TOUT EST DIT

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dimanche 26 janvier 2014

Honte politicienne

Honte politicienne
Le comportement du monde politique dans son ensemble est accablant. Nous avons ce fameux sondage du CEVIPOF de janvier 2014 qui montre la colère ou le dépit de l’opinion publique. 11% des Français font confiance aux partis politique, 31 % à l’institution présidentielle, 25% au gouvernement (aux ministres), 87% qui estiment que les personnalités politiques se préoccupent peu de ce qu’ils pensent. Mais pensez-vous qu’ils en tiendraient compte un instant pour tenter de s’améliorer? Eh bien non, le monde politique persévère allègrement dans son attitude méprisante. L’annonce des têtes de liste de l’UMP aux européennes est atterrante, constituées de politiciens au rancart, d’anciens députés battus ou sortants, qui donnent ainsi l’impression de se partager les fromages entre eux. Le pire est celui de la région Parisienne, vieille lune du centrisme, revenue d’on ne sait où, incompréhensible pour les citoyens qui attendent des réponses nouvelles à leurs interrogations sur l’Europe, la sécurité, l’intégration. L’attitude générale du PS est inqualifiable, droit dans ses bottes, fier comme un paon, compensant l’échec économique, dont il est responsable avec sa politique de terrorisme fiscal, par une fuite en avant dans l’idéologie, l’immoralité et la provocation qui déchire et dégoûte le pays. Je n’aime pas plus le FN, son mélange de démagogie et de hargne quotidienne, et cette hypocrisie de la vertu offensée, à géométrie variable,  alors que lui aussi est en quête de rentes de situation ; étant hyper mnésique, la "dédiabolisation" ne veut strictement rien dire à mes yeux – autre manipulation, légende de la table rase – et chacune de ses paroles honteuses depuis 1986 reste imprégnée à jamais dans mon cerveau.  Bref, la politique continue à s’enfoncer dans le déni, la honte, le mépris des Français. Il faut voter aux municipales, car c’est notre avenir de proximité qui se joue, sur la base de de considérations locales. En revanche, l’abstention, le vote blanc ou pour une liste marginale, aux européennes, me semble être en effet  le meilleur moyen de châtier le FNUMPS. Pardon aux personnes que je choque ou auxquelles mon discours déplaît, je ne fais que dire ce que je pense et ressens profondément, étant incapable de faire autrement, d’espoir déçu en espoir déçu, et j’espère l’avènement d’une nouvelle génération politique.

La classe politique française est enfermée dans le déni


Pourquoi avez-choisi d'écrire un livre d'anticipation de politique fiction et non un essai ? 

Nicolas Baverez : Il s'agit en effet d'un conte politique et moral qui a une dimension satirique ce qui contraste avec les livres d'histoire ou les essais que j'ai précédemment écrits. Changer de forme m'a permis de m'adresser à tous les publics, y compris aux jeunes générations. Et puis, se projeter dans l'avenir, en 2040 en l'occurrence, m' a aussi permis d'échapper à la tyrannie de l'immédiateté. Or l'idée de ce livre était de montrer les épreuves qui attendent notre pays pour lui permettre précisément de les surmonter en faisant les réformes nécessaires. 

Vous dressez un tableau de l'Europe, où finalement la France serait la seule à ne pas s'en sortir. Pourquoi ? 

Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un livre pessimiste, il montre que finalement rien n'est écrit. C'est vrai pour les pays émergents, puisqu'en 2040, certains continueront à se développer, ceux qui réussissent à se réformer. D'autres pourront avoir des difficultés comme c'est d'ailleurs le cas aujourd'hui pour l'Inde, l'Indonésie ou l'Afrique du Sud. Pour l'Europe c'est la même chose, le monde développé n'est pas du tout condamné au déclin à condition de savoir s'adapter.
Concernant la France, ce que j'écris n'est pas excessif, mais parfaitement logique. Si notre croissance continue d'avoisiner le taux zéro, avec des dépenses publiques qui progressent de 2 à 3% par an et que le refus de l'impôt monte, il est clair que la France n'échappera pas à une crise financière. Avec une Europe du Nord, à la fois compétitive et bénéficiant d'un certain consensus social, et une Europe du Sud profondément réformée, si la France continue d'avoir une politique différente, elle fera éclater la zone euro. Et il est très important de donner à comprendre les dérives tragiques que nous nous promettons si nous ne changeons pas de cap.


Néanmoins, vous donnez quelques exemples de réussite à la française...

Nous avons en effet  toujours des moyens d'actions que nous pouvons faire jouer sans attendre et qui permettraient de régler nos problèmes. Et c'est bien la morale de ce conte. L'avenir ne dépend que de nous, pas de l'Allemagne, ni de l'Europe, ni de la mondialisation. J'ai pris l'exemple du Sud-Est, pour des raisons objectives. Lyon est le seul endroit en France où la métropole a réussi à fusionner avec le département et où par ailleurs des formes de coopérations très poussées ont été mise en oeuvre avec l'Italie du Nord ou l'Allemagne du Sud. Je détaille aussi toute une galaxie de talents, parmi lesquels des enseignants, des gens formidables qui réussissent dans le secteur public et dans le secteur privé.

Par contre, aucun homme ou femme politique décrit dans votre livre ne se montre à la hauteur de la crise. De qui vous êtes-vous inspiré pour ces personnages ?

Ils répondent à des inspirations diverses. Il ne s'agit pas de caricaturer plus un camp que l'autre. J'ai résumé ce qui correspond aujourd'hui à un point d'équilibre des discours des responsables politiques de droite comme de gauche pour montrer à quel combien leurs discours étaient en décalage avec la réalité.
 

Votre personnage central, c'est à dire le directeur du FMI, vient lui du Bénin. Pourquoi avoir choisi le Bénin  ?

Parce que c'est un pays qui se situe à proximité immédiate du Nigeria qui est une future grande puissance mondiale si son développement se poursuit. Par ailleurs, le Bénin est un pays souvent ignoré en France, mais qui comptera 400 millions d'habitants en 2050 . Et j'ai choisi l'Afrique pour renverser tous les lieux communs dans lesquels nous nous complaisons vis-à-vis d'elle. Pendant des décennies, ce continent a été présenté comme perdu pour la démocratie et le développement. Or, l'Afrique croît de 5,5% en moyenne depuis 2000.

Vous décrivez un FMI, finalement impuissant face à la crise française. Pourquoi de de grandes institutions financières ne pourraient-elles pas être efficaces ?

Aujourd'hui le FMI, l'Union européenne, l'Allemagne, la Banque centrale européenne font le même diagnostic sur la France : problème énorme de compétitivité, de chômage de masse, lié aux structures du marché du travail, qui s'ajoute à une dette publique colossale et à la non- coopération avec les autres pays de la zone euro. Les avertissements sont lancés, mais  le sort d'une nation libre dépend avant tout de ses citoyens. Or pour l'instant, la classe politique française s'est enfermée dans le déni. Et les citoyens, surtout des jeunes qui ne voient pas de solution dans le système politique sont tentés soit par l'exil, soit par l'extrémisme. Et c'est cette logique qu'il faut absolument casser, car il y a une responsabilité de notre génération vis-à-vis de ces jeunes. C'est pour cette raison que j'ai écrit ce livre.


Propos recueillis par Claire Checcaglini

'Davos est un grand cirque hypocrite'


Le Forum Economique Mondial s’est ouvert mercredi dans la station suisse de Davos. Pour le journal slovaque Hospodárske noviny, ce n’est qu’un étalage d’hypocrisie : « Davos est devenu un évènement purement commercial, de la sorte qui remplissent les poches de leurs organisateurs à coups de millions (…). L’adhésion coûte 42.500 francs (environ 35.000 euros), et même l’invitation pour s’y rendre coûte 12.000 francs. Ceux qui souhaitent également s’exprimer doivent payer jusqu’à 500.000 francs. Autrement dit, pour un demi-million, vous pouvez joindre le petit club select de l’élite mondiale. Tout ceci est totalement hypocrite. (…) La discussion de cette année va porter sur la méthode à employer pour empêcher que la richesse du monde soit concentrée entre les mains d’un petit groupe d’oligarques. Ce devrait être une discussion passionnante. Puis, au cours de leur vol de retour, les dirigeants de Microsoft, Yahoo et Google débattront en ricanant pour élire le meilleur paradis fiscal ».
✔ La cotisation annuelle du Forum économique mondial (qui permet d’obtenir une entrée, mais pas de participer à des sessions privées) coûte 38.000 euros.
✔ Le billet d'entrée à la conférence coûte 13.800 euros supplémentaires.
✔ Pour participer à des sessions privées avec des homologues du même secteur, il faut souscrire une adhésion annuelle « Industry Associate » de 100.000 euros.
✔ Pour faire venir une seconde personne de l’entreprise, il faut non seulement lui payer son billet d’entrée (13.800 euros), mais également souscrire une adhésion annuelle « Industry Partner » pour 191.000 euros. Le coût total s'élève donc à 226.000 euros, pour 2 participants.
✔ Pour se faire accompagner de plusieurs collègues (max. 5 par entreprise), il faut souscrire l’adhésion « Strategic Partner » (En 2011, cette possibilité n’était réservée qu’aux 250 plus grandes entreprises mondiales basées en Chine ou en Inde) pour 385.000 euros. En plus de cela, bien sûr, il faut additionner les 5 billets d’entrée à 13.800 euros l’un. Les entreprises qui envoient cinq personnes doivent donc s’acquitter d’un total de 454.000 euros avant le début de la conférence.
✔ En outre, toute entreprise qui organise une réception - elles le font presque toutes - paie encore 150 euros par invité. Les frais de déplacement peuvent varier de 1.000 à 10.000 euros par personne, en fonction des moyens de transport et du type d’hébergement. La plus petite chambre d'hôtel coûte 400 euros par nuit, un chalet privé peut être loué à 100.000 euros par semaine.
Pourquoi les entreprises sont-elles prêtes à dépenser tant d’argent sur un seul évènement ?
Davos est essentiellement une conférence d’affaires de haut niveau, où des dirigeants de grandes entreprises et des hauts responsables partagent leurs visions, et utilisent leur mise en présence pour conclure des affaires de montant qui dépassent de beaucoup le coût de la conférence. Certains participants rencontreront plus de 100 personnes en 3 jours, un nombre qu’ils ne parviendraient jamais à atteindre habituellement sur un délai aussi court.
On estime que le chiffre d’affaires total du WEF se monte à 150 millions de dollars. 

    François Hollande se prend pour François Mitterrand mais il en est loin


    François Mitterrand et François Hollande ont pour point commun d'avoir débuté leur présidence en commettant bon nombre de bourdes économiques et d'erreurs de diagnostic. Mais la ressemblance s'arrête là, car si le premier a su rebondir par pragmatisme, le second peine à la tâche.
    Pour beaucoup de ses amis politiques, le virage social-démocrate de François Hollande qui traduit pour certains une sorte de métamorphose  ressemblerait  à s’y  méprendre à celui de François Mitterrand en 1982-83…
    Les même amis, la garde rapprochée, promotion Voltaire pour la plupart, ajoutent que ce virage ne les étonne pas car François Hollande a toujours voué une admiration sans borne pour la méthode et la personnalité de François Mitterrand. Mais de là à penser qu’il remet ses pas aujourd’hui dans ceux de François Mitterrand, il y a un gouffre énorme dans lequel François Hollande est en  train de tomber.
    A priori, il y a, c’est vrai, beaucoup de points communs entre le virage « libéral » de François Mitterrand et le virage « social-démocrate » de Françoise Hollande..
    Tous les deux se retrouvent, deux ans après leur élection dans une situation économique  intenable. La croissance est faible, les finances de l’État sont catastrophiques, la dette ne cesse de croître, le chômage grimpe en flèche. Tous les deux vont, chacun à leur manière, comprendre qu' il leur faut assainir les finances publiques et s’appuyer sur les chefs d’entreprise pour relancer la machine sans augmenter les impôts.

    Leur cheminement aussi est identique, les deux François vont faire chacun une campagne surréaliste, promettant un monde meilleur, une société différente, et en multipliant les promesses les plus démagogiques qui soient. Les deux François vont nier l’existence d’une crise structurelle profonde. François Mitterrand ne veut pas reconnaître, comme VGE avant lui, que le quadruplement du prix du pétrole a changé tous les modèles économiques  mondiaux et les rapports de force internationaux. François Hollande, lui, va nier la gravité de la crise  financière qui a dévasté l’Occident.
    Pour terminer, les deux François gagneront en négociant des alliances politiques improbables  qui les obligent à supporter une idéologie impraticable. François Mitterrand va se marier avec le parti communiste et François hollande va se pacser avec les écologistes, le front de gauche de jean Luc Mélenchon et les derniers communistes qui restent sur le marché.
    Enfin tous deux gagneront parce que la droite est incapable de s’organiser et que leur prédécesseurs (Giscard d’un côté et Sarkozy de l’autre se sont rendus insupportables.
    Au lendemain de l’élection présidentielle, la météo est identique, il pleut des trombes d’eau, mais c’est un détail. L’important est que François Mitterrand et François Hollande vont chacun à leur époque payer leur élection en essayant de tenir quelques-unes des promesses qu'ils ont généreusement faites. Et ils vont les payer très chères en terme de dépenses  publiques : la retraite a 60 ans, le relèvement du SMIC, la politique familiale, les nationalisations pour le premier.
    Le second va très vite augmenter les impôts, y compris les 75 % pour les très hauts revenus, allonger la durée d’indemnisation chômage, l’élargissement des avantages sociaux aux couples homosexuel mariés, etc. etc. Dans les deux cas on justifiera cette générosité en expliquant qu'outre le fait que ça correspond aux engagements de campagne, ça permet de soutenir la demande de consommation. Donc c’est bon pour la production de richesse.
    Cette période d’euphorie sociale va dans les deux cas durer près de 2 ans, au terme desquels il n'y a aura plus un sou dans les caisses de l’État . Les déficits qui ont déjà augmenté (sous Giscard pour l’un et sous Sarkozy pour l’autre) deviennent abyssaux.la croissance n’est pas au rendez-vous. L’argent distribué s’est retrouvé en épargne ou en produits importés de Chine et d’ailleurs. Preuve que lorsque l'on soutient une conjoncture dans une économie développée, on soutient surtout les usines de Shanghai et les emplois chinois. Peu importe, François Mitterrand comme François hollande rendent hommage chaque jour à ce vieux J. M. Keynes, le coach historique des socio-démocrates évadés du socialisme.
    Au bout de deux ans ou presque, le réveil sera donc terrible pour l’un comme pour l’autre. Ce qui permet à beaucoup d’expliquer que l’un comme l’autre vont réagir de la même façon. Apparemment, oui. Ils vont parler rigueur, entreprise, productivité, compétitivité, mais dans le fond comme dans la méthode, les deux expériences ne se correspondent pas.
    Si François Hollande pensait faire un virage comme Mitterrand, il se trompe et a trompé ses amis politiques. Plus grave, contrairement à François Mitterrand qui a beaucoup modernisé le pays, François Hollande est peut-être en train de le planter.
    1er point. François Mitterrand avait des architectes et un chef d’orchestre. François Hollande n’en a pas et improvise en permanence selon les contraintes et les opportunités.
    En 1983, contrairement à la légende mitterrandienne, ce n’est pas lui qui a eu l’idée et qui a pris l’initiative de négocier un changement radical de politique économique, c’est son premier ministre pierre Mauroy , entouré de socio-démocrates plus experts que politiques : Jean Peyrelevade , Jacques Delors , Pascal Lamy… Selon Jean Peyrelevade, Pierre Mauroy avait compris que la France allait à la faillite. Il savait aussi que quelques grands patrons comme jean Riboud (le frère d’Antoine), Pierre Rousselet , Pierre Berger militait pour un plan de relance massif , et une dévaluation du Franc (un peu comme De Gaulle en 1958). Pierre Mauroy a donc fait peur au président en lui expliquant que de toute façon, avant deux mois il serait, lui François Mitterrand, obligé de partir à Washington demander de l’argent au FMI. Humiliation suprême, à laquelle n’avaient pas songé les visiteurs du soir.
    François Mitterrand acceptera le plan Mauroy en lui demandant de le gérer, ce qu’il fit . Un plan en trois actes : l’assainissement des dépenses publiques, le soutien à l’investissement dans le cadre d’une politique industrielle nationale, et l'engagement européen, qui sera finalement moteur avec l’Allemagne d’Helmut Kohl. Jacques Delors et Pierre Bérégovoy vont préparer des privatisations, et surtout la dérégulation de l’industrie financière.
    François Hollande est seul, il n’a pas de chef d’orchestre. Jean marc Ayrault n'a rien initié qui aille dans le sens d’une politique d’offre. ce qu' il a fait doit être aujourd’hui zappé complètement. Ce n’est pas d’une réforme fiscale dont on a besoin, c’est d’une remise à plat des finances publiques . Le Premier ministre va sans doute reprendre ce dossier, mais il est illisible et inaudible.
    En fait, François Hollande ne peut compter dans l’application de son pacte de responsabilité que sur deux ministres loyaux et compétents : Michel Sapin et Bernard Cazeneuve. Ce qui est peu pour convaincre la totalité des socialistes du changement de stratégie.
    2e point : François Mitterrand avait gardé son Premier ministre (véritable auteur du plan de réforme ) mais il avait aussi clarifié sa majorité et son gouvernement. Les communistes avait quitté l’attelage gouvernemental (la rupture) et prévenu tout le monde qu’il allait fonctionner avec un logiciel social-démocrate sous la baguette du maire de Lille. François Hollande continue de cohabiter au gouvernement avec le noyau dur des écologistes et au Parlement avec la gauche de la gauche . Officiellement il n’y a pas de rupture, mais l’extrême gauche et les écologistes font tout pour se démarquer de la politique portée désormais par François Hollande.
    3e point : François Mitterrand avait clairement pris des engagements européens. Il avait relancé la construction européennes et mis l’euro en phase préparatoire, ainsi que la BCE, la banque centrale européenne. Le projet se voulait carrément fédéraliste.
    François Hollande est a cent lieues de relancer la construction et la consolidation de la zone euro. Or son projet d’ouverture économique sur la logique d’offre, sur une meilleure compétitivité, etc., ne peut fonctionner à terme que si nous avons une Banque centrale coopérative. C’est-à-dire une banque centrale qui apporte les liquidités dont on a besoin. Sauf que cette Europe-là doit être solidaire, harmonisée. Elle doit être capable d’appliquer un règlement de copropriété cohérent et fort, et surtout, le respecter. François hollande a bien murmuré le projet d’une Europe plus solide, mais personne n’a compris que son ambition allait vers un pouvoir politique fédéral. On en est loin. Les opinions publiques y sont sans doute hostiles. Et le président français ne prendra pas de risques. En bon corrézien, il applique à la politique le sacro-saint principe de précaution.
    Ce qui veut dire qu'après avoir expliqué ce qu’il voulait faire, il ne le fera pas. Il ne pourra pas le faire, car contrairement a Mitterrand il n’a pas d’architecte ou de chef d’orchestre, il n’a pas de majorité, et si l’opinion publique n’est pas opposée à des réformes libérales, elle ne croit pas possible que François hollande puisse les entreprendre.