TOUT EST DIT

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mardi 29 novembre 2011

Les Grecs ébranlés dans leur dignité

Qu'ils galèrent, qu'ils résistent ou qu'ils ne soient pas vraiment touchés par la crise, les Grecs - tous milieux confondus - se sentent ébranlés dans leur dignité, rapporte l'ethnologue Panagiotis Grigoriou.
  Catherine a invité beaucoup de monde chez elle samedi soir. C'était pour fêter la Sainte-Catherine du 25 Novembre. Par tradition, on se retrouve ainsi, entre parents et amis. Jadis, et du temps de l'après guerre (de 1940), on faisait dans la frugalité. Une sucrerie, un verre de liqueur et des vœux sincères. Et sans invitation, de toute façon, même le téléphone fixe, n'existait pas pour tout le monde. Il suffisait sinon, de se rendre à la demeure concerné de l'ami ou du parent, au soir de sa fête et frapper à la porte. Au fil des années, notre sociabilité s'est enrichie. Après tout, nous nous sommes élevés au rang des nations prospères et développées. « La Grèce désormais puissante ...», selon les déclarations légendaires du Crime Minister Simitis, au moment de l'entrée dans l'euro. Entre temps, il y a eu le téléphone, la télévision et la voiture garée devant la porte.


Pendant même la courte période de notre hystérie historique (eniron 1989-2009), autrement dit, nos …. vingt foutaises, ces invitations à la fête, y compris chez Catherine, se transformèrent presque en potlatch, la cérémonie en moins. Plus précisément, les dons et les contre-dons, les échanges ostentatoires sont devenues monnaie courante. Pour les foyers qui invitaient, c'était à chaque fois le casse-tête. Proposer le meilleur repas, le plus riche, calories inclues, le plus cher, dans la mesure du possible et souvent aussi, de la carte bancaire. Les invités quant à eux, apportaient à l'occasion, des cadeaux à la très grande hauteur des faux enjeux. Entre convives, on comparait alors les cadeaux entre eux, puis les tenues vestimentaires, les plats et les vins. Agapes illusoires, moments comestibles, histoire courte. On finissait par s'en rendre compte à force. Déjà certains optaient pour ne pas fêter. Se retrouver en famille nucléaire, ou entre deux bons amis seulement, et c'est tout. Sauf Catherine.

Je me souviens de cette même fête, il n'y a pas si longtemps. La millésime 2008 de chez Catherine se consommait encore sans modération. Repas et vin de qualité, discussions et classe assez moyennes. La dernière voiture de la cousine, gérante d'un magasin de vêtements, les dernières vacances d'été dans les Cyclades de la pharmacienne, Noël suivant à Paris pour Catherine et son mari kinésithérapeute, et l'embauche (non déclaré) de la nouvelle femme de ménage chez Mr et Mme A….poulos, tous deux, commerciaux dans une concession automobile. Et bien-sur, docteur Stratos, le voisin gynécologue se trouvant entouré de toutes les femmes de la soirée en quête scientifique : « Connaissez-vous un confrère qui pratique la chirurgie esthétique peut-être ? ».

En 2011, Catherine est au chômage et les affaires du kinésithérapeute sont bien coincées. Elle a donc préparé un buffet froid. Les convives ont apporté des objets usuels et leurs vœux sincères. Le vin fut certes petit, mais les discussions étaient grandioses. La cousine vient de faire appel à un service de genre nouveau pour sa voiture de 2008. L'homologation en sous-motorisation. Il y a désormais des bureaux New Age de défiscalisation. Car les derniers papandréismes, ont imposé aux voitures de plus de deux litres de cylindrée, une vignette avoisinant les mille euros, et d'une taxe dite exceptionnelle de 270 euros en plus. Toutefois, la législation permet de passer à une sous-motorisation jusqu'à 25% de celle d'origine, après homologation et évidemment après contrôle technique. La cousine prétend que cela vaut le coup. Ce nouveau commerce … dans les arbres à cames de la crise, se voit facturé environ deux mille euros. Mais souvent, la sous-motorisation est tout simplement fictive. Tout comme le contrôle technique, faisant office de passage aux mines. Sauf les certificats, en règle authentique. Les réseaux, se mettent en place apparemment en collaboration avec les tenants ou les employés des centres du contrôle technique. Le gouvernement entend donc poser des cameras pour prendre en photo et de tous les côtés, les véhicules passant le C.T. et ceci dès l'été 2012. Et alors ?

En outre, le magasin de vêtements de la cousine de Catherine a fait faillite en septembre. Plus personne n'achète dans son quartier ses vêtements chers. Elle redémarre, une tentative de la dernière chance, nous explique-t-elle. Changement de nom commercial et de marchandise. Désormais, elle vend de la lingerie coquine et des accessoires. « Vous savez, les femmes n'iront pas faire leurs courses dans les sex-shop des quartiers du centre, et par les temps qui courent elle ont des besoins formels ». La pharmacienne a baissé son regard et le gynécologue a ri.

Chez les A....poulos les choses vont mal aussi. Ils ont remercié leur femme de ménage, madame Alyona. Sur dix foyers dont elle s'occupait du ménage, les sept ont été perdus. Elle a expliqué aux A...poulos qu'avant Noël, elle retournerait en Ukraine. Elle projette une nouvelle immigration vers la France cette fois, accompagnée de son frère pour l'été 2012. Elle a déjà retiré de la banque ses maigres économies. Dix sept ans de travail dur. Les A...poulos lui ont offert une certaine somme en guise d'indemnités de licenciement, même si elle n'était pas déclarée. L'épouse A...poulos perçoit le quart de son salaire depuis Août, son mari vient d'être licencié. Le concessionnaire qui ne vend quasiment plus rien, a du mal à s'en sortir. Ne pouvant pas verser les indemnités de licenciement, il a proposé comme alternative, soit un chèque antidaté, et potentiellement en blanc, soit une voiture d'occasion. L'époux A...poulos a accepté, le mal au cœur. Il sait que la revente sera difficile, une Ford deux litres et mille soucis.

Ces pratiques, sont connues également par la presse ces derniers mois. Le journal économique Imerisia (27/11/2011), souligne la « nécessité » de ce nouveau type … d'indemnités de licenciement dans le commerce automobile. Ses rédacteurs rapportent, qu'une concession moyenne pour pouvoir fonctionner (frais, fournisseurs, salaires, imposition) a besoin de quarante mille euros par mois au moins, somme difficile à réaliser depuis plus d'un an. Du coup, pour pouvoir verser au moins une partie des salaires aux employés, les entrepreneurs ne versent plus la TVA, ni les cotisations patronales. Les dernières taxes de l'automne, sur leurs biens immobiliers professionnels s'élevant à plusieurs milliers d'euros, les conduisent à mettre la clef sous la porte avant Noël. Le même journal, souligne que selon les chiffres du ministère de l'économie, la vignette automobile durant les sept premiers mois de 2011, a rapporté au Trésor, 118 millions d'euros, au lieu de 518 millions durant la même période de l'année 2010. Les automobilistes circulent soit sans vignette, bravant les autorités, surtout en Grèce rurale, soit en déposant leurs plaques immatriculation aux préfectures, immobilisant ainsi leurs véhicules. Par analogie, plus d'un million deux mille véhicules circulent sans assurance, soit 15% du parc automobile de notre protectorat. Ce qui diminue également les recettes des impôts. En effet, l'effondrement se généralise. Les impôts ne rapportent plus les recettes espérées. Y compris la TVA et la TIPP. Non pas à cause d'une désobéissance fiscale (elle existe aussi et elle prend de l'ampleur), mais parce que les sujets de la Baronnie sont à sec. A tel point que le directeur de la Banque centrale grecque, Provopoulos, ami de Papadémos se voit obligé d'alerter (qui ?) que la capacité d'imposition des citoyens est dépassé. Selon ses informations, les retraits massifs des dernières sommes des livrets et autres comptes des particuliers et des entreprises servent à payer les impôts. Et bien évidement, ceux qui depuis toujours ont escroqué le fisc, ayant des dettes s'élevant à certaines sommes colossales, ne sont guère touchés, hormis certaines arrestations ces dernières semaines.

D'autres pratiques nouvelles se généralisent. Certains de ces profiteurs, parfois en difficultés, se débarrassent de leurs luxueux 4x4 et autres limousines, en versant deux à cinq mille euros … aux bandes de voleurs, afin d'effectuer le travail... proprement. Ensuite, ils se retournent vers les assureurs pour se faire indemniser, sachant que le prix de vente sur le marché réel de l'occasion pour ce type de véhicules s'effondre. Les compagnies d'assurance quant à elles, méfiantes et pour cause, introduisent leurs hommes dans les réseaux des trafiquants et des voleurs, pour obtenir les informations nécessaires et ainsi détecter les vraies-fausses déclarations.

Mais chez Catherine, nous avons surtout commenté, les dernières décisions de la justice, mettant en cause la manière par laquelle, la taxe sur l'immobilier est perçue, c'est à dire par les factures de l'électricité. Le gynécologue en chef, au sein d'une clinique privée, avoue ne pas être vraiment touché par la crise, et ainsi il explique que pour cette raison il a payé sans problème. Mais, il est autant indigné que les autres. « J'ai honte de vivre dans notre pays, ils nous ont enlevé notre dignité..

Justement, le journal Elefterotypia (dimanche 27/110), fait état de ces Robin de l'électricité, ces syndicalistes électriciens, qui dans certains départements en collaboration avec les activistes du mouvement «je ne paie pas», rétablissent le courant, d'abord chez les chômeurs, les retraités et les malades. Vassilis Sarandopoulos, membre du mouvement, explique que ce programme commun d'entente et d'action avec les syndicalistes électriciens, est une obligation citoyenne après la pression ressentie, émanant de la population. « Les gens ont la rage, ils veulent s'organiser et répondre par des actions de résistance, même si nous ne pouvons pas encore parler de Front». En tout cas, ces Robin des poteaux électriques, ont été suivis dans la région Veria (au Nord du pays), par les journalistes de la presse norvégienne et par ceux de l' Associated Press. Les journalistes ont été enthousiasmés.

« C'est de la guérilla urbaine – ont ils dit - et nous avons répondu qu'il s'agit plutôt de la réappropriation de notre propre dignité »(Elefterotypia 27/11/2011).

Les convives de la Sainte Catherine semblaient préoccupés par la situation, mais pas abattus. Finalement, je pense que plus significatif que ces petits et grands moments difficiles ou bien même dramatiques de la classe moyenne, (et bien entendu de l'ensemble du monde du travail), c'est la perte de la dignité, ressentie comme telle par une population de plus en plus large, dépassant pour le moment même, certains clivages de classe.

Allez, bientôt la Saint-Nicolas …. D'autres plongent déjà dans les poubelles.

Mais où les riches Grecs cachent-ils leur argent ?

Alors que leur fortune est menacée par les réformes fiscales et la perspective d'un retour à la drachme, les riches Grecs rivalisent d'imagination pour trouver des solutions pour préserver leurs économies, et le taux "d'évaporation" des euros du circuit officiel ne cesse de s'accélérer

La Grèce, un pays de pauvres ? Pas seulement ! Un certain nombre d'ultra-riches ont profité des années de vaches grasses pour se bâtir une fortune qu'ils aimeraient préserver en dépit de la crise.
Ils craignent en effet un nouveau tour de vis fiscal du gouvernement, ou une hyperinflation causée par une éventuelle sortie de l'euro ce qui dévaluerait considérablement leurs avoirs. Ils cherchent donc à placer leurs économies en lieu sûr et le montant des transferts d'argent vers l'étranger s'est accéléré ces derniers mois. 

Solution n°1 : le coffre-fort

Si un secteur se porte bien en Grèce, c'est bien celui des coffres-forts. Les achats ont bondi de 40% cette année, et ce malgré les avertissements de vendeurs comme Dimitris Andreadakis, cité par le Global Post : "Ne faites pas ça, c'est dangereux. Des voleurs peuvent venir chez vous et vous menacer avec une arme à feu". Selon Pétros Doukas, à la fois conseiller financier et ancien ministre délégué aux finances, un certain nombre de Grecs de sa connaissance conserveraient ainsi jusqu'à 100 000 euros en liquide chez eux.
Anticipant un possible retour à la drachme, et la dévaluation inévitable qui s'ensuivrait, les Grecs préfèrent garder leurs économies sous le matelas, au risque d'aggraver la situation déjà délicate de banques grecques qui manquent cruellement de liquidités.
Depuis début 2010, 75 milliards de dollars ont ainsi été retirés, ce qui représente 23% du total des actifs. Et la tendance s'accélère, puisque pas moins de 7,6 milliards de dollars ont quitté les caisses des banques grecques en septembre dernier. 
Il faut dire qu'il vaut mieux avoir du cash si l'on a des problèmes de santé en Grèce : comme le rapporte le Wall Street Journalil est en effet désormais quasi-impossible de se faire opérer sans donner un pôt-de-vin au chirurgien, dans un système de santé socialisé mais criblé de dettes.
Pour les ultra-riches, cette thésaurisation pourrait rapporter gros en cas de sortie de l'euro : ils pourraient alors investir leurs euros dans un marché de l'immobilier au plus bas à cause de la dévaluation de la drachme. Les prix de l'immobilier ont d'ailleurs déjà baissé de près de 7% en un an à Athènes...

Solution n°2 : l'immobilier londonien

Les riches Grecs menacés par la crise trouvent également refuge dans des placements immobiliers hors zone euro, comme par exemple à Londres, où ils auraient déjà investi cette année plus de 250 millions de livres, selon l'agence Knight Frank. Une ruée vers l'or qui aurait provoqué une flambée de 10% de l'immobilier au centre de la capitale britannique.
Cette solution plait également aux riches Italiens, confrontés aux mêmes problèmes dans leurs pays. Ensemble, les Italiens et les Grecs auraient investi au total plus de 406 millions de livres dans la capitale britannique, soit deux fois plus qu'en 2010. Certains acheteurs se seraient d'ailleurs également tourné -dans des proportions moindres- vers la France.

Solution n°3 : le compte en Suisse

Le rapatriement de capitaux en Suisse pourrait bientôt perdre la faveur des ultra-riches. Le gouvernement grec est en effet en train d'étudier avec ses homologues suisses un système de taxation des avoirs grecs issus de revenus non-déclarés dans les comptes en Suisse, sur le modèle des récents accords de la confédération avec le Royaume-Uni et l'Allemagne.
L'entreprise suisse Helvea a évalué en 2009 le montant total des avoirs grecs en Suisse à 26 milliards de dollars, dont seul 1% serait déclaré. Les autorités grecques estiment pour leur part qu'entre 4 et 5 milliards de dollars auraient été rapatriés en Suisse depuis deux ans.
L'évasion fiscale coûte chaque année à l'Etat grec 30 milliards de dollars, soit 10% de son PIB. Pour beaucoup, elle est l'unique source des difficultés actuelles du pays.

Solution n°4 : se chauffer, tout simplement

Pour beaucoup de Grecs, même les plus fortunés, les dépenses les plus banales de la vie quotidiennes peuvent devenir un véritable casse-tête. C'est par exemple le cas du chauffage central, devenu inaccessible à beaucoup du fait de la flambée de 40% des prix du fioul depuis la surtaxe de l'énergie du dernier plan d'austérité.
Selon le vendeur de poêles à bois Costas Mitsionis, la demande pour ce mode ancestral de chauffage a doublé dans les derniers mois, alors que les gens arrêtent de payer leur chauffage central : "Tout le monde veut en acheter, les riches comme les pauvres".

Pas de répit pour l’euro

La note de tous les pays européens est menacée, a lancé Moody’s le 28 novembre. Cet avertissement tombe au moment où l’Italie est sous forte pression des marchés et les propositions de solutions à la crise se multiplient. Mais il est peut-être déjà trop tard, s’inquiète la presse européenne.
"L’euro va-t-il passer Noël ?” : la question posée par Le Journal du Dimanche hante l’UE. L’hebdomdaire parisien relaye la prévision catastrophique de l’essayiste Jacques Attali selon lequel la fin de l’euro surviendra avant la fin de l’année si les dirigeants “ne regardent pas plus loin que leurs propres échéances électorales”. Il reste “un mois pour sauver l’euro”, assure le journal :

Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, le virus mortel a gagné l’Italie. La Péninsule surendettée a dû emprunter cette semaine à des taux d’intérêt exorbitants. Vendredi, ses créanciers lui ont réclamé 7,8% pour un prêt à deux ans, soit 3,2 points de plus qu’il y a deux mois. […] Si la troisième économie de la zone tombe en cessation de paiements, l’Union monétaire aura fait long feu. […] La tension est à son comble. A la veille du week-end, l’agence Standard & Poor’s a dégradé la Belgique. Jeudi prochain, Paris doit emprunter entre 3 et 4,5 milliards d’euros. Un vrai test, sachant que les créanciers se détournent désormais de l’Allemagne pourtant mieux cotée. Cette semaine, Berlin voulait lever 6 milliards d’euros sur les marchés. Il n’en a récolté que 3,6. Une surprise.
“La crise de l’euro et de la dette est arrivée à un tournant destiné à marquer l’économie européenne même les structures constitutionnelles du continent”, estime le Corriere della Sera :

Dans quelques semaines, rien ne sera plus comme avant, mais personne n’a la certitude que tout se passera comme le prévoit le calendrier qui se dessine […]. Dès demain, l’Italie doit affronter une très délicate émission de titres de la dette. Ce même mardi, l’eurogroupe examinera les propositions françaises et (surtout) allemandes sur ce que la chancelière Angela Merkel appelle l’union fiscale. […] Ces modifications, sauf surprise, seront entérinées au sommet européen du 9 décembre. La veille, la BCE aura décidé une offre de liquidité illimitée sur deux ou (plus probablement) trois ans pour donner de l’oxygène aux banques. Et à ce moment-là, le chef du gouvernement Mario Monti aura fait passer en conseil des ministres les mesures pour stabiliser l’Italie. Tout sera prêt pour que la BCE puisse agir. Elle pourrait annoncer des seuils de différentiel sur les titres de la dette souveraine [l’écart entre les taux d’intérêts les plus faibles et les plus élevés sur les obligations d’Etat] au-delà desquels elle interviendrait sans limites sur les marchés. Mais les seuils seront de toute façon assez élevés pour contraindre les Etats à faire leur part pour baisser les taux. Tel est le chemin pour tourner la page de la crise. L’Europe se prépare à le parcourir, sachant qu’elle s’est trop souvent perdue en route par le passé.
La Stampa note qu’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy “ont élargi à Mario Monti l’entente pour modifier les traités européens” et titre sur le “pacte à trois pour l’Europe”. Dans les pages du quotidien turinois, l’économiste Franco Bruni constate que :

les difficultés de la dette italienne semblent devenue le principal problème de l’économie mondiale. Il est possible que cela soit exagéré. L’excès de dramatisation est typique de certaines phases des crises financières, surtout lorsque les mesures d’ajustement et les réformes rencontrent des obstacles politiques et sociaux. Cette dramatisation excessive concerne également les discussions continues autour de la fin de l’euro, sans savoir de quoi l’on parle et sans comprendre que cela ne résoudrait rien et que cela nuirait à tous.
La Tribune retient pour sa part l'image du compte à rebours

Tic tac, tic tac... Le chronomètre qui mesure les chances de survie de l'euro est implacable. […] Officiellement, l'Allemagne continue de s'opposer à une intervention de plus grande envergure de la BCE. Au rythme où va la crise, ce refus obstiné ressemble au comportement d'un pompier qui laisserait la maison brûler afin d'apprendre aux enfants qu'il est dangereux de jouer avec les allumettes.
De fait, à Madrid, El Economista parie sur un éclatement de la zone euro en deux zones distinctes, une pour les pays les plus vertueux, et une pour les plus fragiles. Ce sera d’ailleurs Angela “Merkel [qui] sélectionnera neuf pays pour créer le ‘super-euro’”, estime le quotidien, car la chancelière

veut qu’un accord soit signé, pays par pays, sur un nouveau Pacte de stabilité, semblable au mécanisme des accords de Schengen. Neuf est en effet, selon les règles de l’UE, le nombre minimal de pays pouvant adopter des accords de coopération renforcée. Merkel est satisfaite de cette formule pour deux raisons évidentes : le temps et la simplicité de sa mise en oeuvre […] : l’accord pourrait être activé en janvier ou février 2012, un délai météorique, si on le compare à celui nécessaire pour modifier un traité, jamais inférieur à un an […] L’Italie et l’Espagne feraient partie du club. Leur inclusion est vitale pour ces deux pays, car les signataires auraient le soutien permanent de la BCE. Sans oublier que l’on éviterait ainsi une division entre le Nord et le Sud.
A Berlin, Die Welt voit arriver les “obligations d’Etat d’élite” défendues par l’Allemagne : “Six pays de la zone euro avec la plus haute solvabilité (triple A), vont créer des bons du Trésor communs dont les intérêts seront dans le cas le plus positif entre 2,0% et 2,5%." Dans son éditorial, le quotidien estime que :

Les marchés demandent un signal crédible […] Les nouveaux accords, quoi qu’il en soit – vont faire passer ce message : maintenant, c’est la main de fer de Merkel qui règne en Europe.

La droite passe à l'offensive

Cette fois, la bataille de la présidentielle est lancée. Elle avait débuté même plusieurs jours avant l'annonce de François Fillon avant-hier, marquant peut-être un premier tournant dans la précampagne. À gauche, l'euphorie de la primaire socialiste semble déjà lointaine. La tragi-comédie de « l'accord sur les désaccords » entre socialistes et écologistes a introduit au contraire une impression d'improvisation et de fragilité ; impression renforcée par la mise en route de la machine de guerre de Nicolas Sarkozy : en trois jours, le toujours-pas-candidat a pilonné le PS sur le nucléaire et le droit de vote des étrangers - sans craindre d'être outrancier ou de se renier. Et si le Président se réserve les sujets « régaliens », l'UMP et ses ministres attaquent en rase-mottes. Claude Guéant rebondit sur les mineurs récidivistes, annonce une nouvelle restriction du droit d'asile ou s'alarme de la perte du droit de veto français à l'ONU tandis que Jean-François Copé agite le chiffon rouge des 35 heures… Des prises de position qui visent avant tout à « cliver » l'opinion, en ciblant l'électorat le plus à droite. Et cette accélération n'est pas anodine alors que François Bayrou et Hervé Morin annoncent leur candidature. Comme aux beaux jours du début du quinquennat, la majorité présidentielle entend reprendre la maîtrise de l'agenda et du « story telling » quotidien. Le fond a encore le temps de changer d'ici avril 2012. Et, pour l'heure, François Hollande est toujours annoncé en vainqueur au second tour. Mais à gauche, on ne devrait pas oublier que Nicolas Sarkozy avait été - et demeure - un bien meilleur candidat que président.

Le pape poursuivi pour ne pas avoir attaché sa ceinture

On ne rigole pas avec la sécurité routière en Allemagne. Le pape Benoît XVI a été dénoncé à la justice pour ne pas avoir accroché sa ceinture dans sa papamobile lors de son voyage dans son pays natal en septembre. Selon le quotidien allemand Westfälische Rundschau, l'avocat Johannes Christian Sundermann a été chargé par un citoyen allemand souhaitant garder l'anonymat de porter plainte contre «Monsieur Joseph Ratzinger» pour avoir circulé le 24 et le 25 septembre «pendant plus d'une heure» sans s'attacher, alors que son véhicule est bien équipé d'une ceinture. En tant que «récidiviste», il devrait payer l'amende maximale de 2400 euros, estime le plaintif. Sont appelés à témoigner l'archevêque de Fribourg Robert ainsi que Winfried Kretschmann, ministre-président écologiste du land du Bade-Wurtemberg. Une vidéo de son passage à Fribourg diffusée sur You Tube pourra également servir de preuve.

D'après l'avocat, son client ne cherche nullement à nuire au pape. Bien que non catholique, l'homme serait avant tout inquiet pour la sécurité du pontife, d'autant plus qu'il aurait été marqué par un accident routier mortel, survenu peu après la visite de Benoît XVI.

L'issue dépendra, selon l'avocat, du fait de savoir si le Pape est considéré comme un simple citoyen allemand ou s'il jouit de l'immunité diplomatique en tant que chef de l'État du Vatican. Sur le premier point, une question du Bundestag de 2005 établit que, bien que citoyen du Vatican depuis 1981, Benoît dispose d'un arrangement spécial lui permettant de conserver la nationalité allemande. Cependant, sur le second aspect, le ministère des affaires étrangères a confirmé qu'il bénéficiait de l'immunité diplomatique lors de sa dernière visite. Un porte-parole du gouvernement estime toutefois qu'il pourrait ne pas être couvert s'il revient en Allemagne pour une visite privée.

Ce n'est pas la première fois que Benoît XVI est visé par un procès. En septembre, une association de victimes de prêtres pédophiles a déposé une plainte contre lui et d'autres responsables de l'Eglise catholique devant la Cour Pénale Internationale pour «crime contre l'humanité».
POURQUOI LE PAPE AURAIT-IL BESOIN D'UNE CEINTURE DE SÉCURITÉ ? 
N'EN N'A-T-IL PAS DÉJÀ UNE AVEC DIEU ?

AU COMPLOT !!

Accord PS-EELV : Standard & Poor's chiffre l'impact pour Areva et EDF

Le volet nucléaire de l'accord entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pourrait avoir "des implications négatives significatives" sur la situation financière des géants français de l'atome EDF et Areva, a averti lundi 28 novembre l'agence de notation Standard & Poor's (S&P).

La fermeture en 2013 des deux réacteurs de la centrale alsacienne de Fessenheim (Haut-Rhin) amputerait ainsi l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'EDF de 400 millions d'euros par an, soit un peu moins de 3 % de l'Ebitda attendu pour 2011, estime S&P.
Concernant la fermeture d'ici à 2025 de 22 autres réacteurs prévue par l'accord entre socialistes et écologistes, S&P ne chiffre pas l'impact, mais relève que la "mise en place du pacte électoral dans sa forme actuelle devrait probablement éroder la compétitivité-coût d'EDF", avec une électricité de remplacement plus chère.

"Nous pensons que le remplacement de la capacité perdue de génération électrique, qu'elle soit achetée sur les marchés de gros ou produite par des nouveaux actifs plus chers, réduirait la compétitivité d'EDF par rapport à son mix de production actuel", estime l'agence.
75 % DE LA PRODUCTION ÉLECTRIQUE D'ORIGINE NUCLÉAIRE

Près de 87 % de l'électricité produite par EDF en France est nucléaire, le reste relevant principalement de l'hydraulique, loin devant les autres (thermique, éolien, solaire...). L'atome civil représente environ 75 % de la production hexagonale.
Standard & Poor's estime également que les propositions sur le nucléaire contenues dans l'accord PS-EELV "devraient probablement affaiblir à long terme la position compétitive et la génération de trésorerie" d'Areva.
Le groupe nucléaire français souffrirait notamment de la baisse de la demande d'uranium par EDF, de l'abandon du projet de réacteur EPR de Penly (Seine-Maritime), de la disparition de contrats de prolongement de la durée de vie des centrales françaises, voire à plus long terme du déclin de la filière du combustible mox, relève S&P.
EDF et Areva sont actuellement notés AA- et BBB+ par l'agence, des notes renforcées de trois crans par le soutien financier attendu de l'Etat, actionnaire majoritaire à près de 85 % des deux groupes.
MAUDITE GAUCHE QUI TUE LA FRANCE DEPUIS PLUS DE TRENTE ANS, AVEC LA RETRAITE À 60 ANS ET LES 35 HEURES, ELLE NOUS ACHÈVERA AVEC L'ÉCOLOGIE.
HOLLANDE, AUBRY ET LES AUTRES SOYEZ MAUDITS.