TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 31 août 2011

DSK attendu dimanche matin en France

Dominique Strauss-Kahn devrait arriver dimanche matin en France, selon des informations publiées, mercredi 31 août, sur le site du Figaro, qui précise que l'ancien patron du Fonds monétaire international devrait arriver par le vol 007 d'Air France à 8 h 35, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en compagnie de son épouse, Anne Sinclair.

"Selon toute vraisemblance, l'ancien patron du FMI a choisi ce vol pour profiter de la cabine Première d'Air France", peut-on lire sur le site du quotidien. "DSK et Anne Sinclair, qui avaient initialement pris une réservation pour le vol AF 009 atterrissant à Roissy lundi 5 septembre aux alentours de 12 heures, ont finalement opté pour le vol 007 qui part de New York JFK samedi à 19 h 15 et qui atterrit dimanche à 8 h 35 à Roissy-Charles-de-Gaulle. DSK et Anne Sinclair ont deux dossiers de vol différents et ne voyagent pas en couple", précise Le Figaro.fr.
OH LA VACHE !!! ET SA TRUIE SERA AVEC LUI ? HUMILIÉE MAIS LES DENTS AUSSI LONGUES QUE JAMAIS.

L'hommage de Frédéric Mitterrand

Le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, a rendu hommage à Jean-Jacques Aillagon. "Poursuivant avec énergie les travaux de rénovation du château, du musée et du domaine national, le président Jean-Jacques Aillagon a engagé une politique d'accès pour de nouveaux publics qui s'est traduite par une augmentation substantielle de la fréquentation du domaine", écrit M. Mitterrand.

"Jean-Jacques Aillagon a œuvré au renforcement de l'attractivité et au développement du rayonnement international du domaine, valorisant son patrimoine et créant de nouvelles dynamiques artistiques. Il a ainsi organisé une série d'expositions qui ont connu un grand succès (...)", selon le ministre. "Jean-Jacques Aillagon a profondément rénové le regard que le grand public et les visiteurs étrangers portent sur le domaine en associant aux visites des œuvres d'artistes reconnus tels que Jeff Koons, Xavier Veilhan, Takashi Murakami et Bernard Venet", poursuit M. Mitterrand.

Catherine Pégard nommée à la présidence du château de Versailles

Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy, a été nommée mercredi 31 août en conseil des ministres"présidente de l'établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles". Ancienne journaliste, âgée de 57 ans,
Catherine Pégard succède à Jean-Jacques Aillagon, dont le mandat n'a pas été prolongé. En poste depuis quatre ans à la tête de l'établissement public, l'ancien ministre de la culture né le 2 octobre 1946 avait prévenu mardi le personnel de l'établissement public qu'il allait devoir prendre sa retraite le 30 septembre, dans une note transmise à la presse.
Pour les présidents d'établissement public, l'âge de la retraite est fixé à 65 ans, sauf dérogation. Pour maintenir Jean-Jacques Aillagon à la tête du château de Versailles, il aurait fallu modifier les statuts de l'établissement public par un décret en Conseil d'Etat introduisant une exception à cette limite d'âge, avait-on indiqué à l'Elysée. Cette option n'a pas été retenue.
Certaines personnalités du monde culturel ont bénéficié récemment de dérogations à l'âge légal de la retraite. C'est le cas notamment de Jean-Paul Cluzel qui avait 63 ans lorsqu'il a été nommé en janvier dernier pour cinq ans président du nouvel établissement public du Grand Palais.

Un vrai sujet d'insécurité pour le PS

Lors de son opération commando surprise à Marseille, sur la sécurité, Martine Aubry ne l'a pas vu, pas aperçu et n'a pas dit un mot de « l'affaire ». Elle embarrasse pourtant le PS au plus haut point et pourrait, si un juge allumait la mèche, voir le bâton de dynamite enfoui sous le Vieux Port exploser bientôt. On saura en effet le 8 septembre si Jean-Noël Guérini, soupçonné d'avoir profité de ses fonctions publiques pour avantager les intérêts privés de son frère, est mis en examen dans l'enquête sur les marchés présumés frauduleux de l'agglomération marseillaise. Auquel cas le puissant baron qui règne sur le conseil général et siège au Sénat n'aurait d'autre choix que de se placer en congé du parti. C'est l'option d'évidence posée par Harlem Désir qui a mis les pieds dans le plat. Seulement voilà, le sulfureux et roué Guérini, réputé bagarreur, ne l'entend pas ainsi. Au nom de la présomption d'innocence, il a déjà prévenu qu'il ne démissionnerait pas. Mieux, ou pis, il suggère à Harlem Désir, dont il rappelle cruellement une condamnation naguère pour recel d'abus de biens sociaux, de donner l'exemple ! L'attaque fait mal - du pain bénit pour la droite en pleine primaire et à la veille des sénatoriales - et le PS, conciliant jusqu'ici envers le cas Guérini, symbole du clientélisme de l'une de ses plus influentes fédérations, doit enfin sortir de sa grande mansuétude. Quitte à donner raison à Arnaud Montebourg, pourfendeur solitaire du système « féodal » marseillais. Après DSK, Guérini sera-t-il un nouveau sparadrap collé aux basques des duellistes Aubry et Hollande, au regard de leurs états de service rue de Solférino ?

Dîner

Le premier réflexe a été de croire à une blague : Frédéric Mitterrand, candidat d’un « Dîner presque parfait ». Mais non, l’info n’était pas une intox, notre ministre de la Culture apparaîtra vraiment dans l’émission de téléréalité, fin septembre. Comme n’importe quel candidat, précise M6, le ministre fera ses courses, cuisinera, dressera la table et recevra ses invités - au ministère, bien sûr… Grand bien lui fasse, au ministre, s’il a envie de se dandiner en tablier devant les caméras. Mais n’a-t-il donc rien d’autre à faire ? Et puis l’on croyait qu’il avait compris la leçon, après le scandale de ses amours en Thaïlande, complaisamment décrites dans un livre. Je me ferai plus discret, promettait-il alors… ça n’a donc pas duré, il a craqué pour le « Dîner ». Et après, Monsieur le ministre, vous nous ferez quoi : Cabinet Story, L’Elysée Célébrités - ou le Dîner de cons ?

Rythmes scolaires : l'enfant d'abord

« L'organisation du temps scolaire n'est pas prioritairement conçue en fonction des élèves. » Ce constat de la Cour des comptes, en mai 2010, rejoignait la conclusion affligée de l'Académie de médecine : « L'enfant n'est pas au centre de la réflexion. »

S'agissant de l'école, il faut bien admettre que c'est un comble, souligné avant les vacances par la Conférence des rythmes scolaires présidée par le recteur Forestier et Odile Quintin, ex-responsable de l'éducation à la Commission de Bruxelles. La France est le pays où les écoliers suivent le plus grand nombre d'heures de cours (913, contre 634 en Allemagne et 608 en Finlande), ont les journées les plus chargées (six heures à l'école élémentaire), les semaines les plus courtes et, avec la Grèce, les vacances les plus longues. La scolarisation annuelle est de 144 jours, contre une moyenne de 180 dans les pays de l'OCDE.

Conséquences : une intensité de travail excessive, des élèves fatigués, donc moins réceptifs à l'enseignement, avec un risque accru de décrochage chez les plus fragiles. Le parallèle s'impose naturellement avec le travail salarié, soumis à une productivité croissante et générateur d'un stress dont les effets sont connus.

On peut, bien sûr, invoquer les heureuses contreparties de ces contraintes et, spécialement, des plages de loisirs élargies. Élèves et salariés auraient plus de temps pour la détente et la récupération de la fatigue accumulée. Rien n'est moins certain. D'abord parce que le travail ne s'arrête ni pour les uns ni pour les autres, à la frontière de l'école ou de l'entreprise. Il y a les « devoirs de maison » - y compris pour les salariés - grâce (ou à cause) du portable. Ensuite, parce que les loisirs sont de moins en moins le Carpe diem (« Cueille le jour ») vanté par le professeur de français Robin Williams, dans le film culte Le cercle des poètes disparus. Il faut « faire » toujours plus, sans laisser de place à la vacance du temps, à ce vide bienfaisant où quelque chose de neuf, de non prévu, peut advenir.

Les choses sérieuses commencent lorsque l'enfant dit « J'sais pas quoi faire ! ». Au lieu de quoi, comme le souligne le rapport Forestier, il faut s'alarmer de l'engouement des jeunes pour tous les « écrans » qui saturent l'existence d'images et, de manière plus générale, pour les techniques d'information et de communication. 9 % des 8-10 ans ont un compte Facebook, alors que l'âge légal d'inscription est de 13 ans ! Les parents le déplorent. Mais que font-ils pour ouvrir à leurs enfants d'autres horizons, eux qui passent en moyenne cinq heures par jour devant la télé, sans parler du reste ?

Toute réforme, certes délicate, doit s'appuyer sur la redécouverte de l'extrême singularité de l'enfant, trop souvent traité comme un majeur miniature et soumis, y compris à l'école, aux exigences des adultes : la semaine de quatre jours pour arranger une majorité de parents ; les longues vacances d'été pour satisfaire les intérêts des lobbies du tourisme...

Ce qui veut dire, à rebours d'un certain discours d'alignement de l'école sur les attentes et besoins de la société, « remettre l'enfant au centre », restaurer la symbolique de l'espace scolaire en tant que lieu à part et donc, comme le suggérait Hannah Arendt, « séparer le domaine de l'éducation des autres domaines ». Une idée folle ? Mais n'est-ce pas notre pratique actuelle qui l'est plus encore ?

Là où il fait bon vivre

Août s’achève. Demain commence l’automne météorologique et, avec lui, ce temps appelé « rentrée ». Cet épisode rituel affectera d’abord nos chers députés, qui sont appelés aujourd’hui à débattre en commission du budget de l’État. Seront ensuite atteints les « amis de la Libye », aimable expression qui étiquette les pays qui contribuent, avec de l’argent et parfois avec des armes, à défaire le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

Aussi bien à l’Assemblée nationale qu’à la conférence internationale pour « la nouvelle Libye », il sera beaucoup question de gros sous, et le contraste des débats avec la détente estivale pourrait procurer à certains participants des migraines. Puis ce sera au tour des écoliers, collégiens et lycéens de reprendre les chemins, souvent goudronnés et balisés de frais, de leurs établissements.

Face à la perspective de tant de gravité à venir, qu’il n’est pas nécessaire, ou loisible, d’analyser chaque jour, une enquête mondiale, due au groupe du quotidien économique britannique « The Economist », permet de prolonger un peu le temps de l’agrément de vivre. En révélant, justement, où cet agrément est le plus grand, dans quelles métropoles de la planète l’existence est la plus agréable. La vie culturelle, l’accès aux soins médicaux, le calme social et la criminalité, la qualité de l’environnement ont notamment été pris en compte. Il apparaît finalement que deux pays dont on parle peu, qui de leur côté consacrent relativement peu de temps à faire la leçon au reste du monde, sont considérés comme des bastions d’un bel art de vivre. Dans le Top 10 des villes les plus agréables, l’Australie place quatre cités et le Canada, trois. Bravo ! Les capitales autrichienne, Vienne, et finlandaise, Helsinki, ainsi qu’Auckland, en Nouvelle-Zélande, complètent le palmarès.

Il n’empêche que Paris et la France restent au sommet, au coude à coude avec l’Espagne, de la fréquentation touristique mondiale, et peuvent donc se prévaloir aussi de charmes uniques. L’essentiel, sous chaque latitude, n’est-il pas de se sentir chez soi ?


Parti Socialiste : Rocard les exaspère!

Pour avoir expliqué que DSK était victime d’une « maladie mentale », l’iconoclaste Rocard a eu droit à une volée de bois vert.

Michel Rocard n’est jamais… décevant. Dans un monde politique où prévaut la langue de bois (et parfois de béton armé), lui, il balance – franco de port – ce qu’il a sur le cœur et dans la tête. Cela a toujours été comme ça, et cela forge la singularité du personnage. Mais avec l’âge – l’ancien Premier ministre, extrêmement agile, a aujourd’hui 81 ans –, cette propension historique s’accentue.
Intervenant lundi soir dans Le Grand Journal de Canal + et interrogé sur le « cas DSK », Rocard, sous l’œil ahuri de François Hollande, a expliqué, sur le mode de la plus grande évidence, que Dominique Strauss-Kahn était atteint d’une « maladie mentale » qui se traduisait par « une difficulté à maîtriser ses pulsions ». « C’est dommage, il avait un vrai talent », a conclu Rocard, grand pourfendeur de toutes les hypocrisies.

La perfidie de Lang

Mais puisque DSK n’est plus dans la course, pour qui va-t-il voter ? Rocard balance, dit-il, entre Hollande (« le plus populaire ») et Aubry (« la mieux placée techniquement »). Et Royal ? « Je ne crois pas à ses capacités pour cette fonction », cingle-t-il. Pourtant elle, elle y croit. Rocard, du tac au tac : « Dans une société de libre expression, le droit de dire n’importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine. »
Outrés par ce que Rocard a dit de leur ami DSK, mais un peu gênés aux entournures, Lang et Fabius sont montés au créneau. Lang, perfide : « Je crois que Rocard a quelques difficultés aussi à maîtriser les siennes, de pulsions. » Fabius, pincé : « Je ne savais pas que Rocard était un expert médical international reconnu. »

La bombe grecque n'est toujours pas désamorcée

Ce mercredi, le gouvernement d'Angela Merkel doit avaliser le dispositif de l'accord du 21 juillet pour la stabilisation de la zone euro, notamment un deuxième plan de sauvetage d'Athènes. Mais son adoption par les parlements allemand slovaque et finlandais est incertaine. Helsinki exige des garanties de la part d'Athènes. Et la participation des créanciers privés est encore à définir...
Les dix-sept chefs d'État ou de gouvernement de la zone euro étaient partis en vacance le 22 juillet en assurant avoir « stabilisé la zone euro ». Las, la batterie de mesures prises à Bruxelles la veille est en péril. Les susceptibilités nationales notamment sont sur le point de torpiller le nouveau programme d'aide à la Grèce d'un montant de 109 milliards d'euros et toute l'architecture d'aide aux pays en difficulté.
- Les contreparties à l'aide
Le premier écueil est l'exigence par la Finlande d'obtenir une « garantie » (collatérale) de l'État grec pour toute nouvelle aide à Athènes. Un temps, Helsinki évoqua un gage à prendre sur des immeubles grecs. Puis à la mi-août la ministre finlandaise des Finances, Jutta Urpilainen, a annoncé avoir conclu un accord bilatéral avec son homologue grec pour que ce dernier lui reverse sur un compte à part l'aide financière qu'il obtiendrait d'Helsinki...
De quoi annuler purement et simplement le soutien dont Athènes a urgemment besoin pour boucler ses fins de mois. Plusieurs autres pays de la zone euro, l'Autriche, la Slovaquie, les Pays-Bas, se sont en effet engouffrés dans la brèche, réclamant d'être traités comme leurs homologues finlandais. L'alternative est soit des garanties pour tous, soit pas d'accord pour la mise en oeuvre des mesures du 21 juillet...
Des négociations sont en cours pour « trouver une solution (...) qui va satisfaire tous les États membres de la zone euro » a déclaré, confiant, le chef de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker lundi soir. L'idée fait en tout cas tache d'huile et pas seulement chez de « petits » bailleurs de fonds du mécanisme d'aide : la ministre allemande des Affaires Sociales, Ursula von der Leyen, propose, au grand dam de la chancelière Merkel, d'envisager des garanties via les réserves d'or des États percevant une aide de leurs partenaires...
- Le rôle des parlements nationaux
Cette revendication de contrepartie pour tout nouvel effort financier envers un État dispendieux comme la Grèce est en fait formulée par les gouvernements pour justement amadouer leurs parlementaires et les inciter à donner leur aval aux mesures du 21 juillet dernier. Or rien n'est moins sûr dans plusieurs États-membres. Et quand bien même un feu vert serait arraché, cela ne le sera qu'à la dernière minute. En Slovaquie, le partenaire de la coalition du Premier Ministre Iveta Radicova, le parti SaS (Liberté et solidarité) se montre peu solidaire d'Athènes. Son chef tient les propositions de l'UE pour un retour « au socialisme » et la création « d'une union de la dette ». Il n'entend pas avaliser un élargissement de la mission du Fonds européen de stabilité financière (FESF) ni même sa recapitalisation. En Finlande, sans l'assurance de garanties pour toute nouvelle aide, la ratification de l'accord du 21 juillet semble en péril au Parlement. Enfin, et surtout, le Bundestag tranchera le 29 septembre s'il accepte les attendus négociés par la chancelière Merkel. Le point central sera justement le rôle que le Parlement allemand obtiendra pour le déblocage de toute nouvelle aide. Dès le 7 septembre, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe indiquera déjà à quelles conditions la chancelière Merkel peut faire peu de cas du Bundestag pour aider un pays partenaire de la zone euro. Très soucieux dans ses précédents arrêts sur les questions européennes de ne pas diminuer les prérogatives du Parlement, Karlsruhe pourrait assujettir toute décision concernant les plans d'aide et le FESF d'un vote au Bundestag. Pour les pays bénéficiaires, à l'instar de la Grèce, cela n'augure rien de bon car une fraction croissante de la majorité d'Angela Merkel est très réticente à payer pour les États membres en difficulté. Au point que ces jours-ci le poste même de la chancelière semble en jeu sur ce dossier.
- La participation des banques et assureurs prives
Athènes souhaitait initialement que l'opération d'échange de dettes de ses créanciers privés pour un montant de quelques 135 milliards d'euros commence dès août. Or cet échange « volontaire » scellant la participation des banques, assureurs et autres gestionnaires d'actifs privés au plan d'aide à Athènes peine à se matérialiser. On évoque désormais un échange pour fin octobre. Or, comme le notent les analystes de Barclays, « si cette participation du secteur privé ne concerne pas 90 % des créanciers comme stipulé dans la proposition, l'échange de titres n'aura pas lieu et la probabilité que l'entier plan de sauvetage pour la Grèce s'écroule, la Grèce faisant défaut, augmenterait considérablement ».
Le sauvetage de la Grèce et partant des mécanismes d'aide aux pays de la zone euro en difficulté (Irlande, Portugal) ne tient donc plus qu'à quelques fils.

Yannick Noah en conflit avec les impôts depuis 15 ans

Yannick Noah est la personnalité préférée des Français. Ce n'est peut-être pas le cas auprès des gens du Fisc. Depuis 15 ans, le chanteur conteste un redressement fiscal d'un million d'euros. L'affaire révélée par Le Canard enchaîné a débuté dans les années 90 quand Yannick Noah déclarait résider en Suisse. Une enquête du fisc avait alors conclu que l'ancien tennisman avait plus résider en France qu'en Suisse durant ces deux années. Étant considéré comme résident fiscal français, Yannick Noah doit donc rembourser plus d'un million d'euros.
C'est maintenant au Conseil constitutionnel de trancher après un recours déposé par le chanteur. Verdict le 13 septembre.
Ce petit con sans talent ferait bien de rester aux USA à jamais.

mardi 30 août 2011

La gestion de l'euro et celle de nos cafetières

Un seul pays vous manque, et tout est sacrifié. Voilà, pour paraphraser Lamartine, comment marche la zone euro. En un mot : mal.

Laborieusement conclu le 21 juillet, l'accord destiné à mettre en œuvre un deuxième plan d'aide à la Grèce est menacé par la fronde d'un des dix-sept membres de l'union monétaire européenne : la Finlande.
Elle compte pour moins de 2 % des ressources qui doivent être mises à la disposition d'Athènes, mais la Finlande peut tout faire capoter. Si elle obtient gain de cause, elle sera suivie par d'autres membres de la zone, et l'accord du 21 juillet sera vidé de sa substance.
Il prévoit de fournir à la Grèce une aide de 158,6 milliards d'euros – provenant pour les deux tiers du Fonds européen de stabilité financière ainsi que du Fonds monétaire international, d'une part, et du secteur privé pour le reste. L'accord, qui devrait permettre à la Grèce d'éviter le défaut de paiement sur sa dette souveraine, doit être ratifié par les parlements des Dix-Sept d'ici à la fin septembre.
Cédant à la pression d'une formation eurosceptique, le parti dit des Vrais Finlandais, le gouvernement d'Helsinki pose ses conditions. Il exige de recevoir des garanties d'Athènes – en liquide ou sous une autre forme – pour la part que la Finlande prend dans le plan d'aide. Il a signé un accord en ce sens avec la Grèce, un arrangement bilatéral, sans l'aval des autres membres de la zone euro.
Il faut refuser cette façon d'agir, dénoncer ce pas de deux négocié en catimini et ramener Helsinki à la raison. Sinon, d'autres membres de l'union monétaire ont fait savoir qu'ils exigeraient eux aussi des garanties "collatérales" de la part d'Athènes.
On aboutirait à ce paradoxe : pour être secourue, la Grèce devra débourser à hauteur de l'aide qui lui est promise. Autant dire que le plan de sauvetage grec serait mort-né. Jean-Claude Juncker, le président de l'eurogroupe, se veut optimiste. Il a assuré, lundi 29 août, qu'il présenterait "bientôt" une formule de compromis destinée satisfaire tous les Etats de la zone".
L'affaire n'en illustre pas moins la fragilité du fonctionnement de l'euro. Les décisions sont prises à l'unanimité. Elles doivent être ratifiées par les parlements nationaux. Passées à ce tamis des représentations nationales, les mirifiques mesures annoncées au sommet gagnent, certes, en légitimité démocratique. Mais, soumises aux impératifs de politique intérieure des uns et des autres, elles en ressortent affaiblies, diminuées et n'établissant toujours pas un début de gouvernement économique.
Ainsi en va-t-il dans une Europe dont la Commission n'est plus le moteur. Rassurons-nous, ladite Commission trouve à s'occuper. Elle s'affaire ces jours-ci à réglementer la consommation énergétique de nos cafetières électriques. Nos machines à filtre et à expresso seraient trop voraces en kilowatts; il faut, nous dit-on, instaurer d'urgence une nouvelle norme.
Certains jours, être européen est une affaire de foi.

Les politiques, au tableau !

Vont-ils enfin plancher sérieusement sur le sujet ? Après l’avoir oublié en 1995, survolé en 2002 et effleuré en 2007, les candidats à la présidentielle semblent enfin décidés à faire de l’école un thème central pour le grand rendez-vous de 2012. Il serait temps, après avoir tant musardé sur les chemins d’un électoralisme balisé par les éternels (gros) cailloux de l’insécurité ou de l’immigration, de revenir à l’essentiel.
Dans un pays plutôt jeune à la démographie dynamique, comment pourrait-on prétendre, au moment des grands choix, construire l’avenir sans explorer la question scolaire ? Comment une nation pourrait-elle n’en débattre qu’à la marge quand l’Éducation nationale est le premier poste du budget, et que le pays pointe désormais au 28 e rang (au classement Pisa) pour la qualité de son système éducatif ?
Malgré leurs lamentations officielles, les gouvernements successifs ont, dans les faits, admis passivement et avec fatalisme l’échec scolaire qui, chaque année, laisse 15 % d’une classe d’âge entrer au collège sans savoir lire, écrire et compter correctement, et 150 000 adolescents sortir de leur parcours éducatif sans diplôme ni qualification.
Pour cette rentrée, les politiques ont fait un gros progrès. L’école élémentaire, traditionnellement négligée dans une France sûre de posséder la meilleure primaire du monde, s’impose, enfin, comme une priorité de leurs priorités.
François Bayrou, fidèle à l’un de ses infatigables chevaux de bataille, en fait une de ses deux urgences nationales. François Hollande place les jeunes en tête de son futur projet, et - plus surprenant - voilà même le très comptable Luc Chatel qui fait la promotion d’un modèle finlandais extrêmement généreux
Encore faudra-t-il passer du simple diagnostic à l’épreuve de vérité. Que valent les plus belles professions de foi quand les suppressions de postes reviennent, concrètement, à alourdir le nombre d’élèves par classe (pas partout, d’accord…), à désorganiser un peu plus un système de remplacements déjà ubuesque, à priver des directeurs d’école qui font des miracles avec des moyens dérisoires d’un poste d’aide administrative ? A raser les Rased, seule structure véritablement organisée pour aider les élèves à problème ?
Les politiques vont-ils enfin sortir des faux-semblants ? Le ministre, de ses calculs absurdes qui s’enorgueillit de respecter la règle de suppression d’un fonctionnaire sur deux ? L’opposition, de ses promesses intenables, comme celle de Ségolène Royal prévoyant carrément un deuxième enseignant par classe ? Quant au système lui-même, du haut en bas, est-il décidé à se délivrer de dogmes, d’habitudes, de postures qui pétrifient toute évolution lucide ?
Notre pays est-il, oui ou non, collectivement capable de ce courage collectif dont dépend le futur de ses enfants ?

La Bourse d'Athènes en forte hausse après l'annonce d'une importante fusion bancaire

La Bourse d'Athènes a clôturé en forte hausse de + 14,37 %, lundi 29 août, après l'annonce de la fusion des deuxième et troisième banques grecques Eurobank et Alpha, avec le soutien du Qatar, pour créer le premier établissement bancaire du pays et lancer la très attendue restructuration du secteur.

Les deux banques ont indiqué dans la foulée qu'elles allaient, au prix de lourdes pertes, échanger les obligations d'Etat grecques qu'elles détiennent, devenant ainsi les premiers créanciers privés grecs à annoncer officiellement leur participation au plan de sauvetage de leur pays. La nouvelle entité, Alpha Eurobank, sera la plus grande banque privée de Grèce et des Balkans, dotée de 146 milliards d'euros d'actifs. La nouvelle banque sera également dans les trois premières positions en Bulgarie, à Chypre, en Roumanie et en Serbie.
Le fonds qatari Paramount, déjà actionnaire à hauteur de 5 % du capital d'Alpha, prendra 17 % de la nouvelle entité, en apportant 500 millions d'euros d'argent frais sous forme d'obligations convertibles. "Nous annonçons un mariage qui crée la plus grosse banque de Grèce. Il s'agit d'un grand pas en vue de la rationalisation du système bancaire grec", a souligné le nouveau président, Iannis Costopoulos, issu d'Alpha. "Il s'agit du premier investissement majeur en Grèce depuis des années et d'un vote de confiance pour le pays. Nous pensons qu'il en amènera d'autres", a-t-il ajouté.
"MESSAGE DE CONFIANCE"
Les trois actionnaires principaux vont participer à un projet de renforcement du capital conjoint portant au total sur quelque 3,9 milliards d'euros, dont une augmentation de capital de 1,25 milliard prévue début 2012. La fusion doit être finalisée avant la fin de l'année. "La participation du Qatar qui bénéficie de la note AAA nous donne une certaine force pour réduire nos coûts d'endettement", a indiqué Nicolas Nanopoulos, qui va être l'un des deux directeurs généraux du nouveau groupe, au côté de Dimitris Matzounis.
Les actionnaires d'Eurobank recevront cinq nouvelles actions Alpha pour sept titres Eurobank, donnant ainsi 57,5 % du capital de la nouvelle entité aux actionnaires actuels d'Alpha et 42,5 % aux actionnaires d'Eurobank. Le ministre des finances grec, Evangélos Venizélos, a salué une "évolution positive". "Il est important que le Qatar participe et investisse en Grèce, envoyant à l'étranger un message de confiance" dans l'économie, a ajouté le ministre dans un communiqué où il a réaffirmé sa confiance dans le système bancaire national "totalement sûr".
La Bourse d'Athènes, qui avait atteint en août son plus bas niveau depuis quinze ans, a flambé de 14,37 % en clôture. Il était temps. En août, les titres des banques grecques, comme d'autres en Europe, ont été lessivés en Bourse, les marchés exprimant leurs doutes sur les chances de réussite du plan européen de sauvetage de la zone euro décidé le 21 juillet et d'adaptation du secteur bancaire à la crise de la dette.
LA FINLANDE BIENTÔT CONVAINCUE
Le plan international prévoit une participation volontaire du secteur privé, dont la Grèce attend désormais confirmation, à la restructuration de la dette grecque, ce qui équivaut pour les banques à perdre 21 % sur les obligations d'Etat grecques qu'elles détiennent. Ces pertes ont d'ores et déja été intégrées par les deux banques fusionnées, qui ont chacune annoncé dans la foulée lundi un résultat net dans le rouge au premier semestre, en raison des provisions qu'elles ont dû inscrire dans leurs comptes pour couvrir la décote attendue.
Par ailleurs, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a annoncé que les pays de la zone euro étaient "tout près" de conclure un accord sur les demandes de la Finlande en vue d'obtenir des garanties financières en échange des nouvelles aides à la Grèce, critiquant l'attitude de Helsinki. "Nous sommes tout près de trouver une solution" dans le cadre de négociations en cours entre hauts fonctionnaires des pays de l'Union monétaire, avec "une proposition qui, je crois, va satisfaire tous les Etats membres de la zone euro", a déclaré M. Juncker, au cours d'une audition devant le Parlement européen.

Il a rappelé qu'une réunion des ministres était déjà prévue les 16 et 17 septembre en Pologne "et cette question sera réglée au plus tard à cette date". M. Juncker n'a pas voulu donner de détails sur le contenu du compromis en vue.
"JE N'AIME PAS LES ARRANGEMENTS BILATÉRAUX ENTRE ÉTATS"
Le gouvernement finlandais, aiguillonné par le succès électoral du parti eurosceptique des Vrais Finlandais, exige de recevoir des garanties de la part de la Grèce en échange de tout nouveau prêt de sa part, dans le cadre du deuxième plan de sauvetage promis à Athènes. Il s'appuie sur une déclaration du sommet extraordinaire des dirigeants des pays de l'Union monétaire, le 21 juillet, qui avait ouvert la voie à de telles garanties, mais sans préciser sous quelle forme.
M. Juncker a tancé au passage les exigences de la Finlande, qui font craindre un échec du second plan d'aide à la Grèce censé éviter la faillite du pays, lourdement endetté. "Moi, je n'aime pas ce mécanisme" de garanties dites "collatérales" pour les prêts à la Grèce, "je n'aime pas les arrangements bilatéraux conclus entre Etats", a dit M. Juncker.

"Le Conseil [organe des dirigeants de la zone euro] s'est réfugié dans une formulation vague qui fait que les autorités finlandaises se sont cru autorisées à conclure un arrangement bilatéral qui ne tient pas la route", a-t-il dit. "Ne pensez pas que ce problème nous empêchera de traduire dans leur réalité les éléments du 21 juillet", a assuré le président de l'Eurogroupe, forum des ministres des finances de la zone euro.

Grèce : une école d'œnologie et d'œnotourisme dans le Péloponnèse

L'une des premières écoles grecques d'œnologie et d'œnotourisme devrait bientôt voir le jour à Néméa, ville située dans la région viticole du Péloponnèse, annonce l'agence de presse Athens News Agency-Macedonian Press Agency.
Le nord-est du Péloponnèse est considéré comme l'une des régions les plus importantes de la viticulture en Grèce. Le projet fait suite à l'annonce du ministre du Développement agricole et de l'Alimentation, Costas Scandalidi. Sa concrétisation a été saluée par le vice-chef de Région de Corinthie, Georges Dedes, et le maire de Néméa, Vanghelis Andrianakos. Cette école sera notamment destinée à la formation des jeunes agriculteurs du pays.

Libye, l'anti-Irak

Jusqu'à présent, la Libye a été un « anti-Irak ». La chute de Tripoli en a constitué la parfaite illustration. Ce sont les Libyens qui, après des combats meurtriers, se sont libérés eux-mêmes. À la différence de Bagdad, hier, aucun soldat étranger n'a planté de drapeau occidental sur la statue déboulonné du leader déchu. L'étendard de la rébellion libyenne flotte désormais sur la quasi totalité du territoire.

Certes, l'intervention de l'Otan a été décisive. Mais elle s'est faite à la demande de l'opposition libyenne et dans le cadre d'une résolution de l'ONU. En intervenant comme elle l'a fait en Libye, l'Amérique de Barack Obama a souhaité tirer toutes les leçons négatives de l'intervention américaine en Irak. Il fallait trouver des partenaires régionaux, mêmes modestes comme le Qatar, afin d'avoir une légitimité dans le monde arabe.

Il convenait de se situer presque en deuxième ligne, derrière des alliés européens comme la France et la Grande-Bretagne désireux et capables d'assumer des responsabilités majeures. Il fallait, enfin, utiliser pleinement le cadre d'une institution militaire comme l'Otan, en quête d'une légitimité nouvelle, compte tenu de ses difficultés en Afghanistan.

Jusqu'à présent, le pari a fort bien fonctionné. Les révolutions arabes retrouvent un nouveau souffle. La Syrie de Bachar el-Assad devrait s'ajouter à la liste des régimes rejetés avec succès par leurs peuples. Pourtant, le plus dur reste à faire. Il faut « gagner la paix après avoir remporté la guerre ». La première difficulté est d'ordre psychologique. Sur un plan émotionnel, la présence de Kadhafi au pouvoir pendant plus de quarante ans pouvait constituer une forme d'humiliation pour les élites du monde arabe mais, une fois de plus, leur Histoire est partiellement au moins écrite par d'autres. Leur « libération » et la chute d'un despote particulièrement rusé et cruel n'auraient pas été possibles sans la contribution décisive du monde occidental.

À Tripoli, aujourd'hui, devant la pénurie de médicaments, d'eau et de biens de première nécessité, les Libyens en appellent plus que jamais à l'aide internationale. Mais s'ils ne peuvent pas faire « sans nous », ils éprouvent un malaise qui ne pourra que grandir face à cette situation de dépendance. Quand pourront-ils enfin se réapproprier leur destin ? Si l'on veut tenter une comparaison audacieuse avec l'Europe de l'Est au lendemain de la chute du communisme, la Libye est au monde arabe ce que pouvait être la Roumanie à « l'autre Europe », avec Kadhafi dans le rôle de Ceaucescu, mais sans la carotte de l'intégration dans l'Union européenne.

Plus le pouvoir a été détenu longtemps par un leader baroque et cruel, plus la transition vers la « normalité » est difficile. Depuis plus de quarante ans, la concentration du pouvoir a été absolue en Libye. De plus, les divisions tribales, sinon régionales, s'ajoutent à toutes les formes de corruption morale. En Libye, les contre leçons de l'Irak s'imposent tout autant après la chute du régime que dans le processus qui a mené à son effondrement. Tout comme l'Irak hier, la Libye aujourd'hui a besoin d'ordre et de sécurité. C'est à partir de l'amélioration de la vie quotidienne que, progressivement, les Libyens se rallieront pleinement à un nouveau régime. Dans l'accomplissement de cette tâche, la Libye a besoin de tous ses enfants ou presque. Ainsi, démanteler l'ensemble de l'armée et de la police serait un contresens tragique. La marge de manoeuvre de la communauté internationale est étroite. Il lui faut rester engagée, sans être trop présente.

Les socialistes n’ont toujours rien compris à l’affaire DSK

Il aura suffi que le procureur Cyrus Vance décide d’abandonner les poursuites contre DSK pour que la plupart des responsables du PS enterrent Nafissatou Diallo et saluent le retour annoncé du fils prodigue. A croire qu’ils n’ont rien compris à l’affaire et à ses retombées ! 

Du début à la fin (provisoire) du dossier judiciaire américain, l’affaire DSK aura rendu fous la plupart des responsables socialistes. Il aura suffi que le procureur Cyrus Vance décide d’abandonner les poursuites contre l’ancien directeur général du FMI pour que l’on entende certaines stars de la grande famille lancer des propos proprement ahurissants, comme si leur poulain était blanchi, et comme si Nafissatou Diallo était une affabulatrice avérée. C’est à croire qu’ils n’ont rien compris à l’histoire et à ses retombées (politiques et éthiques).

En effet, DSK n’est en aucune façon reconnu innocent des accusations portées à son encontre par la femme de chambre. Le procureur américain considère seulement qu’il n’a pas assez de preuves pour poursuivre DSK au pénal et faire reconnaître sa bonne foi par les douze membres d’un jury qui doit être unanime pour en juger ainsi « au-delà du doute raisonnable ».

C’est tout, et c’est déjà énorme pour DSK, désormais libre de quitter le territoire américain. Mais cela n’en fait pas un homme lavé de tout soupçon puisque la procédure se poursuit au civil, où la plaignante devra convaincre une majorité de jurés qu’il y a « prépondérance de preuves en sa faveur ». En général, une telle procédure se termine par un accord financier, ce qui atteste du caractère détestable de la justice à l’américaine, où la recherche de la vérité semble être une question annexe.

En attendant, un minimum de décence s’impose dès lors que l’on traite cette affaire obscure où une femme dit avoir été violée tandis que celui qu’elle désigne comme son agresseur prétend juste avoir eu avec elle une relation « consentie » et digne d’une performance olympique (sept à neuf minutes montre en mains, négociation préalable comprise).
    
En dépit de toutes les zones d’ombres qui demeurent, les principaux dirigeants socialistes ont donc enterré Nafissatou Diallo et salué le retour annoncé du fils prodigue, nonobstant les questions que pose un étrange comportement récurrent. Harlem Désir, secrétaire général par intérim, connu pour son goût des bourdes à répétition, a parlé d’un « heureux dénouement ». François Hollande s’est dit « très réjoui », ajoutant que DSK pouvait vite « être utile à son pays ». Martine Aubry a confié qu’elle était « très heureuse ». Calculette en mains, Jean-Christophe Cambadélis, s’est félicité d’un « dénouement positif » pour DSK, alors que « 131.000 unes de journaux l’ont mis à bas ». Quant à Bertrand Delanoë, vitupérant le règne de « l’emballement » et de la « rumeur », il a formé le vœu « que la voix désormais libre de Dominique Strauss-Kahn puisse contribuer, au moment et sous la forme qu’il choisira, à l’effort collectif pour le progrès et la justice, en France et en Europe ». Va-t-on voir DSK débarquer en vedette américaine aux universités d’été du PS à La Rochelle ?
        
Tant d’impudence laisse pantois. Certes, il y a de quoi s’offusquer du traitement réservé par la justice américaine (digne des westerns) à l’ex directeur général du FMI.  Certes, la traque médiatique de DSK et de sa famille est parfaitement détestable. Mais de là à en faire l’équivalent du capitaine Dreyfus, c’est ne rien avoir compris au film.

 

DSK n'est pas coupable... Sauf pour la Grèce

Depuis l'abandon des poursuites contre DSK à New York, certains souhaitent qu'il puisse à nouveau apporter son expertise face à la crise. Demander à un pyromane de donner son avis sur le travail des autres pompiers-pyromanes, en voilà une mauvaise idée, juge David Desgouilles. 

Vous avez remarqué ? Je ne me suis jamais exprimé sur l’affaire DSK. Je préférais causer des effets collatéraux, des remous qu’elle avait provoqué chez nous, comme la conversion anti-américaine de BHL ou l’apparition d’une nouvelle génération de féministes. Si je préférais demeurer en France que d’aller m’imaginer au Sofitel de New-York, c’est par prudence. Certains diront par lâcheté mais je m’en tamponne. Il était urgent d’attendre. Il n’y a que deux personnes qui savent ce qui s’est passé dans la suite 2806. Si cette sentence apparaît aujourd’hui comme lapalissade, elle était déjà juste le 15 mai et les semaines qui ont suivi quand, à la télé, la radio, dans les journaux ou sur internet, chacun - ou presque - donnait sa version des faits. Maintenant qu’un tribunal a abandonné les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn et que le procureur de New-York a publié un rapport le conduisant à inciter le juge à le faire, nous avons enfin les bases pour nous exprimer sur l’affaire proprement dite.

Je suis davantage convaincu par Elisabeth Lévy que par Koz Toujours sur le volet judiciaire de l’affaire. DSK est bel et bien innocenté, blanchi (1) par cet abandon des poursuites. Si on n’actait pas ceci, il faudrait désormais émettre un doute sur toutes les décisions de non-lieu prises par les juges d’instruction et procureurs de notre pays (2). Inconcevable ! Donc il faut donc conclure, comme Elisabeth, que DSK est considéré comme non-coupable de viol. Marie-Georges Buffet, qui regrette que DSK ne soit pas renvoyé devant un jury, n’a plus qu’une chose à faire : prendre la nationalité américaine et affronter Cyrus Vance aux prochaines élections de procureur de New-York.

Le volet judiciaire de l’affaire étant évacué, il faut bien en aborder un autre. N’ayez aucune crainte, il ne s’agit pas de morale. Il s’agit de politique. Et si Marie-Georges Buffet m’a amusé, les voix qui se sont élevées a contrario, pour déclarer à tue-tête qu’on avait besoin en France de la personnalité de DSK pour donner son avis sur tout et n’importe quoi, et finalement réclamer son retour en politique comme si de rien n’était, m’ont consterné (3).

Regardons les choses en face. Voilà un monsieur qui vient en France fin avril. Qui rencontre les directeurs de journaux de ce pays et leur raconte qu’il est bien parti pour gagner la présidentielle. Il leur confie aussi qu’il est conscient qu’un des défauts de sa cuirasse, c’est son goût très au dessus de la moyenne pour la bagatelle. Qu’il est certain qu’on peut tenter de le piéger sur ce terrain-là. Et qui, à la première femme de chambre entrée dans sa chambre alors qu’il sort de la salle d’eau, ne trouve rien de mieux que de se faire prodiguer une gâterie. Comme l’écrivait dès le 15 mai, Luc Rosenzweig dans Causeur, il n’y a pas une petite lumière rouge qui doit clignoter quelque part dans son cerveau, là ? Et c’est ce mec là qu’on nous proposait pour devenir président ? Quelqu’un capable de succomber à la première hirondelle (4) venue ? Y aurait-il fallu comme pour JFK (5) qu’on mobilisât une cellule chargée de « l’alimenter » afin qu’il ne donnât point de secrets d’Etat à quelque Mata-Hari ? Vous me direz : c’est peut-être le cas d’autres personnalités politiques et on ne le sait pas. Possible. Mais avec DSK, on en est désormais certain. Ce type ne se maîtrise pas. Sa confidence aux journalistes, en forme de « là, il faut que je me tienne », démontre qu’il n’est absolument pas digne de confiance. Y compris - et, surtout - vis-à-vis de lui-même.

Enfin, je ne saurais m’empêcher d’évoquer certaines déclarations qui, sans réclamer que DSK soit du prochain gouvernement, demandent d’urgence son avis, son expertise même, sur la crise. Certains vont jusqu’à regretter qu’il n’ait pas été présent lors du dernier épisode grec. Demander à un pyromane de donner son avis sur le travail des autres pompiers-pyromanes, en voilà une idée qu’elle est utile ! Le pire, c’est qu’ils croient vraiment que celui qui a participé - avec d’autres - au plan absurde de 2010 aurait pu être davantage efficace en 2011. Voyez-vous, j’ai la faiblesse de penser que ce que DSK a fait subir aux Grecs par l’entremise des nervis du FMI s’avère plus violent qu’une gâterie précipitée à New-York (6). Bien avant le 14 mai, mais sur le terrain politique, j’avais déjà jugé l’ancien directeur du FMI.

DSK a désormais droit à la tranquillité. Nous aussi.


(1) Moins que le col de Nafissatou Diallo, me souffle un mauvais génie. Il est vrai que le terme blanchi ne s’avère pas forcément le plus approprié tant il donne du grain à moudre aux chansonniers.
(2) Certes, dans une affaire similaire, un juge français aurait peut-être pris le risque de renvoyer DSK devant un tribunal puisqu’ici un jury ne s’exprime pas à l’unanimité mais à la majorité. De plus, il ne risquait pas, en cas d’acquittement, de subir l’opprobre et  de perdre des élections comme le procureur Vance. Mais DSK était poursuivi aux Etats-Unis. La vérité judiciaire ne pouvait être qu’étatsunienne.
(3) Je ne parle même pas de l’inénarrable Club DSK qui croit encore à sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 et qui le faisait savoir à La Rochelle ces derniers jours . Merci à ses dirigeants pour ces bons moments qui n’ont rien à envier à ceux que nous connaissons en écoutant Gerra ou Canteloup.
(4) C’est ainsi qu’on surnomme les jolies espionnes venues de l’est, de Brejnev hier, ou de Poutine aujourd’hui.
(5) Pas Jean-François Kahn ! John Fitzgerald Kennedy.
(6) Je sens que je vais encore me faire des copines sur ce coup-là.

Bourse: Athènes finit en bond de 14,4%

La bourse d'Athènes a terminé lundi sur un fort gain, en hausse de 14,37%, après l'annonce de la création du premier groupe bancaire grec fusionnant Eurobank et Alpha, qui devrait permettre de renforcer le secteur bancaire grec, durement éprouvé par la crise de la dette. L'indice Athex de la bourse d'Athènes qui avait plongé en août à son point le plus bas depuis quinze ans, a terminé à 1.006,57 points, en hausse de 14,37%, repassant au dessus de la barre des 1.000 points.

Toutes les banques ont progressé, effaçant ainsi une partie des vastes pertes subies depuis début août. Les titres Eurobank et Alpha Bank ont gagné respectivement 29,48 et 30%. La banque postale a pris 29,52%, la banque du Pirée 28,57%, la Banque nationale de Grèce, 29,14%. A l'image d'autres places européennes, la bourse grecque, représentant le marché le plus fragile en Europe, avait dévissé en août, notamment dans le secteur bancaire, les marchés exprimant leurs doutes sur les chances de réussite du plan de sauvetage de la zone euro et d'adaptation du secteur bancaire, notamment grec, à la crise de la dette souveraine.

La semaine dernière, l'indice grec avait touché un point bas historique à 866,61 points. La fusion annoncée, permise par l'aide financière d'un fonds d'investissement du Qatar qui apporte 500 millions d'euros d'argent frais, intervient après plusieurs tentatives avortées de consolidation bancaire en Grèce. Elle doit engendrer la première banque en Grèce et l'une des plus grandes banques privées des Balkans, dotée de près de 150 milliards d'euros d'actifs.

A New York, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde avait plaidé samedi en faveur d'une "recapitalisation urgente" des banques en Europe pour "couper la chaîne de la contagion" de la crise de la dette.

DSK est atteint d'une "maladie mentale", selon Rocard

L'ex-premier ministre Michel Rocard a estimé lundi 29 août que Dominique Strauss-Kahn était atteint d'une "maladie mentale" qui l'empêchait de "maîtriser ses pulsions.

Lors de l'émission Le Grand Journal de Canal+, M. Rocard a déclaré : "Cet homme a visiblement une maladie mentale", éprouvant des "difficultés à maîtriser ses pulsions. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai".
Interrogé sur la primaire socialiste, il a estimé que "le plus populaire" était "sûrement François Hollande". "Mais la mieux placée techniquement parce qu'elle (était) la première secrétaire du parti, c'est Martine Aubry. On verra bien", a-t-il ajouté.
ROYAL "NE SERA PAS ÉLUE"
Quant à celui qui serait le plus à même de gagner la présidentielle, "les deux sont des personnes de qualité et je mets grand soin pour travailler avec tous", a-t-il dit. Même avec Ségolène Royal, lui demande-t-on : "J'espère que non parce que je ne crois pas à ses capacités pour cette fonction et je pense qu'elle ne sera pas élue", a-t-il répondu.
Comme on lui faisait remarquer que la présidente de Poitou-Charentes pensait pouvoir gagner, il a rétorqué : "Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n'importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine".

Vodafone étudie une coopération

Vodafone a déclaré lundi qu'il étudiait la possibilité d'une coopération avec Wind Hellas, troisième opérateur mobile grec, tout en démentant les informations de presse évoquant un rachat en numéraire. Le journal grec Proto Thema a écrit que le géant britannique était sur le point d'acquérir Wind Hellas pour un milliard d'euros en cash, ajoutant que les discussions en vue d'une telle opération avaient commencé il y a 15 jours et que les derniers détails étaient passés en revue.

"Vodafone Group confirme qu'il a entamé des pourparlers avec Largo Limited en vue d'explorer une possible combinaison des activités de Vodafone Greece et de Wind Hellas", précise le groupe dans un communiqué.

"Ceci étant dit, les informations de presse disant que Vodafone Group est en discussions avec de racheter Wind Hellas en numéraire sont incorrectes. Les discussions en sont à un stade préliminaire et il n'y a aucune garantie qu'un accord sera conclu."

DSK : le retour de Piroska Nagy

L’affaire DSK continue en France. Le feuilleton va bien nous tenir jusqu’au réveillon. L’avocat de Tristane Banon, qui a déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, a demandé au parquet de Paris l’audition de l’économiste du FMI, Piroska Nagy, qui avait entretenu en 2008 une relation avec Strauss-Kahn alors président du FMI.

Me David Koubbi rappelle que Piroska Nagy avait déclaré que son patron avait « abusé de sa position » et qu’elle avait été « piégée ». Elle avait également jugé que Dominique Strauss-Kahn était « un homme agressif » et déclaré qu’elle craignait qu’il « ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d’une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ».

Selon l’avocat de Tristane Banon, l’affaire avait « visiblement été étouffée ». C’est le gang de DSK à l’époque, les communicants d’Euro RSCG (groupe Bolloré) qui avait nettoyé derrière lui. L’équipe de déminage avait géré l’affaire depuis Washington, tentant de faire pression sur Piroska Nagy elle-même, sur le cabinet d’avocats privé mandaté par le conseil d’administration du FMI pour enquêter sur cette liaison et sur les journalistes, avec la complaisance des plus grandes rédactions françaises.

A l’époque, le FMI à l’issue de cette enquête privée avait « blanchi » son patron estimant qu’il n’y avait « pas eu de harcèlement, ni de favoritisme, ni aucun autre abus de pouvoir ». Stéphane Fouks, n° 2 à l’agence de publicité Havas et président d’Euro RSCG, Ramzy Khiroun, conseiller pour le magnat des médias Arnaud Lagardère (étonnant après ça de voir Mamita et DSK en vainqueurs hilares en une de Paris-Match), Gilles Finchestein, directeur de recherche à Euro RSCG et Anne Hommel, porte-parole de DSK au FMI et à Paris, avaient fait une fois de plus du bon boulot.

Euro RSCG et son top management maîtrisent de nombreux contrats de publicité. Ils offrent des clients à la presse à coups de millions d’euros et participent de fait au business model de la presse : sans les publicités placées dans les journaux par Euro RSCG pour le compte de ses clients, la presse s’en sortirait encore plus mal qu’elle ne s’en sort. Euro RSCG est la 4e agence mondiale, ce qui en dit gros sur son poids. Les consultants, forts de ce poids, appellent les journalistes régulièrement pour faire passer des messages ou en supprimer en censurant certains papiers. C’est ce que l’on appelle la presse libre…

DSK chaque fois qu’il a frôlé la catastrophe en raison de ses relations maladives avec les femmes, a toujours pu compter sur les pressions de son gang pour le sortir du pétrin.

A la lumière des propos prononcés à l’époque par Piroska Nagy, David Koubbi estime qu’« il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête en cours qu’elle soit entendue afin d’être éclairé sur les habitudes de DSK en la matière ».

L'avocat de Tristane Banon ne lâche pas l'affaire DSK

Me David Koubbi réclame l'audition d'une maîtresse de l'ancien patron du FMI.

Parmi les femmes qui gravitent dans l'orbite de Dominique Strauss-Kahn, il en est une dont le témoignage pourrait aujourd'hui se révéler essentiel pour éclairer la personnalité de l'ancien leader socialiste. C'est du moins l'avis de l'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, qui a confié dimanche au Parisien avoir envoyé un courrier au parquet de Paris pour demander à ce que soit auditionnée Piroska Nagy, « la » femme en question.

Le premier scandale sexuel de DSK

Economiste hongroise, ancienne employée du Fonds monétaire international, Piroska Nagy a été le premier « scandale sexuel » de Dominique Strauss-Kahn. En 2007, la blonde économiste a 50 ans, est membre du département Afrique et présente une mission sur le Ghana. DSK est fortement impressionné par sa prestation et un échange d'e-mails s'ensuit, glissant progressivement de la relation de travail aux avances sexuelles. Un an plus tard, le forum de Davos leur permet de passer du virtuel au réel et l'économiste cède aux avances du directeur du FMI. Mais la belle est elle aussi mariée et son époux, qui découvre la liaison rapidement, n'est pas ravi. Il se plaint, demande une enquête interne sur les agissements de DSK. Les investigations, menées par un cabinet d'avocats international, blanchissent l'incriminé : il n'a pas usé de son autorité pour arriver à ses fins, ni même pour favoriser l'avancement de sa maîtresse. L'avocat chargé de l'affaire a eu à sa disposition l'intégralité de la correspondance des amants et conclut qu'il s'agissait d'une relation « consensuelle ».

"Il a un problème"

Choquée par la médiatisation de l'affaire, Piroska Nagy écrit au juriste pour lui dire tout le mal qu'elle pense de son analyse. « M. Strauss-Kahn a abusé de sa position pour entrer en relation avec moi », estime l'économiste dans son courrier. « Je n'étais pas préparée aux avances du directeur général du FMI. [...] J'avais le sentiment que j'étais perdante si j'acceptais et perdante si je refusais », explique-t-elle encore. L'ancienne subordonnée disait avoir été « piégée » et s'interrogeait également sur l'absence d'une enquête spécifique sur un éventuel « abus de pouvoir ». Surtout, elle concluait sa missive en qualifiant DSK d'homme « agressif », dont elle craignait qu'il « n'ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ». C'est précisément ce passage qui semble intéresser l'avocat de Tristane Banon. La jeune journaliste s'est en effet engagée dans une bataille judiciaire avec Dominique Strauss-Kahn, auquel elle reproche d'avoir essayé d'abuser d'elle dans un appartement parisien en 2003. Après avoir évoqué plusieurs fois l'épisode sans pour autant traîner son agresseur présumé devant les tribunaux, Tristane Banon a finalement décidé il y a peu de passer à l'action en déposant une plainte pour « tentative de viol ». DSK qualifie pour sa part la scène d'« imaginaire » et a annoncé avoir déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » à l'encontre de la journaliste.

"Nécessaire à la manifestation de la vérité"

Une enquête préliminaire est donc en ce moment en cours sur l'affaire, plusieurs proches de la jeune femme et responsables du Parti socialiste ont été et doivent encore être auditionnés par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) en charge du dossier. C'est dans ce cadre que David Koubbi a adressé sa demande. « Il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l'enquête en cours que Mme Piroska Nagy soit entendue afin d'être éclairés sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn », a affirmé l'avocat dans sa missive au ministère public.

Bernard Thibault appelle à la mobilisation

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé "plus que jamais" à la mobilisation des salariés, à sa sortie aujourd'hui d'un entretien avec François Fillon, lors duquel il a redit son opposition au plan anti-déficit du gouvernement jugé "inéquitable, injuste et inefficace".

"Nous avons redit le caractère inéquitable, injuste et surtout inefficace des mesures qui ont été annoncées. On continue dans l'urgence, parce que les marchés l'exigent, d'égrener les plans d'économie", a déclaré M. Thibault à l'issue de cette rencontre de plus d'une heure. Il a affirmé découvrir "encore", en les "décortiquant", certaines de ces mesures et leur "impact financier réel pour l'ensemble des salariés".

"Il y a une augmentation de la CSG (Contribution sociale généralisée) d'un point. Huit cents millions supplémentaires vont être prélevés puisque la CSG va être calculée non plus sur 97% des salaires mais sur 98%", a-t-il clamé, en référence à une mesure qui prévoit d'abaisser le taux d'abattement applicable aux revenus d'activité pour le calcul de la CSG de 3% à 2%. Cette mesure doit être présentée au Parlement en projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012.

Dans ces conditions, la CGT appelle "plus que jamais" les salariés à la mobilisation, a souligné Bernard Thibault, exprimant l'espoir que "l'intersyndicale de jeudi se prononce en ce sens". Commentant vendredi dernier les annonces du gouvernement, à qui il avait adressé un "triple zéro", M. Thibault avait jugé très probable un accord intersyndical sur la tenue d'une journée d'action commune.

"On a encore quelques jours pour se mettre d'accord", a-t-il fait valoir ce lundi. Sur le calendrier de cette mobilisation, qui prendrait notamment la forme de manifestations, il a évoqué "le début du mois d'octobre". Auprès de François Fillon, le secrétaire général de la CGT a aussi émis le souhait que les organisations syndicales soient consultées en amont des débats parlementaires sur les lois de finance 2011 et 2012, qui pourraient donner lieu à des coups de rabot supplémentaires sur les niches fiscales. "De ce point de vue, on nous dit que le ministre du budget pourrait organiser une réunion avec les syndicats (...), avant que les parlementaires ne décident de quoi que ce soit", a-t-il avancé.

ON NE LAVE PAS LA TÊTE À UN ÂNE,
C'EST GASPILLER DE L'EAU ET DU SAVON !

lundi 29 août 2011

DÉJÀ A L'ÉPOQUE...LE DÉLIRE !!


C’est pas sur la photo...

Ils s’en seraient voulus de rater ça. Clic-clac, c’est dans la boîte. Ah, elle valait le déplacement la photo souvenir. Tous côte à côte à la tribune, frères et sœurs d’une famille rassemblée : un cliché en forme de carte postale politique. Il ne manquait que la légende, comme dans les labos automatiques : «on profite à La Rochelle». Et Ségolène avec François, les ex qui se sourient, et Martine qui entonne sans pitié la comptine du parti, et Arnaud, en forme mondiale, et Manuel qui penche un peu à droite, et Jean-Michel, radicalement content. Ouf, ils ne se sont pas déchirés... Heureusement quand même qu’il y eut ce final allégorique pour qu’il aient le temps d’apparaître comme une équipe car pendant trois jours, ils avaient soigneusement évité de débattre pour nous éclairer. De leurs réunions à part à un passage à la queue-leu-leu au micro de Jean-Pierre Elkabbach, on ne retirera qu’une impression de frustration. Une absence de réponse à la double-question essentielle : qu’est-ce qui les rapproche, qu’est-ce qui les sépare ?

Au terme de ces trois jours où chacun des six prétendants à la candidature a rôdé ses arguments devant ses proches, le PS laisse derrière lui l’image d’une entreprise 2012 disparate, en construction, inaboutie. Quelques semaines après la nouvelle secousse financière qui vient de rappeler à l’Occident qu’il ne s’agit pas d’une simple crise du modèle capitaliste mais d’une mutation irréversible, les socialistes ont pratiqué l’esquive pour s’exonérer des détails sur les possibilités financières de leurs envolées. En les écoutant, on a bien compris que leurs stratégies pour définir des priorités restaient divergentes. Ce faisant, ils n’ont pas résolu le problème que leur posent clairement toutes les dernières enquêtes d’opinion : si le succès de la gauche est souhaité à une large majorité, on ne lui fait pas davantage confiance que la droite... Et si François Hollande s’affirme comme un favori de plus en plus net, il n’est pas certain que sa ligne ultra-réaliste et ouvertement européenne puisse trouver une majorité réelle au sein d’un parti qui ne veut pas renoncer à faire rêver.

La référence commune, brandie comme un talisman, c’est le projet «voté à l’unanimité» il y a quelques mois, avant les turbulences boursières estivales. Mais il ne s’agit là que d’un consensus, certes intéressant, sur des généralités. Un catalogue de propositions - comme le qualifie l’intellectuel socialiste Pierre Rosanvallon - qui est, au mieux, un socle collectif, mais pas une vision charpentée et partagée de la société. La présidentielle, c’est encore loin, d’accord mais pas si loin. Et face à un pouvoir qui, en pleine tempête, jouera la carte de l’expérience à la barre, le PS semble plus ralenti que jamais par le boulet de ces primaires tardives.

Grèce : naissance de la plus grande banque d'Europe du Sud-est

En Grèce, EFG EuroBank et Alpha ont annoncé un mariage de raison.
La deuxième et troisième banque grecque, respectivement EFG EuroBank et Alpha Bank, ont annoncé ce lundi matin que leur fusion, a été approuvée par leur conseil d'administration respectif. Cet accord de fusion donnera naissance à la plus grande banque d'Europe du Sud-est.
Ce mariage permettrait aux deux banques d'éviter de faire appel à un fonds d'aide de l'État par manque de liquidités. L'opération se ferait sous les auspices du fonds souverain du Qatar, Qatar Investment Authority, déjà actionnaire d'Alpha Bank, qui y investirait environ 500 millions d'euros. « Cet accord est une fusion amicale entre Alpha et EuroBank, avec la participation significative du Qatar Investment Authority », a indiqué un dirigeant d'Alpha à Reuters. « Après la fusion, la nouvelle entité procèdera très probablement à une augmentation importante de capital », assure une source citée par le « Wall Street Journal ». Avec un ensemble de 8 millions de clients, 80 milliards d'euros de dépôts et 150 milliards d'euros d'actifs, les deux établissements détrôneraient ainsi le premier établissement du pays, National Bank of Greece (118 milliards d'actifs), qui avait proposé en janvier dernier à Alpha de fusionner mais en vain.
Sous pression
EuroBank est une des huit banques européennes qui n'affichaient pas un ratio de fonds propres « durs » d'au moins 5 % à la suite des tests de résistance. La banque a déjà cédé au premier semestre le contrôle de sa filiale polonaise, Polbank, à son homologue autrichienne Raiffeisen Bank pour 490 millions d'euros. Elle envisageait aussi une vente de sa filiale en Turquie. EuroBank devrait aussi publier ses résultats pour le second trimestre ce lundi. Les banques sont d'autant plus sous pression que la population grecque retire son argent de ses comptes : depuis le début de l'année environ 10 % des dépôts (21,4 milliards d'euros) ont été retirés à ses guichets.
Ce projet de fusion est d'autant mieux accueilli que les représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international sont attendus cette semaine en Grèce pour une mission d'évaluation des mesures engagées par Athènes en contrepartie du plan de sauvetage.  De plus, la nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a exhorté samedi à Jackson Hole à un renforcement des fonds propres des banques.

Les trois défis du Parti socialiste


Stop ! Pour la crédibilité de ses dirigeants et pour la lisibilité de la ligne du parti, il était urgent de clore les polyphonies de La Rochelle. À trop chanter les paroles du chacun pour soi sur la musique de l'unité, on finit, dans cette caisse de résonance médiatique qu'est l'université d'été, par distinguer davantage les couacs que l'harmonie.

Bien malin qui peut faire la synthèse entre la rigueur sévère de Manuel Valls, le protectionnisme assumé d'Arnaud Montebourg, la main tendue aux indignés de Ségolène Royal, la transformation sociale de Martine Aubry ou l'urgence fiscale de François Hollande.

Même si l'envie de vaincre a permis de réussir la photo de famille, la lisibilité reste le premier défi du PS d'ici à 2012. Que ce soit l'enquête BVA dans notre édition de vendredi, ou celle de l'Ifop dans dimanche Ouest-France, les deux sous-entendent que le rejet du sarkozysme explique autant le désir de changement que l'adhésion à un projet et à des dirigeants moyennement perçus.

L'image et la crédibilité du Parti socialiste progressent, très nettement à gauche, assez sensiblement dans l'ensemble de l'opinion. Mais il subsiste cette faiblesse que l'UMP, dès son université d'été, le week-end prochain à Marseille, ne va pas se priver d'exploiter.

Le second défi des socialistes est de réussir la primaire. Au moment où les Français craignent que le ciel social ne leur tombe sur la tête, il serait maladroit, dans les six semaines qui conduisent au choix du candidat, que les ambitions personnelles prévalent sur les solutions de fond. Mieux préparé, éloigné de l'accident DSK, capable de doser dérision et gravité, François Hollande fait la course en tête. Mais l'exemple de Nicolas Hulot rappelle qu'il y a parfois loin entre une popularité et un résultat dans les urnes.

Deux éléments vont être déterminants : qui va aller voter ? Et c'est là où les sondeurs peuvent se tromper, car le résultat sera différent selon que la primaire draine le noyau dur de l'électorat socialiste ou qu'elle intéresse plus largement. Il ne sera pas le même, non plus, selon que les socialistes voteront pour leur préféré ou, ce qui n'est pas la même chose, pour celui ou celle qu'ils estiment le plus capable de battre Nicolas Sarkozy et d'enchaîner deux campagnes.

Et que va faire Ségolène Royal au soir du premier tour ? Éliminée, elle resterait une faiseuse de roi ou de reine. Soutiendrait-t-elle son ex-compagnon, au détriment de sa tombeuse à la tête du PS, au congrès de Reims ? Ou jouerait-elle la solidarité féminine avec Martine Aubry, au grand dam de François Hollande ? À moins de ne rien dire... Cornélien.

La troisième condition de leur succès tient à la capacité des socialistes à offrir une réponse convaincante à une crise dont les dégâts sociaux et budgétaires restent sous-évalués. Tous les candidats ont intégré qu'il faudra corriger un projet construit sur une hypothèse déraisonnable de croissance de 2,5 %.

La droite aux affaires porte, évidemment, une responsabilité majeure. Mais une opposition susceptible de l'emporter ne peut pas délivrer n'importe quel message, n'importe quel excès de promesses, sans risquer de favoriser son adversaire ou de dévaluer la confiance dans la France. Il ne va pas lui être facile de faire rêver.

AU BAL DES HYPOCRITES ET DES COUPS EN VACHES...ETERNELS SOCIALISTES

On peut « y » croire, ou pas. Après trois jours d'une guerre larvée Hollande-Aubry, tous les candidats aux primaires ont entonné hier, à La Rochelle un air célèbre : Embrassons-nous, Folleville !

Les drapeaux (tricolores, arc-en-ciel, rouge et blanc) virevoltent dans l'ancienne criée de La Rochelle quand, dimanche matin, s'exprime la ferveur socialiste. « 2012, la France à gauche », scandent les militants à la clôture de l'université d'été du PS. La sono entonne l'hymne de la campagne, un refrain entêtant : « Il est temps, il est l'heure, il est temps de tourner la page... »
Soudain rassemblés, les proches de Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls dansent, chantent, applaudissent. Ils fraternisent, à l'image de Michel Sapin, fidèle du député de Corrèze, qui plaisante avec les porte-parole de la maire de Lille, Anne Hidalgo et Olivier Dussopt. Après trois jours de tension, de crispation et d'escarmouches, l'heure est à l'unité, fût-elle feinte.
Au-dehors, c'est l'effervescence. Au terme d'âpres négociations, les ténors ont convenu de s'afficher ensemble. Une photo de famille saisie dès leur entrée en scène : Royal s'avance, immédiatement suivie d'Aubry, de Hollande, de Montebourg, de Valls (et du radical Jean-Michel Baylet). Les deux favoris des sondages encadrent au premier rang Harlem Désir, le Premier secrétaire par intérim, Royal et Valls prenant place à la droite d'Aubry quand Montebourg et Baylet, eux, s'installent à la gauche de Hollande. A la tribune, le maire de La Rochelle, Maxime Bono, s'enflamme, saluant « l'arrivée triomphale de tous nos candidats, qui est à l'image de ces trois jours de travail ».

Aubry et Royal enchantées

Pourtant, ce n'est pas ce trop beau cliché que l'histoire retiendra, mais plutôt l'offensive du camp Aubry, qui a compris qu'il fallait pour de bon faire campagne, et l'assurance tranquille de Hollande. Contrainte d'endosser le costume de challenger, l'ex-ministre du Travail se fait plus mordante. Elle muscle ses sorties, durcit son discours. Enfonce un coin dans le programme de son rival en se faisant le chantre de la sortie du nucléaire, de la parité et du non-cumul des mandats. Des thèmes sur lesquels l'ancien premier secrétaire reste flou, préférant esquiver par un trait d'humour, un rien cruel : « Ah, s'il fallait choisir un président de la République sur le seul critère du non-cumul !... »
Il lui est revenu en boomerang, dimanche matin, quand Laurianne Deniaud, présidente du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), a exhorté les moins de 30 ans à « se présenter » aux élections. « Les mandats ne sont pas la propriété privée de quelques-uns, alors allez-y ! », lance-t-elle sous les d'applaudissements nourris de quelque 2.000 militants. Aubry et Royal se lèvent, enchantées. Hollande opine, sourire aux lèvres. La veille, il avait précisé qu'il ferait voter, s'il accède à l'Elysée, une loi « pour tous » limitant le cumul des mandats de parlementaire et d'élu local.

La tentation du « TSH »

Alors que ses proches raillent « la fébrilité et l'agitation » du camp Aubry, il assume le rôle de favori que lui confèrent les sondages. Serein et confiant, il tente de s'élever au-dessus de la mêlée. « Je ne veux pas me laisser distraire, détourner, dévier de ce qui est l'enjeu, à savoir répondre aux préoccupations des Français », clame-t-il, invitant chacun « à une certaine retenue ». La primaire, à l'entendre, semble déjà pliée. Il songe désormais à la présidentielle, réfléchissant à ce que serait alors son face-à-face avec Nicolas Sarkozy.
S'il est bien investi au soir du 16 octobre – ce qui est encore loin d'être gagné –, il lui faudra d'abord rassembler la gauche, à commencer par les socialistes. Or on a vu ressurgir à La Rochelle la tentation du « TSH » –tout sauf Hollande –, surtout lorsque ce dernier a brillé par son absence vendredi, lors de l'ouverture de l'université d'été. Soucieuse de « cliver » sur tous les fronts, Aubry a aussitôt marqué sa différence : elle a assisté à tous les débats de ses concurrents aux primaires, excepté celui de Valls (pour des raisons d'agenda). Elle n'a toutefois fait qu'une apparition, samedi, lors de l'intervention de Hollande, dont le visage surpris s'est assombri quand il l'a vue pénétrer dans la salle.

Des regards fuyants

La photo de famille, dimanche à midi, n'est pas parvenue à gommer cette sensation de solitude du chouchou des médias. Côte à côte sur l'estrade, Aubry et Royal – « la faiseuse de roi » – ont affiché leur complicité, plaisantant et souriant devant les caméras. Quand, quelques minutes plus tard, la présidente de Poitou-Charentes s'est retrouvée à la droite de son ex-compagnon, leurs regards à tous les deux étaient fuyants. Dos-à-dos, Royal et Hollande se sont enfin retournés, échangeant un bref commentaire. Il faudra bien plus pour réconcilier, au moins politiquement, l'ancien couple star de la gauche. Or Hollande ne peut l'ignorer : sa victoire passe aussi par là.