Les familles vont payer cash mais pas touche au régime des intermittents !
Jean-Marc Ayrault l’a confirmé : 15 % des Français seront concernés par la baisse des allocations familiales. Il n’ose pas dire encore où va tomber le couperet et va devoir batailler pour ça contre le Haut Conseil à la Famille, opposé à cette modulation contraire au principe d’universalité : 4 000 ou 5 000 euros de revenus à deux, pour deux enfants ? C’est ça les « revenus aisés » ! Ayrault sait de quoi il parle : il est l’un des millionnaires du gouvernement. La prime de naissance, touchée par la grande majorité des familles, devrait également être supprimée. Ce sont, une fois de plus, les familles moyennes qui vont trinquer.
Thierry Mariani, l’un des vice-présidents de l’UMP, prend son courage à deux mains et dit regretter que le gouvernement « n’explore qu’une piste » alors qu’il y en a « d’autres » comme… « la situation de certains immigrés » :
« Un étranger installé en France depuis un certain temps, qui a une carte de dix ans, cela ne me choque pas qu’il touche des prestations familiales, mais un étranger qui vient d’arriver, qui a une carte d’un an, ça me choque », a expliqué ce député des Français de l’étranger (Europe de l’Est, Asie, Océanie), soulignant que cette idée était inspirée par la Grande-Bretagne.
Quelle audace ! Mais pourquoi n’a-t-il rien proposé de tel pendant 5 ans, lorsqu’il était député de la majorité puis ministre dans le gouvernement Fillon ? Et pourquoi un an de résidence en France ? Dans une situation de crise comme la nôtre, réserver les allocations familiales aux familles françaises et aux seules familles françaises, comme le propose Marine Le Pen, devrait être une mesure de simple bon sens politique.
François Hollande avait prévenu fin mars que « les plus hauts revenus » ne toucheraient plus les mêmes montants, sans davantage de détails. Le Premier ministre a apporté mercredi une précision : « Ce sera 15 % de gens concernés », a-t-il déclaré sur France Inter. « A partir d’un certain niveau de revenus, ça sera progressif », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, les allocations familiales sont versées à tous les foyers, sans condition de ressources, à partir du deuxième enfant. A la différence du système des impôts, les allocations familiales répondent en effet à un principe d’universalité et d’égalité simple et indivisible : elles sont versées aux familles ayant des enfants dans un but social et nataliste. Ces prestations sont versées sans conditions de revenus, et sont pour toutes les familles du même montant, quels que soient les revenus.
C’est à ce principe d’universalité et d’égalité que le gouvernement socialiste veut mettre fin. Prenant le risque, à court terme, d’un appauvrissement et d’une précarité accélérée des familles aux revenus moyens et, à plus long terme, d’une catastrophe démographique.
Mensonges, fraudes et hypocrisie : le scandale des intermittents se porte bien !
Alors que rien n’est plus naturel pour le gouvernement que de saigner à blanc les familles avec enfants, une mission parlementaire socialiste se démène au même moment pour pérenniser coûte que coûte le régime en faillite des intermittents du spectacle.
L’intermittent du spectacle n’est pas seulement ce type assez peu surmené que l’on voit traîner autour des théâtres et des salles de concert avec son catogan, ses cigarettes roulées et son verre de blanc. Un intermittent, c’est une personne qui bénéficie d’un statut hallucinant : en gros, si vous arrivez à travailler 507 heures (ce qui représente un peu plus de 3 mois de travail pour les personnes normales) sur 10 mois, vous pouvez être indemnisés pendant 8 mois de plus. Ainsi, un intermittent peut être payé pendant 18 mois pour avoir travaillé seulement trois mois… Une blague qui coûte plus d’un milliard par an au contribuable.
En 2009, 105 826 intermittents du spectacle ont été indemnisés par l’Unedic qui leur a versé 1 276 milliard d’euros pour 223 millions de cotisations versées. Le déficit s’élevait ainsi à 1 054 milliard d’euros. Un déficit que la Cour des comptes désigne comme une « une dérive massive ».
Ce régime connaît, en outre, un niveau très élevé de fraude et d’abus. Beaucoup d’entreprises du spectacle, notamment dans le secteur de la télévision et de la radio, sont accusées d’abuser du système, en multipliant les contrats d’intermittent au détriment des contrats de travail à temps plein. Ce régime est parfois imposé à des employés précaires, techniciens ou administratifs, (standardistes, maintenance, etc.). Radio-France est ainsi le premier employeur d’intermittents, avec 6 000 contrats signés.
Début 2013 la Cour des comptes, dans sa dernière analyse concernant la forte dégradation des comptes de l’Unedic, pointe en particulier du doigt les plus grandes faiblesses du système actuel. Au premier plan de celles-ci : les règles d’indemnisation des intermittents du spectacle du fait du « caractère massif des sommes en cause » et de leur impact sur le déficit global.
Le député (PS) d’Indre-et-Loire, Jean-Patrick Gille, rapporteur de la mission de sauvetage des intermittents, invite à « dépasser les polémiques » sur le sujet (bien sûr !) et estime qu’une approche « strictement comptable ne peut suffire à guider la décision ». L’ignoble personnage. Et d’ajouter, tout en posture idéologique et peut importe qu’elle soit suicidaire :
« Il faut maintenir un soutien efficace à un secteur porteur d’emplois non délocalisable et en forte croissance. »
Il est activement soutenu dans sa croisade par le ministre de la Culture Aurélie Filipetti :
« On va préserver un système qui garantit l’accompagnement de ces gens qui ont, par nature, des contrats plus précaires que dans certains autres métiers. »
Le régime très privilégié des intermittents du spectacle permet de cumuler des revenus d’activité et des allocations chômage et ce même quand la durée mensuelle travaillée est équivalent à un temps plein ! Pour « maîtriser les dépenses », Filipetti propose de plafonner le cumul mensuel des revenus d’activité et des allocations chômage au montant maximum de l’allocation, soit près de 4 000 euros par mois…
Collusions d’intérêts, fraudes, complaisance ou démission des politiques, injustice sociale… le statut d’intermittent du spectacle est un scandale typiquement français dont les médias ne parlent que pour vanter les mérites. Normal, c’est toute l’industrie médiatique qui se fait des milliards sur le dos des finances publiques.