"Depardieu ne sera plus français", relève le New York Times qui évoque, pour décrire cette affaire, le combat "idéologique" qui a lieu actuellement en France.
Plein d’ironie, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) s’amuse, lui, à rapprocher la fiction de la réalité. "Obélix n’a jamais été bon pour parler avec le collecteur des impôts, surtout si celui-ci vient de Rome", écrit le quotidien allemand. "Mais contrairement à Obélix, Depardieu ne peut pas fuir les agents du fisc et les mettre dehors", s’amuse encore le journal qui cite un autre "récalcitrant" aux autorités : son compagnon Astérix (interprété par le passé par Christian Clavier qui s’est, lui, exilé à Londres ndlr).
Pour le FAZ, qui rappelle les prouesses de l’acteur au cinéma "en Balzac, Danton, Napoléon ou encore en Cardinal Mazarin", le contraste avec le terme "minable" employé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est considérable.
La presse belge reste prudente
La championne de l’humour reste néanmoins la presse belge, concernée au premier chef par l’affaire. "Acteur tout-terrain cherche climat fiscal clément", a choisit de titrer en Une dans son édition papier le quotidien La Libre Belgique où l’on y voit Gérard Dépardieu en Obélix, à dos de dromadaire.
Enfin, le quotidien Le Soir ne prend pas vraiment au sérieux la demande de changement de nationalité de l’acteur français. La journaliste belge correspondante à Paris Joëlle Meskens rappelle ainsi qu’il ne sera pas si facile pour Gérard Depardieu de devenir belge. "C’est l’Etat qui décide de déchoir un individu de sa nationalité ou non. (…) compte tenu de l’ampleur que prend l’affaire et la polémique qu’elle créée, il est peu probable que cela se produise", indique la journaliste aux lecteurs.