TOUT EST DIT

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jeudi 9 juin 2011

L'université buissonnière selon Ferry

Encore une convocation pour Luc Ferry ! La dernière, après ses délicates allégations selon lesquelles un ancien ministre se serait fait « poisser » (attraper) à Marrakech dans une « partouze », lui avait valu d'être auditionné par la brigade des mineurs. À présent, c'est son employeur, le président de l'université Paris-Diderot, qui le tance et lui demande de justifier ses absences. Sa mise en disponibilité est échue ; il aurait dû reprendre son service d'enseignant en septembre 2010, dont il est déchargé depuis 1996 et pour laquelle il perçoit un traitement de 4 500 euros. La loi sur l'autonomie des universités rend désormais les présidents comptables de la masse salariale et des emplois. Hors de question de ne pas régulariser une situation qui pourrait, volontairement ou pas, en tout cas insidieusement, flirter avec l'emploi fictif. Luc Ferry collectionne avec une certaine philosophie les mauvais points. Voilà un ci-devant ministre de l'Éducation nationale, peu avare en leçons politiques et sermons moralisateurs, qui vient donc coup sur coup de rehausser le débat public en alimentant le buzz de la rumeur, et de se soustraire à ses obligations administratives. Convoqué à Matignon et sommé de s'expliquer - décidément -, l'indiscipliné professeur s'est fendu d'une déclaration qui, cette fois, ne risque pas de défrayer la chronique. Cette affaire, éventée par le Canard enchaîné, serait « absurde ». Bref, un ragot de plus ! Plutôt que de tirer la morale de cette histoire de tire-au-flanc, osons un sujet de méditation en cette période de bachotage : comment sécher les cours sans se faire poisser par un journal satirique.

Sisyphe et la dette

Alors que le gouvernement grec a présenté son nouveau plan de redressement, un air de fronde s'est emparé de sa propre majorité, tandis que l'hostilité à davantage de mesures d'austérité va grandissant.
Horsch
Né en 1960, Wolfgang Horsch est un dessinateur allemand. Après des études de théologie, il entame en 1990 une carrière de dessinateur pour plusieurs publications germanophones, dont la Süddeutsche Zeitung, le Tagesspiegel, Handelsbaltt, Finanz und Wirtschaft et Der Standard.

Le commentaire politique de Christophe Barbier



Steve Jobs promet le plus beau siège social du monde pour Apple

Le patron de la firme a présenté son gigantesque projet aux élus de la ville de Cupertino dans la Silicon Valley.

Le mardi 7 juin au soir, le lendemain de la présentation de son nouveau service iCloud à San Francisco, Steve Jobs s'est rendu au conseil municipal de Cupertino, ville de 60 000 habitants de la Silicon Valley où se situe l'actuel siège d'Apple. Le numéro un de la firme à la pomme est venu soumettre la création d'un nouveau siège social qui, selon ses propres termes, aura des allures de "navette spatiale qui a atterri". Cette construction devrait accueillir à partir de 2015 quelque 12 000 employés (contre seulement 2 800 à l'actuel siège, situé au 1, Infinite Loop) et être érigée sur un terrain acheté par la firme à la pomme à Hewlett-Packard. Un déménagement nécessaire, explique Jobs, alors que son entreprise a grandi ces dernière années "comme une herbe folle".

Jobs prévoit de faire de ce déménagement un événement architectural. "Les parcs de bureaux avec des tas de constructions, c'est plutôt ennuyeux, nous aimerions faire quelque chose de mieux que cela." Avant de poursuivre, esquisses du futur bâtiment circulaire à l'appui, "nous savons comment déployer la plus grosse surface de verre courbé à des fins architecturales. Je pense que nous avons l'occasion de construire le plus beau bâtiment du monde." Amateur du peintre Maxfield Parrish, Jobs déclarait en 2003 au New York Times : "Le design, ce n'est pas seulement l'apparence et la sensation, c'est aussi l'utilité."
Le respect de l'environnement est également mis en avant. "Aujourd'hui, il y a 3 700 arbres sur le terrain et je propose de doubler ce nombre", explique Jobs, qui réfléchit à réintroduire des abricotiers, qui se trouvaient là auparavant. Ce point devrait être apprécié par les écologistes. Greenpeace a récemment rappelé à l'ordre Apple, pointant du doigt la consommation énergétique de ses datacenters. Ce projet rappellera aussi des souvenirs à Steve Jobs, lui qui, durant son enfance à Palo Alto puis jeune étudiant dans l'Oregon, aimait se balader dans les vergers.
On observe aussi dans cette présentation les redoutables talents de persuasion de Jobs. À une conseillère municipale qui lui demandait quels seraient les avantages pour Cupertino d'héberger cette nouvelle installation, Jobs a répondu qu'Apple est le plus gros contribuable de la ville et qu'il serait dommage que la municipalité s'en prive. Quand cette même élue lui a demandé si Apple allait fournir du Wi-Fi à tout Cupertino, Jobs a rétorqué : "Mais, c'est à vous que je paie des taxes !" Au final, l'entrepreneur semble avoir conquis les membres du conseil municipal, qui l'ont applaudi à plusieurs reprises, un des membres allant jusqu'à montrer, sourire aux lèvres, un iPad 2 : "C'est une technologie merveilleuse. Et mon fils de 11 ans l'adore."

" Pippa Middleton est moche ""

D'abord, la chose qu'elle a au-dessus des lèvres, à droite de son nez trop large de narines et trop court d'arête. Pourquoi appelle-t-on ça un grain de beauté ? C'est une tache. Les dents sont banales. Les yeux vagues ont des poches quand elle sourit. Quand elle ne sourit pas, on ne sait pas, parce qu'elle sourit tout le temps. Normal : une organisatrice d'événements mondains. Comment peut-on sortir avec une organisatrice d'événements mondains ? Les conversations. Le pauvre Alexander Guy Rushworth Loudon, que tous les hommes sur terre seraient en train d'envier parce qu'il est le boy-friend banquier actuel de Pippa, moi je le plains. Je n'ai qu'un conseil à te donner,old sport : casse-toi. Ne reste pas une minute de plus avec cette fille d'hôtesse de l'air et de fabricant de jouets qui joue les ladies depuis que sa soeur Catherine a épousé un chauve en uniforme devant une foule d'un million d'Anglais pétés à la bière : elle est moche. De plus, c'est une peste. Veux-tu que je te rappelle son palmarès amoureux ? Elle est d'abord sortie avec Jonathan Jardine Paterson. Un fils de banquier, comme tu es fils de financier. Il n'y a qu'à Westminster que Pippa supporte d'être à découvert. Ajoutons à la liste des amants friqués de la donzelle les noms de Billy More Nesbitt, aristo écossais non ruiné ; Simon Youngman, héritier d'une mine de diamants ; Charlie Gilkes, propriétaire de night-club ; Alexander Spencer-Churchill, neveu du duc de Marlborough et lointain cousin de Winston Churchill. Le problème, quand on sort avec des hommes riches, c'est qu'il y en a toujours un plus riche que celui avec qui on est. C'est un peu comme dans les bars de Nana Plaza à Bangkok : il y a toujours une fille mieux que la fille avec qui on pensait rentrer à l'hôtel. Du coup, on continue de boire des Heineken avec ses gros potes allemands et australiens et on finit par aller dormir tout seul au Shangri-La dans un lit qui tourne jusqu'au lendemain après-midi.

On a déjà tout dit sur la robe blanche serrée dans laquelle Pippa a présenté son postérieur au monde entier le vendredi 29 avril 2011. Qu'a-t-il de si particulier en dehors du fait qu'il a masqué celui de la future reine d'Angleterre ?

C'est un derrière ni très rond ni très proéminent et même légèrement inerte. Sarah Burton, la créatrice de la robe pour la marque Alexander McQueen, n'aurait pas eu l'idée pornographique de faire se superposer, à la colonne vertébrale de sa cliente, une rangée de boutons qui s'arrête juste à la hauteur des fesses, personne n'aurait sans doute jeté un oeil sur Mlle Middleton. Il y eut aussi la robe émeraude Alice Temperley que Pippa portait pour la soirée privée des mariés. Après le zoom sur ses fesses, le panoramique sur ses seins. Elle possède une honnête poitrine, comme la plupart des femmes de son âge, mais au-dessus ce n'est pas terrible. Il y a là plusieurs os trop apparents qui ne me disent rien qui vaille. Le tout est évidemment couronné, c'est le cas de le dire, d'un sourire plat, vulgaire, vide, inerte, insincère, avide, froid, honteux, hagard, stupide, intéressé, immature, amer et morne, qui ne signifie rien et n'engage personne".

Jean-Louis Borloo se voit à l'Élysée

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a vivement reproché jeudi au gouvernement de pratiquer "la méthode des boucs émissaires", notamment sur le RSA, redisant son "envie" de briguer l'Élysée où il s'imagine déjà, "semaine après semaine", confronté à l'exercice du pouvoir. "Décidément, après les radars, après la laïcité, voilà qu'il faut absolument cliver, comme si la solution des problèmes qui, me semble-t-il, nécessite plutôt de mettre les gens autour de la table, de fédérer les bonnes volontés, il y avait une forme de sentiment d'impuissance", a déploré Jean-Louis Borloo sur RTL à propos de la polémique concernant le revenu de solidarité active (RSA).
"On ne peut pas cliver sur la pauvreté, c'est un sujet qui est beaucoup trop grave" qui concerne "pratiquement 2 millions de familles, à peu près 4 millions de personnes avec les enfants, qui sont dans une situation psychologique, morale, professionnelle extrêmement difficile". "Les remettre en activité est une nécessité, y compris pour eux (...), mais parler de cancer de l'assistanat (comme l'avait fait le ministre Laurent Wauquiez), je trouve que ce n'est pas correct." "Je ne crois pas à la méthode de la dénonciation et des boucs émissaires", a-t-il lancé reprochant au gouvernement de présenter "un certain nombre de sujets de manière toujours un peu clivante". La bonne "méthode" pour Jean-Louis Borloo, "c'est : on réunit les acteurs, on fait un diagnostic partagé, on le fait avec humilité, on sort de l'idée que c'est toujours de la faute des autres".
L'ancien ministre a ensuite décrit, comme s'il y était déjà, sa vie à l'Élysée. "Je me dis semaine après semaine, dans ce bureau au premier étage entouré de ce jardin, avec une forme de vide, dans telle circonstance que dois-je faire ? Comment j'organise l'action ? (...) Pendant cinq ans, quelles seront mes priorités, mes organisations, les contre-pouvoirs, le mode de gouvernance ? a-t-il détaillé. "Je suis un peu comme les skieurs. Avant les grandes descentes, vous les voyez : ils simulent complètement le passage des portes, eh bien, moi, j'essaie de réfléchir, de simuler. Oui, je me pose la question de mon propre niveau", a poursuivi le président des radicaux.
Le pouvoir à l'Élysée, "oui, j'ai envie de l'exercer, évidemment que j'ai envie de l'exercer", a-t-il assuré, tout en réaffirmant qu'il se prononcerait "entre l'été et l'automne" sur son éventuelle candidature.

PAUVRE HOMME !!!

La salade allemande du concombre


Parce qu'elle a été bafouée, la présomption d'innocence, qui en l'occurrence s'est transformée en présomption de culpabilité, est en train de mettre l'Europe dans de sales draps. L'épidémie liée à la bactérie E. Coli 104 continue de faire des ravages - un 24e décès a été enregistré hier - et un mois après sa naissance en Allemagne, la source de contamination n'est toujours pas identifiée. La résistance de la bactérie tueuse plonge les chercheurs dans un doute profond. Avec le concombre andalou, on croyait tenir le coupable. Innocenté ! La thèse des graines de soja s'effondrerait elle aussi ; il n'y aurait pas un, mais plusieurs aliments suspects. De sorte que les autorités d'outre-Rhin sont mises en accusation. On mesure combien leur précipitation à pointer indûment l'Espagne, premier exportateur de fruits et légumes, lui a porté préjudice, et asséné un coup sévère à l'agriculture européenne. Le temps scientifique et le temps politique ne sont décidément pas les mêmes. Pour avoir voulu surprotéger ses concitoyens, l'Allemagne a alimenté la psychose et provoqué une crise de défiance des consommateurs. Cette affaire révèle la difficulté de l'Union européenne, quand un danger sanitaire survole les frontières, à appréhender les réalités nationales et à se coordonner dans l'urgence. Le pays qui a sonné le tocsin a parlé à la légère ; il s'est trompé. L'Europe doit maintenant se réinterroger sur son système d'alerte sanitaire. Quant à la solidarité qu'elle tente de mettre en place, elle ne pourra qu'indigner les Espagnols, dindons de cette mauvaise farce. Le conseilleur - et fauteur de crise - ne sera pas le payeur !

La Grande-Bretagne ouvre enfin les yeux

« Nous devons lutter contre toutes les idéologies qui peuvent mener au terrorisme, mais la principale menace est bien Al-Qaïda, ses affiliés et les groupes qui partagent les mêmes idées. » Cette affirmation forte nous vient d’outre-Manche, où le ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May, a présenté mardi une refonte de la stratégie de lutte contre le terrorisme et l’islam radical. En clair, Madame le ministre prône un durcissement d’attitude envers les groupes islamistes radicaux, même non-violents (du moment qu’ils ne condamnent pas explicitement la violence), qui perdront les subventions publiques qu’ils reçoivent actuellement. Au Royaume-Uni, c’est ainsi une vingtaine d’associations demandant l’instauration de la charia qui risque de perdre ce soutien de l’Etat.
Theresa May va plus loin. A la tribune de la Chambre des communes, elle admet que, par le passé, les contrôles ont été tellement déficients « qu’il est possible que l’argent ait bénéficié à des personnes contre lesquelles nous nous opposons. Cela ne doit pas se reproduire ».
Principaux points visés : les prisons et les universités. Pour les premières, le gouvernement britannique reconnaît que des islamistes condamnés à de la prison ferme ont pu y diffuser leurs thèses sans contrôle aucun.
Pour les secondes, il avoue que quarante d’entre elles – oui ! 40 ! – présentent un risque élevé de radicalisation. Dénonçant, dans un entretien accordé au Daily Telegraph, le « laxisme » de ces établissements, Theresa May précise : « Je ne crois pas que les Universités aient fait suffisamment pour reconnaître ce qui se passait sur leurs campus et la radicalisation qui s’y développait ; je pense qu’elles peuvent faire davantage. »
Le Daily Mail indique de son côté que plus de 30 % des inculpés d’actes terroristes liés à Al-Qaïda en Grande-Bretagne seraient passés par l’université ou l’enseignement supérieur. Ainsi Taimour Abdulwahab, qui s’était fait sauter en décembre à Stockholm, était étudiant en thérapie sportive à l’University de Bedfordshire ; et Umar Farouk Abdulmutallab, accusé en 2009 d’avoir tenté de faire sauter un vol Amsterdam-Detroit, avait passé un an et demi à l’University College London où il présidait une association islamique. Etc.
Le programme annoncé par le Home Office est une mise en application des principes défendus par David Cameron dans son discours prononcé à Munich en février dernier sur l’échec du multiculturalisme britannique.
Lundi, c’est en compagnie de son homologue français que, dans cette optique, Theresa May a visité les installations de sécurité du tunnel sous la Manche et du port de Calais, dans la perspective des Jeux olympiques 2012 qui se tiendront à Londres.
Theresa May et Claude Guéant se sont félicités de l’« excellence » de la coopération et de la « parfaite collaboration » régnant entre leurs services sur l’immigration et les questions de sécurité.
Evoquant les dispositifs du terminal Eurotunnel de Coquelles et du port de Calais, le ministre britannique a même évoqué « l’une des frontières les plus sûres du monde »…
Quant à Claude Guéant, il assure que les flux migratoires illégaux sont « largement inférieurs à ce que nous avons connu dans le passé ». Cependant, « il nous faut rester très actifs », assure-t-il.
Répondant à nos confrères de La Voix du Nord, le ministre veut se placer sur le même terrain que son homologue britannique, assurant que « l’immigration irrégulière doit être combattue », et que « nous n’avons pas vocation à faire venir en France des étrangers pour qu’ils se retrouvent au chômage comme le sont déjà 24 % des étrangers non communautaires ».
« Si je plaide avec autant de force et si j’agis pour lutter contre l’immigration clandestine et limiter l’immigration légale, c’est précisément pour que l’intégration se fasse mieux », explique-t-il encore.
On attend la suite…