lundi 7 juillet 2014
Ce ballet d'hypocrites qui cherche à étouffer Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est devenu indéfendable. On ne peut plus prononcer son nom sans déclencher immédiatement la réprobation générale. Il est coupable, ça se voit, tout le monde le sait, et si pour l'instant il n'a été condamné à rien, c'est parce qu'il est malin et qu'il a du pouvoir, et qu'en conséquence il s'est bien défendu. On lui reproche de trop bien se défendre. Comment fonctionne un procès stalinien ? On vous accuse d'une chose absolument infamante que vous n'avez pas commise, mais dont le soupçon vous salit, attente à votre honneur, à votre réputation, à votre dignité. Vous répliquez avec véhémence, vous vous énervez. Et là on vous dit : "Ah, mais vous voyez que vous êtes de mauvaise volonté !" Et on vous condamne non pour l'accusation mensongère initiale, mais pour l'énergie que vous avez mise à vous défendre. C'est, en l'état actuel des choses, ce qui arrive à Nicolas Sarkozy.
On l'a accusé d'avoir profité de la sénilité d'une vieille dame pour la voler. L'accusation était lourde, la menace du pénal planait. Le prévenu s'est défendu autant qu'il le pouvait. Son avocat a cherché à savoir auprès d'un juge qu'il connaissait où en était le dossier. Et là on dit : "Ah, mais vous voyez que vous êtes coupable de quelque chose, puisque vous cherchez à savoir où en est la procédure !" Pour finir, Nicolas Sarkozy a été intégralement blanchi de l'accusation d'abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt qui pesait sur lui. Cette accusation infamante, qui a laissé des traces (calomniez, calomniez...), était donc fausse, mais peu importe : il a fait preuve de mauvaise volonté dans sa défense. Et voilà les grands mots : trafic d'influence, corruption active, dix ans de prison en épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Et on ne veut pas entendre ses explications. Il est forcément coupable, ça se voit, tout le monde le sait, et cette fois il n'y échappera pas.
Quand on a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir été chercher de l'argent chez Mme Bettencourt, on a fait, avant qu'il ne soit mis hors de cause, comme si cette dame n'avait pas financé l'intégralité des courants politiques français depuis cinquante ans. Les juges, les adversaires et les faux amis politiques, les journalistes - bref, tous ceux qui espéraient la perte de M. Sarkozy - ont couvert leurs visages de masques hypocrites. Quand on l'a accusé d'avoir violé le secret de l'instruction, on a fait comme si ce secret n'était pas violé matin, midi et soir par la magistrature et la presse depuis des lustres. Masques hypocrites encore. Parce que c'est lui et que l'opinion croira qu'il est le seul à faire ça. Quand on l'a accusé d'avoir un ami à la Cour de cassation, on a fait comme si juges et avocats, dans tous les tribunaux de France, ne se connaissaient pas, ne se parlaient jamais, vivaient dans des mondes hermétiques. Personne n'a songé à préciser aux non-avertis qu'il était absolument courant, pour un avocat, de s'enquérir auprès des juges qu'il connaît de l'avancée des dossiers dont il a la charge. Et personne n'a relevé, d'une part, que son pourvoi en cassation avait été rejeté par la Cour soi-disant manipulée, et, d'autre part, que le magistrat soi-disant activement corrompu n'avait rien obtenu en échange de ses manoeuvres qui n'ont abouti à rien. Masques hypocrites toujours.
Ce que personne ne dit, enfin, c'est que le délit de trafic d'influence est flou : mettez n'importe quel homme de pouvoir sur écoutes pendant six mois, vous lui trouverez un trafic d'influence si vous en cherchez un. Il rend un service, il aide untel qui l'a aidé par le passé, et hop, délit pénal, 10 ans de prison encourus, opprobre. Sauf qu'on ne met pas n'importe quel homme de pouvoir sur écoutes pendant six mois : on met Nicolas Sarkozy et nul ne s'en émeut. Car personne, à part ses plus fidèles, n'a intérêt à ce qu'il s'en sorte : la gauche veut évidemment sa perte, parce qu'il est un de ses plus farouches opposants idéologiques et parce qu'il a montré sa capacité à conquérir le pouvoir, ce qui n'est pas le cas de ses concurrents à droite. Ceux-ci prient chaque nuit pour que la justice ne fasse qu'une bouchée de ce type qui les écrase dans les sondages. La magistrature, il l'a martyrisée pendant tout son mandat : elle se venge. Idem pour les journalistes qu'il a méprisés allègrement cinq années durant, et plus si affinités. Ni juges ni journalistes ne se remettent en question une seconde. Quand on est méprisé, il faut pourtant parfois se demander si l'on n'est pas méprisable...
Je ne dis certes pas que Nicolas Sarkozy est un moine. Après sa victoire de 2007, alors qu'il avait songé à se retirer quelques jours dans une abbaye pour prendre la mesure de son nouveau statut d'héritier de Saint Louis, c'est finalement à bord d'un yacht qu'il a choisi d'accomplir cette retraite, dont les effets lui ont à l'évidence été moins profitables que s'il s'en était tenu à sa première idée. Je dis qu'on lui fait un procès stalinien qui devrait scandaliser les citoyens de bonne foi. Qui ne s'est jamais énervé contre un policier, recevant en retour les grands mots d'outrage à agent dépositaire de l'autorité publique et la violence de quelques heures au poste dans des conditions dégradantes ? On nous accuse de quelque chose qu'on n'a pas commis, on s'énerve, on nous accuse alors de cet énervement.
Nicolas Sarkozy est invité contre son gré à participer à un bal d'hypocrites qui tourne autour de lui dans une valse de haine, de mensonges et de postures. On peut considérer qu'on l'a assez vu, que ses foucades embêtent tout le monde, qu'il faut passer à autre chose. Mais qu'on le combatte sur le terrain politique. Et qu'on veuille bien ouvrir les yeux sur la réalité, qui est que c'est ce gouvernement que l'on a assez vu, que son inaction embête tout le monde, qu'il faut passer à autre chose. C'est la paresse qu'on a assez vue en France, la lenteur, le corporatisme, la médiocrité, la moitié du pays abrutie par l'inefficacité dispendieuse de l'administration socialisée, les petits marquis de l'État qui se gavent sur la bête en prenant de grands airs. Nicolas Sarkozy n'a pas vendu son âme au mensonge généralisé qui a dépouillé notre pays et éteint la flamme de son peuple au nom de quelques concepts creux qu'on agite parce qu'il n'y a plus rien. Ce président tant décrié porte et incarne une alternative à cette gangrène qui profite à quelques nantis petits et grands, et c'est pour ça qu'on use de tous les moyens possibles pour l'étouffer et étouffer avec lui cette alternative. Bas les masques !
“Vous êtes fous, les Français”
Les Algériens tolèrent-ils chez eux ce que nous devrions tolérer chez nous ? Non. On ne porte pas non plus un maillot bleu en même temps qu’un vert.
Il faut souhaiter que la fête continue le plus longtemps possible. Une vraie fête, pas des folies. Après la victoire des Bleus contre les Nigérians, lundi soir, il était ainsi question que le président de la République se rende à Rio, ce vendredi, pour assister au match de quart de finale France-Allemagne. Son cabinet démentait cela dès mardi matin en faisant savoir qu’il devait se consacrer à la préparation de la conférence sociale des 7 et 8 juillet. L’enthousiasme était tel avant la rencontre France-Nigeria qu’une autre rumeur avait couru, toujours à propos de l’Élysée : on y étudiait la possibilité, disait-on, au cas où les Bleus iraient en finale le 13 juillet, de permettre à François Hollande d’aller au Brésil, ce qui aurait conduit à déplacer au 15 les cérémonies du 14 Juillet ! On était dans la pure extravagance. Mais que cette information ait pu courir durant quelques heures en dit long sur le discrédit de l’exécutif et le désarroi de l’opinion publique dans ce pays.
L’Algérie ne rencontrera pas la France à la Coupe du monde. Le ministre de l’Intérieur et les préfets ont dû souffler. Depuis le 17 juin, chaque match joué par l’équipe d’Algérie aura donné lieu à des incidents, de ville en ville. Il y avait eu 14 interpellations le 22 juin, 74 le 26 ; il y en a eu 128 dans la nuit de lundi à mardi (et 186 véhicules brûlés) ! Les incidents les plus graves se sont déroulés le soir de la qualification des Algériens le 26. À Paris, les rassemblements de jeunes casseurs brandissant des drapeaux algériens eurent lieu au début de la nuit autour de l’Arc de triomphe.
Un taxi, conduit par un chauffeur haïtien, remontait l’avenue de Wagram, embouteillée ; redoutant le pire, il se dégagea par une voie adjacente. Arrivés en scooters, des dizaines de “jeunes”, agissant sans casque ni cagoule, à la vue de tous, brisaient méthodiquement les vitres des voitures à la barre de fer. Des groupes de CRS, en tenue antiémeute, s’échelonnaient le long de l’avenue, sans bouger. C’était l’ordre qu’ils avaient reçu. Ne pas réagir, sauf cas de légitime défense, de peur d’enflammer la situation. « Vous êtes fous, les Français », s’exclama le chauffeur haïtien devant le spectacle. Il ajouta : « Ce n’est pas ça, la démocratie ! » Le dispositif policier s’était voulu dissuasif ; il ne l’était plus. Il fallait désormais qu’il fût massif. Lundi soir, on a déployé 7 000 policiers et CRS.
À Nice, le maire, Christian Estrosi, a fait valoir ses pouvoirs, en interdisant par arrêté la présence de tout drapeau étranger sur les bâtiments et la voie publique les soirs de match. La médiasphère s’est aussitôt mobilisée pour l’accuser de lepénisme. Mais il avait pour lui la population de la ville et le soutien de l’opinion. Les Algériens tolèrent-ils chez eux ce que nous devrions tolérer chez nous ? Non. Pas plus que l’on imagine des manifestations avec drapeaux français à Alger.
Dans la sélection algérienne des Fennecs, qui a donné tant de mal à l’équipe allemande en huitième de finale, 17 des 23 joueurs sont nés en France. Cela fait deux Franco-Algériens sur trois, qui ont grandi en France, ont été instruits dans nos écoles, encadrés par nos enseignants et nos moniteurs, dans des centres de formation qui en ont fait des sportifs brillants. Ils le savent ; certains le reconnaissent et en sont fiers. Huit d’entre eux faisaient partie de l’équipe de France junior. Et puis, adultes, ils ont choisi librement d’adopter le maillot algérien, puisque les règles internationales et les lois nationales l’autorisent.
Choisir le maillot d’une nation n’est pas neutre, c’est aussi porter ses couleurs. Pourquoi ne pas en tirer les conséquences ? Le maillot emporte la nationalité. Tout membre d’une sélection nationale peut évoluer dans n’importe quel club du monde, mais on ne peut pas porter à la fois un maillot bleu et un maillot vert. On ne voit pas pour quelle raison ce qui vaut pour le sport ne s’appliquerait pas pour la nationalité. En Allemagne, au bout de dix ans, un “binational” adulte doit choisir sa nationalité. En France, on veut tout et son contraire.
M. Benoît Hamon est sûrement un grand supporter des Bleus, comme le sont ses conseillers et ses pédagogues. Applaudir aux exploits des Bleus signifie applaudir à une sélection des meilleurs, au terme d’un long processus de formation et d’entraînement. Parmi eux, rien ne compte que l’effort et le mérite. Eh bien, ce qui est bon pour les Bleus ne l’est pas à l’école. En classe, au contraire, le ministre de l’Éducation nationale ne pense qu’à une chose : non pas encourager les meilleurs, mais ne pas donner de mauvaises notes aux cancres. Cela risquerait de les “traumatiser” et même de les “stigmatiser”. Vous êtes fous, les Français.
Ce patron qui crève à petit feu
La France des invisibles. Tout est cul par-dessus tête en France: le fonctionnement de l’État, la façon dont sont soutenues les entreprises et les priorités dans l’usage des fonds publics.
Parmi les très nombreux courriers que les lecteurs ont la gentillesse de m’adresser chaque semaine, il y a une lettre qui est tout de suite sortie du lot ces derniers jours. Écrite par une habitante de Troyes, cette missive visait à m’alerter sur la situation dramatique que connaît depuis quelques semaines un maître verrier local. Issu d’une famille où cette profession est exercée de père en fils, il est le dernier de cette lignée. C’est un artisan d’art dont les principaux clients sont l’État, à travers le service des Monuments historiques, et les collectivités territoriales, qui ont la maîtrise d’ouvrage de gros chantiers. Alain Vinum, puisque tel est son nom, est à la tête d’une petite entreprise qu’il s’échine à préserver en travaillant comme un forcené avec des journées interminables et des nuits sans sommeil. Car depuis que la gauche est au pouvoir, la plupart des chantiers de restauration de cathédrales et de vitraux médiévaux ont été stoppés. Habitué à travailler dans des conditions difficiles, Alain Vinum s’en était jusque-là toujours sorti, en courant inlassablement après l’argent que l’État lui devait. Son but n’était pas de faire des bénéfices à tout prix mais d’abord et avant tout de maintenir un savoir-faire, dont il est l’un des derniers dépositaires. Voilà pourquoi notre homme ne se payait que 1 000 euros par mois, soit deux fois moins que ses employés. Mais depuis deux ans, plus rien ne tourne rond. Les commandes n’arrivent plus, l’État se fait tirer l’oreille pour payer. Si bien que notre maître verrier, qui employait 10 salariés en 2010, n’en a plus que deux aujourd’hui. Et à l’automne 2013, ayant à faire face à de graves problèmes de trésorerie, il a opté pour la procédure de sauvegarde, qui gèle les poursuites d’éventuels créanciers. Sauf qu’en début de semaine dernière, après une lourde journée de travail, il a regardé l’état de son compte en banque, à quelques jours de faire la paye. Et il a constaté qu’il n’avait plus un euro en caisse après une saisie faite par le Trésor public pour récupérer un peu de TVA non versée. Depuis, Alain Vinum se voit fini. Il ne sait pas comment expliquer à ses employés que son entreprise est à bout, à cause d’un passif de 67 000 euros. Il ne sait pas leur expliquer que cet État socialiste, qui dit vouloir donner la priorité aux PME, l’a tué deux fois. D’abord en gelant ses commandes. Ensuite en le privant de compte en banque pour un prélèvement dérisoire de TVA. Il sait d’autant moins leur expliquer qu’il y a quelques années, ce même État, qui le fait crever aujourd’hui, lui avait décerné le titre rare d’Entreprise du patrimoine vivant. Alain Vinum, pour qui le vitrail représente toute une vie, une histoire familiale, un savoir-faire unique en France, n’entend pas se laisser abattre par une bureaucratie stupide qui a droit de vie et de mort sur une PME et sur ses salariés. Visitant un jour la cathédrale d’York, qui est le plus grand édifice gothique d’Europe du Nord, il a été frappé par l’inscription laissée sur un pilier par un tailleur de pierres : « Toujours recommencer ». Et comme dans le poème de Rudyard Kipling, après avoir vu détruit l’ouvrage de sa vie, sans dire un seul mot, il entend bien sinon rebâtir, du moins ne pas sombrer. Quitte à vendre le peu qu’il a pour sauver son entreprise, ses employés et sa raison de vivre. Comme Bernard Palissy, qui, ruiné, alla jusqu’à brûler ses meubles et son parquet pour alimenter son four. Mais au-delà du cas d’Alain Vinum, qui est celui de milliers de chefs d’entreprise partout dans le pays, dont certains sont tellement désespérés qu’ils préfèrent mettre fin à leurs jours, cette histoire édifiante conduit à s’interroger sur un gouvernement qui s’apprête à dépenser 2 milliards pour ne jouer finalement aucun rôle dans le nouvel Alstom, qui vient de s’offrir 14 % du capital de PSA Peugeot Citroën — qui n’en demandait pas tant — et qui, dans le même temps, laisse crever des milliers de petites entreprises (63 000 l’an passé, un chiffre record). Voire même qui précipite leur disparition en les harcelant sur les plans fiscal, social et administratif. L’exemple édifiant d’Alain Vinum vient nous rappeler à quel point tout est cul par-dessus tête dans notre pays : la façon dont fonctionne l’État, la manière dont sont soutenus ceux qui créent des emplois et les priorités qui président à l’usage des fonds publics. Ce n’est pas de cette France que nous voulons, mais d’un pays où les valeurs de mérite, de talent et de responsabilité constituent l’alpha et l’oméga de la vie économique. Et qui, au lieu de faire crever ses plus belles PME, les mettrait en valeur, leur accorderait des commandes prioritaires et surtout les laisserait vivre (ou survivre) en paix.
P.-S. : si vous souhaitez aider ce chef d’entreprise exemplaire à sortir de cet enfer, merci de me contacter à l’adresse suivante : kerdrel@valmonde.fr
Petits pois et démesure
Petits pois et démesure
Au bal des hypocrites la gauche et la droite peuvent se donner la main après la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Au PS, soucieux d'apparaître scrupuleusement respectueux des droits de la défense, on insiste sur la présomption d'innocence mais on ne peut s'empêcher de souligner, avec une jubilation contenue, la lourdeur des charges pesant sur l'ex-président. À l'UMP, on affiche une compassion de façade envers Nicolas Sarkozy tout en cachant mal la désapprobation engendrée par sa virulente mise en cause de l'institution judiciaire. Sur ce plan, au moins, les deux plateaux de la balance sont équilibrés.
Il ressort de tout cela que Nicolas Sarkozy ne va pas trouver énormément d'alliés, au sein de la droite, dans sa stratégie de reconquête du pouvoir. Beaucoup redoutent qu'un « retour » de Sarkozy ne soumette la reconstruction de l'UMP aux aléas de son calendrier judiciaire. Sa « charge », à la télé et à la radio, contre une « instrumentalisation d'une partie de la justice » ne va pas inciter les magistrats à la clémence.
L'erreur de Nicolas Sarkozy a sans doute été de se dispenser de toute justification sur le fond, en insistant sur la forme vexatoire de sa mise en garde à vue. Même s'il s'est refusé à l'amalgame, son réquisitoire contre une « partie de la justice » accrédite son aversion pour une institution qu'il eut le tort de critiquer dans des formules inutilement blessantes comme celle des « petits pois ». Bien sûr qu'il paye aujourd'hui cette démesure. C'est d'autant plus regrettable qu'il provoque ainsi un réflexe étroitement corporatiste des magistrats.
Car l'institution judiciaire, tout comme la classe politique, n'est pas exempte de tout reproche et voit son image se dégrader dans l'opinion. Indépendance et impartialité sont les deux piliers d'une bonne justice. Il y a manqué, ces derniers temps, la sérénité. La syndicalisation des magistrats n'est pas en cause. C'est l'expression publique de leurs options politiques, et plus encore l'affirmation d'un vote partisan pour la présidentielle, qui peut porter atteinte à une image de neutralité. Par nature, la justice doit être insoupçonnable.
Et l’intérêt général?
Et l’intérêt général ?
La vie politique française s’enfonce toujours plus profondément dans l’impasse. Le combat autour de la présidence de l’UMP dans la perspective de l’Elysée en 2017 n’intéresse absolument pas la France. L’avenir d’un pays n’est pas un western, une lutte de titans médiatiques. Toute forme de culte de la personnalité est inadaptée à une démocratie moderne, à l’intelligence collective. Il est illusoire, presque puéril de penser qu’un destin collectif peut se cristalliser dans le seul visage d’un homme ou femme. Les institutions étant ce qu’elles sont aujourd’hui, il est évident que le pays devra tôt ou tard se donner un successeur à François Hollande. Mais pour quoi faire? Quels changements réalistes, crédibles, authentiques, s’imposent aujourd’hui pour essayer de remettre la France sur le chemin de l’espérance, en matière de croissance, d’emploi, de désendettement, d’école, de modernisation de l’économie, de lutte contre la criminalité, la délinquance et le repli identitaire, la maîtrise des frontières et la rénovation de la justice? Le choix des futurs dirigeants devrait venir après, en fonction du fond de leur programme et de la crédibilité de leur personnalité le moment venu, de la qualité de leur entourage et d’un large soutien populaire. Ne sombrons pas dans le passionnel et la puérilité. Il n’existe pas aujourd’hui de sauveur, d’homme ou femme providentiel, de recours. Une étrange alchimie de l’histoire peut se produire au moment le plus inattendu, la rencontre d’un homme, d’une équipe, d’un projet réaliste et d’une Nation. Cela n’a strictement rien à voir avec les petites magouilles autour des partis politiques.
Zéro pointé pour l’élève Hamon
Démagogie. Le ministre brosse un tableau très noir de l’Éducation nationale pour tenter de justifier une réforme de l’évaluation des élèves. Une caricature désobligeante pour les enseignants, qui ignore aussi l’attachement des familles à la notation.
Stress, échec, pression, sanction… L’école est-elle si pénible qu’il faille maintenant supprimer les mauvaises notes après avoir réformé les rythmes scolaires ? Car ces deux réformes sont bel et bien liées. Elles résument les projets et la philosophie du ministère de l’Éducation nationale, passé depuis des lustres sous la coupe d’une petite coterie “pédagogiste” : le rôle de l’école n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, encore moins un héritage — cela, c’était l’école de papa, celle de la République, celle de Jules Ferry dont la gauche nous rabâche, depuis Christiane Taubira, qu’il fut un odieux colonisateur. Non, l’école, telle que la rêve la Rue de Grenelle, a pour mission d’assurer le « bien-être » des élèves français dont Vincent Peillon affirmait naguère qu’ils étaient « les plus malheureux au monde après les petits Japonais » ! Pour faire leur bonheur, il faudrait en bannir l’effort, le mérite, la compétition, bref renoncer à promouvoir une élite, car c’est de là que viendraient tous nos maux…
Benoît Hamon, qui n’a rien d’autre à faire (car il ne parvient même pas à recruter les 60 000 enseignants qu’a promis la gauche, faute de candidats de qualité), a donc décidé d’emboîter le pas à son prédécesseur : il veut réformer l’évaluation des élèves. Il s’en est expliqué plusieurs fois, notamment dans le Parisien, dans un entretien qui sonne parfois comme une confession : « Tout le monde a le souvenir d’un échec à l’école. En France, nous sommes définis par rapport à ces échecs », ne cesse-t-il de répéter. « Le petit Benoît a-t-il tant souffert de l’éducation qu’il a reçue des pères maristes au Sénégal ? , demande avec malice l’essayiste Jean-Paul Brighelli.J’ai un doute… »
Ce faisant, Benoît Hamon reprend un argumentaire cher à la gauche : « Les insuffisances de l’évaluation chiffrée sont facteurs de stress et de compétition. Nous devrons favoriser une évaluation permettant de valoriser les progrès, les efforts et les compétences acquises », affirmait déjà le PS en 2010. « Ce système de notation, et l’obsession du classement auquel il répond, crée dès l’école élémentaire une très forte pression scolaire et stigmatise les élèves qu’il enferme progressivement dans une spirale de l’échec », ajoutait l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), dont François Hollande avait signé le pacte contre l’échec scolaire en février 2012. Soyons justes cependant : la droite, elle aussi, a failli céder à ces sirènes et il a fallu l’intervention de Bruno Le Maire pour que l’UMP supprime un projet similaire de son programme, en 2012. Et c’est aussi la droite qui a mis en place, à l’école primaire, un incompréhensible “livret personnel de compétences”…
Le ministre de l’Éducation de moins en moins nationale s’est pourtant bien gardé de dire ce qu’il entendait, concrètement, par « évaluation bienveillante ». Car cette réforme — l’autre pilier de la ronflante “refondation de l’école” — mérite bien un grand débat national, ce qui permettra à Benoît Hamon d’occuper les médias pendant plusieurs mois et de distraire les Français des vrais problèmes — par exemple des difficultés croissantes de nombreux élèves (dont certains, c’est vrai, sont d’origine étrangère) à maîtriser le français ou à connaître les grandes dates de l’histoire nationale depuis qu’on tente de leur enseigner celles du Monomotapa ou de l’empire Songhaï, sous prétexte, justement, que beaucoup sont d’origine étrangère (pour en savoir plus, consultez un manuel de cinquième).
En résumé, Benoît Hamon a choisi de nommer un comité d’organisation, qui formera des groupes de travail chargés de « produire une synthèse de la littérature scientifique » et nommera les membres d’un jury « représentatif de la communauté éducative et de la société civile » qui, lui, rendra ses recommandations à la mi-décembre, à l’issue d’une semaine sur l’évaluation des élèves : c’est le choc de simplification appliqué à l’Éducation nationale.
Ce qu’il sortira de ce machin ? On peut l’imaginer en se penchant sur les quelques expériences conduites en France — en rappelant d’abord qu’un premier essai fut tenté en 1969, Edgar Faure ayant décidé, dans la foulée de Mai 68, de remplacer les notes sur 20 par une évaluation par lettres, de A à E. Deux ans plus tard, l’Éducation nationale faisait machine arrière.
Et à la fin, c’est encore…
Et à la fin… c'est encore l'Allemagne qui a gagné. Dans notre pays qui avait réglé toutes ses horloges sur 18 heures, un pays qui avait tant besoin d'oxygène pour sortir de sa déprime, la bouffée d'air frais n'est pas arrivée. Reviennent les affaires qui plombent la démocratie, revoilà la droite en faillite et le PS en berne, les arguments sur nos faiblesses et nos atermoiements, Schumacher nous nargue encore, tant pis pour Battiston, un crêpe à la Marseillaise ! Rage. L'Allemagne si prompte à nous faire la leçon, l'Allemagne trop souvent mise en avant par les analystes de tout poil comme baromètre de nos insuffisances, l'Allemagne pourtant vieillissante mais sûre de sa supériorité s'est imposée face à notre jeunesse moins shootée que d'habitude à l'énergie de sa diversité.
Au revoir l'espérance folle de la France black, blanc, beur de 98, la France qui intègre, la France qui s'émeut quand elle gagne, la France en demi-finale du Mondial aurait jeté à la poubelle la politique des quotas. Il n'empêche, la France ne se moque plus des phrases tarabiscotées de Didier Deschamps, devenu après ce beau parcours le fils du Mémé Jacquet auquel personne n'avait cru non plus. Il a ouvert les portes du rêve pour un pays mal dans sa peau qui s'obstine à ne voir que les mauvais côtés du 21 e siècle au lieu de savourer ses progrès, ses performances et ses atouts.
Et il est bien là le vrai talent de cette équipe que l'on n'attendait pas à un tel niveau de jeu et d'enthousiasme, une équipe qui s'est révélée dans sa capacité à former un bloc, à ne pas avoir peur, à se souder par la solidarité et la combativité. À écrire sa propre histoire dans le souvenir de Zizou et des autres. Une équipe de copains qui s'habillent de bleu, blanc, rouge et se battent même quand ils perdent face à plus fort qu'eux.
Prêt à en découdre, rasé de frais, Sakho, le capitaine des bleus, le meneur avait fait son retour. Ni bisbilles, ni rivalités, ni arrières pensées, rien que l'union vers la victoire, la fierté main sur le c'ur pour que soient enfin rangés les drapeaux de la xénophobie, à Nice, ailleurs, et dans tous les discours d'un âge que l'on espère révolu.
de
DANIEL RUIZ
DANIEL RUIZ
Tout sauf le sexe : la nudité et l'érotisme dans les films soviétiques
En URSS, le sexe était officiellement banni des films. Mais « pas de sexe » ne veut pas dire « pas de nudité » , et les films avec des scènes de nu étaient très populaires, peu importe le sujet qu'ils abordaient. RBTH vous explique comment la nudité a tracé son chemin jusqu'aux écrans russes pendant l'ère soviétique.
Après la révolution d'octobre 1917, les jeunes soviétiques proclament le concept de liberté sexuelle, connue comme la « théorie du verre d'eau », selon laquelle la satisfaction des besoins sexuelles serait aussi simple que de boire un verre d'eau. Cependant, les leaders du parti d'âge mur ne s'avèrent pas particulièrement d'un grand soutien à l'égard de cette théorie.
En 1924, un livre intitulé 12 Commandements sexuels de la révolution du prolétariat est diffusé, condamnant la polygamie et les excès sexuels. Depuis, la censure soviétique a gardé à l'œil le sexe sous toute forme d'art, en particulier au cinéma.
Dans la culture soviétique, le mieux à faire est de ne jamais montrer ni mentionner le sexe, comme s'il n'existait pas. Cette notion voit son apogée avec la déclaration anecdotique mais très connue « Il n'y a pas de sexe en URSS », attribuée à tort à la Ministre de la Culture, Ekaterina Fourtseva.
Des films muets, des scènes éloquentes
La première scène de nu soviétique est finalement coupée. Elle faisait partie du film muet La Terre d'Alexandre Dovjenko. La fiancée d'un paysan socialiste, assassiné par le fils d'un riche fermier, le pleure avec ferveur en costume d'Eve pendant plus d'une minute à l'écran. Cette scène est apparemment beaucoup trop avant-gardiste pour 1930, quand le film est diffusé.
La Terre d'Alexandre Dovjenko. Source : kinopoisk.ru
Six ans plus tard, Le jeune Homme sévère, qui montre une nageuse nue et une jeune communiste vêtue d'un string, est complètement interdit. La situation change néanmoins dans les années suivantes.
La règle « pas de sexe » n'implique pas toujours « pas de nudité ». A cet égard, les films soviétiques de la fin des années 1930 jusque dans les années 1960 sont bien plus révélateurs en comparaison avec les films américains soumis à un code de production strict, excluant complètement la nudité.
La définition de l'érotisme pour la censure soviétique n'est pas synonyme de « nudité » mais de « quelque chose en lien direct avec les activités sexuelles » : les baisers langoureux, les scènes au lit, les danses érotiques.
Au contraire, les scènes de nu au bain ou en train de nager sont en général acceptables. Il semble qu'en essayant d'élargir le fossé entre nudité et sexe, la censure et les réalisateurs parviennent à un accord tacite : les scènes de nu apparaitront aux moments où l'on s'y attend le moins.
Dans les films soviétiques, les images les plus suggestives que vous pouvez trouver sont des T-shirts mouillés portés par des beautés féminines en train de se noyer (L'Homme amphibie, 1962) ou un couple près du feu, sur une île déserte, nu mais couvert le plus modestement par des couvertures (Le Quarante et unième, 1956).
L'Homme amphibie de Vladimir Tchebotarev et Guennadi Kazanski. Source : kinopoisk.ru
Mais dans les drames les plus sérieux, les poitrines et les fesses sont capturées par la caméra sans interruption. Un des premiers exemples est le drame teinté d'idéologie Tanya (titre original : Le Chemin de la lumière, de 1940) dans lequel les femmes, vues nues à travers un verre semi-transparent, se lavent dans les douches d'une usine.
L'amour dans les films de guerre et dans les comédies
Pour une raison inconnue, les films de guerre sont particulièrement fournis de ce genre de scènes : une femme se changeant laissant clairement apparaître ses seins dans le reflet du miroir (l'Horloge s'est arrêtée à Minuit,1958), une fille qui se lave à l'Etat major pendant la Seconde Guerre mondiale (Quatre Vents au paradis, 1962) et bien sûr l'épique scène du sauna du tragique drame de guerre (Les Aubes ici sont Tranquilles, 1972), mettant en scène pas loin d'une douzaine d'actrices nues.
Les Aubes ici sont Tranquilles de Stanislav Rostotski. Source : kinopoisk.ru
Comme le confient les pères et grands-pères soviétiques, le contexte dramatique n'a jamais représenté un obstacle au plaisir de voir les charmes des actrices. Les films incluant des scènes de nu sont vus et revus.
Parfois, les scènes érotiques franchissent l'obstacle de la censure sous le couvert de la comédie. La scène de nu sur la plage dans le pourtant dramatique La Route du calvaire (1957) est ajoutée pour faire la satire de la classe aisée de la Russie de 1914.
Un moment burlesque du Soleil blanc du désert (1970) montre un harem de femmes musulmanes soulevant leur jupe, découvrant leurs seins pour cacher leur visage aux soldats de l'Armée Rouge.
Soleil blanc du désert de Vladimir Motyl. Source : kinopoisk.ru
Mais l'exemple le plus connu est le strip-tease de Svetlana Svetlichnaya, dans la comédie Le Bras de diamant (1969). Cette scène comparativement modeste choque la population soviétique. C'est de « l'érotisme réel », le strip-tease en question étant montré sur grand écran.
L'expert cinématographique Grégory Tarasevitch explique qu' « en général, les scènes de sexe dans les films évoquent des sentiments naturels : les spectateurs veulent eux aussi se livrer à des activités sexuelles. Malheureusement, dans le cinéma soviétique, aucun de ces sentiments n'est évoqué. Même si c'est de la nudité, cela est présenté de façon terre-à-terre, commune, ce qui exclut tout intérêt ».
Le Bras de diamant de Leonid Gaidai. Source : kinopoisk.ru
La nudité pour l'export
En dehors des films soviétiques courants, se dressent des réalisateurs de cinéma d'art et d'essai comme Andreï Tarkovski et Sergueï Paradjanov. Ils sont étiquetés comme étant des fauteurs de trouble et leurs films, contenant fréquemment des scènes de nu et des références au sexe sont soumis à une censure lourde (comme Les Ombres des ancêtres oubliés de Paradjanov sorti en 1964) ou ne sortent pas en URSS.
En même temps, les œuvres à succès de Tarkovski et Paradjanov ont représenté les pays soviétiques dans les foires internationales du film. La scène de nu la plus renommée du cinéma d'art et d'essai soviétique est un rituel païen slave tiré du film Andreï Roublev (1966) où des dizaines d'hommes et de femmes nus courent dans la forêt sous le regard du moine et peintre d'icônes Roublev.
Dans les années 1970, la censure soviétique a lâché du lest. Doucement mais sûrement, les réalisateurs repoussent les limites de l'érotisme admis. L'événement marquant de la décennie est le film a gros budget Equipage de l'air (1979) où un couple est montré au lit, nu. Cette scène a donné au film une réputation scandaleuse. Après ce film, ce n'est plus que de la poudre aux yeux.
Petite Vera de Vassili Pitchoul. Source : kinopoisk.ru
Dans les années 1980, les cinéphiles soviétiques sont libres d'apprécier tout type de scènes érotiques, à l'exception de la pornographie. Les dernières limites sont dépassées en 1988 avec Petite Vera. Dans ce drame social plutôt déprimant, une scène de sexe est finalement donnée à voir au public soviétique.
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Après la chute de l'URSS, la demande populaire pour des scènes de nu et de sexe à l'écran est pleinement satisfaite grâce aux films étrangers, qui ont déjà commencé à inonder les cinémas soviétiques dans les années 1980. Dans le même temps, l'absence de censure sérieuse permet aux réalisateurs contemporains une grande liberté pour filmer des scènes érotiques.
Aujourd'hui, chaque contenu « pour adulte » dans le cinéma russe et à la télévision n'est soumis qu'à une information de restriction d'âge.
La faute à la croissance!
Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge… Le gouvernement n’est pas gâté par ses agences. Que ce soit l’Insee ou la Dares, c’est à celle qui publiera les statistiques les plus mauvaises ; c’est dire si la situation économique française est exécrable !
Le déficit ? Le gouvernement comptait le ramener à 3,8 % de la richesse nationale à la fin de l’année. Sa tâche risque de se compliquer : d’après l’Insee, il représentait 4,4 % du PIB à la fin du premier trimestre, contre 4,2 % trois mois plus tôt.
La dette ? Le 31 mars, elle s’élevait à 1986 milliards d’euros, selon une récente note de l’Insee. Ce chiffre a progressé de 45 milliards au cours du premier trimestre 2014 en raison de l’aggravation de l’endettement de l’État. Exprimée par rapport au PIB, la dette publique représente 93,6 % de la richesse nationale. Les 2 000 milliards de dette et les 100 % seront atteints avant la fin de l’année.
Le chômage ? D’après la Dares, Pôle emploi a recensé 24 800 chômeurs supplémentaires en mai, en catégorie A, qui compte maintenant 3,39 millions de demandeurs d’emploi. Un record ! Comme le nombre total de chômeurs qui dépasse 5 millions… François Rebsamen, ministre du Travail, refuse de commenter les chiffres du chômage : « Mois par mois, les chiffres ne veulent pas dire grandchose. » Pour ceux qui sont sans emploi, si ! Tout juste s’est-il borné à (enfin) reconnaître que « pour créer de l’emploi dans le secteur marchand, il faut de la croissance ».
Justement, la croissance, parlons-en : le coup de grâce est venu de l’Insee dans une note intitulée de manière très alambiquée « La croissance revient mais ne décolle pas ». Comme un avion français qui resterait en bout de piste, à court de kérosène, en regardant les autres avions — américains, européens et asiatiques — s’envoler. Elle devrait être cette année de 0,7 % et non de 1 % comme Bercy l’a prévu pour bâtir le budget.
Le silence du gouvernement est assourdissant. Mais doit-on attendre quelque chose quand, interrogé sur les solutions pour réduire la complexité — et donc l’épaisseur du code du travail —, le ministre des Finances ne trouve rien d’autre à conseiller que « d’écrire plus petit pour qu’il soit moins gros »…
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