TOUT EST DIT

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dimanche 27 octobre 2013

Le "shutdown" permanent

La crise budgétaire américaine devrait coûter 0,6 point de PIB. Mais ce n'est pas tout...


Au terme d'un psychodrame de trois semaines, les Etats-Unis ont finalement trouvé un accord budgétaire qui permet la réouverture des administrations fédérales et évite le défaut de paiement en rehaussant le plafond de la dette. En apparence, les marchés financiers ont eu raison de ne pas s'inquiéter outre mesure : le gouvernement des Etats-Unis est en ordre de marche et chacun retourne au business as usual. En réalité, rien n'est réglé. Le problème est simplement reporté : le financement des services fédéraux n'est assuré que jusqu'au 15 janvier et le Trésor n'est autorisé à recourir à des emprunts supplémentaires que jusqu'au 7 février. Une nouvelle crise est donc programmée pour début 2014.
Surtout, les séquelles de la paralysie du système politique américain et du climat de guerre civile entretenu par les tenants du Tea Party sont lourdes et durables. Sur le plan économique, le coût de la fermeture des administrations fédérales est estimé à 24 milliards. L'impact négatif sur la croissance devrait atteindre 0,6 point de PIB. Il fragilise la reprise, alors que 22 millions d'Américains restent sans emploi à temps complet.
Sur le plan financier, le nouveau blocage du système de séparation des pouvoirs devrait entraîner la perte de la notation AAA accordée à la dette des Etats-Unis par Fitch, après celle effectuée par Standard - Poor's en 2011. Par ailleurs, la dette publique des Etats-Unis devient difficilement soutenable. Elle est passée de 6 000 à 16 700 milliards de dollars en dix ans et atteint 110 % du PIB, pesant négativement sur la croissance et sur l'emploi. L'ajustement nécessaire pour la ramener à 60 % du PIB en 2030 s'élève à 12 points de PIB. La croissance et le recours à une inflation modérée ne suffiront pas à le combler. Des hausses d'impôts et des coupes dans les dépenses sociales sont indispensables, mais les républicains excluent les premières et les démocrates les secondes.
Sur le plan monétaire, la Fed va continuer à stabiliser l'économie américaine en achetant massivement des titres (85 milliards de dollars par mois) pour contrebalancer les turbulences créées par les dérèglements du système politique. La normalisation des politiques monétaires non conventionnelles mises en place pour éviter une grande déflation en 2008 se trouve compliquée et retardée. Dans le même temps, la chute du dollar s'amplifie. À court terme, la volatilité du marché des devises et le risque de guerre des monnaies sont accrus. A long terme, la contestation du privilège exorbitant du dollar comme monnaie internationale grandit. Elle se traduit par l'accélération de l'internationalisation du yuan par la Chine, avec pour objectif affiché la remise en question du monopole du dollar.
Sur le plan politique intérieur, l'épreuve de force s'achève par la déroute des républicains. Ils n'ont obtenu aucune concession significative et ont échoué à faire ajourner la réforme de la santé dite Obamacare ; à l'inverse, ils sortent encore plus divisés d'une crise artificielle et impopulaire qui est mise à leur débit tant par l'opinion publique que par la communauté des affaires. Mais Barack Obamaémerge également très affaibli. Il a été mis en porte-à-faux sur le plan des libertés fondamentales par les polémiques autour des exécutions par les drones et des écoutes de la NSA et défait diplomatiquement par la Russie et l'Iran dans la crise syrienne. Son autorité n'a cessé d'être battue en brèche et il fait déjà figure de lame duck, statut normalement réservé aux derniers mois du mandat d'un président qui ne se représente pas.
La crise budgétaire et financière américaine rappelle, pour le meilleur et pour le pire, le primat du politique. Trois enseignements en ressortent. Les banques centrales, qui tiennent à bout de bras l'économie mondiale depuis 2008, ne pourront éternellement suppléer la faiblesse et l'irresponsabilité des dirigeants des démocraties. La solution de long terme aux crises budgétaires à répétition des États-Unis réside dans le désendettement et la rupture avec la croissance à crédit. Le leadership est indissociable de l'autorité des dirigeants ainsi que du caractère prédictible et effectif de leurs décisions. Le double déficit qui mine les démocraties n'est pas limité à l'économie, avec les comptes publics et extérieurs ; il est d'abord politique, avec la perte de légitimité de la parole publique et la perte d'efficacité de l'action publique.

Fiscalité : Moscovici vante la capacité d'écoute du gouvernement

Le ministre de l'Économie a assuré qu'"entendre un pays aussi fragile, c'est aussi une vertu".


La décision du gouvernement de reculer face à la grogne des épargnants sur l'alignement des prélèvements sociaux sur des produits d'épargne témoigne de la capacité d'écoute du gouvernement, qui est une "vertu", a estimé dimanche le ministre de l'Économie Pierre Moscovici.
"Nous avons entendu ces inquiétudes des petits épargnants" a déclaré Pierre Moscovici sur i>Télé et Europe 1.
Mosco les prémices du con
"Quand on est capable d'écouter, d'entendre un pays aussi fragile, c'est aussi une vertu", a-t-il dit après avoir affirmé que l'exécutif pouvait "adapter ses décisions"

La marche arrière du gouvernement

Le gouvernement a finalement décidé de revenir sur son projet d'harmoniser par le haut la taxation sociale des produits d'épargne. Il souhaitait, dans le cadre du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2014, aligner à 15,5 % la taxation de plusieurs produits d'épargne, dont le plan d'épargne logement (PEL), plan d'épargne en actions (PEA), l'épargne salariale et certains contrats d'assurance-vie.
Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a annoncé dans le JDDque, finalement, le périmètre de cet alignement serait réduit à la portion congrue, ne s'appliquant qu'à certains contrats d'assurance-vie.

Municipales à Paris : Hidalgo veut "se carapater" face aux difficultés du gouvernement, selon NKM

Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP à la mairie de Paris, accuse son adversaire socialiste Anne Hidalgo de "prendre de la distance avec ceux auxquels elle doit tout".

La candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo veut "se carapater"et "prendre de la distance avec ceux auxquels elle doit tout" alors que le gouvernement est en difficulté, accuse dimanche 27 octobre son adversaire UMP Nathalie Kosciusko-Morizet dans une interview au Parisien.

"J'ai en face de moi une candidate qui n'assume pas ce qu'elle est"

Interrogée sur le fait que Anne Hidalgo avait dénoncé "l'agressivité" de la campagne de NKM, la candidate UMP assène : "Moi, je suis franche, alors qu'à gauche, il y a beaucoup d'hypocrisie". "J'ai en face de moi une candidate qui n'assume pas ce qu'elle est. Ca va mal au gouvernement, alors elle veut se carapater, prendre de la distance avec ceux auxquels elle doit tout". "Anne Hidalgo, ce n'est pas un soldat avec qui je monterais au front, surtout pas dans le dos", attaque Nathalie Kosciusko-Morizet.

La candidate UMP réserve également quelques coups à François Hollande, accusé notamment de ne pas être au "niveau" de sa fonction. "Je ne me réjouis pas de voir l'état dans lequel est le président de la République, et son total manque de crédibilité", déclare Nathalie Kosciusko-Morizet, interrogée sur l'impopularité du chef de l'Etat dans les sondages.

"Cette succession d'actes manqués et d'erreurs, culminant avec l'épisode pitoyable de Leonarda, c'est humiliant"
, poursuit-elle avant d'estimer : "C'est un problème d'autorité, de vision et, pour tout dire, de niveau".

"Le gouvernement se comporte comme un voyou"

Le gouvernement en prend également pour son grade puisqu'il est qualifié de "voyou", à propos de sa politique fiscale. "Cette semaine encore, en décidant de taxer rétroactivement l'épargne de tous les Français le gouvernement se comporte comme un voyou qui plonge la main sans vergogne dans les économies de chacun", estime-t-elle encore. "Il met en péril les années d'efforts réalisés par les Français pour améliorer leur retraite. C'est injuste et immoral."

Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche 27 octobre dans un entretien au JDD que le gouvernement allait revoir son projet polémique d'aligner par le haut les prélèvements sociaux sur les produits d'épargne, limitant la mesure à certains contrats d'assurance-vie.

    Il y a urgence à restaurer le sens des mots !


    L’identité nationale de la France repose principalement sur deux piliers : son histoire et sa langue. La première est sourdement minée par une absurde repentance. La seconde se corrompt jour après jour. Dans De l’universalité de la langue française (1783), Rivarol soulignait un élément qui ne dépend pas du nombre des francophones, la qualité intrinsèque du français : « Ce qui n’est pas clair n’est pas français. » Disant cela, il faisait écho au classique Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. » Mais Rivarol ajoutait : « Les langues passent et se dégradent en suivant le déclin des empires. » À entendre le débat politique actuel, nous y sommes.
    Au sabir de Leonarda et de sa famille, dont on aimerait savoir quelle est la langue familière, répond le délire verbal des politiques. L’inflation lexicale chasse les mots justes et subvertit le sens des discours. Lorsqu’un député socialiste parle de « rafle » à propos de l’interpellation de la jeune Kosovare, il use d’un terme impropre puisqu’une rafle est une arrestation massive, mais il le fait avec perversité : l’arrestation de jeunes devant leurs camarades, ça ne vous rappelle rien ? Non plus perverse, mais odieuse et stupide, la formule employée par un responsable de l’extrême gauche pour qualifier la proposition présidentielle d’un retour de la fille sans les parents : « cruauté abjecte ». On pouvait dire bien des choses : que c’était généreux et maladroit ; que c’était scandaleusement contraire à la loi et aux conventions ; que c’était, en un mot, « hollandais »… Mais si cela est « cruel » et « abject », que reste-t-il désormais pour désigner l’horreur ? À part « génocide » si la victime appartient à une minorité, on ne voit plus…
    Un autre mésusage du vocabulaire est comique : notre très laïciste ministre de l’Éducation veut « sanctuariser » les écoles. Le problème, c’est qu’un sanctuaire, par définition, c’est un lieu particulièrement réservé aux cérémonies d’un culte religieux, et dont l’enceinte est protégée par l’invisible frontière entre le sacré et le profane. Curieuses inversion des termes et confusion des esprits…
    On en arrive à cette extrémité qu’avait imaginée Orwell, décrivant à travers la « novlangue » le processus de la manipulation totalitaire du langage, à savoir que les mots finissent par suggérer le contraire de ce qu’ils disent. Ainsi en est-il du mot « citoyen », qu’un manifestant en faveur de Leonarda n’hésite pas à employer pour la désigner, en oubliant qu’une résidente illégale et temporaire n’est évidemment pas une citoyenne. « Républicain » est, de même, un concept vidé de tout sens par ceux qui en abusent. Il peut bien sûr désigner ce qui touche au régime qui a succédé à la monarchie. Mais il qualifie d’abord ce qui a trait à la chose publique, au bien commun de tous les Français, aux institutions qui organisent le pouvoir de ceux qui sont censés le réaliser. Lorsqu’il est employé pour expulser de la vie démocratique un parti qui ne menace en rien le régime, et que l’on conteste ainsi la légitimité du vote de ses électeurs, on voit apparaître cette contradiction qui consiste à discriminer au nom d’une République et de ses principes au premier rang desquels figureraient la liberté, l’égalité… et la non-discrimination ! La République n’est plus un mot que définit une idée, c’est un stimulus destiné à provoquer un réflexe dans un contexte que le rationnel a déserté et que l’émotionnel a envahi : certains appellent « valeurs de la République » les préjugés de leur idéologie afin de susciter le respect et la sympathie que la République n’a pas à nourrir à l’égard de ce qui affaiblit la nation et l’État. De même avait-on qualifié de « pour tous » des unions qui ne pouvaient concerner que quelque-uns…
    La résistance qui grandit en France contre la chute du pays doit aussi être un combat pour notre langue. Il est urgent et nécessaire, à nouveau, et comme l’écrivait Mallarmé, de « donner un sens plus pur aux mots de la tribu ».

    JE REPRENDS ICI UN BILLET IMPORTANT DE MAXIME TANDONET.


    Question de confiance


    Attribuer aux seuls socialistes au pouvoir l’unique responsabilité du désastre économique qui frappe la France et la condamne au chômage de masse, relèverait à l’évidence de la mauvaise foi ou du sectarisme. Nous étions déjà passés de moins de 2 millions de demandeurs d’emploi en mai 2008 à 2,9 millions en mai 2012, sous l’effet d’une crise planétaire sans précédent, le phénomène s’amplifiant encore par la suite. En revanche, si la fonction de chef de l’Etat a un sens, une dignité, un honneur, sa parole solennelle prononcée face à des millions de Français, est sacrée devant l’Histoire, devant la France. Le président Hollande s’était engagé, le 9 septembre 2012, sur le 20 heures de TF1, à « inverser la courbe du chômage d’ici un an ». Il s’est trompé puisque la hausse est encore de 60 000 en septembre 2013. Le nombre de demandeurs d’emplois atteint 3,3 millions et aucune embellie n’est envisagée. Dans une démocratie normale, dans un pays où la parole d’un chef de l’Etat a un sens, François Hollande devrait reconnaître son erreur et, sur une sujet aussi grave, engager sa responsabilité devant le pays et lui poser la question de confiance, soit à travers un référendum, soit à travers une dissolution de l’Assemblée suivie d’une élection législative. Puis en fonction du résultat, il pourrait être amené à en tirer les conséquences en démissionnant ou bien en appelant une autre majorité au pouvoir. Nous savons qu’il ne fera probablement ni l’un ni l’autre. Son abstention et son silence, le déni de responsabilité, ne pourront dès lors qu’amplifier le malaise général et le sentiment de naufrage, la crise de confiance entre le peuple et les élites, qui gagne la France dans l’aveuglement de sa classe dirigeante.
    Concernant les causes fondamentales du drame français, le tableau ci-dessous est éloquent : le coût global du travail pour les entreprises constitue un boulet infernal qui interdit toute perspective d’amélioration. Nous n’en sortirons que par l’effort et une transformation profonde de notre modèle économique et social pour faire renaître l’esprit d’entreprise.  Et non par la démagogie et le recours à des remèdes d’un autre âge –  protectionnisme ou dévaluation – comme le proclament les partis extrêmes, qui auraient pour effet de nous isoler et d’aggraver encore les malheurs du temps.



    Un soutien-gorge qui tweete


    Un soutien-gorge qui tweete lorsqu'il est dégrafé ? Quelle idée ! Les designers d'Ogilvy Athens, une société grecque, l'ont pourtant fait. Derrière ce concept intriguant se cache en réalité une initiative destinée à prévenir le cancer du sein. En effet, lorsque le soutien-gorge sera défait, un tweet sera automatiquement envoyé à @TweetingBra pour rappeler auxfollowers de pratiquer une autopalpation de leurs seins.
    Ce Tweeting Bra soutient actuellement - et pour deux semaines - la poitrine de l'actrice Maria Bakodimou. L'initiative est sponsorisée par Nestlé Fitness en ce mois de mobilisation contre le cancer du sein. Il est recommandé d'effectuer la palpation de sa poitrine de manière mensuelle.

    COUPLE : CES FEMMES QUI NE VEULENT PAS QU’ON LES VOIE NUES

    SE DÉSHABILLER DEVANT SON MARI ? JAMAIS DE LA VIE ! SELON UNE ÉTUDE BRITANNIQUE, UNE FEMME SUR SIX NE VEUT PAS QUE SON COMPAGNON PUISSE LA VOIR EN PETITE TENUE. 

    Pudeur, manque de confiance en soi, volonté de cacher ses petits défauts physiques ? Selon une étude britannique relayée par le Daily Mail, les femmes seraient nombreuses à user de subterfug

    es et autres stratégies pour que leur amoureux ne puisse pas les voir dans le plus simple appareil. A la question "quand est-ce que votre conjoint vous a vue nue pour la dernière fois ?", elles sont 16% à avouer ne pas s’être déshabillées devant leur mari au cours des 12 derniers mois. Si ce sondage s’est concentré en particulier sur les femmes mariées, il y a fort à parier que ce phénomène soit plus généralement observable chez de nombreuses femmes.
    Pour une personne sur six, faire l’amour dans le noir ou tout faire que l'on ne la voie pas en petite culotte serait devenu la règle. Mais pourquoi ? D’après cette étude organisée parUKMedix, la première raison invoquée est le manque d’assurance. En effet, 50% des femmes interrogées expliquent de pas être à l’aise avec leur corps et leur apparence, ce qui peut avoir des conséquences sur leur vie de couple : 40% estiment que leur comportement nuit à leur relation amoureuse. D’ailleurs, selon un tiers d’entre elles, cette attitude a déjà provoqué des disputes et l’incompréhension de leur partenaire qui ne verrait pas où est le problème. 
    Pour autant, le but n’est pas de culpabiliser, de se faire violence et de se promener tout nue à longueur de journée pour faire plaisir à son compagnon. L’objectif d’une telle enquête est plutôt de rassurer les femmes et de leur donner quelques pistes pour reprendre confiance en elles. "De nombreuses études montrent que toutes les femmes rencontrent des problèmes avec leur corps", constate la psychologue Donna Dawson dans l’édition britannique de Metro "Il ne faut pas rechercher à tout prix nos petits défauts, mais essayer de mettre en valeur nos points forts. Quand on finit par s’accepter (…), on se sent plus à l’aise lorsque l’on est nu", ajoute-t-elle. De toute façon, le meilleur moyen de se rassurer, c’est de se dire que personne n’est parfait !

    Eddy Mitchell clashe "Les Enfoirés" et François Hollande


    Eddy Mitchell a visiblement une dent contre plusieurs personnes et notamment François Hollande et la troupe des Enfoirés. Il s'explique dans une interview.

    Si Cauet et Enora ont réglé leurs comptes en direct dans Touche Pas à Mon Poste et se sont plus ou moins réconciliés, Eddy Mitchell a plutôt profité d'une interview dans Le Point pour clasher plusieurs personnes. Le chanteur de 71 ans ne semble pas apprécier Les Enfoirés qui organisent chaque année une série de concerts au profit des Restos du Cœur. "Je ne vais pas accompagner des tennismen, des types de la télé. Je ne vais pas me trimballer avec des gens qui ne savent pas chanter", a-t-il critiqué. Eddy Mitchell n'apprécie pas le côté marketing de cet évènement. Pour lui, les chanteurs viennent plus pour se montrer que pour participer à une action noble. Il faut dire tout de même que ces concerts et les ventes de disques qui en découlent aident grandement l'association qui peine de plus en plus à obtenir des subventions de l'Europe, entre autres choses. Mais celui qui a séduit avec "La dernière séance" n'en veut pas qu'aux Enfoirés. En effet, il a exprimé son agacement envers François Hollande. Pour lui, le gouvernement le vole en lui faisant payer les fameuses taxes très élevées pour les artistes qui gagnent beaucoup d'argent. Il avoue d'ailleurs avoir déjà pensé à quitter la France comme Gérard Depardieu et beaucoup d'autres.

    LE LAB A PU VOIR LE DOCUMENTAIRE "CAMPAGNE INTIME" SUR NICOLAS SARKOZY : MORCEAUX CHOISIS


    INFO LAB -  La campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 fut racontée de l'intérieur dans un livre. "L'aube, le soir ou la nuit" (Flammarion) de Yasmina Reza. Sa défaite annoncée, en 2012, fait l'objet d'un documentaire qui sera diffusé sur D8 le 5 novembre. Un passionnant document que le Lab a pu voir en avant première. 

    La réalisatrice du documentaire, l'ancienne mannequin Farida Khelfa fut le temoin de mariage de Carla Bruni et a réalisé un portrait intime de Jean-Paul Gaultier, dont elle fut l'égérie et un autre de Christian Louboutin, actuellement en montage.

    Interrogée ce samedi par Le Lab, l'actrice et ambassadrice de la marque Schiaparelli explique sa démarche : 

    Je trouvais interessant de montrer la dichotomie entre la personne publique et la personne privée. Pour moi, avant d'être un chef de l'État, c'est un chef de famille. Il a oublié ma petite caméra. Ce qui me permet de filmer sans ajouter de voix off. Les images parlent d'elles mêmes.

    Que voit on dans ce documentaire ? Très peu de politique. Rien sur la ligne très à droite de sa campagne, sur la fameuse ligne Buisson. Mais un Sarkozy jamais vu à la télé.

    Un chef de l'État en mode bisounours, très amoureux de sa femme, totalement gaga devant sa fille Giulia.

    Un Sarkozy qui tape des mains quand sa femme chante du Dalida dans l'avion présidentiel, en compagnie d'Alain Juppé et Henri Guaino.

    Un Sarkozy qui dit de Bernadette Chirac : "Je ne peux pas écouter cette dame tellement je l'aime. J'ai tellement peur. C'est comme si c'était ma mère qui faisait un discours".

    Un Sarkozy cultivé, entouré de livres et de tableaux, qui cite Victor Hugo, Simenon et récite longuement les paroles de chanson de Bob Dylan.

    Un Sarkozy intime, qui parle d'une toute petite voix, en peignoir, dans ses appartements privés.

    Nicolas Sarkozy chez lui (D8).

    Ce documentaire de 52 minutes commence anecdotiquement comme une téléréalité amateur aux cadrages parfois hasardeux sur un candidat en campagne et finit en filmant tout simplement une page d'Histoire, permettant ainsi au téléspectacteur d'assister, comme une petite souris, au moment où le président de la République comprend qu'il a perdu, demande (en vain) à son camp de rester uni et confie à Edouard Ballardur qu'il compte désormais "faire l'avocat".   

    POINT CHEMINADE

    L'usage républicain veut que avant de passer dans l'isoloir, chaque électeur prenne tous les bulletins de vote, même s'il sait pour qui il va voter. Une chose que n'a pas faite Nicolas Sarkozy le 22 avril 2012. Et il s'en amuse, en rentrant à l'Élysée, après avoir voté : 

    - Nicolas Sarkozy : "Ma femme a voulu. Je lui ai dit que j'allais prendre plusieurs bulletins, j'ai pris deux Sarkozy."

    - Carla Bruni-Sarkozy : "Après il m'a dit d'en prendre un autre pour avoir l'air vaguement républicain, il m'a donné Cheminade. Cheminade !"

    BOULETTE

    Le documentaire montre aussi Nicolas Sarkozy relisant ses discours en les stabylotant et testant ses formules sur ses conseillers. Le 1er mai, après le meeting géant du Trocadéro, Nicolas Sarkozy débrief au téléphone avec un correspondant dont on ne connait pas l'identité :

    Je te dis, c'était parfait. Mais alors du coup j'ai fait une immense connerie. J'ai oublié le sursaut national. Tu sais, moi, ça me prend une énergie, tu n'imagines pas. La salle, là, c'est inhumain c'est bien pire que la Concorde, ça part dans tous les sens.

    LA DÉFAITE EXPLIQUÉE AUX ENFANTS

    Toujours dans les appartements privées du couple présidentiel, le soir du 6 mai, Carla Bruni s'adresse à son fil Aurélien et un ami à lui : "Les enfants, ça a l'air mal barré hein. Les premiers chiffres sont pas supers bons. [...]. C'est probablement pas sur qu'on puisse gagner".

    La caméra n'est pas là quand Nicolas Sarkozy apprend officiellement sa défaite. Mais on l'apprend avec Carla qui demande à ses enfants d'être compréhensifs et sage : "Tu sais combien d'années de vie politique il a fait Nicolas ? 37 ans. Aujourd'hui il ferme la porte de 37 ans de vie politique. C'est à lui qu'il faut penser. Il faut être très gentil avec lui."

    - Aurélien : "J'ai pas envie qu'il arrête"

    - Carla Bruni : "Ah bah quand on est président, on peut plus rien faire."


    6 mai 2012, Nicolas Sarkozy sait qu'il a perdu et demande à son camp de rester uni. (D8)

    #UNITÉ

    En fin d'après midi, le 6 mai 2012, Carla Bruni introduit alors son amie Farida Khelfa et sa petite caméra dans le salon vert où se réunit tous les barons de la majorité sortante. C'est le moment le plus intéressant, politiquement, du documentaire. Une scène mainte fois racontée mais pour la première fois diffusée à la télévision.

    Face à François Fillon, Nicolas Sarkozy cale les éléments de langage avec toutes les personnes susceptibles de s'exprimer au cours de la soirée électorale qui s'annonce. Sont donc présents Henri Guaino, Rama Yade, Rachida Dati, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, le sondeur Pierre Giacometti, Alain Juppé, Franck Louvrier, François Baroin, Nadine Morano, Bruno Le Maire, Jean-François Copé et son fidèle Brice Hortefeux.

    Nicolas Sarkozy lit le texte de son discours de la Mutualité puis se lance dans une ode à l'union de son camp :

    Surtout, surtout, il faut rester uni. Le débat fou, c'est la validation de notre stratégie : aller au peuple, parler à tout le peuple.
    Ce matin, le vote, c'était extremement émouvant de voir ces centaines de personnes. Je ne peux pas partir comme ça à la cloche de bois sans leur dire.

    - Une femme (on ne voit pas qui) : "Tu veux qu'on t'accompagne à la Mutualité ?"

    - Nicolas Sarkozy : "Non, faites de la télé, c'est très bien. Je ne suis pas du tout amère. J'ai fait la campagne que je voulais faire. Je me suis battu avec vous. C'est mieux de partir comme ça qu'avec un coup de pied au derrière immense".

    On l'interrompt. "C'est monsieur Balladur". "Oui oui qu'il rentre", répond il avant de congédier la tablée.

    La caméra de Farida Khelfa suit alors Nicolas Sarkozy dans son bureau en compagnie d'Edouard Balladur, Carla Bruni, et également son fils, Louis, très silencieux.

    PLAN B

    Le chef de l'État battu évoque à l'imparfait avec Edouard Balladur une "autre solution" que son retrait de la vie politique.

    - Nicolas Sarkozy : "L'autre solution consistait à ce que je me présente aux législatives dans ma circonscription, que je prenne la présidence de l'UMP que je conduise la..."

    - Edouard Balladur :"C'est pas possible"

    - Nicolas Sarkozy : "J'ai pas voulu"

    AMBIGUITÉ

    - Carla Bruni réconforte son mari en fumant une cigarette : "C'est beau de partir comme ça. Et puis tu verras…Là où je suis d'accord avec toi c'est qu'il ne faut pas etre si définitif, il faut fermer la porte dans les jours qui viennent aux législatives mais pas définitif vis à vis des gens. Tu as vu comment les gens t'aimaient ? Mais il est ambigu le texte..."

    - Nicolas Sarkozy : "Non, il n'est pas ambigu sur la politique. Il est ambigu sur l'affection. Je reste l'un des votres. Je vous aime. Mais le recours ça n'existe pas. Je n'y crois pas. Et puis alors ça vous fout la vie en l'air.


    Nicolas Sarkozy et Carla Bruni face à Edouard Balladur, le 6 mai 2012 (D8).

    DIALOGUE HISTORIQUE

    - Edouard Balladur : "De Gaulle, il a passé de 56 ans quand il est parti en 1946 à 68 ans en disant je veux être le recours. Et oh miracle, l'armée s'est rebellée en Algérie."

    - Nicolas Sarkozy : "Mais moi je veux faire l'avocat, je veux me prendre des bureaux tranquillement puisque la République offre au président sortant des bureaux. Je m'y installerai tranquillement."

    - Edouard Balladur : "Vous avez une idée déjà ?"

    - Nicolas Sarkozy "Non. Moi je me suis engagé dans la campagne à fond. Pas à moitié."

    - Edouard Balladur "Parce que Mitterrand avait monté son affaire à l'avance..."

    - Nicolas Sarkozy : "Oui mais il était sûr de partir."

    Un silence.

    - Edouard Balladur "Oui bien sûr. Il y a une différence notable"

    Long silence

    -Edouard Balladur  : "Il faudrait que vous puissiez parler avant 20H30"

    - Nicolas Sarkozy "Oui bien sûr, j'attends François Hollande et puis voilà."

    Long silence

    "Et puis c'est tout"


    "Campagne intime" de Farida Khelfa sera diffusé mardi 5 novembre à 20H50 sur D8

    [Bonus track] Pourquoi D8 ? Interrogée par Le Lab, l'ancienne mannequin indique qu'elle a mis du temps à monter ces images avant de proposer ce documentaire à "quelques chaînes" de télévision, au pluriel, sans vouloir préciser lesquelles. "C'est D8 qui a été la plus réactive en me proposant un prime time".