Ils sont plus de 40 000 pour le seul mois d’avril et les chiffres en question ne concernent que les chômeurs de première catégorie. Les chiffres réels ne sont pas connus, l’institution Pôle emploi falsifiant par divers artifices le nombre des demandeurs d’emplois. Cette galipette s’effectue par le truchement des différentes catégories ou par des pressions déguisées qui visent par des directives souterraines à pousser hors des listes le maximum de demandeurs, quitte à employer des moyens plus que douteux. Les Français qui cherchent un travail le savent bien, trouver un emploi avec l’aide de cette institution est une sinécure. Ils seront harcelés de stages inutiles censés aider les personnes en recherche d'emploi à en trouver un. Quant aux offres proposées, elles sont également trop souvent un paravent confortable dont le sort est déjà fixé avant qu’elles ne soient mises à la disposition du public.
Le cas des fameuses réunions est encore plus cocasse. Elles ne sont nullement organisées pour améliorer l’efficacité de la recherche des demandeurs d’emploi, mais pour exercer une pression. L’institution sait bien en effet que dans le lot des personnes convoquées, un bon nombre, pour des raisons évidentes, ne se rendront pas ou plus à ces rencontres. Coincés autour d’une table pendant une journée avec une quinzaine de « malheureux » dans votre genre, vous n’apprendrez bien souvent que ce que vous saviez déjà, au milieu de gens qui sentent comme vous que décidemment, ce « stage » est une imposture. Quel malaise à la sortie… Chacun s’en retourne chez soi, ayant perdu une journée de recherche aux frais de la République et sans le moindre résultat, à part celui d’avoir pu épurer de quelques têtes les fameuses listes.
C’est ainsi que les chiffres sont traités et si dorénavant, en tant que journaliste, vous aviez l’envie de contacter quelques directeurs de centre de Pôle emploi pour évoquer les problèmes de cette administration, vous vous verriez éconduit, au mieux poliment, au pire avec des menaces, comme ce fut le cas d’un de nos correspondant quelque part dans cette France des contrastes. La lente décrépitude de l’emploi ne date pas d’hier bien entendu, l’arrivée du magicien d’Oz, l’incroyable François Hollande armé de promesses, n’aura fait qu’accélérer le processus. Il faut se rendre à l’évidence, ce n’est pas en mariant quelques homosexuels en grande pompe, en promettant le droit de vote aux élections municipales et cantonales ou encore en jouant au scrabble dans l’hémicycle du palais Bourbon comme ce fut le cas de députés PS il n’y a pas si longtemps, que la France de maintenant aura l’espoir de découvrir le chemin qui mènerait au changement et accessoirement à un véritable emploi.
L’opposition française a donc beau jeu de monter au créneau pour dénoncer la politique brouillonne du gouvernement socialiste, arrivé au pouvoir avec dans ses cartons, juste quelques projets visant à vendre quelques bonnes bouteilles de la cave de l’Elysée, à faire voler des avions rafales au-dessus du désert saharien, sans compter divers stocks d’armes et de munitions que M. Fabius est si impatient d’envoyer à quelques miliciens enturbannés portant le nom de « rebelles syriens » parlant les langues de 50 nationalités différentes. M. Hollande ne peut que réaffirmer : « Je maintiens l’objectif, malgré ces chiffres, malgré ce qu’ils représentent sur le plan individuel, familial pour beaucoup de Français, je maintiens l’objectif de l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année ». Si vous ne l’aviez pas compris, il ne s’agit plus de résorber le chômage et donner du travail aux Français, mais d’inverser la courbe… aveu terrible d’impuissance, chuchoté avec quelques paroles emplies de compassion pour ceux qui n'ont pas bu hier le champagne avec Angela Merkel.
 M. Hollande a poursuivi en indiquant que le mal venait du manque de solidarité des Français envers les jeunes et les seniors, ainsi que d'une faible compétitivité. « Incroyables révélations » qui sont celles faites par tous les gouvernements depuis François Mitterrand ! Pour Jean-Marc Germain, secrétaire national du PS au Travail et à l’Emploi, la crise serait la cause principale tandis que le porte-parole des députés socialistes à l’Assemblée nationale, plus lucide, déclarait pudiquement : « le temps presse ». C’est probablement la seule parole censée qui fut dite par un responsable politique depuis la fin des années 70 en France… le temps presse ! Le feu dans la maison France aura quand même forcé M. Hollande à annoncer que le projet de loi du droit de vote aux étrangers, ne pourrait être discuté qu’après les élections de 2014…
Les Français assistent pour l’instant à la déconfiture d’un système qu’ils croyaient, après l’effondrement du mur de Berlin en 1989, comme étant le système ultime. Celui de la vraie démocratie et du bon vivre chez soi. Depuis cette époque à la fois lointaine et proche, les Français rallient par centaines de milliers les formations politiques les plus radicales et le clivage ancien des antagonismes politiques est en train de modifier le paysage. Cette démocratie a-t-elle véritablement existée ? Etienne Chouard martèle depuis plus de 10 années que cette démocratie n’en porte que le nom et que la Constitution en place est la cause de bien des dérives. Le problème de l’emploi ne pourra être politiquement réglé que lorsque la France s’attaquera à la source réelle de ses difficultés : ne plus déléguer son autorité à une entité telle que celle de Bruxelles et de l’UE, ne plus tolérer une parodie de démocratie en imposant un changement de constitution et faire en sorte que la Vox populi soit le centre d’une République encore à fonder.
La démocratie participative comme garante de l’unité de la Nation est la seule voie raisonnable qui pourrait conduire à la libération des institutions aux mains de différents lobbies privés ou de pouvoirs. Le travail est un droit sacré qui devrait être garanti par l’Etat. C’est en créant des richesses, en encourageant les innovations et l’esprit d’initiative que les Français retrouveront le chemin de l’emploi, non pas en distribuant des allocations, non pas en créant des semi-emplois pour des hommes et des femmes relégués aux frontières de la société, mais en refondant la confiance dans un Etat souverain et bienveillant.