TOUT EST DIT

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mardi 1 février 2011

L'inflation qui s'emballe en Europe met les nerfs de la BCE à vif

La hausse des prix a atteint 2,4% en janvier dans la zone euro, dépassant pour le second mois d'affilée le seuil de 2% surveillé par la Banque centrale européenne. Ces données en provenance de l'institut Eurostat ont de quoi alimenter les spéculations quant à un resserrement des vannes du crédit qui serait actionné plus vite que prévu par les gardiens de l'euro.

  Lors de la précédente réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, mi-janvier, son président Jean-Claude Trichet avait contribué à une certaine agitation en se montrant inquiet du pic d'inflation à 2,2% enregistré en décembre dans la zone euro. L'accélération de l'inflation en janvier dans la zone euro, à 2,4%, a de quoi mettre à vif les nerfs de l'institution gardienne de l'euro.
La hausse des prix dans la première économie européenne, l'Allemagne (+1,9% selon un chiffre provisoire, contre +1,7% le mois précédent), reste toutefois contenue et devrait permettre de donner de l'air à la BCE. L'Allemagne compte pour 24% dans la pondération de l'indice CPI. Aussi, les économistes pensent le plus souvent qu'un relèvement des taux n'est pas à l'ordre du jour avant au moins la seconde partie de l'année. Ils font d'abord remarquer que le regain d'inflation est essentiellement attribué aux hausses des prix de l'énergie et des matières premières. Calculée en excluant ces variations de prix excessives, l'inflation ressort autour de 1,2%.

Garder la tête froide

« Le président de la BCE devrait s'évertuer lors de la prochaine réunion des gouverneurs (jeudi 3 février, NDLR) à ne pas alimenter la peur de l'inflation. Le ton devait être probablement de dire que la pression inflationniste se renforce certes en particulier à cause des prix de l'énergie en hausse, mais que la stabilité des prix à moyen terme n'est pas mise en danger », estime Ulf Krauss, de la banque Helaba.
Autrement dit, la BCE pourrait encore garder la tête froide un bon moment, en se basant sur plusieurs indicateurs : d'abord la hausse très modérée, à 0,8%, du coût du travail dans la zone euro l'an dernier. En même temps le chômage a connu une hausse depuis 2008, passant de 7,2 à 10,1%. Ce qui ne laisse que peu de marge pour des futures hausses fortes de salaires, suggérant que des effets de second tour sur les prix ne sont pas trop à craindre. La hausse de la masse monétaire est elle contenue, comme la demande de crédit bancaire.
Surtout, l'arme d'un relèvement des taux pourrait s'avérer à double tranchant, en rendant plus difficile la consolidation des budgets des Etats déjà très endettés de la zone euro.

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