TOUT EST DIT

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dimanche 6 septembre 2009

Pas de hiatus entre François Fillon et Nicolas Sarkozy sur la taxe carbone

Dans son discours de clôture de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes, dimanche 6 septembre, François Fillon a tenté de dissiper le quiproquo autour des modalités de mise en œuvre de la taxe carbone. "Je demande que l'on juge, non sur des rumeurs et des spéculations, mais au vu des arbitrages complets que le président de la République présentera dans les prochains jours", a-t-il déclaré au terme d'un Campus de l'UMP marqué par le débat sur cette taxe controversée.
En annonçant un prix de 14 euros par tonne de CO2, François Fillon semblait avoir arrêté mercredi le montant de départ de la taxe carbone, qui doit être mise en place dès 2010. Mais l'Elysée a repris la main en annonçant que le chef de l'Etat ne prendrait de décision que la semaine prochaine. "Avec le président de la République, nous sommes en train de bâtir une fiscalité verte à l'échelle de la nation. C'est une première, et j'aurais tort de vous cacher que l'entreprise est complexe. Les conseils sont les bienvenus, mais pas la démagogie !", a lancé François Fillon à la tribune. "Ceux qui confondent le prix de la tonne de carbone avec un baromètre des relations entre le président et le premier ministre vont en être pour leurs frais", a-t-il prédit.

Rappelant les principes qui sous-tendront cette taxe, il a rappelé que celle-ci sera "progressive". "Je ne vois pas comment on pourrait s'écarter au démarrage du prix de la tonne de CO2 sur le marché aujourd'hui. Ce sera la base de départ", a-t-il insisté. Il a aussi répété que ce nouvel impôt vert ne se traduirait "pas par une hausse des prélèvements obligatoires", grâce à "un ambitieux transfert de fiscalité". "Il s'agit de taxer plus la pollution et de taxer moins les revenus, le travail et les investissements", a-t-il assuré.

Enfin il a ajouté que la taxe carbone serait "équitable" et prendrait en compte "la situation de nos concitoyens aux revenus les plus modestes", ceux "qui n'ont pas à leur disposition de transports en commun" ainsi que celle "spécifique de certaines professions, comme celles des agriculteurs ou des pêcheurs". Il a aussi exclu toute hausse des prélèvements et toute politique de rigueur mais a promis de poursuivre "l'effort continu de réduction des dépenses de l'Etat".

Le comédien Sim est mort

Le comédien et humoriste Sim, de son vrai nom Simon Berryer, est mort, dimanche 6 septembre, d'une ambolie à Saint-Raphaël (Var), à l'âge de 83 ans. Depuis quelques années, Sim limitait ses engagements à la série Louis la Brocante, au côté de Victor Lanoux. Le dernier épisode auquel il a participé doit être diffusé le 24 septembre. Il avait été hospitalisé pour une pneumonie il y a quelques jours.


Personnalité du théâtre et de la télévision depuis ses débuts dans les années 1960 au côté de Jean Nohain, l'acteur a tourné de nombreux films dont Cartouche de Philippe de Broca, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause de Michel Audiard, Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau, Pinot simple flic de Gérard Jugnot, et récemment Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann.

"UN RIGOLO QUI RÉFLÉCHIT PARAÎT ÉVIDEMMENT BAROQUE"

C'est bien la télévision et la radio qui feront de lui l'un des comiques français les plus populaires. Découvert par Jean Nohain, l'un des pionniers de la télévision, il est un fidèle de l'émission 36 chandelles. Surtout, La baronne de la Tronche-en-biais, personnage burlesque qu'il incarne travesti en femme et avec force mimiques, fait se tordre de rire les téléspectateurs.

"J'ai eu ma période de grimaces avec la baronne de la Tronche-en-biais", dira-t-il plus tard. "C'était du gros comique qui m'a ouvert les portes des grandes émissions de variétés où je n'ai cessé de raboter, peaufiner, raffiner". Pilier des Grosses têtes de Philippe Bouvard sur RTL dans les années 1970, Sim assure qu'il "n'aime pas les rires gras" et qu'il est "contre les mots orduriers". Personnage comique et populaire, Sim se voulait "un rigolo qui réfléchit" ce qui, soulignait-il, "paraît évidemment baroque".