jeudi 27 septembre 2012
Règle d'or : la contrainte budgétaire s’impose à tous
Un État souverain est libre de faire ce qu’il veut de
l’argent public dont il a la charge du moment qu’il respecte la
contrainte budgétaire et les institutions de l’État de droit.
Il
est un domaine de l’économie où les confusions et les contresens
foisonnent, c’est tout ce qui relève de la monnaie, des finances et du
budget.
La monnaie a été inventée par les hommes pour faciliter les échanges
de biens et de services, comme donc un instrument de l’échange des
richesses. Mais la monnaie n’est pas la richesse. La
richesse, c’est l’ensemble des biens et services destinés à répondre à
nos besoins. Et les biens et services sont précisément produits pour
répondre à nos besoins, surtout lorsque les producteurs sont tournés
vers les demandes des consommateurs. Certes, la monnaie répond au besoin
d’échanger, mais on échange en fait les biens et les services. Elle
répond donc à un besoin intermédiaire.
La question financière consiste à répondre au besoin de transférer du pouvoir d’achat dans le futur dans
les meilleures conditions sachant que cela comporte toujours un risque,
puisque introduire le temps introduit inéluctablement le risque.
Robinson Crusoë sur son île est confronté à ce problème crucial s’il
veut survivre alors que personne ne viendra le secourir. S’il dispose de
100 grains de blé, il va décider d’en consommer 80 pour sa consommation
immédiate mais il aura vite compris que, s’il veut manger demain, il
doit auparavant semer 20 grains. Et pour semer (c’est-à-dire investir),
il lui faut préalablement ne pas tout consommer, donc épargner 20 (taux
d’épargne 20%). Dans l’économie moderne, il appartient donc au système
bancaire et au marché financier de résoudre ce problème, c’est-à-dire de
récolter l’épargne des ménages pour la sécuriser puis l’orienter vers
les investissements les plus productifs.
Enfin, tous les agents économiques, qu’ils soient les ménages, les entreprises ou l’État, doivent gérer un budget, ce qui consiste à réaliser ses dépenses dans le cadre de recettes nécessairement limitées. Autrement dit, chacun de ces agents doit faire des choix sous contrainte budgétaire. Être libre et souverain, cela ne veut pas dire faire tout ce que l’on veut, mais bien être capable de faire des choix étant données les contraintes. La différence entre les adultes et les enfants, c’est qu’il appartient aux adultes de faire des choix, ce qui est la définition d’un comportement rationnel en économie [1].
Ce n’est pas parce que votre compte courant est inscrit dans une banque que le banquier gère votre budget. Il vous appartient de faire rentrer des revenus de la même manière qu’il vous appartient ensuite d’en faire l’usage que vous désirez tant que vos comptes sont équilibrés. Certes, si vous êtes constamment à découvert au point de tomber dans le surendettement, un jour un huissier viendra saisir vos biens.
Il en est de même pour l’État ou pour les entreprises. Une entreprise qui perd ses clients sans réagir perd la confiance de ses actionnaires ou de ses banquiers jusqu’au jour où elle met la clé sur la porte. La contrainte budgétaire s’impose donc à tous car elle est inscrite dans les lois économiques. Et ce n'est pas parce que l'on ignore les lois économiques que celles-ci n'existent pas.
Traité européen ou pas, cette « règle d’or » s’impose à l’État. Le comble en France, c’est qu’on ressente le besoin d’inscrire une règle si basique et évidente dans la Constitution et qu’il se trouve des opposants pour crier à la perte de notre « souveraineté ».
Un État souverain est libre de faire ce qu’il veut de l’argent public dont il a la charge du moment qu’il respecte la contrainte budgétaire et les institutions de l’État de droit. Compte-tenu de l’ampleur de nos prélèvements, l’État français dispose d’une masse considérable d’argent public. Mais, il appartient aux responsables politiques de faire les arbitrages qui s’imposent. Ne pas savoir faire des choix, c’est-à-dire hiérarchiser les priorités, c’est perdre sa liberté et sa souveraineté, comme pour une entreprise ou un ménage. Ainsi, un État qui ne parvient pas à maîtriser ses déficits publics au point de tomber dans le surendettement est à la merci de ses créanciers. Être souverain, c’est être responsable. Et ce ne sont pas les banques qui sont responsables de la dette. Ce sont les dirigeants politiques qui n’ont pas su faire les choix, voulant satisfaire tout le monde, ce qui alimente l’inflation des dépenses publiques. Ils n’ont pas pris leur responsabilité.
Alors, en effet, on a cru longtemps en France que l’État était au-dessus des lois de l’économie qui s’appliquaient seulement au commun des mortels (les entreprises et les ménages), et qu’il pouvait en conséquence s’affranchir de la contrainte budgétaire, en entretenant savamment une confusion entre le monétaire et le budgétaire. Keynes lui-même n’a-t-il pas défendu l’idée qu’une politique de relance par le déficit budgétaire pouvait être soutenue par une politique d’assouplissement monétaire. En bref, si les recettes de l’État s’avéraient insuffisantes pour financer des dépenses publiques toujours croissantes, il suffisait d’accroître la masse monétaire (planche à billet).
Pourtant, on connait depuis le XVI° siècle le lien mécanique entre la quantité de monnaie et le niveau général des prix. Ainsi, tout accroissement artificiel de la masse monétaire (ce que Jacques Rueff appelait les « faux droits ») déclenche une élévation du niveau général des prix (inflation) de sorte que ce que l’État vous donne de la main droite, l’inflation vous le reprend de la main gauche (ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas).
C’est pourquoi les économistes du XX° siècle ont qualifié l’inflation d’impôt déguisé. Pareil à l’impôt, l’inflation opère un prélèvement sur le pouvoir d’achat des ménages en dépréciant la valeur de la monnaie. Bien-sûr, on nous a dit pendant des années, pour justifier ce réflexe inflationniste, que l’inflation encourageait les gens à s’endetter puisqu’ils allaient rembourser dans une monnaie de singe. Mais l’inflation est pareil au rat qui dévore les grains épargnés par Robinson, elle dévore l’épargne, pourtant indispensable à l’investissement.
Or, pour pouvoir emprunter, il faut bien qu’il y ait des gens pour risquer de prêter leur épargne. L’inflation, qui spolie les prêteurs, vient détruire la confiance nécessaire au bon fonctionnement des transactions financières.
Enfin, au-delà des considérations purement économiques, l’inflation, parce qu’elle est précisément un impôt déguisé, est l’impôt le plus sournois car il échappe à tout contrôle démocratique, n’étant jamais passé devant aucun parlement. Il a fallu des siècles pour conquérir la démocratie, c’est-à-dire donner le droit au peuple de confier la mission à ses représentants de bien contrôler l’usage qui était fait de l’argent qui leur avait été prélevé au titre de l’impôt, car l’argent public est d’abord de l’argent privé. Mais ce n’est pas parce qu’il devient un bien public qu’il échapperait miraculeusement aux lois économiques, notamment aux contraintes budgétaires.
À chaque fois dans l’histoire, tous les pays qui ont oublié ces vérités essentielles ont perdu leur rang économique et finalement leur liberté et leur souveraineté.
Note :
- Ayant été « pion » dans un collège aixois des beaux quartiers quand j’étais étudiant, j’ai pu mesurer les dégâts éducatifs chez les enfants qui disposaient d’argent de poche à volonté de la part de parents qui ne savaient jamais dire non. Il ne suffit pas de transmettre un patrimoine à ses enfants, il faut avant tout leur transmettre une éducation… ↩
5 raisons de ne pas regarder Jean-Marc Ayrault dans Des Paroles et des actes
Ce jeudi soir, le Premier ministre est l'invité de l'émission
politique de France 2. Ne vous sentez pas obligé de vous visser à votre
poste: L'Express vous donne cinq raisons plus ou moins bonnes de ne pas
vous infliger ce long moment de télé.
Au PS, la team Web des militants chauffe ses twitts. Jean-Marc Ayrault est l'invité de l'émission politique Des Paroles et des actes (#dpda pour le petit monde de Twitter) sur France 2, ce jeudi soir. Le parti majoritaire a donc organisé une support party pour que la Toile résonne des cris d'enthousiasme à chaque déclaration du Premier ministre. Climax annoncé: le débat avec Nathalie Kosciusko-Morizet (@nk_m), désignée pour contrer #JMA.
Vous
ne trépignez pas? L'Express non plus. Et pour apaiser votre conscience,
nous avons trouvé cinq raisons plus ou moins valables de bouder votre
téléviseur.
1. Au menu: langue de bois
"Parce qu'il va pratiquer la langue de bois sur le déficit. Nul doute que le budget 2013, présenté vendredi en conseil des ministres, sera au coeur de l'intervention de Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre devrait réaffirmer la volonté du gouvernement de ramener le déficit public à 3% du PIB fin 2013. A la clé: un effort historique de 30 milliards d'euros, dont deux tiers de hausses d'impôts et un tiers de baisse des dépenses. Mais compte tenue de la faiblesse de l'activité, l'effort budgétaire à réaliser sera probablement plus important, de l'ordre de 45 milliards d'euros. De quoi couler le peu de croissance espéré l'an prochain et plonger la France en récession. En réalité, Jean-Marc Ayrault sait très bien que l'objectif des 3% n'est pas tenable. Tous les experts sont d'accord sur ce point. Même ceux du FMI. Mais il est tenu de se taire. Car à ce stade, avouer que la France ne respectera pas ses objectifs budgétaire, ce serait saper les efforts entrepris ces derniers mois pour rassurer les marchés. Obtenir un délai supplémentaire de Bruxelles, c'est pourtant bien ce à quoi travaille le gouvernement en secret. " (Emilie Lévêque, LEXPANSION.com)2. Ambiance, ambiance...
"Raison 1: pas la peine de l'écouter, la vérité sur la loi de finances sera sur la feuille d'impôts, pas dans ses mots.Raison 2: pas la peine de l'écouter, le vrai Premier ministre est Manuel Valls.
Raison 3: pas la peine de l'écouter, il suffit de regarder par la fenêtre pour voir que l'ambiance est aux feuilles mortes.
Mais regardons-le quand même, on ne sait jamais, les politiques sont pleins de surprises..." (Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L'Express)
3. Zappons!
"Il vaut mieux se plonger dans Masterchef à la même heure sur TF1, au moins il y est question de vraies recettes, pas fiscales. Ou alors zapper sur TMC avec Braveheart, histoire de voir ce qu'un chef charismatique peut vraiment faire dans une situation délicate. Encore mieux, autant voir les originaux: Les Charlots se font l'Espagne sur Gulli. Quoique l'Espagne en ce moment... Sinon, il y a la série événement du moment, Homeland sur Canal Plus, dont on ne peut décrocher." (Julien Jouanneau, responsable du service Culture sur le Web)4. Déjà vu...
"Jean-Marc Ayrault n'aura pas grand chose (rien?) à annoncer de plus que ce que François Hollande a détaillé sur TF1 au début du mois. Et il aura sensiblement à répondre aux mêmes questions puisque la donne n'a pas vraiment changé en l'espace de deux semaines. Alors, pourquoi s'infliger ce remake? Quant au "duel" avec NKM, il aurait pu être intéressant si elle était candidate à la tête de l'UMP. Mais là, ce sera plutôt un match pour du beurre." (Adrien Sénécat, community manager Express Yourself)Jean Marc Zayrault |
5. Vu de Twitter
"Parce que Twitter me dira tout. Les petites phrases, les erreurs de l'invité, les bonnes blagues, les meilleures images en twitpic. Bref, je garderai un oeil sur mon iPhone plutôt que sur ma télé." (Marie Amélie Putallaz, Express Yourself)... et la raison bonus:
"Raison économique: j'ai acheté FIFA 13 à midi, et je dois donc le rentabiliser dès ce soir. FIFA 13 >>> JMA" (Fabien Casaleggio, service multimédia)Népotisme à l'Epad ? Il y a plus grave sur Amin Khiari
Une nouvelle affaire Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD ? C'est ce qu'affirme le journal Le Point sur son site internet. Mais l'affaire est bien plus grave que cela, puisque le candidat favori du gouvernement selon le journal a déjà été épinglé pour des dérives dans sa gestion des fonds publics.
Selon le site internet du journal Le Point,
le gouvernement de Jean-Marc Ayrault serait sur le point de nommer à la
direction de l'établissement Amin Khiari, 35 ans et fils de la
vice-présidente PS du Sénat Bariza Khiari. Une nomination qui fleure bon
le népotisme, à peine trois ans après la polémique sur le parachutage
avorté de Jean Sarkozy à la présidence du même établissement, renommé
Epadesa depuis.
Mais on est en droit de se demander si les accusations de népotisme ne ratent pas l'essentiel. Car, si Le Point note le népotisme évident, la presse française oublie le plus grave, dont Contrepoints.org peut vous informer en exclusivité.
Philippe Chaix, actuel directeur général de l'Établissement public de la Défense, est mis en cause pour sa gestion par un rapport de la Cour des comptes.
Pourtant, Amin Khiari, celui qui est pressenti pour le remplacer, a lui
aussi été visé par les mêmes accusations et a été licencié en octobre
2010 de son poste de directeur général du Pôle Universitaire Léonard de
Vinci pour "carences dans sa gestion" à la suite d'un rapport de la Cour
régionale des comptes.
Comme Amin Khiari l'écrit lui même sur son profil Linkedin,
il a été directeur général du Pôle Universitaire Léonard de Vinci entre
2005 et 2010. Soit la période visée par ce rapport choc de la Cour
régionale des comptes d'Île de France sur la gestion du pôle
universitaire Léonard de Vinci.
En réalité, contrairement à ce qu'il écrit sur son profil LinkedIn,
Amin Khiari n'aurait en fait pas été directeur du pôle de 2005 à 2010,
mais uniquement de 2008 à 2010, et a probablement exercé d'autres
responsabilités dans l'établissement avant 2008. Un
probable embellissement de CV qui l'exonère d'une partie des faits cités
dans le rapport de la Cour. Il a toutefois bien été licencié, selon
différentes sources, pour "carences dans sa gestion", à la suite de ce
même rapport et d'un autre du département des Hauts de Seine.
La lecture du rapport (Rapport de la Cour des comptes) sonne comme une liste à la Prévert de toutes les façons de gaspiller l'argent du contribuable
et donne une idée du bilan du candidat envisagé par le gouvernement...
En voici quelques extraits, couvrant la période de l'audit de la Cour :
- accumulation de déficits ;
- conditions extrêmement favorables que la direction s'accorde à elle-même : "poids financier de mesures particulièrement avantageuses prises en faveur des salariés occupant des fonctions de responsabilité" ;
- gaspillage d'argent public : "Les études diverses commandées à des prestataires extérieurs ont été nombreuses, alors que l’association disposait de collaborateurs dont les compétences auraient pu être mobilisées dans certains cas" ;
- abus de bien public : "Les frais de réception pourraient être assurément réduits, si les dépenses ponctuelles de prestige étaient supprimées ou si l’association cessait de prendre à sa charge les frais de repas exposés à l’occasion d'événements d’ordre privé." (nous passons sur les exemples choquants cités par la Cour et qui sont dans le rapport) ;
- un établissement d'enseignement qui ne vit que par et pour sa bureaucratie : "le personnel administratif est numériquement plus de deux fois plus important que le personnel enseignant, qui, de plus, est souvent employé à temps partiel." (149 versus 64). Doivent être ajoutés aux administratifs des prestataires pour un équivalent "temps plein de 101,6 personnes."
"Cible : le directeur général, Amin Khiari. Invisible depuis la rentrée, déclaré officiellement « indisponible », ce dernier a en fait été mis à pied début septembre. Motif : « des carences dans sa gestion », assure Charles Pasqua. Sa procédure de licenciement est en cours. Plus largement, le fondateur du pôle lui reprocherait de « ne pas bosser »Ajoutons à cela que ce diplômé de l'Essec, sorti en 2000 et qui ne liste comme seule expérience professionnelle que son passage au Pôle Léonard de Vinci, semble bien jeune et peu expérimenté pour un poste d'une telle ampleur. En effet, à la différence de la présidence que convoitait Jean Sarkozy, il s'agit de la direction de l'organisme, qui implique des responsabilités bien plus grandes.
Même si Charles Pasqua assure qu'il n'en est rien, difficile de ne pas rapprocher cette reprise en main avec de dérangeantes informations qui commencent à filtrer sur les deux audits en cours sur le Pulv. Tout comme le rapport de la chambre régionale des comptes, l'audit du conseil général qui doit être rendu public lors de la séance de rentrée de l'assemblée départementale le 22 octobre pointe une série de dysfonctionnements, dont certains peuvent être assimilés à des erreurs de gestion.."
Selon le cabinet de Cécile Duflot, tout cela ne pose aucun problème puisque le même Amin Khiari « a un bon profil, avec une bonne connaissance du milieu des affaires et des politiques de la Défense ». Voilà un mépris pour les contribuables et la bonne gestion de leur argent qui est particulièrement choquant...
3 millions de chômeurs : ce qu'en disent les politiques
La barre des 3 millions de chômeurs a été franchie en août, selon les chiffres dévoilés mercredi par le ministère du Travail. Voici quelques réactions de personnalités politiques.
Michel Sapin, ministre du Travail : "Les 3 millions de chômeurs... Allez, je vais être caricatural mais c'est la vérité, c'est Nicolas Sarkozy. C'est ce que nous avons trouvé en arrivant."
Jean-Marc Germain, secrétaire national du PS au travail et à l'emploi et député : "Si l'heure n'est plus à regarder derrière mais à aller de l'avant, force est de constater les dégâts de dix ans de droite et de quatre ans de crise mal gérée."
Thierry Mandon, porte-parole des députés PS : "Depuis maintenant quatre mois, les députés socialistes sont pleinement engagés aux côtés du gouvernement pour inverser la tendance"
Jean-Louis Borloo, président de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) et ex-ministre de l'Emploi : "Le gouvernement se contente de commenter ce qu'il considère comme une fatalité ou un héritage. L'UDI attend la mise en place de toute urgence d'un plan massif et cohérent pour l'emploi".
Jacques Myard, député UMP : "Le nombre des chômeurs dépasse malheureusement 3 millions de chômeurs et de New York, le Président de la République commente "C'est l'héritage". C'est proprement pitoyable de réagir de cette manière."
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP : "Je constate (...) que les pays qui parviennent à contenir le chômage utilisent tous comme priorité absolue les outils de compétitivité, c'est-à-dire de baisse du coût du travail, d'assouplissement des conditions du travail et enfin, de mettre l'accent sur la formation professionnelle."
Avec l'outre-mer, la France compte plus de 3,2 millions de chômeurs en catégorie "A"
En effet, depuis la réforme des statistiques sur le nombre des demandeurs d'emploi décidée en 2009, pour établir les données officielles, le chômage en outre-mer doit être compté. Le ministre du Travail Michel Sapin le répète à raison depuis plusieurs semaines. Ensuite, ce nombre des 3 millions correspond à la seule catégorie "A". Or, là aussi, dans le comptage officiel du chômage , il convient d'inclure les demandeurs d'emploi inscrits en catégorie "B" et "C", ceux ayant exercé une activité réduite de plus ou moins de 79 heures dans le mois. Au total, le nombre des demandeurs d'emploi en catégories " A, B et C" s'élève fin août à 4.776.800 (toujours avec l'outre-mer). Et ce n'est pas fini, il y a ce que l'on appelle le "halo du chômage", pas toujours très facile à quantifier. Ce "halo" est constitué par des personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas considérées comme au chômage car elles ne sont pas à la recherche d'un emploi et/ou ne sont plus inscrites -souvent par découragement ou parce qu'elles n'ont plus droit à aucune allocation- ou bien encore ne sont pas disponibles pour prendre immédiatement un emploi.
Le chômage en France concerne globalement plus de 5,5 millions de personnes
En 2011, l'Insee chiffrait cette population à 850.000, (où les jeunes et les femmes sont proportionnellement surreprésentés). Avec la persistance de la crise et l'augmentation de la durée moyenne du chômage, les choses ont certainement empiré depuis l'année dernière. En tout état de cause, a minima, le nombre des chômeurs dépasse les 5,5 millions.
Enfin, dernière donnée, ce n'est pas la première fois que la France franchi le cap des 3 millions de chômeurs. Tout juste installé à Matignon après la perte des élections législatives des 21 et 28 mars par la gauche, le nouveau Premier ministre de droite, Edouard Balladur, avait dû annoncer que pour la première fois la France enregistrait plus de trois millions de chômeurs. C'est seulement en 1999 -alors que l'économie mondiale connaissait un cycle économique favorable -, sous le gouvernement de Lionel Jospin, que la barre sera de nouveau franchie dans l'autre sens...
La facture américaine de Hollande
Le mépris |
La crétinitude du discours |
Selon nos informations, celle de mardi soir avoisinerait les 116 000 €. Mais, au total, la facture de ces deux jours passés à New York atteindrait les 900 000 € pour la délégation composée de 61 personnes. Soit une économie de 100 000 € par rapport au déplacement de Sarkozy à l’ONU en 2011. Certes, le président a passé deux nuits dans la meilleure suite du Setai, au dernier étage d’un établissement de luxe de Manhattan. Mais il a fallu négocier : tarifée plus de 3 000 $, la nuit serait finalement revenue à moins de 1000. Les policiers logeaient en suite, mais à deux. Même la délégation italienne, présente dans le même hôtel, a demandé des « tuyaux » aux Français pour mieux négocier…
Chômage : Hollande invoque "une situation dont nous héritons"
Le nombre de chômeurs a dépassé la barre symbolique des 3 millions en France.
Le président François Hollande, interrogé mercredi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU sur la situation de l'emploi en France où le nombre de chômeurs a dépassé la barre symbolique des 3 millions,
a invoqué "une situation dont nous héritons". "Nous avons 3 millions de
chômeurs dans notre pays (qui) ne sont pas venus depuis quatre mois,
ils sont là, une situation dont nous héritons", a-t-il déclaré lors d'un
point de presse. "Nous allons tout faire, le gouvernement de Jean-Marc
Ayrault et moi-même, pour endiguer puis ensuite faire reculer le
chômage", a-t-il enchaîné.
Le ministère du Travail a annoncé
mercredi que le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a
dépassé les 3 millions en août en métropole, un seuil jamais franchi
depuis 1999. "Je rentre cet après-midi et, donc, dès jeudi matin, et
sans que j'aie été coupé du gouvernement et des responsables qui ont
vocation à agir, j'aurai à préparer la communication qui sera faite sur
le budget" 2013, a ajouté le chef de l'État.
SINON, QUE DIRAIT-IL DONC