TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 27 octobre 2012

Martine Aubry électrise le congrès, appelle les socialistes à "garder la nuque raide"

a électrisé samedi après-midi le congrès du à Toulouse, appelant les militants à garder la "nuque raide" dans la tempête et à défendre sans la "brouiller" la politique du .
"Gardons la nuque raide" devant les critiques, a lancé l'ancienne patronne du PS dans son premier grand discours depuis son départ surprise de la direction du parti à la mi-septembre.
La formule était de François Mitterrand qui avait déclaré un jour: "Il faut avoir la nuque raide pour ce que l'on estime juste".
Vivement applaudie à plusieurs reprises par plus d'un millier de militants soudainement plus enthousiastes, Martine Aubry a dit :"ce que fait Jean-Marc Ayrault est juste". Elle s'est déclarée aussi "heureuse qu'Harlem Désir soit (son) successeur".
"Nos réactions, nos idées, nos convictions, passons-les directement au Parti socialiste. Arrêtons de parler dans la presse. Les Français ne comprennent plus rien... Ils ont voté pour François Hollande parce qu'ils veulent de l'emploi... du pouvoir d'achat, un logement digne, avoir accès à la santé et la sécurité. Ils veulent que nous parlions de cela, de ce qui est vital pour eux", a-t-elle poursuivi.
"Quand on sort de cela, on brouille le sens de l'action du gouvernement", a mis en garde l'ancienne patronne du PS qui s'est livrée aussi à une virulente critique de l'opposition.
La droite "continue dans le fond la politique qu'elle a menée... Ils viennent d'être mis dehors par les Français. Ils n'ont pas essayé un instant à essayer de comprendre pourquoi", a-t-elle raillé.
"Ils sont d'une agressivité absolue vis-à-vis de nous, ils éructent, ils agressent", a-t-elle enchaîné, exhortant les militants à ne laisser "passer aucune attaque, ni au Parlement, ni dans les journaux locaux" où "la droite continue d'attiser la peur et les fantasmes".
"Nous sommes fiers d'avoir un gouvernement qui s'engage depuis le premier jour, travaille pour redresser notre pays pour y remettre la justice, pour refonder l'Europe, oui, nous sommes, fiers de tout cela", a affirmé Martine Aubry, invitant les militants à expliquer l'action du gouvernement aux Français.
La maire de Lille a lancé par ailleurs à nouveau un appel en faveur du non-cumul des mandats, aussitôt interrompue par les applaudissements des militants. Elle a souligné quelle serait sa "tristesse" si le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales n'était pas appliqué lors des élections municipales en 2014.

LA NUQUE RAIDE COMME LE CONDAMNÉ À L'ÉCHAFAUD

Congrès du PS : "Tapons sans relâche sur le bilan de Sarkozy"

Ce samedi, plusieurs ministres du gouvernement sont attendus à Toulouse à commencer par le premier d'entre eux: Jean-Marc Ayrault

Bonjour bienvenue dans ce live. Nous vous proposons de suivre en direct cette deuxième journée du congrès du PS à Toulouse.
11 h 52 : Manuel Valls est à la tribune: "Nous sommes à un moment de vérité. Nous devons agir et nous allons démontrer que la gauche française va transformer ce pays."
11 h 30: à l'applaudimètre, Gérard Filoche remporte tous les suffrages. Son discours sans concession sur les banquiers a fait mouche. "Le travail, ce n'est pas un coup, c'est une richesse. En Espagne, le coût du travail est plus bas et il y a plus de chômeurs..." Sur les banques, il ajoute : "Une taxe de 500 millions quand elles se mettent 18 milliards dans la poche, mais il faut prendre plus."
11 h 29 : Gérard Filoche : "Notre priorité n'est pas de rembourser les banquiers, notre priorité, c'est de faire baisser le chômage. Pour lutter contre le chômage, il faut prendre l'argent où il est, il ne faut pas céder au chantage des banques. Il faut la relance pas l'austérité. Je suis partisans de la hausse des salaires, les minimas sociaux sont trop bas."
Chemise d'ouvrier, mais doigt de bureaucrate
11 h 26 : Gérard Filoche fait un tabac à la tribune.
11 h 21 : Elisabeth Guigou : " Nous devrons soutenir le Président et le gouvernement. François Hollande a changé les règles du jeu en Europe. Il a réussi à reposer la construction européenne sur de nouvelles bases. Mais rien n'est gagné."
11 h 20 : Elisabeth Guigou a insisté sur un point : "Tapons sans relâche sur le bilan de Sarkozy. Les dix ans de droite et les cinq de Sarkozy, ce sont 750 000 emplois industriels détruits. C'est ce que les Français ont voulu changer".
11 h 18 : Elisabeth Guigou a succédé à Benoît Hamon à la tribune.
11 h 15 : Enfin Benoît Hamon a appelé le PS à tenir son rôle: "Maintenant tout commence pour toi Harlem.
11 h 10 : Hamon revient sur les critiques du moment : le procès en amateurisme instruit par la droite. Une attaque à laquelle Benoît Hamon a répondu par l'ironie raillant: "la belle bande de professionnels qui nous a laissé 600 milliards d'euros de dette, ce concentré d'intelligence qui nous a fait un million de chômeurs en plus..."
11 h 08 : Hamon défend le droit des vote des étrangers. "L'engagement du Premier ministre et du président sur le droit de vote des étrangers c'est un engagement politique et cet engagement n'est pas ouvert à la négociation."
11 h 07 : Hamon étrille Patrick Buisson, le "nouveau gourou de la droite". "Nos concitoyens ont voulu une autre politique et nous leur devons une autre politique et et c'est ainsi que nous combattrons les Buisson, Copé et quelques autres".
11 h 05 : Benoît Hamon a pris la parole : "En rentrant dans cette salle, j'ai croisé quelques journalistes qui ont déjà signé des articles sur ce congrès chagrin, d'ennui. Ils me disaient à Toulouse, il ne se passe rien. Mais si rien ce n'est pas de disputes, pas d'orages, alors oui de ce point de vue là, il ne se passera rien."
11 heures : c'est une journée dense qui attend les militants. Au programme : Benoît Hamon, Gérard Collomb, Manuel Valls, Marie-Noël Lienemann, Anne Hidalgo, Claude Bartolone et Pierre Moscovici doivent intervenir à la tribune ce matin.

Coup de blues chez les socialistes

À Toulouse, six mois après la victoire de François Hollande, les militants PS réunis en congrès ne cachent pas leur inquiétude.

Ils ont gagné les élections il y a cinq mois. Ils disposent de tous les leviers de pouvoir en France, après une cure d'opposition de dix ans. Et pourtant… Chez les socialistes, l'ambiance était morose vendredi, dans les couloirs du parc des expositions de Toulouse (Haute-Garonne), au premier jour de leur congrès: une salle plénière austère et clairsemée, des salariés inquiets manifestant à l'entrée du parc, le tout sous une pluie fine et froide.
Même la scénographie du congrès est poussive: arrivée par une porte dérobée, Ségolène Royal doit patienter au pied de l'estrade parce que Catherine Trautmann parle à la tribune. Puis c'est au tour de Martine Aubry de rester coincée un long moment entre deux portes, pour attendre que Ségolène Royal termine. Un ministre soupire: «C'est sûr, sur le fond et sur la forme, on aurait pu rêver mieux…»
En attendant le nouveau premier secrétaire, Harlem Désir, arrivé avec cinquante minutes de retard - «parce qu'il voulait que la salle plénière soit un peu plus remplie à son arrivée», glisse un organisateur -, les militants, les cadres locaux du parti font le pied de grue, à l'entrée de la salle. Et le moral n'y est pas vraiment.

«Il faut tenir!»

Les couacs en série au sommet de l'État, les efforts demandés aux Français, la frilosité sur le droit de vote des étrangers ou la valse-hésitation sur la compétitivité, tout est prétexte pour s'inquiéter. «Je me souviens que Jean-Pierre Raffarin avait dit: “La pente est raide.” Elle l'est encore plus qu'on l'imaginait», confie Jean-Pierre Menjeon, secrétaire fédéral de la Sarthe. Cet ancien enseignant a beau se présenter comme un «hollandais canal historique», il met en garde l'exécutif sur le tour de vis imposé aux Français et cet objectif de réduction des déficits publics à 3% de la richesse nationale. «Si le pays entre dans la récession, pourra-t-on tenir les 3% sans étrangler les gens? À un moment, il faudra peut-être accepter de différer», s'inquiète le militant.
Autre motif d'incompréhension dans les rangs socialistes: le recul du gouvernement sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. «Il faut tenir!, avertit le secrétaire fédéral de la Sarthe. Si nous échouons sur cette question au Parlement, ce n'est pas grave. Porter cette promesse ne peut que nous honorer.»
Bertrand Delanoë invite le gouvernement à avoir «du courage» sur le droit de vote des étrangers et le mariage homosexuel. Un autre fait même d'un éventuel abandon du droit de vote un casus belli: «Je crierai comme un putois!», s'emporte Michel Calvo, de la fédération de l'Hérault, pourtant soutien de la motion majoritaire. Ce même militant juge durement la maladresse du premier ministre, qui a annoncé avant l'heure la censure de la loi logement par le Conseil constitutionnel. «Nous devons faire preuve d'humilité parce que ce gouvernement est encore jeune», relativise un secrétaire fédéral. «On n'est jamais préparé à l'exercice du pouvoir. On apprend en marchant», ajoute un autre.

«Un problème de pédagogie»

Plus inquiétant pour l'exécutif, les états d'âme de la base infusent au plus haut niveau, parmi les ténors et les grands élus. «Il y a dans ce gouvernement un problème de professionnalisme, de ligne et d'autorité, lâche une ancienne ministre socialiste. Est-ce que les ministres sont expérimentés? Est-ce qu'il y a un problème avec la haute administration? Ça, je ne le sais pas.» «On plaide coupable, on a un problème majeur de pédagogie, renchérit un haut responsable de la majorité. Et ça, ce n'est plus possible!» Dans Les Échos, le patron des sénateurs PS, François Rebsamen, conseille même à son ami François Hollande de se rendre régulièrement en province, pour garder le contact avec les Français et les élus de la majorité.
Le député du Gers Philippe Martin philosophe: «On ne va pas mettre un nez rouge, lancer des cotillons et boire du champagne, les gens nous regarderaient bizarrement! Il y a de bonnes raisons à la morosité. Mais le pessimisme est une question d'humeur. L'optimisme est une question de volonté.»
Harlem Désir a conscience du malaise. Et appelle les militants et le parti à «faire pack autour du gouvernement». Il tente de faire diversion en dénonçant le «mensonge industriel d'État» de la droite sur PSA. À ses yeux, le coupable, c'est la précédente majorité.

 L'ERRANCE DES SOCIALISTES N'EN EST QU'À SES DÉBUTS.
ILS ONT MANGÉ LEUR PAIN BLANC AVEC  L'ESCROC MITTERRAND
AVEC LE SOUS PRÉFET HOLLANDE, ILS SONT DANS LES CHOUX.

«Si Ayrault avait été de droite, il ne finissait pas la semaine» 


Les polos Lacoste sur le point de passer sous contrôle suisse

En embuscade depuis des années, le distributeur suisse Maus Frères a profité des dissensions minant la famille fondatrice de Lacoste pour prendre un avantage sans-doute décisif dans la prise de contrôle du célèbre fabricant de polos.
Maus Frères, déjà détenteur depuis 14 ans de 35% du capital, a annoncé hier avoir signé un accord portant sur l’acquisition des 30,3% détenus par un groupe d’actionnaires familiaux, dont l’ex-président Michel Lacoste, qui lui donnerait de fait les clefs du groupe. Le prix de la transaction valorise Lacoste à un montant compris «entre 1 000 et 1 250 millions d’euros», indique Maus Frère dans un communiqué.
S'ils bénéficient d'un droit de préemption, reste à savoir si les autres actionnaires familiaux auront les moyens ou la volonté de racheter les parts de Michel Lacoste et de ses alliés, ce qui implique de débourser au minimum 300 millions d’euros. Si cet accord se réalisait, Maus parviendrait enfin à prendre le contrôle d’un groupe qu’il convoite depuis longtemps.
La société Lacoste, fondée en 1933 par le champion de tennis René Lacoste, a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros en ventes aux détaillants. Le modèle économique de Lacoste est fondé sur la cession de licences à différentes sociétés qui lui reversent des royalties.
Le groupe Maus Frères est un groupe familial actif depuis 1902, constitué de l’association des deux familles, Maus et Nordmann. A l’étranger, il est présent avec les marques Lacoste, mais également Gant, Aigle et Parashop. Il a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 5,3 milliards de francs suisses (4,4 milliards euros) et emploie 22 000 personnes.

Pessimisme consommé

Pessimisme consommé


Tant pis si l'on nous accuse de céder à la sinistrose ambiante, mais on ne saurait nier les évidences et surtout celle-ci : les Français font preuve d'un pessimisme… consommé. Jamais ils n'ont été aussi inquiets pour leur niveau de vie futur. Selon l'Insee, le moral des ménages a continué de décliner en octobre. La montée du chômage et des impôts les incitent à épargner. Pour ne rien arranger, les industriels ont aussi le moral dans les chaussettes. Pas étonnant, donc, que soit constaté un inquiétant affaissement des crédits à la consommation. Leur volume a chuté de 11,2 % en septembre dernier par rapport à septembre 2011. Les prêts pour l'achat d'une voiture neuve ont baissé de 15,8 % sur la même période, et les prêts personnels de 15,4 %.
Ces données statistiques se traduisent évidemment par des modifications profondes dans la « vie réelle ». La crise incite au repli sur soi. Le logement devient la valeur refuge, c'est le cas de le dire, des Français. Ils sont sept sur dix à prévoir des travaux dans les deux ans pour améliorer leur habitat en favorisant l'économie d'énergie et les normes environnementales. Cet investissement est le seul qu'ils privilégient juste avant l'épargne.
Au plan politique, on voit bien qu'il y a là un véritable casse-tête pour le gouvernement. Parce qu'elle constitue le seul soutien à la croissance, et qu'elle nous a permis de mieux résister que d'autres, la consommation ne saurait poursuivre sa dégringolade sans conséquences graves.
C'est bien ce qui a conduit le pouvoir à refuser d'asseoir le choc de compétitivité sur une baisse des charges des entreprises compensée par une augmentation de la TVA ou de la CSG. Et cela, au nom de la défense du pouvoir d'achat des Français qui regimbent de plus en plus. Le problème est qu'il y a besoin à la fois d'un regain de compétitivité et de pouvoir d'achat. Parce que le gouvernement est resté au milieu du gué, c'est notre économie qui se consume inexorablement.

Vacances

Vacances


C’est dimanche l’heure d’hiver, Emmanuelle s’est envolée de son fauteuil, Jean-Paul Belmondo quitte Barbara, et la récession menace… Comment garder le moral ? C’est peu dire qu’en cet automne, malgré les vacances qui commencent, nous broyons plutôt du noir. L’institut national de la statistique le mesure, ce qui d’une certaine manière nous rassure : notre déprime est scientifiquement confirmée. Une autre preuve de la gravité de notre situation est venue hier du ministre de l’Économie, M. Moscovici. Visitant une entreprise à Marmande, il a lancé « des mots d’amour » aux entrepreneurs, avec l’espoir de lutter ainsi contre la sinistrose nationale. Cela fera rire, à n’en pas douter. Et pourtant, allez savoir l’effet que pourraient avoir, contre la déprime, des millions de Français se disant des mots d’amour – et ce sera là, cher lecteur, mon dernier Mot.

Russie : vers la superpuissance

Russie : vers la superpuissance 


Ce serait une erreur de croire que la sévérité actuellement déployée par M. Poutine envers ses opposants est un simple retour aux méthodes policières de M. Brejnev. Selon la spécialiste de la Russie, Françoise Thom, qui publie un article dans la revue Commentaire, sur La politique étrangère de la Russie (1), il s'agit de bien autre chose, bien plus grave et beaucoup plus dangereux : la Russie a choisi de redevenir une superpuissance qui veut peser sur le destin du monde.
Après la valse-hésitation de M. Eltsine concernant l'alliance possible avec l'Occident, les partisans de la Russie impériale ont repris le dessus. Pour eux, la Russie n'est pas dans l'Occident où elle « ne sera jamais plus qu'un parent pauvre ». La Russie n'est pas le pays qui ne sait dire que oui à l'Occident car l'Occident, en réalité, ne songe qu'à la dominer en s'appuyant sur des démocrates russes qui ne sont que ses agents.
Ils estiment que la Russie est visée par un complot international conduit par les États-Unis pour l'affaiblir. À leurs yeux, la démocratie libérale est l'ennemi qu'il faut absolument bloquer à l'intérieur et dans l'étranger proche, en Biélorussie, en Ukraine. C'est pourquoi elle soutient leurs gouvernements corrompus et non démocratiques. C'est aussi pour cela qu'elle s'en prend à des pays comme la Géorgie, etc.
Par chance pour M. Poutine, la vertigineuse augmentation des coûts de l'énergie permet l'enrichissement de la Russie et lui donne les moyens de sa politique. Ainsi, le gaz lui permet de se projeter partout en Europe. « Ligotés à la Russie par les réseaux toujours plus serrés des gazoducs et des oléoducs, les pays de l'Europe ne se sentent plus tout à fait libres de leurs mouvements sur la scène internationale », écrit Mme Thom (1).
Logique stalinienne
Du coup, M. Poutine est bien près de réussir le rêve de l'URSS en 1945 : faire passer l'Europe sous l'influence russe par la dépendance énergétique. C'est pour cela que la Russie s'efforce de détruire la solidarité transatlantique comme la solidarité européenne.
M. Poutine est optimiste car il croit à l'effondrement des États-Unis et de l'Europe, empêtrés dans les conflits du Moyen-Orient et dans la crise financière et économique. Il s'efforce de démontrer que la protection des États-Unis est devenue une fiction. Il pense que les pays émergents, Brésil, etc., vont prendre le leadership du monde, aidés par la Russie. La crise économique actuelle détricote l'Union européenne, ce qui favorise les ambitions de M. Poutine qui, par ailleurs, lamine les élites pro-occidentales de Russie et des pays proches.
Dans le même temps, M. Poutine annonce la restauration du complexe militaro-industriel. Il augmente de 60 % le budget militaire et profite directement des accords militaires avec les pays européens. La France n'a-t-elle pas vendu récemment de puissants bâtiments de guerre de type Mistral ? On semble bien avoir oublié ici la parole de Lénine : « Les capitalistes nous vendront jusqu'à la corde avec laquelle on les pendra. » Françoise Thom conclut : « La logique stalinienne est encore bien vivante. »
Voilà qui explique clairement pourquoi M. Poutine a entrepris de pourchasser avec tant d'ardeur ses opposants démocrates sur le sol de la Russie. Voilà pourquoi il fait chanter l'Occident avec la crise en Syrie où il a envoyé, ne l'oublions pas, le porte-avions Amiral Kouznetsov. Voilà pourquoi il l'approvisionne en armes, comme la Turquie vient de le démontrer par l'arraisonnement de l'avion russe qui s'y rendait.
(1) Revue Commentaire, n° 139, automne 2012.

On ne naît pas leader, on le devient !

Qualités personnelles, contexte propice, expériences clés,
 motivation de fer... "Les ingrédients du succès sont multiples", selon Michel Barabel et Olivier Meier, directeurs du laboratoire Dever Research, professeurs 
en gestion des ressources humaines, coauteurs de “Manageor” (Dunod).

Qu’est-ce qu’un leader ? Cette question a toujours obsédé les chercheurs en management et les avis restent partagés. En 1974, dans une étude comparative de la littérature managériale, Ralph Stogdill relevait ainsi
350 définitions différentes (1). Aujourd’hui, la recherche s’accorde quand même à associer au leader-type un certain nombre de caractéristiques : il s’agit en général d’une personnalité qui jouit d’une grande autorité, qui sécurise ses proches et inspire confiance. Populaire, il a du charisme, sait donner du sens aux actions et créer de la valeur collective. Il possède une aptitude réelle à influencer un groupe et à le transformer. Tandis que le manager se contente d’être un bon gestionnaire, le leader guide, c’est un visionnaire. Notons que nul ne peut s’autoproclamer
leader : c’est à l’entourage de juger si une personne possède l’aura nécessaire. La notion de leadership est indissociable de celle de groupe. En clair, on ne peut être leader qu’aux yeux d’autrui.
Syndrome Superman. Voilà pour la définition consensuelle. Reste cependant une question qui continue à diviser la recherche : quelles sont les causes ou les origines du leadership ? Historiquement, trois thèses s’affrontent. La première défend l’idée du «leader né» (2). Les chercheurs ont longtemps été convaincus que les leaders étaient des êtres supérieurs dotés de dispositions naturelles pour montrer la voie, et que pour avoir la destinée d’un Alexandre le Grand, d’un Winston Churchill, d’un Charles de Gaulle ou d’un Franklin D. Roosevelt, il fallait posséder dès la naissance un certain nombre d’attributs non modifiables : haute taille, intelligence supérieure, forte person nalité, humour, charisme, vision, courage, etc. C’est la théorie du «grand homme» ou «syndrome Superman». Ancrée dans les principes du darwinisme et flirtant dangereusement avec l’eugénisme, elle a connu son apogée dans les années 1930, avant d’être supplantée dans les années 1970 par l’école du «leader contextuel» (3).
Au bon endroit au bon moment. Cette approche considère, à l’inverse de la précédente, que nul ne naît leader : chacun peut le devenir à condition de se trouver au bon endroit, au bon moment, afin de révéler ses qualités et ses compétences. Charles de Gaulle, par exemple, aurait-il pu se démarquer sans les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale ? Les passionnés d’histoire savent qu’il n’obtenait pas de notes exceptionnelles à l’Ecole militaire. De même, on n’est pas forcément leader dans toutes les situations. Ainsi, un tatillon rationnel ne deviendra peut-être jamais directeur des ventes, mais pourrait faire un excellent directeur financier. Un créatif émotionnel, de son côté, aura plus
de chances de briller au marketing qu’à une direction de la production. En résumé, pour les adeptes du relativisme, le leadership est avant tout une question d’adéquation et de compatibilité entre une personne et une situation.
Rites de passage. Il y a une dizaine d’années, une troisième école de pensée – dite «processuelle» – a fait son apparition. Elle s’intéresse pour sa part à l’importance de l’expérience accumulée par un individu (4). Vu sous cette optique, le leadership s’apprendrait tout au long d’un parcours exigeant, parfois linéaire, le plus souvent chaotique, au cours duquel certaines expériences jouent un rôle d’accélérateur et dont le manager ressort transformé. Parmi ces rites de passage figure l’opportunité
de partir travailler à l’étranger, ou dans une petite unité distincte et prospère qui conférera au manager un maximum d’autonomie et de responsabilités. Participer à des projets complexes (comme une restructuration ou une fusion-acquisition), essuyer une grosse crise ou, au contraire, gérer une période de boom intense sont également des défis qui peuvent se révéler déterminants sur le chemin du leadership, à condition de recevoir des «feedbacks» positifs et constructeurs (5).
Se forger une légitimité. Inutile de choisir votre camp entre ces trois écoles. Des travaux très récents ont montré que dans les faits, le leadership est le fruit de la combinaison de ces trois approches, ces qualités innées ne pouvant se révéler et s’épanouir que dans un contexte propice et à travers un processus de développement précis (6). Prenez le cas de Barack Obama. Il est né avec une intelligence, un don oratoire et un charme indéniables. Il a ensuite eu la chance de se présenter à un moment où les Américains, échaudés par la présidence controversée de George W. Bush, ressentaient un profond désir de changement. Enfin, son éducation dans les prestigieuses universités de Columbia et de Harvard, son début de carrière dans le social à Chicago, son autobiographie à succès puis son discours remarqué à la convention démocrate de 2004 lui ont offert autant d’occasions de se forger une légitimité. Les chercheurs Micha Popper et Ofra Mayseless ajoutent à ce cocktail gagnant un facteur clé de succès : la motivation. Un individu peut très bien avoir le profil et l’expérience rêvés d’un leader, mais sans réelle envie de consentir les sacrifices qui s’imposent pour réussir, sans faire du leadership sa priorité, il n’ira pas très loin.

Réseautage et résilience. Le sociologue Pierre Bourdieu, pour sa part, insistait déjà en 1990 sur l’importance des réseaux. A l’heure des LinkedIn et Viadeo, on ne peut que lui donner raison. Aujourd’hui, dans le contexte économique tendu freinant la mobilité, les relations d’un individu comptent presque plus que ses qualités et ses compétences. Résumons : vous êtes doué, motivé, expérimenté, bien placé et connecté ? Vous avez toutes les chances de devenir un leader ! Reste, selon les travaux de Jean-François Chanlat, une variable qui pourrait tout faire capoter : la dimension politique (7). Le monde de l’entreprise est truffé de médiocres et de jaloux prêts à tout pour torpiller les bons. En cas d’attaque, il faudra savoir faire preuve de résilience, cette capacité à encaisser les chocs pour en ressortir plus fort. Une preuve de plus qu’en matière de leadership, rien n’est joué d’avance.

(1) R.M. Stogdill, “Handbook of Leadership : A Survey of the Literature”, New York Free Press, 1974.
(2) A. Bandura, “Self-Efficacy : Toward a Unifying Theory of Behavioral Change”, “Psychological Review”, vol. 84, p. 191-215, 1977.
(3) R. A. Mangi, I. A. Ghumro, A. R. Abidi, “A View on Leadership Skills
and Qualities with Reference to Crisis, Change and Employee Relationship”, “Interdisciplinary Journal of Contemporary Research in Business”,
novembre 2011, vol. 3, n° 7, p. 398-408.
(4) D. Cristol, “L’enseignement des sciences de gestion s’oppose-t-il à l’apprentissage du management ?”, “Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels”, 2009/37, vol. 15, p. 307-325.
(5) C. Voynnet-Fourboul, “La Spiritualité des dirigeants en situation de
passage de leadership”, “Management et Avenir”, 2011/8, n° 48, p. 202-220.
(6) M. Popper & O. Mayseless, “The Building Blocks of Leader Development “, “Leadership and Organization Development Journal”, vol. 28, n°7, 2007,
p. 664-684, vol. 87, n° 18, juillet, 2011.
(7) J.-F. Chanlat, “Emotions, organisation et management :
une réflexion critique sur la notion d’intelligence émotionnelle“,
“Travailler”, 2003/1, n° 9, p.113-132.

La gauche attaque Sarkozy à travers Fillon

Harlem Désir crie au «mensonge industriel d'État» après les propos de l'ex-premier ministre sur PSA.

Puisque la guerre Copé-Fillon n'a pas eu lieu, jeudi soir, sur le plateau de Des paroles et des actes , le PS s'est rabattu sur sa cible habituelle: Sarkozy. L'explication de François Fillon sur l'intervention de l'ancien président dans le dossier PSA Peugeot Citroën a servi de prétexte. Quand le groupe industriel avait dévoilé son «plan d'économies», en juillet, la gauche s'en était prise à Nicolas Sarkozy, l'accusant de s'être entendu avec Philippe Varin, président du directoire de PSA, pour reporter l'annonce de ces mauvaises nouvelles au lendemain de la campagne.
«C'est absolument faux», a affirmé François Fillon jeudi, en revenant sur cet épisode: «Nicolas Sarkozy ne demande pas qu'on repousse l'annonce, il demande qu'on repousse le plan social, ça ne revient pas du tout au même.»«Il aurait été un peu étrange que juste à la veille de l'élection présidentielle, a ajouté l'ex-premier ministre, le président de la République française, qui avait tout fait pour empêcher les licenciements dans l'industrie automobile, dise à M. Varin “Mais allez-y, je vous en prie, c'est vraiment le moment de le faire”.»
Vendredi matin, sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem a choisi de ne retenir qu'une partie de cette explication: Nicolas Sarkozy a demandé qu'«on repousse le plan social». La porte-parole du gouvernement y a vu la preuve du «cynisme absolu» de l'ancien président.
Invité de RTL à la même heure, Xavier Bertrand a alimenté la polémique en déclarant qu'ayant participé à «plusieurs réunions» sur ce dossier, il n'avait pas «le même souvenir» que l'ancien chef du gouvernement. «J'ai, par contre, un souvenir très clair, a-t-il ajouté. C'est celui d'une constance de Nicolas Sarkozy pour dire qu'il ne voulait pas de fermeture de sites dans l'industrie automobile en France.» L'ex-ministre du Travail ne voulait pas mettre François Fillon en difficulté, d'autant qu'il venait d'annoncer qu'il lui apportait son soutien pour la présidence de l'UMP. Mais ses déclarations ont eu pour effet immédiat de relancer la surenchère à gauche.
La palme revient à Harlem Désir, qui a parlé de «mensonge industriel d'État». «C'est un scandale, a affirmé le premier secrétaire du PS, une faute inexcusable, qui montre que la droite n'a absolument aucune leçon à donner en matière d'économie et n'a absolument aucun crédit compte tenu de ce qu'elle a caché aux Français.» Selon lui, sous le précédent quinquennat, «la droite avait en fait abandonné l'industrie».
François Fillon a publié un communiqué dans l'après-midi pour mettre les choses au point. Il y répète ce qu'il avait dit jeudi soir, avec d'autres mots: «Nicolas Sarkozy n'a pas demandé qu'on repousse l'annonce du plan social, mais que tout soit tenté pour l'éviter, comme il a toujours essayé de le faire pour toutes les entreprises pendant cinq ans.»

Les désirs d'avenir de Royal laissent les militants PS circonspects 

Réponse à Télérama sur Ayn Rand

Après Le MondeTélérama s'est livré à un jeu de bingo-buzz où l'objectif n'est pas d'exposer un système de pensée cohérent mais de placer le maximum de mots qui font peur : égoïsme, individualisme, libéralisme, capitaliste.
Quand on ne comprend pas un auteur, le risque de faire de sa pensée une caricature à force d'approximations est grand. Après Le MondeTélérama s'est livré à un jeu de bingo-buzz où l'objectif n'est pas d'exposer un système de pensée cohérent mais de placer le maximum de mots qui font peur : égoïsme, individualisme, libéralisme, capitaliste... Auteur de nombreux ouvrages, dont un roman considéré comme le deuxième ouvrage le plus influent aux États-Unis, Ayn Rand est apparemment trop difficile à comprendre pour les journalistes français.

À la lecture de l'article de Télérama, on peine à comprendre comment l'ouvrage le plus connu d'Ayn Rand, Atlas Shrugged, peut être l'ouvrage le plus influent aux États-Unis après la Bible. Présentée comme une extrémiste radicale provocatrice, défendant "l'individualisme le plus débridé" au sein du "libéralisme le plus radical", Ayn Rand a pourtant dénoncé l'anarchie comme concept politique : « l’anarchie, comme concept politique, est une naïve et flottante abstraction (…) Une société sans un gouvernement organisé serait à la merci du premier criminel venu, et elle se précipiterait dans le chaos d’une guerre entre gangs. (…) Même une société où chacun serait pleinement rationnel et rigoureusement moral ne pourrait pas fonctionner dans un état d’anarchie ; c’est le besoin de lois objectives et d’un arbitre pour régler les conflits entre individus honnêtes qui nécessite l’établissement d’un gouvernement ». Ainsi, l'individualisme qu'elle défend n'est pas le plus débridé, ni le libéralisme qu'elle prône le plus radical – la tentation des superlatifs était sans doute trop forte, de même que la tentation de la cantonner au statut de romancière alors que la plupart de ses ouvrages traitent de philosophie.
L'article a le mérite d'évoquer la difficulté de situer la pensée d'Ayn Rand sur l'échiquier politique américain. On aurait au moins autant de mal à la situer sur l'échiquier politique français ; Contrepoints, site d'information libéral exprimant l'avis de contributeurs aux visions multiples, est souvent à tort catalogué "de droite". La difficulté tient à sa revendication, commune aux libéraux, d'une liberté qui ne soit pas au choix civile ou économique. Elle rejette l'intervention du gouvernement dans l'économie comme son immixtion dans la vie des individus ; elle bannit l’État-providence au même titre que le soutien de l’État à certains secteurs ou entreprises et défend la liberté des individus à disposer d'eux-mêmes, formulant notamment des positions.
Ayn Rand a su résumer sa pensée en une phrase : "Pour vivre, un homme doit tenir trois choses pour valeurs suprêmes et souveraines de la vie : la Raison, le Sens et l'Estime de soi." Elle a articulé une métaphysique, une épistémologie, une éthique ; on ne peut en dresser un portrait fidèle en se contentant d'invoquer l'égoïsme, l'individualisme et la liberté comme autant de gros mots. L'égoïsme rationnel qu'elle prône repose sur l'idée que l'homme doit vivre sa vie par et pour lui-même, comme le souligne l'article ; par opposition au statut d'animal sacrificiel que les morales altruiste et collectiviste lui confèrent. Ce qu'elle réfute, c'est l'idée qu'il peut être moral d'exiger d'un individu d'agir contre son intérêt, qu'il existe un intérêt supérieur auquel l'homme doit se conformer sans pouvoir le concevoir – qu'il s'agisse d'un dieu, de la société ou de l'intérêt général. Ce n'est pas parce qu'il "fait de l'homme un être dépendant des autres" que l'altruisme est une notion monstrueuse, mais parce qu'il exige de l'homme vertueux qu'il devienne esclave de l'homme vicieux, de celui qui produit qu'il se prive des fruits de son travail au profit de celui qui n'a rien à offrir.
Elle a su percer à jour les fondements moraux nauséabonds des justifications données par leurs partisans aux sacrifices exigés de l'homme en donnant systématiquement aux idées une réalité objective. La dépeindre en prêtresse de la liberté ne donne pas une image fidèle de sa pensée ; elle a toujours, au contraire, cherché à démystifier les concepts. L'objectivisme randien n'est pas une religion révélée, mais une philosophie, un système de pensée cohérent.
Il postule que le premier droit de l'individu est le droit à la vie, c'est-à-dire le droit d'agir pour la préservation et l'accomplissement de sa propre vie ; son premier interdit est le recours à la violence, car "la moralité s'arrête là où les armes commencent à parler".
Ce que n'évoque pas l'article, c'est l'idéal d'Ayn Rand : une société où les rapports entre individus sont basés sur le consentement mutuel et où les individus agissent dans leur intérêt sans empiéter sur la liberté des autres. D'ailleurs, le rejet du sacrifice vaut autant pour soi que pour les autres ; le "credo" objectiviste pourrait être le suivant : "Je jure, par ma vie et l'amour que j'ai pour elle, que je ne vivrai jamais au profit d'un autre homme, ni ne demanderai à un autre homme de vivre pour le mien."
La citation conclusive présente la pensée d'Ayn Rand comme un "extrémisme provocateur". L'objectivisme formule un idéal, une éthique, dont il ne suffit pas d'évoquer quelques aspects au détour d'un article pour affirmer qu'il est extrémiste. Pas plus qu'on ne peut qualifier de provocateur l'exposé du caractère nauséabond de systèmes de pensée fondés sur le sacrifice de l'individu. À défaut de dresser un portrait fidèle de la pensée d'Ayn Rand, l'article illustre l'échec en France à comprendre une philosophe plus caricaturée que connue.

PLF 2013 : "la loi de finance 2013 tue déjà des start-ups"

Je ne cesse d'avertir sur les effets négatifs qu'aura une "rigueur" fondée uniquement sur la hausse des taxes et impôts et non sur une baisse forte et durable de la dépense publique. En particulier, à surtaxer l'innovation et la création de richesses avec des taux d'impositions confiscatoires, outre priver les contribuables du juste fruit de leur travail, le gouvernement n'aboutit qu'à tuer la croissance économique.
Avant même la mise en œuvre du projet de loi de finances 2013 (PLF 2013), les faits viennent donner raison à ces analyses.
Un entrepreneur témoignait ainsi sur Twitter de son premier refus d'investisseur, à cause de la folie taxatoire française :

Essuyer un refus de business angel à cause du #PLF13 merci le gouvernement ! bien joué !
Et d'ajouter que la croissance de l'entreprise serait quasiment bloquée désormais :
Pas plus de 20K d'investissement par an désormais, vs 150K+ l'an passé
Ainsi aussi d'un autre article publié il y a une dizaine de jours par Frédéric Lasnier, dirigeant de Pentalog, une "société de services en ingénierie informatique, leader de l'offshore en Europe" et de Pentalabbs, un incubateur, dans lequel il annonce qu'il passera désormais par des fonds étrangers pour tous ses investissements :
Je suis déjà sûr de ce que Pentalog va faire de son programme Pentalabbs et ce, dès les prochaines semaines. [..] Il est impossible de faire fonctionner un fonds d’investissement, dans la crise en particulier, avec 60% d’imposition sur les plus-values de cession. Les pertes sur certains dossiers devraient au minimum être exonérées. Pour autant il serait stupide d’arrêter un programme qui fonctionne bien aujourd’hui. La conséquence de ces deux affirmations, c’est que nous serons obligés, dans les années qui viennent de faire prendre nos participations à d’autres filiales que nous avons dans l’UE (en Allemagne et en Roumanie à ce jour). [..] Désormais, en France ou ailleurs, les fonds que nous investirons ne seront plus français.
Le problème est pour lui fiscal et culturel :
Le gouvernement français, au travers son projet de fiscalisation  des plus-values de cession à 60%, m’a d’abord dit que j’étais un rentier, puis, se reprenant suite à l’intervention des pigeons, que j’étais un entrepreneur désiré ET une raclure de rentier (dans mon métier d’investisseur au sein du Pentalabbs). Je crois moi n’avoir qu’un seul métier, du matin au soir et du lundi au dimanche. Je suis entrepreneur : un entrepreneur apolitique, humaniste, et dévoué à la performance de ses projets car il y a longtemps que j’ai compris que l’entrepreneur ne pouvait être honnête à l’égard de TOUT son environnement s’il n’était pas en recherche des meilleurs résultats pour ses activités.
Et d'ajouter sur l'exil fiscal certains pour d'autres et que lui envisage :
Je suis malheureusement sûr déjà de ce que vont faire plusieurs de mes amis qui n’accepteront plus d’être moins bien traités fiscalement que des héritiers, qui sont bien eux le pire exemple du rentier puisque n’étant en rien responsables de la richesse créée. Il est vrai que Monsieur Hollande est mieux né que la plupart de mes amis entrepreneurs ou moi-même. [..] Il me semble que la politique fiscale de la France incarne une sainte trinité : immobilier (les niches), héritage, fonction publique. Les conséquence sont évidentes : nos élus sont soit des fonctionnaires (principalement), soit des professions libérales, des gens qui ont du temps et la sécurité de l’emploi.
Des déclarations grandiloquentes sans conséquences ? Attendez le second article. Titre choc : Startups : la loi de finance 2013 tue déjà.
Il comptait investir dans une entreprise française sur un secteur innovant. Devant les mesures de la loi de finances 2013, il doit y renoncer, avec pour conséquence probable le non développement de la start-up concernée. En cause, la taxation confiscatoire des plus-values (plus de prise de participation via une société française) et l'extrême complexité de la loi, digne des pires cauchemars (Pour rappel, la fiscalité distinguera désormais entre types d'investisseurs et selon la durée de détention, avec une usine à gaz énorme).
Extraits :
[Nous comptions investir] jusqu’à ce que nous réalisions l’ampleur des dégâts de la loi de finance 2013 sur la communauté d’intentions qui doit régner entre associés. J’en ai parlé également, sur mon blog perso, mais d’un seul coup, nous avons réalisé que les petits écarts qu’ont eu entre eux les associés allaient être démultipliés par les différents cas de calendriers fiscaux induits par la loi fiscale la plus idiote de l’histoire ! Dans cette société cohabite donc des fondateurs déjà très dilués, salariés et présidents, et des angels. À ceux-là, il aurait encore fallu ajouter une filiale européenne de Pentalog, puisqu’il n’est plus question pour moi de prendre des participations via une société française.
Et là, je dis stop, ça ne le fait plus. Je ne rentre pas dans un tour de table aux intérêts aussi divergents à moyens, voire à court terme. Ça m’ennuie car je crois au dossier au fond, je crois aux hommes qui l’animent, mais je ne crois pas que les intentions qui les guident pourront rester les mêmes au fur à mesure que la société se rapprochera de très grandes échéances. Donc c’est stop.
Les pigeons ont raison, la loi de finance 2013 tue.
Pour un témoignage comme celui-ci, combien resteront invisibles ? Combien de futurs succès ne verront jamais le jour parce que la France a préféré surtaxer ses créateurs au lieu de réduire les dépenses d'un modèle social qui aligne déficit sur déficit depuis 40 ans ? Il est toujours plus difficile de voir ce qui n'a jamais été car on l'en a empêché. Dans le célèbre roman La Grève d'Ayn Rand, il faut attendre que les créateurs fassent grève et s'en aillent pour qu'on commence à les regretter. Avons-nous besoin d'aller jusqu'à la faillite pour voir que nous faisons fausse route ?
Espérons que le gouvernement ouvre les yeux et vite, car la situation est dramatique. Interrogés par le cabinet Deloitte sur là où il sera le plus intéressant d’investir dans les six prochains mois, seuls 3% des directeurs financiers de groupe français citent la France. Et "96% jugent la fiscalité et le coût du travail comme les principaux freins à l'investissement en France".

Budget : les coucous européens font la grimace

Budget : les coucous européens font la grimace

A un mois d’un sommet « crucial » – mais ne le sont-ils pas tous ? – pour fixer le prochain budget de l’Union européenne pour 2014-2020, les partenaires européens n’en finissent plus de taper du poing sur la table, tant il paraît difficile, de plus en plus, de parvenir au compromis qui définit, selon François Hollande, la nature même de l’Union européenne. Mais il prévoit déjà de devoir y passer « plusieurs nuits »…
Ainsi Helle Thorning-Schmidt vient-elle, devant les membres de la commission parlementaire danoise aux Affaires européennes, de réclamer un rabais, d’un milliard de couronnes, soit 134 millions d’euros, s’il vous plaît, estimant ne pas avoir à « payer pour les rabais des autres pays riches ». Le Premier ministre danois menace, en cas de refus, de mettre tout simplement son veto au projet de budget 2014-2020 de l’Union européenne.
Dans le principe, le Royaume était pourtant opposé à toute idée de rabais. Mais, depuis l’année dernière, le gouvernement danois a revu sa position, estimant que, malgré ce principe, il ne serait pas juste qu’un certain nombre d’Etats-membres (Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Pays-Bas et Suède) obtiennent un tel rabais, justifié par le fait qu’ils financeraient sinon une part jugée disproportionnée du budget de Bruxelles, et que le Danemark se retrouve contraint de payer plein pot…
Son homologue britannique, David Cameron, avait, quelques jours plus tôt, lui aussi menacé d’opposer son veto au projet de « Cadre financier pluriannuel », si les intérêts des contribuables britanniques n’étaient pas respectés.
Jeudi, devant le président du Conseil européen Herman Van Rompuy venu lui rendre visite, il a réitéré son opposition.
« Le Premier ministre et le vice-Premier ministre [Nick Clegg] ont tous les deux exprimé clairement la position du gouvernement : nous n’acceptons aucune augmentation en termes réels (hors inflation) dans le budget de l’UE », a indiqué un porte-parole du 10 Downing Street dans un communiqué.
Pour David Cameron, la situation est claire : à l’heure où la plupart des pays européens sont contraints de prendre des mesures économiques drastiques, et, pour certains, de recevoir encore des aides de l’Union ou du FMI, il apparaît pour le moins inopportun d’augmenter les dépenses européennes.
Herman Van Rompuy se l’est donc tenu pour dit. Mais il ne désespère pas, en continuant de discuter avec les uns et les autres jusqu’au 23 novembre, de finir par leur faire entendre raison… si l’on peut dire. Au demeurant, il n’a pas grand chose d’autre à faire…
Le Parlement européen lui-même a haussé le ton. « Si Cameron le fait, nous pouvons le faire aussi », a déclaré le chef de file des socialistes européens, Hannes Swoboda. Et, effectivement, le Parlement européen dispose d’un droit de veto, qu’il peut opposer même à un accord conclu à l’unanimité des Vingt-sept…
Pour l’heure, tout semble donc bloqué. Au point qu’Angela Merkel aurait menacé, si l’on en croit le Financial Times, de faire annuler purement et simplement le sommet.
Berlin a immédiatement démenti. Il n’est jamais bon, quand les discussions deviennent délicates, de passer pour le méchant de service – eût-on raison. En réalité, l’Allemagne plaide surtout, à l’heure actuelle, pour obtenir de ses partenaires un statu quo, qui fixerait le prochain budget à 1 % du PIB de l’Union. Soit 100 milliards de moins que la proposition actuelle de Bruxelles.
C’est donc moins restrictif que la position de Londres. Mais beaucoup plus que celle de l’actuelle présidence tournante chypriote. Angela Merkel veut cependant croire au compromis – qu’elle préfère nommer accord. Son porte-parole le disait encore clairement jeudi : « Nous sommes convaincus qu’un accord serait un signal fort envoyé par l’Europe, sur sa capacité d’action et sur les moyens de planifier ce qu’elle peut donner aux Etats membres. »
Un signal fort ? Il faudrait se presser ! Les Européens doutent de plus en plus que l’Union en soit capable – si même elle l’a jamais été…

Délit de… fuites

Le délit de… fuites est habituel dans le débat public. Cela tient aux médias, friands d’exclusivité. Mais il y a une autre explication, d’ailleurs compatible avec la première. Les responsables politiques ont souvent intérêt à laisser filtrer une partie ou la totalité d’un projet. Méthode vieille comme le monde, pour préparer l’opinion et tester ses réactions éventuelles.
Le dossier de la « compétitivité » est-il à ranger dans cette seconde catégorie ? Voire !
Un rapport commandé à Louis Gallois, doit être remis au Premier ministre le 5 novembre prochain. Il s’agit ni plus ni moins de trouver comment rattraper le retard accumulé par la France face à ses concurrents mondiaux. La question des coûts de production – souvent trop élevés – n’est pas la seule à prendre en compte, mais elle est centrale.
Les préconisations du groupe de travail piloté par l’ancien patron du groupe aéronautique EADS ne sont pas encore officielles mais elles sont distillées chaque jour. La dernière livraison porte sur les 35heures, mesure emblématique de la gauche, dont le document proposerait la suppression.
Jean-Marc Ayrault, s’en est pris vivement hier à la presse sur de telles informations qu’il estime non fiables, non fondées. Dans une période où le gouvernement marche à couacs répétés, on comprend que le Premier ministre sorte de son flegme habituel. Il est accusé d’amateurisme par l’opposition, et sa crédibilité devient vacillante.
Les fuites sont donc objectivement embarrassantes pour lui. Mais elles ont le mérite de donner l’alerte, car toutes vont dans le même sens. Celle d’un recul possible de l’Élysée et de Matignon sur un dossier qui est stratégique et sur lequel pourrait se jouer le quinquennat de François Hollande. Le président de la République a fait le bon diagnostic : la France est malade de sa compétitivité. Mais si son traitement demeure homéopathique, s’il choisit l’esquive, le chef de l’État commettra la même erreur que Lionel Jospin. Alors Premier ministre (1997-2002), il avait refusé d’entreprendre une réforme en profondeur du système de retraite. Mauvais service rendu au pays. Et à son propre camp, puisque la gauche a perdu, en partie pour cela, la présidentielle de 2002.

Plaidoyer contre l’appartenance à l’UE

Les europhiles sont tellement habitués à rabâcher la nécessité économique de l’adhésion à l’UE qu’ils ne prennent plus le temps d'en questionner les présupposés.
Il existe souvent un décalage en politique. Les experts rabâchent continuellement les mêmes statistiques obsolètes depuis des années. Même lorsque la réalité les rattrape, ils sont lents à ajuster leur vision du monde.
Combien de fois, par exemple, entendons-nous des politiciens et des journalistes clamer « la moitié de nos exportations » (ou même « la majorité de nos exportations ») vont à l’UE ?
Je ne suis pas sûr que cette statistique ait été entièrement vraie. Les données ont été trafiquées en deux sens.
Premièrement, il existe ce que les économistes nomment « l’effet Rotterdam » : de nombreuses exportations anglaises destinées aux marchés non-européens sont acheminées via Anvers et Rotterdam, comptées dans le nombre brut d’exportations à l’Union Européenne, « exportations britanniques en République d’Irlande » contient en réalité de nombreuses marchandises étrangères envoyées par bateau via Belfast.
Quoi qu’il en soit, l’UE ne représente, somme toute, qu’une minorité de nos échanges. Le « Treasury Pink Book », l’OCDE, la Commission Européenne : tout ceci place les chiffres en dessous de 50%. Les derniers chiffres officiels, publiés par l’Office National des Statistiques au 11 Septembre, montre que l’UE ne représente plus que 43,6% de nos exportations, le chiffre le plus bas depuis que le système de mesure actuel a commencé en 1988.
Peu importe un point de pourcentage par-ci par-là, en revanche. La tendance est irréfutable. Chaque continent dans le monde est en croissance hormis l’Europe. Nos exportations vers l’UE ont diminué de 7,3% dans les trois derniers mois pour lesquels nous avons des données, tandis que nos exportations dans le reste du monde ont augmenté de 13,3%.
Où donc ces faits sont-ils reflétés dans la pensée officielle ? Pour la majorité de l’institution, notre appartenance à l’UE est une donnée, un fait autour duquel d’autres politiques doivent être ajustées. Les principaux partis, ensemble avec le TUC (syndicats, NdT), le CBI (MEDEF britannique, NdT) et la BBC, sont tellement habitués à rabâcher la nécessité économique de l’adhésion à l’UE qu’ils ne prennent plus le temps de questionner leur hypothèse.
Comme la plupart des politiques héritées, l’adhésion a l’UE a eu une logique. Au début des années 70, quand nous avons fait notre troisième demande d’adhésion - celle qui finalement réussirait – la CEE semblait effectivement offrir des perspectives attirantes. Entre 1945 et 1974, l’Europe de l’Ouest avait dépassé non seulement la Grande-Bretagne et le Commonwealth mais également les États-Unis.
Après coup, on peut comprendre comment cela a pu arriver. La Seconde Guerre Mondiale avait détruit les infrastructures en Europe, mais avait laissé un lieu où une main-d’œuvre industrielle et éduquée voulait entamer sans relâche l’effort de reconstruction. Il y a eu migration de masse – entre les pays, alors que les populations se déplaçaient de la campagne aux villes, du littoral méditerranéen aux mines de charbons et installations sidérurgiques du nord, et des anciennes colonies jusqu’en Europe. L’Europe a également bénéficié de $12milliards d’Aide Marshall, qui se sont ajoutées aux $13 milliards déboursés entre 1948 et 1952, et par les garanties militaires américaines, qui ont libéré les budgets de la défense pour une utilisation civile.
Tout ceci, comme je le disais, est clair après coup. Ça ne l’était pas à cette époque. Les spécialistes britanniques n’arrivaient pas à comprendre pourquoi ils étaient dépassés par des nations qui avaient souffert bien pire qu’eux entre 1940 et 1945. Ils ne voyaient pas qu’ils avaient terminé la guerre avec une incommensurable dette, bien plus importante que n’importe lequel de leurs voisins. Ils n’ont jamais compris que la volonté des gouvernements successifs de baisser la dette par inflation a enrayé notre compétitivité et notre productivité, créant ainsi le « mal britannique ». Au lieu de ça, ils ont estimé que la raison pour laquelle ces astucieux continentaux allaient bien était grâce au marché commun.
En l'occurrence, le timing de la Grande-Bretagne aurait pu difficilement plus mal tomber. Nous avons rejoint la CEE en 1973, à la toute fin de la Wirtschaftswunder de l’Europe. Les derniers sursauts de croissance se sont arrêtés en 1974 avec le choc pétrolier et n’ont jamais redémarré proprement. En 1973, l’année de notre adhésion, l’Europe de l’Ouest (définie dans ce but comme les 15 États membres de l’UE avant la vague d’élargissement de 2004) représentait 38% du PIB mondial. Aujourd’hui, ce chiffre est ramené à 24% et en 2020 il sera de 15%.
Ce n’est pas uniquement dû au fait que les pays émergents aient une croissance plus forte que les pays industrialisés. L’UE a également été complètement dépassée par les États-Unis et par ce qui était appelé les vieux territoires.
En juin 2012, l’économie du Commonwealth a devancé la zone euro. Selon le FMI, les pays de la monnaie unique auront une croissance d’en moyenne 2,7% sur les 5 prochaines années – ce qui me paraît optimiste – alors que le Commonwealth montera en flèche au-delà des 7,3%.
Ces chiffres détruisent les prémisses auxquelles nous avions cru. Notre industrie a été redirigé, par intervention étatique, loin des marchés auxquels nous sommes connectés par la langue, la loi, l’habitude et les sentiments ; les marchés qui, contrairement à ceux de l’UE, sont en croissance.
Cela n’a jamais vraiment eu de sens de rejoindre une union douanière avec des économies industrialisées similaires au détriment des pays producteurs brut du Commonwealth : le but d’un marché, après tout, est l’échange malgré les différences. Mais les derniers chiffres disent tout haut à quel point notre choix était mauvais.
Je ne renie pas la question de l’Europe : bien qu’elle soit en train de couler, 43,6% est une bien grosse part. Mais l’UE devient simplement un marché parmi tant d’autres, aux côtés de l’ALENA, le Mercosur, etc. Et personne ne prétend qu’il faut fusionner nos institutions politiques avec les leurs pour pouvoir leur vendre.
Regardez la Suisse. La Suisse a refusé de rejoindre l’UE, en négociant à la place une série d’accords de secteur couvrant tout, de la pisciculture à la taille autorisée des poids-lourds. En conséquence, ils sont complètement couverts par les 4 libertés du marché unique – c’est-à-dire libre-circulation des biens, des services, des personnes et du capital – mais sont en dehors de la PAC et de la PCP, libres de déterminer leurs propres questions de droit humain, et s’épargnant les contributions budgétaires que les membres de l’UE doivent à Bruxelles.
Est-ce que leurs échange avec l’UE ont souffert des conséquences ? À peine. En 2011, leurs exportations vers l’UE étaient, par habitant, 450% celui de la Grande-Bretagne. Laissez-moi répéter ce fait étonnant. La Suisse a vendu 4.5 fois plus par habitant à l’UE de l’extérieur que nous le faisons de l’intérieur. Il est vrai, bien sûr, que les exportateurs suisse doivent respecter les standards de l’UE quand ils y exportent des marchandises, de la même façon qu’ils doivent s’ajuster aux standards japonais lorsqu’ils doivent vendre au Japon. Mais, in fine, ils n’autorisent pas l’UE à leurs dicter les termes de négociations avec les nouveaux pays entrants.
Même si la Suisse a tendance à copier la plupart des accords d’échange de l’UE avec les pays entrants, cela peut, et cela va plus loin lorsqu’elle ressent un protectionnisme excessif de la part de l’UE. Elle a signé un accord de libre-échange avec le Canada, par exemple, et est en pleine négociation avec la Chine. La Grande-Bretagne, par contraste, est souvent entrainée dans des disputes d’échange afin de protéger les intérêts de petits producteurs continentaux choyés.
Le Tarif Extérieur Commun (TEC) que la G-B doit appliquer à ses échanges avec les pays non-membres de l’UE atteint désormais une moyenne de 5 à 9% : une plus grande barrière que celle que nous avions dans les années 20. Nous avons, en d’autres mots, achetés un échange avec un marché européen déclinant au prix d’échanges dans un marché global en croissance.
Les gens me demandent parfois quel type de renégociation pourrait me faire plaisir. Si je ne devais faire qu’un seul test, ce serait ceci. Est-ce que la G-B pourrait, de façon indépendante, signer un accord avec, disons, l’Australie ? Signez, et beaucoup suivra. Refuser et nous nous condamnons nous-même au déclin.