Nous sommes réunis ce matin pour célébrer la 500.000eme création d’entreprise en 2009. Je me souviens d'avoir appartenu au Gouvernement du président Chirac. Il avait, à l'époque, demandé à ses ministres de mettre tout en œuvre pour qu'un million d'entreprises soient créées en cinq ans. Eh bien, grâce à Hervé Novelli, nous en faisons 500.000 en un an.
Ce sont des niveaux historiques, puisque, il y a une dizaine d’années, les chiffres plafonnaient autour de 200.000 créations d'entreprise par an.
Ces résultats remarquables, on les doit en très grande partie, au statut de l’auto-entrepreneur.
Quand cette mesure a été lancée, le 1er janvier, nous nous étions fixés, avec Hervé, un objectif qui nous semblait ambitieux : avoir 200.000 auto-entrepreneurs en 2009. Début novembre, ils étaient déjà 265.000.
Je crois que la réussite de ce dispositif tient d’abord à sa simplicité.
Devenir auto-entrepreneur, c’est une démarche ouverte à tous, qu’on soit étudiant, chômeur, retraité, salarié ou fonctionnaire.
C’est une démarche extrêmement rapide. On l’accomplit chez soi, en quelques minutes, sur Internet.
Et c’est une décision qui n’est pas difficile à prendre, je veux dire par là qu’on peut devenir auto-entrepreneur sans mettre ses économies en jeu, sans avoir la crainte d’être dans le rouge parce qu’on ne fait pas assez de chiffre d’affaires. Quand vous êtes auto-entrepreneur, si vous n’encaissez rien, vous ne payez rien ! Les charges sont fonction du chiffre d’affaires.
En termes d’activité, les premiers résultats sont très encourageants. Pour l’instant, nous n’avons que les chiffres d’affaires des auto-entrepreneurs qui se sont déclarés au premier semestre 2009 ; nous ne connaîtrons les résultats définitifs que l’année prochaine, mais nous prévoyons un total d'environ un milliard d’euros.
L’auto-entrepreneur, c’est un succès dans les chiffres. C’est un phénomène de société : les Français se sont emparés de cette idée. Ils ont trouvé dans ce statut un véritable outil anti-crise, qui leur a permis de créer leur emploi ou de trouver un complément d’activité.
Cela fait des années, des décennies, que l’on dit qu’il est difficile de créer une entreprise en France, parce que les contraintes sont trop nombreuses, et parce que les risques sont difficiles à assumer, et que les formalités administratives sont étouffantes.
Eh bien, on voit qu'il suffisait de simplifier les démarches pour constater que les Français ont la fibre entrepreneuriale et que la France est un pays d’initiative.
Je connais évidemment tous les débats qui entourent la création du régime d’auto-entrepreneur. On peut dire que beaucoup en sont satisfaits, mais que beaucoup aussi ont des inquiétudes.
J'entends ces inquiétudes. Il est essentiel que la procédure ne soit pas dévoyée. Il ne faut pas que le statut d'auto-entrepreneur devienne une forme de salariat déguisé. Nous allons naturellement surveiller son évolution, mais je crois que, dès à présent, nous pouvons considérer avec satisfaction la façon dont elle libère les énergies.
Et je voudrais dire qu'on est là dans une situation qui est assez classique dans notre pays. Tout débat avec des chefs d'entreprise, tout débat avec des responsables de chambre de commerce, tout débat avec des responsables de chambre des métiers, depuis des années et des années, donne lieu au même constat : c'est trop difficile, c'est trop compliqué, il y a trop de contraintes, il faut simplifier.
Et puis le jour où on simplifie, alors, à ce moment là, on voit se dresser tous ceux qui vous expliquaient que c'était trop compliqué, qui vous disent : "non finalement, il y a trop de risques à simplifier". C'est une tradition française. La seule innovation, c'est que d'habitude, le Gouvernement entendait ces critiques et, en général, remettait de la complexité dans le système pour rassurer tout le monde. On va essayer de ne pas faire la même chose.
C’est cette procédure nouvelle qui explique donc en grande partie les bons chiffres de la création d’entreprise, mais ce n’est pas le seul facteur.
En 2008, ce régime n’existait pas encore, et les chiffres étaient déjà en hausse de plus de 50 % par rapport à 2002 : c’est le résultat de la politique volontariste que nous menons.
Je pense à toute une série de mesures qui ont été prises ces dernières années, comme l’assouplissement des règles de cumul d’activités, les possibilités élargies d’exercer depuis son domicile, ou la baisse des montants des charges sociales ou des fonds propres exigés au démarrage.
Je pense à l’action des réseaux d’accompagnement, qui réalisent un travail remarquable auquel je veux, aujourd'hui devant vous, rendre hommage.
Je pense aux sources de financement dont peuvent disposer ceux qui se lancent dans la création d’entreprise : les prêts que propose OSEO, les prêts d’honneur du Réseau Entreprendre et de France Active, ou encore les financements de type micro-crédit, par exemple ceux que l’on peut obtenir auprès de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique.
Et je pense enfin aux initiatives qui contribuent à développer en France le goût et le courage d’entreprendre, comme celle de l’association "100.000 entrepreneurs" qui permet à des entrepreneurs bénévoles de partager leur expérience dans les écoles et dans les universités. Et Dieu sait si cela est nécessaire.
C’est essentiel, parce que la création d’entreprise, ce n’est pas seulement une question de mesures règlementaires, mais c’est aussi une question d'état d’esprit !
Un état d’esprit dont nous avons besoin pour faire face à la crise, un état d’esprit qui, surtout, va nous être terriblement nécessaire dans la compétition mondiale qui ne va faire que s’amplifier avec la reprise économique.
Alors, il n’est pas question de s’arrêter en chemin !
Les chiffres exceptionnels de 2009 doivent nous encourager à poursuivre.
D’abord en améliorant les dispositifs existants.
Prenons le dispositif Nacre, par exemple, qui a été lancé cette année pour aider les chômeurs à créer ou à reprendre des entreprises.
Dans le budget 2010, le Gouvernement a introduit une disposition qui permettra d’en bénéficier plus facilement. Actuellement, pour les demandeurs d’emploi non indemnisés, il faut avoir été depuis six mois au chômage pour en bénéficier. C’est contreproductif, car on sait que le retour à l’emploi ou à la création d’entreprise sont d’autant plus faciles que l’on n'est pas éloigné depuis trop longtemps du marché du travail !
Eh bien, désormais, tous les demandeurs d’emploi pourront bénéficier de l’accompagnement dans le cadre de Nacre, sans condition d’ancienneté dans le chômage.
Il faut aussi que nous poursuivions la réflexion sur l’auto-entrepreneur.
Nous allons élargir la liste des activités que les fonctionnaires pourront exercer à côté de leur emploi, de sorte qu’ils puissent devenir auto-entrepreneurs à titre accessoire, comme les salariés du privé.
Nous allons surtout développer l’accompagnement.
Un des grands atouts de ce statut, c’est qu’on peut devenir auto-entrepreneur sans avoir fait des études de management, de comptabilité ou de marketing. Et c’est très bien ainsi, et c’est justement pour cela que nous l’avons créé.
Mais en même temps, on doit aussi donner aux auto-entrepreneurs toutes les chances de succès. Et donc il faut lutter contre l’isolement qui, bien souvent, conduit à l’échec.
Je souhaite donc que soient expérimentées des modalités innovantes de soutien aux auto-entrepreneurs, sur le terrain, avec les réseaux d’accompagnement, ou bien grâce à l’utilisation des nouvelles technologies et d’Internet.
Enfin, à côté du régime d’auto-entrepreneur, il faut continuer à soutenir la création d’entreprise. C'est l'enjeu du nouveau statut d'entreprise individuelle à responsabilité limitée, qui va donner aux entrepreneurs la possibilité de protéger leurs biens personnels en cas d'échec. C'est une initiative qu'Hervé a beaucoup soutenue, et dont je suis heureux qu'on ait pu la mettre en œuvre rapidement, ou qu'on puisse la mettre en œuvre dans les toutes prochaines semaines. Il faut également soutenir la création en l'élargissant
Il faut la soutenir en la sécurisant.
C’est l’enjeu du nouveau statut d’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) qui donnera aux entrepreneurs la possibilité de protéger leurs biens personnels en cas d’échec.
Il faut également soutenir la création en l’élargissant.
C’est l’enjeu de la création d’entreprise par les mineurs de plus de seize ans : nous allons permettre aux mineurs émancipés de devenir commerçants, et nous allons permettre aux mineurs non émancipés de créer leur entreprise, avec l’autorisation de leurs parents, autorisation qui sera aussi nécessaire pour les actes les plus importants dans la vie de l’entreprise.
Et enfin, il faut soutenir la création d’entreprise en la simplifiant. Et c'est tout l’enjeu du "guichet unique" qui va être mis en place le 1er janvier.
Le guichet unique, c’est une demande que j’avais formulée, il y a quasiment un an jour pour jour, devant les Etats généraux des Chambres de commerce et d’industrie. Et certains pensaient alors qu’il serait très très difficile de faire travailler ensemble tous les acteurs...
Eh bien, je suis heureux de constater que les chambres de commerce et d’industrie, les chambres de métiers, les chambres d’agriculture, les URSSAF, les greffes des tribunaux de commerce, l’APCE et l’INPI se sont rassemblés autour de ce projet commun.
Et au 1er janvier, ce guichet unique va prendre en charge les formalités de création de toutes les entreprises, mais ne permettra le traitement des demandes d’autorisation que pour certaines d’entre elles.
Il faut que le rythme de déploiement s’accélère, que toutes les activités puissent rapidement bénéficier de l’ensemble des fonctionnalités offertes.
Pour cela les administrations en charge des différentes procédures d’autorisation vont devoir se mobiliser.
L’Etat va contribuer à cette évolution, y compris financièrement. Mais il sera naturellement nécessaire qu’il s’associe aux membres du "Guichet unique", dans un partenariat qui doit aller au-delà de l’organisation associative actuelle.
Voilà, Mesdames et Messieurs,
L’effort de simplification doit aussi concerner la gestion au quotidien des entreprises. Parce que quel serait le sens de mesures destinées à faciliter la création des entreprises si, ensuite, la complexité devait ressurgir dans leur phase d’exploitation ?
Prenons l’exemple de la comptabilité.
Bien entendu, les obligations comptables sont utiles, que ce soit pour l’information des tiers ou pour l’entreprise elle-même.
Mais elles doivent être proportionnées à la taille de l’entreprise, et c’est la raison pour laquelle le droit communautaire prévoit deux régimes de comptabilité: un régime normal et un régime simplifié, qui est un régime moins détaillé mais qui offre quand même toutes les garanties nécessaires.
Aujourd’hui, pour des raisons qui tiennent à je ne sais quel secret d'identité nationale, nous limitons le bénéfice du régime simplifié à des entreprises de très très petite taille, bien en deçà des seuils qui sont prévus par les directives européennes. Je souhaite que ces seuils soient relevés.
Cela permettra d’alléger les obligations comptables de plus de 100.000 entreprises.
Nous devons également être attentifs aux besoins spécifiques des entreprises innovantes.
C’est le sens des mesures de soutien à la croissance des PME innovantes qui vont être financées par le Grand Emprunt.
400 millions d’euros vont être affectés à un fonds d’investissement destiné à prendre en charge le stade de l’amorçage qui est, nous le savons bien, souvent le plus délicat et en même temps le plus décisif pour l'avenir de ces entreprises.
Voilà, Mesdames et Messieurs,
Notre effort ne va pas fléchir, parce que les enjeux de la création d’entreprise sont fondamentaux.
Il y a d’abord un enjeu démocratique, qui est aussi, en quelque sorte, un enjeu philosophique : faciliter la création d’entreprise, c’est en réalité donner à chacun la chance d’être maître de son destin, d'être maître de son activité, d'être finalement maître de sa réussite.
Il y a ensuite un enjeu conjoncturel : la création d’entreprise, c’est un outil décisif dans la lutte contre la crise et contre le chômage.
Ces enjeux, d'ailleurs, ils traversent la politique que nous menons depuis deux ans et demi.
On peut dire au fond que la première année du quinquennat, c’était l’année de la libération des énergies.
La deuxième année, cela a été, en pleine crise, l’année de la résistance par l’investissement et par le soutien à l'investissement.
La troisième année du quinquennat devra être l’année de la reprise compétitive.
La reprise compétitive, c’est le défi que nous lancent tous les pays qui ne nous attendent pas.
Je pense naturellement aux pays émergents, et notamment aux pays asiatiques, dont la production industrielle est déjà repassée au-dessus du niveau qui était le leur à l'entrée dans la crise, alors que nous, les vieux pays industrialisés d'Europe, on est encore très loin d'avoir retrouvé ce niveau de production industrielle.
Et je ne suis pas sûr que tous nos concitoyens mesurent à quel point la crise va agir comme un accélérateur de la délocalisation des activités des vieux pays industrialisés vers les pays émergents.
Quand nous nous réjouissons de sortir de récession avec, nous l'espérons, un peu plus de 1 % de croissance l'année prochaine, nos amis chinois sont déjà repartis sur des chiffres de croissance à deux chiffres. Et cette situation, elle va aller en s'accélérant.
C'est pour cela que toutes les mesures que nous essayons de prendre, notamment sur le plan de la fiscalité, pour essayer d'améliorer la compétitivité des entreprises sont des mesures qui sont fondamentales pour la croissance de l'économie, donc pour l'emploi et pour le maintien du mode de vie qui est le nôtre.
Voilà, je le dis. Quand je vois toutes ces résistances considérables à chaque changement, notamment de la fiscalité sur les entreprises, quand on parle de cadeaux aux entreprises, c'est d'une bêtise amère.
Comme si on ne voyait pas cette compétition extraordinairement dure qui est en train de se dérouler et qui se traduira, si nous ne savons pas résister, par la remise en cause de notre modèle social, de notre modèle de vie, tout simplement parce que nous n'aurons plus les moyens de le financer. Voilà.
Je suis heureux de voir, aujourd’hui que la France qui est devant moi, s’empare des forces qui sont en elles.
Cela me conforte dans le message de confiance et dans le message d’audace que je voulais vous adresser, avec Hervé Novelli, en vous félicitant puisque vous êtes ceux qui sont porteurs du renouveau économique de notre pays.
"Une nation sans entrepreneurs, c’est une nation qui est vouée au déclin. En revanche, une société qui rend hommage à ses entrepreneurs, c’est une société qui croit en l’avenir."
jeudi 17 décembre 2009
Intervention de François Fillon pour la 500 000e création d’entreprise en 2009
Les distributeurs de billets ne seront plus alimentés à partir de vendredi
Les employés chargés de la maintenance et de l'alimentation des distributeurs automatiques de billets (DAB) sont appelés à faire grève dès vendredi 18 décembre pour obtenir une meilleure prime de risque, a annoncé jeudi l'intersyndicale de la profession.
"En 24-48 heures, tout sera bloqué", a promis Michel Guyomard (CFTC). L'intersyndicale comprend les syndicats CFDT, FO, CGT, CFTC, CFE-CGC et FNCR. Elle avait initialement menacé de ne déclencher la grève qu'à partir du lundi 21 décembre. "Nous sommes fortement déçus, on n'a eu qu'une petite proposition de prime de 130 euros par mois", alors que les syndicats réclament un alignement sur la prime des convoyeurs de fonds à 230 euros, a-t-il précisé.
De plus, le patronat veut que les employés exercent "un nouveau métier", celui de convoyeur, estime l'intersyndicale. "Actuellement les 'dabistes' opèrent seuls, sans arme, circulent dans des véhicules banalisés" pour se rendre dans les agences bancaires et charger les distributeurs depuis les locaux sécurisés.
Selon Pascal Quiroga (CFDT), le patronat veut, "avec la complicité du ministère de l'intérieur" qu'ils travaillent "désormais armés, en uniforme". "Sous l'égide du ministère de l'intérieur, nous souhaitons travailler sur une évolution réglementaire" et que les dabistes "travaillent à bord de nos véhicules avec des personnes armées", a confirmé Robert Monti, de l'organisation patronale Fedesfi, précisant qu'alors les primes des convoyeurs et dabistes seraient alignées.
La profession compte un millier de dabistes, salariés des entreprises de convoyage de fonds. Sur quelque 50 000 DAB en France, 20 000 sont gérés par les sociétés de transport de fonds et les autres par les banques elles-mêmes. "Le secteur risque de s'enflammer", les convoyeurs pouvant rejoindre le mouvement, a ajouté la CFDT.
RER A : la grève est reconduite vendredi
Les organisations syndicales de la RATP se sont prononcées pour la poursuite vendredi de la grève sur la ligne A du RER en région parisienne, a-t-on appris jeudi auprès de la CGT.
Le trafic est très perturbé depuis une semaine sur cette ligne qui traverse la capitale d'est en ouest et transporte chaque jour environ un million de voyageurs. Il se résume à un train sur deux environ aux heures de pointe (7 h 30-9 h 30 puis 16 h 30-19 h 30) et à une circulation quasi nulle aux heures creuses.
Les négociations entre la direction de la RATP et les conducteurs, qui réclament des revalorisations de salaire, sont au point mort.
Par ailleurs, le préavis de grève déposé jeudi pour l'ensemble du réseau RATP, pour protester contre le licenciement d'un conducteur, n'a provoqué que de très faibles perturbations. Seules les lignes 6 et 9 du métro étaient légèrement affectées avec respectivement 2 rames sur 3 et 3 rames sur 4 en moyenne.
Mercredi, les organisations syndicales de la RATP ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la direction pour les équipes du RER A. La RATP a notamment avancé l'idée de mettre en place de nouveaux tableaux de service ainsi qu'une prime variable en fonction des objectifs de régularité dans le cadre du contrat avec le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). Cette prime pourrait atteindre 80 euros par mois, là où les syndicats réclament un minimum fixe de 120 euros par mois.
RIEN, IL NE FAUT RIEN LEUR CÉDER !!!!!!
Huitième jour de grève sur le RER A
Ce jeudi, le mouvement devrait s'élargir à l'ensemble du réseau RER, ainsi qu'aux bus, métro et tramway à Paris.
La ligne A du RER va continuer de connaître une forte perturbation jeudi de son trafic avec un train sur deux aux heures de pointe (7h30-9h30 et 16h30-19h30) et un trafic quasi-nul aux heures creuses, a annoncé la RATP au 8e jour de grève consécutif des conducteurs.
"Avant 07H00, aucun train de la ligne A n'a encore circulé, mais le trafic était, comme prévu, de deux trains sur la ligne B du RER", a précisé le service de presse de la Régie. En revanche, "le trafic était quasi normal sur l'ensemble des lignes du métro et des bus", a-t-on ajouté de même source.
Jeudi, le mouvement devait s'élargir à l'ensemble du réseau RER, ainsi qu'aux bus, métro et tramway. La CGT, FO, les Indépendants et l'Unsa ont en effet déposé des préavis pour protester contre le licenciement d'un conducteur. Une nouvelle fois, les lignes de métro 1, 2, 4, 6 et 14 seront renforcées.
La RATP a prévu d'afficher en gare et sur internet les horaires prévus des trains et met un numéro vert à la disposition des voyageurs (0 800 15 11 11).
Quelles revendications?
Les conducteurs du RER A, réunis en assemblées générales mercredi, ont voté "à l'unanimité" la poursuite du mouvement. Jeudi, aucune nouvelle rencontre n'était prévue entre syndicats et direction, après les discussions de la veille, selon des sources concordantes.
Les syndicats revendiquent une prime de 120 euros (Unsa) à 150 euros dont 30 euros variables (CGT, FO, CFDT, Sud, Indépendants). La direction, qui mettait initialement environ 100 euros sur la table, a proposé dans la nuit "une prime variable" pouvant atteindre 80 euros mensuels, soulignent les syndicats.
Les syndicats estiment qu'une revalorisation est "un dû" au vu des efforts supplémentaires demandés aux 550 conducteurs de la ligne A depuis une augmentation de l'offre de RER en 2008, qui a entraîné une dégradation des conditions de travail. La RATP affirme au contraire avoir "enrichi" ses propositions.
SUPPRIMONS LE DROIT DE GRÈVE POUR CETTE CATÉGORIE DE PERSONNEL !!!
Etienne Mougeotte saisit le CSA contre les "Guignols"
Le directeur des rédactions du Figaro, Etienne Mougeotte, a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel à la suite d'un sketch des "Guignols" sur Canal+ l'accusant, selon lui, de "racisme" envers l'islam, selon les informations de Libération. Le CSA a indiqué "examiner" sa demande et lui a donné rendez-vous le 14 janvier.
Un sketch des "Guignols" du 9 décembre mettait en scène la marionnette d'Etienne Mougeotte brandissant une fausse "une" du Figaro où il était écrit : "Musulmans, Noël approche, pensez à rentrer chez vous", en référence à la vraie manchette du journal : "Sarkozy rappelle aux musulmans leurs droits et leurs devoirs".
"C'est une abomination. Je me suis battu toute ma vie contre le racisme et la xénophobie, j'ai œuvré pour la diversité à TF1, et Le Figaro est d'une clarté absolue. Je ne supporte pas qu'on plaisante là-dessus", a déclaré M. Mougeotte.
Le Figaro "parlera des programmes de Canal+ mais il ne faut pas compter sur nous pour qu'on fasse des opérations ou de la promotion pour eux", a-t-il ajouté. Il ne demande pas des "excuses publiques" à Canal+, simplement que "Rodolphe Belmer (son directeur général) reconnaisse que, sur ce point, les 'Guignols' sont allés trop loin". "Tout le monde se couche devant les 'Guignols', on n'a jamais le droit de rien dire parce qu'ils sont drôles – et je les trouve drôles y compris lorsque c'est ma marionnette. Mais on ne plaisante pas là-dessus", a-t-il conclu.
La bataille autour des restes d'Adolf Hitler continue
En septembre, des chercheurs américains ont mis en doute la thèse des Russes, qui assurent être en possession d'ossements du Führer. Jusqu'à ce que Moscou réplique en dévoilant la semaine dernière de nouveaux éléments.
D'un côté les Russes, de l'autre les Américains. Au centre de la bataille, une interrogation : que sont devenus les restes d'Adolf Hitler ? Près de 65 ans après la mort du Führer, la question n'est toujours pas tranchée.
Pour Moscou, pas d'hésitation. Selon le FSB, le service de sécurité fédéral russe, qui a remplacé le KGB, les Russes ont toujours été en possession de la dépouille d'Hitler. En avril 2000, une exposition dans la capitale russe présentait d'ailleurs pour la première fois un fragment de crâne du leader nazi. A l'époque, Sergei Mironenko, chef des archives russes, assurait que l'os, troué par balle, était authentique.
L'histoire retient qu'Adolf Hitler a mis fin à ses jours le 30 avril 1945 dans le bunker berlinois où il s'était réfugié en avalant une capsule de cyanure puis en se tirant une balle dans la tête. Son corps aurait alors été emmené à l'air libre, dans les jardins de la Chancellerie, puis jeté dans un cratère d'obus et aspergé d'essence. C'est là que les soldats de l'Armée rouge auraient ramassé ses restes cinq jours plus tard. Les Soviétiques auraient aussi saisi les dépouilles d'Eva Braun, la femme d'Adolf Hitler, et de Joseph Goebbels, chef de la propagande nazie.
Selon les Russes, en février 1946, les trois corps auraient été secrètement enterrés par un groupe d'agents spéciaux du KGB sur un terrain militaire soviétique à Magdebourg, en Allemagne de l'Est. Mais en mars 1970, les Soviétiques doivent abandonner cette zone aux autorités est-allemandes.
À Moscou, la crainte de voir le lieu de sépulture d'Hitler se transformer en lieu de culte pour les nostalgiques du nazisme grandit. Le chef du KGB, Youri Andropov, décide alors de mener une opération secrète pour détruire les ossements. Le 4 avril 1970, des agents pénètrent secrètement sur le terrain militaire et déterrent les corps avant de les brûler. «Les cendres ont été jetées dans la rivière Biederitz, à 11 kilomètres de Magdebourg», a révélé la semaine dernière Vassili Khristoforov, l'actuel chef des archives du FSB dans une interview à l'agence de presse russe Interfax.
Le crâne d'Hitler serait celui d'une femme
Tout aurait donc disparu du terrain est-allemand, à deux exceptions près : le fameux fragment de crâne et un morceau de mâchoire du Führer, que le KGB aurait choisis de conserver dans ses archives, à Moscou. «Ces restes sont uniques», affirme Vassili Khristoforov. «Il s'agit des seules preuves de ce type de la mort d'Hitler, et c'est pour ça que le FSB les maintient dans ses archives».
Mais la version russe, pourtant crédible, a été remise en question en septembre dernier par des scientifiques américains. Des chercheurs de l'université du Connecticut ont réalisé à Moscou une série d'analyses sur le fragment de crâne censé avoir appartenu à Adolf Hitler, prélevant notamment des échantillons d'ADN sur l'os. Le résultat des analyses a de quoi surprendre : pour les Américains, ce crâne est en réalité celui d'une femme âgée de 20 à 40 ans.
Cette révélation décrédibilise la thèse des Russes. Mais elle réduit aussi à néant la seule preuve qu'Hitler se soit effectivement tiré une balle dans la tête, et pourrait relancer toutes les théories les plus fantaisistes. Certains évoquent depuis longtemps la possibilité que le Führer ne soit pas mort dans son bunker.
Les Russes, eux, persistent et signent. Les services de renseignement remettent en question les résultats des chercheurs américains, accusés d'avoir travaillé sans autorisation. «Ils ne se sont pas adressés aux archives du FSB pour effectuer une analyse ADN», assurait la semaine dernière le général Khristoforov. «Et même s'ils avaient obtenu de l'ADN de nos fragments, avec quoi auraient-ils pu le comparer ?»
L'étude approfondie de la mâchoire présumée d'Hitler, toujours conservée à Moscou et à laquelle les scientifiques américains n'ont pas eu accès, pourrait apporter de nouveaux éléments. Le FSB assure déjà que des analyses ont été réalisées et ont établi la correspondance entre le morceau de mâchoire et l'identité dentaire d'Adolf Hitler. De quoi relancer un débat qui dure déjà depuis plus d'un demi-siècle.