TOUT EST DIT

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samedi 1 octobre 2011

Juppé premier

A un moment où, du fait de leurs primaires, les socialistes monopolisent l’espace médiatique et les débats d’idées ; à un moment où les proches du président de la République sont harcelés pour des affaires vieilles de plus de quinze ans sans égard pour la présomption d’innocence ; à un moment enfin où, traumatisé par la perte du Sénat, la droite est aux abris et où les ministres ne mouillent guère la chemise pour leur camp et celui qui les a nommés, la prestation d’Alain Juppé avant-hier soir sur France 2 est apparue comme une sorte d’exception culturelle. Voilà un homme, Alain Juppé, qui est tout le contraire d’un sarkozyste historique, qui fut dans tous les postes qu’il a occupé depuis trente ans le collaborateur, le ministre et le Premier ministre fidèle de Jacques Chirac et, d’une manière non moins certaine, sa victime pour cause de loyauté. Voilà un homme qui, sorti d’une semi-retraite à Bordeaux par Nicolas Sarkozy pour occuper le Quai d’Orsay, y excelle en restaurant l’image ternie de notre politique étrangère dans les pays arabes en Europe et à l’ONU.

Voilà un homme enfin qui n’hésite pas à proclamer par boutade qu’il est monté sur le Titanic mais qui ajoute aussitôt qu’il se rend compte qu’il y a un capitaine, que Nicolas Sarkozy est le meilleur candidat de la droite, qu’il le soutiendra lorsqu’il sera candidat et s’engagera à fond à ses côtés dans la campagne. Cela fait du bien d’entendre un ministre tenir ces propos iconoclastes dans l’ambiance annoncée de fin de règne. Certains essaient de faire croire que M. Juppé se pose en recours au cas où M. Sarkozy baisserait les bras. C’est une interprétation tendancieuse. Recours, Alain Juppé le serait peut-être en 2017 après un quinquennat de gauche, mais on peut aussi voir en lui le futur Premier ministre de 2012 en cas de victoire car il a l’étoffe et les qualités de l’homme d’Etat.

UN CERTAIN JACQUES C. L'AVAIT DESIGNÉ COMME ÉTANT LE MEILLEURS D'ENTRE EUX, CELA NE L'A PAS EMPÊCHÉ DE LE LAISSER TRINQUER À SA PLACE. 
LE SALAUD !!

Crise de la dette - Sarkozy : l'échec de la Grèce "serait celui de toute l'Europe"

Le chef de l'État a affirmé qu'il y avait une "obligation morale" et "économique" à aider la Grèce.

Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi qu'il y avait "une obligation morale" et "économique" à aider la Grèce, car "son échec serait celui de toute l'Europe", s'exprimant devant la presse après une rencontre avec le Premier ministre grec Georges Papandréou. Le chef de l'État a également assuré qu'il se rendrait "dans les prochains jours en Allemagne" pour "accélérer" le plan de secours de la monnaie unique.
"Il ne peut y avoir entre l'Allemagne et la France qu'une parfaite identité de vues pour résister à la spéculation, pour résister à l'emballement des marchés et pour protéger l'Europe", a dit Nicolas Sarkozy. Avec la chancelière allemande Angela Merkel, "nous discuterons des voies et des moyens pour accélérer l'intégration économique de la zone euro et pour mettre en place le plus rapidement possible les mesures qui ont été décidées le 21 juillet dernier". Le président Sarkozy s'est également "réjoui du succès remporté par la chancelière lors du vote" jeudi au Bundestag, approuvant le renforcement du fonds de secours européen (FESF).
La Grèce "déterminée à faire les changements nécessaires"
Peu auparavant, le Premier ministre grec avait répété que son pays était "déterminé à faire les changements nécessaires" pour sortir de la crise, ajoutant qu'il était prêt à accueillir des experts pour le vérifier "en toute transparence". "Je lui ai demandé (à Georges Papandréou, NDLR) qu'il mette en vigueur les efforts de réforme et d'économie" auxquels la Grèce s'est engagée, a affirmé Nicolas Sarkozy. "Je sais que le peuple grec a beaucoup souffert ces derniers mois et ces dernières semaines. Mais pendant trop d'années, les réformes ont été différées et de mauvaises habitudes contractées", a-t-il ajouté.
Georges Papandréou "m'a assuré de la détermination totale du gouvernement grec de mettre en oeuvre scrupuleusement la totalité des engagements" de son pays, "il a même indiqué le souci de transparence des autorités grecques, celles-ci étant prêtes à accueillir les collaborateurs européens et d'autres pays de l'Europe pour vérifier pas à pas que les engagements demandés par l'Europe à la Grèce sont scrupuleusement tenus", a-t-il également affirmé. "Nous avons une obligation morale à l'endroit des pays membres de la zone euro et membres de l'Union européenne", a-t-il insisté.
Selon Nicolas Sarkozy, "l'Europe, c'est une civilisation, c'est une famille et c'est une solidarité. Lorsqu'un membre de la famille éprouve des difficultés, les autres membres de la famille doivent se mobiliser pour l'aider." "L'échec de la Grèce serait l'échec de toute l'Europe, il n'y a pas d'autre alternative crédible", a-t-il martelé.

Fonds de secours européen : l'Allemagne traîne des pieds

Malgré le feu vert du Bundestag et du Bundesrat à l'élargissement du Fonds de secours européen (FESF), le très influent ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a exclu que l'Allemagne consacre plus d'argent au FESF que les 211 milliards d'euros votés par le Parlement.

"Le Fonds de secours européen a un plafond de 440 milliards d'euros, 211 milliards incombent à l'Allemagne. Et c'est tout. Terminé. A l'exception des intérêts qui viendraient s'ajouter", a déclaré le ministre dans un entretien au magazine Super-Illu publié samedi 1er octobre.

La dotation du mécanisme européen de stabilité MES, qui doit remplacer le FESF au plus tard en 2013, sera d'après M. Schäuble moins importante. "Il ne sera alors question que de 190 milliards au total, pour lesquels nous seront garants (...) intérêts inclus", a expliqué le pilier du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.

DÉFIANCE DES ALLEMANDS

Ces déclarations radicales surviennent dans un contexte de forte défiance des Allemands. La majorité d'entre eux considère en effet l'extension du Fonds de secours de la zone euro comme "une erreur", indique un sondage à paraître dimanche dans le journal Bild am Sonntag. D'après l'enquête d'opinion, 58 % des des personnes interrogées estiment que l'augmentation de la dotation du Fonds n'est pas souhaitable, seulement 34 % considérant l'élargissement comme une "bonne chose".

Une majorité d'Allemands juge également comme "peu crédible" la promesse du gouvernement que la somme garantie ne sera pas augmentée à l'avenir, 78% d'entre eux s'attendant à ce que plus de moyens soient mis à disposition pour le fonds de secours. Seuls 19 % des personnes interrogées estiment que la dotation ne changera plus.

La deuxième chambre du parlement allemand, le Bundesrat, a avalisé vendredi l'élargissement du fonds de secours de la zone euro, scellant le feu vert de l'Allemagne au mécanisme. La veille, le Bundestag avait également donné son feu vert au mécanisme anti-crise élargi, au terme d'intenses spéculations sur la solidité de la coalition.

Bel et bien un samedi noir

Période grise, samedi noir et humeur sombre pour Nicolas Sarkozy. Impopulaire, cerné par un climat d'affaires où baignent des amis à lui, comptable d'un chômage de masse, bref une ambiance assez crépusculaire comme l'écrivent les hebdomadaires à l'unisson, il s'apprête à cohabiter sur les photos officielles avec un homme de l'ombre, modeste élu ariégeois. L'image est forte. Le discret Jean-Pierre Bel devrait être élu président du Sénat - un socialiste, deuxième personnage de l'Etat - et incarner l'alternance à la chambre haute, détenue par la droite depuis 1958. Une petite révolution, quand bien même le dernier mot continuera de revenir à l'Assemblée, et la traduction politique des succès remportés par la gauche à tous les scrutins depuis 2007. De surprise, il ne devrait pas y avoir, surtout que les centristes, ayant lâché Gérard Larcher, défendront leurs couleurs. Cette forteresse qui tombe n'est pas seulement le signe que la France des notables gronde. C'est également le doute qui s'installe dans la majorité, une brise de défaitisme qui se lève. Nicolas Sarkozy, s'il reste le candidat naturel, n'est plus aussi incontestable. Philippe Marini, sénateur UMP de l'Oise, a brisé un tabou en confiant ce qu'il entend sur le terrain, à savoir qu'une candidature alternative n'est plus à exclure ! Ce revers révèle également la crise d'identité de l'UMP. La machine de guerre de 2007 est grippée ; des questions se posent sur la stratégie du parti présidentiel rogné sur sa droite par le Front national, et qui serait grignoté sur l'autre flanc si le PS investissait un François Hollande. Jean-Pierre Bel au « plateau », beaucoup plus qu'un symbole...
Période grise, samedi noir et humeur sombre pour Nicolas Sarkozy. Impopulaire, cerné par un climat d'affaires où baignent des amis à lui, comptable d'un chômage de masse, bref une ambiance assez crépusculaire comme l'écrivent les hebdomadaires à l'unisson, il s'apprête à cohabiter sur les photos officielles avec un homme de l'ombre, modeste élu ariégeois. L'image est forte. Le discret Jean-Pierre Bel devrait être élu président du Sénat - un socialiste, deuxième personnage de l'Etat - et incarner l'alternance à la chambre haute, détenue par la droite depuis 1958. Une petite révolution, quand bien même le dernier mot continuera de revenir à l'Assemblée, et la traduction politique des succès remportés par la gauche à tous les scrutins depuis 2007. De surprise, il ne devrait pas y avoir, surtout que les centristes, ayant lâché Gérard Larcher, défendront leurs couleurs. Cette forteresse qui tombe n'est pas seulement le signe que la France des notables gronde. C'est également le doute qui s'installe dans la majorité, une brise de défaitisme qui se lève. Nicolas Sarkozy, s'il reste le candidat naturel, n'est plus aussi incontestable. Philippe Marini, sénateur UMP de l'Oise, a brisé un tabou en confiant ce qu'il entend sur le terrain, à savoir qu'une candidature alternative n'est plus à exclure ! Ce revers révèle également la crise d'identité de l'UMP. La machine de guerre de 2007 est grippée ; des questions se posent sur la stratégie du parti présidentiel rogné sur sa droite par le Front national, et qui serait grignoté sur l'autre flanc si le PS investissait un François Hollande. Jean-Pierre Bel au « plateau », beaucoup plus qu'un symbole...

Ne désespérons pas les citoyens...

Les élections sénatoriales récentes ont mis en lumière une question fondamentale : se présente-t-on aux électeurs pour servir une cause et le pays ou bien pour se positionner personnellement et obtenir un poste, un siège pour sa propre convenance ?

Les résultats de certains scrutins démontrent que les électeurs ne sont pas dupes. Ils veulent choisir et élire d'authentiques serviteurs de l'État, loin des petits calculs qui satisferaient quelques intérêts particuliers. Ils savent qu'il y a ceux qui se servent de la démocratie et ceux qui la servent. C'est cela l'honneur des candidats, servir et non se servir. C'est cela la véritable démocratie.

En cette période difficile où surgissent ce que l'on appelle les affaires, il importe plus que jamais d'être au clair sur ces notions de service du Bien Commun. Mais il faudrait aussi et en même temps se montrer sages et prudents quant à ces accusations portées contre un certain nombre de personnalités de diverses appartenances. Elles défraient la chronique, alors que rien n'est encore avéré. On entend de nombreuses et justes déclarations : que la justice fasse son travail ; il faut respecter la présomption d'innocence ; le secret de l'instruction est essentiel... Malheureusement, force est de constater que, si une accusation sert un camp et peut être ainsi utilisée contre l'adversaire, on s'en empare sans vergogne et on s'empresse de la présenter comme une réalité, comme une évidence.

... sinon la démocratieen pâtira

Tout cela ne fait que nuire aux divers personnels politiques qui s'acharnent à se démolir en s'accusant mutuellement. Mais surtout, que l'on soit dans un camp ou dans un autre, si tout le monde salit tout le monde, on accroît le discrédit de tous. Les politiques finiront alors par paraître tous indignes de confiance. C'est finalement le système démocratique lui-même qui en pâtira. Or chacun sait que l'on peut se livrer à des joutes politiques intenses, tout en se respectant mutuellement et sans se faire des procès d'intention.

Un peu d'observation et de raison démontre que, si certains élus, hélas, sont coupables de prévarication, de corruption, etc., 95 % d'entre eux n'ont jamais eu de problème de ce genre, selon une étude récente. La plupart des élus, de quelque bord qu'ils soient, sont honnêtes et veulent servir leurs concitoyens. Dire à longueur de jour que le mensonge, la prévarication, les intérêts personnels se sont emparés du pays, prétendre que la corruption y règne partout, à tous les niveaux, ne peut que nuire à son image, à sa réputation, détériorer sa position dans le monde. Il faudrait tout de même en être conscient.

Nous entrons dans une grande bataille électorale. Des gens souffrent de la crise actuelle et redoutent l'avenir, ne les désespérons pas davantage. D'un côté comme de l'autre, il est des hommes et des femmes élus d'hier, d'aujourd'hui ou candidats de demain, qui s'efforcent et s'efforceront de servir dans l'honnêteté et la transparence. Ils ont droit à notre reconnaissance.

L’Allemagne soutiendra la Grèce

Le gouvernement grec a rassuré les politiques et marchés en pleine crise de la dette en zone euro en approuvant le renforcement du fonds de soutien européen. Cette annonce soulage les autorités grecques, qui attendent la seconde partie du premier plan d’aide.
 Aujourd’hui, le FESF (Fonds européen de stabilité financière) maintient le Portugal et l’Irlande, également menacés d’un défaut de paiement. Première économie de la zone euro, l’Allemagne est la première contributrice avec plus de 200 milliards d’euros de garanties du FESF. Pour l’ancien ministre social-démocrate des Finances, Peer Steinbrück, le Parlement a fait preuve de solidarité envers Athènes.
Renforcement du FESF sous condition
Le FESF possède 440 milliards d’euros, l’institution peut intervenir sur l’achat des obligations émises par les États membres de la zone euro afin de financer leur dette, l’aide à une recapitalisation des banques, et enfin, le FESF pourra accorder des crédits aux États en difficulté.
Pour Agnès Benassy-Quere, directrice du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), le FESF est suffisant, pour l’instant, pour prêter à la Grèce et recapitaliser les banques grecques. Le renforcement de ce fonds ne va pas sans condition, pour Peer Steinbrück. « Ce sont 330 milliards d’euros que doivent épargner les Grecs, et pour cela, je serais reconnaissant de voir un peu plus de respect pour ces efforts. Car je ne veux pas m’imaginer ce qui se passerait ici sur la place si un gouvernement allemand avait proposé à l’opinion publique allemande la même potion amère ».

En réponse aux critiques, le gouvernement grec a pris de nouvelles mesures drastiques comme la mise en place d’une nouvelle taxe immobilière, des baisses de salaires et des retraites, ainsi que la mise en chômage partiel de 30.000 fonctionnaires. Face à ces annonces gouvernementales, les Grecs ont manifesté jeudi 29 septembre pour dénoncer le retour dans le pays de la troïka (Union européenne-FMI-Banque centrale européenne) qui décidera avec les autorités du nouveau Budget 2012.
Les difficultés vont persister
En dépit du vote positif de l’Allemagne, quatre pays européens sur dix-sept — l’Autriche, Malte, les Pays-Bas et la Slovaquie — doivent encore voter sur l’extension des missions du FESF. Les autorités grecques devront attendre pour être sauvées afin d’enrayer les effets de contagion dans toute la zone.
De plus, le vote au Parlement européen du renforcement du Pacte de Stabilité, les estimations pour une reprise de la croissance grecque de près de 5% par an au cours des trois ou quatre prochaines années au lieu des 5% de récession qu’elle possède aujourd’hui. Aussi, selon certains économistes, la dette de la Grèce devrait redescendre sous les 70% du PIB, ce qui est bien loin des 60% du PIB obligé par Bruxelles.
En effet, de nombreux pays de la zone euro se verront sanctionner pour ne pas avoir atteint les objectifs fixés par le Pacte de Stabilité et de Croissance : déficit de 3% du PIB et dette publique de 60% du PIB. Aujourd’hui, le montant de la dette grecque aurait dépassé les 145%.
 Céline Tabou