TOUT EST DIT

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mercredi 19 septembre 2012

Delarue enterré dans un carré musulman, selon son père

Alors que les obsèques de Jean-Luc Delarue se sont tenues dans un lieu secret, le père de l'animateur confie à Europe 1 que son fils se serait converti à l'islam quelques jours avant son mariage.
Le lieu où se sont déroulées les obsèques de Jean-Luc Delarue a été tenu secret... jusqu'à ce mercredi. Au micro d'Europe 1, le père de l'animateur vedette, a en effet confié non sans émotion que son fils "avait été enterré au carré musulman d'un cimetière parisien de banlieue".

Selon Jean-Claude Delarue, le producteur s'était converti peu de temps avant son mariage. "Il a épousé une jeune femme musulmane et je suppose qu'il a dû d'une manière ou d'une autre faire un acte de conversion avant le mariage. Quelques jours avant, il l'avait évoqué." 
"J'ai dû me battre pour savoir où mon fils avait été enterré" Si la conversion à l'islam de son fils ne lui pose pas de problème, assure-t-il, il ne comprend pas pourquoi il a été tenu à l'écart de son enterrement. Le père de l'animateur raconte avoir dû se "battre pendant des jours et des jours pour savoir où mon fils avait été enterré".
Et de poursuivre: "J'ai essuyé des refus de la part des pompes funèbres, des administrations parisiennes. Je n'étais donc pas aux obsèques de mon fils, j'ai seulement assisté à une petite réunion au cimetière du Père Lachaise."

EXCLU - "Mon fils a été enterré dans un carré... par Europe1fr
Un combat qui n'est terminé: "Aujourd'hui, je me bats encore pour savoir quand il a été inhumé et pourquoi je n'ai pas été invité, avec la famille, à rendre un dernier hommage à mon fils." 

Des primaires encore primaires à l'UMP


Hier, à l'arrivée de la première étape de la course à la présidence de l'UMP, on pouvait sourire sur ces « primaires » qui se résument à un simple duel entre deux candidats qui ont tout fait jusqu'ici pour ne pas se distinguer, dans leur positionnement au sein du parti comme sur leur analyse du bilan du sarkozysme. Certes, le PS sera mal placé pour ironiser, après avoir sabordé la dynamique de ses propres primaires par un accord d'appareil qui place Harlem Désir à la tête du parti, avant tout vote militant… Et ce choix minimal ne doit pas occulter la vraie nouveauté d'un tel scrutin : pour la première fois, dans une formation et une droite marquées par le culte du chef autoproclamé, ce sont les militants qui désigneront leur leader… Encore faut-il savoir sur quels critères ils vont l'élire. Preuve de modernité, ou de faiblesse - alors que le seul leader incontesté à droite semble être Nicolas Sarkozy - cette révolution reste, en effet, encore à confirmer. Jean-François Copé et François Fillon ont deux mois pour convaincre que leur campagne ne se réduit pas à une simple lutte de places et d'appareil, mais qu'elle se fera sur un vrai projet politique, qu'il s'agisse du positionnement vis-à-vis du FN, de la place effective des « courants » internes ou de la ligne idéologique de l'UMP. Toutes questions qui se poseront au futur président. Hier, la surenchère autour du nombre de parrainages - « le concours du plus gros tas » - ou les petites phrases fielleuses, n'en prenait pas le chemin. Il ne s'agirait pas de confondre les parrains et l'ambiance du parrain…

De l’art de partir 


Le savoir-partir est un art difficile, surtout quand on exerce le pouvoir à un niveau élevé. En politique comme dans le syndicalisme, les exemples récents ne manquent pas.
Le plus simple, pourrait-on dire avec une once de cynisme, est d’être chassé : Nicolas Sarkozy a ainsi été remercié par les électeurs. Il a su quitter la présidence de la République avec élégance, mais le nouveau locataire de l’Élysée lui a été imposé par le vote des Français. Pas de « rab » possible !
Au PS, la numéro 1 a décidé de son propre chef de quitter ses fonctions. Qui pour devenir Premier secrétaire ? Martine Aubry a sélectionné elle-même la relève et a adoubé Harlem Désir. Manière – critiquable – pour la maire de Lille de garder une certaine emprise sur le Parti socialiste. Et sortie un peu ratée…
Les syndicalistes revendiquent leur indépendance vis-à-vis de la sphère politique, estimant avoir une plus grande culture démocratique. En réalité, le rapport au pouvoir est très comparable.
À la CGT, Bernard Thibault a certes annoncé très tôt son intention de partir (en mars prochain), après treize années durant lesquelles son organisation s’est sensiblement ouverte, mais il a voulu imposer « le », en l’occurrence « la » future secrétaire générale. Nadine Prigent, sa protégée, a été récusée par le comité central confédéral, qui est le « Parlement » cégétiste. Un comble ! Depuis, les bisbilles font rage et la succession reste ouverte.
Dans le match virtuel entre deux univers plus comparables qu’ils ne l’imaginent, François Chérèque, qui a annoncé sa sortie hier, donne l’avantage au camp syndical. Un camp souvent divisé tant les rapports avec Bernard Thibault sont passés, par vagues, du beau fixe à l’orage. À la CFDT, tout semble annoncer un déroulement en bon ordre : une organisation apaisée après des périodes de vive contestation interne, un départ choisi, une suite organisée avec l’arrivée de Laurent Berger, qui fait partie de l’actuelle garde rapprochée.
Horizon sans nuage ? Que l’on soit cédétiste ou non, on aurait envie de cette météo paisible. Afin d’imaginer que le pouvoir, cette drogue parfois dure, peut donner lieu à une désintoxication volontaire et en douceur.

Le jeu des géants 


Chine et Japon : deux géants, à la même table, tantôt se sourient, tantôt se donnent des coups de pied par-dessous. Curieuse destinée que celle de deux superpuissances voisines, partenaires essentielles l’une de l’autre, amies de façade et ennemies privilégiées.
Dans une région qui, des îles Kouriles au Vietnam en passant par la Corée et Taïwan, a été laissée en désordre par l’après-guerre, la Chine et le Japon semblent ne jamais rater une occasion de se détester. Sans se priver d’entretenir des liens commerciaux de premier plan. Le manège se poursuit sous l’œil des États-Unis, que les ambitions amènent, par des postures de circonstance, à tirer parti de l’étalage de muscles entre les deuxième et troisième économies mondiales.
Que la querelle des îles Senkaku prenne un tour si violent, à la date anniversaire des faits motivant l’invasion de la Mandchourie par les Japonais, peut être perçu comme un hasard. S’il y en a un en Chine : on voit mal des manifestations tellement radicales se multiplier à l’insu d’un pouvoir par ailleurs si intraitable.
Au plan intérieur, ce conflit territorial permet au régime chinois de détourner l’attention des affaires de corruption qui le minent. Mais gare à ne pas laisser galoper la fièvre nationaliste : la crise des Senkaku ne vaut que par la valeur donnée par Pékin à cet archipel.
La Chine dans le rôle de l’agressé, face au Japon dans celui de l’outragé, joue un jeu risqué. Hégémonique pour tout dire, et bien au-delà d’une tradition d’affrontements tantôt larvés, tantôt éruptifs. Depuis la normalisation de leurs relations en 1972, l’une et l’autre avaient compris l’importance, pour préserver l’avenir, de ne pas aller trop loin. Les deux géants peuvent se faire les gros yeux. 
À condition de rester à la même table.

La recherche doit être une priorité 


Au lendemain de la conférence de rentrée des universités, relisons le classement mondial publié cet été par l'université de Shanghai.

Sur les vingt meilleures, dix-sept sont américaines, deux européennes et une asiatique. Les premières places, en France, sont occupées par deux établissements parisiens : l'université d'Orsay (37e) et l'université Pierre et Marie-Curie (42e). La discipline dans laquelle la recherche française continue de s'imposer reste les mathématiques. En France, un décalage existe donc entre l'excellence de la recherche en mathématiques et le niveau des élèves du secondaire qui a chuté, dans les dernières évaluations de l'OCDE. Il est vrai qu'en France, la sacralisation un peu ridicule des mathématiques comme matière de sélection, entretenue par les parents et les professeurs, détourne de nombreux élèves du message essentiel : le fait que cette discipline est avant tout un formidable jeu intellectuel.
Le classement de Shanghai n'est pas exempt de critiques : il prend peu en compte l'enseignement. Il rappelle cependant qu'il n'y a pas de bonne université sans recherche. Les universités françaises doivent avoir plus que jamais cet impératif à l'esprit. Cela requiert quelques conditions. En premier lieu, les laboratoires doivent constituer une masse critique pour exister au plan international. Il y a trop d'éclatement des lieux de production de la recherche en France. D'abord, entre les universités, bien qu'elles se soient regroupées dans des pôles de recherche et d'enseignement (PRES) et que les travaux sur l'environnement ou la santé obligent la médecine, les sciences expérimentales et les sciences sociales à travailler de plus en plus ensemble. Ensuite, entre les universités et les grands organismes comme le CNRS, l'Inra ou l'Ifremer. Cette situation défavorise d'ailleurs la France dans les classements de Shanghai : un laboratoire d'université associé au CNRS verra ses publications compter pour 50 % seulement, alors que le CNRS se verra attribuer les autres 50 %.
En second lieu, des moyens financiers sont nécessaires. Cela ne signifie pas forcément que l'État doit payer plus. Les entreprises aussi devraient se sentir concernées par l'effort de recherche. En France, l'université et l'entreprise sont des mondes trop séparés. La recherche ¯ pourtant clé de l'innovation ¯ n'est pas assez une priorité du privé, notamment des PME. En Allemagne, l'université technologique d'une petite ville comme Karlsruhe fait partie des meilleures du pays car elle travaille avec les entreprises de la région, y compris des PME toujours à la recherche de nouvelles avancées technologiques.
Enfin, les grandes écoles (cette spécificité française) n'ont d'avenir que si elles produisent de la recherche. Elles le font de plus en plus en développant des laboratoires et en délivrant des doctorats. Un tiers des polytechniciens poursuivent aujourd'hui une thèse de doctorat. Mais ces grandes écoles doivent aussi se rapprocher des universités et non demeurer des mondes en soi. Il est tout de même singulier que la recherche continue en France d'être produite essentiellement à l'université alors qu'à l'exception du droit et de la médecine, les bons étudiants souhaitent y échapper. Après le bac, ils préfèrent prolonger le lycée dans des classes préparatoires, où l'on apprend essentiellement à bachoter en vue d'un concours, et non à s'initier à la recherche de façon créative.

Le cauchemar de François Hollande? Un scénario "à l'italienne"

Pronostiquée par la droite et redoutée par François Hollande lui-même, l'attaque spéculative qui aurait pu suivre son élection le 6 mai dernier ne s'est jamais matérialisée, laissant au contraire la France bénéficier de taux d'intérêt historiquement bas dans une zone euro pourtant en pleine crise.
Le président s'est fixé comme priorité bien avant d'accéder à l'Elysée d'éviter une spirale infernale où une flambée des taux d'intérêt l'aurait forcé à une austérité sans concession propice à engendrer une récession.
Pour se prévenir d'un tel scénario "à l'italienne", François Hollande a affiché une détermination sans faille à ratifier le pacte européen de stabilité budgétaire et martelé sa détermination à ramener les finances publiques françaises à 3% de déficit en 2013.
Ces deux engagements ont déjà bien entamé son capital politique auprès du Front de gauche, de certains de ses alliés écologistes mais également à l'aile gauche de son propre parti.
Mais selon l'entourage du chef de l'Etat, le coût politique et l'impact sur sa popularité était nécessaire pour éviter "une spéculation lourde de conséquence" et qui l'aurait ramené au même type de situation que celle affrontée par François Mitterrand dès les premières années de son mandat.
On explique ainsi à l'Elysée que François Hollande s'était préparé à un ralentissement de la croissance et une montée du chômage mais que sa crainte principale était une flambée des taux d'intérêts sur la dette souveraine française.
A Matignon, si les équipes du Premier ministre Jean-Marc Ayrault entendent les craintes sur l'impact récessif attendu du tour de vis budgétaire de 2013, elles ne comptent en rien l'infléchir "pour des raisons de crédibilité".
En cas de dégradation forte de la conjoncture en 2013, la France laisserait même sans doute d'autres pays européens plaider un assouplissement financier plutôt que de monter en première ligne sur le sujet.
Pour certains économistes, la capacité de François Hollande à convaincre les marchés relève de la prouesse.
"Depuis quelques mois, les investisseurs ont plébiscité la dette française comme s'il s'agissait d'un pays ayant rétabli ses grands équilibres domestiques et extérieurs, rationalisé sa dépense publique excessive, renforcé sa compétitivité, modernisé son économie", écrivait récemment Bruno Cavalier, un économiste chez Oddo Securities.
"Il n'en est rien. Par bien des aspects économiques, la France est un pays du Sud, qui est traité comme un pays du Nord", jugeait-il.

Mariage et adoption homosexuels : trahison des Musulmans français

En votant massivement pour François Hollande, les Musulmans de France ont clairement trahi leur religion et ses principes. Entre la bioéthique, l’homoparentalité, le mariage homosexuel, et l’aide médicale à la procréation, les valeurs de l’Islam, comme celles des autres principales religions étaient déjà bafouées dans le programme du président socialiste.
Quand 93% des Musulmans français trahissent leur religion, les socialistes offrent des enfants aux homosexuels…
On ne peut sans doute pas reprocher aux Musulmans français d’avoir sombré dans l’idéologie nihiliste et hédoniste d’une société de consommation poussée par le progressisme du PS. Seulement de s’être laissés manipuler par les médias, le parti socialiste et ses relais communautaristes (SOS Racisme). On leur a fait croire que c’était la gauche qui défendait le mieux leurs valeurs, en leur présentant Sarkozy comme un vilain raciste islamophobe, alors que c’est cette gauche qui, sous couvert de laïcité, considère en fait toute religion (« l’opium du peuple », disent-ils), comme une superstition obscurantiste.
Ainsi, pour Julien Goarant, l’un des auteurs de l’étude Opinion Way selon laquelle 93% des Musulmans ont voté pour François Hollande lors des dernières présidentielles, les musulmans considèrent que Nicolas Sarkozy a « stigmatisé leur communauté et beaucoup instrumentalisé leur religion ».
En attendant, 98% de Musulmans de France ont voté pour que les homosexuels puissent se marier, adopter des enfants et avoir recours à la procréation médicalisée. Merci à eux ! Quand on sait, par exemple, que la majorité des Tunisiens de France binationaux ont voté, dans leur autre pays, pour les islamistes d’Ennahda, on a du mal a comprendre qu’ils aient pu choisir parallèlement François Hollande. Il faudrait demander aux  islamistes d’Ennahda s’ils sont heureux que leurs électeurs aient opté pour l’homoparentalité…
Musulmans de France, vous pouvez être fiers, les homosexuels ainsi que leurs futurs enfants vous remercient ! Qui aurait cru que des homosexuels français pourraient adopter des enfants grâce à l’Islam ?

Affaire Montebourg/Pulvar: « prise illégale d’intérêts »(Libération)

Dans une tribune publiée par Libération, deux avocats, Régis de Castelnau et Florence Rault, sont revenus sur l’Affaire Lazard, qui concerne Arnaud Montebourg, Matthieu Pigasse et Audrey Pulvar. Selon eux, la situation dans laquelle se trouve Arnaud Montebourg pourrait être qualifiée de « prise illégale d’intérêts », un délit « puni de cinq ans d’emprisonnement ».
Pour rappel, la nomination d’Audrey Pulvar à la tête des Inrocks avait déjà fait beaucoup de bruit. Une compagne de ministre dirigeant un important organe de presse constitue, au delà du manque de légitimité troublant de la femme à ce poste (elle n’a jamais travaillé dans la presse écrite), un danger pour notre démocratie, où la presse est censée constituer un réel contre pouvoir et non un relais des versions officielles.
Quelques semaines plus tard, l’affaire Lazard a explosé avec l’annonce du choix du Ministère de la finance de confier un contrat de conseil portant sur la banque publique d’investissement (BPI) à la banque Lazard, dirigée par Matthieu Pigasse, le propriétaire des Inrockuptibles, qui avait nommé Audrey Pulvar…
Un député UMP demanda aussitôt au gouvernement de rendre des comptes sur cette histoire et différentes personnalités de droite, mais également de gauche, dénoncèrent vigoureusement cette situation ambiguë considérée par beaucoup comme un conflit d’intérêts flagrant (voir la vidéo de Sophia Aram). Dans ce contexte, deux avocats se sont exprimés dans Libération pour mettre en garde le ministre contre l’accusation de « prise illégale d’intérêts » qui pourrait peser sur ses épaules et le voir condamner à de la prison. Les juristes conseillent enfin au ministre, pour sortir de cette position délicate, de démissionner, que l’état annule l’appel d’offre remporté par Lazard, où que Pulvar démissionne.
Selon les deux juristes, même si cette drôle de situation était vraiment le fruit du hasard, Arnaud Montebourg pourrait tout de même être puni, car la loi « sanctionne, non pas des faits, mais une situation. »
Voici les principaux extraits de cette tribune passionnante à retrouver ici dans son intégralité.
« On rappellera aussi que le respect formel d’une procédure d’achat public ne garantit pas l’absence d’infraction. [...] Le «conflit d’intérêts», concept déontologique, n’est pas directement une infraction pénale. En revanche le code a bien prévu une infraction qui permet de sanctionner le mélange intérêt public et intérêt privé. Punie de cinq ans d’emprisonnement, c’est la «prise illégale d’intérêts» prévue et réprimée par l’article L 432-12 du code pénal.
Que réprime le texte ? Le fait pour une personne dépositaire de l’autorité publique de mélanger les casquettes en suivant une affaire dans laquelle elle aurait un intérêt quelconque, direct ou indirect, qu’il soit matériel ou moral. [...] Le texte sanctionne, non pas des faits, mais une situation.
Pour qu’il y ait «prise illégale d’intérêts», trois conditions doivent être réunies : a) l’auteur principal doit être un agent public – ce qu’est un ministre ;
b) il doit avoir «la surveillance et l’administration de l’affaire» – Arnaud Montebourg a, et aura la surveillance et l’administration du montage, de la création et du fonctionnement de la BPI : décisions, avis, orientations, jugement du travail effectué par la banque de Matthieu Pigasse, affirmer le contraire, ne serait pas très sérieux ;
c) il faut qu’il possède et conserve un intérêt privé direct ou indirect, matériel ou moral, dans l’affaire dont il a la surveillance et l’administration.
Selon la Cour de cassation, les relations de famille, ou assimilées, relèvent de cette catégorie. L’embauche récente et l’emploi de Mme Pulvar, compagne du ministre, par Matthieu Pigasse créent «l’intérêt quelconque» prévu par le texte. [...] La création et le fonctionnement de la BPI ne peuvent souffrir un tel soupçon et le ministre être exposé à tout moment à une saisine de la justice. Demandez leur avis à Eric Woerth et à son épouse. Trois solutions sont possibles : l’Etat peut résilier le marché mais il faudra indemniser Lazard ; Audrey Pulvar démissionne des Inrockuptibles ; enfin, Montebourg abandonne ses fonctions. »

Taisez-vous, nous débattons


Aujourd'hui tout le monde veut communiquer, donner son avis sans écouter celui de son interlocuteur parfois dans la cacophonie. L'époque est à la radicalisation et à l’opposition. Les préjugés ont le vent en poupe et les débats, trop chronophages, se font rares.
Jamais il n’a été si facile de se faire entendre, mais il est dans certains cas bien difficile d’être entendu. Qu’il s’agisse de l’islam, du mariage homosexuel, du gaz de schiste, des syndicats, des patrons, des médias… il y a des opinions de bon ton, et d’autres d’emblée bannies, censurées, caricaturées. Il y a des pensées impensables, inaudibles.
L’époque est à la radicalisation et à l’opposition, de plus en plus dogmatique. On respecte l’avis d’autrui… surtout lorsqu’il est d’accord. Dans le cas contraire, au mieux il a tort, le plus souvent il le fait exprès, « il ment », ou il est incompétent, fait preuve d’obscurantisme lorsqu’il ne s’agit pas de révisionnisme, ou tout simplement est agent de propagande, manipulateur d’informations, qui instrumentalise l’opinion. Etre accusé de démagogue paraît finalement bien doux aujourd’hui.
Les patrons sont forcément des exploitants voyous, les islamistes des extrémistes (pour ne pas dire autre chose), ou, mieux, des « présumés islamistes », les catholiques de rigides réactionnaires, les écolos des gauchistes, les syndicats des communistes qui s’interdisent d’être d’accord, les banquiers des voleurs, les politiques… des politiciens, etc. La liste est longue, je vous laisse compléter ce catalogue des stéréotypes et des idées reçues… pas totalement infondées pour certaines ! (je plaisante, quoique…)
Le temps est à la caricature, au bashing, à l’expression rapide. Les insultes et les dénigrements l’emportent sur les argumentations et les démonstrations. Il suffit pour cela de regarder sur des sites d’informations les commentaires à des articles un peu clivants, ils tournent assez vite à des échanges d’insultes, avec la violence que semble faciliter l’échange à distance, et souvent anonyme.
Les propos se concentrent, se compriment, comme le temps, que nous n’avons plus, que nous ne nous donnons plus, pour approfondir, discuter, débattre, vraiment. Débattre sur des enjeux devenus tellement complexes et interconnectés que tout résumer est réducteur.
Pourtant la pensée contraire, opposée, est un stimulateur d’arguments, de raisonnements, de démonstrations. Elle pousse à raisonner parfois l’intuition, à convaincre, et donc à faire adhérer. C’est toute la vertu du débat contradictoire, plus intéressant que le dialogue participatif où on laisse tout le monde s’exprimer sans que personne ne s’écoute ou avec des conclusions prédéfinies.
Mais ce débat contradictoire est un processus qui aujourd’hui rencontre une autre limite, celle de s’autoriser à être d’accord avec son opposant, à changer d’avis sans perdre la face, à revoir ses arguments voire des convictions, à apprendre de l’autre. C’est là tout le paradoxe, tout le monde s’exprime, cherche à faire valoir son point de vue en s’interdisant d’en changer. Tout le monde cherche à parler et à émettre davantage qu’il n’écoute et ne reçoit.
Nous dialoguons en silos, en communautés d’accord, sur des autoroutes d’informations certes, mais qui circulent à sens uniques, ne se croisant que de part et d’autre du parapet de l’ignorance et du dédain.

Un débat ? Mais quel débat !


« Le pacs est radicalement différent du mariage parce qu’il n’est pas question, ni aujourd’hui ni demain, que deux personnes physiques du même sexe, quel que soit leur sexe, puisse se marier. Comme l’a dit la Commission européenne des droits de l’homme de Strasbourg, “ce serait une dénaturation du mariage et de la fin sociale du mariage que des personnes dont la catégorie sexuelle emporte par elle-même la constatation d’une inaptitude physique à procréer puissent se marier”. » (Elisabeth Guigou, ministre de la Justice, le 9 octobre 1998, cité par le blog d’Yves Daoudal.)
Lorsque je dis que ce n’est pas en voulant débattre avec les actuelles instances politiques que les catholiques arriveront à faire front efficacement contre le mariage homo, ce n’est pas contre le dialogue en lui-même (avec des gens de bonne foi et de droite raison) que j’en ai bien sûr. C’est contre le piège dialectique du débat truqué. La preuve ci-dessus par le pacs. Depuis son fameux dialogue avec Eve, ce piège est aussi vieux que le Diable qui se glisse entre la femme et son époux : — Alors Dieu a dit : « Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin » ?
Il ne faut pas répondre au Démon, comme aux pièges et aux provocations dialectiques. Eve sans doute s’est cru très intelligente : elle a voulu instruire le Retors ! Mais il n’est pas sur la même longueur d’ondes. Il va s’emparer du secret d’alliance qu’elle a eu la maladresse de lui révéler, pour briser cette alliance qui unit l’homme à Dieu (cette dépendance d’amour humain à l’égard de l’amour de Dieu), pour l’engloutir, la perdre dans son raisonnement dialectique. Car, depuis son péché d’orgueil, n’aimant plus (que lui-même), en pur intellectuel ayant tout perdu sauf la raison, le Malin refuse l’ordre réel de l’amour : la dépendance du côté de l’amour. Il n’accepte qu’une certaine dépendance du côté de l’intelligence où il croit briller encore : — Pas du tout ! Vous ne mourrez pas, vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal.
Essayez donc, nous dit-il, comme pour le soi-disant « moindre mal » de l’« IVG », comme pour le pacs, etc. ! Briseuse d’unité, la dialectique s’enchaîne indéfiniment sans finalité. Sa « vérité » n’est plus que relativité dialectique, évolutive, nominaliste. Ce n’est plus la vérité. Il s’agit pour Satan, à travers ses suppôts, de s’exalter soi-même par volonté de puissance. Même avec une grande cuillère, il est follement imprudent de vouloir aller souper avec ce dialecticien par excellence. Parce qu’il aura toujours raison par sa funeste méthode qui nous fera dire oui et non à la fois.
Rien ne sert ainsi de discuter avec des gens de mauvaise foi, plus ou moins consciemment inspirés par le Maître du mensonge. Si l’on ne croit pas (à tort) en cette chute dialectique du premier Jardin, l’histoire plus récente de la culture de mort est là également pour nous mettre en garde. Par mode de provocation, de compassion ou de séduction, sous forme de ballons d’essai gonflés à l’hélium de la désinformation, elle n’est depuis l’« IVG » jusqu’au mariage gay qu’une interminable course de haies transgressives contre la loi naturelle et sa justice, dont le but est de renverser le bien commun temporel instauré par la civilisation chrétienne pour le remplacer par la funeste dictature du relativisme : « dissoudre et coaguler », selon la devise maçonnique.
Un exemple de cette mauvaise foi ? Ce sont les mêmes qui veulent imposer ce nouveau « mariage » qui n’avaient pas de mots assez ringards pour le dénoncer hier comme prison institutionnelle de la liberté individuelle, s’en exemptant eux-mêmes à l’image de l’actuel Président ! Leur véritable motif ? S’opposer par la contrefaçon, désagréger un état d’esprit séculaire, franchir les barrières, à l’instar de ce que disait Simone Veil après l’« IVG » : « Ceci me fascine : en modifiant la loi, vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain. Et par le biais d’une loi légalisant l’avortement, vous changerez de façon fondamentale la position elle-même de la femme et de l’enfant dans la société » (The Times du 3 mars 1975). Loin de servir l’amour par la loi, ils veulent mettre cette loi au service d’une volonté de puissance : — Vous serez comme des dieux !
Avortement, euthanasie, gender, mariage gay… : à chaque fois, on nous refait le coup du débat relancé, comme ils disent, à partir de faits divers et d’une sémantique soigneusement mise en musique. Peu importent les réactions indignées, il faut obliger les gens à « débattre ». L’essentiel est qu’ils en viennent à admettre qu’un principe jusque-là considéré comme absolu, « non-négociable », est en réalité discutable. Après le débat ainsi imposé médiatiquement, vient toujours l’apparition opportune du projet de loi préparé par les loges maçonniques. Il est déjà très tard pour regimber. Car le débat n’est, bien sûr, toujours « relancé » que dans un sens, unilatéralement.
Réclamer alors et penser obtenir un « vrai débat », comme nos évêques pensent l’avoir obtenu avec les états généraux de la « bioéthique » (!), relève de l’illusion d’un côté et de la duperie de l’autre. La preuve par le pacs (avec la citation de Mme Guigou) mais aussi avec ces états généraux de la bioéthique (qui ont aggravé la loi précédente), offerts pour donner une bonne conscience officielle à des « partenaires » qui, sous couvert d’« équilibre » et de « démocratie », avalisent des choses dont ils savent véritablement qu’elles offensent la morale et la politique. Plutôt que de « contribuer » ainsi à un tel débat démocratique aussi maléfique, qui cautionne la transgression et sacrifie aux nouvelles idoles du temps, on préfère l’attitude du Pr. Jérôme Lejeune qui, d’emblée, avait refusé d’entrer dans le piège du prétendu Comité d’éthique, alibi des apprentis sorciers : « Sans moi, sans nous ! » (1). Et Dieu sait si cette « dissidence » ne l’empêchait pas d’argumenter publiquement selon sa science et sa sagesse, sa foi et sa charité, dans la cité.
Refuser la dialectique
Mais il n’y a pas lieu de débattre, selon les règles de manipulateurs qui n’ont qu’une volonté idéologique. Car les prémisses de ce débat sont pipées. Cette dialectique, fille du premier dialogue diabolique avec l’homme, c’est par nature le mensonge qui sème et cultive le doute, la haine et l’envie pour s’en faire un instrument de combat, de destruction, de domination. « Les agents de la Révolution ont agi avec le soin de ne pas montrer au grand jour [leur] intention perverse. [Ils] colorent tout ce qu’ils font du bien public, ils avancent des maximes qui seraient susceptibles d’une bonne interprétation, mais qui cachent un sens très mauvais, se réservant de le dévoiler quand ils se croiront assez forts pour tout oser », résumait le Père de Clorivière.
Ainsi, la culture de mort fait-elle aujourd’hui progressivement son œuvre et nous sommes aujourd’hui soumis à une terrible pesanteur, celle d’une opinion difficile à retourner, car « la gravitation morale est un phénomène aussi évident que la gravitation physique », écrit notre ami Daniel Arthur qui nous rappelle aussi le mot d’Etienne Gilson : « Les signes sont sur le mur… »
(1) « Le mensonge ne passera par moi » : ce que disait aussi Soljénitsyne face à la dialectique communiste peut s’appliquer à la dialectique plus sournoise (« subliminale ») de la dictature du relativisme qui implique la connivence de ses victimes, jusqu’à ceux qui croient lui résister.