouverture à gauche, épisode Jean Sarkozy, style «bling bling»… Sur le terrain, les troupes de l'UMP reçoivent de nombreuses critiques à l'égard du chef de l'Etat. Lefigaro.fr est allé à leur rencontre.

C'est l'une des villes les plus riches de France. A l'ouest de Paris, Saint-Germain-en-Laye fait partie de ces nombreuses communes réputées pour leur fort ancrage politique à droite. Sans surprise, Nicolas Sarkozy y avait enregistré un de ses meilleurs scores en 2007. Dimanche dernier, la sous-préfecture yvelinoise n'a pourtant pas échappé à l'abstention massive qui a marqué le premier tour des régionales : 26.958 électeurs inscrits, mais 11.742 votants seulement. Taux d'abstention : 56,44%.

S'il peut paraître élevé, le score de Valérie Pécresse à Saint-Germain (44,6%) face au PS (17,9%) ou aux Verts (14,8%) ne transcende pas les militants locaux de l'UMP. Ceux-là s'attendaient à un résultat un peu plus important. Surtout, ils savent que parmi les électeurs qui ne se sont pas déplacés dimanche, beaucoup votent traditionnellement à droite.

Sur le marché de Saint-Germain, personne ne désire donner son avis face à une caméra. Mais «en off», les critiques vont bon train. «Les promesses de 2007 non tenues», «le style bling bling», «le feuilleton avec Carla», «le manque de carrure», «le débat sur l'identité nationale», «l'ouverture aux socialos», «l'affaire Soumaré», «le coup de Jean Sarkozy à l'Epad»… Même ceux qui sont allés voter UMP dimanche y vont de leurs reproches à l'égard du chef de l'Etat. «Il nous a trompés sur sa marchandise», fustige un septuagénaire, qui confie sa nostalgie pour «les vrais présidents : De Gaulle, Pompidou, et même Chirac…»

L'heure est à la mobilisation, pas aux explications

Venu en renfort, David Douillet multiplie les poignées de main entre les étals, signe des autographes et se prête à quelques photographies. «Certains de nos électeurs ont voulu nous adresser une sanction, reconnaît le jeune député de Poissy, numéro deux sur la liste UMP des Yvelines. Nous les avons entendus. Mais au second tour, il faut que les électeurs pensent à eux, à leur quotidien. Il ne faut pas que le message sanction devienne un message couperet, sinon on va repartir pour quatre ans avec Huchon», le président PS sortant de la région Île-de-France.

L'autocritique tarde pourtant à venir. S'il reconnaît le «message sanction», Douillet ne s'attarde guère sur les causes du mal-être. L'heure est à la mobilisation, pas aux explications. C'est d'ailleurs en substance ce qu'a rappelé François Fillon mardi. «La campagne a été trop courte, et les bonnes réformes du gouvernement ne sont peut-être pas assez expliquées», résume brièvement le député yvelinois. «Surtout les électeurs n'ont pas compris le rôle des régions», ajoute-t-il. La faute à une campagne mal menée, pas assez pédagogique ? Lui refuse cette analyse. À ses côtés, un militant rejette la responsabilité sur les médias.

Le tractage reprend. «Surtout il faut voter dimanche... On compte sur vous. Parlez-en autour de vous», répète Douillet en distribuant ses tracts. A les écouter, pas sûr pourtant que les Saint-Germanois présents sur le marché matinal soient majoritairement abstentionnistes. «Disons qu'on compte sur eux pour faire le relais dans leur entourage et dans leur famille», rétorque une militante. Et si la popularité et l'empathie de l'ancien judoka peuvent donner un coup de pouce pour «faire revenir des électeurs au bercail»…

LES ELECTEURS UMP DOIVENT MORDRE MAINTENANT, PAS GRINCER DES DENTS !

Victoire du parti de l’abstention…

Restons modestes, mais une fois de plus nous gagnons haut la main ces élections dès le premier tour des régionales avec plus de 50% d’abstentions.

Cette victoire écrasante, malheureusement, ne changera rien à notre avenir collectif ce qui devrait guérir définitivement les hésitants qui conservaient encore quelqu’ espoir dans les vertus de cette démocratie libérale et cacochyme.

Non, la vieille Catin ne se laissera pas évincer facilement. Depuis la duperie de Lisbonne qui a eu le mérite quand même de venir grossir encore les rangs du parti de l’abstention, elle s’autorise à conduire sa politique sans même se soucier de disposer d’une majorité, même relative.

Devant ce spectacle affligeant, et devant celui non moins affligeant des débats télévisés de dimanche soir, on peut s’étonner qu’il y ait encore des Français qui adhèrent à ce système politique.

Pourtant on aurait pu s’intéresser sincèrement aux enjeux de ces élections. En effet les régions redessinées avec plus ou moins de bonheur par les technocrates de Gaston Deferre en 1982, semblaient tranquillement prendre leur place et affirmaient peu à peu leurs fonctions dans la déjà très complexe organisation administrative de la France.

Les transports, l’aménagement du territoire, l’éducation et la formation professionnelle, le développement économique, bref, nous avons pu assister à un véritable transfert de compétences naguères dévolues à l’état et gérées par les préfets.

Mais ce qui est important dans cette démocratie, ce n’est pas d’agir, mais de se faire connaître par les médias et par conséquent, bénéficier d’un bon indice de notoriété.

Les présidents de régions n’auraient fait que de l’esbroufe et les électeurs n’auraient pas été dupes ?
On sait aujourd’hui entre les deux tours que les socialistes ne changeront pas d’oreiller car ils risquent de garder toutes leurs régions, à moins d’une surprise. On sait que la majorité « Sarkozyste » quant à elle a déjà préparé son communiqué de victoire toujours aussi grotesque, puisqu’elle trouvera bien qu’en données absolues corrigées des variations saisonnières elle aura augmenté significativement la densité relative du nombre de voix perçues.

Xavier Bertrand a en effet tout prévu, cet homme modèle, vertueux et dont la bonne foi ne peut être mise en doute.

C’est d’ailleurs lui (entre autres) qui déclare à qui veut l’entendre que le Front National est en régression en comparant ce qui est comparable avec les élections de 2004. Bien joué, mais un peu simplet quand même. Et oui, malgré l’acharnement de Sarkozy le canard est encore vivant. Et ça, c’est avec la victoire écrasante des abstentionnistes, l’autre bonne nouvelle de ce début de semaine.

Le cauchemar de la majorité est de retour. En région PACA et en Nord Pas de Calais, c’est même spectaculaire. Ces résultats très corrects sur toute la France qui permettront à 12 listes du Front de se maintenir au 2ème tour.

Je pense qu’on ne va pas beaucoup dormir entre les deux tours à l’Elysée. Pour le reste, nous n’allons quand même pas pleurer la mort du MODEM et l’avortement du NPA. La politique c’est un peu la loi de la jungle et c’est sans doute pour ça que les écologistes redressent la tête. Peut-être un peu trop, car avec leurs 12%, ils vont pourrir la vie des socialistes. Seule Ségolène avait senti le coup venir et a négocié avant le premier tour. Bien vu Ségolène, que voulez-vous, nous sommes quand même royalistes…

Olivier Perceval

L'Action Française (journal Royaliste)

En Lorraine, le Front national progresse là où sévit le chômage

Frappée par les restructurations militaires, durement touchée par la crise et le chômage après vingt ans de désindustrialisation à marche forcée, la Lorraine a renoué, dimanche 14 mars, avec l'extrême droite. Après la parenthèse des Européennes, où la liste de Bruno Gollnisch n'avait pas atteint 8 %, la liste du Front national pour les élections régionales menée par Thierry Gourlot y réalise près de 15 % des suffrages (14,87 %), auxquels viennent s'ajouter les 3 % de la liste "Non aux minarets", soutenue par le MNR.
Comme en 2004, où Gérard Longuet (UMP) avait été battu par le socialiste Jean-Pierre Masseret, le second tour connaîtra donc une triangulaire. Celle-ci devrait encore faciliter la tâche du président sortant, qui devance de onze points le candidat de la majorité présidentielle Laurent Hénart (23,77 % des voix).

A Gandrange (Moselle), symbole du déclin sidérurgique de la Lorraine et de l'impuissance étatique, après la promesse non tenue du président de la République de sauver l'aciérie d'Arcelor-Mittal, le FN devance l'UMP avec 15,76 % des suffrages. A Freyming-Merlebach, siège des anciennes Houillères du Bassin de Lorraine, le parti de Jean-Marie Le Pen dépasse les 28 %.

Partout où le chômage progresse, le FN s'envole : 25,49 % à Carling où les plans sociaux déferlent sur la plateforme chimique d'Arkema et de Total ; 23,47 % dans le canton de Stiring-Wendel, qui fut l'un des hauts lieux du charbon français ; 17,31 % dans la circonscription de Sarrebourg, dont le bassin d'emploi a connu la plus forte hausse du chômage (+ 56 %), depuis le début de la crise financière.

120 EMPLOIS PERDUS CHAQUE JOUR

La corrélation entre la poussée du FN et les difficultés économiques saute aux yeux, dans une région qui perd 120 emplois chaque jour et où le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté de 40 % en un an." Comme tous les secteurs qui se désindustrialisent et peinent à se reconvertir, le terreau est propice ", observe Etienne Criqui, professeur de sciences politiques à Nancy." L'extrême droite a profité d'un climat de désespérance sociale et de frustration politique pour se refaire une santé ", confirme Arnaud Mercier, politologue à l'université de Metz.

Le FN revient aussi dans les zones rurales. Dans le canton de Cirey-sur-Vezouze, en Meurthe-et-Moselle, il obtient 19 % des voix. Dans le département de la Meuse, où la désertification menace, il approche les 16 %. Il serait, pour autant, excessif d'évoquer un retour en force.

En valeur absolue, le FN a perdu près de 60 000 voix, entre 2004 et 2010. Comme les autres formations, le parti de Jean-Marie Le Pen a fait les frais d'une forte abstention, qui a frôlé ici les 60%, dimanche. Sa tête de liste, Thierry Gourlot, l'a bien compris, qui assure " disposer de grosses marges de progression " et tente de convaincre " les déçus du sarkozysme " de " venir ou revenir au Front ", au second tour.
Nicolas Bastuck

CELA AURAIT-IL UN LIEN ENTRE IMMIGRATION ET TRAVAIL ?

Les chiens seraient originaires du Proche-Orient

Les chiens seraient originaires du Proche-Orient et non d'Europe ou d'Asie, selon une étude publiée mercredi 17 mars, qui montre aussi comment une grande diversité peut exister entre les différentes races de chiens malgré un éventail génétique limité au départ.

"Les chiens semblent partager davantage de similitudes génétiques avec les loups gris du Proche-Orient qu'avec n'importe quelle autre population de loups dans le monde", résume Robert Wayne, de l'Université de Californie, qui a dirigé cette nouvelle analyse génétique à grande échelle. La majeure proportion de l'héritage ancestral des chiens modernes est due à des loups du Proche-Orient, ce qui "conforte l'hypothèse que les chiens sont originaires du Proche-Orient", ajoute M. Wayne dans un communiqué publié par l'université.
Des recherches génétiques antérieures, fondées seulement sur une petite fraction d'ADN mitochondrial, celui propre aux centrales à énergie des cellules, avaient suggéré une origine est-asiatique des chiens. La nouvelle étude, concernant 912 chiens de 85 races et 225 loups gris (Canis lupus, l'ancêtre du chien domestique), a permis d'analyser plus de 48 000 marqueurs répartis sur la totalité du génome. Selon le professeur Wayne, 80 % des races de chiens sont des races modernes qui ont évolué au cours des derniers siècles. D'autres races ont une histoire plus ancienne.

Les chiens du Proche-Orient étaient déjà associés à l'homme, comme en témoigne la découverte d'un chiot dans les bras d'un homme dans un site mortuaire. Des traces archéologiques datant de 12 000 à 13 000 ans attestent de leur existence au Proche-Orient à cette époque, même si des restes plus anciens de chiens ont été retrouvés en Belgique et en Russie.

Au-delà de l'apport génétique dû aux loups du Proche-Orient, une reproduction interespèces plus récente entre chiens et populations locales de loups a pu contribuer à l'histoire récente de certaines lignées canines, selon Bridgett von Holdt, principale auteure de l'étude. L'évolution des races de chiens modernes a "permis de créer une remarquable diversité" malgré une "boîte à outils" génétique limitée, souligne-t-elle.

ET ÇA VOUS ÉTONNE ? ON DIT BIEN "CES CHIENS D'ARABES" EN PARLANT D'AL QUAÏDA.

LE JEU DE QUOI ?

Débat Infrarouge: "Le jeu de la mort"



La mort en direct sur France 2
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C'EST HUMAIN, MENGELE ÉTAIT-IL UN PRÉCURSEUR ?


Zone Xtrême - Jusqu’ou va la télé ? docu réalité de France 2
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