TOUT EST DIT

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samedi 10 septembre 2011

DSK : Tristane Banon écœurée par l'accueil réservé à DSK

Celle qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer en 2003 a très mal vécu le battage médiatique opéré autour de la rentrée en France de Dominique Strauss-Kahn. 
Elle parle de « nausée » et se dit écœurée par l'accueil réservé à Dominique Strauss-Kahn dimanche  4 septembre alors que l'ancien directeur du Fonds monétaire international rentrait en France. « Ce qui se joue depuis six jours me donne la nausée, écrit Tristane Banon sur sa page Facebook. J'entends les gens qui m'arrêtent dans la rue, j'entends les gens qui veulent protester, se faire entendre, crier que le code pénal doit être le même pour tous et qu'un jugement doit advenir, qui condamnera ou non mais qui doit être prononcé. »

Rassemblement le 24 septembre

Le retour de DSK et de sa femme Anne Sinclair, après l'abandon des poursuites à New York dans l'affaire du Sofitel, a déclenché un véritable battage médiatique, les journalistes attendant de pied ferme l'ancien directeur du FMI à Roissy et le suivant en moto jusqu'à son domicile parisien, place des Vosges. « J'entends les gens me dire leur écoeurement, j'avale leur soutien pour tenir debout et pourtant c'est moi qui baisse la tête et longe les murs quand d'autres sourient aux caméras », a commenté l'écrivaine. Elle ajoute : « Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi. Je ne peux pas croire que mon pays envoie les forces de l'ordre, l'argent public, délivrer ce même homme des photographes qui l'assaillent. »
Tristane Banon annonce qu'elle se rendra à un rassemblement de protestation le 24 septembre à 14h devant le palais de justice de Paris où elle annonce qu'elle se rendra.
Car le volet français de l'affaire DSK est loin d'être clos. Tristane Banon a déposé plainte en juillet contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol. Celui-ci pourrait être prochainement entendu dans le cadre de l'enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris.

DSK au JT de Claire Chazal

Selon nos informations, DSK s'exprimerait pour la première fois depuis son retour des Etats-Unis dans l'un des prochains journaux de Claire Chazal sur TF1. Alors que d'autres présentateurs de JT avaient été très sévères à l'encontre de DSK lors de ses déboires judiciaires, Claire Chazal, elle, tout en restant professionnelle, avait montré beaucoup plus d'empathie. On se souvient de ses déclarations à son ami Marc-Olivier Fogiel : « Je trouve l'attitude d'Anne Sinclair assez admirable... Elle donne l'image d'une femme éperdument amoureuse, c'est étonnant dans cet univers parfois déshumanisé. Cela nous renvoie presque au romanesque, à la littérature... » Pas étonnant donc, que Dominique Strauss-Kahn lui accorde l'exclusivité de ses propos, d'autant que le journal de Claire Chazal attire plus de 6 millions de téléspectateurs.

La fin des questions

Dimanche, DSK était rentré à Paris. Devant la horde de journalistes présents place des Vosges,  Anne Hommel, conseillère en communication avait ainsi expliqué « Dominique Strauss-Khan s'exprimera dans les 15 prochains jours ». Elle avait d'ailleurs demandé aux médias « de laisser tranquilles » DSK et sa famille, ainsi que « les riverains et les commerçants » de la place des Vosges (IVe arrondissement), où l'ancien ministre socialiste était revenu dimanche. Il faut dire qu'au pied de son immeuble du XVIIe siècle, depuis dimanche, la presse et les curieux se pressaient pour, qui sait, obtenir « le » témoignage. Tous attendaient une déclaration, près de quatre mois après son arrestation à l'aéroport de New-York. TF1 en aura visiblement la primeur.

Que va-t-il dire?

Certains auraient préféré qu'il s'efface un peu de la sphère médiatique jusqu'à ce que les choses se tassent. Pourtant, Dominique Strauss-Khan va s'adresser aux Français. Mais comment s'exprimer ? Que dire ? Autant de questions que DSK doit certainement mûrement réfléchir. Une intervention lors du journal télévisé aurait donc été privilégiée.
Désormais, ce sont bien les propos qu'il tiendra qui restent la plus grande interrogation. Parler de l'affaire ou s'abstenir ? Discuter de politique et d'économie ? Au sein du PS, les voix sont discordantes. Certains pensaient qu'il devait garder le silence tandis que d'autres, à l'instar de Pierre Moscovici estimaient qu'il devait prendre part au débat. La question semble tranchée. Reste à savoir ce qu'il voudra bien dire.
JE RESTE SANS VOIX DEVANT CE TYPE PERVERS À SOUHAIT, SADIQUE ET VEULE.
MAIS JE N'AI AUCUNE ADMIRATION POUR CETTE FEMME QUE L'ON DIT REMARQUABLE ET QUI SE NOMME ANNE SAINCLAIRE.

Berlin n'aiderait pas la Grèce en cas de rapport FMI/UE négatif

Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré mardi que la Grèce ne pourra pas recevoir une nouvelle tranche d'aide internationale si le rapport d'étape des experts de la "troïka" (FMI, BCE et Commission européenne) n'est pas positif.
Selon les modalités en vigueur, les bénéficiaires d'un plan de sauvetage financier doivent tendre à réaliser les objectifs de réformes prévus en contrepartie de l'aide.
Vendredi, les discussions entre les autorités grecques et les inspecteurs de l'Union européenne, du FMI et de la BCE ont été suspendues pour dix jours, les deux parties étant en désaccord sur les raisons et l'ampleur du retard pris par Athènes dans la réduction de son déficit budgétaire.
"La mission de la troïka doit reprendre et doit aboutir à une conclusion positive, sinon la prochaine tranche d'aide ne sera pas versée à la Grèce", a dit le ministre, qui s'exprimait lors du débat d'ouverture sur le projet de budget 2012 au Bundestag. "C'est la règle."
L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé à Athènes une aide financière de 110 milliards d'euros l'année dernière, suivi d'une seconde aide de 109 milliards d'euros en juillet 2011, incluant la contribution du secteur privé.
Wolfgang Schäuble a par ailleurs répété l'opposition de Berlin à la création d'euro-obligations, estimant que l'euro perdrait la confiance des marchés si des obligations communes aux pays de la zone euro devaient être émises, car cela n'inciterait pas les Etats à engager des réformes budgétaires.
"C'est pourquoi je déclare haut et fort que sans modifications institutionnelles, l'introduction d'euro-obligations (...) engendrerait une solidarité factice", a-t-il déclaré devant les bancs de l'opposition, favorable à une telle mesure. "L'euro, reconnu pour sa stabilité, perdrait sa crédibilité."
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a par ailleurs déclaré que l'estimation du Fonds monétaire international chiffrant à 200 milliards d'euros le besoin en fonds propres des banques européennes était "en partie fausse et trompeuse" et que ce point serait discuté au G7, prévu en fin de semaine à Marseille.
Les banquiers et les dirigeants européens ont rejeté cette estimation, au regard des tests de résistance réalisés en juillet auprès des banques qui ont conclu que celles-ci auraient besoin de ne lever que 2,5 milliards d'euros.
Wolfgang Schäuble, qui a récemment appelé à une modification du traité de l'Union européenne, a enfin estimé que la crise devait être résolue dans le cadre du traité actuel.
Stephen Brown, Annika Breidhtardt et Sarah Marsh, Catherine Monin pour le service français

Pas de doute sur l'ADN du Front national


L'opération de redressement d'image impulsée par Marine Le Pen au printemps, censée rendre le FN plus fréquentable qu'au temps des dérapages révisionnistes de son père, aura fait long feu. Avec l'entrée en piste des candidats socialistes à la primaire, le champ médiatique complaisant se bouche pour la présidente-héritière du Front national. L'UMP continue d'occuper son terrain, ce qui avait abouti en 2007 à un effondrement des scores du parti d'extrême-droite, comme on ne l'avait pas connu depuis les années 1980. Alors Marine Le Pen est contrainte de hausser le ton pour être entendue. Le résultat est un retour aux bons vieux fondamentaux du nationalisme : insécurité, immigration et islam. Avec un petit détour mystique, la « patronne » ayant hier, à Nice, devant une soixantaine de jeunes cadres du parti, rappelé la « sacralité » de leur mission. Tant qu'elle y était, elle s'est laissée aller : « J'en appelle solennellement à l'esprit de corps, au sens inné du devoir et du sacrifice de ceux qui comme vous, ont l'amour de la patrie chevillé au corps. » Rien que ça ? L'immigration est évidemment une nouvelle fois stigmatisée comme l'origine de tous les maux. Le nier en bloc serait une erreur, mais le marteler comme elle le fait permet de situer clairement d'où vient et où va le Front National. Elle a réaffirmé vouloir banaliser la « préférence nationale », avec des mots plus tendres mais qui réveillent le slogan historique de son parti : « Les Français d'abord ». Voilà qui a le mérite d'être clair. Au moins, les électeurs historiques du FN s'y retrouveront : l'ADN du « Front » est préservé !

Ben Laden voulait perturber la présidentielle de 2012

Oussama Ben Laden avait laissé des consignes aux militants d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) leur demandant d'utiliser les Français retenus en otages pour peser sur la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 en France, rapporte France Info.

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage) aurait été informée il y a quelques jours de cette menace par les services de renseignement américains, ajoute la radio.
Cette information provient, selon France Info, des documents saisis par la CIA dans la résidence d'Abbotabad, au Pakistan, où Oussama Ben Laden a été abattu par un commando américain le 2 mai dernier. Parmi ces documents, ils auraient trouvé des messages sous forme de consignes, adressés au réseau AQMI qui retient toujours huit Français enlevés au Niger et au Yémen.
Paris Match cite ces mêmes documents pour affirmer qu'Oussama Ben Laden voulait frapper la France par "des attentats de masse, spectaculaires et symboliques". Le chef d'Al-Qaida estimait que des repérages étaient nécessaires pour établir "une liste de cibles, monuments, sites touristiques et symboliques, lieux stratégiques du pouvoir qui pourraient être visés sur le sol français", écrit l'hebdomadaire dans un communiqué.

"CIBLE NUNMÉRO DEUX D'AL QAODA" DERRIÈRE LES ETATS-UNIS
Entre les attentats du 11-Septembre 2001 et sa mort, Ben Laden a menacé explicitement à plusieurs reprises la France, la dernière fois en janvier 2011, dans un message sonore. Quelques jours après la mot du leader d'Al-Qaida, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait jugé que la France restait "la cible nunméro deux d'Al Qaida" derrière les Etats-Unis.
Les autorités françaises considèrent la menace terroriste élevée et le plan Vigipirate est au niveau rouge, son avant-dernier échelon, depuis les attentats de Londres en juillet 2005. Ce plan mobilise quotidiennement quelque 2 000 militaires, policiers et gendarmes.
Les principaux sujets de préoccupation des services français sont les otages français, dont les quatre retenus dans le Sahel par Aqmi, des attaques contre des intérêts français à l'étranger, et les filières jihadistes de retour en France après avoir combattu en Afghanistan. Des militants islamistes sont régulièrement interpellés, soupçonnés d'appartenir à ces "filières" de combattants aguerris, dont la dernière a été démantelée en mai.
Depuis 2001, la police française a interpellé 914 islamistes radicaux, dont 37 depuis janvier 2011, a révélé vendredi matin sur France Info le directeur général de la police nationale (DGPN). Sur ce total, 224 ont été écroués et 132 "éloignés", a précisé Frédéric Péchenard.
Si le dernier attentat en France remonte à 1996, huit Français ont été tués le 28 avril dans l'explosion d'une bombe à la terrasse d'un café de Marrakech. Deux jeunes Français, enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Aqmi, ont été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer. Aqmi avait fait allégeance à Ben Laden en 2007.

Le stress de l’héroïne

Quand, envoyé spécial des DNA, je suis arrivé à New York le 15 septembre 2001 dans l’un des premiers avions qui avaient pu s’y poser après quatre jours de fermeture de l’espace aérien — un siècle pour l’Amérique ! — j’ai trouvé une ville hébétée, avec le sentiment d’atterrir sur le tournage d’un film catastrophe. Les ombres — fantomatiques dans la lumière des projecteurs — de l’énorme panache de fumée qui s’élevait encore au-dessus de Ground Zero, les barrages qui filtraient l’accès à Manhattan avec GI’s en armes et tenue de combat, le quartier de Wall Street bouclé, les avenues, d’ordinaire trépidantes à cette heure de la soirée, désertées, et Time Square quasiment vide… à 21 h 00.

Dans cette ville plongée dans un état si singulier pour elle, inédit — elle était à l’arrêt — les clignotements inlassables des néons semblaient totalement décalés, comme des pulsations presque obscènes. Des images « de jour d’après » ou de guerre des mondes, séquences auxquelles les New-Yorkais peinaient à croire qu’elles étaient bien réelles parce qu’ils n’avaient jamais imaginé devoir les vivre autrement que sur un écran de cinéma. Au fur et à mesure qu’ils prenaient conscience de l’ampleur de la tragédie, il était clair qu’ils ne pourraient jamais oublier l’irruption de ce sentiment de vulnérabilité dans leur existence.

Cette violence-là, inconnue dans une ville qui, pourtant, en expérimentait bien d’autres, avait immédiatement entraîné un traumatisme profond, d’autant plus sévère que les crashes des Boeing dans les tours du World Trade Center avait été ressentis comme une agression contre un symbole de l’occident. Comme un viol ciblé, aussi.

La métropole en était profondément, durablement et intimement marquée. Bien au-delà du drame géopolitique planétaire qui venait de se jouer ici, c’était d’abord un drame personnel pour la cité. On pressentait déjà qu’elle avait définitivement perdu dans l’attentat cette insaisissable légèreté qui avait toujours fait partie de son identité.

Elle peinait d’autant plus à faire son deuil que la montagne de gravats des Twin Towers ne rendait que très peu de corps et qu’il n’y avait, dans les hôpitaux, que peu de blessés, hormis les sauveteurs intoxiqués. Entre les morts — cadavres invisibles — et les vivants, incrédules, il n’y avait plus rien. Plus ce lien physique entre deux mondes qui permet d’affronter les tragédies.

Avec la formidable énergie dont Big Apple, formidable dynamo, est capable de déployer, la vie, heureusement, a fini par reprendre ses droits.

New York s’est découvert de nouvelles solidarités héritées de ces milliers de lumières posées dans les squares en hommage aux disparus. Mais le choc psychologique du « 9-11 » a aussi laissé derrière lui, des ondes de stress et de peur qui mettront encore des années pour se dissiper. New York, on peut en être sûrs, finira par en venir à bout.

Un tournant

« L'effondrement des tours de Manhattan a produit une onde de choc qui nous a atteints au coeur. » D'abord incrédules, nous avons très vite senti monter en nous indignation, tristesse, compassion pour les victimes. Le Mémorial de Caen, puis France Bleu et Ouest-France ont alors incité le public à manifester sa solidarité. Des milliers de lettres et de dessins d'enfants sont parvenus au Mémorial. Ce haut-lieu qui tient allumée la petite veilleuse du souvenir a donc accueilli la reconnaissance des Français pour les Américains.

En délégation, nous avons apporté ces messages à New York, où ils seront conservés en témoignage de l'amitié qui nous lie depuis toujours. Dans cette amitié, nous puiserons la force d'âme qui permettra de résister aux menaces, aux intimidations, qui nous entraînera à dépasser nos peurs pour construire dans le monde cette paix fraternelle que tous nous espérons.

Cela est d'autant plus nécessaire que les conséquences des attentats du 11-Septembre ont été désastreuses. Pour la première fois, l'Amérique s'est sentie vulnérable, ce qui a déclenché une vigilance évidemment nécessaire. Cependant, le désir de sécurité, bien compréhensible, a pu mettre en cause certaines libertés et porter atteinte aux droits de l'homme. Ainsi furent pratiqués ce qu'on a appelé pudiquement les interrogatoires renforcés, c'est-à-dire la torture comme moyen d'investigation. Sans parler de la prison de Guantánamo où sont encore aujourd'hui détenus les « ennemis combattants », prison que le président Obama s'était pourtant engagé à fermer...

De nouvelles perspectives

Le 11-Septembre a aussi entraîné des guerres qui, selon Georges Bush, se voulaient purificatrices de « l'axe du mal ». Dix ans plus tard, on constate leur insuccès et l'ampleur des pertes humaines qu'elles ont provoquées. À quoi se sont ajoutés un discrédit de l'Amérique, qui manifestait ainsi son impuissance, et une haine tangible à son endroit, causée par la brutalité de certaines de ses interventions. Enfin, ces conflits aggravaient les difficultés économiques de la nation.

Les Américains ont eu, à ce moment, le sentiment que leur pays était directement exposé à la violence dont ils se croyaient protégés jusqu'alors. Ils ont vu régresser son influence. Ils ont eu le sentiment qu'ils ne dominaient plus leur destin.

Pour autant, l'Amérique n'est pas abattue. Certes, depuis le 11 septembre 2001, on a vu émerger de puissants pays comme la Chine, l'Inde, le Brésil. Ils font de l'ombre aux puissances d'hier. Désormais l'Europe et l'Amérique ne pourront plus prétendre gouverner le monde comme ce fut le cas aux XIXe et XXe siècles. Cependant, ces pays gardent leur potentiel et peuvent retrouver leur dynamisme.

Les Américains ont d'abord confiance en eux-mêmes et, comme le président Obama vient de le leur demander, ils sont prêts à montrer que les États-Unis sont toujours la plus grande puissance du monde. Cette fois, ils le manifesteront dans la paix et non dans la guerre.

Quant aux Européens voisins des pays arabes qui se cherchent un nouveau destin, ils ont là une mission de première importance : soutenir les démocrates de ces pays qui secouent le joug des dictateurs corrompus.

Le 11 septembre 2001 a été un tournant. Dix ans plus tard, nous sommes face à de nouvelles perspectives qui, souhaitons-le, seront plus constructives.

Le G7 assure qu'il mène une action forte et coordonnée

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 ont assuré vendredi qu'ils répondaient de façon forte et coordonnée aux défis posés par le ralentissement de la croissance, les déficits budgétaires et les dettes souveraines, sans faire de nouvelles annonces.

Dans un texte diffusé à l'issue de la réunion à Marseille, ils évoquent le plan de 447 milliards de dollars annoncé jeudi par le président américain Barack Obama pour soutenir l'économie et celui adopté en Europe le 21 juillet pour tenter de juguler la crise des dettes souveraines dans la zone euro.
Mais ces plans doivent encore être adoptés par les parlements de chacun de ces pays, un exercice complexe vu les différends politiques aux Etats-Unis et les exigences posées par certains pays européens pour adopter les mesures du 21 juillet.
"Il y a désormais des signes clairs de ralentissement de la croissance mondiale. Nous sommes décidés à apporter une réponse internationale forte et coordonnée pour relever ces défis", lit-on dans le texte.
Les banques centrales continueront parallèlement de soutenir l'économie et d'apporter les liquidités aux banques privées qui en ont besoin, assurent les membres du G7, à l'heure où la volatilité règne sur les marchés en raison des craintes de tassement durable de l'économie, voire d'une nouvelle récession, et de la persistance de la crise des dettes en zone euro.
"Nous prendrons toutes les actions nécessaires pour assurer la résilience des systèmes bancaires et des marchés financiers", lit-on dans le texte.
Plusieurs grandes banques ont vu leur valeur boursière fondre ces dernières semaines, à mesure que l'absence d'amélioration sensible de la situation en Grèce relançait le débat sur les besoins de refinancement bancaires.
"Les politiques monétaires maintiendront la stabilité des prix et continueront à soutenir la reprise économique. Les banques centrales sont prêtes à fournir des liquidités aux banques en tant que de besoin", poursuit le texte.
Des analystes avaient prévenu que le G7 disposait de moyens limités par le niveau élevé des dettes publiques et le rejet des mesures d'assouplissement monétaire par les pays émergents qui les accusent de nourrir l'inflation et les bulles.
"Je ne pense pas que les gens attendaient un grand accord, et effectivement le G7 ne semble pas offrir beaucoup en termes d'action concrète", a déclaré Brian Dolan, stratégiste chez Forex.com.

Zone euro on craint les pires scénarios pour la Grèce

Parmi les scénarios possibles il n’est pas exclu que la Grèce soit obligée d’envisager une restructuration totale de sa dette. Et une sortie de l’euro ? Si le FMI et les États suspendent laides à la Grèce, la BCE serait certainement contrainte de stopper son financement aux banques. Le G7 s'est réuni aujourd'hui à Marseille.

Pour Nicolas Bouzou Économiste " la crise est grave voir plus grave qu’en 2008."

Jean Claude Trichet Président de la BCE s’est alarmé d’une détérioration de la conjoncture : « Nous nous attendons à une croissance bien plus modérée en zone euro, toutefois accompagnée d'une grande incertitude et de risques accrus à la baisse » Si les facteurs pouvant peser à la hausse ou à la baisse concernant la croissance étaient encore équilibrés il y a un mois, « cela n'est plus le cas », a-t-il ajouté.

Ce vendredi les bourses européennes ont plongé Parmi les principales places financières du continent, à Paris l’indice vedette CAC 40 a lâché 3,60%, à Francfort le Dax a perdu 4% tandis qu’à Milan le FTSE Mib cédait jusqu’à 4,93%. De son côté le Footsie-100 à Londres, a un peu mieux résisté en n’abandonnant que 2,35%.

Les marchés sont devenus fébriles devant l’inquiétude suscitée par la double crise, économique et de la dette, les pertes de Wall Street et des signaux inquiétants, tels que la démission de l’économiste en chef de la BCE.

Le G7 s’est réuni en urgence ce jour à Marseille dans la perspective de trouver des solutions afin d’éviter une rechute de la croissance. «Nous aurons une discussion de fond sur le ralentissement observé cet été dans le monde et le débat sera d'autant plus libre qu'il n'y aura pas de communiqué final», a indiqué le ministre français de l'Économie, François Baroin, dans un entretien au Figaro.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui prévoit une croissance en berne pour les prochains mois dans les pays riches et entrevoit même des risques de récession, a appelé jeudi le G7 à «agir» face à l'aggravation de la crise.

Qui veut lâcher la Grèce?

Le tabou de la sortie de la Grèce de l'euro semble bel et bien levé. Nombreuses sont les voix officielles à s'élèver aujourd'hui pour affirmer que depuis l'éclatement de la crise grecque, les efforts du pays en matière d'assainissement n'ont pas porté leurs fruits. Et dorénavant, les sanctions deviennent inévitables.

La question n'est pas nouvelle. Déjà, le 7 juillet 2010, l'économiste Mark Cliffe envisageait l'hypothèse dans son étude "quantifier l'impensable". Mais il évoquait des conséquences soi-disant trop dures pour qu'on la laisse devenir réalité. "La Grèce connaîtrait une récession de 7% la première année et l'euro-zone de 1%" prédisait-il. Cela n'empêche pas certains politiques de l'envisager en 2011. "Le scénario d'un éloignement de la Grèce de l'euro est désormais sur la table", déclarait ainsi la commissaire grecque à la Pêche en mai dernier. Mais c'était avant le vote d'un nouveau plan de soutien au pays censé tout régler une fois pour toute.

Le clan des euro-sceptiques

Le problème, c'est que la capacité - ou la volonté-, de la Grèce de vraiment réduire ses déficits est aujourd'hui clairement mise en cause. Du coup, certains Etats ne se gênent plus pour menacer clairement le pays. Les Pays-Bas ont ainsi pris la tête de la fronde anti-Grèce. Le ministre des finances hollandais a réclamé jeudi une exclusion de la zone euro en cas de non-respect du Pacte de stabilité. La veille déjà, son Premier Ministre évoquait la création d'un poste de commissaire européen chargé de surveiller les comptes publics... Et de faire sortir les mauvais élèves de la zone euro.

La Finlande n'a pas encore franchi le pas. Mais elle y est poussée par le "Parti des vrais finlandais", très eurosceptique, qui réclame la sortie de la Grèce de l'euro. Pour l'instant le gouvernement menace de ne pas participer au second plan de sauvetage si des garanties ne lui sont pas apportées. Le pays a lui-même traversé une période noire de récession, avant d'intégrer la zone euro en 1995. Il proteste contre le manque de discipline grecque. Reste qu'avec au maximum 4% de participation au montant total du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la menace ne remet pas en cause le plan. Du moins pour l'instant. "Attention à l'effet d'entrainement. Si les finlandais refusent de payer, d'autres pourraient s'y mettre sous la pression de leur opinion. Si ça commence comme cela on est perdus ", craint Philippe Martin, professeur d'économie à Science Po.

L'effet domino a pourtant bel et bien commencé. La Slovaquie a repoussé le vote du FESF à décembre. Le Premier Ministre Richard Sulik l'a même qualifié "d'outil pour produire davantage de dette". Quant à l'Estonie, son ministre des finances juge " illogique" ne pas envisager la faillite du pays. Le pays a dû mettre de sévère réformes économiques en marche par le passé, avant d'être intégrée à la zone euro en début d'année.

Ce clan d'euro-sceptiques tape du poing sur la table alors que les comptes grecs sont en pleine déconfiture. Au 2e trimestre la récession s'est chiffrée à -7,3%. Et "l'objectif de 17 milliards d'euros de déficits prévu en 2011 sera explosé. En juillet le pays était déjà à 15,5 milliards. Idem pour la récéssion annuelle qui tournera plutôt à -5% au lieu de -3,5%", constate Céline Antonin, économiste à l'OFCE.

Les conséquences pour la Grèce et l'Europe

Si le scénario noir de la sortie de l'euro se concrétisait, quels impacts ? Selon une récente étude d'UBS, la sortie de l'euro d'un Etat en difficulté comprendrait un défaut souverain, un défaut des entreprises sur leurs emprunts, mais aussi l'effondrement du système bancaire et du commerce international. Au total, UBS estime que le coût de sortie de la zone euro d'un pays en difficulté - tel que la Grèce, l'Irlande ou le Portugal - atteindrait entre 40 à 50% de son produit intérieur brut, soit 9.500 à 11.500 euros par habitant.

Avec des conséquences pour l'ensemble de l'Europe. "Cela pourrait créér un appel d'air pour l'Italie et l'Espagne, des pays fragiles actuellement. On peut même envisager que l'Allemagne en sorte", craint Céline Antonin. Si la Grèce était amenée à quitter l'euro, l'impact serait aussi désastreux pour les banques exposées à la dette du pays. Mais François-Marc Durand, associé-gérant au sein de la Lazard Frères Gestion ne veut pas croire à l'éclatement de l'euro. " Cette anticipation ne tient pas sur des éléments crédibles. Elle est davantage l'objet d'une discussion de salon que d'une réelle réflexion. "Mais selon Philippe Martin le scénario reste possible. "Je n'exclus plus aujourd'hui que la Grèce en sorte. Il y a eu dans le passé des zones monétaires qui ont éclaté. Et cela n'a pas forcément été une catastrophe".
Des soutiens chancelants...

Bruxelles tente tant bien que mal de couper court à ce scénario noir. "Aucune sortie, ni expulsion de la zone euro n'est possible d'après le traité de Lisbonne. La participation à la zone euro est irrévocable", a répliqué jeudi le porte-parole de la Commission européenne.

La France, quant à elle, a été le premier pays à voter le plan d'aide jeudi. Mais on échafaude déjà des scénarios de crise en cas d'échec dans d'autres pays. Le président français de l'Autorité des marchés financiers évoque une mise sous tutelle au cas ou le plan d'aide ne marcherait pas. Selon Jean-Pierre Jouyet, "La solidarité, elle ne se voit pas d'un seul côté. Elle vaut aussi de la part des Grecs vis-à-vis des autres". Une procédure qui n'est aujourd'hui pas prévu par les traités. Mais le principe serait "de la même manière qu'en France où les collectivités peuvent être sous tutelle de l'Etat ", une administration des comptes de la Grèce par Bruxelles, selon l'économiste Nicolas Bouzou.

L'Allemagne prépare quant à elle le vote du FESF au Parlement, mais des fissures apparaissent. Une partie des libéraux comme des chrétiens-démocrates menacent de ne pas voter le texte. Et le ministre des finances Wolfgang Schäuble n'a pas mâché ses mots sur la volonté grecque de prendre son problème à bras le corps. "Je comprends qu'il y ait de la résistance aux mesures d'austérité au sein du peuple grec, mais au final, c'est à la Grèce de savoir si elle peut remplir les conditions qui sont nécessaires pour faire partie des membres de la devise commune" a-t-il déclaré jeudi sur une radio allemande. Des propos qui tranchent avec ceux d'Angela Merkel. La chancelière avait exclu lundi toute sortie de la zone euro d'un Etat membre en difficulté, estimant qu'une telle issue produirait un "effet domino" dangereux.

Et après l'autorisation du premier plan d'aide par la Cour constitutionnelle allemande, des doutes persistent. La Cour Karlsruhe a certes autorisé la participation de l'Allemagne au Fonds de secours européen mais a interdit le recours aux obligations européennes, un instrument qui permettrait de mutualiser les risques des pays en difficultés. Et a soumis chaque grande décision européenne à la validation du Parlement "au cas par cas". Des choix qui rendront sans doute plus compliqués les éventuels plans d'urgence à d'autres Etats de la zone euro.