vendredi 17 août 2012
La mère de François Fillon, Anne Fillon, est décédée dans la nuit des suites d'une longue maladie
Russie : des camps pour femmes hérités du Goulag
Les camps auxquels les trois membres de Pussy Riot sont condamnées
abritent quelque 640.000 prisonniers, dont près de 52.000 femmes.
Hérités du Goulag, le système pénitentiaire russe en a conservé les camps. Derrière les barbelés, des baraques de 100 ou 200 lits, une cour, une cantine, une zone de «quarantaine» pour les nouveaux arrivants, une infirmerie et une usine, où travaillent les détenues, moyennant un petit salaire.
«Aucune intimité»
Les journées, raconte Svetlana, s'y répètent à l'identique: «Réveil à 6 heures, appel dans la cour. À 7 heures, petit déjeuner, puis départ pour le travail. À 13 heures, cantine, puis retour au travail, jusqu'à 16 ou 17 heures. À 18 heures inspection, puis dîner. Extinction des feux à 22 heures.» Elle dit aussi le déchirement de n'avoir pas vu grandir ses deux fils. Outre les six visites courtes accordées dans l'année, les détenues peuvent prétendre à quatre «parloirs familiaux» de trois jours, dans un petit studio mis à disposition. Son mari n'a jamais voulu y conduire les enfants. «Dans sa structure même, la colonie est un univers d'hommes. Il n'y a aucun espace d'intimité. Cela casse complètement les repères de genre. Pour beaucoup de détenues, c'est très traumatisant», relève Lioudmila Alpern, du Centre d'action pour la réforme de la politique pénale. Depuis plus de vingt ans, cette sociologue milite pour les droits des détenues, «un contingent marginal, qui n'intéresse personne». Pour preuve, elle avance sa première victoire: avoir obtenu, à la fin des années 1990, l'obligation légale de fournir des protections périodiques aux détenues.Selon le Service fédéral d'application des peines, en 2011, la Russie comptait quelque 640.000 prisonniers, dont près de 52.000 femmes. «Les femmes sont particulièrement exposées aux malversations de l'administration pénitentiaire, car elles ne résistent pas, elles intériorisent la violence. Historiquement, seules les détenues politiques se sont distinguées par leur insoumission», observe Lioudmila Alpern.
Dans Grise est la couleur de l'espoir, la dissidente soviétique Irina Ratouchinskaïa écrit: «Nous vivons derrière des barbelés, on nous a tout pris, on nous a séparés de nos amis et de nos familles, mais tant que nous ne participons pas(à ce système, NDLR),nous sommes libres.» Près de trente ans plus tard, les Pussy Riot professent la même insubordination. Au dernier jour du procès, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, a lancé à la juge: «Derrière nos barreaux, nous sommes plus libres que ceux qui nous accusent.»
12 travaux d'Hercule + 1 : créer son entreprise en Grèce
Théodore PERDIKAKIS est le co-fondateur de l'agence ATTP, une agence
de publicité qui se place parmi les 10 premières d’Athènes. Dans son
portefeuille de clients, l'agence compte l'enseigne de hard discount Lidl, Leroy Merlin, et la banque HSBC. Depuis un an, la crise touche de plein fouet son activité. En 2011, la société a perdu 50% de ses effectifs.
Lorsqu'elle s'est lancée en 2000, l'entreprise connait pourtant une
croissance fulgurante. Ses locaux au design dernier cri sont jalousés
dans toute la ville. Aujourd'hui, alors que l'hypothèse d'une sortie de
la Grèce de la zone euro court dans Athènes, l'entrepreneur grec observe
avec amertume le monde de l'entreprise dans lequel il a du se faire une
place. Mais des signes positifs peuvent aussi être relevés, telle la
mise à disposition de "Hub"; ces grands espaces qui se sont vidés des
moyennes ou grandes entreprises en faillite et qui sont désormais
proposés à de plus petites entreprises pour un faible coût. Pour
l'instant, ATTP résiste et tient ses quartiers, mais "c'est très dur",
confie Théodore Perdikakis.
Envisage-t-on la création d’entreprise en Grèce comme un moyen de s’en sortir face à la crise ?
Non, ici ce n’est pas une règle pour s’en sortir. Mais dans le même
temps, la crise ne va pas empêcher de créer quelque chose de nouveau. Je
dirais qu’en Grèce, c’est encore possible de créer son entreprise et
que l’on peut même aussi profiter de la crise. C’est ce qu’il s’est
passé en 2009, lorsqu’une agence de publicité a profité du départ de Leo
Burnett, - la filiale de Publicis qui a quitté le marché grec à cause
de la situation qui se dégradait déjà beaucoup -, en récupérant une
partie de ses affaires.
Les démarches pour créer son entreprise sont-elles faciles ?
Elles ne le sont absolument pas. C’est d’ailleurs l’un des problèmes
les plus graves de notre économie que les experts de la troïka (la
mission mandatée par le FMI, la BCE et l’UE ndlr) ont
d’ailleurs souligné lors de l’une de leur dernière visite dans notre
pays. Ici, créer son entreprise, c’est presque une torture. La lourdeur
et l’importance de la bureaucratie est inimaginable, même pour un
entrepreneur de l’Europe du Nord qui se plaint aussi parfois des
démarches à accomplir. Pour illustrer cette difficulté, nous racontons
souvent l’histoire de ce promoteur grec dans le Péloponnèse qui avait
prévu de faire construire plusieurs hôtels dans un endroit magique de la
région. Pour y parvenir, cela lui a pris dix ans et, après les avoir
comptés, il a dû signer... 20.000 documents à l'administration. Imaginez
alors un peu pour un simple entrepreneur !
D’autre part, la corruption qui sévit dans notre pays touche
évidemment la création d’entreprise. Généralement, l’entrepreneur a la
possibilité de percevoir des fonds de la communauté européenne. Mais
avant cela, il y a des fonctionnaires qui sont chargés de juger de la
qualité du projet. Cette mission ils la remplissent avec un message à
peine dissimulé : « Si vous voulez que le projet soit retenu par l’UE,
il nous faudra 100.000 euros en contrepartie ».
La culture entrepreneuriale est-elle dans l’ADN grecque ?
Oui, je le crois. Les Grecs ont dans leur nature le goût du talent et
celui de la prise de risque. Le milliardaire Aristote Onassis,
l’armateur et ancien époux de Jacqueline Kennedy est pour nous un
exemple de réussite. Je crois donc que les Grecs sont de vrais
entrepreneurs. Mais dans le même temps, une mentalité un peu primaire
persiste chez les gens ; avec l’idée selon laquelle les entreprises
utilisent le capitalisme pour réussir et que c’est mal. Pour eux, c’est
mauvais de gagner de l’argent.
Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
De l’extérieur, il faut comprendre la mentalité de mon pays. Il a été
profondément marqué par la prise de Constantinople par les Turcs en
1453, à la fin du Moyen-Age. Depuis cette date, le pays a appris à se
plier à cette autorité. Lorsqu’il se réveille, en 1880, il est
complètement perdu. Pendant des années, il est façonné par une
mentalité, celle de l’Orient. Et avec elle, une certitude : l’Etat est
un ennemi. Pendant 400 ans, la Grèce n’a pas eu la possibilité
d’embrasser tous les changements économiques et culturels qui ont fait
la force de l’Europe du Nord. Aujourd’hui, elle essaye de rattraper ce
retard. Mais comprenez que, ne pas payer ses impôts à l’Etat, c’est
quelque chose de tout à fait normal ici. Voilà pourquoi je sais que nous
sommes de vrais entrepreneurs : nous aimons agir individuellement. Le
revers de la médaille est que nous ne sommes pas bons collectivement.
Les Grecs ne comprennent pas que l’intérêt individuel doit passer avant
par l’intérêt général. En, d’autres termes, pour se réaliser, il faut un
environnement favorable.
Il faut en finir avec la bureaucratie. Cela passe par une simplification de notre système de taxes qui est très injuste et corrompu : ceux qui payent sont ceux qui payent beaucoup trop par rapport à ceux qui ne payent rien du tout. Il faut ensuite baisser les impôts des entreprises et
Conseilleriez-vous à un entrepreneur français de venir s’installer en Grèce ?
Il faut du courage. Mais la crise offre de nombreuses opportunités dans tous les domaines. Par exemple, je constate l’ouverture de nombreux « Hub », ces espaces en commun ou incubateurs. Les entreprises ferment et les espaces se réaménagent pour de plus petites entreprises logées sur un même espace. Néanmoins, ce qui lui manquera cruellement sera le nombre de Business Angels potentiellement intéressés par son projet. Il n’y a plus beaucoup d’argent dans notre pays pour soutenir les projets prometteurs.
mieux répartir l’impôt en faisant payer tout le monde.
Le site auquel je soumets régulièrement mon « carnet de notes » décide vendredi de mettre en ligne un papier « léger », pour le week-end, intitulé « Un vent glamour souffle sur le Palais-Bourbon ».
Et de lister, sans exhaustivité, quelques sept élues dont l’apparition – avec leur jeunesse, leur élégance, leur charme, qui n’exclut évidemment pas leur compétence ou leur intelligence – transforme un peu le paysage politique. Que n’avait-il pas fait là, ce site ? Sur Twitter, très vite, les accusations de « machisme » affolent les tweetos et provoquent toutes sortes de réactions, certaines amusées ou bienveillantes. D’autres franchement grossières ou menaçantes. Des sites prennent le relais, non sans humour, comme Terra Femina qui – réponse de la bergère au berger – décide de lister à son tour les « plus jolis hommes de l’Assemblée nationale »… Quant au Lab Europe 1, il embraye avec son top… des plus beaux sénateurs.
Qu’avaient donc osé faire les rédacteurs de ce papier, sinon ce que font régulièrement la plupart des magazines ? C’est pourtant cet angle, léger, futile, qui a déchainé les protestations et commentaires au point de faire de cet article l’un des plus discuté sur Twitter vendredi, prenant place parmi les trois premiers « trending topics » du jour. Et permis que l’on voit à nouveau surgir les règles du politiquement, culturellement et sociétalement, « correct ». Étrangement, les publicités qui marchandisent littéralement le corps féminin à longueur de pages et d’écrans, ne semble pas susciter les même levées de boucliers.
Le site a bien sûr maintenu l’article. Il n’avait rien de répréhensible. Mais on peut s’interroger sur cette nouvelle capacité de pression des tweetos. Que représentent-ils ? Quelle opinion ? Ils ont toute liberté de s’exprimer, certes. Mais de la même façon que la presse a le droit d’émailler un contenu sérieux et documenté, de quelques articles de teneur plus superficielle.
Tempête dans un verre d’eau ? Oui, mais intéressante petite tempête.
Les Pussy Riot risquent trois ans de camp
Dans l'attente du verdict en milieu de journée, la mobilisation internationale s'intensifie. Une manifestation est prévue à Paris.
Les trois jeunes femmes du groupe de
punk rock russe Pussy Riot, contre lesquelles le parquet de Moscou a
requis trois ans de camp pour une "prière" anti-Poutine dans une
cathédrale, connaîtront leur jugement vendredi, journée mondiale de
soutien pour leur libération.
Le procureur a requis trois ans de camp contre chacune d'elles, expliquant avoir tenu compte de leur casier judiciaire vierge et du fait que deux des femmes ont des enfants en bas âge. La peine maximale est de sept ans de camp. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe et l'une des femmes a comparé ce procès à celui des "troïkas de l'époque de Staline", en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui, du temps de la terreur stalinienne, condamnaient à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive.
Alors que l'affaire a profondément divisé la société russe, la juge chargée du procès, Marina Syrova, a été placée jeudi sous protection de l'État à la suite de menaces qui émaneraient de partisans du groupe. Les trois femmes ont reçu de nombreuses marques de soutien international, notamment de la part de députés allemands, de la chanteuse américaine Madonna, de l'artiste d'avant-garde Yoko Ono, veuve de John Lennon, ou encore de l'ex-Beatles Paul McCartney.
Une journée mondiale de soutien aux Pussy Riot a d'ailleurs lieu vendredi, avec des actions dans de nombreuses capitales Londres, Varsovie ou encore New York. À Paris, un rassemblement est prévu à 12 h 30, place Igor Stravinski.
Easyjet fait plier les pilotes français
Après un jour de grève le 15 août, les pilotes français ont arrêté le mouvement. L'accord signé avec la direction et le SNPL est pourtant très éloigné de leurs revendications. La Tribune dévoile les modalités de l'accord.
Un jour de grève et puis s'en va pour les pilotes français d'Easyjet. Avec un accord très éloigné de leurs revendications.Jeudi 16 août, au lendemain du premier jour de grève des pilotes français dans l'histoire d'Easyjet, un accord a été trouvé entre la direction et le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Le préavis de grève pour vendredi (17 août) et dimanche (19 août) est levé. Le SNPL a annoncé jeudi dans la soirée avoir obtenu des « réponses satisfaisantes à ses revendications », qui portaient sur une hausse de salaire de plus de 3% et d'un bonus représentant 2% de la rémunération annuelle. Ceci alors que la compagnie ne voulait pas aller au-delà d'une augmentation de 2,08%.
Hausse salariale de 2,11% et un bonus représentant 0,25% du salaire annuel
Pourtant, l'accord signé est, selon nos informations, assez éloigné des revendications. La compagnie n'a pas cédé. Elle a daigné accepter une augmentation des salaires de 2,11% et un bonus représentant 0,25% du salaire annuel. A cela s'ajoutent des contreparties sur la garantie salariale en cas de perte de licence d'un pilote pour des raisons de santé (six mois de salaires sont ainsi assurés, puis au-delà 70% du salaire) ainsi que l'engagement de la direction d'ouvrir prochainement des négociations sur les conditions de travail (mise en place du temps alterné).
Au final, malgré ces maigres avancés, certains pilotes ont « un goût amer ». Ils n'ont pas réussi à faire bouger la direction. Auraient-ils obtenu davantage en continuant le mouvement? Nul ne le saura. Easyjet se devait en tout cas de rester ferme pour éviter de voir proliférer ailleurs des mouvements similaires. Elle l'a été d'autant plus qu'elle a bien réussi à contrer la grève du 15 août en assurant l'ensemble de son programme de vols, sans perturbations. Pour autant, la compagnie rencontrait des difficultés pour réitérer cette performance vendredi et dimanche.
Debtocracy : La crise grecque pour les nuls...par des manipulateurs
La première chose qui surprend, quand on sait que le budget du film serait de seulement 8.000 euros, est la très grande maitrise technique dont ont fait preuve les bénévoles ayant participé à ce projet. Bonne nouvelle donc, le talent n'est pas une affaire de gros sous et on sent que ce petit monde a mis tout son cœur à l'ouvrage pour accoucher d'un œuvre construite comme une belle série policière américaine, on est loin de l'amateurisme soixante huitarde. Le fonds par contre laisse largement à désirer et on se demande si cette maitrise artistique n'a comme unique but que de nous laisser bourrer le crâne avec des idées fumeuses et des théories saugrenues.
Debtocracy est un plaidoyer assez bien ficelé dont l'objectif principal est de justifier le non-remboursement de la dette par l'Etat Grec et tout les arguments sont bons, même les plus contradictoires, pour arriver à cette fin, le principal étant le caractère odieux de cette dette selon une jurisprudence du droit international.
Pour Kitidi et Hatzistefanou, tout le monde est coupable ; patrons, banquiers, hommes politiques, Union européenne, BCE, FMI, Allemagne, USA, les Chinois etc. tout le monde sauf le peuple grec bien sûr, innocent comme l'agneau. Et pour étayer leur discours on nous sert un florilège de thèses le plus souvent fausses, parfois contradictoires mais qui ont toutes un point commun ; ne jamais poser la responsabilité du peuple grec dans ses comportements inciviques et le choix de ses élites.
Le film est divisé en trois parties inégales ; La crise et le monde, l'exemple équatorien et enfin le cas grec.
La crise est avant tout mondiale
Conséquence de la mondialisation, les ménages et les Etats se seraient tournés vers l'endettement pour compenser la baisse des salaires pour les premiers et des dépenses sociales en hausse ainsi que des recettes fiscales en baisse pour les seconds. Voici une théorie intéressante et qui est souvent reprise par des économistes qu'ils soient de gauche ou de gauche. Sauf que le postulat concernant les ménages est faux, de nombreuses études ont montrés que cette perception de baisse de pouvoir d'achat était globalement sans fondement, les salaires progressent mais beaucoup moins fortement que pendant les 30 glorieuses. Est-ce que les Etats s'endettent à cause de l'effet de ciseaux dévastateur pour les comptes publics que sont la hausse des dépenses publique et la baisse des recettes ? Personnellement je crois plutôt que le coupable est le clientélisme qui sévit chez beaucoup de politiques ; je dépenses donc je suis.
3èm argument, la financiarisation de l'économie et la poids de plus en plus important des banques qui lorsqu'elles vacillent et sont secourues par les pouvoirs publics déstabilisent à leur tour les Etats. Enfin un argument qui semble tenir la route encore que si cela est valable pour l'Irlande ou l'Espagne (cf. Bankia) cela l'est beaucoup moins pour la Grèce. C'est même l'inverse dans ce le cas d’Athènes, la baisse de valeur des obligations publiques grecques eu des répercutions dévastatrices sur le bilan des banques grecques qui en étaient gavées.
Petit détail assez cocasse, si tout au long de ce film on casse du Boche et du Yankee, on se se gène pas le moins du monde pour demander à ce qu'on suive l'exemple américain de solidarité entre Etat fédéral et Etats fédérés. Le sous entendu est bien sûr que l'UE devrait pourvoir aux besoins des Etat européens impécunieux. Ceci est faux à double titre. D'abord il existe depuis les années 80 un budget pour venir en aide aux régions les moins avancées (le terme sous-développé est réservé à l'Afrique et à l'Asie) au travers duquel les contributeurs net au budget de l'UE ont déversé et continu de déverser des dizaines de milliards d'euro sans grand résultats tangibles - si ce n'est un grand nombre d’autoroutes et d'aéroports régionaux - puisque la Sicile est toujours la Sicile.
Ensuite le ratio d'écart de richesse entre l'Etat le plus riche de l'UE, en terme de PIB par habitant, le Luxembourg et celui le plus pauvre, la Bulgarie, est de 6,8 alors que ce même ratio est de 7,4 entre le district de Columbia et Puerto Rico. La solidarité entres Etats américains se fait par la transhumance de la main d’œuvre plutôt que par des transferts. Quand le Minnesota a connu un trou de 5 milliards dans son budget, il n'a pas été sauvé par la Californie ou Washington, le gouverneur a simplement pris la décision de fermer des services publics.
Rafael Correa el Libertador
L'Equator est, à ma connaissance, le seul pays au monde a avoir répudié sa dette de son propre chef, en usant de la jurisprudence de la dette odieuse et surtout en y mettant les formes s'il vous plait ; commission d'enquête composées d'experts internationaux qui ont travaillé sur les comptes publics pendant 14 mois - pas à la sauvage comme la Russie de Lénine ou imposé par les USA à ses partenaires en Irak sans d'ailleurs y faire référence pour ne pas créer un précédent.
Malheureusement comparaison n'est pas raison. Comment mettre sur un pied d'égalité un emprunt qui va servir à financer une ligne de chemin de fer pour désenclaver une région perdue en pleine forêt amazonienne au seul profit d'une multinationale qui y exploite une mine de cuivre et de la dette accumulée pour payer grassement des fonctionnaires qui n'en glandent pas une au siège d'un ministère ? Dans le second cas on peut dire qu'une partie du peuple grec en a bien profité contrairement aux paysans équatoriens.
la dette odieuse appliquée à la Grèce
Les problèmes de la Grèce mais aussi de l’Irlande et du Portugal seraient à mettre sur le compte de leur situation géographique. Les zones périphériques souffriraient plus que le cœur de l'UE. A croire que nos amis journalistes n'ont jamais entendu parler de la Finlande et de la Suède et de leur bonne santé économique.
Autre idée saugrenue, les jeux olympiques auraient plombé les finances de l'Etat. D'abord personne n'a jamais forcé la Grèce à les accueillir, c'est même l'inverse, Athènes a fait le forcing pour gagner l'appel d'offre lancé par le CIO. Les jeux de Los Angeles, Séoul, d'Atlanta et Sydney ont été bénéficiaires, ceux de Barcelone tout juste à l'équilibres et ceux d'Athènes...aussi ! 100 millions de dollars de bénéfices pour un investissement de plus de 15 milliards : C'est certes moins glorieux que Sydney et ses 1,75 milliards de bénéfices pour un mini-budget de 4,5 milliards mais cela reste un excédent. Il faut donc chercher ailleurs une explication.
L'autre explication va être cherchée chez la tête de Turc favorite de la gauche grecque, L'Allemagne, qui non contente d'avoir "déclaré la guerre à ses travailleurs" dixit le commentateur, aurait aussi forcé la Grèce a continuer à lui acheter du matériel militaire. Comme si Berlin était l'unique fabriquant d'arme européen. A mon humble avis, Merkel n'a pas dû forcer trop la main de Papandréou puisque depuis 30 ans, Athènes a le budget militaire le plus important d'Europe rapporté aussi bien en terme de PIB que d'habitants.
Ce qui est globalement étrange c'est que ce reportage fuit les sujets les plus importants, comme l'appartenance de la Grèce à la zone euro qui est plébiscité par plus de 70% des Hellènes. Le problèmes de la fraude fiscale n'est pas non plus abordé ni celui des exemptions fiscales dont bénéficient légalement les armateurs et les membres du clergé. Bien sûr les sur-effectifs dans la fonction publique et dans les entreprises nationalisées n'est même pas effleuré. A trop vouloir plaire à son public et chercher des coupables chez les barbares, les réalisateurs sont surement passé à côté des vrais problèmes et donc des vraies solutions.
Des mensonges répétés deviennent-ils des vérités ?
Les auteurs de ce documentaire se trompent en demandant une commission d’enquête pour déterminer si la dette grecque est odieuse ou pas. Personne ne peut préjugé des résultats qui en sortiront, qu'est-ce que le gouvernement devra faire si cette commission n'arrive pas à démontrer le caractère illégale d'une grande partie de la dette grecque ? La Grèce ne doit pas chercher à rembourser la totalité de sa dette, tout simplement parce qu'elle ne le peut pas et c'est le meilleur des arguments qui soit.
La Grèce, première ruine de l’Europe politique
les matins d'été - La grèce aujourd'hui par franceculture
La Grèce a la cote.. sur le marché des îles privées
A l'achat, le prix d'une île est très variable. Toutes tailles confondues, on peut compter de 25 000 à 180 millions d'euros. Pour les spécialistes, une île prisée sera caractérisée par un climat chaud et un environnement politique stable. Dans ce marché cosmopolite, les îles grecques ont particulièrement la cote. En France, les achats se concentrent sur la Bretagne où les prix sont plus raisonnables.
60 millions d'euros, c'est le prix auquel a été récemment achetée
l'île seychelloise d'Arros : l'ancienne propriété de Liliane
Bettencourt. Pourtant, elle est loin d'être représentative du marché
mondial des îles privées. Les îles privées sont en réalité beaucoup plus
abordables qu'on aurait pu croire.
Private Islands Inc. est l'une des plus grandes agences spécialisées
dans la vente d'îles privées. Elle revendique un catalogue de 550 îles
dans le monde entier et une vingtaine de transactions par an.
Les prix sont variables. Pour une petite île de 3 000 m2, au milieu
d'un lac panaméen, il faut compter 30 000 dollars (24 346 euros). A
l'opposé, il y a l'île grecque de Patroklos, à une cinquantaine de
kilomètres d'Athènes : 320 hectares en pleine mer Méditerranée pour la
modique somme de 180 millions d'euros !
Chris Krolow, PDG de la société, raconte à l'AFP : « Nous avons tous
types de clients, des actrices, des princesses, mais aussi des gens «
normaux ». Nous avons récemment vendu une île à un instituteur pour 250
000 dollars (203 000 euros), une île dans l'Ontario avec une petite
maison ».
Un climat chaud pour une île « de qualité »
Selon lui, une île « de qualité » doit remplir trois critères : un
climat chaud, un environnement politique stable et la possibilité
d'acheter réellement le terrain et pas seulement un droit d'utilisation.
Dans ces conditions, Chris Krolow estime que « les Bahamas, Belize ou
Panama sont des endroits parfaits ».
En revanche, en 2010, Farhad Vladi, PDG de Vladi Private Island (le
principal concurrent de Private Islands Inc), mettait en garde les
potentiels acheteurs : « Beaucoup de gens ont acheté des îles au large
du Honduras ou de Belize en oubliant qu'il y a des pirates dans ces
zones, une humidité incroyable, des millions de moustiques, des maladies
comme la dengue, des serpents ».
Farhad Vladi estime alors que l'Amérique du Nord ou l'Europe offre une «
situation politique et sanitaire » beaucoup plus stable.
Les îles grecques sont particulièrement recherchées
Les îles grecques, souvent bien équipées et au climat idéal, sont particulièrement recherchées.
Nicolas Mugni, de l'agence Demeures de Grèce, informe que le marché
local est constitué de « 60 à 70 îles, mais qui ne sont pas toutes
constructibles ». Cela limite la marché à « une dizaine » de biens.
Le catalogue de l'agence démarre à 3 millions d'euros pour « une île
constructible mais dans un endroit retiré ». Il va jusqu'à 45 millions
d'euros pour une île bien plus grande et « plutôt destinée à un
développement touristique ».
Nicolas Mugni souligne qu'il travaille essentiellement avec « des
hommes d'affaires » : « c'est un petit marché, il n'y a pas beaucoup de
clients potentiels ». La dernière vente qu'il a réalisée date de 2009
pour un montant de 5 millions d'euros.
En Bretagne, les tarifs sont beaucoup moins élevés
En France, le marché se concentre essentiellement sur la Bretagne. Les tarifs évidemment sont beaucoup moins élevés.
Dans le Morbihan, une île de 1 à 5 hectares se négocie entre 1,5 et
3,5 millions d'euros. Frédéric Dubois, expert immobilier indépendant
spécialiste de la région, explique à l'AFP qu' « une quinzaine » de ces
îles seulement sont totalement privées, ce qui restreint le marché à «
une transaction tous les deux ou trois ans ».
Frédéric Dubois précise qu' « il faut distinguer nos acheteurs de
ceux que l'on peut retrouver dans le Pacifique ou les Dom-Tom. Ici, on
n'est pas dans l'ostentatoire. Ce sont des gens qui ont un lien fort
avec la région, des gens discrets, pas du tout dans le show off ». Parmi
les propriétaires, l'expert immobilier évoque « quelques hommes ou
femmes politiques », « de gros industriels » ou encore « un producteur
de cinéma ».
Les censeurs de prière et autres lanceurs d'anathèmes républicains croient-ils vraiment que l’Église construit ses discours sur l'air du temps?
Tous les étés on y a droit. Les aoûtiens anti-cathos, sans doute lassés du soleil et des plages, aiment à brûler du catho. L'an passé c'était le coût, soi-disant exorbitant, des JMJ espagnoles ; cette année c'est une prière, une simple prière pour la fête du 15 août, de celle qu'on dit dans des églises ouvertes à tous et à toutes - les même que celles qui accueillent les sans-papiers et les Roms -, initiée par la Conférence des évêques de France (connue pour être un affreux repaire de dangereux extrémistes) et qu'on déforme à loisir pour satisfaire un scandale qui n'en est pourtant pas un.
Avant de critiquer et de lancer des anathèmes républicains, encore faut-il avoir quelques connaissances religieuses - et je ne parle pas là de la position, pourtant identique, des religions musulmanes et juives sur la question de l'homosexualité... Cette prière proposée par les Evêques de France, contenant quatre intentions, est une prière universelle; liturgiquement : la prière que les fidèles adressent à Dieu pour le monde lors de la célébration de la messe; traditionnellement, on y prie pour les souffrances dans le monde, pour les plus pauvres, les plus démunis, les plus fragiles, les plus exposés à la violence; elle permet aux fidèles de porter des intentions de l'Eglise, de tous les hommes, et les leurs en particulier, en fonction de l'actualité.Au passage, la solennité du 15 août célèbre l'Assomption de la Vierge Marie - un jour férié d'ailleurs, rappelons-le aux laïcards qui ont pu faire la grasse matinée ce jour-là -; la Vierge Marie est Celle qui intercède entre les hommes et Dieu, Elle est la Consolatrice par excellence selon la foi catholique. Première évidence : si on ne croit pas à la Vierge Marie, qu'est-ce que cela peut bien faire à ces incroyants que les chrétiens la prient comme bon leur semble. Ça rappelle les athées qui s’immiscent dans le débat sur la messe en latin : en quoi cela les concerne véritablement ?Et voilà que cette prière, à laquelle invitent les évêques de France, après avoir souligné le respect de vie - qui est contre ? - et la nécessaire attention sur les victimes de la crise économique - qui est contre ? -, demande à ce que "les enfants cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes" - qui est contre ? - et puissent "bénéficier pleinement de l'amour d'un père et une mère" - qui est contre ?Au passage, chacun aura noté que ni le mot mariage ni le mot homosexuel n'est mentionné dans cette prière ce qui montre combien les réactions sur ce texte font apparaître une exacerbation dramatique des passions et la stigmatisation de mauvaise foi de toute position dissidente annonciatrice d'un refus de tout débat futur.Le raccourci est immédiat : l’Eglise est contre le mariage homosexuel, donc contre les homosexuels. Fermez le ban.Et on feint - une fois de plus - de découvrir l'eau tiède en ce qui concerne la position de l'Eglise catholique sur le mariage et sur la famille.Qu'attendaient donc certains médias, les associations militantes homosexuelles et autres auto-considérés bien-pensants ? Que l'Eglise de France, fille aînée de l'Eglise, dise ce qu'elle n'a jamais dit jusqu'à présent depuis 20 siècles, tout ça parce qu'un simple projet de loi sur le mariage homosexuel est proposé et risque d'être adopté en 2012 par une majorité politique qui ne sera plus la même d'ici quelques mois ou quelques années ? Qu'on considère qu'une loi en préparation doive empêcher un magistère multiséculaire, celui-là même que d'aucuns, du haut de l'autorité que leur confèrent leurs quelques trente ou quarante ou cinquante années, qualifient allègrement et abondamment "d'archaïque", de réaffirmer, ne serait-ce que spirituellement et liturgiquement, son attachement à un fondement de notre société - et osons dire de nos civilisations - en dit long sur le relativisme qui s'installe comme un nouveau Mammon.